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Centrafrique : Sauver le soldat Touadéra

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CHRONIQUE DU MERCREDI 23 DÉCEMBRE 2020
CENTRAFRIQUE
Sauver le soldat Touadéra
C'est ce dimanche 27 décembre 2020 que les électeurs Centrafricains se rendent aux urnes pour un double scrutin présidentiel et législatif lourd d'incertitudes. Malgré l'intransigeance du président sortant Faustin Archange Touadéra qui exclut tout report des élections. Pourtant, le pays est au bord d'un conflit généralisé, avec les attaques menées depuis quelques jours par des groupes armés décidés à jouer leur partition.

Le président sortant Faustin-Archange Touadéra brigue un second mandat. Il peut compter sur une grande coalition, le Mouvement des Cœurs unis, renforcé par son alliance avec le parti UNDP de Michel Amine, arrivé second lors des élections législatives de décembre 2015. En face de lui, Anicet Georges Dologuélé, l'ancien président François Bozizé, chassé du pouvoir en mars 2013, les anciens Premiers ministres Martin Ziguélé et Mahamat Kamoun, ou encore l'ex-présidente de la transition Catherine Samba-Panza.

Si l'invalidation de la candidature de l'ex-chef d'État centrafricain à la présidentielle a suscité des alliances politiques au sein de l'opposition, elle serait aussi, de l'avis de nombreux observateurs, derrière le soulèvement des groupes armés, même si les proches de Bozizé le réfutent. Chassé du pouvoir en mars 2013 par les rebelles de l'ex-Séléka, François Bozizé, présenté comme le tireur de ficelles des évènements en cours, est sous le coup d'un mandat d'arrêt international émis en mars 2014 par le tribunal de grande instance de Bangui.

Il faut le dire, la situation en Centrafrique est très préoccupante. Dans la journée d'hier, mardi 22 décembre, des combats ont opposé des éléments de la coalition des groupes armés aux forces centrafricaines et russes, alliés du régime en place. Même si, pour l'heure, il n'y a pas encore un bilan exhaustif des combats, l'inquiétude des populations atteint son paroxysme. On craint le pire.

Le Mouvement cœurs unis du président Touadéra a publié un communiqué dénonçant « le lâche assassinat de nos vaillants éléments » et présentant ses condoléances aux familles des disparus. Il y aurait également des pertes importantes dans les rangs des groupes armés. Plus que quelques jours avant la tenue des élections, la Centrafrique semble s'enliser dans la chienlit.

Les affrontements les plus significatifs ont lieu dans le voisinage immédiat de certaines localités de l'intérieur, notamment Boali, située à 95 km au nord-ouest de Bangui et Bossembele, une soixantaine de km plus au Nord. Des combats ont notamment lieu dans la ville de Bambari, dans le centre du pays, opposant les éléments du groupe armé UPC [Unité pour la paix en Centrafrique] et les forces armées centrafricaines.

Des accrochages sont signalés à une dizaine de kilomètres de la ville de Sibut. Si la situation était plutôt calme à Boali, selon nos sources, la localité de Bossembélé est, pour sa part, coupée du monde (accès bloqué, signal téléphonique coupé). On redoute surtout une jonction des renforts d'hommes armés, notamment à proximité des localités de Bombo et Mbaiki, au sud de Bangui, vers la frontière avec le Congo-Brazzaville.

Boali, une ville symbole, avait donné son nom à l'opération menée par l'armée française en octobre 2002. Une opération qui s'est déroulée durant toutes les guerres civiles successives en RCA avant de prendre fin en 2013, avec le déclenchement de l'opération Sangaris, la 7e intervention militaire française ( décembre 2013 – octobre 2016) depuis l'indépendance du pays en 1960. Sangaris, « Sangaris », en référence à un papillon rouge qu'affectionnent les collectionneurs, pour caractériser l'intervention en Centrafrique, prévue pour durer une courte période.

Quant à Bossembele, elle garde toujours le souvenir macabre du massacre perpétré en janvier 2014 par les combattants anti-balaka, après le départ des troupes Sélékas. En l'absence des forces de la MISCA, la force d'interposition mise en place par l'Union africaine, et des soldats français de l'opération Sangaris, des civils, musulmans pour la plupart, sont attaqués et de nombreuses victimes dénombrées.

Alors que la date du premier tour de l'élection présidentielle est fixée au dimanche 27 décembre prochain, il ne fait plus aucun doute que les conditions d'une bonne tenue du scrutin ne sont plus possibles sur toute l'étendue du territoire centrafricain, dont pratiquement les trois quarts sont sous le contrôle de groupes armés, une quinzaine au total, dont le principal grief à l'encontre du pouvoir en place à Bangui est le non respect des dispositions de l'accord de paix signé en février dernier à Khartoum (Soudan).

Les plus en vue sont deux influents groupes de l'ex-Séléka (alliance en langue locale), à l'origine de la chute de François Bozizé, dissoute en 2013. Ces deux groupes armés créés par d'ex-généraux de la Séléka ont aujourd'hui une grande influence : il s'agit du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et de l'Unité pour la paix en Centrafrique (UPC).

Le FPRC, basé dans le nord du pays, à Birao et Ndele, est dirigé politiquement par Noureddine Adam et militairement par Abdoulaye Hissene, tous deux sous sanctions de l'ONU. Son influence s'étend jusqu'au centre du pays (de Kaga Bandoro à Bria), région riche en ressources minières.

L'UPC, emmené par Ali Darassa, est lui basé dans le centre, à Alindao et Bambari. Jusqu'en 2017, le FPRC et l'UPC combattaient pour le contrôle du centre de la Centrafrique. Ils sont alliés depuis octobre 2017, période à laquelle ils ont signé un accord de cessation des hostilités.

Un troisième ex-général de la Séléka garde une influence notable : le Tchadien Mahamat Al-Khatim, qui a créé en 2015 le Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC). Allié du FPRC et de l'UPC, le MPC est installéà Kabo et le long de la frontière tchadienne, dans le nord du pays.

En dehors de ces groupes armés, il y a des groupes anti-balaka épars. Les milices anti- balaka, créées en 2013 en réaction à la prise de Bangui par la Séléka en s'autoproclamant d'« autodéfense », sont aujourd'hui divisées en deux branches.
Les données mêmes de l'élection présidentielles sont anecdotiques, au regard du climat insurrectionnel causé par les attaques des groupes armés dont l'objectif, au delà même du simple fait de bloquer le processus électoral, est de prendre le pouvoir par la force.

Tâche titanesque certes, si l'on considère la loyauté affichée par les FACA (forces armées centrafricaines) à l'endroit du président Touadéra qui a entrepris, il est vrai, un travail colossal d'équipement et de réarmement moral des troupes. Mais aussi, avec l'engagement des troupes de la MINUSCA (13 000 hommes) renforcées par les États voisins et surtout, des éléments de sécurité fournis par Moscou.

La République centrafricaine est devenue en quelques mois un symbole fort de la présence russe sur le continent africain. La coopération militaire entre la Russie et le gouvernement centrafricain de Faustin-Archange Touadéra a débuté il y a juste trois ans, en 2017. La Russie est de plus en plus présente dans le pays, assurant l'instruction militaire, ainsi que la protection des mines et du palais présidentiel. En octobre dernier, l'armée centrafricaine toujours soumise à un embargo sur les armes depuis 2014 et dépourvue d'équipement lourd a réceptionné six blindés sur lesquels flottent les drapeaux russe et centrafricain.

Des BRDM-2, véhicules de transports de troupes conçus sous l'ère soviétique dans les années 60. Dix autres blindés supplémentaires sont attendus prochainement. Une livraison d'armes, présentée comme un don, qui est pourtant loin d'être une première. Les clauses de cette coopération militaire ont été définies depuis novembre 2017. Dès janvier 2018, déjà, un premier lot d'armes avait atterri sur le tarmac de l'aéroport de Bangui en provenance directe de Moscou.

La vente d'armes a donc constitué une porte d'entrée pour le Kremlin en République centrafricaine selon Roland Marchal, spécialiste de la Centrafrique au CERI de Sciences-Po Paris et chargé de recherche au CNRS. « Les conditions de l'arrivée des Russes en Centrafrique sont liées aux sanctions onusiennes sur la Centrafrique qui interdit l'achat d'armement.

La réalité, c'est que les groupes armés étaient capables de s'approvisionner en armes via le marché d'armes du Darfour ou du Tchad. Et seul le gouvernement face aux groupes armés n'avait pas la possibilité de s'armer. On a voulu réformer l'armée et l'appareil sécuritaire sans donner la possibilitéà cette armée nationale de réellement s'équiper », explique le chercheur.

À quelques jours de la présidentielle et des législatives, la tension est à son comble entre le président sortant, Faustin-Archange Touadéra et ses adversaires. Après le calme relatif de la veille, il semble qu'une nouvelle offensive coordonnée soit en cours. Les objectifs de la coalition restent incertains : descendre sur Bangui ou empêcher la tenue du scrutin ? Tout porte à croire à cette seconde éventualité. Une équipe de l'Autorité nationale des élections a été directement visée dans le centre du pays. Et dans la matinée du mardi, à Bossangoa, les anti-balaka ont chassé les électeurs qui venaient prendre leurs cartes à la mairie avec des armes.

Il faut sauver le soldat Touadéra. Même dans son propre camp, le président Touadéra subit la pression de certains alliés mécontents de ne pas disposer des fonds de campagne tels que stipulés par les accords liant les membres de la mouvance présidentielle. Entre le marteau de ses souteneurs et l'enclume des groupes armés déterminés à jouer les trouble-fêtes, il devra choisir. Et vite. Le compte à rebours est déjà bien engagé.
Bonne semaine à tous !

Karim DIAKHATÉ
Directeur de Publication du magazine LE PANAFRICAIN
Coordonnateur de la Rédaction du magazine AFRIQUE DÉMOCRATIE


Recherche clinique sur l'Apivirine au Burkina : L'Ordre des médecins pose plainte contre toutes les personnes impliquées

Mandat 20-25 de Roch Kaboré : Le MPP-Tchad souhaite un Burkina émergent

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Comme bien d'autres de l'intérieur, de nombreux Burkinabè de la diaspora ont suivi l'audience de prestation de serment du président Roch Kaboré. De ceux-là, Thierry Tiao, secrétaire général adjoint du MPP, section du Tchad. Entre deux actes de la cérémonie en direct du Palais des sports de Ouaga 2 000, le représentant du parti au pouvoir au pays de Deby a bien voulu réagir (via whatsApp) à trois questions que nous lui avons adressées.

Lefaso.net : Comment avez-vous vécu, au Tchad, cette première expérience des votes des Burkinabè de la diaspora et quelle a été l'ambiance entre vous, compatriotes de divers bords politiques ?

Thierry Tiao : C'est avec enthousiasme et fierté que la communauté burkinabé au Tchad a vécu les élections. La mobilisation était forte, tant du côté de la majorité que de l'opposition. Nous nous sommes sentis concernés par le développement de notre pays, auquel nous restons toujours attachés.

Lefaso.net : Le président Roch Kaboré entame son second et dernier mandat, à quoi doivent ressembler ses cinq prochaines années pour le Burkina ?

Thierry Tiao : Nous souhaitons qu'aux termes des cinq années à venir, le Burkina soit un pays émergent et cité comme un exemple de démocratie.

Nous souhaitons vivement la paix des cœurs, une réconciliation nationale et la sécurité dans les zones occupées par les terroristes.

Lefaso.net : Quelles sont les attentes spécifiques que les Burkinabè du Tchad peuvent exprimer pour ce mandat ?

Thierry Tiao : Les attentes des Burkinabè du Tchad sont nombreuses. Toutefois, figurent parmi nos urgences : la suppression de la carte de séjour qui coûte chère (200 000 FCFA par an et par individu), l'obtention de la nationalité tchadienne par les Burkinabé vivant au Tchad qui le désirent. La résolution de ces deux problèmes permettra aux Burkinabè exerçant dans de petits métiers de s'épanouir et contribuer au développement de leur pays.

Lefaso.net

Amélioration de l'accès à l'eau et à l'assainissement : Le Burkina signe des contrats de mise en œuvre de programmes avec la Chine et l'Arabie Saoudite

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Les défis liés à l'accès à l'eau potable et à l'assainissement restent importants au Burkina Faso. Dans ses efforts pour améliorer les conditions de vie des populations, le gouvernement bénéficie de l'accompagnement de partenaires techniques et financiers tels la Chine et le royaume d'Arabie Saoudite. En témoigne la signature ce jour 28 décembre 2020 de deux contrats pour la mise en œuvre de programmes et projets dont la finalité est de fournir de l'eau potable au plus grand nombre de Burkinabè.

Le premier contrat signé entre CGCOC Group et le ministère de l'Eau et de l'Assainissement porte sur les travaux de renforcement du système d'approvisionnement en eau potable des villes de Tenkodogo, Garango, Bittou et Bagréà partir du barrage de Bagré. À l'issue du délai d'exécution qui est de 30 mois, une nouvelle station de traitement d'eau potable d'une capacité de 25 000 m3/ jour, un nouveau centre de distribution d'eau à Tenkodogo ainsi que 4 nouveaux châteaux d'eau devraient voir le jour.

Le représentant de CGCOC Group

Ces travaux s'inscrivent dans le cadre du projet de renforcement du système d'adduction en eau potable de certaines villes du Burkina structurellement déficitaires. Son financement sera assuré par un prêt concessionnel auprès d'Auxim Bank Chine pour un montant de plus de 31 milliards de FCFA. La Société CGCOC Group est chargée de l'exécution des travaux.

Le deuxième contrat, quant à lui, porte sur le suivi contrôle des travaux du programme saoudien de forage de puits et de développement rural en Afrique (PSFA) phase V. En effet, le PSFA vise à contribuer à l'amélioration des conditions de vie des populations rurales dans les régions des Hauts-Bassins et des Cascades. Il s'inscrit dans le cadre du programme national d'approvisionnement en eau potable (PN-AEP).

Sa mise en œuvre a été précédée par la signature, le 29 juin 2017, d'un mémorandum d'entente entre le Burkina Faso et le royaume d'Arabie Saoudite. Prévu pour une durée de 4 ans, le PSFA permettra de réaliser 100 forages équipés de pompes à motricité humaine et 10 systèmes d'adduction d'eau potable au profit de 65 000 personnes. Le financement du programme est assuréà 93,64% par le royaume d'Arabie Saoudite pour un montant d'environ 3 milliards de FCFA.

La signature ce jour du contrat d'une valeur de 196 350 000 FCFA entre l'ingénieur conseils Projects House Engeneering Consultancy and EDS International et le ministère de l'Eau, marque le démarrage effectif du programme. En effet, l'ingénieur conseil retenu pour assurer le rôle de consultant dans la mise en œuvre du programme, devra veiller à la préparation et à l'analyse des dossiers d'appels d'offres ainsi qu'à la réalisation des études et la supervision de l'ensemble des travaux.

Le ministre en charge de l'Eau, Ambroise Niouga Ouédraogo, paraphant l'un des contrats

Le ministre en charge de l'Eau, Ambroise Niouga Ouédraogo, n'a pas manqué d'exhorter l'ingénieur conseils à une responsabilité soutenue et au respect des clauses du contrat, afin d'assurer la disponibilité des ouvrages en temps voulu ainsi que la durabilité des investissements par une sélection rigoureuse des prestataires et un suivi permanent des travaux.

Armelle Ouédraogo
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Construction d'un monde de paix et d'inclusion : Les jeunes catholiques du Burkina s'engagent à apporter leur contribution

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La Jeunesse étudiante catholique (JEC) du Burkina tient sa traditionnelle activité annuelle dénommée « comité national » du 27 au 30 décembre 2020 à Ouagadougou. Une occasion pour le groupe de dresser le bilan des programmes d'activités des différents diocèses du Burkina afin de se donner de nouvelles orientations. La cérémonie d'ouverture a été présidée par l'aumônier national de la JEC, Jules Nassa, ce 28 décembre.

Venus des 45 provinces, ces jeunes catholiques du Burkina sont en conclave à Ouagadougou autour du thème : « Pétri d'un leadership convaincant, jéciste, œuvre pour la construction d'un monde de paix et d'inclusion ». Un nouveau thème adopté pour une période de deux ans (2020-2022) et qui permet, selon le secrétaire général de la jeunesse étudiante catholique (JEC), Arsène Sawadogo, de répondre au défi du moment qu'est la paix.

Arsène Sawadogo, le secrétaire général de la jeunesse étudiante catholique du Burkina

« Pourquoi un monde de paix, parce que dans notre propre pays, nous voyons que toutes les régions ne sont pas accessibles. Il y a des écoles fermées et des déplacés internes de part et d'autre. C'est donc notre manière à nous de nous unir avec eux en promouvant la paix et en faisant de sorte qu'ils soient à leur tour des acteurs de paix autour d'eux », enseigne le secrétaire général de la JEC. Une explication que l'aumônier national de la JEC, Jules Nassa, a renchéri dans son allocution en indiquant que la JEC est un véritable lieu d'éducation avec en ligne de mire le développement de l'engagement citoyen.

Ce présent comité est une aubaine pour les jécistes d'expérimenter cet état d'esprit. Tout en appréciant les acquis engrangés au soir de l'année écoulée, il a souhaité que les défis que présente le nouveau thème soient révélés avec brio. Pour cela, il les invite à plus de dynamisme afin qu'au soir du bilan des actions et résultats attendus, ils soient satisfaisants.

Une vue des représentants des jécistes venus des 45 provinces du Burkina

Ce comité national qui réunit annuellement les jeunes étudiants catholiques est par ailleurs leur deuxième instance décisionnelle leur permettant de faire une rétrospection et une introspection de la vie du mouvement en vue de l'atteinte de leur mission, précise Arsène Sawadogo. Il s'agit notamment de la transformation de leur milieu de vie à la lumière de l'Évangile. C'est également le moment, dit-il, de se questionner sur ce qui peut être encore fait pour relancer la JEC afin qu'elle soit plus dynamique et rayonnante.

Ce, au travers de la formation des participants, l'adoption des rapports moraux et financier, etc. Quant à l'une des sœurs conseillères du mouvement, sœur Nathalie Sawadogo, ce comité national est d'une grande importance, parce que c'est un cadre formateur où les jeunes pourront être des porteurs ou des annonciateurs de la Bonne nouvelle auprès de ceux qui ne sont pas présents et dans leur milieu de vie.

Yvette Zongo
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Education nationale : Les journées des statistiques 2020 se penchent sur des données soutenant la paix et le développement

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Le ministère de l'Éducation nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN) a lancé, le lundi 28 décembre 2020, l'édition 2020 des journées des statistiques de l'éducation nationale et de l'alphabétisation. Au menu de ces journées 2020, qui se tiendront les 28 et 29 décembres 2020, des échanges autour des systèmes statistiques nationaux en lien avec les défis de l'heure et des expositions de productions statistiques.

« Moderniser les systèmes statistiques nationaux pour fournir des données et des statistiques en vue de soutenir la paix et le développement durable en Afrique ». C'est le thème de cette édition 2020 des journées des statistiques de l'éducation nationale et de l'alphabétisation qui se tiennent les 28 et 29 décembre 2020 à Ouagadougou.

Pour Adama Bologo, directeur de cabinet du MENAPLN, représentant son ministre, ces journées se tiennent dans un contexte où le pays est confrontéà des attaques terroristes mettant à mal la quiétude des populations et le déroulement des activités pédagogiques. En effet, explique-t-il « chaque jour, on assiste à des déplacements de populations et à des fermetures de nombreux établissements et écoles ». A cela, regrette-t-il, s'est ajoutée la pandémie du Covid-19 qui a perturbé les activités scolaires depuis mars 2020. Il en conclut que le MENAPLN, face à cette situation qui constitue de plus en plus une menace pour le système éducatif, a besoin de statistiques fiables, adaptées et produites en temps utile pour un meilleur pilotage du système éducatif.

Une vue des participants

Par ailleurs, il reconnait que chaque année ce département, qui est le leur, s'emploie à produire des données statistiques qui concernent le préscolaire, le primaire, le post-primaire, le secondaire et le non formel. Les journées nationales des statistiques ont pour objectifs de présenter et de diffuser ces données statistiques en vue d'orienter les prises de décisions et de résoudre des situations d'urgence. Pour le directeur de cabinet du ministère, ces statistiques doivent répondre surtout aux besoins des utilisateurs et s'adapter aux contextes changeants.

Le directeur de Cabinet du MENAPLN, Adama Bologo

D'où toute la pertinence du thème de la présente édition qui prend en compte, selon lui, les besoins d'innovation et d'adaptation du système de production statistique dans un contexte d'insécurité et de la pandémie à coronavirus. Le directeur de la statistique sectorielle, Bonaventure Segda, est allé dans la même lancée, indiquant que la baisse de certains indicateurs est liée à l'insécurité, qui a occasionné la fermeture de plusieurs services, dont 2 169 établissements scolaires environ en 2019.

Stand d'exposition d'une structure du MENAPLN

Le système éducatif national, ce sont 20% du budget de l'Etat qui y sont consacrés. Les dépenses d'investissement représentent environ 7,5% du budget du secteur. Cependant, constatent certains acteurs, l'efficacité interne du système est en deçà des attentes et risque de compromettre l'atteinte des objectifs de développement durable (ODD) en matière d'éducation.

Le stand des partenaires du ministère

A l'issue de la cérémonie d'ouverture de ces journées 2020, les officiels ont pris le pouls des stands d'exposition des productions statistiques. Siègent à ces stands quelques structures du secteur, dont la direction générale des études et de la statistique sectorielle (DGESS) du MENAPLN, la DGESS du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation (MESRSI), la direction de l'information, de l'orientation scolaire, professionnelle et des bourses, la direction générale de l'éducation non formelle et certains partenaires techniques et financiers tels que les ONG Oxfam, DANIDA, etc.

Etienne Lankoandé
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Développement du tourisme au Burkina : Un joyau de plus de 400 millions de FCFA inauguréà Boromo

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Le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango, a inauguré le dimanche 27 décembre 2020, à Boromo, le Relais de tourisme de Boromo, rénové. Le Relais est composé de 18 chambres, une grande salle de conférence, des boutiques, etc. Le joyau a été financé par le ministère de tutelle, avec la subvention du gouvernement, à plus de 400 millions de FCFA.

Hébergement, restauration et divers autres services, voilà ce qu'offre le Relais de tourisme rénové de Boromo, dans la province des Balé. Il a été inauguré ce dimanche 27 décembre 2020, à Boromo par le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango.

Le Relais de tourisme de Boromo rénové est composé de 18 chambres, une grande salle de conférence, 6 boutiques, un magasin, un bâtiment de réception, des vestiaires, des toilettes, un grand appatam, un parking ouvert d'une capacité de 6 voitures, etc. L'édifice a été entièrement financé par le ministère en charge du tourisme avec la subvention du gouvernement du Burkina, à de plus de 400 millions de francs CFA.

Le Directeur général de l'ONTB, Nelson Congo, a fait savoir qu'il comprend : 18 chambres, une grande salle de conférence, 6 boutiques, un magasin, un bâtiment de réception, des vestiaires, des toilettes, un grand appatam, un parking ouvert dune capacité de 6 voitures, etc.

Selon le directeur général de l'Office national du tourisme du Burkina (ONTB), Nelson S. Congo, le Relais de tourisme se veut un véritable outil de promotion du tourisme dans la région de la Boucle du Mouhoun, particulièrement la province des Balé. « Dans la vision de l'ONTB, tendant à promouvoir le tourisme des territoires, il constitue un bel exemple d'infrastructures pour appuyer le concept de tourisme et territorialité», a-t-il déclaré. La gestion de cette bâtisse, à en croire le directeur général de l'ONTB, sera confiée au promoteur de la résidence Tannoudja, Roch Moussa Fofana. Ce dernier a été retenu suite à un appel d'offre pour une durée de 5 ans renouvelable.

Les attentes du gouvernement vis-à-vis de ce joyau sont aussi fortes que les sacrifices consentis pour sa réalisation.

Le représentant du maire de la ville de Boromo, Konabè Yao, a appréciéà sa juste valeur le bâtiment qui vient d'être confiéà sa commune. « Il suscite beaucoup d'espoir quant aux retombées économiques et sociales que cela génèrerait », a-t-il affirmé. Il a plaidé pour une main d'œuvre locale, notamment les femmes, les artisans et les personnes qui vivent souvent dans des conditions socio-économiques difficiles et précaires.

Les attentes du gouvernement vis-à-vis de ce joyau sont aussi fortes que les sacrifices consentis pour sa réalisation, foi du ministre en charge du tourisme, Karim Abdoul Sango. « Au nouvel exploitant, je dirais ceci : allez chercher le marché où qu'il se trouve car Boromo regorge beaucoup d'opportunités et de potentialités en terme de diversité culturelle », a-t-il lancé.
Obissa Juste MIEN
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Session d'ouverture de la VIIIe Législature : L'hémicycle a refusé du monde

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La VIIIe Législature issue des élections couplées de 2020 débute sa première session, dite session d'entrée, ce 28 décembre 2020, à l'hémicycle au cours d'une plénière.

127 nouveaux députés élus en cette année 2020, siégeront pour les cinq prochaines années. C'est également lors de cette plénière que le président et le bureau de l'Assemblée nationale seront connus.

Nous y reviendrons

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« Les soldats de Dieu », le Sahel subsaharien et la « Paix des croyants » Des leçons pour l'avenir en 2021 ?

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Maintes analyses et critiques ont émaillé la crise qui sévit depuis quelques années dans les pays concernés par la « zone des trois frontières ». Aux risques d'un dialogue de sourds, les Subsahariens ont traduit par des ripostes armées sans précédent dans l'histoire des conflits de cette région, leurs déterminations à« punir et juguler » une crise qui pourrait s'éterniser. Seraitce une « guerre spirituelle » qui révèle à quel point « gérer » l'extrémisme religieux ou la déception socioculturelle d'une partie du Sahel, représente à lui seul tous les défis de l'Afrique contemporaine ?

L'« Afrique occidentale » et la dislocation des liens communautaires des nomades sahéliens
La guerre, selon le mot des sages africains est toujours une « longue histoire » et il est permis de rajouter que toute guerre est une guerre des riches. La palabre des pauvres, on le sait, ne dure pas… Dans le grand fracas des armes sophistiquées, des massacres aveugles et des populations déplacées se distinguent des enjeux qui n'échappent pas à l'œil averti. Les pays de l'ouest-africain perdent du terrain dans leurs propres champs culturels et communautaires, et c'est à cet endroit-là que naissent toutes leurs déficiences.

Faut-il donner raison aux historiens africains qui n'ont pas hésitéà reconnaître dans ces rixes fratricides le déclin d'une unité interculturelle que ne cessent d'envenimer chaque jour les violences intercommunautaires, sources de luttes intestines à l'infini. « Les guerres prenant naissance dans l'esprit des hommes, c'est dans l'esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix. » Au Burkina Faso, particulièrement, c'est l'Union fraternelle des croyants (UFC-Dori) qui est l'organisation faîtière des mouvements pro communautaires3. Un engagement prophétique certes, toutefois dépassée par des « puissances internationales » aux intérêts profondément divergents.

Les pays de l'Afrique de l'Ouest, à l'instar d'autres régions du continent noir, paieraientils cher soixante ans de développement séparés où les cités urbaines et « les cols blancs » qui les bâtissaient ignoraient tout (ou presque), que l'Afrique est d'abord une « Afrique des villages » ? Ce qui présuppose qu'on se développe ensemble ou on périt ensemble. L'unité culturelle, loin des folklores dithyrambiques des foires modernes, expose ses plaies et ses conséquences chez des Africains qui ont oublié l'essentiel : les grands royaumes se rencontrent ou s'entre-déchirent dans le « pays réel ».

Le jeu colonial a causé des brèches saignantes qui coulent de nos jours dans les crevasses endolories des populations rurales. La « balkanisation » excessive implémentée par les anciennes

puissances impérialistes, et emboîtée par les « fonctionnaires modernes » a plongé (Dieu seul connaît la fin.) des entités culturelles dans le pari des dividendes contraires et mortifères de la géopolitique régionale africaine. Ces paris, furent-ils impératifs, ne devraient-ils pas faire place à la gestion locale des conflits ? Il est évident que ce sont les populations d'en bas qui en paient le plus lourd tribut.

La terre, les Hommes et la République des intellectuels africains : entre promesses et discours.

Si rupture il y a, les communautés rurales savent comment elle est profonde entre l'Afrique des villes et celle des campagnes. Depuis l'ère coloniale (encore vivace dans l'esprit de ceux qui l'ont connu) plusieurs Afriques se côtoient sans se mélanger. Les intellectuels africains ont conquis la « gouvernance » des peuples noirs, parfois au détriment de leurs propres cultures. Le rythme est donné et les années se succèdent sans grand-angle dans l'objectif de sortir du « marasme » de tous les noms imputés à un continent qui n'existe que peu sur l'échiquier mondial. L'Afrique occidentale et ses « guerres caverneuses » donnent à réfléchir.

C'est le cas de le dire : « Ce sont les Africains qui ont pousséà bout cette violence et ses pseudo-raisons imputées aux religions…», entend-on avec dépit. Le « bouc émissaire », dans tous les cas, fut tout trouvé dès les premières heures des attaques meurtrières sur fond de « djihadisme » omniprésent et pernicieux. Cependant, on ne trompe pas les « croyants » qui savent reconnaître les siens et juger du bon grain de l'ivraie.

Les « vrais soldats de Dieu » ne croisent pas le fer, mais la calebasse de la fraternité…
Si la république existe, les communautés et leurs manières de s'autogérer, doivent doublement exister pour la rendre légitime et utile. L'abandon ou la sous-estimation des forces communautaires n'a pas rendu service aux politiques africaines. Nul n'est besoin de rappeler que le virage des années « Bonnes gouvernances » et démocraties a charrié avec lui les résistances rurales (et les chefferies traditionnelles), forcées à devenir des partenaires politiques ou à s'exiler.

Il semble, au regard de l'histoire, qu'elles finirent par se taire… en attendant d'avoir raison.
Depuis l'échec et les bourbiers à répétition des politiques de « sécurisation » ou de « pacification » des contrés africaines endolories par de vaines promesses, autant l'Afrique que l'Occident impliqué dans cette « géo dégradation » incertaine, ont « osé» prendre la bonne décision, celle d'envisager une négociation dans le Sahel des belligérants . À long terme, cette orientation donnera son fruit. Si les armes sont tenaces, les communautés en dialogue sont tout autant dans la résilience. Dialoguer est toujours une « bonne nouvelle » si l'on confirme que des pourparlers sont en cours pour trouver un terrain d'entente dans le creux des dunes de sable longtemps empourprées de sang et de larmes.

Cette nouvelle approche représente à coup sûr le futur pacte de « non-agression » qui sonnera les cloches d'une paix en voie de développement au cœur des populations sahéliennes

qui n'attendent que la « reddition mutuelle » de toutes les parties compromises de près ou de loin dans ces hostilités destructrices.

La terre, les Hommes et la République africaine ont une promesse à tenir : il s'agit de rendre au Sahel et à l'Afrique sa sérénité et son avenir, à la manière des chrétiens qui célébreront bientôt la fête de Noël, cette année où le Corona virus et ses menaces n'empêchent pas d'espérer en des lendemains meilleurs. La spiritualité des croyants et des communautés, les négociations avisées et l'apaisement des identités ne sont pas une fiction , elles sont sans doute aux portes de ceux qui savent dire « Inch'allah » la paix est toujours possible.

Neree zabsonre Journaliste
Membre-Union de la presse francophone (UPF).

Autoroute transafricaine Tanger-Lagos revigorée : Le Burkina Faso se positionne en carrefour incontournable pour la libre circulation civile et commerciale de toute l'Afrique de l'Ouest

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L'unité africaine est un rêve porté par feu le Roi de Mohammed V du Maroc achevé par le Roi Mohammed VI. Selon le professeur Alain Joseph Sissao de l'Institut des Sciences des Sociétés (INSS) du Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CNRST) du Burkina Faso. Dans l'article qui suit, il explique que les jalons de cette union des africains a été posée à travers la Charte de Casablanca de 1961.

Le chercheur burkinabè de renommée africaine, autorité dans son domaine pour ayant réalisé et conduit de multiples recherches, estime également qu'entre le royaume chérifien et le reste de l'Afrique, il y a une coopération gagnant-gagnant fondée sur l'entente et le respect et mutuel. Pr Sissao applaudit aussi la reconnaissance pleine et entière de la souveraineté du Maroc sur ses Provinces sahariennes par le Burkina Faso et les Etats-Unis d'Amérique. Enfin, il décline les atouts et les potentialités du Burkina Faso pour en faire un pays incontournable au cœur de l'Afrique de l'Ouest pour les opportunités économiques, culturelles et géographiques.

Alain Joseph SISSAO
Directeur de recherche
Institut des Sciences des Sociétés
(INSS)

Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CNRST)
Burkina Faso
La création d'un aéroport africain et de l'allègement des tarifs douaniers viennent des actions du groupe de Casablanca.

Un rêve d'unité africaine jamais renié depuis la pierre fondatrice de Casablanca
Les pères fondateurs de l'OUA avaient un rêve : c'est la réunion de Casablanca du 3 au 6 janvier 1961, avec le Roi Mohamed V du Maroc, Kwame Nkrumah du Ghana, Modibo Keita du Mali, Amadou Sékou Touré de Guinée-Conakry, Jamal Abdel Nasser d'Egypte, Ferhat Abbas du gouvernement provisoire de la république algérienne et d'Abdelkader Allam qui représentait le roi libyen Idris Ier.

Le groupe des révolutionnaires et des modérés ont ainsi coexisté. La création d'un aéroport africain et de l'allègement des tarifs douaniers viennent des actions du groupe de Casablanca. Les prémisses de la coopération économique avec les pays africains ont commencé depuis ce moment et se sont poursuivies jusqu'à nos jours à travers la solidarité et le pragmatisme dans tous les volets de la coopération.
Du 4 au 7 janvier 1961 : La Conférence de Casablanca, prélude à la création de l'OUA en 1963 à Addis Abeba.

L'Union africaine, d'abord Organisation de l'unité africaine, est officiellement née un 25 mai 1963 avec l'adoption d'une charte à l'initiative de l'Éthiopie. Mais l'organisation panafricaine, est le fruit de plusieurs initiatives entreprises bien avant cette date. Feu le roi Mohammed V réunissait déjà quelques pays africains pour ce même rêve continental.(1)

La charte de Casablanca et l'unité africaine :

Lorsque le 4 janvier 1961 feu Sa Majesté Mohamed V réunissait à Casablanca une conférence africaine dans le but d'examiner la situation politique, économique et sociale en Afrique et d'adopter la charte dite de Casablanca, charte de l'Afrique nouvelle traçant le cadre de l'action à engager pour la réalisation des principaux objectifs africains, l'initiative du souverain défunt avait suscité le plus vif intérêt. En effet, connaissant l'homme, sa sagesse et sa pondération, la sincérité de ses sentiments et la profondeur de sa foi dans tout ce qu'il entreprenait, les observateurs s'accordaient à attacher aux travaux de la conférence une attention toute particulière(2).

Une année avant cette rencontre, Mohammed V recevait en août 1960 Patrice Emery Lumumba, le leader nationaliste congolais. Son pays venait à peine d'arracher l'indépendance à la Belgique (30 juin 1960). Une occasion pour le souverain marocain de rassurer sur ses intentions de soutenir jusqu'au bout ses frères africains.

Les déclarations tenues par Mohammed V avaient irritéà l'époque plusieurs pays occidentaux alors même que le continent africain était encore sous l'emprise coloniale : « Le Maroc est à vos côtés et met à votre disposition les enseignements de son expérience, ainsi que ses moyens d'action diplomatiques, militaires et techniques pour vous aider à vaincre vos difficultés actuelles. Vous êtes du côté du droit et de la justice qui finissent toujours par triompher. »

Le Maroc dans l'Afrique : une coopération gagnant-gagnant

On pourrait se poser la question de savoir si le Maroc a « une politique africaine » ? A cette question, plusieurs observateurs avertis dont les diplomates marocains répondront par l'affirmative avec des exemples à l'appui. D'une part il y a le soutien aux mouvements de libération de l'Afrique Australe et des pays lusophones d'Afrique, d'autre part la revendication d'un nouvel ordre économique international, en particulier en ce qui concerne le « droit à la mer pour les pays n'ayant pas de débouché maritime, et défense du droit à l'intégrité territorial des Etats africains. (3)

La politique africaine du Maroc se traduit par le maintien d'étroites relations humaines et économiques et diplomatiques avec les régimes modérés, en particulier au niveau des chefs d'Etat. Les Provinces Sahariennes sont pour le Maroc une voie de communication avec le reste de l'Afrique ou du moins l'Afrique occidentale.
Les idéaux du panafricanisme sincère et de l'intégration régionale sur la base du partenariat gagnant-gagnant sont contrariés par les miliciens du Polisario, groupe séparatiste dont les velléités de déstabilisation ne sont plus à démontrer pour la région Saharo-sahéliennes.

Route-Voie-express-Tiznit-Dakhla

Pour preuve de la dangerosité du « polisario » en Afrique et dans la région du Sahel en particulier c'est qu'à la tête du soit disant Etat Islamique du Grand Sahara (EIGS ), se trouve Abou Walid Al Sahraoui. Cet ancien polisarien terrorise tout le grand Sahara et le Sahel et s'évertue à revendiquer sans vergogne les attentats terroristes perpétrés de manière ostentatoire au Burkina Faso, de Koutoukou août 2019 et Tin-Akkof dans l'Oudalan en novembre 2020 (zone dite des trois frontières) en pleine période électorale pour les présidentielles et les législatives du 22 novembre dernier. La dernière attaque en date est un message de défiance aux Forces de Défenses et de Sécurité du Burkina Faso mais surtout aux autorités pour dissuader les populations de voter (le 22 novembre) et de montrer les revendications territoriales sur ces zones sahéliennes minées par ces groupes extrémistes et les plus violents des terroristes.

La population burkinabè doit ouvrir les yeux pour comprendre ces enjeux et savoir que la lutte du peuple marocain et burkinabè est intimement liée par un même destin face aux actes terroristes de ces groupes armés meurtriers qui écument le sahel et sont animés de velléités déstabilisatrices de toute la région Ouest-Africaine.
- Le Maroc restaure l'autorité de l'Etat dans le poste frontalier de Guergarate à la frontière avec la Mauritanie :

le rétablissement du trafic et les enjeux de la libre circulation civile et commerciale avec l'Afrique de l'Ouest

Face aux agissements inacceptables du « polisario » dans la zone de Guergarate au Sahara marocain, « Le Maroc a décidé d'agir, dans le respect de ses attributions, en vertu de ses devoirs et en parfaite conformité avec la légalité internationale », a indiqué le communiqué du ministère des Affaires étrangères du Maroc. Cette réaction intervient après que le Royaume du Maroc se soit astreint à la plus grande retenue, pour ne pas envenimer la situation dans cette zone.

Selon les termes du communiqué« le Royaume du Maroc n'avait d'autre choix que d'assumer ses responsabilités afin de mettre un terme à la situation de blocage générée par ces agissements et restaurer la libre circulation civile et commerciale ». Il n'a pas manqué de relever que « ces agissements documentés constituent de véritables actes prémédités de déstabilisation qui altèrent le statut de la zone.

Les miliciens polisariens, fidèles à leur doctrine déstabilisatrice, ont tenté vainement de porter atteinte aux intérêts du Royaume du Maroc et de toute l'Afrique de l'Ouest en faisant obstruction au passage frontalier de El Guergarat entre le Maroc et la Mauritanie. Pendant quelques jours les miliciens s'étaient adonnés à leur vrai métier à savoir le banditisme, actes de racket et d'intimidations, de coupeurs de routes, des infortunés chauffeurs de camions africains toutes origines et nationalités confondues.

Le Maroc a agi avec fermeté face aux provocations du « Polisario »à Guergarate dans le Sud de ses Provinces Sahariennes. Le 13 novembre courant, le Maroc a décidé de mettre en déroute les milices du « polisario » qui avaient bloqué cette zone. Un cordon de sécurité a ainsi été mis en place dans la nuit du jeudi 12 novembre par les Forces Armées Royales en vue de sécuriser les flux de biens et de personnes dans cette zone.

Le Maroc a fait montre depuis l'éclatement de cette crise de la plus grande retenue et du plus grand attachement à la légalité internationale, une attitude saluée par la Communauté internationale. Depuis donc le vendredi 13 novembre 2020, ce passage d'El Guergarate, entre le Maroc et la Mauritanie, est complètement et hautement sécurisé.

Grâce à l'action déterminante du Royaume du Maroc, la libre circulation des populations et des biens a pu reprendre son cours normal sur cette voie terrestre stratégique sur le plan de la circulation civile et commerciale entre le Maroc et toute la sous-région sahélienne et au-delàà toute l'Afrique de l'Ouest via la route emblématique Tanger-Lagos, qui fait de l'intégration régionale entre l'Afrique du Nord et l'Afrique de l'Ouest l'un de ses principaux idéaux.

La libre circulation des biens et des personnes a donc repris dans cette partie du pays, à partir du 13 novembre 2020, après une opération qui se voulait « non offensive et sans aucune intention belliqueuse » et selon « des règles d'engagement claires, prescrivant d'éviter tout contact avec des personnes civiles et de ne recourir à l'usage des armes qu'en cas de légitime défense ».

La Zone de El Guerguarate s'étend sur environ 5 kilomètres. Son poste-frontière est le seul entre le Maroc et la Mauritanie. La route qui traverse EL Guerguarate constitue l'unique pour les échanges humains et commerciaux avec les pays d'Afrique de l'Ouest.

Cette situation de blocage a créé une pénurie de fruits et légumes en Mauritanie entrainant une flambée des prix dans les marchés de Nouakchott et d'autres capitales ouest-africaines. Plus d'une centaine de camions chargés de produits traversent par jour cette zone pour ravitailler la Mauritanie. Les enjeux de cette crise provoquée par des éléments du « polisario »étaient non seulement politiques mais aussi commerciales d'où la réaction des Forces Armées Royales.

Ce que les africains doivent savoir ainsi que les tous les burkinabè, c'est que ce corridor de El Guerguarate est le point de passage des véhicules des biens et personnes qui viennent de l'Espagne pour rejoindre la Mauritanie et le reste de l'Afrique de l'Ouest ; le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, et le Nigeria, et bien au-delà vers le Tchad en Afrique centrale. Plusieurs de nos compatriotes burkinabè qui reviennent avec leurs véhicules et marchandises achetés en Europe passent par cette route. Le « polisario » ne peut pas donc bloquer toute l'économie de ces pays qui va se trouver ainsi asphyxiée. Les actes de déstabilisations du « polisario » portent un grave préjudice aux économies des pays enclavés comme le Mali, le Niger et le Burkina Faso notamment.

- Atouts et potentialités pour que le Burkina Faso se positionne en tant que plateforme incontournable pour la libre circulation civile et commerciale de toute l'Afrique de l'Ouest

1- Situation géographique du Burkina Faso : un pays au cœur de l'Afrique de l'Ouest :

Le Burkina Faso est appeléà transformer sa situation de pays enclavé en opportunités et pays de transit incontournable, un carrefour au cœur de l'Afrique de l'Ouest. Ce n'est pas un rêve, mais une réalité géographique et stratégique.
Le Burkina Faso bénéficie aussi de la libre circulation civile et commerciale en provenance du Maroc via El Guergarate, du fait qu'une grande partie de ses exportations y transitent offrant ainsi des débouchés à ses produits locaux.

2- Le Burkina Faso est un champion de la CEDEAO en matière du libre-échange

Le Burkina Faso est un champion de la CEDEAO en matière de la libre circulation des personnes et des biens : médiation réussie du Burkina Faso pour le règlement de la question de fermeture des frontières entre le Nigeria et les pays limitrophes (Bénin, Niger), comme en témoignent les visites et bons offices du Président du Faso auprès du Président Muhamadou Buhari pour le règlement des litiges commerciaux entre les pays de la sous-région concernés. Ce sont là des réalités qui plaident en faveur de son positionnement comme pays carrefour du libre- échange dans la zone CEDEAO.

3- L'offre d'exportation du Burkina Faso

Le Burkina Faso possède plusieurs atouts en matières premières et produits de l'agriculture de rentes notamment le coton et sa transformation, la canne à sucre, les produits textiles, les produits agricoles du terroir. Elle a une main d'œuvre qualifiée, tout le potentiel économique, les réalisations économiques ces dernières années en font foi (pôles de Bagré et Samandéni) les voies de contournement de Ouagadougou pour fluidifier le trafic, la réhabilitation des routes terrestres, la connectivité régionale et internationale sur le plan aérien, les ports en cale sèche, la modernisation des moyens de transports, la digitalisation de l'administration, et des moyens de paiement (Cartes de paiements bancaires)

4- Le domaine des énergies :

On peut noter de grands atouts dans ce domaine. C'est ainsi qu'à Ouagadougou s'est tenue les 9 et 10 décembre 2020 une réunion des experts des Etats membres de la CEDEAO sur le processus de développement du Projet d'extension du Gazoduc de l'Afrique de l'Ouest (WAGPEP) avec la participation de la Société Nationale des Hydrocarbures et des Mines du Maroc (ONHYM).

La première phase de ce projet concerne l'extension du gazoduc à la Côte d'Ivoire et au Burkina Faso.

Le développement de l'énergie dans l'espace CEDEAO est accompagné de fortes recommandations pour le déploiement du projet d'extension du gazoduc de l'Afrique de l'Ouest(4).

C'est ainsi que le communiqué de la CEDEAO à la réunion de Ouagadougou, le jeudi 10 décembre 2020 recommande la poursuite des discussions avec les promoteurs du projet du Gazoduc Nigeria-Maroc (NMGP) en vue de la conclusion d'un Mémorandum d'entente (MoU) devant permettre d'aboutir à l'étude détaillée d'un projet unique de gazoduc en Afrique de l'Ouest, c'est l'une des recommandations issues de la rencontre des acteurs du secteur énergétique de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) qui s'est achevée le jeudi 10 décembre 2020 à Ouagadougou, au Burkina Faso.

A la fin de leurs travaux, les participants ont demandéà ce que les études FEED à conduire pour le projet de Gazoduc incluent l'analyse de faisabilité pour la fusion des deux projets en un projet unique et que les résultats soient présentés aux Etats membres en vue d'une décision finale.

Les experts ont en outre souligné que la réalisation d'un gazoduc unique reliant l'ensemble des états membres de la CEDEAO est une réelle opportunité pour la région. De ce fait, ils ont recommandé la prise en compte de la satisfaction des besoins en gaz de tous les Etats membres dans le processus de fusion des deux projets. A cet effet, les études à mener avec les promoteurs du NMGP devront inclure la phase 1 du projet d'extension du réseau de gazoduc de l'Afrique de l'Ouest (WAGPEP) dont la préparation avait été entamée par la CEDEAO.

De la présentation du projet WAGPEP faite par la Commission de la CEDEEAO et celle du projet NMGP faite virtuellement par la Société Nationale Pétrolière du Nigeria (NNPC) et l'Office National des Hydrocarbures du Maroc (ONHYM), il ressort que les deux initiatives ont à peu près le même tracé et sont au même stade d'avancement. De plus, les conclusions des deux études ont montré que ces projets concourent à des objectifs similaires notamment la valorisation des ressources gazières de la région et l'approvisionnement des pays en énergie propre y compris les États membres de la CEDEAO.

Le Burkina Faso au cœur de l'Afrique de l'Ouest

La réunion de deux jours a étéégalement marquée par des présentations des experts du West African Gas Pipeline Company Ltd. (WAPCo) et du West African Gas Pipeline Expansion Project (WAGPEP) sur l'état de fonctionnement actuel du gazoduc de l'Afrique de l'Ouest (GAO) et des actions entreprises pour améliorer les performances de l'installation existante.

À la clôture de cet atelier de concertation de deux jours, le Directeur Energie et Mines de la Commission de la CEDEAO, Bayaornibè DABIRE, a, au nom du Commissaire Sédiko Douka en charge de l'Energie et des Mines, remercié les participants pour leur diligence et les d'échanges fructueux, francs et constructifs en vue de l'aboutissement du processus de développement d'un marché régional intégré du gaz naturel dans la région. Ce qui permettra de franchir un nouveau cap dans le développement du projet de gazoduc ouest africain.

Il est important de rappeler que cette initiative fait suite à la recommandation des Chefs d'Etats et de Gouvernements des pays membres de la CEDEAO qui ont instruit la Commission de la CEDEAO à conduire une étude de faisabilité pour l'extension du gazoduc de l'Afrique de l'Ouest, en réponse aux besoins énergétiques des populations et au regard de l'énorme potentiel en gaz naturel dont dispose la région.

Les Chefs d'Etats et de Gouvernements de la CEDEAO ont adopté en 2018, le rapport issu de cette étude dont l'une des conclusions les plus importantes est le développement du projet d'extension du réseau de gazoduc de l'Afrique de l'Ouest (WAGPEP) en 5 phases. La première phase de ce projet concerne l'extension du gazoduc à la Côte d'Ivoire et au Burkina Faso.

5- Le cadre réglementaire d'incitation à l'investissement :
Les réformes entreprises sur le plan économique sont appréciables notamment le guichet unique, l'Agence de Promotion des Investissements, le nouveau code d'investissement, les garanties pour les IDE et enfin le recours à l'arbitrage dans le code des investissements.

6- Le tourisme, l'art, la culture

Les points forts du Burkina Faso dans ces trois domaines sont : le FESPACO, les SOTIGUI Awards, le SIAO et tant d'autres rencontres et fora.

7- Le soft-power du Burkina Faso

Le pays jouit d'une tradition de tolérance avec le vivre ensemble multiséculaire et la cohésion sociale légendaire. Le Burkina Faso a toujours été une terre d'entente et de cohabitation de toutes les soixante communautés ethniques à travers les mécanismes endogènes de maintien de la paix notamment l'alliance et la parentéà plaisanterie(5),. Les quelques défis que traverse le pays n'entame en rien cette constante.
Le positionnement diplomatique du Burkina Faso sur la façade atlantique Nord de l'Afrique :

Les atouts explicités ci-dessus et tant d'autres dont regorge le Burkina Faso, les prédisposent à se positionner en tant que partenaire incontournable sur l'autoroute mythique transafricaine Tanger-Lagos, qui s'est vue revigorée par l'adoption du tracé du Pipeline et de l'ouverture du Consulat général à Dakhla (Maroc), au même titre que les USA, ce qui permet au Burkina Faso de s'ouvrir sur la façade maritime de l'Atlantique, et partant de bénéficier de toutes les opportunités offertes par la région Dakhla-Oued Eddahab, en termes économiques, d'investissement, de formation professionnelle(6), sans occulter le potentiel que représente le nouveau port maritime en cours finalisation dans la ville de Dakhla (infrastructures de connectivité, mise en place d'un parc d'activités industrielles halieutiques, développement d'une nouvelle zone industrielle et logistique, station de dessalement de l'eau de mer, STEP, alimentation en électricité, etc.).

La récente ouverture d'un Consulat général du Burkina Faso dans la ville de Dakhla le place en position privilégiée pour gérer les flux des burkinabè et de leurs biens dans les deux sens Afrique de l'Ouest / Afrique du Nord, et au-delà vers l'Europe via le détroit de Gibraltar. Le Burkina Faso étant le premier Etat sahélien à disposer d'un Consulat Général à Dakhla et devrait être fier de la réalisation de cette percée diplomatique(7),.

Le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Burkina Faso, Alpha Barry a affirmé que l'ouverture du Consulat Général du Burkina Faso à Dakhla vient consolider une relation "déjà très forte" sur le plan économique, comme en témoigne la présence marocaine au Burkina Faso, dans plusieurs domaines tels que les télécommunications, l'industrie, le commerce, les banques et les assurances.
"Nous avons beaucoup de perspectives suite à l'ouverture de cette représentation consulaire à Dakhla, qui va permettre de renforcer davantage les relations économiques et consolider les relations humaines qui existent déjà entre le Maroc et le Burkina Faso", a tenu à préciser le chef de la diplomatie Burkinabè.

Pour sa part, Mr. Bourita Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Africaine du Royaume du Maroc a précisé que « L'ouverture d'un consulat général du Burkina Faso à Dakhla est en conformité avec sa position de soutien à la marocanité du Sahara, toujours exprimée dans les fora et forums régionaux et internationaux.

Cette décision renferme plusieurs significations juridique, politique et diplomatique, en ce qui concerne le renforcement de la dynamique de soutien à la marocanité du Sahara et le renouvellement du soutien absolu des revendications légitimes du Royaume sur cette partie de son territoire », a souligné M. Bourita lors d'un point de presse conjoint avec son homologue burkinabè, M. Alpha Barry, tenu à l'issue de la cérémonie d'inauguration du consulat général du Burkina Faso à Dakhla.

Il a aussi mis en exergue la solidité des relations bilatérales et les concertations politiques permanentes entre les deux pays sur plusieurs questions régionales et internationales, avec le soutien fort de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et Son Excellence le Président du Burkina Faso, Roch Marc Christian KABORE.

M. BOURITA a aussi signalé que l'inauguration de cette représentation consulaire contribuera également au renforcement de la coopération économique entre les deux pays, en cohérence avec la place de choix que le Maroc accorde à la ville de Dakhla en tant que locomotive économique étant donné qu'elle constitue un véritable trait d'union entre le Maroc et sa profondeur africaine.

Dans ce contexte, il a mis en exergue l'importance de la présence économique marocaine à Burkina Faso et son rôle dans l'accompagnement des programmes de développement dans ce pays, précisant qu'environ 10 % des investissements extérieurs du Royaume dans le continent africain sont concentrés au Burkina Faso, à travers une forte présence des banques et des sociétés marocaines œuvrant dans les domaines des télécommunications, des assurances et de construction.

M. BOURITA a dans ce sens considéré que l'ouverture d'une représentation consulaire à Dakhla permet également de revigorer les relations bilatérales en matière de formation, rappelant que le Maroc a assuré, des années durant, la formation de centaines d'experts et étudiants burkinabé, avec l'octroi chaque année de 150 bourses de formation dans les instituts du Royaume.

A cette occasion, il a été convenu d'octroyer 30 bourses supplémentaires au profit du Burkina Faso dans les instituts de formation à Dakhla dans des domaines variés tels que le tourisme, l'artisanat, la santé, la gestion, le commerce. De même, l'accent a été mis sur la coopération permanente entre le Maroc et le Burkina Faso dans les domaines sécuritaire et militaire, mettant en exergue le soutien constant du Royaume du Maroc au Burkina Faso en matière de lutte contre le terrorisme.

La reconnaissance américaine pleine et entière de la marocanité des Provinces sahariennes s'inscrit dans le sillage d'une conscience internationale :

La reconnaissance de la marocanité du Sahara par les Etats-Unis marque un tournant historique dans le différend régional sur le Sahara marocain. Dans l'histoire de la région. Cette décision des Etats-Unis d'Amérique constitue l'aboutissement d'un travail de longue haleine et s'inscrit dans le prolongement de l'appui des Etats-Unis à l'Initiative Marocaine d'Autonomie en tant que solution réaliste, crédible, et sérieuse à la question du Sahara marocain(8),.

sommet africain action Marrakech 2016

Il s'agit d'une décision d'autant plus importante qu'elle émane d'une grande puissance dotée d'un siège permanent au Conseil de Sécurité de l'ONU, qui en fait un garant de l'ordre mondial basé sur le droit international.

La reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara vient s'ajouter aux efforts importants consentis par les Etats-Unis, en leur qualité de porte-plume de toutes les résolutions du Conseil de Sécurité sur la Question du Sahara marocain, pour parvenir à une solution politique définitive à ce différend régional.

Cette décision juridique est conforme aux arrangements institutionnels propres au Gouvernement américain. Prenant effet immédiatement, elle s'articule autour de quatre axes principaux :

1. La reconnaissance de la souveraineté marocaine sur l'entière région du Sahara ;

2. L'appui à l'Initiative marocaine d'Autonomie comme seule et unique solution pour parvenir à une solution juste et durable à la Question du Sahara marocain ;

3. L'ouverture d'un Consulat général à Dakhla ;

4. La promotion des investissements dans la région du Sahara marocain.
Conformément à la pratique établie, les Etats-Unis ont communiqué au Secrétaire général de l'ONU et à ses Etats membres leur décision.

A l'occasion de cette reconnaissance, les américains n'ont pas manqué de rappeler les liens historiques qui existent entre les deux Etats depuis 1777, date de reconnaissance de la souveraineté des Etats-Unis d'Amériques eux-mêmes par le Maroc, en tant 1er pays à prendre cette décision.
Signature de l'Accord entre le Maroc et le Burkina Faso sur la suppression des visas sur les passeports ordinaires :

La signature de ce document juridique est une opportunité supplémentaire pour le renforcement des liens et des alliances, ainsi que pour les rencontres d'affaires, dans l'esprit d'une coopération Sud-Sud agissante et mutuellement bénéfique, basée sur un partenariat gagnant-gagnant.

Les deux Parties se sont félicitées de la signature d'un accord entre le gouvernement de son pays et le Royaume du Maroc, portant sur la suppression de visa, en faveur des ressortissants des deux pays titulaires de passeports ordinaires.
Pour le Ministre Alpha BARRY, le Maroc est une destination privilégiée pour les Burkinabè souhaitant mener des affaires, recevoir les soins médicaux compte tenu de la technologie avancée du Royaume en la matière, à même de fluidifier le flux de la circulation entre les deux pays", a-t-il poursuivi.

Conclusion

La nécessité de l'histoire pour une intégration régionale accrue : des échanges transsahariens au commerce moderne
Les échanges ont toujours existé depuis la nuit des temps entre le Royaume Chérifien et l'Afrique de l'Ouest et au-delà. Les Etats modernes de la sous-région dans la période post-indépendances n'ont fait que formaliser et institutionnaliser ces relations humaines et commerciales dans l'esprit d'une coopération Sud-Sud agissante et mutuellement bénéfique, basée sur un partenariat gagnant-gagnant.

Il faut dire que les relations entre le Maroc et l'Afrique de l'Ouest remontent dans l'histoire des échanges commerciaux, religieux et humains qui se sont tissés au fil de l'histoire depuis le 8e et 9e siècle. Nous avons un ancrage du Maroc en Afrique de l'Ouest à travers la route du sel et des épices ainsi que les confréries Tidjana à Fès, témoins de contacts commerciaux et religieux riches entre le Maroc et l'Afrique Occidentale.

Dans ce berceau de l'humanité qu'est l'Afrique, les relations humaines qui se sont forgées au-delà des frontières géopolitiques ont ainsi donné naissance à une histoire commune, inégalement partagée mais –heureusement- de plus en plus connue grâce aux nombreux travaux scientifiques de ces dernières décennies. Reliés par de multiples pistes caravanières, les lieux de mémoire de cette histoire, toujours actifs voire en expansion pour certains, disparus ou menacés pour d'autres, témoignent de cette histoire, de ses accomplissements et de ses tourments.

Djenné, Ghana, Awdaghost, Gao, Agadès, Touat, Tamedoult, Noul, Ghadames, Zawila, Marrakech, Sijilmassa, Sabta, autant de carrefours, d'escales et de relais entre le bassin méditerranéen et Blad Es Soudan, sillonnés durant des siècles par d'entreprenants négociants musulmans et juifs de Fès ou de Marrakech. Mogador/Essaouira fonctionne alors comme le port de Toumbouctou, dont les zaouias et les bibliothèques, témoignent de cette mémoire et de son intense dimension spirituelle.

De même, les relations des Haoussa au Nigeria (Les émirs de Kano, Kaduna et de Sokoto et autres dignitaires religieux) avec les dynasties chérifiennes qui se sont succédées dans le fil de l'histoire écrite à l'encre indélébile ne sont plus à démonter. Les processions majestueuses des Emis et leurs suites à dos de cheval pur-sang et les habits traditionnels en sont symboles illustrant cette parfaite symbiose.
Je renouvelle mon propos qui invite les Marocains et les africains subsahariens en particulier et les Maghrébins en général à se tourner l'un vers l'autre (sud vers le nord, vice versa) car c'est là que se situe l'avenir de notre continent.

Cette continuité des échanges dans l'histoire permettra de nourrir les grands projets routiers panafricains notamment l'autoroute transafricaine Tanger-Lagos revigorée : le Burkina Faso se positionne dès lors comme un carrefour incontournable sur ces routes pour la libre circulation civile et commerciale de toute l'Afrique de l'Ouest, une place qu'il appartient aux Burkinabè de conforter et de consolider pour être en parfaire synergie des développements prometteurs qui s'annoncent avec le lancement effectif début 2021 de la Zone de Libre Echanges Continentale (ZLECAf).

Le Burkina Faso et le Maroc, deux partenaires de choix, en joignant leurs efforts et en capitalisant sur les acquis déjà engrangés au niveau de leur partenariat multidimensionnel, peuvent être la locomotive d'un co-développement fondé sur la coopération intra africaine et la complémentaritééconomique, sur la solidarité active et la mutualisation des moyens et des efforts, en travaillant sur la base du développement du commerce intra-africain, à favoriser l'emploi de la main d'œuvre africaine, à industrialiser l'Afrique, et à assurer une montée dans les chaines de valeurs mondiales du “made in Africa”.

Références :

1https://www.yabiladi.com/articles/details/49827/janvier-1961-conference-casablanca-prelude.html

2 https://www.monde-diplomatique.fr/1962/06/BALAFREJ/24768 ; Ahmed Balafrej
Représentant personnel de S.M. le roi Hassan II et ministre des affaires étrangères du Maroc
3BOUZIDI Mohammed, « Le Maroc et l'Afrique Sub-saharienne », in Le Maghreb et l'Afrique Sub-saharienne, pp.88-111

4https://www.ecowas.int/developpement-de-lenergie-dans-lespace-cedeao-de-fortes-recommandations-pour-le-deploiement-du-projet-dextension-du-gazoduc-de-lafrique-de-louest/?lang=fr

5 SISSAO Alain Joseph, Alliances et parentés à plaisanterie au Burkina Faso, mécanisme de fonctionnement et avenir, Sankofa et Gurli, Ouagadougou, 2002, 186p.

6 Le 18 décembre 2020, lancement de la formation à l'Institut Spécialisé de l'Hôtellerie et du Tourisme de Dakhla. Cet institut est ouvert aux stagiaires africains, dont les pays souhaitent bénéficier de cette plateforme de formation et de renforcement de compétentes. https://www.ecoactu.ma/dakhla-institut-hotellerie-tourisme/

Le dispositif de formation de l'OFPPT dans les 3 Régions du Sud offre actuellement plus de 18 000 places pédagogiques à travers 15 établissements de formation professionnelle couvrant 16 secteurs d'activités. Cette offre de formation est ouverte sur 04 niveaux de formation (Technicien Spécialisé, Technicien, Qualification et Spécialisation), en plus du Bac Pro, du Parcours Collégial et de la Formation Qualifiante. Il conviendrait de mentionner également que l'ouverture de la Cité des Métiers et des Compétences de la région Dakhla-Oued Eddahab permettra d'élargir et de diversifier l'offre de formation de l'OFPPT dans les Régions du Sud à plus de 19 000 places pédagogiques.

7http://www.equipement.gov.ma/ports/Grands-Projets/Pages/Nouveau-port-de-Dakhla-Atlantique.aspx
8https://www.whitehouse.gov/presidential-actions/proclamation-recognizing-sovereignty-kingdom-morocco-western-sahara/

Alassane B. Sakandé réélu président de l'Assemblée nationale : "Je reçois cette marque de confiance avec humilité, appréhension et fierté"

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Réélu à la tête du parlement burkinabè, Alassane Bala Sakandé n'a pas caché sa joie. Il l'exprime pour saluer les votes des députés. Voici in extenso sa declation.
"Ce lundi 28 décembre 2020, j'ai été réélu à la présidence de l'Assemblée nationale pour un mandat de cinq ans.

C'est avec une vive émotion que je reçois cette marque de confiance renouvelée de mes collègues députés.
Je la reçois avec des sentiments contradictoires d'humilité, d'appréhension et de fierté.

En cette circonstance, j'exprime mes remerciements à toutes celles et tous ceux qui m'ont accordé leurs suffrages.
A toutes celles et tous ceux qui, pour une raison ou une autre, ne m'ont pas apporté leurs voix, je leur donne l'assurance de respecter leur choix et de travailler dans la collégialité avec tous les élus de cette huitième Législature.

Mes remerciements vont également à tous les Burkinabé, femmes, jeunes et anciens, de tous horizons, qui m'ont témoigné de leur confiance, de leurs soutiens, de leurs encouragements et de leurs conseils dans ma modeste carrière politique.
Je reçois ma charge dans l'espoir de continuer de bénéficier de leur constant accompagnement et de leurs indispensables bénédictions pour être à la hauteur de la dignité et des exigences de ma fonction.

Le Parlement étant le haut lieu du débat démocratique, je fais le serment de continuer de favoriser l'expression de toutes les sensibilités représentées à l'Hémicycle car il n'y a rien de plus discriminant et de plus méprisant que de ne pas être entendu.

Le peuple burkinabè s'est désigné un Parlement pluriel. La volonté des Burkinabé doit être respectée en toutes circonstances.
Pour mieux renvoyer au peuple l'image d'une représentation nationale en phase avec ses attentes, je place mon mandat sous le signe de la poursuite des réformes visant à rapprocher les élus de ceux qu'ils représentent.
Si l'Assemblée nationale veut mériter le respect dûà sa place dans le paysage institutionnel, elle doit d'abord s'efforcer à se rendre respectable en devenant véritablement un Parlement de proximité.
Cet impératif sera encore le mien tout au long des cinq prochaines années.

Lefaso.net

Investiture de Roch Kaboré : Le discours du président du Conseil constitutionnel

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Excellence, Monsieur le Président du Faso,
La présente audience solennelle se tient conformément à l'article 44 de la Constitution, aux termes duquel, « avant d'entrer en fonction, le Président élu prête devant le Conseil constitutionnel le serment suivant : je jure devant le peuple burkinabè et sur mon honneur de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution et les lois, de tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina Faso ».

Loin d'être une simple formalité, le serment que vous venez de prêter marque le début officiel de votre mandat en tant que chef d'Etat. C'est l'ultime étape avant l'exercice de vos fonctions de Président du Faso.

Aussi, voudrais-je vous rappeler que le contenu de ce serment traduit toute la mesure de votre responsabilité devant le peuple burkinabè. Vous êtes lié par ce serment et je voudrais à ce sujet rappeler les propos de Monsieur Follett KEN qui disait ceci, « Prêter serment, c'est mettre son âme en péril. Ne faites jamais un serment à moins d'être capables de mourir plutôt que de vous parjurer ».
Ainsi, dès lors que vous prêtez serment vous sacrifiez votre liberté.
Excellence monsieur le Président du Faso,

Cette audience nous rappelle celle de 2015 au cours de laquelle, solennellement, vous preniez des engagements devant le peuple Burkinabè qui vous avait portéà la tête de l'Etat le 29 novembre 2015. Cinq (5) années après, ce même peuple vous a renouvelé sa confiance, soit parce qu'il est satisfait du bilan de votre premier mandat, soit il nourrit beaucoup d'espoir avec le programme de société que vous lui avez proposé pendant la campagne électorale.

Je voudrais, au nom des membres et de l'ensemble du personnel du Conseil constitutionnel et en mon nom propre, vous adresser mes vives félicitations et formuler le vœu de plein succès pour votre second mandat.

A compter de ce jour et comme au cours de votre premier mandat, vous êtes le Président du Faso, le Président de tous les burkinabè sans exclusive, comme vous l'avez si bien rappelé dans votre déclaration juste après la proclamation des résultats provisoires du scrutin présidentiel par la Commission Electorale Indépendante.
Dans cette fonction aussi noble que délicate, vous incarnerez la Nation toute entière et ses valeurs. Aussi, vous portez désormais le destin de tout un peuple attaché aux valeurs de démocratie, de liberté, de paix et de justice. Vous êtes le garant de toutes ces valeurs consacrées par notre loi fondamentale.

Placez les intérêts du peuple burkinabè qui vient de vous porter une seconde fois aux plus hautes fonctions du pays au dessus de tout autre. Les termes du serment que vous venez de prononcer doivent être votre boussole tout au long de votre mandat.

Excellence monsieur le Président du Faso,
Vous avez exercé votre premier mandat dans un contexte sécuritaire difficile marqué par des attaques terroristes, avec pour corollaire de nombreuses pertes en vies humaines et les déplacements de populations en grand nombre. Cette situation a impacté la tenue des élections dans ces localités où les populations n'ont pu exercer leur droit de vote. Je n'oublie pas également la pandémie de la COVID 19 qui met à mal la survie de nos populations et la fronde sociale.

Dans ce contexte le serment que vous venez de prêter revêt tout son sens. La sécurité, la santé et le bien-être sont des droits garantis par la Constitution. Il vous revient donc, avec le gouvernement que vous viendrez à mettre en place, d'œuvrer à sortir les Burkinabè des pages tristes actuelles de l'histoire de notre pays sur le plan sécuritaire, sanitaire et social.

Face aux incertitudes créées par le terrorisme dans les zones touchées, le peuple burkinabè attend que vous œuvriez à renforcer l'unité nationale mise à rude épreuve par les forces du Mal. Car c'est dans l'union sacrée que les Burkinabè continueront de défendre vaillamment et victorieusement la patrie à nous léguée par nos ancêtres et que nous devrons laisser plus forte et plus unie aux générations futures.
C'est à ce prix que la construction de la démocratie et de l'Etat de droit au Burkina Faso ainsi que le développement économique et social se poursuivront sereinement.
Excellence, Monsieur le Président du Faso,

Au nombre des défis de votre second mandat figure également la gestion efficiente des richesses et ressources naturelles au profit de l'amélioration des conditions de vie du peuple et dans le respect du développement durable, comme le prévoit l'article 14 de la Constitution.

Nous mesurons tous l'importance et la délicatesse de vos responsabilités. Recevez nos sincères vœux de réussite dans vos hautes fonctions et dans l'action du gouvernement que vous viendrez à mettre en place.
Excellence, Monsieur le Président du Faso,
Qu'il me soit permis à présent de saluer, au nom des membres et de l'ensemble du personnel du Conseil constitutionnel, la présence parmi nous des illustres invités à cette audience solennelle.

Excellences Messieurs les chefs d'Etat et de Gouvernement, distinguées personnalités, merci d'être venus être témoins de l'entame du nouveau mandat du Président du Faso élu le 22 novembre 2020.
Bonne et heureuse Année 2021 à toutes et tous !
Je vous remercie pour votre aimable attention.

Je déclare levée l'audience solennelle de prestation de serment du Président du Faso élu le 22 novembre 2020.

Investiture de Roch Kaboré : « J'attends un peu plus de fermeté dans la lutte contre l'incivisme » (Emile Paré du MPP, parti au pouvoir)

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Conformément à l'article 44 de la Constitution, le président du Faso, avant d'entrer en fonction, prête devant le Conseil constitutionnel. C'est ce qu'a fait Roch Marc Christian Kaboré, ce lundi 28 décembre 2020 au Palais des Sports de Ouaga 2000. Il a juré devant le peuple burkinabè et sur son honneur « de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution et les lois, de tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina Faso ». Le locataire de Kosyam a également pris des engagements à plusieurs niveaux : lutte contre l'insécurité et la corruption, réconciliation nationale, foncier, etc. Au sortir de la cérémonie d'investiture, nous avons arraché quelques mots à des invités.

Mme Sarr Yasmine, Coalition nationale des femmes du Burkina

Mme Sarr Yasmine, Coalition nationale des femmes du Burkina

« Côté organisation, l'investiture a été très bien organisée cette année. Cela n'a rien à voir avec l'investiture de 2015. Les mesures barrières ont été bien respectées et nous avons assistéà la présence d'une très forte délégation étrangère avec plus d'une dizaine de chefs d'Etat. C'est à l'honneur du Burkina Faso. Le message du président du Faso a été très rassembleur et il promet de mener une politique inclusive. Mais ce que je déplore, c'est l'absence d'un focus sur la question de la femme. Je souhaite qu'il n'oublie pas, durant son mandat, les femmes qui représentent un peu plus de 50% de la population »

Emile Paré, secrétaire à la formation politique du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, parti au pouvoir)

Emile Paré, secrétaire à la formation politique du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, parti au pouvoir)

Le discours du président a été très clair. Il s'engage sur dix axes majeurs parmi lesquels la question de la sécurité et de la stabilité du pays, de la cohésion sociale et l'investissement dans le bien-être social. Il a été très remarquable dans l'engagement pour la réconciliation nationale. Il a indiqué l'objectif qu'il attend : Nous ne pouvons pas faire de réconciliation nationale en piétinant les crimes de sang et les crimes économiques que notre pays a connus de 1960 à nos jours. Cette réconciliation va se faire pour engager un Burkina Faso nouveau. Le président du Faso a décrit le Burkinabè nouveau qu'il attend : un Burkinabè digne, travailleur, honnête. Il y aura un changement profond.

Parmi les insuffisances du mandat passé, j'attends du président du Faso, qu'il ait un peu plus de fermeté par rapport à la lutte contre l'incivisme. J'attends également qu'il y ait un engagement fort dans le processus de réconciliation nationale.

Sanou Djedjouma, du Bureau exécutif national du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP)

Djedjouma Sanou du Bureau exécutif national du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP)

J'ai fait toute la campagne avec lui et je sais qu'il a la volonté et la conviction de dérouler son programme pour le peuple burkinabè. Mais les cinq dernières années, nous avons eu des difficultés liées au terrorisme et à la pandémie du Covid-19. Je souhaite que le Burkina puisse traverser ces éléments exogènes. Si ces éléments sont contenus, j'ai la certitude que le président tiendra ses promesses et déroulera son programme. Je le sais travailleur, courageux, conscient et je sais qu'il aime son peuple.

Massourou Guiro, chargé de communication du Mouvement Plus Rien ne Sera Comme Avant (MPRSCA)

Massourou Guiro, chargé de communication du Mouvement Plus Rien ne Sera Comme Avant (MPRSCA)

« Le président du Faso a pris l'engagement de lutter contre le terrorisme. C'est le plus important. Nous apprécions également ses engagements pris pour la question foncière et la réconciliation nationale. Nous attendons de voir. Mais comme c'est son dernier mandat, nous pensons qu'il va laisser des traces avant de partir. Et notre souhait est que le peuple l'accompagne dans cette tâche ».

Augustin Passamdé Sawadogo alias « Océan », artiste musicien

Augustin Passamdé Sawadogo alias « Océan », artiste musicien

« Je retiens de son message, la réforme de l'administration publique et la lutte contre la corruption. En tant qu'artiste de façon spécifique, l'appel que j'ai à lancer, c'est d'associer les hommes de Culture aux sphères de décision pour le développement des infrastructures culturelles. Nous apprécions la célébration tournante de la fête nationale et la construction des salles polyvalentes. Mais la pratique culturelle est difficile dans ces salles avec un problème récurrent, celui de la sonorisation. Voyez vous-mêmes ! Pour la prestation de serment du président du Faso, nous sommes dans un cadre sportif (Palais des Sports de Ouaga 2000, ndlr) alors que nous aurions pu être mieux dans une salle culturelle ».

Zongo Seydou, dit Zêdess, directeur général du Centre national des arts du spectacle et de l'audiovisuel (CENASA)

Zongo Seydou, dit Zêdess, directeur général du Centre national des arts du spectacle et de l'audiovisuel (CENASA)

« Au niveau de la Culture, nous attendons que le président du Faso, qui a déjà beaucoup fait pour les acteurs, mette encore le paquet. J'ai bon espoir que ce sera encore un cran au-dessus durant ce quinquennat ».

Propos recueillis par Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

Burkina Faso : Alassane Bala Sakandé réélu président de l'Assemblée nationale

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En poste comme président de l'Assemblée nationale de la VIIe législature depuis la mort de Salifou Diallo, Alassane Bala Sakandé a été reconduit ce 28 décembre 2020, lors d'une plénière, comme président de la VIIIe . Il était le seul candidat à sa propre succession. Il remporte 123 voix sur les 127 députés que comptent l'hémicycle burkinabè. On note également 02 voix contre et 02 abstentions.

Il préside désormais au sommet de l'Assemblée nationale burkinabè jusqu'en décembre 2025, si tout se déroule sereinement au sein de sa famille politique, qui conserve la majorité parlementaire.

Lefaso.net


Bio-express d'Alassane Bala Sakandé

Le président de l'Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, est un cadre supérieur de banque. Agé de 51 ans, il a une expérience politique qui date, au moins, de 25 ans. Le successeur de Salif Diallo (décédé au cours de la mandature) a été conseiller municipal de la ville de Ouagadougou de 1995 à 2000 et de 2006 à 2012.

En 2014, à la création du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le poste de secrétaire chargé des structures géographiques au Bureau exécutif national du dit parti lui échoit. Sous les couleurs du MPP, il est élu députéà l'Assemblée nationale en 2015. Au sein de l'hémicycle, il préside le groupe parlementaire de son parti. Il devient président de l'Assemblée nationale, le 8 septembre 2017.

Alassane Bala Sakandé est titulaire d'un diplôme de conseiller commercial de Banque (DCCB) du Centre de formation des banques et établissements financiers du Burkina Faso (2010) et d'un Master /MBA en commerce extérieur/ Affaires Internationales de l'Université de Ouagadougou (actuelle Université Joseph Ki-Zerbo) et l'Université de Lyon, obtenu en 2006.

Père de deux enfants, le PAN Sakandéétait, avant son élection comme député en 2015, chef de département moyens généraux à la United Bank for Africa (UBA).

Lefaso.net

Roch Kaboré investi nouveau président du Faso : « Nous devons poursuivre et renforcer la lutte contre la corruption, les passe-droits et l'incivisme »

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Discours d'investiture de S.EM. Roch Marc Christian Kaboré, président réélu du Faso lors du scrutin du 22 novembre 2020

Ouagadougou, le 28 décembre 2020

Excellences, Messieurs les Chefs d'Etat et Chers frères
Monsieur le Premier ministre du Burkina Faso et Madame
Monsieur le Premier ministre du Mali
Monsieur le président de la Commission de l'Union africaine,
Mesdames et messieurs les chefs de délégations étrangères
Monsieur le président de l'Assemblée nationale et Madame
Monsieur le président du Conseil constitutionnel et Madame,
Monsieur le Représentant du Secrétaire général de l'ONU
Monsieur le Président de la Commission de la CEDEAO
Monsieur le Président de la Commission de l'UEMOA
Monsieur le Représentant de la Secrétaire générale de l'OIF
Mesdames et Messieurs les Présidents d'Institution
Monsieur le Chef de file de l'Opposition politique
Mesdames et Messieurs les Ministres
Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs
et Chefs de mission diplomatique et consulaire
Madame et Messieurs les candidats à l'élection présidentielle
Mesdames et Messieurs les Chefs de parti et organisation politique
Autorités judiciaires, militaires et paramilitaires
Majestés, Autorités coutumières et religieuses
Distinguées personnalités
Mes chers concitoyens et concitoyennes

Le Peuple burkinabè, par la présente cérémonie d'investiture du Président du Faso élu au suffrage universel le 22 novembre dernier, entame une nouvelle étape de la vie démocratique de notre pays.

En ce moment solennel, je réitère mes sincères remerciements à l'ensemble de mes compatriotes de l'intérieur et de l'extérieur pour la confiance renouvelée à travers le nouveau contrat social que nous avons scellé.

Il me plait de saluer la présence d'éminentes personnalités nationales et étrangères venues des quatre coins de la planète pour être témoins de ce moment historique qui honore le Peuple burkinabè.

Je voudrais vous inviter à reconnaitre dans cette salle mes frères et amis, les Chefs d'Etat dans l'ordre alphabétique des pays :
- le Président de la République de Côte d'Ivoire, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara ;
- le Président de la République du Ghana, Son Excellence Monsieur Nana Addo Dankwa Akufo-Addo ;
- le Président de la République de Guinée, Son Excellence Monsieur Alpha Condé ;
- le Président de la République de Guinée-Bissau, Son Excellence Monsieur Umaro Sissoco Embalo ;
- le Président de la République du Libéria, Son Excellence Monsieur George Weah ;
- le Président de la République islamique de Mauritanie, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould El-Ghazouani ;
- le Président de la République du Niger, Son Excellence Monsieur Mahamadou Issoufou ;
- le Président de la République du Sénégal, Son Excellence Monsieur Macky Sall ;
- le Président de la République, Le Maréchal du Tchad Monsieur Idriss Déby Itno ;
- le Président de la République du Togo, Son Excellence Monsieur Faure Gnassingbé.

Au titre des Chefs d'Etat représentés au plus haut niveau, permettez-moi de vous présenter :
Monsieur Moctar OUANE, Premier Ministre du Mali, représentant le Président de la Transition.

Je salue également les autres personnalités, Représentants des Chefs d'Etat de l'Afrique du Sud, de l'Angola, du Bénin, du Cameroun, de l'Union des Comores, du Congo, du Royaume d'Arabie Saoudite, de l'Egypte, des Etats-unis, de la France, du Gabon, de la Gambie, du Kenya, du Koweit, du Liban, du Nigeria, et du Rwanda.

J'exprime ma gratitude aux Présidents de la Commission de l'Union africaine, de la CEDEAO, de l'UEMOA ainsi qu'au Représentant du Secrétaire général de l'ONU pour leur présence réconfortante.

Au nom du peuple burkinabè, je tiens à exprimer ma gratitude à chacune et à chacun de vous pour cette présence fraternelle et amicale, ainsi que pour toutes les délicatesses dont mon pays et moi-même sommes l'objet.

En cette circonstance mémorable, mes pensées vont à nos devanciers dans l'œuvre de construction nationale et de qui, nous avons hérité, une culture de résilience.

Je tiens à saluer particulièrement la mémoire des héros nationaux, des martyrs de l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et du coup d'Etat du 16 septembre 2015.
Leurs sacrifices n'auront pas été vains, car nous continuons àécrire de belles pages de notre histoire commune pour la défense de la démocratie et de l'Etat de droit dans notre pays.

Distinguées personnalités
Mesdames et Messieurs

Ces cinq dernières années, notre pays a été la cible de groupes armés terroristes dont les actions ont mis à mal nos efforts de développement, notre cohésion sociale et notre vivre-ensemble. Cependant, avec le courage des fils et des filles de notre pays, le Burkina Faso est resté debout, et continue sa marche héroïque vers un développement économique et social inclusif.

C'est le lieu pour moi de rendre un hommage mérité aux populations des villes et des campagnes qui ont payé un lourd tribut au terrorisme.
Je tiens à reconnaitre l'abnégation de nos Forces de Défense et de Sécurité, dont la détermination a été essentielle pour préserver la paix et l'unité nationale, et l'engagement des Volontaires pour la Défense de la Patrie dans cette lutte contre le terrorisme.

Distingués invités
Chers compatriotes

Dans des conditions difficiles, marquées entre autres par les défis sécuritaires, sanitaires et sociaux sans précédents, le Peuple burkinabè s'est mobilisé durant le mandat qui s'achève et a obtenu des résultats appréciables dans les différents domaines de la vie politique, économique et sociale.
Je voudrais adresser ma gratitude aux membres des différentes équipes gouvernementales, aux travailleurs du public, du privé et de toutes les autres catégories socio-professionnelles pour leur engagement à mes côtés.

Ce nouveau quinquennat s'annonce avec plein de défis et d'espoirs pour la construction de notre pays et la satisfaction des aspirations légitimes de notre Peuple.
Je tiens à rassurer que je resterai attentif aux préoccupations de l'ensemble de mes compatriotes, surtout en ce qui concerne la réconciliation nationale, la paix et la sécurité, gages de toute action de développement.
J'invite les Burkinabè, sans exclusive, à l'ardeur au travail et à la défense de l'intérêt supérieur de notre Nation qui, aujourd'hui, plus que jamais, a besoin de l'union sacrée de ses fils et filles pour son développement et pour tenir son rang dans le concert des nations.

Mesdames et Messieurs

Pour concrétiser ma volonté d'associer tous les Burkinabè dans la conduite des affaires publiques, je lancerai dans les mois à venir de larges consultations afin de définir les voies d'une réconciliation nationale véritable.

Ma conviction est établie que la réconciliation nationale ne saurait faire l'économie des crimes de sang, des crimes économiques et politiques qui, de 1960 à nos jours continuent d'envenimer les rapports entre les Burkinabè.

La réconciliation nationale que j'appelle de tous mes vœux doit aller au-delà des questions conjoncturelles pour nous permettre de définir ensemble les bases d'une société burkinabè fondée sur les valeurs cardinales du travail, de la probité, de la dignité et de la défense de l'intérêt national que nous lèguerons à la postérité.
Ce pacte social doit être une œuvre mobilisatrice et fédératrice de tous les Burkinabè autour des changements de mentalités, de comportements et d'idées nécessaires pour la défense et la consolidation de l'Etat-Nation, de l'Etat de droit démocratique et de notre modèle de vivre-ensemble.

C'est un devoir citoyen qu'il nous faut accomplir dans l'intérêt de l'unité nationale.
C'est pourquoi, nous devons nous départir de toutes les tentatives suicidaires de repli identitaire et de la stigmatisation de communautés entières, consécutives à l'action de groupes armés terroristes dans certaines localités de notre pays, parce qu'elles sont toutes attentatoires à la paix, à l'unité et à la cohésion nationale.

De même, nous devons poursuivre et renforcer la lutte contre la corruption, les passe-droits et l'incivisme qui annihilent tous nos efforts de développement.
Une attention particulière sera accordée à la justice, rempart de notre vivre-ensemble qui constitue un sujet de préoccupation pour bon nombre de Burkinabè.
Tous les efforts seront entrepris pour permettre de vider les dossiers pendants et garantir une justice équitable pour tous, dans notre pays.
La bonne gouvernance sera évidemment au centre de nos préoccupations.

En m'engageant avec les Burkinabè, à réaliser à travers mon programme quinquennal, la poursuite de notre rêve commun, j'entends atteindre les objectifs essentiels suivants :
- gagner le pari de la sécurité et de la stabilité de notre pays et assurer un retour des déplacés ;
- renforcer la démocratie, réconcilier les Burkinabè et consolider la paix et la cohésion sociale ;
- refonder une véritable administration des services publics sur la base d'une culture des résultats ;
- renforcer les investissements pour le bien-être social ;
asseoir l'économie du savoir et bâtir l'école de demain par la promotion de l'innovation technologique comme moyen par excellence pour transformer le Burkina Faso dans les secteurs sociaux et de développement ;
- gagner le pari des emplois décents et de la promotion de l'entreprenariat des jeunes et des femmes ;
- accroitre nos investissements dans les infrastructures structurantes pour le développement ;
- améliorer le rendement du secteur privé et relever le niveau de compétitivité de l'économie ;
- engager la relecture de la réforme agraire et foncière, pour régler durablement les questions foncières et immobilières ;
- assurer la mobilisation de la diaspora et son implication effective dans l'œuvre de construction nationale.
L'atteinte de ces objectifs nécessite que nous nous mettions immédiatement au travail, chacun à son niveau, car c'est la conjugaison de nos efforts qui nous permettra d'améliorer les conditions de vie de nos populations et de bâtir le Burkina Faso de nos ambitions.

Distingués invités

Le Burkina Faso est reconnaissant à ses partenaires internationaux pour la coopération fructueuse développée ces dernières années notamment dans les domaines du développement et de la sécurité.

Partisan du multilatéralisme dans la gestion des affaires du monde, le Burkina Faso continuera à renforcer ses actions en faveur de l'intégration régionale et de l'avènement d'un monde plus juste, plus sûr, plus solidaire et plus prospère.
Par ailleurs, la crise sanitaire mondiale consécutive à l'apparition de la COVID-19 est venue montrer à quel point le monde est vulnérable.
L'avenir de l'humanité dépend de la solidarité agissante des Nations et des peuples. De cette crise, c'est la leçon essentielle qui doit être partagée sur tous les continents et singulièrement par tous les pays en Afrique.
Le Burkina Faso réaffirme son engagement àœuvrer pour l'unité politique du continent, conformément aux nobles ambitions des pères fondateurs de l'Union africaine.
Tout citoyen africain doit y contribuer de toutes ses forces.

Distinguées personnalités
Mesdames et Messieurs

Le programme autour duquel j'ai étéélu est porteur d'un lendemain meilleur pour notre Peuple. Aussi, devons-nous oser le changement maintenant pour garantir un futur désirable, fruit de notre engagement individuel et collectif et des perspectives de développement pour notre pays.

C'est pourquoi, j'engage chaque Burkinabè, de l'intérieur comme de l'extérieur, à s'investir résolument dans cette quête commune pour placer et maintenir le Burkina Faso sur une trajectoire de progrès.

Ensemble, bâtissons le Burkina Faso des générations futures !

Vive le Burkina Faso !

Vive l'Unité africaine !

Je vous remercie.


Burkina : Le Conseil constitutionnel acte le deuxième mandat de Roch Kaboré !

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C'est parti pour le deuxième et dernier (en principe) mandat du président Roch Kaboré. Il a, ce lundi 28 décembre 2020, reçu du Conseil constitutionnel, la plénitude de sa fonction.

C'est dans une cérémonie sobre, contexte sécuritaire et sanitaire oblige, que s'est tenue l'audience solennelle de prestation de serment (Investiture de Roch Kaboré : Il n'y aura pas plus de 1 200 personnes invitées, selon le comité d'organisation). Dans la cuvette du Palais des sports de Ouaga 2000, transformée pour la circonstance en salle d'audience, plusieurs délégations venues de l'étranger, dont des chefs d'Etat.

C'est dans ce décor que le Conseil constitutionnel a soumis le ‘'nouvel élu'' aux désidératas requis. Pour situer l'enjeu de cet acte solennel, le président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou, a rappelé au président élu, ces propos de Follett Ken (ce célèbre écrivain gallois spécialisé dans les romans historiques et les romans d'espionnage) : « Prêter serment, c'est mettre son âme en péril. Ne faites jamais un serment à moins d'être capables de mourir plutôt que de vous parjurer ».

Kassoum Kambou souligne qu'il est le garant de toutes ces valeurs consacrées par la loi fondamentale. « Placez les intérêts du peuple burkinabè qui vient de vous porter une seconde fois aux plus hautes fonctions du pays, au-dessus de tout autre. Les termes du serment que vous venez de prononcer doivent être votre boussole tout au long de votre mandat. (…). Face aux incertitudes créées par le terrorisme dans les zones touchées, le peuple burkinabè attend que vous œuvriez à renforcer l'unité nationale mise à rude épreuve par les forces du Mal.

Car c'est dans l'union sacrée que les Burkinabè continueront de défendre vaillamment et victorieusement la patrie à nous léguée par nos ancêtres et que nous devrons laisser plus forte et plus unie aux générations futures. C'est à ce prix que la construction de la démocratie et de l'Etat de droit au Burkina Faso ainsi que le développement économique et social se poursuivront sereinement », évoque le président du Conseil constitutionnel.

Kassoum Kambou invite donc le président du Faso et son gouvernement àœuvrer à sortir les Burkinabè des pages tristes actuelles de l'histoire du pays sur le plan sécuritaire, sanitaire et social. Au nombre des défis, poursuit le « sage » Kambou, la gestion efficiente des richesses et ressources naturelles au profit de l'amélioration des conditions de vie du peuple et dans le respect du développement durable, comme le prévoit l'article 14 de la Constitution.

« La bonne gouvernance sera au centre de mes préoccupations »

Le président Roch Kaboré a ainsi pris l'engagement, conformément à l'article 44 de la Constitution, de remplir fidèlement sa fonction, de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution et les lois, de tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina.

« Ce nouveau quinquennat s'annonce avec plein de défis et d'espoir pour la construction de notre pays et la satisfaction des aspirations légitimes de notre peuple. (…). Je tiens à rassurer que je resterai attentif aux préoccupations de l'ensemble de mes compatriotes, surtout en ce qui concerne la réconciliation nationale, la paix et la sécurité, gage de tout action de développement », acquiesce le président Roch Kaboré avant « d'inviter les Burkinabè sans exclusive », à l'ardeur au travail et à la défense de l'intérêt supérieur du pays qui a besoin de l'union sacrée de ses filles et fils.

« Pour consacrer ma volonté d'associer tous les Burkinabè dans la conduite des affaires publiques, je lancerai dans les mois à venir, de larges consultations afin de définir les voies d'une réconciliation nationale véritable. Ma conviction est établie que la réconciliation nationale ne saurait faire l'économie des crimes de sang, des crimes économiques et politiques qui, de 1960 à nos jours, continuent d'envenimer les rapports entre les Burkinabè.

La réconciliation nationale que j'appelle de tous mes vœux doit aller au-delà des questions conjoncturelles pour nous permettre de définir ensemble les bases d'une société burkinabè fondée sur les valeurs cardinales du travail, de la probité, de la dignité et de la défense de l'intérêt national », prône Roch Kaboré, invitant les Burkinabèà se départir de toute tentative de repli identitaire et de stigmatisation de communautés consécutifs à l'action des groupes terroristes.

Le président du Faso exhorte également à poursuivre et à renforcer la lutte contre la corruption, les passe-droits et l'incivisme qui annihilent les efforts de développement. « Une attention particulière sera accordée à la justice, rempart de notre vivre-ensemble, qui constitue un sujet de préoccupation pour bon nombre de Burkinabè. Tous les efforts seront entrepris pour permettre de vider les dossiers pendants et garantir une justice équitable pour tous dans notre pays. La bonne gouvernance sera en évidence, au centre de mes préoccupations », a-t-il promis.

Avec son programme quinquennal, Roch Kaboré entend gagner le pari de la sécurité, de la stabilité du pays et assurer un retour des déplacés. Il escompte également de renforcer la démocratie, réconcilier les Burkinabè et consolider la paix et la cohésion sociale ; refonder une véritable administration des services publics sur la base d'une culture de résultats. Il entend aussi renforcer les investissements pour le bien-être social ; asseoir l'économie du savoir et bâtir l'école de demain par la promotion de l'innovation technologique ; gagner le pari des emplois décents et de la promotion de l'entrepreneuriat des jeunes et des femmes.

Toujours au titre des engagements, le président réélu entend accroître les investissements dans les infrastructures structurantes pour le développement ; améliorer le rendement du secteur privé et relever le niveau de compétitivité de l'économie ; engager la relecture de la réforme agraire et foncière pour régler durablement les questions foncières et immobilières ; assurer la mobilisation de la diaspora et son implication effective dans l'œuvre de construction nationale.
Ce qui requiert de tous les Burkinabè, chacun à son niveau, un engagement immédiat au travail, invite le président Roch Kaboré.

O.L.O
Lefaso.net

Liste des structures ayant un protocole de contrôle de qualité sanitaire avec le LNSP pour le contrôle de qualité sanitaire de leurs eaux 2019-2020

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Le Directeur général du Laboratoire National de Santé Publique (LNSP) porte à la connaissance du public que les eaux de forage conditionnées et soumises régulièrement aux contrôles de qualité sanitaire de ses services sont produites par les structures citées ci-dessous.

Par ailleurs, il met en garde ceux qui usent de fausses déclarations publicitaires ou inscrivent abusivement sur leurs emballages la mention « soumise au contrôle du LNSP » ou toute autre mention similaire.

Eau du réseau de distribution de l'ONEA

L'eau du réseau de L'Office National de l'Eau et de l'Assainissement (ONEA) est régulièrement contrôlée par les services techniques du Laboratoire national de santé publique, et ce, depuis la création de LNSP, conformément à l'Arrêté conjoint n°2003/009/MS/MFB/MAHRH/MCPEA, du 30 janvier 2004, fixant les modalités de contrôle de qualité sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine.

Eau de forage et eaux préemballées

Consultez la liste en pièce jointe

Opération de sécurisation du territoire : 318 patrouilles et escortes durant la période du 21 au 27 décembre 2020

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Les Forces armées ont procédé, comme d'habitude, à la sécurisation du territoire national.

Il ressort du point de ces activités que quatorze opérations aériennes (appui aérien, suivi de convoi, transport et fret), 54 opérations de sécurisation de marchés et de lieux de culte ainsi que 318 patrouilles et escortes ont été effectuées.

Au secteur Nord, une unité du détachement de Djibo a neutralisé un « objet s'apparentant à un engin explosif improvisé».

Des éléments de Djibo ont aussi assuré la sécurité des populations de Mansila suite à un harcèlement opéré par des individus armés et assuré le transport, par voie aérienne, de matériels divers du Ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille au profit de personnes déplacées internes.

Outre cela, les Forces armées ont aidéà la réinstallation des personnes déplacées internes dans certaines localités et à escorter le ravitaillement de structures privées à l'Est.

Lefaos.net

Avis d'appel d'offres pour l'ÉTUDE SUR LES MGF ET LE MARIAGE D´ENFANTS TRANSFRONTALIERS

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AAO/ BFA1/FY21

I. OBJET

Dans un total de 30 pays - pris sur trois continents -, on estime à plus de 200 millions le nombre de filles et de femmes ayant subi des mutilations génitales féminines (MGF). Pour l'année 2020, on estime à 4,1 millions le nombre de filles risquant d'être excisées. Sur les 27 pays africains où la pratique des MGF est largement répandue, 17 sont situés en Afrique de l'Ouest et du Centre (AOC). Et sur les trois pays ayant la prévalence de MGF la plus élevée au monde, deux sont également situés dans cette région. Dans cette région toujours, et à l'heure qu'il est, plus de 40 millions de filles et de femmes ont subi des MGF.

Les MGF sont mondialement dénoncés comme une violation des droits humains et comme constituant une forme extrême de violence à l'égard des filles et des femmes. Les filles et les femmes qui subissent des MGF risquent de se marier précocement, d'abandonner l'école et de voir leurs possibilités réduites en termes de croissance, de développement et de revenus durables.

À cela s'ajoute qu'elles souffrent souvent – et tout au long de leur vie - de problèmes de santé et de séquelles mentales directement liés aux MGF. Dans de nombreuses cultures, les MGF précèdent le mariage d´enfants (ME) et constituent un rite de passage de l'enfance à la vie de femme, les jeunes filles étant alors considérées comme aptes au mariage.
Chaque année, environ 12 millions de filles dans le monde sont mariées avant leur 18ème anniversaire.

En Afrique subsaharienne, 40 % des femmes se marient avant l'âge de 18 ans. Dans la seule Afrique de l'Ouest et du Centre, on compte six pays où la prévalence du mariage d'enfants (ME) est la plus élevée au monde : Niger (76 %), République centrafricaine (68 %), Tchad (67 %), Burkina Faso (52 %), Mali et Guinée (51 %). Pays le plus peuplé de la région, le Nigéria compte à lui seul 22 millions d'enfants (jeunes filles) mariés et 40 % de toutes les filles mariées de la région

Depuis 2008, le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) mettent en œuvre des programmes conjoints en vue de mettre fin aux mutilations génitales féminines et au mariage d´enfants. Actuellement mis en œuvre dans 17 pays (dont 8 en AOC : Burkina Faso, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mali, Mauritanie, Nigeria et Sénégal), le programme conjoint sur les MGF associe la transformation - au niveau communautaire - des normes sociales (souvent à l'origine des MGF) à des lois qui en interdisent la pratique, le tout associéà un meilleur accès aux services de santé sexuelle et reproductive (SSR) de qualité et aux services de protection de l'enfance (et en particulier des filles et des femmes risquant de subir ou ayant subi des MGF). Le programme conjoint pour accélérer l´action contre le ME adopte une approche similaire dans quatre pays de la région AOC : Ghana, Sierra Leone, Burkina Faso et Niger.

Au cours des dix dernières années, Plan International a également mis en œuvre des activités visant à mettre fin aux MGF et aux mariages d'enfants dans la région. Actuellement, Plan met en œuvre des projets portant sur les MGF/E au Mali, en Sierra Leone, au Burkina Faso, en Guinée Bissau, au Sénégal, au Nigeria, en République centrafricaine et en Guinée.

En outre, des programmes visant à lutter contre les mariages d'enfants sont également mis en œuvre dans les pays susmentionnés, ainsi qu´au Niger, au Ghana, au Togo et au Bénin. Plan International a soutenu la CEDEAO dans l'élaboration d'une feuille de route pour mettre fin aux mariages d'enfants et un plan d'action de six mois a été mis en place pour permettre la mise en œuvre de cette feuille de route.

Dans les pays – nombreux – où les lois sont rigoureusement appliquées, les pratiques néfastes telles que les MGF et le mariage d´enfants se pratiquent malheureusement toujours, dans la clandestinité cette fois, et souvent au-delà des frontières pour éviter toute poursuite judiciaire.

Les familles qui vont et viennent d'un côté et de l'autre de la frontière pour pratiquer les MGF et les mariages d'enfants et pour éviter les poursuites judiciaires constituent un problème persistant. Jusqu'ici, très peu de tentatives ont été faites pour rencontrer les parties prenantes des pays voisins et pour discuter avec elles de la manière de résoudre ce problème. Dans d'autres pays – nombreux également -, la législation ne soutient certes pas les MGF ni les mariages d'enfants, mais ces pratiques ne sont pas considérées comme des crimes et ne sont pas sanctionnées.

Les phénomènes de va et vient à travers les frontières existent autant entre pays où les MGF font l'objet – dans les deux pays - de poursuites judiciaires, qu'entre pays où ils ne font l'objet de poursuites judiciaires dans aucun des deux. Ce phénomène s'explique par les liens ethniques et culturels étroits qui existent entre les communautés de part et d'autre des frontières.

La longue expérience que possèdent FNUAP, l'UNICEF et Plan International sur ces questions a inspiré une collaboration entre ces trois institutions, et ce, en vue d'aborder conjointement la question des pratiques transfrontalières néfastes - phénomène qui n'a commencéàêtre pris en compte que récemment.

Dans les pays cibles respectifs, chacune des trois organisations a mis en œuvre avec succès des programmes similaires, bénéficiant de la confiance des diverses parties prenantes, depuis les dirigeants communautaires jusqu'aux grands bailleurs. La collaboration impliquera la mise en commun des ressources et des capacités organisationnelles afin de mettre au point des stratégies capables de résoudre la question émergente des pratiques transfrontalières en AOC, et ce, en vue de l´étendre à d'autres régions.

II. ALLOTISSEMENT

La prestation, objet du présent appel d'offres est constitué d'un lot unique intitulé : «ÉTUDE SUR LES MGF ET LE MARIAGE D´ENFANTS TRANSFRONTALIERS ».

III. FINANCEMENT

Les prestations faisant l'objet du présent appel d'offres seront financées par Plan international Burkina Faso. Elles seront exécutées conformément aux termes de référence.

IV. DELAI

La mission durera dix (10) jours y compris les missions terrains, la production des rapports et les différentes restitutions à partir de la date de signature du contrat.

V. PARTICIPATION A L'APPEL D'OFFRES

L'appel d'offre est ouvert àégalité de conditions aux consultants individuels installés au Burkina Faso qui remplissent les conditions et exigences du dossier d'appel d'offres. Dans tous les cas, le soumissionnaire doit satisfaire aux exigences suivantes :
• Soumettre une offre technique et financière conformément aux termes de référence comprenant :
 Les références du consultant individuel ;
 Méthodologie et outils proposées pour la mission ;
 Chronogramme présentant les détails pour la réalisation de chacune des phases de la mission ;

 Budget détaillé par rubriques (honoraires, autres coûts),
•Être disponible/avoir une équipe disponible et apte à travailler en étroite collaboration avec les membres de l'équipe technique de facilitation de la mission ;
•Être apte physiquement /avoir une équipe apte à conduire le processus sur le terrain.
• Ne pas être sous le coup d'interdiction, de suspension,
• Etre en règle vis-à-vis de l'administration.

VI. INFORMATION – CONSULTATION - ACQUISITION DU DOSSIER

Les soumissionnaires éligibles et intéressés (Consultants individuels uniquement) par le présent appel d'offres peuvent obtenir des informations supplémentaires, consulter ou retirer gratuitement le dossier d'appel d'offres à partir de la date de publication de l'avis auprès du secrétariat de Plan International Burkina Faso 01 BP 1184 OUAGADOUGOU 01 ; Téléphone (226) 25 37 87 33/35/37 ; FAX (226) 25 37 87 39, sis à la Zone d'Activités Diverses (ZAD), du lundi au jeudi de 09 h 30 à 14 h 00 (TU) et le vendredi de 09 h 00 à 12 h 00 (TU).

VII. DEPOT DES OFFRES

Les offres devront parvenir ou être déposées au siège de Plan International Burkina Faso 01 B.P. 1184 Ouagadougou 01 ; Téléphone (226) 25 37 87 33 ; FAX 25 37 87 39, sise à la Zone d'Activités Diverses (ZAD) le 08 Janvier 2021 au plus tard à 10 h00 mn précises (TU).
L'ouverture des offres aura lieu le 08 janvier 2020 à partir de 14h00 dans la salle de réunion de Plan International Burkina Faso.

VIII. DELAI D'ENGAGEMENT

Les soumissionnaires restent engagés par leurs offres pendant un délai de 90 Jours à compter de la date limite de dépôts des offres.

IX. RESERVES

Plan International Burkina Faso, se réserve le droit de ne donner aucune suite au présent appel d'offres.

Ouagadougou, le 15 Décembre 2020

La Direction de Plan International Burkina Faso

Résultat de sélection finale pour le recrutement d'agent au profit d'une agence

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Résultat de sélection finale pour le poste d'un (01) chef de projet

Retenu

Liste d'attente

·NOMBRE julien

·BADO Arnaud Lancina 1er

·POUBERE Aly2ème

Résultat de sélection finale pour le poste d'un (01) assistant en eau et assainissement

Retenu

Liste d'attente

·DONDBZANGA Sayouba

·YABRE Gérald1er

·KOURAOGO Safiatou2ème

Résultat de sélection finale pour le poste d'un (01) assistant en passation des marchés de travaux et prestations intellectuelles

Retenu

Liste d'attente

·COULIBALY Salifou

·SIMPORE Tibila Antoine1er

·OUATTARA San Ibrahim2ème

Résultat de sélection finale pour le poste d'un (01) assistant en travaux publics

Retenu

Liste d'attente

·SANFO A. Z. Gailal

·KAMBOU S. Alexis1er

·OUEDRAOGO Ismael2ème

·ZOUNGRANA B. Gisèle3ème

Résultat de sélection finale pour le poste d'un (01) assistant urbaniste

Retenu

Liste d'attente

·TAMBOUE Mawé

·Néant

Résultat de sélection finale pour le poste d'assistant en maîtrise d'œuvre sociale

Retenu

Liste d'attente

·OUEDRAOGO Jean-Emile

·TOGUYENI Inoussa

Résultat de sélection finale pour le poste d'un (01) assistant en gestion des ressources humaines

Retenu

Liste d'attente

·KOBANKA François

·BAZIE Brahima

Résultat de sélection finale pour le poste d'un (01) assistant en gestion des ressources

Retenu

Liste d'attente

·ROUAMBA Idrissa

·Néant

Résultat de sélection finale pour le poste d'un (01) assistant en gestion des contrats

Retenue

Liste d'attente

·KAORE/OUEDRAOGO Mariam

·BALKOUMA I. Khalil

Résultat de sélection finale pour le poste de deux (02) assistants en génie civil

Retenus

Liste d'attente

·KABOU Siebou Alexis1er

·LOMPO B. Aimé Césaire2ème

·OUEDRAOGO Ismaël1er

·NANA Bobéléouindé2ème

·OUALI Y. Augustin3ème

Résultat de sélection finale pour le poste d'un (01) assistante de direction

Retenue

Liste d'attente

·YIGO/KOUMARE Benazir Kabyle

·TRAORE BARRA Fatimata1er

·DIALLO Ada Fatima2ème

·NONGUIERMA/POGOROYA Rosalie3ème

·ZARE Bénédicte4ème

Résultat de sélection finale pour le poste d'un (01) auditeur interne

Retenu

Liste d'attente

·OUEDRAOGO Sékou Windingomedé

·CONGO Bassirou1er

·ZONGO Abdoumoustalif2ème


Résultat de sélection finale pour le poste d'un (01) charge de passation des marchés de fournitures, services courants et délégation de service public

Retenue

Liste d'attente

·KAORE/OUEDRAOGO Mariam

·KABORE/ZOUNDI Lucienne1ère

·PASSOULE Mathieu2ème

Résultat de sélection finale pour le poste d'un (01) chargé de communication

Retenue

Liste d'attente

·OUATTARA A. Véronique

·KONSEIGA Alizèta

Résultat de sélection finale pour le poste d'un (01) chargé de suivi et reporting

Retenue

Liste d'attente

·NABALOUM T. Angèle

·ZANGRE IwaogoJoel

Résultat de sélection finale pour le poste d'un (01) contrôleur de gestion

Retenu

Liste d'attente

Néant

Résultat de sélection finale pour le poste d'un (01) architecte

Retenue

Liste d'attente

·COUBOURA/ILBOUDO S. Christelle

·Néant

Résultat de sélection finale pour le poste d'un (01) chargé de suivi-environnement

Retenu

Liste d'attente

·GUELBEOGO Sidiki

·SORGHO Francis Jules1er

·SAWADOGO Sayouba2ème

·DABIRE P. Didier3ème

Résultat de sélection finale pour le poste d'un (01) chargé des affaires juridiques et du contentieux

Retenu

Liste d'attente

·ILBOUDO W. Serge

·Néant

Résultat de sélection finale pour le poste d'un (01) spécialiste en passation des marchés

Retenu

Liste d'attente

·DEMBELE Lenkora Drissa

·YANOGO Mohamed Bassirou 1er

·BARRY Souébou2ème

Résultat de sélection finale pour le poste d'une (01) secrétaire

Retenue

Liste d'attente

·TONDE Awa

·SAWADOGO Fatoumata1ere

·TAPSOBA Wendpouiré Delphine2ème

Résultat de sélection finale pour le poste d'un (01) ouvrier d'appui à la gestion du matériel électrotechnique et informatique

Retenu

Liste d'attente

·KOALA Moustapha

·TAPSOBA Patrice1er

·TRAORE D. D. Daniel2ème

Résultat de sélection finale pour le poste de cinq (05) chauffeurs

Retenus

Liste d'attente

·MILLOGO Jules1er

·KABORE W. Josias2ème

·NIKIEMA Idrissa3ème

·NACOULMA BassibriSekouSayouba  4ème

·SEYNOU Ouessou5ème

·SIEONI Oumarou 1er

·ZOUNGRANA Paul2ème

·ZANGRE Célestin3ème

·SIENOU Issa4ème

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