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Journée mondiale de la liberté de la presse : L'UNIR-MPS invite la Transition à respecter scrupuleusement les droits inaliénables

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Ceci est une déclaration de l' UNIR-MPS à l'occasion de la journée internationale de la presse.

A l'occasion de la journée internationale de la liberté de presse, l'Union pour la renaissance Mouvement patriotique sankariste (UNIR-MPS) voudrait faire une halte comme à l'accoutumée pour jeter un regard critique sur le combat commun pour l'indépendance et la liberté de la presse au Burkina Faso.

En effet, le droit à l'information, à la libre expression et à la critique est une des libertés fondamentales de tout être humain. De ce droit du public à connaître les faits et les opinions procède l'ensemble des devoirs et des droits des journalistes. La responsabilité des journalistes vis-à-vis du public prime sur toute autre responsabilité, en particulier à l'égard de leurs employeurs et des pouvoirs publics, selon la déclaration des droits et devoirs des journalistes de 1971 à Munich. Ainsi donc, il n'y a pas de démocratie, pas d'Etat de droit sans des médias responsables.

Pour l'UNIR-MPS, la démocratie et l'Etat de droit sont des situations favorables qui permettent aux médias d'agir dans un esprit républicain aux cotés des acteurs politiques. La construction d'un Burkina Faso prospère et solidaire, sans clivages entre forts et faibles ; entre riches et pauvres, demeure la trame fondamentale des relations humaines. Car pour nous, une presse bâillonnée est un poison pour son peuple et étouffera par conséquent les manifestations de vérités et de ce que doit être la cité.

C'est pourquoi depuis la création de notre parti politique en 2000, nous avons toujours et au su de l'opinion nationale et internationale milité pour l'indépendance et la liberté de la presse. Et Voltaire ne disait pas le contraire lorsqu'il affirmait « Le droit de dire et d'imprimer ce que nous pensons est le droit de tout homme libre, dont on ne saurait le priver sans exercer la tyrannie la plus odieuse ».

Et contrairement à d'autres pays, la presse burkinabè s'investit dans le traitement de l'information sans complaisance et parti pris depuis la marche de notre histoire et qui constituent des éléments capitaux sans lesquels notre vivre ensemble serait une grande quête.

A cet effet, l'UNIR-MPS profite de cette occasion pour encourager les hommes et femmes de médias à poursuivre dans cette lancée de professionnalisme afin d'apporter, comme auparavant, leur contribution à l'éducation citoyenne de nos concitoyens et pour l'amélioration de la bonne gouvernance au Burkina Faso.

Il est important de souligner qu'au regard de la situation socio-politique au Burkina Faso marquée par la crise sécuritaire et le coup d'Etat du 24 janvier dernier, l'impartialité dans la couverture médiatique et la responsabilité sociale de chaque journaliste sont plus que jamais primordiales pour la cohésion et la paix dans notre pays. La presse est le pont qui relie la compréhension et le savoir. Elle est essentielle à l'échange d'idées entre les burkinabè et la réconciliation des cœurs.

C'est pourquoi, prenant connaissance de la déclaration des patrons de presse sur des tentatives de musellement de la presse par les nouvelles autorités, l'UNIR-MPS tient à inviter le Président de la transition et son gouvernement à respecter scrupuleusement les droits inaliénables de la presse.

L'UNIR-MPS les invite en outre à créer plutôt des conditions favorables permettant l'adhésion mutuelle et sincère de la presse dans la lutte contre le terrorisme et non un rapport de force dont aucun de nous n'en tirera profit.

Enfin, nous insistons, la presse est l'essence de la liberté, de la démocratie et de la justice sociale. Elle a besoin d'être protégée afin de mieux préserver notre liberté et notre dignité. Ainsi, en ce jour mémorable dédiéà la presse, au nom de tous les militants de l'UNIR-MPS, je rends un vibrant hommage aux hommes et femmes des médias d'ici et d'ailleurs. J'ai également une pensée pieuse pour le journaliste Norbert Zongo et pour tous les journalistes à travers le monde disparus dans l'exercice de leur noble métier.

Avec le peuple, victoire !
Fait à Ouagadougou, le 03 mai 2022

Le Président de l'UNIR-MPS
Me Bénéwendé Stanislas SANKARA


Ramadan 2022 à Gaoua : La stabilité du Burkina au cœur de la prière des fidèles musulmans

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La communauté musulmane de la cité du Bafuji, à l'instar des fidèles musulmans des autres localités du Burkina Faso, a célébré, ce lundi 2 mai, la fête du Ramadan marquant la fin du mois de jeûne. La prière a été dirigée à la Place de la révolution par l'imam de la grande mosquée de Gaoua, El hadj Abdoul Salam Sissako, en présence du gouverneur de la région du Sud-Ouest, Boureima Savadogo.

Après un mois de privation pour répondre au cinquième pilier de l'islam, les fidèles musulmans de Gaoua ont débuté cette fête de Ramadan par la traditionnelle prière. La Place de la révolution, comme il est de coutume, a refusé du monde. La reconnaissance est à Dieu pour avoir donné la force aux uns et aux autres afin qu'ils puissent traverser cette période de don de soi, d'obéissance et de retenue, a déclaré l'imam de la grande mosquée de Gaoua, El hadj Abdoul Salam Sissako.

La situation sécuritaire dans plusieurs localités porte un coup au vivre-ensemble, à l'épanouissement des communautés, ainsi qu'à leur spiritualité. D'où ce souhait de l'iman Sissako : « Au-delà de toutes les ressources que le bon Dieu a mises à notre disposition, nous implorons toujours sa clémence pour qu'il guide certaines personnes égarées sur le bon chemin afin que nous puissions nous déplacer, vaquer paisiblement à nos occupations comme il était de coutume, parce que sans une stabilité dans le pays, même aller à la mosquée sera difficile. »

La Place de la révolution de Gaoua a refusé du monde.

Ce mois symbolique pour l'islam est l'occasion de renforcer l'amour pour son prochain, a prêché le président de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), section du Sud-Ouest, imam Idrissa Ouattara. « Ce mois est arrivé pendant que nous sommes dans une situation difficile dans le pays. Et c'est pourquoi nous avons multiplié les actions pour venir en aide à nos frères déplacés internes, aux détenus, aux personnes vulnérables, afin qu'ils puissent vivre ce mois de Ramadan comme nous qui les accueillons. Nous avons fait assez, mais j'exhorte les différentes communautés musulmanes à continuer les bonnes œuvres en direction de ces derniers jusqu'à ce que la situation redevienne normale ; nous devons nous soutenir en tout temps », a ajouté l'imam Idrissa Ouattara.

Le gouverneur de la région du Sud-Ouest, Boureima Savadogo, a assistéà la prière.

Le gouverneur de la région du Sud-Ouest, Boureima Savadogo, accompagné de ses collaborateurs et des représentants des autres communautés religieuses, a tenu à marquer de sa présence cette prière. « Nous avons suivi de bout en bout ce que la communauté musulmane a posé comme actes durant ce mois de Ramadan en faveur des personnes en situation difficile, vulnérables (déplacés internes, détenus) sans distinction. Il était de notre devoir de venir les soutenir et témoigner notre gratitude, notre reconnaissance pour tous ces efforts. Nous invitons toute la population du Sud-Ouest à continuer à avoir ces attitudes, à développer des messages de paix, pour une cohésion durable au sein de nos communautés », a confié le gouverneur.

Boubacar TARNAGDA

Journée mondiale de la liberté de la presse : Valérie Kaboré annonce des réformes pour renforcer le canal de mise à disposition de l'information officielle

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Ceci est un message de ma ministre de la Communication, Valérie Kaboré, à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, commémorée chaque 3 mai.

CELEBRATION DE LA JOURNEE MONDIALE DE LA LIBERTE DE LA PRESSE.
MESSAGE DE LA MINISTRE DE LA COMMUNICATION, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME, MADAME VALERIE KABORE.

La Journée mondiale de la liberté de la presse est une occasion pour moi d'adresser mes vives félicitations aux acteurs et professionnels des médias publics et privés, de leur traduire ma reconnaissance ainsi que celle du gouvernement de la Transition pour l'engagement, la responsabilité et le professionnalisme avec lesquels ils s'emploient quotidiennement dans le traitement de l'information au Burkina Faso.
L'édition 2022 de la Journée mondiale de la liberté de la presse se tient dans un contexte particulièrement éprouvant, liéà la crise sécuritaire et son corollaire de crise humanitaire avec plus d'un million de personnes déplacées internes.

Le travail des professionnels des médias est essentiel, il participe à l'éveil des consciences des populations et il leur fournit des informations justes et crédibles. Cette tâche noble est assurément difficile. Elle l'est encore plus dans notre contexte caractérisé par des attaques terroristes, une crise sanitaire et la rareté des ressources. Je voudrais alors saluer la détermination des journalistes à assurer cette mission de service public et de sentinelle au risque de leur sécurité et parfois, au sacrifice de leur vie.

En cette journée du 3 Mai 2022, je rends hommage à tous ces journalistes dévoués qui ont perdu soit la liberté ou la vie, ou qui ont connu des blessures de toute nature et ce, dans la quête de la vérité.

Chers professionnels des médias,

La liberté d'expression et de la presse est fondamentale et chère au Pays des Hommes intègres, le Burkina Faso qui figure en bonne place dans le classement mondial. En rappel, dans l'édition 2021, rendu public, le 21 avril 2021, Reporters Sans Frontières (RSF) a précisé que le Burkina Faso se classe 37è sur un total de 180 pays au monde, occupe la 5è place en Afrique et la 1ère place en Afrique Francophone en matière de liberté de la presse.

Ce positionnement de notre pays à la 1ère place de l'Afrique francophone fait la fierté des plus hautes autorités et devrait être une invite à tous à oeuvrer main dans la main en toute responsabilité et collégialité pour des défis futurs.

C'est le lieu pour moi de rassurer l'ensemble des professionnels des médias que la Transition s'inscrit dans cette dynamique de garantir la sécurité des journalistes dans l'exercice de leur profession, de préserver le droit à l'information des populations, et partant, la liberté d'expression et d'opinion dans un paysage médiatique dynamique, professionnel, pluraliste et responsable.

En situation de crise, communication de crise : au régard de la guerre injuste imposée à notre pays, il convient de rappeler en cette journée que la liberté de presse doit s'exercer véritablement en ayant pour repères la responsabilité sociale du journaliste et le respect des règles d'éthiques et de déontologies. J'invite par ailleurs nos vaillants journalistes à faire leurs, les vertus que prône la charte des Valeurs de la Transition qui, du reste ne sont pas contraires aux principes journalistiques. Dans la dynamique du maintien de l'équilibre des rapports, le gouvernement souhaite que la Presse dans notre contexte actuel demeure davantage une force de proposition, d'actions réalistes et pragmatiques pour l'éveil de conscience de la jeunesse burkinabé, fer de lance de notre Nation.

Chers professionnels des médias,

Le Gouvernement est conscient de sa responsabilité de soutenir la viabilité des entreprises de presse au Burkina Faso ; c'est pourquoi, malgré la rareté des ressources, il a veilléà ce que la subvention de l'Etat à la presse privée à hauteur de 400 millions de FCFA et la ligne de crédits de 500 millions de FCFA restent disponibles au Fonds d'appui à la presse privée (FAPP) au titre de l'année 2022. Aussi, la Transition ne perd-elle pas de vue, les autres grands défis de la presse Burkinabè, notamment une meilleure couverture médiatique du territoire, l'application de la loi sur l'accès à l'information publique, la relecture et l'application des textes de loi sur les médias, la formation continue pour le renforcement des connaissances sur la pratique du journalisme en temps de crise, la valorisation de la carte de presse et l'application de la convention collective pour laquelle une actualisation est envisagée avec l'accord des principaux acteurs que sont les patrons de presse et les travailleurs.

Chers professionnels des médias,

Le thème national de la 29e Journée mondiale de la liberté de la presse est « Médias burkinabè face à la révolution numérique, comment mourir pour renaître ? » Ce thème évoque l'idée de la nécessité pour nos médias de se réinventer face à l'essor du numérique, s'ils veulent rester compétitifs. Le printemps de la presse en ligne est réel au Burkina Faso. Les populations burkinabè s'informent de plus en plus sur les plateformes numériques. J'invite alors les autres médias à des réflexions poussées afin de proposer des alternatives pour leur permettre de résister et de s'adapter aux nouvelles technologies de l'information et de la communication.

Chers professionnels des médias,

Le gouvernement de la Transition s'active dans le cadre de l'organisation de sa communication à faire des réformes nécessaires pour renforcer le canal de mise à disposition de l'information officielle.

Je sais compter sur le professionnalisme et le patriotisme de l'ensemble des acteurs des médias pour des productions fiables, gages de paix et de cohésion sociale au Burkina Faso.

Bonne célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse à toutes et tous !
Je vous remercie !

Madame Valérie KABORE
Officier de l'ordre du mérite des lettres, des arts et de la communication.

Maison à usage de bureaux pour les enseignants-chercheurs retraités de l'Université Joseph Ki-Zerbo : Comment le débat d'idées vire au dénigrement d'un collègue ?

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Accusé par certains collègues qui répandraient de façon virale une information selon laquelle il se serait opposéà la construction d'une maison à usage de bureaux pour les enseignants-chercheurs admis à la retraite, Magloire Somé, professeur d'histoire contemporaine à l'Université Joseph Ki-Zerbo, donne, à travers les lignes qui suivent, sa version des faits. Il estime que l'idée qu'il a avancée a été dénaturée et qu'il est présenté comme un collègue, un responsable syndical de l'époque, qui est contre les intérêts des retraités.

« On a coutume de dire que l'université est le temple du savoir, le lieu des débats d'idées, de la confrontation dans un esprit dialectique des idées émises, pour faire jaillir la vérité. On n'hésite pas à déconstruire les idées communément admises et à rejeter catégoriquement les idées saugrenues. Contrairement à cette logique universitaire, je suis l'objet depuis plusieurs années de dénigrement sur la base de la déformation d'une idée que j'avais formulée contradictoirement à un processus de décision sur la construction d'une maison à usage de bureaux pour les enseignants-chercheurs devant être admis à faire valoir leurs droits à la retraite.

Une certaine catégorie d'enseignants en est arrivée àélaborer de moi la figure hideuse de l'anti-retraité. Confronté, de façon récurrente, au besoin de nombreux collègues de comprendre cette affaire de bureaux des retraités, et persuadé que les questions que l'on me pose à ce sujet en entraîneront immanquablement et logiquement d'autres, j'ai choisi de les anticiper en donnant ma version des faits.
En 2013, l'Université de Ouagadougou (actuelle Université Joseph Ki-Zerbo), rédigeait son plan stratégique de développement. J'avais été invité en tant que responsable syndical aux travaux du séminaire qui se déroulait à Kombissiri.

Ayant été programmé pour une activité pédagogique, je pris les travaux en cours. J'arrivai au moment où l'on discutait de la construction d'une maison à usage de bureaux pour les enseignants admis à faire valoir leurs droits à la retraite. Prenant la parole, j'avais invité les séminaristes à murir la réflexion avant d'engager l'autoritéà prendre une telle décision. Je fis comprendre que la construction d'une « maison des retraités » pourrait soulever dans le long terme un conflit de générations. Nous sommes à une époque où, avec les progrès de la médecine, l'espérance de vie est de plus en plus élevée.

Construire une « maison des retraités » serait lourd de conséquences. Lorsque tous les bureaux seraient occupés, si la durée d'occupation n'était pas réglementée et limitée, il se créerait rapidement un goulot d'étranglement. La première génération des retraités bénéficiaires serait bien servie, mais ceux des générations suivantes qui n'auraient pas de bureaux, refuseraient de bon droit de libérer les leurs. Arriverait alors un moment où l'occupation des bureaux par les retraités atteindrait un seuil d'autant plus critique que les enseignants en activité n'auraient pas de bureaux et exigeraient en conséquence d'être satisfaits. Ils pointeraient alors du doigt les anciens qu'ils accuseraient de refuser de leur céder la place. Et l'on se trouverait devant le conflit de générations.

J'avais complété ma réflexion en invitant à prendre en compte la nature humaine qui veut l'homme naisse, suive un processus d'éducation jusqu'à l'âge adulte où il travaille jusqu'à la retraite. Après la retraite, il doit faire de la place aux générations suivantes, et s'occuper autrement jusqu'à l'avènement de l'heure fatidique de son rappel à Dieu.

Le porteur du dossier m'avait rétorqué que l'heure n'était plus à la réflexion ; que la décision avait été déjà prise, et que l'on discutait maintenant du montant à investir dans la construction du bâtiment à usage de bureaux et non pas de la « maison des retraités ». Un doyen d'âge proche de la retraite avait répliquéà mon propos en disant que si l'on ne faisait rien pour les retraités, ils iraient au privé et que ce serait l'Etat qui perdrait.

J'avais répondu à ce doyen d'âge que c'est plutôt l'Etat qui gagnerait si les retraités allaient au privé. Car l'enseignement supérieur privé supplée à l'insuffisance de l'offre de formation universitaire de l'Etat. Les retraités qui iraient au privé aideraient à le développer au bénéfice de la nation tout entière. J'avais eu l'impression que cet échange contradictoire d'idées avait été utile parce que j'apportais un autre son de cloche à un groupe de gens qui n'avaient pas perçu ce problème que provoquerait dans le temps leur proposition de maintien des retraités dans leur ancien lieu de travail. Je n'avais nullement la prétention de détenir la vérité ou de forcer la main à quiconque dans cette prise de décision. Je suis d'ailleurs très heureux de voir que ce doyen d'âge est aujourd'hui le Recteur d'une université privée.

En écrivant ce papier, je regrette que dans le temple du savoir, certains enseignants-chercheurs refusent la logique des débats d'idées et s'engouffrent dans des dénigrements de collègues en déformant les idées de ceux-ci aux fins de les diaboliser, en les jetant en pâture à la vindicte populaire. Il m'aurait plu que quelqu'un d'autre, face à mes idées, développe une argumentation contraire, mais rigoureusement logique, pour me montrer en quoi j'aurais eu tort d'avancer de telles idées qui ne résisteraient point à l'analyse.

Nous avons tous la prétention d'être des hommes de sciences. Restons dans la logique scientifique en apportant la contradiction d'idées aux autres, si nous ne voulons pas que la pensée unique, en s'introduisant dans notre université, tue le débat d'idées et nous conduise dangereusement sur le chemin de l'obscurantisme. Elle ferait alors percevoir dans toute controverse une offense à autrui. Je regrette in fine que nous nous égarions à dénigrer les autres à partir de la déformation ou de l'interprétation partiale de leurs propos.

Je saisis l'opportunité pour remercier ces amis qui, s'étonnant que j'aie pu tenir de tels propos contre les anciens, m'ont interpellé, me donnant ainsi l'occasion d'exposer la logique de mon raisonnement à l'opinion nationale. »

Magloire Somé
Professeur d'histoire contemporaine
Université Joseph Ki-Zerbo

Musique : L'abbé Arnaud Wangrawa dédicace son premier album

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L'abbé Arnaud Wangrawa, vicaire à la paroisse Saint Guillaume de Tanghin, à Ouagadougou, a mis à la lumière du jour, son tout premier album. La cérémonie de dédicace s'est tenue dans la nuit du 1er mai 2022, dans l'enceinte de ladite paroisse. Parents, amis, promotionnaires, fidèles, chantres religieux, personne n'a voulu se faire conter l'événement.

"Croix à la victoire", tel est le titre du premier album de l'abbé Arnaud Wangrawa, vicaire à la paroisse de Tanghin. L'album est composé de 10 titres, chantés en français, anglais et moré. Dans cet opus, l'artiste fait montre de son savoir-faire, en s'essayant à plusieurs rythmes, des plus anciens aux plus « tendance ». On y retrouve de l'afro-beat, du RNB, du reggae, du zouk, du warba, et bien d'autres. A travers cette œuvre, il entend contribuer à proclamer la bonne nouvelle en y abordant des thématiques diverses. Ainsi, y retrouve-t-on des thèmes sur « la croix, la fidélité envers Dieu, l'espérance, la paix, la victoire, etc. »

L'abbé Arnaud Wangrawa, présentant son œuvre qui coûte 4.000 FCFA

Ayant débuté la musique depuis l'enfance, Arnaud Wangrawa a cultivé cette passion jusqu'à ce jour. Pour le curé de la paroisse, l'abbé Urbain Kiendrebéogo, c'est sans regret qu'il a décidé de le soutenir car, dit-il, « nul n'a le droit d'éteindre l'esprit. Depuis son affectation dans notre paroisse, nous avons pu observer le talent qu'il a en lui et le charisme dont il fait preuve. Nous avons donc voulu l'accompagner dans son travail, afin que la réalisation de son premier album soit une réussite. »

Selon le curé Urbain Kiendrebéogo, « nul n'a le droit d'éteindre l'esprit »

Par ailleurs, l'abbé Urbain Kiendrebéogo invite tous les fidèles, en commençant par ceux de la paroisse Saint Guillaume de Tanghin, à lui apporter leur soutien. A ce propos, il précise que cet accompagnement n'est pas nécessairement financier, mais passe d'abord par « la prière, afin qu'il soit un bon et saint prêtre. Et que dans l'élan de promotion de son album, il puisse toucher les cœurs de tous ceux qui ne croient ni ne confessent le nom de Jésus-Christ. »

Les fidèles venus assister à la dédicace de l'album

En rappel, Arnaud Wangrawa intègre dès le CE2, la chorale de Sindou en tant que percussionniste et choriste. Son aisance vocale durant son passage au séminaire lui a valu d'être retenu dans le chœur du petit séminaire de Pabré pour une tournée européenne, spécialement en Allemagne et en France en 2005. Depuis lors, la musique ne le quitte plus et dès 2011, il commence la rédaction de ses premières chansons. Faute de moyens financiers, il débute les séances studios avec le soutien de sa mère en 2018 et sors enfin le premier titre de son album le 19 mars 2022, intitulé"Croix à la victoire".

Erwan Compaoré (Stagiaire)
Lefaso.net

Liberté de la presse : Le Burkina perd 4 places et devient 41e sur 180 pays

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Chaque 3 mai, la Journée mondiale de la liberté de presse est commémorée. Comme à l'accoutumée, Reporters sans frontières (RSF) a dévoilé cette année son classement mondial de la liberté de la presse. Le Burkina qui était classé 37e sur 180 pays en 2021, occupe cette année la 41e place mondiale. Le pays perd ainsi quatre places.

Championnat national de première division : L'ASFA et le RCK au coude-à-coude

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L'ASFA Yennega et le Rail club du Kadiogo sont au coude-à-coude dans la course au titre à l'issue de la 27e journée disputée les 30 avril et 1er mai 2022. A trois journées de la fin du championnat, les deux clubs comptent chacun 44 points. Les Or et vert prennent une avance sur les faucons grâce un goal différentiel de +9 contre +7 pour le RCK.

La 27e journée du championnat de première division ne s'est pas bien passée pour le leader l'ASFA Yennega. Les Jaune et vert sont tombés face à l'AS Douanes par un but à zéro (0-1). Les hommes du coach Albert Bambara poursuivent toujours leur série noire après avoir étééliminée en huitièmes de finales de la Coupe du Faso par la DCSA.

Le Rail club du Kadiogo qui était à trois points du leader a réussi son opération face à Vitesse de Bobo-Dioulasso. Après avoir été menés au score, les faucons ont renversé la situation en leur faveur. La rencontre s'est terminée par deux buts à un en faveur des cheminots. L'Etoile filante de Ouagadougou a aussi manqué l'occasion de prendre le lead du championnat. En déplacement à Koudougou, les Bleu et blanc de la capitale ont fait match nul (0-0) face à l'ASECK. Pendant ce temps, l'AS Sonabel a étrillé l'AS Kouritenga par deux buts à zéro (2-0). Les électriciens sont dixièmes au classement avec 34 points.

A Bobo-Dioulasso, le Racing a maîtrisé les militaires. Le match s'est soldé par un score de zéro partout. Pendant que KIKO FC a humilié Royal FC par quatre buts à un (4-1). Une belle opération pour les joueurs de KIKO FC qui ont mis à terre l'une des meilleures équipes du championnat. Les policiers en déplacement au stade Wobi sont également venus à bout des fonctionnaires par un but à zéro (0-1). La victoire permet à l'AS Police de remonter à la 9e place sur l'AS Sonabel.

La 28e journée promet de belles empoignades dont le classico qui oppose l'EFO à l'ASFA, les deux clubs rivaux du championnat burkinabè, en course pour le titre.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

LIGUE 1, 27ÈME JOURNÉE !
RÉSULTATS

ASFA-Y 0-1 AS DOUANES
MAJESTIC SC 1-1 SALITAS FC
ASFB 0-1 AS POLICE
ASEC-K 0-0 EFO
KIFO FC 4-1 ROYAL FC
RCB 0-0 USFA
RCK 2-1 VITESSE FC
AS SONABEL 2-0 ASK

CLASSEMENT

1- ASFA-Y 44 points
2- RCK 44 points
3-EFO 43 points
4-MAJESTIC SC 42 points
5-AS DOUANES 41 points
6-ASEC-K 40 points
7-USFA 38 points
8-ROYAL FC 36 points
9-AS POLICE 34 points
10-AS SONABEL 34 points
11-KIKO FC 33 points
12-RCB 33 points
13-ASK 32 points
14-ASFB 32 points
15-VITESSE FC 30 points
16-SALITAS FC 27 points

Renouveau charismatique catholique de l'université Joseph Ki-Zerbo : « Ne laissons pas les réseaux sociaux nous voler notre temps d'intimité avec Dieu », conseille l'abbé Serge Fallé

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Le renouveau charismatique catholique du Buisson ardent de l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou a organisé une soirée de louanges, d'adoration et d'enseignement le 30 avril 2022 à la paroisse cathédrale de Ouagadougou. « Celui-ci est mon fils bien-aimé, qui a toute ma faveur, écoutez-le », tiré du passage de l'évangéliste saint Mathieu au chapitre 27, verset 5. Le prédicateur, le père Serge Fallé de la communauté« Divine amour » a exhorté les croyants et non croyants à ne pas être les esclaves des réseaux sociaux.

Dans le brouhaha de la vallée, l'homme perd tout contact avec son Dieu, son créateur, a affirmé l'abbé Serge Fallé, prédicateur de la soirée d'évangélisation. Il a poursuivi en corroborant cette affirmation par l'avènement massive du numérique, l'outil informatique (les téléphones portables, les réseaux sociaux, Facebook etc.) de nos jours. Certes, il reconnaît que ces outils sont d'une grande importance pour l'homme du 21e siècle avec tous les avantages qu'ils offrent à l'humanité. Mais leur usage pose souvent problème à la société. Dans le milieu religieux, cela a des répercussions sur la vie des croyants et à en croire les propos de l'abbé Fallé, Dieu n'agit pas dans le bruit mais plutôt dans le silence.

Abbé Serge Fallé, prédicateur

Plus loin, il a rappelé aux fidèles qu' «écouter Dieu n'est pas une affaire d'élite mais de tout le monde, croyants et non croyants. Nous devons avoir une disposition intérieure, une vie d'intimité avec Dieu pour qu'adviennent la paix véritable, la cohésion sociale et la sécurité». En lien avec le thème, il a fait savoir que c'est dans un esprit de recueillement que les apôtres, le jour de la transfiguration du Christ, ont entendu cette voix venant de la nuée : « Celui-ci est mon fils bien aimé, écoutez-le. »

Abbé Blaise Bicaba, prêtre accompagnateur du groupe Buisson ardent de l'université Joseph Ki-Zerbo

Pour y parvenir, il faut être, selon l'expression du prédicateur, dans « l'atmosphère de la présence de Dieu ». Pour ce faire, il a recommandé aux fidèles la lecture et la méditation des textes sacrés (la Bible), l'écoute des enseignements bibliques et l'attention aux signes car, dit-il, Dieu parle aux hommes à travers les circonstances. « Les réseaux sociaux volent au quotidien notre expérience, notre intimité avec Dieu de sorte que Dieu n'a plus sa place dans notre vie. Les téléphones sont devenus nos oreillers, on écoute plus le monde que Dieu. Or, la foi vient de ce qu'on entend », a-t-il soutenu.

Laurent Bazié, Berger adjoint du groupe Buisson ardent

Cette nuit de prières a été couronnée par la célébration eucharistique pendant laquelle, l'abbé Blaise Bicaba, père accompagnateur du groupe Buisson ardent, a invité les chrétiens à ne pas céder à la facilité. « Au moment des difficultés, fixez la croix du Christ et demandez-lui la force et le courage pour avancer au large. Les évènements, qu'ils soient douloureux ou joyeux, ne doivent pas nous empêcher d'affirmer notre foi et notre espérance à Dieu », leur recommande-t-il.

Une vue des participants à la prière de louange.

Cette campagne d'évangélisation est une tradition au niveau du Buisson ardent. Le Berger adjoint du groupe, Laurent Bazié, s'est réjoui de la forte mobilisation des fidèles. Il a conclu en précisant : « nous avons voulu par cette évangélisation inviter le peuple de Dieu à prendre pour modèle Jésus Christ, symbole de la victoire »

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net


Décès de Bonehoun Rigobert SOME : Remerciements et faire-part

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« Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra et quiconque vit et croit en moi, ne mourra jamais ». Jean 11, 25-26.

Les grandes familles Gané, Kussiélé et alliées à Mèbar, Memmer, Gnikpière, Indini, Bolinbar, Ouéssa, Kpanpkar, Dissin, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Abidjan, Ghana, France, ÉtatsUnis ;
Les familles alliées YONLI, BADOLO, DABONE et BAMBARA à Ouagadougou et France ;

La veuve Geneviève SOME née PODA et les enfants : Sylvie en France, Léonce, Roger, Nicole, Serge et Camille à Ouagadougou ;
Très touchés par vos nombreuses marques de sympathie, de compassion, de solidarité, d'amitié, d'unions fraternelles et de soutiens multiformes dont ils ont fait l'objet lors du rappel à Dieu le 22 janvier 2022 et de l'inhumation le 24 janvier 2022 dans son village natal à Mèbar (Dano) de leur époux, père, frère, grand-père, oncle, beau-père ;

Monsieur Bonehoun Rigobert SOME, précédemment Transitaire, Ex-agent de la SDV (Bolloré Africa Logistique - Burkina Faso) à la retraite et Directeur Général de la SO.B.TRANS.

Les remerciements vont particulièrement à l'endroit :
- des parents, amis et connaissances de la famille ;
- des voisins de la famille à Wayalguin et Dassasgho ;
- des CCB Ste Marie de Wayalguin et Ste Thérèse de l'Enfant Jésus de Nioko 1 (Saaba) ;
- du personnel du Ministère en charge de l'Agriculture et des Ressources Animales et Halieutiques ;
- du personnel de l'Institut 2iE ;

- aux différentes délégations de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et des villages de la Province du Ioba qui ont effectuées le déplacement à Mèbar ;
-à toutes les personnes physiques ou morales, qui de près ou de loin, les ont soutenues d'une manière ou d'une autre lors de cet évènement douloureux. Ils se réservent de citer des noms de peur d'en oublier.

Ils expriment toute leur reconnaissance et leurs remerciements aux nombreux parents, amis, collègues et connaissances qui leurs ont apporté leurs soutiens spirituel, moral, matériel et financier lors de cette douloureuse épreuve.
Puisse Dieu combler tout un chacun au centuple de ses bienfaits.
Sa joie de vivre, son esprit de partage et d'entre-aide continueront de s'animer en nous.

Paix à son âme et union de prières !

PROGRAMME DES MESSES


Décès de BASSORO Katiga Chantal, épouse AKIALA dite Kabouam : Remerciements et faire part

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Les grandes familles : ASSOBOUABOU, BASSOROBIE,

Les familles Tioubou, Akiala, Ouandorah, Abem, Nabinia, Nemaro, Tatiogué, Gomgnimbou, Attiou, Lougabou, Kirakouri, Wetta, Aouya, Bawiabou, Kafimbou, Akiwerabou, Pawoulabou,

Les familles alliées Koutiangba, Bakanwo, Aneyan, Alira, Bantira, Ouadadané, Agalouè, Benao, Goyouno, Gounabou, Attiana, Sanon, Adouabou, Traore, Ouédraogo, Aboungati, Bougningabou, Tiétiembou, Nacoulma, Zibaré, Yaguibou, Zio, Kanon,
à Pô, Tiébélé, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou, Ouahigouya, Paga, Kaya, Pounkouyan et Tiacané

Réitèrent leurs remerciements et leur reconnaissance aux nombreux parents, amis, collègues et connaissances qui leur ont témoigné leurs soutiens spirituel, moral, matériel et financier lors du décès le mercredi 24 février 2021 à Pô et de l'inhumation le jeudi 25 février 2021 à Pô, de leur regrettée épouse, fille, mère, tante, belle-sœur, belle-mère, grand-mère et arrière-grand-mère

BASSORO Katiga Chantal, épouse AKIALA
dite Kabouam,

Elles vous invitent à vous unir avec elles dans la prière et le recueillement aux funérailles chrétiennes qui auront lieu le samedi 07 mai 2022 à 8 heures 30 minutes à l'église Notre Dame de Fatima de Pô. Une veillée de prières est prévue à ladite église le vendredi 06 mai à 20h.

Union de prières

Appel à candidatures pour le recrutement d'auditeurs au Certificat en Droits Humains

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Le Président de l'Université Thomas SANKARA informe le public de l'ouverture pour la rentrée 2021-2022 d'une procédure de recrutement d'étudiants au Certificat en droits humains à l'Institut universitaire de formations initiale et continue (IUFIC). Cette formation, qui s'inscrit dans le cadre du programme de coopération bilatérale entre Wallonie-Bruxelles International et le Burkina Faso, est organisée en partenariat avec l'Université de Saint-Louis-Bruxelles, l'Université libre de Bruxelles et l'Université de Namur.

 Conditions de recrutement :

Les candidats doivent remplir les conditions suivantes :

•être titulaire d'au moins d'une licence (BAC + 3 ans) en sciences sociales ;

• avoir au moins deux ans d'expérience dans la mise en œuvre des droits de l'homme ;

• manifester un intérêt pour les études du Certificat en droits humains.

 Composition du dossier de candidature :

Les candidats doivent déposer un dossier de candidature comprenant :

• une demande manuscrite timbrée à 200 FCFA adressée au Président de l'Université Thomas Sankara ;

• un curriculum vitae détaillé mettant en exergue le parcours académique et l'expérience professionnelle ;

• une copie certifiée conforme des diplômes (BAC, Licence, etc.) ;

• une lettre de motivation exprimant clairement les objectifs ;

• une copie légalisée d'un document officiel d'identité (passeport, CNIB…) ;

• un extrait d'acte de naissance.

 Lieu de dépôt des dossiers :

Les dossiers sont recevables les jours ouvrables de 08 heures à 16 heures au secrétariat de l'IUFIC, sis à Ouaga 2000, 4ème rue à droite après l'échangeur route de pô, à 300 mètres environ et en face de la Clinique Edgard OUEDRAOGO.

 Frais de dossier : 15 000 F CFA.

 Calendrier de recrutement

Le recrutement s'effectuera suivant le calendrier suivant :
• Date de dépôt des dossiers : 19 avril au 06 mai 2022
• Résultats de la présélection : 12 mai 2022
• Début des cours : courant mai 2022

 Nombre de places disponibles : 25 étudiants maximum par promotion.
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 Coût de la formation

Les coûts de la formation pour le certificat, qui sont normalement de 525 000 F CFA,
sont fixés à 75 000 F CFA.

NB : La formation est dispensée en cours du jour et en présentiel.

 Information :

Pour toute information complémentaire, veuillez contacter Dr Aboubakar SANGO au (+226) 70 51 10 10.

Le Président

Pr Adjima THIOMBIANO
Chevalier de l'Ordre des Palmes académiques

Chevalier de l'OIPA/CAMES

Appel à candidature pour le recrutement de la 4e promotion d'étudiants pour les certificats en "suivi et évaluation de projets de développement et 3e promotion pour le certificat de compétences en informatique et internet"

Avis d'appel d'offres : Projet « Berufsbildung Erneuerbare Energie in Burkina Faso (BBEE-BF) »

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FINANCEMENT : Land Vorarlberg et Agence autrichienne de Développement (ADA)

Le Bureau de Coordination de la Coopération pour le Développement, Ambassade d'Autriche à Ouagadougou sollicite des offres de la part des entreprises éligibles et répondant aux qualifications requises pour les travaux suivants : Fourniture d'équipements composites de formation en énergie renouvelable au Burkina Faso.

Les acquisitions se décomposent en un lot unique.

Les entreprises intéressées peuvent consulter et télécharger gratuitement le dossier d'appel d'offres complet sur le site internet de l'ADA :

https://www.entwicklung.at/austrian-development-agency/calls-auftraege/calls-detail/bbee-burkina-faso

Le dossier d'appel d'offres peut être aussi demandé par mail à l'adresse suivante au plus tard le 11 mai 2022.

rokia.kone@ada.gv.at ; cc michael.koenig@ada.gv.at ; boubacar.zoundi@ada.gv.at ;

Les renseignements peuvent être demandés par mail à l'adresse suivante :

boubacar.zoundi@ada.gv.at et en cc michael.koenig@ada.gv.at

Les offres en version physique incluant les versions électroniques sur clé USB devront être soumises à l'adresse ci-après : Bureau de Coordination de la

Coopération pour le Développement, Ambassade d'Autriche, Ouagadougou, 131, r. Weem Doogo (Zogona) - 01 BP 106, Ouagadougou, Burkina Faso, au plus tard le 03 juin 2022 à 10 heures (TU).

Les offres remises en retard ne seront pas acceptées.

Ouagadougou le 29/04/2022

Le Chef de bureau

Mois de Ramadan : La Fondation Orange Burkina Faso offre des vivres à la Fédération des associations islamiques du Burkina

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A une semaine de la fin du mois de Ramadan, Ibrahim Hema, secrétaire exécutif de la Fondation Orange Burkina Faso était, le mercredi 27 avril 2022, dans les locaux de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB). Il est allé remettre des vivres pour les personnes démunies.

Le mois de jeûne, selon les prescriptions des Saintes écritures, est une période de dévotion, de partage et de don de soi. S'inscrivant dans cette dynamique, la Fondation Orange Burkina a choisi d'appuyer la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) dans ses œuvres de charité au profit des personnes démunies. Pour cela, le secrétaire exécutif de la Fondation, Ibrahim Hema, était au siège de la FAIB, accompagné de ses collaborateurs.

Les missi dominici de la Fondation Orange Burkina Faso y sont allés les bras chargés de cadeau. Le don se compose de sacs de riz, de pâtes alimentaires et de sucre. « Nous sommes dans la dernière décade du mois de Ramadan qui nous recommande beaucoup de prières, d'adoration et de don de soi. Nous sommes donc venus remettre à la faîtière des associations des vivres afin qu'elle puisse répondre à la sollicitation des personnes qui sont dans le besoin et leur permettre de passer de bons moments de fête », a indiqué le secrétaire exécutif de la Fondation Orange Burkina.

Ibrahim Hema, Secrétaire exécutif de la Fondation Orange, remettant le don aux responsables de la FAIB

En proie à l'insécurité, le Burkina Faso enregistre près de 2 millions de personnes déplacées internes. Cette situation créée plus de sollicitations au niveau de l'Etat qu'au niveau des associations. La FAIB qui compte plus de 300 associations fait face à de nombreuses sollicitations de la part des personnes démunies à cause de la situation sécuritaire ou pour d'autres raisons. Ce don apporte donc une bouffée d'oxygène à la FAIB.

« C'est un sentiment de joie qui nous anime ce soir pour le don que nous venons de recevoir. Nous sommes dans la dernière décade du mois de Ramadan, c'est une période de dévotion et de prière. Avec la crise sécuritaire, le Burkina enregistre près de 2 millions de déplacés et beaucoup d'entre eux sont descendus vers le centre. Ils sont à majorité musulmans. Je peux même dire que l'islam est la première victime du terrorisme. La FAIB compte plus de 300 associations. Ce don va nous permettre de juguler les besoins en alimentation pour les membres de ces associations dont des proches sont touchés par le terrorisme », s'est réjoui l'imam Aboubacar Yugo.

Les responsables de la FAIB ont prié pour la paix au Burkina Faso

Quid de la Fondation Orange Burkina Faso ?

La Fondation Orange Burkina Faso a pour objet de soutenir tout projet visant la valorisation des efforts de développement humain, en particulier dans les domaines de l'éducation, de la santé et de la culture.

En étroite harmonie avec les gouvernements, les ONG, les institutions et autres acteurs privés agissant dans le domaine du mécénat, elle a fait de l'accès aux soins des malades du rein et la promotion de l'enseignement scientifique les axes majeurs de ses actions. Dans le domaine de la culture, elle soutient et promeut les jeunes qui ont du talent et qui veulent faire de la culture leur métier.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

Karangasso-vigué/Hauts-Bassins : La gendarmerie de Dan attaquée par des hommes armés

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La brigade territoriale de gendarmerie de Dan, dans la commune rurale de Karangasso-vigué, a été attaquée dans la nuit du lundi 02 au mardi 03 mai 2022.

Selon une source locale contactée par Lefaso.net, c'est aux environs de 3h du matin que des hommes armés sont arrivés en grand nombre dans le village sur des motos.

Ils ont ensuite attaqué la gendarmerie où ils auraient causé d'énormes dégâts matériels avant de rebrousser chemin. Selon la même source, il n'y aurait pas eu de perte en vie humaine.

Le village de Dan est situéà environ 70 kilomètres de Bobo-Dioulasso, sur la route de Diébougou.

Lefaso.net


Médias : Le Burkina Faso compte 393 organes de presse

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Selon l'Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), le Burkina Faso compte au total 393 organes de presse qui ont leurs sièges situés sur le territoire national.

La radio se classe en première position avec 160 stations dont 135 privées.

La presse en ligne vient en deuxième position avec 145 organes de presse. Ils sont uniquement du secteur privé, précise l'INSD.

Avec 56 organes dont 55 du privé, la presse écrite vient en troisième position.

La télévision se classe en dernière place avec 32 chaînes dont 28 du privé.

Lefaso.net

Burkina/ Presse : « Les journalistes font un bon travail, mais les conditions... et le professionnalisme doivent être renforcés »

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Le 3 mai est consacré comme Journée mondiale de la liberté de la presse. Pour certains, en dépit du contexte socio-sécuritaire, les journalistes ont tant bien que mal travailléà traiter et rendre l'information. Pour d'autres, certes des acquis ont été engrangés, mais en matière de liberté d'expression, le Burkina a encore du pain sur la planche. Nous avons tendu notre dictaphone aux hommes et femmes de médias, qui livrent leur appréciation du travail des journalistes courant 2021-2022.

Guy Hervé Kam, coordonnateur national du mouvement SENS

Guy Hervé Kam, coordonnateur national du mouvement SENS

« Les Burkinabè peuvent être fiers de leur presse, car malgré les difficultés et contre toute attente, notre presse se démarque. C'est aujourd'hui une tradition ancrée dans notre pays. Depuis le 13 décembre 1998, l'assassinat du journaliste Norbert Zongo a donnéà notre presse un élan d'indépendance et de diversification qu'elle défend jalousement. Je pense que les résultats qui nous offrent une place de choix dans l'espace francophone ne sont pas le fruit du hasard. Nous avons une presse qu'il faut protéger, parce que ce qui nous protège aujourd'hui, c'est la liberté de la presse. C'est un patrimoine qu'il faut protéger et faire grandir ».

Dr Cyriaque Paré, directeur de publication de Lefaso.net

Dr Cyriaque Paré, directeur de publication de Lefaso.net

« Les journalistes font du bon travail, du mieux qu'ils peuvent. Aujourd'hui ils travaillent dans des conditions encadrées par les préoccupations sécuritaires. Ce n'est pas toujours facile. On ne peut pas accéder aux zones où parfois il se passe des choses intéressantes, à cause des risques sécuritaires et des lois. Le code pénal a été révisé pour prendre en compte un certain nombre d'infractions. La présence des journalistes sur ou près des théâtres d'opérations est sévèrement punie. Tout cela joue sur le travail des journalistes. Il y a par ailleurs les problèmes de profil des journalistes. Certains refusent de se rendre à Fada ou à Dori. Les conditions, la motivation, la détermination et le professionnalisme doivent être renforcés pour plus d'informations qui donnent un compte rendu de ce qui se passe. Cela permet au consommateur d'avoir des informations au-delà des faits, c'est à dire des données mises en forme, qui ont du sens, de la contextualisation et de la perspective ».

Issouf Sare, directeur général de BF1

Issouf Sare, directeur général de BF1

« On peut se satisfaire du niveau de liberté d'expression que nous avons. Quand on parcourt certains pays voisins, on se rend compte que cette liberté n'est pas admise par tous. Mais comme on le dit souvent, pour qu'une lutte soit pérenne, rien n'est jamais acquis. Si l'on se repose sur nos lauriers soit disant que telle ou telle liberté est acquise, on se laissera facilement surprendre un bon matin, voyant qu'elles nous ont été confisquées ».

Abdoulaye Tao, journaliste à l'Economiste du Faso

Tao Abdoulaye, directeur de publication de l'Économiste du Faso

« Il faut dire que le travail de la presse est un panorama assez large, chacun le prend du bout qui lui est favorable. Mais de façon générale, on peut dire que le niveau de liberté de la presse est acceptable. Cependant, on peut toujours mieux faire, parce qu'il y a encore des atteintes à la liberté. Nous l'avons vu avec la déclaration des organisations professionnelles par rapport aux reporters de l'Observateur Paalga, les difficultés d'accès à l'information publique. Des plaidoyers doivent donc être menés, pour que les journalistes aient plus facilement accès à l'information. Certes, on se bat pour la cause, mais tout n'est pas encore comblé».

Sarata Bougma, journaliste stagiaire à BF1

Sarata Bougma, journaliste stagiaire à BF1

« Je trouve qu'il y a encore de l'amélioration à faire, surtout sur les sujets d'initiatives. Nous remarquons que les reportages se limitent aux couvertures des séminaires, il n'y a pas assez de sujets d'initiatives personnelles. L'actualité du moment est la situation sécuritaire. Je pense qu'il il faudrait s'appesantir là-dessus. Aussi, il faudrait privilégier les sujets d'investigation. Il y a beaucoup à faire, mais dans l'ensemble pour cette année, il y a eu beaucoup d'améliorations ».

Liliane Poda, journaliste à Radio évangélique

Liliane Poda, journaliste à la Radio évangélique

« Les médias font de leur mieux pour relayer toute information jugée nécessaire et essentielle pour les populations. Mais il y'a souvent des informations très sensibles qui sont confidentielles et ne permettent pas à la presse de s'exprimer librement. Mais elle fait de son mieux ».

Harouna Rouamba, étudiant en journalisme à l'ISTIC

Harouna Rouamba, étudiant en journalisme à l'ISTIC

« La presse a fait son travail notamment dans le cadre de la sécurité du pays. Elle a donné l'information juste, ce qu'il fallait à la population. Elle a aussi fait attention pour ne pas faire la propagande du terrorisme ».

Erwan Compaoré (Stagiaire)
Yvette Hien (Stagiaire)

Lefaso.net

Pô au Burkina : La vente de chaussures de seconde main, une activité en plein essor

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La ville de Pô, située dans la région du Centre-sud du Burkina est une zone frontalière avec le Ghana. Ils sont nombreux ces commerçants qui vont se ravitailler en marchandises au Ghana. C'est le cas d'Ibrahim Zabré, un vendeur de chaussures de seconde main.

Il est 11heures 30 à Pô ce 22 avril 2022. Avec leurs lacets, des chaussures sont attachées aux branches d'un arbre. Tournant le dos à la maison de la femme de la localité, Ibrahim Zabré aide un homme à porter une chaussure au pied droit. Les deux hommes échangent, le commerçant propose à son potentiel client d'autres paires de chaussures. Ici, on vend des chaussures pour homme, des baskets, des souliers, des tennis, etc. Il y en a de tous les goûts et les couleurs.

Une vue de l'espace où Ibrahim Zabré vend ses chaussures à Pô

Pour donner de l'éclat à ces chaussures, un employé d'Ibrahim les brosse délicatement et les expose au soleil. Ibrahim Zabré est un vendeur de chaussures de seconde main depuis 2011. Résidant à Ouagadougou, il y occupe également un espace pour la vente de chaussures. Mais face à la morosité et à la concurrence, il a décidé de faire la navette, chaque deux semaines, entre Ouagadougou et Pô. « Ici, j'ai plus de bénéfices qu'à Ouagadougou », se justifie-t-il. Lorsque que les chaussures n'ont pas été toutes vendues, Ibrahim Zabré les liquide en les revendant à d'autres vendeurs. Il parvient ainsi à se faire un petit profit en plus.

Ibrahim Zabré a affirmé que ces derniers mois, le marché est souvent au ralenti à cause de la situation sécuritaire au Burkina Faso

Victime de racket du côté ghanéen

Pour s'approvisionner, le vendeur se rend au Ghana voisin. Là-bas, les chaussures ont un prix plus abordable et sont de meilleure qualité. Il arrive donc à tirer son épingle du jeu, en revendant ces chaussures à des prix accessibles. Les prix vont de 2 500 à 3 000 FCFA ou plus. C'est ce qui a attiré Alassane Nombo. Il réside dans le département de Gomboussougou, province du Zoundwéogo, région Centre-sud. De passage à Pô, il fait escale chez Ibrahim Zabré.

Le vendeur en train de convaincre des clients à acheter ses chaussures

Il a avoué que son penchant pour les chaussures de seconde main s'explique par le fait qu'elles sont à prix moindre. « Une paire de chaussures dans une boutique est plus coûteuse qu'en bordure de route. En bordure de route, on peut avoir trois paires de chaussures pour le prix d'une en boutique » a-t-il dit en souriant. Selon le marchand, l'avantage avec les chaussures de seconde main, est qu'elles sont originales. « Quand tu achètes des paires de chaussures de seconde main, il est rare que tu croises quelqu'un portant le même modèle, dit-il.

Alassane Nombo a un penchant pour les chaussures de seconde main, pour des raisons économiques

Si s'approvisionner au Ghana est bénéfique pour Ibrahim Zabré, il a noté qu'il est confrontéà de nombreuses péripéties. Entre tracasserie routière et racket, il se confie : « Que tu aies tes pièces d'identité ou pas, tu vas payer avant de passer. Même si tu as la carte d'identité du Burkina, celle de la vaccination, une fois à Bolgatanga (Ghana), tu dois payer 3000 FCFA. Une fois au Ghana, tu dois trier les balles de chaussures pour choisir ce que tu veux », a-t-il relaté.

Malgré les difficultés, ce père de famille dit ne pas baisser les bras car c'est grâce à cette source de revenus, il a pu scolariser ses enfants. Un autre vendeur de chaussures a refusé de s'exprimer. Il dit vouloir éviter de donner des idées à la concurrence. « J'aime la discrétion » a-t-il laissé entendre.

Samirah Bationo
Lefaso.net

Burkina : « Nous sommes un pays résilient, la presse et le gouvernement doivent travailler pour donner l'information vraie » (ministre de la communication, Valérie Kaboré)

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Le 3 mai de chaque année, et ce, depuis 1993, la communauté internationale commémore la Journée mondiale de la liberté de la presse. Cette année, mardi, 3 mai 2O22, le Burkina a marqué l'évènement par plusieurs activités, dont la réflexion autour du thème : « Les médias burkinabè face à la révolution numérique : comment mourir pour mieux renaître ? » et par diverses activités.

Cette journée permet de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d'évaluer la liberté de la presse dans le monde, défendre l'indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu la vie dans l'exercice de leur profession.

Au premier plan, de g.à d. : Le ministre de la communication, le ministre porte-parole du gouvernement, le ministre de la justice et le ministre de la Fonction publique.

L'occasion a mobilisé du monde au Centre national de presse Norbert Zongo qui a accueilli la cérémonie officielle avec une « présence-record » de quatre membres de gouvernement. Il s'agit des ministres de la communication de la culture, des arts et du tourisme, Valérie Kaboré ; celui en charge de la justice, Me Barthélémy Kéré ; le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo et de celui en charge de la fonction publique, Bassolma Bazié. Les moments-phares de la commémoration ont été la présentation du rapport 2021 sur l'état de la liberté de la presse au Burkina, le lancement du Prix Marie-Soleil de la meilleure journaliste et le panel autour du thème. Une communication donnée par le directeur de publication du journal « Le Reporter » et du média en ligne Infoh24, le journaliste Boureima Ouédraogo ; le directeur général de la télévision BF1, Issouf Saré et du directeur de publication du média en ligne Lefaso.net et enseignant-chercheur, Dr Cyriaque Paré.

Hommage au juge constitutionnel, feu Kassoum Kambou

L'instant a également été marqué par un hommage au juge constitutionnel, Kassoum Kambou, pour son combat en faveur de la justice. Décédé en février 2022, Kassoum Kambou a dirigé la Commission d'enquête indépendante(CEI) qui a été mise en place pour éclaircir l'assassinat à Sapouy du fondateur du journal l'Indépendant, Norbert Zongo, et de ses compagnons. C'est cette commission qui a indiqué que le journaliste a été tué et son corps incendié pour son travail d'enquête sur la mort de David Ouédraogo, le chauffeur de François Compaoré, frère cadet du président Blaise Compaoré. La Commission va désigner six "suspects sérieux", tous appartenant au Régiment de sécurité présidentielle (RSP) la garde présidentielle, indiquant ainsi que les assassins devraient être recherchés au cœur du pouvoir. « Une vie de sens est celle qui s'éteint dans la défense des valeurs », s'est incliné le ministre Bassolma Bazié.

« La liberté de presse est un acquis au Burkina Faso. En 2021, le Burkina a occupé la première place dans toute l'Afrique francophone, ce n'est pas petit. Quand vous voyez des grands pays qui sont comptés dans d'autres domaines, que le Burkina puisse se retrouver au premier rang dans toute l'Afrique francophone, je crois que c'est une avancée. (…). Si on parle de recul aujourd'hui, c'est parce qu'il y a des journalistes étrangers qui ont été assassinés dans notre pays (des journalistes occidentaux enlevés dans la région de l'Est, en avril 2021, et tués par leurs ravisseurs, https://lefaso.net/spip.php?article104379 : ndlr). Ce n'est pas vraiment quelque chose qui, en temps normal, doit nous être reproché, mais comme il y a des critères d'évaluation, on tient compte de ce qui a été dit. (…). Ce que nous demandons, c'est un traitement responsable de la communication et de l'information pour rassurer davantage ce peuple qui a été tant éprouvé. Nous sommes un pays résilient, il faut que la presse et le gouvernement puissent travailler main dans la main, pour donner l'information vraie et contrecarrer justement toutes les ‘'fake-news'' (fausses informations, ndlr) qui sont servies au quotidien sur les différentes plateformes », a commenté le ministre en charge de la communication, Valérie Kaboré, répondant aux questions des journalistes sur cette journée.

O.L

Lefaso.net

Affaire Norbert Zongo : « François Compaoré sera extradé si les garanties proposées par le gouvernement sont à la hauteur de celles fournies par l'ancien régime au pouvoir », pense Me Guy Hervé Kam

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« François Compaoré sera extradé, si les garanties proposées par le gouvernement de transition sont à la hauteur de celles qu'avait fournies l'ancien régime au pouvoir ». C'est ce que pense Me Guy Hervé Kam dans l'interview accordée à Lefaso.net ce mercredi 3 mai 2022 à Ouagadougou, à l'occasion de la journée mondiale de la liberté de presse. Me Kam indique par ailleurs qu'il est aujourd'hui de la responsabilité de tous de s'impliquer pour que l'affaire Norbert Zongo puisse connaître une suite judiciaire claire. Ce, de sorte à tourner définitivement la page des assassinats politiques, surtout des journalistes assassinés dans l'exercice de leur fonction. Ancien magistrat et ex porte-parole du mouvement Balai citoyen, Guy Hervé Kam est le coordonnateur du mouvement politique Servir et non se servir (SENS).

Lefaso.net : Que pensez-vous du message du ministre de la justice sur les garanties exigées pour l'extradition de François Compaoré, frère de l'ancien président Blaise Compaoré et qui est suspecté dans l'affaire de l'assassinat du journaliste Norbert Zongo ?

Me Guy Hervé Kam : L'extradition de François Compaoré dans le cas du dossier Norbert Zongo est une question qui a engagé le peuple burkinabè dans un combat qui a duré très longtemps. Cela est par conséquent aujourd'hui une affaire non négociable.

Pour en venir aux assurances du ministre de la justice, je pense que c'est la décision de la Cour européenne des droits de l'homme qui va plutôt nous édifier sur la question de savoir si le gouvernement de transition a pris toutes les dispositions pour que cette extradition soit effective.

En effet, la Cour a demandé que les garanties de préservation de l'intégrité physique de François Compaoré soient réitérées, ce qui signifie qu'elles sont essentielles pour son extradition. Cela veut dire aussi, en tant que praticien du droit, que ces garanties-là qui avaient été imposées sont importantes. Dès lors, il apparaît donc clairement que si la réponse donnée par l'actuel gouvernement à travers le ministre de la justice est à la hauteur de celle qui avait été fourni par l'ancien régime au pouvoir, monsieur Compaoré sera extradé. C'est ce que nous attendons de voir et ce qui nous permettra de savoir si l'État a pris les bonnes mesures à cet effet comme il l'a annoncé.

Est-il possible d'ouvrir le procès sur le dossier Norbert Zongo même en l'absence de François Compaoré ?

Si la justice burkinabè est aujourd'hui convaincue que François Compaoré ne peut pas être extradé, elle peut donc procéder à l'enrôlement du dossier pour qu'il soit jugé. Mais à ce moment, ce sera par défaut à l'égard de monsieur Compaoré. Cependant, je pense que les juges ont eu raison d'attendre. Parce que depuis 2017, la justice française a mis la main sur l'intéressé et le reste est donc une question de procédure d'extradition qui, on le savait, déjà prend du temps. C'est pourquoi la justice estime devoir attendre au moins que cette procédure finisse pour qu'on ait un procès qui va être un lieu de manifestation de la vérité. Et je pense que cela est juste.

« J'estime tout en ne confondant pas vitesse et précipitation que la justice doit un peu accélérer son pas », a souligné Me Guy Hervé Kam

Bien entendu le procès peut se faire en l'absence de François Compaoré, des vérités seront dites mais sans doute que toutes les vérités ne seront pas connues. Donc, un procès qui permet d'avoir toutes les vérités est beaucoup plus important notamment pour les familles des victimes et pour le peuple burkinabè.

Serait-ce possible de connaître toute la vérité au procès du dossier Norbert Zongo quand certains principaux accusés comme Marcel Kafando sont décédés ?

Mais heureusement il y a toujours des accusés qui sont toujours en vie, aussi bien des témoins civils que militaires. Donc il reste toujours beaucoup d'éléments qui peuvent concourir à la manifestation de la vérité dans cette affaire. Ce genre de procès qui intervient en général après plusieurs années ont toujours ce risque-là que les témoins essentiels et les principaux accusés ne soient plus vivants au moment du jugement. Ce qui n'est pas le cas pour ce qui concerne ce procès.

En même temps j'estime, tout en ne confondant pas vitesse et précipitation, que la justice doit un peu accélérer son pas. Et c'est en cela justement que la décision de la Cour européenne des droits de l'homme est importante. Parce qu'on se dit que c'est le seul élément qui fait traîner encore aujourd'hui, la justice.

Quel est votre dernier mot au sujet de l'assassinat de Norbert Zongo pour clore cette interview ?

Je pense que l'assassinat de Norbert Zongo a été un tournant majeur dans la vie de notre pays du point de vue des libertés et surtout essentiellement de la liberté d'expression mais aussi pour ce qui est de la fin des assassinats politiques. Il est donc aujourd'hui de notre responsabilitéà tous de nous investir pour que cette affaire-là puisse avoir une suite judiciaire claire afin que l'on tourne définitivement la page des assassinats politiques et surtout des assassinats des journalistes dans l'exercice de leur fonction.

Propos recueillis par Hamed NANEMA
Lefaso.net

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