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Crise à la communauté musulmane du Burkina Faso : Deux ans après, le bureau de la transition fait son bilan

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Le Bureau exécutif de la communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF) était face à la presse, le vendredi 26 mars 2021 à Ouagadougou, pour faire le bilan de sa transition et exiger de l'administration burkinabè leur récépissé. Cela permettra à la structure de mener ses activités en toute légalité et de consolider les acquis engragés.

Après deux années de transition, le Bureau exécutif de la communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF) a présenté son bilan à l'ensemble de ses membres des 45 provinces du pays. En revenant sur le contexte d'instauration de cette transition, El Hadj Wangrawa, porte-parole du jour, a indiqué que cette transition a été instituée au regard du "mauvais fonctionnement" du Bureau exécutif permanent (BEP) dirigé par El Hadj Sana Abdou Rasmané.

« Cela faisait déjà deux ans au moins que le président Sana Abdou Rasmané n'a plus réussi à tenir les réunions statutaires mensuelles de notre exécutif » a-t-il déclaré tout en soulignant que ce dernier refuse aussi d'observer les statuts de la structure. C'est dans cette dynamique que les membres ont décidé en 2019 de mettre en place une transition de deux ans sous la direction d'El Hadj Kouanda Oumarou. Le but était de restaurer un climat propice à la tenue d'un congrès ordinaire unitaire.

El Hadj Wangrawa, porte-parole du jour

A l'en croire, l'un des premiers actes posés par cette transition était la demande d'un récépisséà la date du 8 novembre 2019. Mais jusque-là, toujours le statu quo, pourtant le délai est expiré. Conformément à la loi 064/CNT du 20 octobre 2015 en son article 13, la CMBF considère que le silence de l'administration vaut déclaration d'existence légale de leur structure. Ainsi, elle exige la remise du récépissé.

Pour atteindre ses objectifs à savoir obtenir le récépissé et réunifier les fils et filles de la communauté, la CMBF a demandé l'intervention du Médiateur du Faso. Cela a permis entre autres la normalisation de la conduite de la prière de vendredi par les Imans régulièrement désignés, la fin de l'utilisation de la mosquée comme une "tribune de médisance et de campagne" au profit d'El Hadj Sana, la possibilité pour de nombreux fidèles de prier sans inquiétude au sein de la mosquée centrale (Ouagadougou) et le retour d'un climat propice à l'entente entre les fidèles.

Les membres de la communauté venus des 45 provinces

Mais tout cela n'a pas suffi à convaincre El Hadj Rasmané Sana de laisser son siège qu'il occupe toujours. Il affiche par ailleurs son opposition à cette transition et "accuse" le Médiateur du Faso d'avoir pris position pour un camp, même si l'intervention de cette dernière lui a permis de revenir à la table de négociation.
Pour l'occasion, la CMBF a traduit ses remerciements au Médiateur du Faso pour son accompagnement à la restauration de la stabilité de la structure. Elle a invité l'ensemble de la trentaine de communautés réunies ce jour à rester en dehors de tout agissement d'El Hadj Rasmané Sana, car "il ne peut plus parler au nom de la communauté".

Judith SANOU
LeFaso.net


Première édition du Festival Alimenterre : Le clap d'ouverture des activités donné

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L'ouverture officielle du Festival Alimenterre a été donnée dans la soirée du jeudi 25 mars 2021 à Ouagadougou, à l'espace culturel Gambidi. Initié par l'Organisation non gouvernementale belge SOS Faim et Semfilms à travers Ciné droit libre, ce festival vise à construire un monde alternatif ou l'agriculture bio, locale et familiale seront la locomotive.

L'Organisation non gouvernementale SOS Faim est dans une dynamique de soutenir un paradigme alternatif mondial pour la population en incitant à la pratique d'un modèle agricole équitable, plus respectueux de l'environnement et qui mise sur les exploitations familiales pour relever le défi alimentaire. Avec son partenaire Semfilms, elle a organisé un festival dénommé« Festival Alimenterre ». L'ouverture officielle des activités a été donnée dans la soirée du jeudi 25 mars 2021, à l'espace culturel Gambidi.

La représentante pays de l'ONG SOS Faim, Alimata Sawadogo, a souligné que pour faire de l'agriculture un véritable levier de développement, il s'avère nécessaire de pencher vers l'agriculture familiale. « Ce festival vise donc à sensibiliser tous les acteurs de soutenir une agriculture qui préserve l'environnement. Compte tenu de l'objectif attendu, nous comptons sur la participation massive de la population aux différentes activés au programme », a-t-elle décliné.

La représentante pays de SOS Faim, Alimata Sawadogo, espère que la graine qu'ils viennent de semer germera

Mme Sawadogo a espéré que les graines qu'ils viennent de semer germeront et produiront de bon fruits.
Le parrain de la présente édition, Yacouba Sawadogo, Prix Nobel alternatif 2018, a pour sa part encouragé l'initiative. « Je n'est pas hésité un instant lorsque j'ai été sollicité pour parrainer cette première édition. C'est un honneur pour moi d'accompagner les plus jeunes car la préservation de l'environnement est vitale pour le commun des mortels. Je souhaite bon vent au festival et que Dieu vous garde », a-t-il prié.

Avant de déclarer ouverte la première édition du Festival Alimenterre, le représentant du ministre en charge de l'Agriculture, Rémy Palé, a d'abord saluéà sa juste valeur la tenue de ce festival qui, pour lui, prône l'agriculture durable donc écologique, respectueuse de l'environnement. « Ce festival apportera sans nul doute une contribution importante dans la quête de solutions pratiques afin de tendre vers un système agroalimentaire durable », a-t-il soutenu.

Le représentant du ministre de l'Agriculture, Remy Palé, a témoigné sa gratitude à l'ONG SOS Faim

De ce fait, au nom du ministre en charge de l'Agriculture, il a témoigné sa gratitude à l'ONG SOS Faim et Semfilms pour cette initiative qu'il a qualifiée de noble. Avant de clore son propos, il a fait un clin d'œil particulier au parrain de la 1re édition, Yacouba Sawadogo, Prix Nobel alternatif 2018, pour sa disponibilité.

Ce vendredi 26 mars 2021, à partir de 18 h 30, il y aura la projection du film de Michel Antoine intitulé« Sur le champ ». Elle sera suivie de débat sur le thème : « Agriculture familiale et agro écologie ». Le débat sera animé par Blandine Sankara, François Gras, et Prosper Zemba et modéré par Razaak Belemgnégré. Le dernier jour verra la projection du film « Guerre des terres » d'Aziz Nikiema. Elle sera accompagnée de débat sur le thème du foncier notamment l'accaparement des terres cultivables autour des grands centres urbains.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

Santé familiale au Burkina : Des maïeuticiens et sages-femmes de l'APSAM/BF sensibilisent les mères et futures mères

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« Mieux vaut prévenir que guérir », disent les spécialistes de santé. Cette disposition est plus bénéfique pour l'individu, pour la famille et pour toute la société. Des membres de l'association pour la Promotion des Sages-Femmes/Maïeuticiens du Burkina Faso (APSAM/BF) se sont investis dans la sensibilisation des femmes pour l'amélioration de la qualité de vie et le bien-être de la population, notamment des mères et futures mères. Le samedi 20 mars 2021, une équipe composée du maïeuticien Moussa Ouaré et de la sage-femme Célestine Bambara, s'est rendue à Djikofè, quartier périphérique Est de Ouagadougou, à la rencontre de plus de 300 femmes de l'association enfants élus ‘'mère'' la nature (AEEMN).

« L'alimentation de la femme enceinte et de la femme allaitante : quoi manger, comment et quels avantages pour le couple mère-enfant ? ». C'est sur ce thème que Moussa Ouaré et Célestine Bambara se sont entretenus avec les centaines de femmes regroupées pour apprendre.

Ce sont précisément 350 femmes, membres de l'AEEMN, qui ont pu bénéficier d'informations et de conseils sur l'alimentation de la femme enceinte et de la femme allaitante, toute la problématique liée à une bonne l'alimentation variée et équilibrée qu'une mère se doit de suivre.

Une activité que les femmes ont jugée très pertinente, si fait que les responsables de l'AEEMN ont souhaité un partenariat avec l'APSAM/BF pour pouvoir bénéficier de beaucoup d'autres séances sur d'autres thématiques de l'heure. Occasion pour l'équipe conduite par Moussa Ouaré de les rassurer de son entière disponibilitéà les accompagner.

Les responsables de l'AEEMN et l'équipe de l'APSAM/BF ont posé en signe de volonté de travailler en collaboration

« Si au niveau communautaire, la chose prend, ça veut dire qu'au niveau des services de santé, il y aura un peu de désengorgement. (…). Les femmes ont souhaité qu'au cours de l'année-là, on puisse passer faire des échanges, des sensibilisations autour des questions liées à la santé, principalement à l'allaitement. Il y a aussi d'autres thèmes qu'on va développer, comme le cancer du col de l'utérus et bien d'autres », explique Moussa Ouaré.

Selon la présidente de l'association de l'AEEMN, Mamounata Moné, les retombées d'une telle activité sont importantes pour les mères, les enfants, les familles et pour toute la communauté.

Ici, M. Ouaré (à droite)

« Nous avons initié ce cadre d'échanges avec les spécialistes de la santé, parce que nous sommes mères, mais ce n'est pas évident qu'on connaît comment s'occuper convenablement des bébés. C'est pourquoi nous remercions l'APSAM/BF pour cette idée géniale qui va aider et soulager beaucoup de familles », apprécie Mme Moné.
L'APSAM/BF, qui ne compte pas s'arrêter là, a mis en place un vaste programme de sensibilisation, dans le but de contribuer ainsi à l'amélioration de la qualité de vie et au bien-être de la population burkinabè.

O.H.L
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Communauté islamique Ahmadiyya au Burkina : La 29e conférence annuelle veut puiser dans "les solutions de l'Islam" pour soigner les maux de la société

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La Jama'at Islamique Ahmadiyya du Burkina Faso organise sa 29e conférence annuelle dénommée "JALSA SALANA", du 3 au 5 avril 2021 sur le site de Bustan - e - Mahdi, sis à Kouba , département de Koubri. L'annonce a été faite le jeudi 25 mars 2021 au cours d'un point presse.

Placé sous le thème "Justice et réconciliation pour la paix : Les solutions de l'Islam", ce forum visera à renforcer la fraternité entre les membres de la communauté jama'at. Abdouramane Diallo, président national du comité d'organisation, a expliqué qu'il s'agira de partager avec les sympathisants et les membres de la société civile, les valeurs de l'Islam sur les questions qui touchent aux problèmes actuels et proposer les solutions de l'Islam.

En effet, les injustices criardes, l'insécurité, les tensions exacerbées et la haine attisée par le mépris sont autant de raisons qui justifient le choix du présent thème, selon Abdouramane Diallo. A l'entendre, les enseignements véritables de l'Islam, la foi, s'ils sont vivants, doivent pouvoir impacter positivement la vie des êtres humains.

"L'essence des enseignements islamiques est d'avoir l'amour de Dieu à travers son pardon. Pour le musulman, c'est une guérison intérieure, une grâce de bénéficier du pardon de Dieu. l'Islam ne fait pas du pardon aux autres un commandement. Dieu encourage les hommes au pardon mutuel, à rivaliser dans les bonnes actions", a indiqué Mahmoud Nasir d'Aquin, président de la communauté islamique Ahmadiyya du Burkina Faso.

Pour cette 29e conférence, environ dix mille participants viendront des 13 régions du Burkina pour bénéficier de communications sur des sous thèmes comme la tolérance du prophète envers les autres religions, ou encore le concept de la justice en Islam. Grosso-modo, tous les thèmes et sous thèmes seront animés par des communicateurs d'autres religions ainsi que des chercheurs attachés à ces questions.

Abdouramane Diallo, président national du comité d'organisation de la JALSA SALANA 2021 (gauche), Mahmoud Nasir Saquib, président de la communauté islamique Ahmadiyya au Burkina Faso ( droite)

Le président du comité d'organisation de la 29e édition de la JALSA SALANA a rassuré que vu la crise sanitaire du Covid-19 qui sévit au Burkina, les dispositions ont été prises pour éviter la propagation de la maladie. Aussi a-t-il précisé que la sécurité sera au top pour éviter tout désagrément.

Au Burkina Faso, la communauté islamique Ahmadiyya existe depuis 1986. Elle est implantée dans toutes les régions et toutes les provinces du pays. Haddhrat Mirza Masroor est le cinquième Califat qui dirige présentement la communauté islamique Ahmadiyya avec des millions d'adhérents.

Dofinitta Augustin Khan
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Sports et loisirs : Le ministre Dominique Nana présente ses actions au Mogho Naaba

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Le ministre des Sports et des Loisirs, Dominique Nana, était ce vendredi 26 mars, chez le Mogho Naaba. Il est allé« lui présenter ses actions à la tête du ministère ».

Lorsque Sa majesté le Mogho Naaba jouait à l'Union sportive de Ouagadougou (USO), le ministre des Sports et des Loisirs jouait à l'ASFA.
La rencontre de ce jour était donc des retrouvailles entre d'anciens adversaires sur les terrains mais aussi d'anciens copains.
Nomméà la tête du département des Sports et des Loisirs, Dominique Nana a rendu une visite de courtoisie à sa Majesté pour le remercier pour l'accompagnement dont il bénéficie déjà.

Sa majesté le Mogho Naaba

« Nous sommes aussi venus chez la personnalité morale très respectée dans notre pays pour lui présenter nos activités à la tête de ce département et le remercier pour l'accompagnement dont nous bénéficions depuis que nous avons été appelés à ce niveau de responsabilité», a-t-il indiquéà sa sortie d'audience.

Les remerciements, selon le ministre des Sports et des Loisirs, concernent aussi l'accompagnement du chef des mossi à l'endroit des sportifs. Notamment les Etalons qui se sont qualifiés pour la CAN 2021, les Etalons cyclistes qui prennent part actuellement au tour du Mali et ceux qui vont représenter le Burkina au Tour du Faso et aux Jeux olympiques Tokyo 2021.

A l'issue de l'entretien avec sa Majesté, Dominique Nana et la délégation qui l'accompagnait sont répartis satisfaits et revigorés pour relever les défis qui se présentent à eux.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

Suivi des politiques publiques : Une faîtière de la société civile fait un constat dans les domaines de la santé et de l'éducation

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Engagé, depuis 2018, dans le suivi citoyen de l'offre des services publics dans les secteurs de la santé et de l'éducation dans les régions des Hauts-Bassins et du Nord, le Conseil national des organisations de la société civile (CNOSC/BF) livre régulièrement les résultats de son travail sur le terrain. La faîtière a rendu publics, ce vendredi 26 mars 2021 à Ouagadougou, les résultats de son suivi des deux secteurs, santé et éducation, pour le compte de l'année 2020.

Pour parvenir à ses fins, ce consortium d'OSC a mis en place un dispositif constitué de points focaux dans les zones concernées par le projet et des outils de collecte des données.

Au chapitre de la santé, le CNOSC note comme bonnes pratiques, une bonne fréquentation des centres de santé (la gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans ayant favorisé la fréquentation des formations sanitaires), une diminution globale du temps d'attente des usagers dans les formations sanitaires, l'existence de comités de gestion dans toutes les formations sanitaires…

Cependant, plusieurs dysfonctionnements sont enregistrés. Ces insuffisances sont susceptibles de constituer d'importantes entraves à un accès à des soins de qualité pour les bénéficiaires de la gratuité des soins, affirment les responsables du CNOSC. Au nombre de celles-ci, la persistance des ruptures des molécules traceuses surtout pédiatriques alors que les molécules ont été généralement disponibles à la CAMEG (Centrale d'achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux) au cours de l'année 2020, des infrastructures incomplètes dans un nombre élevé de formations sanitaires (manque de magasins, de salles d'observation et d'accouchement….).

Toujours au rang des dysfonctionnements, la rupture des outils de gestion de la gratuité dans certaines formations sanitaires, le retard dans le remboursement des frais de gratuité (ce qui occasionne des ruptures en médicaments), l'irrégularité dans la tenue des instances de redevabilité des comités de gestion.


Lire aussiSuivi des politiques de santé au Burkina : Des OSC adhèrent à la plateforme DeS-ICI


Ce qui a conduit les responsables du CNOSC à faire des recommandations au ministère de la Santé (renforcement de la chaîne d'approvisionnement des formations sanitaires et le remboursement intégral dans les délais des ressources de gratuité des soins aux formations sanitaires), aux collectivités territoriales, aux partenaires et au gouvernement.

Pour ce qui est du domaine de l'éducation, les dysfonctionnements sont liés au non-respect du ratio livre/élève, au manque de guides d'instruction civique et morale, à l'absence de latrines dans certaines écoles, à l'absence de dotation en vivres dans certaines écoles.

Jonas Hien, président du CNOSC

De nombreuses bonnes pratiques sont notées dans ce domaine également, au titre desquelles, le respect des délais de livraison du cartable minimum et le matériel spécifique, la disponibilité du personnel enseignant dès la rentrée administrative, etc.
Ici également, les responsables de la faîtière ont fait des recommandations au gouvernement, aux collectivités territoriales, aux partenaires techniques et financiers ainsi qu'aux parents d'élèves.

« Pour contribuer à l'amélioration des résultats scolaires des enfants, le consortium s'engage à poursuivre la sensibilisation des communautés pour le maintien des élèves dans les écoles, ainsi que le suivi des bonnes conditions de leurs études. Le consortium interpelle aussi tous les acteurs de développement sur la nécessité de renforcer leurs actions, aussi bien pour une amélioration de l'offre des services de santé et de l'éducation, que pour la facilitation et le renforcement des initiatives de veille citoyenne pour un accès de qualité des populations aux services publics », a lancé le président du Conseil national des organisations de la société civile (CNOSC/BF), Jonas Hien.

Les responsables de l'organisation, tout en se félicitant de la prise en compte de certaines recommandations antérieures, exhortent les parties-prenantes à une prise en compte intégrale et efficace des recommandations jusque-là formulées.

O.H.L
Lefaso.net

Gorom-Gorom : Le conseil municipal rend compte de sa gestion en 2020

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Le conseil municipal de la commune de Gorom-Gorom a organisé, samedi 20 mars 2021, sa quatrième journée de redevabilité pour faire le bilan de la gestion de la municipalité au cours de l'année 2020. Le bilan des activités réalisées reste satisfaisant avec des dépenses exécutées à hauteur de 2 767 796 621 de F CFA.

Distinguée treizième commune au plan national et première dans la région du Sahel, à la compétition pour l'excellence dans la gouvernance locale (COPEGOL), organisée en 2020, la commune de Gorom-Gorom est située à 317 km de Ouagadougou. Malgré l'insécurité, le conseil municipal a tenu sept sessions dont quatre ordinaires et trois extraordinaires, et adopté 35 délibérations.

La redevabilitéétant l'un des principaux indicateurs de la gouvernance, le conseil a présentéà la population et à ses partenaires, le bilan de ses activités. L'état de l'exécution du budget indique que sur des prévisions de 3 093 542 325 F CFA, le conseil a recouvré 3 273 818 939 F CFA soit un taux de 105,8%. Les dépenses exécutées, elles, représentent 2 767 796 621 F CFA soit 84,54% des recettes.

Deux salles de classe construites

Salles de classes, dotations contre le covid-19

Dans le domaine de l'éducation, le conseil municipal a construit et équipé plusieurs salles de classes à l'école Nord, Centre et Est de la ville de Gorom-Gorom, à l'école Centre, à l'école communale B, au CEG d'Essakane-site. Il a acquis des fournitures scolaires spécifiques pour les écoles primaires de la commune et pris en charge des frais d'organisation du CEP à hauteur de 3 025 540 F CFA. Dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, les trois circonscriptions d'éducation de base, le lycée provincial et le lycée municipal ont reçu des dotations en cache nez et en lave-mains.

Quant à l'acquisition de 90 tonnes de riz, 22 tonnes d'haricots, 501 bidons d'huile de 20 litres pour les cantines scolaires, le maire de la commune, Ibrahim Ag Attahir, a indiqué qu'elle est en cours. Trois réfectoires de 150 places sont en cours de construction au lycée départemental, au lycée provincial et au CEG d'Essakane-site.

La salle pédiatrique au CSPS urbain de Gorom-Gorom

Equipements de CMA et de CSPS

Dans le domaine de la santé, il y a eu la réalisation d'un Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) dans le village de Guessel et d'une salle pédiatrique au CSPS urbain de Gorom-Gorom. Le conseil municipal a également acquis du matériel médicotechnique au profit du Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) et des CSPS de la commune, qui ont également bénéficié d'une ambulance grâce à l'appui de IAMGOLD Essakane. Les réalisations en cours concernent une salle d'hospitalisation au CSPS urbain, un bâtiment de salles d'hospitalisation VIP au CMA, une maternité et un local pour gardien au CSPS urbain et un CSPS dans le village de Gosey-site.

Une vue des participants à la journée de redevabilité

De l'eau pour les déplacés internes

Dans le domaine de l'eau potable, huit forages ont été réalisés, 65 forages réhabilités, deux adductions d'eau potable simplifiée réalisées et une autre réhabilitée. Trois bornes fontaines ont été réalisées sur le site abritant des personnes déplacées internes.

Sur le plan de l'assainissement, il y a eu le curage de 3,5km de caniveaux, la vidange de 20 latrines, la rénovation d'une boucherie, la réalisation de huit blocs de latrines VIP, la réalisation de 250 latrines semi-finies, la réalisation de murs de clôtures de deux cimetières, celui du cimetière municipal et d'Essakane Site. 30 charrettes ont étéégalement acquises pour la collecte des ordures dans la ville de Gorom-Gorom et Essakane-site.

Un forage réhabilitéà Essakane Site

Construction de hangars marchands

Sur le plan du développement de l'économie locale, plusieurs infrastructures ont été réalisées. 200 hangars marchands dans le marché d'Essakane-site, 100 hangars marchands dans le village de Saouga, 20 boutiques métalliques dans la ville de Gorom-Gorom, 40 boutiques au grand marché de Gorom-Gorom, 15 boutiques au petit marché de Gorom-Gorom. L'éclairage de voirie urbaine dans la ville de Gorom-Gorom par 100 lampadaires solaires et 200 banquettes et l'aménagement de 6 km de voirie urbaine dans la ville de Gorom-Gorom ont étéégalement réalisés.

Curage de canniveaux à Essakane Site

Pour la formation de jeunes

L'employabilité des jeunes et la promotion des sports et loisirs ont étéégalement pris en compte par le conseil municipal. Dix jeunes ont été formés dans les écoles professionnelles en santé humaine, santé animale et Génie civil, option bâtiment. 35 bourses ont été octroyées aux étudiants de la commune pour des études universitaires.

L'année 2020 a connu le lancement du Projet d'appui au développement de l'entrepreneuriat dans la Sahel (PADES). Ce projet prévoit entre autres la création de 240 micros et petites entreprises, la création de 288 emplois directs pour les jeunes et les femmes, l'octroi d'une subvention de 62 000 000 F CFA aux jeunes et femmes porteurs de projets de la commune.

Des services déconcentrés de l'Etat ont également bénéficié d'un appui au cours de l'année écoulée. Il y a eu la réalisation des murs de clôture du haut-commissariat, de la préfecture, du commissariat de la police nationale et de la brigade territoriale de gendarmerie.

Don de vivres aux personnes déplacées internes

Difficultés rencontrées

Notons que l'insécurité a occasionné le déplacement de 15 197 personnes vers Gorom-Gorom et la fermeture des services publics dans les villages tels que neuf CSPS sur quatorze, 67 écoles primaires sur 96 et trois écoles post-primaires fonctionnelles sur les dix existantes. Les inondations causées par les pluies diluviennes, elles, ont occasionné la destruction de 207 maisons et la mort de 150 animaux, emportés par les eaux.

200 hangards marchants ont été construits à Essakane Site

Perspectives

Malgré ces difficultés, le conseil municipal rêve grand pour 2021. Il envisage entre autres sur le budget communal, l'acquisition de 200 kits home, la réhabilitation de l'auberge communale, la construction de trois salles de classes électrifiées à l'école communale B, la construction d'un CSPS à Minougou, la construction d'un pont à la sortie sur la route Tasmakatt, la construction d'un mur de clôture de la maison de la femme de Gorom-Gorom.

Dons de vivres aux personnes déplacées internes

Le conseil municipal recherche également des financements pour la construction du barrage de Saouga, l'aménagement de deux mares à Gorom-Gorom d'un montant de 400 millions de FCFA, l'aménagement de voiries et caniveaux d'un montant de 375 millions de FCFA, la réalisation de 60 boutiques marchandes estimée à 100 millions de FCFA et d'une adduction d'eau potable simplifiée à 50 millions de FCFA. Pour la réalisation de ces infrastructures, le conseil municipal espère compter toujours sur le soutien que sont principalement l'Etat burkinabè et IAMGOLD Essakane.

Synthèse faite par HFB
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Coupe du ministre des Sports et des Loisirs : La sécurité s'impose en pétanque et au volley-ball

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La Coupe du ministre des Sports et des Loisirs a désigné ses vainqueurs dans la soirée du jeudi 25 mars 2021. Le ministère de la Sécurité a remporté les premiers prix en pétanque et au volley-ball.

Pour l'édition 2021 de la Coupe du ministre des Sports et des Loisirs, trois disciplines étaient à l'honneur. Il s'agit du football, du volley-ball et de la pétanque.

Les flics "sécurisent" deux disciplines

Dans la soirée du jeudi 25 mars 2021, les vainqueurs de la compétition ont été désignés à l'issue de trois finales disputées en présence du ministre Dominique Nana.
En pétanque, sur les 17 participants, les ministère de la Sécurité et de la Justice ont eu une explication en finale. Les flics se sont imposés sur un score de 17 points à 13.

Photo de la finale de football

La paire de boulistes de la Sonabel a occupé la troisième marche du podium.
Au volley-ball, le ministère de la Sécuritéétait encore opposé, en finale, au ministère des Sports et des Loisirs. A cours des trois sets, les flics ont battu les agents du ministère des Sports et des Loisirs par respectivement des scores de 6-15, 8-15 et 9-15. L'équipe conduite par le secrétaire général, Ziguim Yabré, qui montait en puissance, n'a pas eu le temps de faire mieux. Au total dix équipes représentant des ministères et des institutions ont pris part à la compétition de volley-ball.

Faibles au football

Le diktat des policiers a été interrompu au football. Opposée à l'équipe du ministère de l'Economie et des Finances, celle de la sécurité est tombée les armes à la main à l'issue des tirs aux buts après un score nul et vierge (0-0, t.a.b 2-0). Parmi les 24 équipes engagées dans cette discipline, seuls les financiers ont réussi à barrer la route aux flics.

Un volleyeur menant une attaque

Des récompenses alléchantes

Au football et au volley-ball, les vainqueurs sont répartis avec la somme de 175 000 FCFA, un ballon, un jeu de maillots et le trophée. Les finalistes malheureux ont reçu 150 000 FCFA, un ballon et un jeu de maillots.
Pendant ce temps, en pétanque, les vainqueurs ont été récompensés avec la somme de 100 000 FCFA, un jeu de maillots, un jeu de pétanque et un trophée, les vice-champions sont quant à eux répartis avec 75000 FCFA et un jeu de maillots.

Le ministre des sports donnant le coup d'envoi de la finale de volley-ball

Appel à vivre avec la pandémie du Covid-19

Dominique Nana qui a assistéà toutes les finales s'est dit satisfait de la qualité des matchs qui ont été livrés. Il a aussi appelé les Burkinabè, comme l'a du reste fait le gouvernement, à désormais s'habituer à vivre avec la pandémie du Covid-19 et donc à pratiquer le sport malgré le contexte sanitaire.

Jacques Théodore Balima
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Décès de Soumane Touré : Le Premier ministre présente ses condoléances à la famille éplorée

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Christophe Dabiré, le chef du gouvernement burkinabè, s'est rendu ce vendredi 26 mars 2021 au domicile de Soumane Touré et présenté ses condoléances à la famille éplorée. C'est dans la soirée du jeudi 25 mars que Soumane Touré, secrétaire général du PITJ, a tiré sa révérence.

Circulation routière : Un accident mortel s'est produit dans la soirée du jeudi 26 mars 2021 sur l'échangeur de l'Est

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Un accident mortel s'est produit dans la soirée du jeudi 26 mars 2021 à l'échangeur de l'Est. Alors qu'il transportait des sacs et était manifestement en surcharge, un camion a forcé le passage sous l'échangeur en dépit de sa hauteur supérieure à celle de l'infrastructure.

C'est là que, malheureusement, un homme, couché sur les sacs en haut du chargement, a étéécrasé entre lesdits sacs et le bas de l'un des ponts de l'ouvrage.
La Brigade nationale des sapeurs-pompiers a procédéà l'enlèvement du corps sur le camion.

Lefaso.net

Santé familiale au Burkina : Des maïeuticiens et sages-femmes de l'APSAM/BF sensibilisent les mères et futures mères

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« Mieux vaut prévenir que guérir », disent les spécialistes de santé. Cette disposition est plus bénéfique pour l'individu, pour la famille et pour toute la société. Des membres de l'association pour la Promotion des Sages-Femmes/Maïeuticiens du Burkina Faso (APSAM/BF) se sont investis dans la sensibilisation des femmes pour l'amélioration de la qualité de vie et le bien-être de la population, notamment des mères et futures mères. Le samedi 20 mars 2021, une équipe composée du maïeuticien Moussa Ouaré et de la sage-femme Célestine Bambara, s'est rendue à Djikofè, quartier périphérique Est de Ouagadougou, à la rencontre de plus de 300 femmes de l'association enfants élus ‘'mère'' la nature (AEEMN).

« L'alimentation de la femme enceinte et de la femme allaitante : quoi manger, comment et quels avantages pour le couple mère-enfant ? ». C'est sur ce thème que Moussa Ouaré et Célestine Bambara se sont entretenus avec les centaines de femmes regroupées pour apprendre.

Ce sont précisément 350 femmes, membres de l'AEEMN, qui ont pu bénéficier d'informations et de conseils sur l'alimentation de la femme enceinte et de la femme allaitante, toute la problématique liée à une bonne l'alimentation variée et équilibrée qu'une mère se doit de suivre.

Une activité que les femmes ont jugée très pertinente, si fait que les responsables de l'AEEMN ont souhaité un partenariat avec l'APSAM/BF pour pouvoir bénéficier de beaucoup d'autres séances sur d'autres thématiques de l'heure. Occasion pour l'équipe conduite par Moussa Ouaré de les rassurer de son entière disponibilitéà les accompagner.

Les responsables de l'AEEMN et l'équipe de l'APSAM/BF ont posé en signe de volonté de travailler en collaboration

« Si au niveau communautaire, la chose prend, ça veut dire qu'au niveau des services de santé, il y aura un peu de désengorgement. (…). Les femmes ont souhaité qu'au cours de l'année-là, on puisse passer faire des échanges, des sensibilisations autour des questions liées à la santé, principalement à l'allaitement. Il y a aussi d'autres thèmes qu'on va développer, comme le cancer du col de l'utérus et bien d'autres », explique Moussa Ouaré.

Selon la présidente de l'association de l'AEEMN, Mamounata Moné, les retombées d'une telle activité sont importantes pour les mères, les enfants, les familles et pour toute la communauté.

Ici, M. Ouaré (à droite)

« Nous avons initié ce cadre d'échanges avec les spécialistes de la santé, parce que nous sommes mères, mais ce n'est pas évident qu'on connaît comment s'occuper convenablement des bébés. C'est pourquoi nous remercions l'APSAM/BF pour cette idée géniale qui va aider et soulager beaucoup de familles », apprécie Mme Moné.
L'APSAM/BF, qui ne compte pas s'arrêter là, a mis en place un vaste programme de sensibilisation, dans le but de contribuer ainsi à l'amélioration de la qualité de vie et au bien-être de la population burkinabè.

O.H.L
Lefaso.net

Suivi des politiques publiques : Une faîtière de la société civile fait un constat dans les domaines de la santé et de l'éducation

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Engagé, depuis 2018, dans le suivi citoyen de l'offre des services publics dans les secteurs de la santé et de l'éducation dans les régions des Hauts-Bassins et du Nord, le Conseil national des organisations de la société civile (CNOSC/BF) livre régulièrement les résultats de son travail sur le terrain. La faîtière a rendu publics, ce vendredi 26 mars 2021 à Ouagadougou, les résultats de son suivi des deux secteurs, santé et éducation, pour le compte de l'année 2020.

Pour parvenir à ses fins, ce consortium d'OSC a mis en place un dispositif constitué de points focaux dans les zones concernées par le projet et des outils de collecte des données.

Au chapitre de la santé, le CNOSC note comme bonnes pratiques, une bonne fréquentation des centres de santé (la gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans ayant favorisé la fréquentation des formations sanitaires), une diminution globale du temps d'attente des usagers dans les formations sanitaires, l'existence de comités de gestion dans toutes les formations sanitaires…

Cependant, plusieurs dysfonctionnements sont enregistrés. Ces insuffisances sont susceptibles de constituer d'importantes entraves à un accès à des soins de qualité pour les bénéficiaires de la gratuité des soins, affirment les responsables du CNOSC. Au nombre de celles-ci, la persistance des ruptures des molécules traceuses surtout pédiatriques alors que les molécules ont été généralement disponibles à la CAMEG (Centrale d'achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux) au cours de l'année 2020, des infrastructures incomplètes dans un nombre élevé de formations sanitaires (manque de magasins, de salles d'observation et d'accouchement….).

Toujours au rang des dysfonctionnements, la rupture des outils de gestion de la gratuité dans certaines formations sanitaires, le retard dans le remboursement des frais de gratuité (ce qui occasionne des ruptures en médicaments), l'irrégularité dans la tenue des instances de redevabilité des comités de gestion.


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Ce qui a conduit les responsables du CNOSC à faire des recommandations au ministère de la Santé (renforcement de la chaîne d'approvisionnement des formations sanitaires et le remboursement intégral dans les délais des ressources de gratuité des soins aux formations sanitaires), aux collectivités territoriales, aux partenaires et au gouvernement.

Pour ce qui est du domaine de l'éducation, les dysfonctionnements sont liés au non-respect du ratio livre/élève, au manque de guides d'instruction civique et morale, à l'absence de latrines dans certaines écoles, à l'absence de dotation en vivres dans certaines écoles.

Jonas Hien, président du CNOSC

De nombreuses bonnes pratiques sont notées dans ce domaine également, au titre desquelles, le respect des délais de livraison du cartable minimum et le matériel spécifique, la disponibilité du personnel enseignant dès la rentrée administrative, etc.
Ici également, les responsables de la faîtière ont fait des recommandations au gouvernement, aux collectivités territoriales, aux partenaires techniques et financiers ainsi qu'aux parents d'élèves.

« Pour contribuer à l'amélioration des résultats scolaires des enfants, le consortium s'engage à poursuivre la sensibilisation des communautés pour le maintien des élèves dans les écoles, ainsi que le suivi des bonnes conditions de leurs études. Le consortium interpelle aussi tous les acteurs de développement sur la nécessité de renforcer leurs actions, aussi bien pour une amélioration de l'offre des services de santé et de l'éducation, que pour la facilitation et le renforcement des initiatives de veille citoyenne pour un accès de qualité des populations aux services publics », a lancé le président du Conseil national des organisations de la société civile (CNOSC/BF), Jonas Hien.

Les responsables de l'organisation, tout en se félicitant de la prise en compte de certaines recommandations antérieures, exhortent les parties-prenantes à une prise en compte intégrale et efficace des recommandations jusque-là formulées.

O.H.L
Lefaso.net

Programme d'Appui à la compétitivité de l'Afrique de l'Ouest-Volet Burkina : 200 apiculteurs bénéficient de kits apicoles subventionnés

Enseignement à distance : L'UCAO de Bobo-Dioulasso réceptionne sa plateforme e-learning

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L'Université Catholique d'Afrique de l'Ouest (UCAO) a réceptionné le vendredi 26 mars 2021 sa plateforme e-learning conçue par l'entreprise Intelligem et financée par la société minière Endehavour mining. En plus de contribuer à la continuité des enseignements et au respect de la distanciation sociale du fait du covid-19, la plateforme devrait également permettre de diversifier l'offre de formation.

Dispenser les cours ou étudier à distance est désormais possible à l'Université Catholique d'Afrique de l'Ouest (UCAO). En effet, l'administration de cette université a réceptionné le vendredi 26 mars 2021 sa plateforme e-learning conçue par l'entreprise Intelligem et financée par la société minière Endehavour mining.

Le e-learning est un outil informatique qui propose un type de formation à distance en ligne en utilisant la connexion Internet et les outils digitaux (téléphone android, ordinateur). Il permet à un enseignant de déposer des ressources sur la plateforme au profit des apprenants. Cela permet à ces derniers, en fonction de leur disponibilité, de pouvoir se connecter pour exploiter les ressources déposées par les enseignants.

Le présidium

Le e-learning prend aussi en compte l'administration des évaluations. C'est un outil qui permet de respecter la distanciation sociale, vu le contexte du Covid-19, de se former en temps opportun, peu importe le lieu géographique. Ainsi, on peut par exemple rester à la maison et accéder à la plateforme pour suivre une formation. Tant qu'on a accès à Internet on peut se former à moindre coût et à son rythme.

Tous les étudiants seront inscrits sur la plateforme et disposeront d'un compte d'utilisateur et d'un mot de passe. Ils pourront donc y accéder aisément soit pour prendre connaissance d'un cours, soit pour traiter et déposer un devoir.
Le soutien à ce projet s'inscrit donc dans le cadre d'un appui au domaine de l'éducation dans la lutte contre le covid-19 marqué par la distanciation sociale.

Abbé Edouard Adé, président de l'UCAO/Bobo- Dioulasso

Selon Hugues Yanogo, chef de projet e-learning d'Inteligem, des travaux précédents ont été effectués avant la réception de la plateforme e-leraning. Cela a consistéà une rencontre de cadrage entre l'équipe d'Intelligem et les membres de l'administration de l'UCAO pour expliquer le projet et se mettre d'accord sur la façon de travailler.

Les participants

Ensuite l'UCAO a mis à leur disposition les données nécessaires pour l'alimentation de la plateforme. L'application a donc été développée en fonction des besoins et de l'organisation de l'UCAO. Aussi, il rassure que la plateforme est mise en production, totalement achevée, stable, sécurisée et prête pour emploi.

Hugues Yanogo, chef de projet e-learning d'Inteligem

Par ailleurs, Intelligem va accompagner l'UCAO pendant trois mois pour la prise en main effective de la plateforme et aussi continuer à assurer la maintenance de l'application pendant un an.

Le président de l'UCAO/Bobo- Dioulasso, l'Abbé Edouard Adé, s'est réjoui de la mise en place de ce nouvel outil technologique qui révolutionne les méthodes d'apprentissage. Il a invité enseignants et étudiants à utiliser à bon escient cette plateforme. Il a par ailleurs salué l'accompagnement d'Endehavour mining pour cette dotation et émis le vœu de voir ce partenariat aller plus loin au vu de certains besoins qui restent encore en suspens.

Le représentant des étudiants de l'UCAO

Le représentant d'Endehavour mining, Seydou Yaméogo, a au nom du directeur pays traduit son admiration à ce programme et honoré d'associer son image à cette initiative. Il a félicité les initiateurs du projet, et à l'attention des étudiants, premiers bénéficiaires de ce programme, il les a invités à saisir cette occasion, à ne pas la manquer sous aucun prétexte.

Seydou Yaméogo, représentant d'Endehavour mining

Le représentant des étudiants de l'UCAO a pour sa part remercié les concepteurs et donateurs, sollicité le financement d'une connexion haut dédit pour que cet outil puisse être utilisé au maximum par les étudiants. Il a également invité ses camarades à rentrer dans cet univers de cours en ligne.

Haoua Touré
Lefaso.net

Service d'état civil : Le programme BRAVO offre à la région du Centre-Ouest du mobilier de bureau de plus de 30 millions FCFA

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Le Programme BRAVO a procédé le mercredi 24 mars 2021 à une cérémonie de remise de matériels au profit des centres principaux et secondaires d'état civil des provinces du Sanguié, de la Sissili et du Ziro. Autorités administratives, partenaires ainsi que la population de Zamo n'ont pas marchandé leur présence à cette cérémonie de remise officielle de mobilier de bureau.

Depuis plusieurs années le programme BRAVO mène des actions d'amélioration des systèmes d'état civil dans la région du Centre-Ouest. Ces actions s'inscrivent en droite ligne de la politique gouvernementale, à travers la stratégie nationale de modernisation de l'état civil et son plan d'action 2017-2021.

Pour ce faire, le programme a entrepris une grande action ce mercredi 24 mars, dans la commune de Zamo (province du Sanguié) en octroyant du matériel au profit des services d'état civil. D'un coût total de 30 813 000 de FCFA, ce mobilier flambant neuf est composé de chaises, de tables, d'armoires, de bancs et de boîtes d'archivage. Une contribution qui permet aux centres principaux et secondaires des provinces du Sanguié, de la Sissili et du Ziro de bénéficier d'un cadre de travail convivial tout en offrant aux usagers un service de qualité.

Les autorités venues des quatre provinces de la région pour assister à l'évènement

Souhaitant la bienvenue à ses hôtes, le maire de Zamo, Bakala Ido, a remercié les donateurs pour le choix de sa commune pour la remise de matériels au centre secondaire de l'état civil. Selon lui, le programme Bravo est aux côtés de sa commune depuis 2009. En effet, il l'a accompagnée dans l'enregistrement d'actes de naissance de plus de 1500 élèves en 2015. Aussi, selon le maire, le programme a également contribué dans le renforcement des capacités de ses agents pour plus d'efficacité dans ce domaine.

Photo de famille des autorités à côté du matériel

Pour Colette Djébré, coordonatrice du Programme BRAVO de la communauté de Sant Egidio au Burkina, plusieurs actions sont à l'actif de sa structure. Ce sont entre autres, la création de 218 centres secondaires d'état civil, une série de formations, une séance de sensibilisation des populations, des sorties d'appui conseil et de contrôle juridictionnel. « Au titre des acquis nous ne saurons passer sous silence le voyage d'échange avec les maires du Boulkiemdé et feu le maire de Kyon qui ont effectué un voyage à la province autonome de Trento (Italie) courant l'année 2019.

Colette Djébré, coordonnatrice du Programme BRAVO de la communauté de Sant Egidio au Burkina

Des écoliers ont également bénéficié d'actes de naissance permettant ainsi leur existence légale et étant un droit à la protection de l'enfant », a énuméré Mme Djébré, tout en ajoutant que la présente remise de matériels fait suite à la création et à l'accompagnement des communes pour le fonctionnement des 218 centres secondaires d'état civil créés courant 2019-2020. Elle précise par ailleurs que 96 centres secondaires avaient déjà bénéficié du même matériel dans la commune de Kokologho.

Bakala Ido, maire de la commune de Zamo

Colette Djébré a terminé ses propos par un plaidoyer adressé au gouverneur de la région du Centre-Ouest afin d'interpeller les autorités municipales ainsi que les bénéficiaires directs à saisir et à comprendre l'intérêt qu'il y a dans l'enregistrement des naissances, car dit-elle : « Le financement avec la province de Trento tire vers sa fin et nous souhaitons que les bénéficiaires comprennent plus leur rôle et l'intérêt qui est le leur dans le fonctionnement de l'état civil. » En un mot, elle souhaite continuer dans un partenariat gagnant-gagnant avec l'implication des communes dans la question de l'état civil. Notons que cette activité se tient grâce au financement de la province de Trento et de la Coopération italienne.

Le programme a contribuéà l'enregistrement de plus de 1500 actes de naissance au profit d'élèves depuis 2015

Dans son adresse, le gouverneur de la région du Centre-Ouest, Irène Coulibaly, a voulu d'abord rassurer la coordonnatrice du Programme BRAVO que son message a été entendu et pris en compte. Pour ce faire, elle a sur le champ invité l'ensemble des acteurs qui œuvrent dans le domaine de l'état civil à s'approprier les acquis du programme. Car dit-elle, personne ne doit ignorer l'importance de l'acte de naissance dans la vie d'un être humain.

La cérémonie officielle a pris fin par la séance de remise symbolique du matériel au Gouverneur de la région du Centre-Ouest.

P.O
LeFaso.net


Bobo-Dioulasso : Le ministre de l'Environnement, Siméon Sawadogo, effectue sa première visite aux agents des Eaux et Forêts

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Après sa prise de fonction et une tournée dans les directions et services de l'environnement du Centre, c'est dans les Hauts-Bassins que le ministre de l'Environnement, Siméon Sawadogo, a effectué sa visite. Il a échangé avec les acteurs de cette région et des solutions ont été déclinées.

Le ministre en charge de l'Environnement, Siméon Sawadogo, a effectué le vendredi 26 mars 2021 à Bobo-Dioulasso, sa première visite aux agents des Eaux et Forêts de la région des Hauts-Bassins.

Il a expliqué qu'il a fait le tour des services au niveau central c'est-à-dire à Ouagadougou, où il a rencontré les directions générales, les agences, les offices et tout ce qui tourne autour de ces directions sur l'Environnement, sur l'Economie verte et sur le Changement climatique, au lendemain de sa prise de fonction. Il était nécessaire également, a-t-il ajouté, de voir de ses propres yeux ce qui se passe au niveau régional.

Au-delà des visites dans les directions et services de l'Environnement des Hauts-Bassins, le ministre a également échangé avec les différents acteurs.

Selon le ministre Siméon Sawadogo, cette visite lui a permis de voir les services déconcentrés d'un certain nombre de service autonomes, l'état d'avancement d'un certain nombre de projets qui officient au niveau de la direction régionale et il a perçu les difficultés qui leur ont été présentées.

Il n'a pas manqué de souligner l'importance de cette région importante qui est composée de trois provinces avec environ 33 départements qui, malgré tout cela, n'a que neuf postes forestiers et aucun bâtiment pour les eaux et forêts sur les 33 qui existent.

Il estime également qu'il y a beaucoup de difficultés, pourtant il y a plus de 218 000 hectares de forêts dans cette région et qui constituent plus de 8% de la couverture générale de la région.

Selon Maturin Sanon, directeur régional de l'environnement des Hauts-Bassins, cette visite du ministre qui est une première les a véritablement ragaillardis et cela les encourage à redoubler d'efforts.

Comme défis, il convient, selon le directeur régional, de sécuriser un certain nombre de forêts classées c'est-à-dire l'immatriculation des forêts, le cadastre foncier ; ce qui va permettre énormément à ces forêts classées qui sont convoitées, occupées, d'être sécurisées pour toujours, et ils se sont résolument engagés dans ce sens.
Comme autres défis, il s'agit de faire en sorte que les ressources forestières des Haut-Bassins puissent être gérées de manière à profiter durablement aux populations ; mais ce défi ne peut être relevé sans la contribution des populations. Pour cela, il faut à son avis que les populations comprennent que tout ce qu'elles font, sont à leur bénéfice.

Il souligne que ce sont là des défis sur lesquels le ministre a promis de les appuyer pour qu'ils puissent atteindre leurs objectifs.

Suite à ces échanges, des solutions ont été dégagées avec des propositions qui, selon Siméon Sawadogo, seront prises en compte au niveau central afin de permettre à la direction régionale de l'Environnement des Hauts-Bassins et à l'ensemble de ses services de mieux travailler pour la protection de l'environnement afin de mieux préparer le Burkina Faso au changement climatique.

Haoua Touré
Lefaso.net

Hygiène et assainissement : La province de la Sissili célèbre la fin de la défécation à l'air libre

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La journée du 26 mars 2021 restera à jamais gravée dans la mémoire des populations de la région du Centre-Ouest, en particulier celle de la province de la Sissili. Ce jour symbolisait la célébration de l'atteinte du statut « fin de défécation à l'air libre (FDAL) » de ladite province. Une première au Burkina Faso. La cérémonie a été présidée par le ministre de l'Eau, Ousmane Nacro, en présence du ministre des Ressources animales et halieutiques.

Au Burkina Faso près de neuf millions de personnes pratiquent toujours la défécation à l'air libre (DAL) faute d'infrastructures d'assainissement adéquates. Cette situation favorise la transmission de maladies comme le choléra, la diarrhée, la dysenterie, l'hépatite A. Elle est également une source d'insécurité pour les femmes et les filles qui sont plus à risque d'être victimes d'agressions et de violences sexuelles mais aussi une charge financière pour les ménages qui sont contraints de payer des soins médicaux à cause des maladies générées par les mauvaises conditions d'hygiène.

Les officiels

Fort de ce constat, le gouvernement burkinabè s'est résolument engagéà mettre fin à la DAL à travers un plan d'action 2017-2020 du Programme national assainissement des eaux usées et excrétas porté par le ministère en charge de l'Eau. Ce programme vise « l'accès universel à l'assainissement à l'horizon 2030 », et ce, conformément aux Objectifs de développement durable.

L'une des approches mises en œuvre pour atteindre ce résultat, c'est l'assainissement total piloté par la communauté (ATPC) dont l'opérationnalisation est assurée par l'ONG-D/APS avec le financement de l'UNICEF. Suite à une phase pilote de mise en œuvre dans la région du Centre-Ouest, « Sissili FDAL 2020 » a été lancée le 24 mai 2018. Arrivée à son terme après deux années de mise en œuvre, l'heure est à la célébration de l'atteinte du statut FDAL de la province. C'est une population joyeuse fortement mobilisée pour la circonstance que les autorités ont trouvée sur le site de la cérémonie, le vendredi 26 mars 2021, dans la commune de Léo. Prestations de musique traditionnelle, témoignages, discours, remise de certificats aux villages certifiés, visite des stands de la foire de l'assainissement ont, entre autres, consisté« le plat de résistance » de la présente cérémonie.

La population est sortie magnifier l'évènement

Des résultats satisfaisants

Les maires de la province de la Sissili, à travers la voix d'Abdoul Nébié, ont réitéré leur disponibilitéà accompagner les communautés pour le maintien de leur statut mais aussi à instruire de leurs expériences pour la certification d'autres entités décentralisées. Puis le ministre de l'Eau, Ousmane Nacro, a pris la parole pour dresser le bilan de l'initiative Sissili FDAL 2020.

A l'en croire, cette initiative a permis de déclarer FDAL l'ensemble des 156 villages que compte la province (dont 148 villages certifiés). Faisant ainsi de la Sissili la première province FDAL au Burkina Faso. Une victoire pour la santé et la dignité des habitants de cette partie du pays. Ce résultat est fort encourageant. Cependant, l'ambition des autorités est de parvenir à l'assainissement total du pays. Elles comptent se donner les moyens pour y arriver.

Visite des stands

Tout en remerciant l'UNICEF pour avoir assuré le financement et l'accompagnement de ce projet probant et exemplaire, le ministre de l'Eau a insisté sur la nécessite de maintenir et consolider les efforts qui viennent d'être reconnus officiellement. Faisant allusion à l'assainissement du cadre de vie des communautés, la représentante résidente de l'UNICEF, Sandra Lattouf, a fait remarquer que les PTF à eux seuls ne peuvent pas changer les choses. De ce fait, les communautés doivent jouer leur partition. Cela permettra au pays d'être au rendez-vous des ODD dans le domaine de l'assainissement.

Remise symbolique de matériel sanitaire

Comme le ministre Nacro, Mme Lattouf a fait un focus sur les réalisations de l'initiative Sissili FDAL 2020. Ainsi de 2018 au 31 décembre 2020, plus de 20 315 latrines ont été construites par les communautés et plus de 336 000 personnes dont 54 590 ont mis fin à la DAL. Des acquis qu'elle met au compte des autorités nationales et locales, des communautés, des leaders traditionnels et religieux (…).

Echanges avec un chef de famille

Avant de renouveler l'engagement de l'UNICEF à soutenir toutes les actions qui permettront de parvenir à un Burkina Faso certifié FDAL. Le temps fort de la cérémonie a été la remise du passage de témoin au haut-commissaire du Ziro pour la province FDAL. Par la suite, le ministre Nacro s'est rendu à Zoro, un village situéà 4 km de la commune de Léo. Il y a échangé avec une famille sur les bonnes pratiques adoptées pour assainir son cadre de vie. Aussi, il a pu constater de visu les réalités de ce village. Dans l'ensemble, le ministre est sorti satisfait de cette visite.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Opérations de la force Barkhane : Un groupe armé terroriste neutralisé au Mali

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Selon un communiqué de la force Barkhane, en date du 26 mars 2021, les Forces armées sahéliennes poursuivent leurs efforts dans la région dite des « trois frontières » en menant des opérations de harcèlement dans le Gourma et le Liptako.

Le 25 mars 2021 en fin de matinée, la force Barkhane a procédéà une frappe neutralisant un Groupe armé terroriste ( GAT) à 60 km au Nord de In Deliman (Mali). Cette frappe a été ordonnée après une phase de renseignement et d'identification ayant permis de caractériser la présence et le regroupement GAT. Au cours de la frappe, 3 motos ont été détruites.

Du 17 au 23 mars inclus, les avions de la Force Barkhane ont réalisé 100 sorties, parmi lesquelles 27 sorties chasse, 22 sorties ISR et 51 missions de transport ou de ravitaillement. Pour répondre au mieux aux besoins du théâtre, la force Barkhane a fait l'objet de plusieurs relèves et son dispositif a été adapté. Ce dispositif est constitué de cinq Groupement tactiques désert et le groupement de commando.

Un nouvel A330 Phénix de l'armée de l'Air et de l'espace s'est posé sur la Base aérienne projetée (BAP) de N'Djamena le 22 mars 2021 en vue de prendre la relève de l'un des C135. C'est le premier détachement opérationnel en Bande sahélo-saharienne (BSS) et cette relève illustre la montée en puissance de la flotte des nouveaux avions ravitailleurs français.

Les 20 et 21 mars 2021, le général de corps d'armée Vincent Guionie, Commandant des forces terrestres (CFT) et son homologue britannique, le général Ivan Jones, se sont rendus à la Plateforme opérationnelle désert (PFoD) de Gao au Mali les 20 et 21 mars 2021.

Accompagnés par le commandant de la Force Barkhane, ils sont allés à la rencontre des militaires britanniques engagés au profit de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations-unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMa) ainsi que ceux intégrés au Groupement tactique désert aérocombat (GTD-A) de Barkhane.

Lefaso.net

Région du Sahel : L'UFC-Dori fait le suivi-capitalisation du modèle de l'enseignement religieux jumeléà l'apprentissage professionnel (ERAP)

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L'Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori) a organisé le vendredi 26 mars 2021 à Dori un atelier de suivi-capitalisation du modèle de l'enseignement religieux jumeléà l'apprentissage professionnel (ERAP). La rencontre a connu la participation des maîtres coraniques, les formateurs à un métier venus de Djibo, Sebba, de Gorom-Gorom et de Dori, ainsi que les responsable de l'UFC-Dori et les partenaires.

Le Burkina Faso est soumis à des actes terroristes qui ont des dégâts sur les plans humanitaire et social. Cela a entrainé la fermeture d'écoles et autres services sociaux, ralentissant voire anéantissant la présence ou le fonctionnement de l'appareil étatique dans plusieurs localités. Ce phénomène contribue également à ruiner des économies locales à travers les flux de déplacés internes.

L'installation progressive des mouvements terroristes avec des ramifications nationales et internationales est davantage nourrie par des enrôlements massifs des jeunes burkinabè qui manquent fortement d'opportunités d'insertion socio-économique. Ainsi, pour aider à faire face à ce phénomène, l'Union fraternelle des croyants de Dori avec l'appui de ses partenaires a mis en œuvre dans la région du Sahel un projet dénommé : « Agir ensemble pour une coexistence pacifique dans la région du Sahel, phase 2 ».

Les apprenants, les formateurs et les maitres coraniques présents à l'atelier

La formation a concerné l'initiation des enfants talibés à divers métiers dont la couture, la mécanique, la soudure dans la région du Sahel. L'objectif global est de contribuer à la construction d'une paix durable par la promotion des valeurs essentielles au vivre-ensemble et une meilleure contribution des communautés locales à l'amélioration de la sécurité.

Le projet a été lancé en juillet 2019. Plusieurs activités sont réalisées visant l'amélioration de la coexistence pacifique, la réduction de l'enrôlement des jeunes et l'amélioration de la confiance aux services de l'Etat, spécifiquement les FDS. En guise d'expérimentation toujours dans le cadre du projet, l'UFC-Dori a appuyé la formation de 25 apprenants (talibés) aboutissant à l'installation des dix meilleurs à leur propre compte. Après deux ans de mise en œuvre du projet, les acteurs que sont les responsables de l'UFC-Dori, les formateurs, les apprenants ainsi que les maitres coraniques se sont retrouvés ce 26 mars 2021 à Dori pour capitaliser les acquis et voir ce qui n'a pas marché.

De l'avis de Quentin Privat Bayala, chargé de la communication de l'UFC-Dori, l'objectif de la rencontre est de partager les acquis, les expériences de ces enseignements religieux jumelés à l'apprentissage professionnel et présenter les défis, les opportunités et les perspectives du projet.

Pour faciliter les échanges, une présentation de la version provisoire du document de capitalisation est présentée aux participants. Pour les maîtres coraniques qui ont accepté mettre leurs élèves talibés à la disposition de l'UFC pour la formation professionnelle, le projet est un acquis dans la région du Sahel et a permis l'insertion sociale des jeunes.

Alpha Hamadou, maitre coranique à Gorom-Gorom

« Quand l'UFC-Dori nous avait approchés, nous n'avons pas trouvé d'inconvénient. On n'était pas tellement convaincus. Aujourd'hui cela a porté des fruits. Les enfants ont appris un métier en plus du coran qu'ils maitrisent. Ça fait un plus dans leur vie. Nous remercions l'UFC-Dori pour cette marque de considération et nous souhaitons que cela se perpétue », a souhaité Alpha Hamadou, maître coranique à Gorom-Gorom.

Daoula BAGNON/Correspondant Dori

Littérature : Issaka Kaboré présente le Pr Ouiminga aux Burkinabè

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Issaka Kaboré, communicateur et sociologue, a dédicacé, dans la soirée du vendredi 26 mars 2021, sa première œuvre littéraire intitulée « Pr Ouiminga, l'intégrité au service du Burkina et de l'Afrique », éditée en avril 2020 par les Nouvelles Editions Burkinabè. L'auteur présente aux lecteurs les valeurs qui ont caractérisé le Pr Ouiminga, spécialisé en anatomie-chirurgie, durant sa carrière professionnelle.

Communicateur, sociologue, Issaka Kaboré est aussi conseiller des affaires sociales. C'est lui qui vient de mettre sur le marché du livre son premier ouvrage intitulé« Pr Ouiminga, l'intégrité au service du Burkina et de l'Afrique ». Composé de 96 pages, le livre a été présenté au public dans la soirée du vendredi 26 mars dernier.
Pour être en accord avec l'histoire, c'est l'Unité de formation et de recherche en Sciences de la santé (UFR/SDS) de l'université Joseph Ki-Zerbo, dont le Pr Ouiminga est le fondateur, qui a abrité la cérémonie de dédicace.

Le livre, une biographie, est constitué de trois parties. Il débute par l'enfance du Pr Rambré Moumouni Ouiminga, né le 30 mars 1939 à Tillabery, au Niger, quand son père y travaillait comme instituteur. Le jeune Ouiminga sera éduqué avec la rigueur nécessaire faisant de lui un homme adulte prêt à affronter les épreuves de la vie.

Après son baccalauréat, il poursuit ses études en faculté de médecine de Dakar. Il fait également une spécialisation en France où il obtient une offre d'emploi bien rémunérée. « Mais le Pr Ouiminga refuse l'offre et rentre au Burkina Faso, alors Haute-Volta pour contribuer au développement de la médecine », relate l'auteur.
Arrivé au pays, il participe à la création de la faculté de médecine à l'université de Ouagadougou et contribue au développement du service de médecine à l'hôpital Yalgado Ouédraogo. Il connaît des difficultés sous la révolution mais n'abandonne pas son combat pour une médecine performante et accessible à tous les Burkinabè.

Des témoignages édifiants sur l'homme

Le public présent à la cérémonie de dédicace était essentiellement composé de vieilles connaissances du Pr Ouiminga.

Pour certains, l'homme, âgé de 82 ans, était un médecin professionnel et consciencieux. « En 1975, dans la fougue de la jeunesse, je me suis blessé en jouant au foot. Je me soignais en vain. Et un jour, quelqu'un m'a dit de voir le Pr Ouiminga. Il m'a soigné et depuis lors je n'ai plus eu de mal jusqu'en 2005. Je suis même allé en France pour me soigner et on m'a fait savoir que ce n'est pas possible à cause de l'âge », a témoigné un ancien patient, 72 ans, du Pr Ouiminga.

Pour d'autres, le Pr Ouiminga est un exemple d'humilité. « Un jour, lorsque j'étais étudiant à Dakar, j'étais dans ma chambre et j'ai entendu taper. Quand j'ai ouvert, c'était vous et le Pr Soudré, votre étudiant, qui étaient là. Vous étiez venu me remettre une commission de la part de mon père dont vous étiez ami. Cela m'a marquéà cause de votre humilité», a raconté Pr Rabiou Cissé, président de l'université Joseph Ki-Zerbo.

Connaissant bien l'homme, le président de l'université Joseph Ki-Zerbo va enchaîner les témoignages. « Lorsque vous étiez encore en fonction, des hommes d'affaires très riches dont El Hadj Kanazoé et Fadoul avaient proposé de vous construire la plus grande polyclinique de la sous-région mais vous avez refusé parce que vous vouliez réussir la création de la faculté de médecine », a-t-il ajouté sans oublier de rappeler que le Pr Ouiminga a refusé des nominations à des postes très en vue et bien rémunérés pour se consacrer aux soins et à la formation.

Pour d'autres témoins, Pr Ouiminga est compatissant à la cause des plus démunis. « Quand il est alléà la retraite, il avait ouvert une clinique. Mais il a dû la refermer parce que lorsqu'il recevait un malade qui n'avait pas les moyens, il le faisait sortir par une porte dérobée pour lui éviter de devoir payer la consultation en passant par le secrétariat », a ajouté un autre témoin.

Enseigner ces valeurs aux jeunes

De l'avis de l'auteur du livre, il était nécessaire de porter toutes ces valeurs à la connaissance des jeunes qui sont actuellement en manque de repère moral. Une idée soutenue par le gouverneur de la région du Centre qui propose que le contenu du livre soit vulgarisé dans les écoles, lycées et instituts de formation au Burkina Faso.

Le livre est disponible à la Librairie universitaire et à la librairie des Nouvelles Editions Burkinabèà 4 000 francs CFA.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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