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Lutte contre le covid-19 : Les marchés de Bobo-Dioulasso resteront fermés du 30 mars au 12 avril 2020

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Le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Antoine Atiou, a annoncé la fermeture des principaux marchés de la ville de Bobo-Dioulasso, du 30 mars au 12 avril 2020. Cette mesure concerne aussi les marchés des villes de Houndé et Orodara, afin de limiter la propagation de la maladie du covid-19. L'information a été donnée aux professionnels de médias ce vendredi 27 mars 2020, au cours d'une conférence de presse.

La ville de Bobo-Dioulasso enregistre à la date du vendredi 27 mars 2020, 13 cas confirmés au covid-19. Les deux autres grandes villes de la région des Hauts-Bassins telles que Houndé (province du Tuy) et Orodara (province du Kénédougou) enregistrent respectivement trois et zéro cas confirmés.

Des chiffres qui interpellent, selon le président du comité régional de gestion des épidémies, Antoine Atiou, par ailleurs gouverneur de la région des Hauts-Bassins. Face à la presse ce vendredi, 20 mars 2020, il a ainsi annoncé la prise d'importantes mesures afin d'accompagner celles déjà prises au niveau du gouvernement, pour limiter la propagation de la maladie. Il s'agit de la fermeture des principaux marchés de la ville de Bobo-Dioulasso, du 30 mars au 12 avril 2020. Aussi, les marchés de Houndé et Orodara sont concernés par cette mesure.

Antoine Atiou, gouverneur de la région des Hauts-Bassins

Il a par ailleurs souligné que les tenanciers des maquis et bars qui ne respectent pas les mesures d'hygiène édictées par le gouvernement, verront leurs structures fermées. « Des instructions ont été données aux forces de l'ordre pour qu'on puisse sévir si les responsables des maquis continuent d'ouvrir avec plus de 50 personnes. Les contrevenants verront leurs bars et maquis fermés. Les forces de sécurités mettront tout en œuvre pour que les mesures soient respectées afin de lutter efficacement contre cette maladie », a-t-il indiqué. Cependant, il invite tout citoyen à dénoncer au 16 ou au 17, tous regroupements de plus de 50 personnes.

Selon lui, les directeurs régionaux et généraux ont été invités à mettre en place des dispositifs de lavage de mains ou de gels au niveau des structures au profit des personnels et des usagers. Toutes ces mesures, a-t-il dit, visent à réduire ou rompre la propagation de la maladie du covid-19.

Le conférencier a également affirmé que le comité régional de gestion des épidémies envisage de délocaliser les malades du Covid-19 hospitalisés au Centre hospitalier universitaire Souro Sanou de Bobo-Dioulasso, à l'hôpital du jour pédiatrique de Belle-ville, sur la route de Naso. « Nous allons visiter ce site et voir comment nous pourrons l'aménager pour accueillir les malades. Le stade omnisport Sangoulé Lamizana a été identifiéégalement pour que nous puissions éventuellement mettre d'autres cas à ce niveau », nous confie Antoine Atiou.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net





Lutte contre le Covid-19 : Les OSC de la province du Poni en ordre de bataille

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Dans la dynamique de la lutte contre la maladie à coronavirus, les organisations de la société civile de la province du Poni ont décidé d'apporter leur contribution en sensibilisant les populations de la ville de Gaoua et ses environs, depuis le samedi, 21 mars 2020. Ces actions se traduisent entre autres par des sorties de sensibilisation dans les gares routières et les débits de boissons.

La sensibilisation est l'un des domaines d'intervention des Organisations de la société civile (OSC). Le contexte national et international lié au Covid-19 impose que les organisations de la société civile mènent un certain nombre d'actions de sensibilisation sur la maladie, explique Marcelin Kambou, président provincial des OSC du Poni.

Marcelin Kambou -Président des OSC du Poni

C'est ainsi que dans la province, la société civile sensibilise les populations à la prévention du coronavirus dans les gares routières, les débits de boisson, les restaurants, les marchés. Aussi, des animateurs ont été déployés sur le site d'or de Djikando, à environ une dizaine de kilomètres de Gaoua, pour une sensibilisation sur le coronavirus.

Ce vendredi, 27 mars 2020, il s'est agi de renforcer les capacités des animateurs des OSC intervenant dans le domaine de la santé. Les participants à cette formation se sont donné rendez-vous au Centre jeunes du district sanitaire de Gaoua.

Pour réussir cette action bénévole, les coordonateurs de ces associations ont chacun contribué financièrement pour mettre à la disposition des équipes sur le terrain de la logistique et du carburant, précise Marcelin Kambou. Les autorités sanitaires et communales ont été informées de cette activité avant son démarrage.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Boubacar Tarnagda

Fermeture des marchés et yaars : Les acteurs du secteur informel plaident pour des mesures d'accompagnement

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Le Conseil national de l'économie informelle du Burkina Faso (CNEI-BF) était face à la presse ce vendredi 27 mars 2020, à Ouagadougou. Il s'est agi d'informer l'opinion des démarches entamées auprès des autorités pour un soutien en faveur des commerçants des 36 marchés fermés. Le conseil a également dit vouloir recueillir les suggestions des commerçants concernés pour constituer un cahier de doléances. En signe de solidarité, le CNEI-BF a offert cinq tonnes de riz aux occupants les plus démunis des marchés et yaars en arrêt d'activités.

D'entrée de jeu, le secrétaire général du CNEI-BF, Seydou Zangré, a appelé les commerçants à plus de patriotisme dans la lutte contre le coronavirus. Il a conseillé aux membres du conseil de suivre les consignes pour barrer la chaîne de transmission de la maladie, ce qui peut entraîner une réouverture rapide des marchés et yaars. Mais en attendant, les commerçants des marchés fermés ont été invités à ne pas se déporter dans les marchés qui sont restés ouverts.

Des vivres

Le CNEI-BF entend plaider auprès des autorités pour des mesures d'accompagnement au profit des acteurs du secteur informel touchés par la fermeture des 36 marchés et yaars. Au cours de cette conférence, le CNEI-BF a recueilli les suggestions des responsables des marchés et yaars concernés pour constituer un cahier de doléances à retransmettre aux autorités. Mais déjà, le conseil a obtenu de la mairie l'allègement des frais de location des boutiques concernés par la fermeture.

Président du CNEI-BF, Salifou Nikiema

Outre l'allègement des loyers, il entend accompagner ses membres ayant contracté des prêts auprès des banques et institutions, pour atténuer les conditions de remboursement.

En signe de solidarité, le conseil a offert cinq tonnes de riz aux occupants les plus démunis des 36 marchés et yaars affectés. Le président du CNEI-BF, Salifou Nikiéma, a invité les membres à faire preuve de discipline et de civisme en respectant les consignes pour stopper la propagation de la maladie.

Des journalistes

Dans la lutte contre le coronavirus, le Conseil national de l'économie informelle du Burkina Faso a remis du matériel de prévention à plusieurs marchés et yaars de la ville de Ouagadougou.

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

Covid-19 : A Dori, la mairie redouble de vigilance

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Le grand marché de Dori et le marchéà bétail ont été fermés ce vendredi, 27 mars 2020. Selon la maire, la fermeture de ces marchés fait suite aux mesures prises par le gouvernement pour éviter la propagation de la maladie à coronavirus. Il faut noter que ces deux lieux sont fréquentés par un grand nombre de personnes tous les vendredis.

La mairie de Dori a procédé, ce vendredi, 27 mars 2020 à la fermeture des plus grands marchés de la ville. Il s'agit du grand marché de Dori et du marchéà bétail, qui accueillent du beau monde chaque vendredi. Cette fermeture entre dans le cadre des mesures édictées par le gouvernement pour contrer le Covid-19.

Le marchéà bétail fermé.

Au marchéà bétail, où nous avons fait un tour c'était le vide. Mais nous constatons qu'il y a toujours quelques bœufs qui sont attachés un peu à l'écart du marché. Des hommes présents sur les lieux nous font savoir que ces animaux ont été achetés depuis le marché passé, et c'est par manque de camion pour les convoyer à destination qu'ils sont toujours là.

Les clients lavent les mains avant de payer les légumes.

Au grand marché de Dori, le constat est le même. Toutes les boutiques sont fermées. Mais ici, la mairie a décidé de permettre aux vendeuses de légumes de faire leur commerce dans la seule journée de ce vendredi 27 mars 2020, afin d'écouler les produits périssables. Balkissa Congo, vendeuse de légumes, explique : « On nous a informées de la fermeture du marché. Nous sommes conscientes de la maladie, mais si nous n'arrivons pas à vendre aussi, nous allons tomber malades avant même l'arrivée de cette maladie ».

Balkissa Congo, vendeuses de légumes.

Le premier adjoint au maire de Dori précise que l'accès aux étales de légumes par les clients est conditionné par le lavage des mains au savon. Et pour ce faire, des fûts sont installés à l'entrée du marché.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Daoula Bagnon
Correspondant Dori

Souleymane Ouédraogo, SG du Syndicat national des taximen du Burkina (SYNTAB) : « C'est vrai qu'il y a la maladie, mais la faim risque également de tuer les gens »

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A Ouagadougou, les taxis ont déserté les rues depuis le 26 mars 2020. Cela, suite à une décision conjointe des ministres des transports, de l'administration territoriale et celui de la sécurité, interdisant le transport urbain et interurbain à titre onéreux de passagers ou de voyageurs par tricycle et quadricycle à moteur sur toute l'étendue du territoire. Comment les différents acteurs vivent-ils cette mesure valable jusqu'au 5 avril et qui pourrait même être prolongée, dans le cadre de la riposte contre le covid-19 ?

Alors que leurs activités tournaient déjà au ralenti avec la propagation de l'épidémie du covid-19 dans le pays, le secteur des taximen dit avoir été surpris par cette « mauvaise nouvelle ». « Vu que les activités des sociétés de transport ont été suspendues, on pensait que les taxis au moins allaient continuer à fonctionner », estime le secrétaire général du SYNTAB, Souleymane Ouédraogo. Pourtant, depuis le 26 mars, souligne-t-il : « Si les policiers prennent un taximan dans la ville avec des passagers, il risque de récupérer son véhicule à la fourrière ».

Souleymane Ouédraogo, SG du Syndicat national des taximen du Burkina

Les taximen sont donc contraints de se soumettre à cette décision qu'ils jugent eux- mêmes, « valable pour le bien de tous ». « Les sociétés de transports et les bus ont suspendu leurs activités et nous nous soumettons à cette mesure parce qu'il s'agit également de nous protéger. Vous pouvez tomber sur un client qui souffre de la maladie et dans ce cas, vous risquez de contracter le virus et de contaminer votre famille », reconnait le secrétaire général du SYNTAB.

Néanmoins, Souleymane Ouédraogo affirme que des dispositions ont été auparavant prises au niveau du syndicat pour sensibiliser les différents membres. « Nous avons appelé tous les responsables des 45 cellules de base et nous leur avons demandé de prendre des mesures de protection, en l'occurrence l'usage des masques de protection, le lavage des mains avec du gel et de sensibiliser les passagers » dit-il, soulignant néanmoins qu'il est parfois difficile de faire passer un message dans « le milieu ».

Abdou Sawadogo, secrétaire général Syndical national des conducteurs de tricycles du Burkina

« Si le taximan ne sort pas, il ne mange pas »

Si le syndicat des taximen reconnait la nécessité d'adopter des mesures pour éviter une propagation de l'épidémie, il clame cependant qu'une consultation des acteurs concernés avant cette prise de décision, aurait permis de trouver d'autres solutions. Face à cette situation, il appelle le gouvernement à accompagner les différents acteurs qui subissent les désagréments des mesures adoptés dans le cadre de la riposte contre la maladie à coronavirus.

« Si le taximan ne sort pas, il ne mange pas. On ne peut pas demander à quelqu'un qui vit au jour le jour d'arrêter subitement ses activités. C'est vrai qu'il y a la maladie, mais si certains forcent pour sortir, c'est parce qu'ils ont besoin d'argent pour subvenir aux besoins de leurs familles. Il y a la maladie, mais la faim aussi risque de tuer les gens. Si vous n'avez même pas 5mille francs CFA à la maison, ça pose problème ».

D'où son appel au gouvernement à s'inspirer de l'exemple de certains pays voisins pour appuyer les acteurs du secteur informel. Puis de prévenir : « Si cette situation va durer plus deux à trois semaines, il y aura une défaillance. La population ne tiendra pas ». Et d'ajouter : « Pour l'instant, nous avons sensibilisé nos membres et ils ont accepté, mais si ça va continuer, ils n'auront rien à manger et on n'aura du mal à les maitriser. On risque d'être dans une situation de chasse à l'homme où les policiers vont poursuivre les taximen ».

Du côté du Syndical national des conducteurs de tricycles du Burkina (SYNACTB), la mesure semble moins contraignante, mais on compte sur Dieu pour sortir de cette situation le plutôt possible. « Les taxi-moto étant d'ailleurs conçus pour le transport des marchandises et non des personnes, nous avons demandé aux membres de respecter les mesures » rassure le secrétaire général du SYNACTB, Abdou Sawadogo.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

COVID-19 : La ligue des consommateurs dénonce l'augmentation des prix du gel hydroalcoolique

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Dans cette déclaration, la ligue des consommateurs dénonce l'augmentation des prix du gel hydroalcoolique et des cache-nez en cette période de forte demande due à la maladie à coronavirus. Elle appelle par ailleurs certaines officines pharmaceutiques à revoir les dispositions jugées inappropriés dans lesquelles sont servi les clients.

DECLARATION DE LA LIGUE DES CONSOMMATEURS DU BURKINA FASO (LCB)

Le 09 mars 2020, l'ensemble du peuple burkinabè a accueilli avec stupeur l'annonce de deux cas de patients atteints de Coronavirus, communément appelé COVID 19. Ce mal dont l'épicentre se trouve en Chine a gagné graduellement les pays du vieux continent, les Etats Unis et a fini par toucher le continent africain dont le Burkina Faso. Dès lors les chiffres ne font que s'augmenter avec un premier cas de décès dans la nuit du 17 au 18 mars 2020 pour le Burkina.

Depuis lors, le gouvernement et les acteurs au développement ont entamé une riposte pour contenir la maladie par une batterie de mesures de prise en charge. Mais hélas, le COVID 19 gagne du terrain, la progression du Coronavirus a franchi aujourd'hui la barre de 150 cas avec malheureusement 07 décès.

C'est le lieu pour nous de présenter nos sincères condoléances aux familles éplorées et souhaiter prompte rétablissement aux malades. C'est également une occasion pour nous de féliciter et d'encourager le gouvernement à poursuivre les efforts entrepris ainsi que le personnel soignant pour leur dévouement, leur abnégation et la rigueur avec lesquelles ils travaillent pour sauver nos vies et notre communauté. Nous invitons alors le gouvernement à mettre tous les moyens nécessaires à leur disposition pour lutter contre cette pandémie.

Nous remercions également l'ensemble des acteurs (journalistes, FDS, OSC…) mobilisés pour la circonstance et qui abattent un bon boulot pour accompagner la coordination de réponses à la pandémie de COVID 19.

Toutefois c'est en cette période sombre et très difficile, ou l'apport de tous les burkinabè est attendu que malheureusement des Burkinabè avides d'argents à tout prix ont choisi pour une course à l'enrichissement illicite. C'est le cas de certaines officines pharmaceutiques, de supers marchés et de boutiques qui de manière délibérée ont opté pour faire de bonnes affaires malgré la situation de détresse des consommateurs.

En effet, avec la rareté de certains produits, tels les gels hydro-alcooliques et des cache-nez, lesdites structures installées notamment de Ouagadougou et de certaines villes du pays ont doublé, voire triplé les coûts pour un sale business dont eux seuls connaitront le goût de cette affaire honteuse et lâche pour des gens qui disent officier pour le bonheur des consommateurs.

Ces derniers préoccupés à s'enrichir quelques soit la manière oublient qu'à force de multiplier les prix, ils diminuent drastiquement les chances d'accès du maximum des populations de pouvoir s'en procurer et sans aucun doute alimentent et multiplient les risques de contamination direct et indirect où eux-mêmes ne seraient épargnés. Les conséquences nous les connaissons : l'endeuillement des familles déjà durement éprouvées. Qui seront vos clients demain, si vous les laissez mourir par votre envie insatiable de gagner l'argent à tout prix ?

Par ailleurs, nous avons constaté que certaines pharmacies reçoivent les consommateurs à travers une fenêtre créant ainsi une agglutination et la promiscuitéà l'extérieur de leur bulle climatisée où seule leur sécurité et l'argent du consommateur ont un intérêt.
C'est le lieu pour nous de dénoncer ces pratiques honteuses, inciviques et non professionnelles.

La LCB met en garde ces officines et se donne le droit d'entreprendre des actions fortes contre ces pratiques. En conséquent nous appelons les consommateurs à les identifier formellement et nous les dénoncer pour les besoins de notre campagne multimédia et de masse de dénonciation publique assorti d'action de droit.

C'est aussi avec amertume que nous constatons qu'à force de chercher sauvagement l'argent, certaines pharmacies n'ont pris aucune précaution à la porte (gel hydro alcoolique ou de l'eau pour se laver les mains). Aussi lorsque les dispositions sont prises aucune précaution n'est observée pour identifier tout client qui ne se conformerait pas à la disposition de lavage.

Lorsque ce dernier se retrouve dans la pharmacie il devient potentiellement un danger pour non seulement le personnel mais aussi les consommateurs présents dans les lieux. Les pharmacies ne doivent aucunement être des zones à risque du COVID 19.

Nous invitons par conséquent et sans délai l'ordre des pharmaciens à mettre de l'ordre au sein des officines indélicates qui loin d'être des boutiques et ne devront pas non plus être le lieu de la propagation de la maladie.

Nous invitons par ailleurs le gouvernement à prendre les mesures pour appliquer dans toute sa rigueur la loi n°16-2017/AN du 27 avril 2017 portant organisation de la concurrence au Burkina Faso pour faire du respect des prix des produits de grande consommation une réalité.

Tout en saluant à sa juste valeur l'acte patriotique de notre Armée Nationale à travers la mise à disposition de gels hydro alcoolique à prix normaux et humains pour le bonheur des populations, nous lui demandons d'étendre cette œuvre salvatrice sur toute l'étendue du territoire national.
Pour toute fin utile joignez nous sur notre profil facebook (Ligue des Consommateurs du Burkina) ou ces nos numéros WhatsApp :
70583450/ 70850686/ 70344715

Pour Le Bureau Exécutif National

Le Président : Dasmané TRAORE

COVID-19 : L'Unité d'action syndicale invite les travailleurs au respect des mesures gouvernementales

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Dans cette déclaration, l'Unité d'action syndicale (UAS) fait des propositions au gouvernement pour minimiser l'impact des mesures contre la propagation du COVID-19 sur les couches les plus vulnérables de la société. Elle appelle également les travailleurs à assumer leurs responsabilités tout en respectant les mesures prises par les pouvoirs publics et les autorités sanitaires en vue de freiner la propagation et de contenir l'épidémie.

MESSAGE DE L'UAS AUX TRAVAILLEURS (EUSES) FACE AU DÉFI DE LA PANDÉMIE DU COVID-19
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré que le coronavirus (COVID-19) constituait une pandémie mondiale, à la suite de sa propagation sans précédent à travers le monde et des décès très regrettables occasionnés par le virus.
L'Afrique a été récemment touchée et le nombre de morts, de personnes contaminées s'accroit dangereusement chaque jour. La situation d'arriération des pays africains, le niveau de l'ignorance des populations, la faiblesse des infrastructures sanitaires et leur faible équipement sont des facteurs d'une forte propagation de la maladie.
Au Burkina Faso, le nombre de cas confirmés s'élève à 132 à la date du 25 mars 2020, avec 4 décès et 10 guérisons.
L'UAS adresse ses pensées et ses prières les plus sincères à toutes les familles qui ont perdu des êtres chers et souhaite aux personnes infectées un prompt rétablissement.
L'UAS tient à saluer le sens du devoir, le courage et le sacrifice du personnel et des professionnels de santé publique, qui sont en première ligne de défense contre ce redoutable virus, malgré les risques de taille que cela comporte.
En vue de faire face à l'épidémie, les autorités nationales et les collectivités territoriales ont pris des mesures visant àéviter la propagation de la maladie. IL s'agit entre autres :
- des mesures de prévention et d'hygiène ;
- de la fermeture des établissements, des universités et écoles de formation ;
- de l'interdiction et la restriction des rassemblements publics ;
- de la fermeture des frontières aériennes et terrestres ;
- de l'instauration d'un couvre-feu de 19H à 5H du matin ;
- la suspension du transport interurbain et urbain de personnes ;
- la fermeture des grands marchés et yaars…. ect.

Si ces mesures censées ralentir la progression de la maladie interpellent toutes les couches populaires, nous observons qu'elles n'ont pas impliqué tous les acteurs, ce qui se traduit par certaines insuffisances et surtout l'absence de mesures d'accompagnement. C'est le lieu pour nous d'interpeller le gouvernement et les autorités locales afin qu'ils mènent des concertations larges en vue de rechercher des solutions acceptables aux nombreux problèmes que pose la maladie, ainsi que les mesures édictées.
Camarades militantes et militants, camarades travailleuses et travailleurs,
Selon l'OIT, du fait de la pandémie du covid19, le monde pourrait perdre 25 millions d'emplois. Ainsi, la restriction des activités économiques plonge des millions de travailleurs dans le chômage et le sous-emploi.
Au Burkina Faso, hormis les difficultés de prise en charge des personnes malades ou suspectées malades, nous notons que plusieurs foyers, en particulier parmi les couches vulnérables seront confrontés à des difficultés inouïes pour faire face à leurs besoins primaires.
Au niveau du monde du travail, deux secteurs se trouvant en première ligne dans la lutte contre l'épidémie, ont besoin d'un appui particulier des autorités. Il s'agit d'une part du personnel soignant et d'autre part des hommes et femmes des media. Leur exposition à la contagion commande que des mesures soient prises pour les protéger et éviter du même coup qu'ils ne se transforment en propagateurs de la maladie.
Nous appelons par ailleurs le gouvernement à :
 renforcer les capacités des agents en première ligne du combat et les doter du matériel nécessaire ;
 faciliter l'accès au dépistage gratuit du virus et la prise en charge effective des personnes infectées ;
 poursuivre et renforcer la sensibilisation des populations ;
 appuyer l'ensemble des structures publiques et privées par la mise en place des dispositifs de lavage des mains et l'utilisation du gel hydro alcoolique ;
 prendre les dispositions nécessaires pour contrôler les prix de vente des articles et produits nécessaires à la prévention contre le COVID 19 ainsi que des produits de grande consommation en vue de mettre fin à la spéculation et la surenchère
Nous invitons le gouvernement à envisager à moyen et long terme des mesures telles que :
 la suspension de certains taxes et impôts, des factures d'eau et d'électricité, des loyers, pour accompagner les couches les plus vulnérable. etc.
 le réaménagement des échéances des prêts bancaires de la population impactée
 la baisse des prix des produits de première nécessité ;
 la prise en charge des soins de santé primaire ;
 l'augmentation de la capacité d'accueil des structures sanitaires.
Aux travailleuses et travailleurs en particulier, et aux populations en général, l'UAS demande :
- Le respect des mesures de prévention de la maladie ;
- L'engagement de tout un chacun en vue de rompre la chaîne de la propagation de la maladie ;
Elle invite les travailleurs et leurs familles à la résilience, àéviter de tomber dans la panique mais, à assumer leurs responsabilités en respectant les mesures prises par les pouvoirs publics et les autorités sanitaires en vue de freiner la propagation et de contenir la pandémie ; à appeler le 3535 en cas de fièvre, de toux et de difficultés respiratoires.
L'UAS réaffirme sa disponibilitéà contribuer à la sensibilisation des travailleurs pour empêcher la propagation du virus et reste ouverte au dialogue avec les autorités à tout échange allant dans le sens de la prise des mesures en vue de la protection des travailleurs et de la population.

Ont signé :

Pour les Centrales syndicales :

CGT-B
Bassolma BAZIE

CNTB
Augustin Blaise HIEN
Secrétaire Général

CSB
Olivier Guy OUEDRAOGO
Secrétaire Général

FO/UNS
El Hadj Inoussa NANA
Secrétaire Général

ONSL
Paul N. KABORE
Secrétaire Général

USTB
Erneste OUEDRAOGO
Secrétaire Général

Pour les Syndicats Autonomes :

Le Président de Mois

Pascal OUEDRAOGO
Secrétaire Général/ SAIB

Covid-19 en Afrique : Plus de 3 000 cas de contaminations et près de 80 décès, selon le Fonds mondial

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Le Fonds mondial a animé une téléconférence, le vendredi, 27 mars 2020 sur la situation du Covid-19 en Afrique. Cette conférence a aussi permis de dévoiler l'appui apporté par le Fonds mondial aux pays africains et le rôle de la société civile dans la lutte contre la pandémie.

Apparu en Chine au marché de Wuhan, le Covid-19 évolue de façon exceptionnelle en Afrique. Et dans cette partie de la planète, c'est comme si les autorités attendaient que le mal entre dans leur territoire avant de prendre des mesures. Des mesures qu'elles prennent du temps à engager. C'est ce qu'affirme le Fonds mondial à travers sa téléconférence sur la situation du Covid-19 en Afrique.

Selon le Dr Karim Kombasséré, membre de l'équipe d'intervention d'urgence, il y a déjà 46 pays africains sur les 54 qui sont touchés par la maladie, avec plus de 3000 cas confirmés et près de 80 décès. Parmi les pays touchés, le Burkina Faso occupe la sixième place en termes de cas confirmés et la cinquième en termes de nombre de décès. Le peloton est coiffé par l'Afrique du Sud en nombre de personnes contaminées, et l'Egypte en nombre de décès.

Dr Karim Kombasséré ajoute que la maladie est d'origine animale. Sa transmission est devenue interhumaine et se transmet par gouttelettes salivaires (expulsions respiratoires ou buccales) et par des objets contaminés. Les personnes à risque sont le personnel de santé, les personnes âgées de plus de 70 ans ; celles qui ont des insuffisances rénales, des problèmes respiratoires ou cardiaques ; les personnes diabétiques, les femmes enceintes, etc. La période d'incubation est de deux à quatorze jours, avec une moyenne de sept jours. Jusqu'à présent, il n'y a pas de traitement spécifique pour le Covid-19. Le traitement est symptomatique, rappelle-t-il. Interdiction est faite d'utiliser des antiinflammatoires contre le coronavirus.

Dr Kombasséré affirme que dans les pays africains, il y a un manque d'engagement du personnel de santé par rapport au personnel des pays d'autres continents. Pour le Fonds mondial, il faut un engagement communautaire parce que les pays africains n'ont pas les moyens matériels nécessaires pour prendre en charge un nombre élevé de personnes. Il conseille aux populations africaines d'observer strictement les mesures prescrites par les autorités sanitaires de leurs pays respectifs et l'OMS.

Par ailleurs, il y a des préoccupations quant aux implications économiques de la pandémie en Afrique, qui a une population majoritairement pauvre. Le Fonds mondial est déjà venu en appui à 25 pays africains pour un montant d'environ 18 millions de dollars. Il a en outre entrepris deux approches que sont la reprogrammation des subventions en cours à concurrence de 5% de la valeur totale et le redéploiement des ressources achetées par les subventions actuelles et passées.

En rappel, la pandémie a déjà fait plus de 492 600 cas confirmés et 22 184 décès dans le monde. A chaque seconde dans le monde, il y a un décès lié au Covid-19.
Pour finir, le Fonds mondial déclare que c'est le moment pour les sociétés civiles de s'impliquer fortement pour aider à limiter les contaminations et les effets de cette pandémie. Il recommande aussi de faire des plaidoyers pour que les activités prioritaires soient très vite financées et pour la continuité dans la mise en œuvre des activités essentielles, et de veiller au suivi des activités essentielles et des alertes sur les obstacles.

A quand la fin de la pandémie en Afrique ? Pour les conférenciers, c'est l'engagement individuel et collectif qui peut venir à bout de cette maladie. Mais l'Afrique doit tirer leçon de cette situation pour renforcer ses structures sanitaires et économiques.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net


Situation du COVID-19 : 28 nouveaux cas confirmés au 26 mars, les localités de Sindou et Kongoussi sont touchées

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Le point du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS) de ce vendredi, 27 mars 2020 affiche 28 nouveaux sujets infectés à la date du 26 mars et deux nouvelles localités, Sindou et Kongoussi, enregistrent des cas.

Le Burkina enregistre donc, à la date du 26 mars 2020, un total de 180 personnes testées positives (contre 152 recensés la veille). Le chiffre désagrégé donne 123 hommes et 57 femmes. Deux nouvelles localités ont été touchées. Il s'agit de Sindou (province de la Léraba dans la région des Cascades) avec 3 cas et Kongoussi (province du Bam, région du Centre-nord) avec 2 cas confirmés.
Malheureusement, on enregistre 2 nouveaux décès ; portant à 9, le nombre total des décès à ce jour.

Sur ces deux cas de décès, le coordonnateur national du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS), Pr Martial Ouédraogo précise qu'il s'agit d'un homme de 80 ans, hypertendu et d'un autre de 68 ans, hypertendu avec des antécédents d'accident vasculaire cérébral. Tous deux sont arrivés dans un état de détresse respiratoire.

Il fait également observer que tous les décès enregistrés, à ce jour, sont des cas qui sont arrivés tardivement au centre de prise en charge.

La bonne nouvelle de cette date du 26 mars est la guérison de deux personnes (une femme de 57 ans et un homme de 49 ans, tous membres de l'équipe de prise en charge) ; ce qui porte le nombre total de guérison à 12.

Mieux, professeur Martial Ouédraogo, qui rassure de l'état clinique des patients suivis, indique que très probablement, dans les jours à venir, on aura d'autres guérisons.

« Pour la date du 26 mars, nous avons réalisé 70 tests pour avoir 28 positifs. Donc, 42 négatifs. Cela peut expliquer deux situations : soit que la pandémie est peut-être en train de régresser, soit qu'il y a toujours une psychose (parce que les gens insistent auprès des équipes qu'ils sont malades, celles-ci sont obligées de les prendre en compte et faire les tests) », pose le coordonnateur national du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires.

« 80% des cas sont bénins, mais restent contagieux …»

« 80% des cas sont bénins, je le confirme. Sinon, nos hôpitaux (et ceux du monde entier d'ailleurs) seraient remplis. Evidemment, le problème, c'est la gestion de ces cas qu'on dit graves et difficiles ; parce que c'est en quatre phases. Il y a ce qu'on appelle les cas bénins, les cas ordinaires, les cas graves et les cas critiques. Donc, vous voyez que généralement, ce que nous recevons, ce sont les cas graves et les cas critiques. Mais ce qu'il faut souligner, c'est qu'il faut faire attention ; parce que ces cas bénins peuvent être aussi contagieux ; il appartient donc à chacun d'appliquer les mesures de prévention édictées », a réagi Pr Martial Ouédraogo sur ce volet.

Ces mesures de prévention sont à la fois individuelles et collectives (lavage des mains ou à défaut, l'utilisation du gel hydro-alcoolique, le port du masque quand il le faut, le respect de la distance requise, éviter les grands regroupements….), rappelle le coordonnateur national du CORUS, insistant que le lavage des mains doit passer en priorité, le gel hydro-alcoolique par défaut.

Quid de la chloroquine … ?

Depuis quelques jours, la thèse de la chloroquine comme moyen de lutte contre la maladie s'installe de plus en plus au sein des opinions des pays atteints et le Burkina qui a découvert ses premiers cas le 9 mars 2020 n'échappe pas à cette réalité. Qu'attend le Burkina pour passer à cette molécule, alors que des laboratoires plus sophistiqués semblent l'avoir testée et des pays dits puissants se montrent favorables à son usage ?

« Ne vous inquiétez pas, nous sommes extrêmement vigilants. Comme on l'a dit…, même quand on parle de recherches…, il y a des procédures accélérées qui permettent justement d'utiliser des molécules en pareilles circonstances. Comme vous le voyez, dans tous les pays, chacun ne s'est pas précipité sur la chloroquine ou quelle que molécule que ce soit ; il y a eu des procédures accélérées. Evidemment, je suis sûr que ces procédures là aussi seront accélérées, pour que si la chloroquine doit être utilisée, qu'elle soit utilisée dans de meilleurs délais. Ne vous en faites pas, il y a des conditions éthiques pour accélérer ce processus-là et vous verrez ce qui va se passer probablement dans les jours prochains », répond Pr Martial Ouédraogo.

Cartographie de la situation à la date du 26 mars

Les détails de la situation au 26 mars affichent le gros lot des personnes infectées à Ouagadougou avec 147 cas, suivie de Bobo-Dioulasso avec 13 cas. La ville de Boromo compte 6 cas, 3 à Dédougou, 2 cas à Houndé, 1 cas à Banfora, 1 à Manga, 2 personnes infectées à Zorgho, 3 à Sindou et 2 cas à Kongoussi.

Des sites ont étéégalement désinfectés, dont les locaux du ministère de l'Éducation nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales ; la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ; la Banque commerciale du Burkina (BCB) ; l'Aéroport international de Ouagadougou et 40 domiciles.

O.L
Lefaso.net

Coronavirus : Solidarité Laïque et Aide et Action appellent Macron à ne pas oublier l'Afrique

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Solidarité Laïque et Aide et Action, initiatrices de cet appel, deux ONG françaises, appellent le président de la République française à ne pas oublier l'Afrique dans une tribune parue dans Le Monde. Cette crise sera particulièrement dramatique sur ce continent, alertent les deux ONG.

Il faut le dire cette pandémie « nous oblige », ce sont vos mots. Au regard des femmes et des hommes infectés par le COVID-19, des patients, des soignants, des pharmaciens, des éboueurs, des hôtes de caisses, des pompiers, des travailleurs sociaux, paramédicaux, cette liste est longue…

Au regard des plus fragiles bien évidemment, notamment les 200 000 personnes qui malgré vos engagements sont toujours à la rue, en France, et qui n'ont pas les moyens de se protéger, de se confiner, de se soigner.

Au regard de l'Histoire aussi. Madame La Chancelière Angela Merkel faisait remarquer que cette crise sanitaire n'avait pas d'équivalent en termes de défi pour l'Allemagne depuis la Seconde Guerre Mondiale. Vous l'avez, Monsieur le Président, également souligné pour notre pays.

L'Histoire se souviendra des décisions que nous prenons et de notre hauteur de vue.
Dans ce contexte d'extrême urgence où il est question de masques et de respirateurs pour sauver des vies ici en France, nous vous demandons, conscients de notre responsabilité, de prendre une initiative, pour et avec l'Afrique. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) l'a rappelé, la crise du Coronavirus va être particulièrement dramatique sur ce continent où les filets sociaux n'existent pas et où les matériels médicaux requis pour répondre à cette crise manquent, où 85% de la population au sud du Sahara n'a pas accès à l'eau propre ni au savon[1] et où il faut aller travailler quoi qu'il arrive pour nourrir sa famille. C'est une question de jours…
L'extrême urgence est donc ici, mais aussi là-bas avec les conséquences humaines, sociales, économiques que nous avons peine à imaginer et dont les conséquences systémiques nous concernent déjà.

Aujourd'hui 138 pays ont fermé leurs établissements scolaires sur l'ensemble de leur territoire, affectant un peu plus d'1.3 milliard d'enfants et de jeunes[2], avec des risques majeurs de déscolarisation à moyen et long terme.

Nombre de nos organisations œuvrant dans la solidarité internationale, sont impactées de plein fouet par la crise du Coronavirus dans leurs programmes, leurs modèles économiques, leurs stratégies. Comme vous l'avez dit, rien ne sera pareil après cette crise. Mais il faut, en premier lieu, limiter son expansion : nous le faisons, dès à présent, avec nos équipes et des jeunes bénévoles en Afrique qui sensibilisent aux gestes-barrières. Nous pouvons faire beaucoup plus !

Mais, pour cela, il faut que nous puissions continuer nos activités de prévention, d'éducation et de formation sur le terrain. Ces actions complémentaires à la santé, permettent d'avoir une vision holistique et stratégique sur la crise complexe et inédite que nous vivons. Il faut donc penser ensemble, car la solution ne peut être que collective, solidaire, internationale, pour assurer le continuum santé-éducation en prenant en compte également les questions alimentaires mais aussi d'urgence-post-urgence. Notre solidarité se doit donc d'être à la hauteur de cette crise et de ses enjeux.

Cette crise concerne dès à présent la survie de milliers de femmes, d'hommes et d'enfants, mais elle montre aussi que l'urgence sanitaire et médicale, doit nécessairement se combiner à des actions de sensibilisation et d'éducation qui permettent en parallèle du soin, d'anticiper et de protéger, donc, de démultiplier les effets de la lutte contre la pandémie.

A l'heure de la mondialisation, notre solidarité ne peut pas concerner notre seul territoire. La fermeture des frontières est certes compréhensible dans une situation aussi inédite, mais elle ne doit pas signifier que les échanges entre Nations ne seraient vertueux qu'en période de croissance et de développement. Au contraire, les interconnexions sont telles, et l'avenir de la planète une urgente nécessité, que l'on ne peut négliger ce qui se passe ailleurs, notamment en Afrique, là où la crise fera probablement plus de ravages que sur nul autre continent, avec un impact sur l'Humanité toute entière.

Monsieur le Président, nous pouvons sauver des vies, beaucoup de vies. Nous principales associations de solidarité et de développement par l'éducation, nous nous mobilisons partout où nous sommes présentes, particulièrement en Afrique. Mais, nous avons besoin d'argent pour continuer à agir et à exister. Il faut, bien sûr, donner des fonds aux organisations humanitaires de santé ou d'urgence, mais également renforcer les fonds de l'éducation comme appui et complément aux actions d'urgence sanitaire. Sans ce soutien, nous ne serons pas en mesure d'apporter une réponse systémique et collective.

C'est pourquoi, nous vous exhortons, tout d'abord à mettre en place un fonds de sauvegarde pour les organisations de solidarité internationale qui en ont besoin, afin qu'elles puissent traverser cette crise d'une gravité extrême pour elles également. Nous vous demandons de respecter la trajectoire des 0,55 % du Revenu National Brut à 2022 consacrés à l'aide publique au développement comme vous vous y êtes engagé au début de votre mandat[3] et au regard de cette crise historique en direction de l'éducation et santé.

Nous vous demandons, au nom du Partenariat Mondial pour l'Education (PME), que vous avez largement soutenu, de lancer sans attendre une initiative forte, historique, internationale et solidaire en appelant à mobiliser des fonds publics avec l'Agence Française de Développement (AFD), l'Union Européenne, le PME[4], la Banque Mondiale, et les grandes banques de développement mais aussi avec des fonds privés d'entreprises, de fondations, pour proposer une réponse collective et cohérente.

Monsieur le Président, appelez à ne pas oublier l'Afrique !

Solidarité Laïque et Aide et Action, initiatrices de cet appel interpellées par leurs partenaires africains, invitent toutes les organisations d'éducation et de solidarité internationale à les rejoindre en signant cet appel au Président de la République :
Anne- Marie HARSTER, Présidente de Solidarité Laïque*
Aïcha BAH DIALLO, Présidente Aide et Action international
Gwenaëlle BOUILLé, Présidente Aide et Action France*
Alain CANONNE, Délégué Général Solidarité Laïque
Charles-Emmanuel BALLANGER, Directeur Général de Aide et Action

Signataires ayant rejoint l'appel
LA COALITION EDUCATION[5]*
Catherine ALVAREZ, Directrice générale d'Asmae – Sœur Emmanuelle*
Jean-Luc CAZAILLON, Directeur Général des CEMEA*
Henry DE CAZOTTE, Président du GRET
Pierre ESCLAFIT, Président des Éclaireuses Éclaireurs de France
Ruvie GAMBIA, Président de Engagé.e.s et Déterminé.e.s
Aurélie GAL-REGNIEZ, Directrice d'Equipop
Yolaine GUERIF, Directrice Générale de Partage*
Véronique JENN-TREYER, Codirectrice de Planète Enfants et Développement
Fréderic MARCHAND, Secrétaire Général de l'UNSA Education*
Marc MERCIER, Président du Réseau Euromed France
Catherine NAVE-BEKHTI, Secrétaire générale de la Fédération des Sgen-CFDT*
Frédérick PAIRAULT, Président du CNAJEP
Patrice PAPET, Président de Planète Urgence*
Manuel PATROUILLARD, Directeur Général, Handicap International*
Morgane PEROCHE, déléguée permanente de la Fédération Internationale des CEMEA
Djelloul OUARET, Président de Animateurs socio-urbains sans frontières
Hanta RAKOTONDRAMAVO, Directrice de DEFI*
Agnès RIFFONNEAU, Présidente du GREF (GRoupement des Educateurs sans Frontières) *
Joël ROMAN, Président de la Ligue de l'Enseignement*
Yvan SAVY, Directeur de Plan International France*
François TESSIER, Président de l'Institut Méditerranéen de Formation et de recherche en Travail Social
Benoît TESTE, Secrétaire Général de la FSU*
Danièle TOULEMONT, Déléguée internationale d'AgirABCD
Roland TUBIANA, Président de Solthis (Solidarité Thérapeutique et Initiatives pour la Santé)

[1] Dr Canisius Kanangire, Secrétaire Exécutive de l'AMCOW, le Conseil des Ministres Africains pour l'Eau – un sous-comité technique du département de l'agriculture de l'Union Africaine.
[2] UNESCO. Données au 24/03/20
[3] Etape transitoire vers l'objectif de 0,7% d'ici à 2025, qui doit être inscrite dans la future loi sur le développement solidaire et la lutte contre les inégalités, et dans la continuité des recommandations de Coordination SUD que nous partageons.
[4] Partenariat Mondial pour l'Education
[5] A propos de la Coalition Éducation : La Coalition Éducation est un collectif de 20 organisations de la société civile françaises – syndicats et ONG – qui vise à promouvoir le droit à l'éducation inclusive de qualité pour toutes et tous, dans les pays en développement. www.coalition-education.fr

Source : https://www.solidarite-laique.org/je-milite/monsieur-le-president-appelez-a-ne-pas-oublier-lafrique/

Le Collectif Justice pour Salifou NEBIE pleure Issaka Luc KOUROUMA

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Le Collectif Justice pour Salifou NEBIE a la profonde douleur d'annoncer aux membres et sympathisants, à l'opinion publique nationale, le décès survenu le jeudi 26 mars 2020 des suites de courte maladie, de Issaka Luc KOUROUMA, membre fondateur et porte-parole de notre Collectif.

Sa dépouille mortelle a été portée en terre le vendredi 27 mars au cimetière de Gounghin à Ouagadougou.

Véritable cheville ouvrière du collectif, Issaka Luc Kourouma nous quitte malheureusement au moment où nous avons plus que jamais besoin de son énergie pour faire avancer le combat pour la vérité et la justice dans le dossier du juge constitutionnel Salifou Nébié.
Au nom des membres et sympathisants, le Collectif présente ses condoléances les plus attristées à sa famille éplorée et à ses proches. Que Dieu le Tout Puissant, dans sa miséricorde, l'accueille en son royaume éternel !
Pour le Collectif,
Germain Bitiou NAMA

Coronavirus : « Les dispositifs mis en place par le gouvernement restent insuffisants », déplore le CDP

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Le COVID 19 fait de plus en plus de victimes au Burkina, portant le nombre de cas testé positif à 180 dont 9 décès avec 12 guérisons au soir du 27 mars 2020. Le Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré, est intervenu le 20 mars concernant cette pandémie donnant espoir aux populations du Burkina Faso.

Mais hélas ! Les jours passent, le COVID 19 gagne du terrain sur notre territoire, faisant plus de victimes, sans que les populations ne soient pour autant situées face à cette pandémie.

Les dispositifs mis en place par le gouvernement restent insuffisants par rapport à la réalité et aux besoins du terrain. Un seul centre d'analyse pour tout le Burkina Faso est inadmissible de nos jours. Il est urgent de multiplier les centres d'analyses pour les tests à grande échelle. Ce qui permettra d'une part de détecter rapidement les porteurs du virus pour protéger les populations et d'autres part accélérer leur prise en charge pour une guérison rapide. Combiens sont des contaminés des couches populaires qui ne savent pas leur pathologie pour défaut de centres de dépistages et d'analyses ?

Les cas connus de contamination proviennent de l'aristocratie du pouvoir MPP, non pas parce que cette classe est la plus touchée, mais parce qu'elle est privilégiée en termes de santé.

Le Congrès pour la démocratie et le Progrès (CDP) salue et encourage les professionnels de la santé, les forces de défenses et de sécurité, ainsi que les brigades des sapeurs pompiers qui ne ménagent aucun effort pour soulager les populations du Burkina Faso.

Le CDP condamne avec fermeté la politique inadaptée du gouvernement face à cette pandémie. Notre parti souhaite que le gouvernement prenne en compte les besoins du personnel de santé et des forces de défenses et de sécurités afin que les populations du Burkina Faso bénéficient des prises en charges nécessaires face à cette pandémie.

Ces besoins sont de doter le personnel sanitaire d'assez de combinaisons, de masques et de gants, les permettant de s'approcher des malades, de les prendre en charge sans pour autant être des vecteurs de contamination pour eux-mêmes, pour leurs familles et pour la population toute entière et permettre ainsi de stopper la propagation du covid19. Le nombre de respirateurs doit être conséquent et que les grands centres de santé en soient dotés pour lutter efficacement contre la maladie. Ménager avec respect l'enlèvement des corps, le conditionnement et la sépulture.

Une fois de plus, le pouvoir du MPP et de ses alliés est mis en difficultés face à un mal qui attaque les populations du Burkina Faso. Des mesures ont été prises à des niveaux de responsabilités sans aucune élégance respectueuse de la hiérarchie des normes de droit de notre pays. Le CDP espère que des mesures seront prises pour accompagner les entreprises privées, du secteur informel et des populations issues des couches défavorisées.

En tout état de cause, le CDP invite les populations aux respects stricts des mesures gouvernementales et à adopter les gestes barrières pour contrer la propagation du virus.

Démocratie-Progrès-Justice

Ouagadougou, le 27 mars 2020
Pour le Bureau Politique National,
Le Secrétariat à la communication et à l'information

Le pape François et le Coronavirus : "Loin du pape et près de lui en cœurs unis", un poème de Sabari Le Lion

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Depuis la basilique Saint Pierre à Rome, le pape François a prié hier, vendredi 27 mars 2020, pour la fin rapide du coronavirus. Un moment de piété, retransmis en direct par divers canaux et qui a inspiré le poème ci-dessous à l'artiste Sabari Le Lion.


Seul,
le pape François
avance sur une esplanade bondée de vide.
Face à une place saint-Pierre inoccupée,
le saint Père célèbre
une prière inédite.
Une place vide,
un pape seul mais en communion
avec des millions de femmes et d'hommes.
Un cœur seul ici, uni à tous là-bas.
Et enfin, smartphones, télés, radios
dans les mains de celui qui se croyait dieu,
sont utilisés pour la gloire de l'unique Dieu.

Un pape seul,
une place vide,
des cœurs unis
et Jésus qui dit :
pourquoi être si craintif ?
Votre foi seule suffit.
Un pape meurtri
par la souffrance des siens,
mais un pape engagé
pour que tous aillent bien.
Pontife porteur d'indulgence,
pape porte-parole de l'Espérance,
merci de nous montrer
une fois de plus le
Christ Jésus.

Oui nous l'avons entendu,
nous l'avons vu
comme hier dans la barque.
Et nous avons su,
nous avons su
que notre foi était chancelante.
Loin du pape et près de lui en cœurs unis,
nous t'avons encore entendu,
ô Yezu qui ordonne à la création
de se taire.
Et nous, créatures,
Gênés et émerveillés,
notre foi frêle et fragile
se tait sous cette pluie
battante tendresse divine.
Du dedans de nos cœurs,
le silence se fit.
Nous nous taisons…

Sous la direction de ton chantre,
nos cœurs entonnent ensemble :
prends pitié Seigneur !
Que ta volonté soit faite Seigneur !
Merci Seigneur !
Gloire à toi, Dieu unique et vrai.
Avec les ancêtres, les saints et Marie,
nous osons dire :
"heureux coronavirus"
qui nous a valu ce rappel
de la présence continue
de Dieu parmi nous.
Dieu Guérison, Santé et Vie pour tous.
Ô Bonheur caché en moi,
je t'ai vu et me suis tu.
Exprimes-toi.
Maintenant.

Sabari Le Lion
Artiste PPS (Poète, Pianiste & Slameur)
sabarilelion@gmail.com
https://web.facebook.com/sabarilelion


L'intégralité du message du pape François

« Le soir venu » (Mc 4, 35). Ainsi commence l'Evangile que nous avons écouté. Depuis des semaines, la nuit semble tomber. D'épaisses ténèbres couvrent nos places, nos routes et nos villes ; elles se sont emparées de nos vies en remplissant tout d'un silence assourdissant et d'un vide désolant, qui paralyse tout sur son passage : cela se sent dans l'air, cela se ressent dans les gestes, les regards le disent. Nous nous retrouvons apeurés et perdus. Comme les disciples de l'Evangile, nous avons été pris au dépourvu par une tempête inattendue et furieuse. Nous nous nous rendons compte que nous nous trouvons dans la même barque, tous fragiles et désorientés, mais en même temps tous importants et nécessaires, tous appelés à ramer ensemble, tous ayant besoin de nous réconforter mutuellement. Dans cette barque… nous nous trouvons tous. Comme ces disciples qui parlent d'une seule voix et dans l'angoisse disent : « Nous sommes perdus » (v. 38), nous aussi, nous nous nous apercevons que nous ne pouvons pas aller de l'avant chacun tout seul, mais seulement ensemble.

Il est facile de nous retrouver dans ce récit. Ce qui est difficile, c'est de comprendre le comportement de Jésus. Alors que les disciples sont naturellement inquiets et désespérés, il est à l'arrière, à l'endroit de la barque qui coulera en premier. Et que fait-il ? Malgré tout le bruit, il dort serein, confiant dans le Père – c'est la seule fois où, dans l'Evangile, nous voyons Jésus dormir –. Puis, quand il est réveillé, après avoir calmé le vent et les eaux, il s'adresse aux disciples sur un ton de reproche : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N'avez-vous pas encore la foi ? » (v. 40).

Cherchons à comprendre. En quoi consiste le manque de foi de la part des disciples, qui s'oppose à la confiance de Jésus ? Ils n'avaient pas cessé de croire en lui. En effet, ils l'invoquent. Mais voyons comment ils l'invoquent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » (v. 38). Cela ne te fait rien : ils pensent que Jésus se désintéresse d'eux, qu'il ne se soucie pas d'eux. Entre nous, dans nos familles, l'une des choses qui fait le plus mal, c'est quand nous nous entendons dire : "Tu ne te soucies pas de moi ?". C'est une phrase qui blesse et déclenche des tempêtes dans le cœur. Cela aura aussi touché Jésus, car lui, plus que personne, tient à nous. En effet, une fois invoqué, il sauve ses disciples découragés.

La tempête démasque notre vulnérabilité et révèle ces sécurités, fausses et superflues, avec lesquelles nous avons construit nos agendas, nos projets, nos habitudes et priorités. Elle nous démontre comment nous avons laissé endormi et abandonné ce qui alimente, soutient et donne force à notre vie ainsi qu'à notre communauté. La tempête révèle toutes les intentions d'"emballer" et d'oublier ce qui a nourri l'âme de nos peuples, toutes ces tentatives d'anesthésier avec des habitudes apparemment "salvatrices", incapables de faire appel à nos racines et d'évoquer la mémoire de nos anciens, en nous privant ainsi de l'immunité nécessaire pour affronter l'adversité.

À la faveur de la tempête, est tombé le maquillage des stéréotypes avec lequel nous cachions nos "ego" toujours préoccupés de leur image ; et reste manifeste, encore une fois, cette appartenance commune (bénie), à laquelle nous ne pouvons pas nous soustraire : le fait d'être frères.

« Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N'avez-vous pas encore la foi ? ». Seigneur, ce soir, ta Parole nous touche et nous concerne tous. Dans notre monde, que tu aimes plus que nous, nous sommes allés de l'avant à toute vitesse, en nous sentant forts et capables dans tous les domaines. Avides de gains, nous nous sommes laissé absorber par les choses et étourdir par la hâte. Nous ne nous sommes pas arrêtés face à tes rappels, nous ne nous sommes pas réveillés face à des guerres et à des injustices planétaires, nous n'avons pas écouté le cri des pauvres et de notre planète gravement malade. Nous avons continué notre route, imperturbables, en pensant rester toujours sains dans un monde malade. Maintenant, alors que nous sommes dans une mer agitée, nous t'implorons : "Réveille-toi Seigneur !".

« Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N'avez-vous pas encore la foi ? ». Seigneur, tu nous adresses un appel, un appel à la foi qui ne consiste pas tant à croire que tu existes, mais à aller vers toi et à se fier à toi. Durant ce Carême, ton appel urgent résonne : "Convertissez-vous", « Revenez à moi de tout votre cœur » (Jl 2, 12). Tu nous invites à saisir ce temps d'épreuve comme un temps de choix. Ce n'est pas le temps de ton jugement, mais celui de notre jugement : le temps de choisir ce qui importe et ce qui passe, de séparer ce qui est nécessaire de ce qui ne l'est pas. C'est le temps de réorienter la route de la vie vers toi, Seigneur, et vers les autres. Et nous pouvons voir de nombreux compagnons de voyage exemplaires qui, dans cette peur, ont réagi en donnant leur vie. C'est la force agissante de l'Esprit déversée et transformée en courageux et généreux dévouements. C'est la vie de l'Esprit capable de racheter, de valoriser et de montrer comment nos vies sont tissées et soutenues par des personnes ordinaires, souvent oubliées, qui ne font pas la une des journaux et des revues ni n'apparaissent dans les grands défilés du dernier show mais qui, sans aucun doute, sont en train d'écrire aujourd'hui les évènements décisifs de notre histoire : médecins, infirmiers et infirmières, employés de supermarchés, agents d'entretien, fournisseurs de soin à domicile, transporteurs, forces de l'ordre, volontaires, prêtres, religieuses et tant et tant d'autres qui ont compris que personne ne se sauve tout seul. Face à la souffrance, où se mesure le vrai développement de nos peuples, nous découvrons et nous expérimentons la prière sacerdotale de Jésus : « Que tous soient un » (Jn 17, 21). Que de personnes font preuve chaque jour de patience et insuffle l'espérance, en veillant à ne pas créer la panique mais la coresponsabilité ! Que de pères, de mères, de grands-pères et de grands-mères, que d'enseignants montrent à nos enfants, par des gestes simples et quotidiens, comment affronter et traverser une crise en réadaptant les habitudes, en levant les regards et en stimulant la prière ! Que de personnes prient, offrent et intercèdent pour le bien de tous. La prière et le service discret : ce sont nos armes gagnantes !

« Pourquoi avez-vous peur ? N'avez-vous pas encore la foi ? ». Le début de la foi, c'est de savoir qu'on a besoin de salut. Nous ne sommes pas autosuffisants ; seuls, nous faisons naufrage : nous avons besoin du Seigneur, comme les anciens navigateurs, des étoiles. Invitons Jésus dans les barques de nos vies. Confions-lui nos peurs, pour qu'il puisse les vaincre. Comme les disciples, nous ferons l'expérience qu'avec lui à bord, on ne fait pas naufrage. Car voici la force de Dieu : orienter vers le bien tout ce qui nous arrive, même les choses tristes. Il apporte la sérénité dans nos tempêtes, car avec Dieu la vie ne meurt jamais.

Le Seigneur nous interpelle et, au milieu de notre tempête, il nous invite à réveiller puis à activer la solidarité et l'espérance capables de donner stabilité, soutien et sens en ces heures où tout semble faire naufrage. Le Seigneur se réveille pour réveiller et raviver notre foi pascale. Nous avons une ancre : par sa croix, nous avons été sauvés. Nous avons un gouvernail : par sa croix, nous avons été rachetés. Nous avons une espérance : par sa croix, nous avons été rénovés et embrassés afin que rien ni personne ne nous sépare de son amour rédempteur. Dans l'isolement où nous souffrons du manque d'affections et de rencontres, en faisant l'expérience du manque de beaucoup de choses, écoutons une fois encore l'annonce qui nous sauve : il est ressuscité et vit à nos côtés. Le Seigneur nous exhorte de sa croix à retrouver la vie qui nous attend, à regarder vers ceux qui nous sollicitent, à renforcer, reconnaître et stimuler la grâce qui nous habite. N'éteignons pas la flamme qui faiblit (cf. Is 42, 3) qui ne s'altère jamais, et laissons-la rallumer l'espérance.

Embrasser la croix, c'est trouver le courage d'embrasser toutes les contrariétés du temps présent, en abandonnant un moment notre soif de toute puissance et de possession, pour faire place à la créativité que seul l'Esprit est capable de susciter. C'est trouver le courage d'ouvrir des espaces où tous peuvent se sentir appelés, et permettre de nouvelles formes d'hospitalité et de fraternité ainsi que de solidarité. Par sa croix, nous avons été sauvés pour accueillir l'espérance et permettre que ce soit elle qui renforce et soutienne toutes les mesures et toutes les pistes possibles qui puissent aider à nous préserver et à sauvegarder. Étreindre le Seigneur pour embrasser l'espérance, voilà la force de la foi, qui libère de la peur et donne de l'espérance.

« Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N'avez-vous pas encore la foi ? » Chers frères et sœurs, de ce lieu, qui raconte la foi, solide comme le roc, de Pierre, je voudrais ce soir vous confier tous au Seigneur, par l'intercession de la Vierge, salut de son peuple, étoile de la mer dans la tempête. Que, de cette colonnade qui embrasse Rome et le monde, descende sur vous, comme une étreinte consolante, la bénédiction de Dieu. Seigneur, bénis le monde, donne la santé aux corps et le réconfort aux cœurs. Tu nous demandes de ne pas avoir peur. Mais notre foi est faible et nous sommes craintifs. Mais toi, Seigneur, ne nous laisse pas à la merci de la tempête. Redis encore : « N'ayez pas peur » (Mt 28, 5). Et nous, avec Pierre, "nous nous déchargeons sur toi de tous nos soucis, car tu prends soin de nous" (cf. 1P 5, 7).

http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/homilies/2020/documents/papa-francesco_20200327_omelia-epidemia.html

Coronavirus : Coris Bank passe au service minimum à partir du 30 mars 2020

Coronavirus au Burkina : Les Bobolais entre peur et insouciance

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Le Burkina Faso a enregistré ses premiers cas de Covid-19, le dimanche 9 mars 2020 dans la capitale politique, Ouagadougou. A la date du vendredi, 27 mars 2020 le nombre de malades est passéà 180. Les villes touchées sont Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Boromo, Houndé, Dédougou, Banfora, Manga, Zorgho, Sindou et Kongoussi. Si cette pandémie menace la stabilité et la quiétude dans plusieurs pays du monde, à Bobo-Dioulasso, des citoyens ne semblent pas inquiets. Cependant, face à la propagation de la maladie, d'autres invitent le gouvernement à plus de fermeté dans la prise de décision.

« Coronavirus, coronavirus. Les gens exagèrent aussi. Même s'il y a des cas à Bobo-Dioulasso, on ne va quand même pas arrêter de vivre ». Ces propos sont tenus par des citoyens de la ville de Sya. Lesquels propos démontrent leur insouciance face à cette pandémie du Covid-19. Pour Ousmane Konaté, « la maladie du Covid-19 est une maladie des Blancs. Donc on n'a pas à s'inquiéter », a-t-il lâché.

En effet, ils sont nombreux, ces Bobolais qui pensent comme Ousmane Konaté. Malgré les consignes et alertes donnés par les premiers responsables du pays pour endiguer la maladie, certains habitants de la ville de Sya semblent vivre dans « l'insouciance totale ». Dans les grins de thé, ce sont les mêmes anciennes pratiques qui sont observées. Les salutations avec les mains, le non-respect de la distance de sécurité d'au moins un mètre, le non-lavage des mains et surtout l'usage d'un ou deux verres pour tous les membres du grin.

La plupart de ceux qui fréquentent ces lieux ne veulent pas entendre parler du Covid-19, car ils estiment que « ce n'est pas une maladie pour les Africains. Le coronavirus n'est juste qu'un rhume. Pourtant, nous les Africains, nous souffrons permanemment de cette maladie. Donc il ne faut pas que les gens nous fatiguent avec ça ici », renchérit un membre du grin.

Ignorance, insouciance ou simple irresponsabilité ? En tout cas, ce qui est clair, c'est que la lutte contre cette pandémie au Burkina Faso n'est pas pour maintenant, tant que les citoyens ne prendront pas la maladie au sérieux. Des pères de famille, qui sont censés donner l'exemple aux enfants, feignent d'ignorer les conséquences de la maladie et disent « se remettre à Dieu ». Pour monsieur Ouédraogo, « cette maladie ne tue pas ». Selon lui, les cas de décès enregistrés étaient dus à« leur état de santé fragile ».

Par ailleurs, l'instauration du couvre-feu de 19h à 5h du matin a amené certains tenanciers de bars à réaménager leurs horaires d'ouverture. Désormais, les maquis et bars sont ouverts à partir de 10h tous les jours. Ce mercredi 25 mars, dans certains bars, le constat était visible. Aucun respect des mesures d'hygiène, encore moins de la distance de sécurité, même si certains portaient des masques. Dans certains lieux, le nombre de clients dépasse visiblement 50. Toute chose qui devrait interpeller les premières autorités régionales et communales.

Antoine Traoré

« Il faut des mesures drastiques »

Face à la propagation de la maladie, il y a d'autres citoyens qui, par peur, n'arrivent plus à dormir. Parmi eux, Siaka Coulibaly, P-DG de la société Prime Oil. « Depuis l'avènement de la maladie en Chine, nous étions très inquiets ici. Et aujourd'hui, nous enregistrons des cas sur notre territoire. Imaginez la peur actuellement. Mais nous demandons à la population de ne pas céder à la panique, de rester à l'écoute des autorités sanitaires et de suivre les consignes données par les experts de la santé», a-t-il suggéré.

Il estime cependant que le gouvernement devrait prendre ses responsabilités face à cette maladie. « Il ne faut pas que nos autorités attendent que la maladie se propage avant de prendre une décision ferme. Il faut qu'elles soient radicales pour prendre une décision tout de suite et maintenant. Qu'elles alertent au maximum la population pour qu'elle se rende compte de l'ampleur de la chose. Parce que, quand on écoute la population riveraine, les gens prennent ça à la légère et chacun donne son analyse personnelle. Il faut prendre toutes les mesures pour pallier cette lacune. Nous n'avons pas les moyens nécessaires pour lutter contre cette pandémie. On a vu les conséquences en Chine, actuellement en Italie et en France ; donc il faut mettre les moyens dans la communication, faire connaître les dangers de la maladie aux populations, comment elle se transmet et comment faire pour prévenir cette maladie », a-t-il plaidé.

Assanatou Sanogo

Conscient de l'ampleur de la maladie et de ses conséquences sur le développement du pays, Siaka Coulibaly dit avoir pris des mesures au sein de sa société pour minimiser sa propagation. Ainsi, il a soumis tous les employés de la société au port du masque et des gants au lieu du service et même en dehors de la boite. Pour lui, le lavage de mains devrait être un réflexe au quotidien. Par ailleurs, il dit avoir tenu une réunion d'urgence avec le personnel afin de le sensibiliser aux conduites à tenir face à la pandémie. Toutefois, il invite les populations à limiter « les déplacements inutiles afin d'éviter de se faire contaminer ou d'éviter de contaminer les autres ».

Pour Antoine Traoré, cette pandémie a créé la psychose un peu partout depuis son apparition dans le monde. « C'est vrai que ça affole la population parce qu'on n'a pas les informations claires sur cette maladie, sur les signes de manifestation surtout lorsque nous prenons le cas de la Chine et présentement en Italie. C'est inquiétant. On essaie de suivre les mesures d'hygiène et de sécurité que le gouvernement a instaurées. Nous voulons plus de communication sur la maladie et nous faisons confiance à nos chercheurs. On espère qu'on pourra trouver le remède très rapidement afin de sauver les vies », a-t-il lancé. Il a par ailleurs salué les mesures prises par le gouvernement pour freiner la propagation de cette maladie et l'invite à veiller sur le respect strict de ces mesures.

Hamidou Berthé

Hamidou Berthé, quant à lui, invite les populations au respect des consignes édictés par les autorités du pays. « Cette maladie a secoué les grands pays et nous avons vraiment peur. C'est pourquoi nous invitons une fois de plus les gens à suivre les conseils. Parce que nous n'avons pas les hôpitaux adéquats pour une meilleure prise en charge », a-t-il déploré.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net


Coronavirus : A la cité universitaire « La Chinoise », les étudiants prennent leurs précautions

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Au regard de l'évolution de la pandémie du coronavirus, le Burkina Faso a décidé de la fermeture des établissements scolaires et universitaires et interdit les regroupements de plus de 50 personnes. Si cette mesure est en vigueur, des inquiétudes se posent cependant au niveau des cités universitaires qui accueillent des centaines d'apprenants en son sein. Quelles sont les dispositifs mis en place pour protéger les résidents contre le Covid-19 ? Sont-ils bien respectés ? Y a-t-il des initiatives personnelles ? Constat ce vendredi, 27 mars 2020 à la « Cité chinoise » de l'Université Joseph-Ki-Zerbo, à Ouagadougou.

« Cette situation vient ébranler la quiétude des résidents de la Cité chinoise de l'Université Joseph-Ki-Zerbo ». Ce sont les propos du délégué adjoint, Kassoum Hamza Nana. Cet étudiant en 2e année de faculté de droit a fait savoir qu'en guise de mesures de prévention et d'hygiène contre le Covid-19, le Centre national des œuvres universitaires (CENOU) a mis les bouchées doubles pour mettre à la disposition des étudiants, des lave-mains, du gel hydroalcoolique, entre autres.

Le délégué adjoint de la cité veille au respect des mesures préventives

Conscients de la dangerosité du mal qui touche déjà 180 personnes dans notre pays, les pensionnaires de la cité, en plus des efforts des autorités, ont adopté des comportements responsables afin de préserver leur vie et celle des autres. C'est le cas notamment d'Adeline Ouédraogo, qui partage une chambre avec trois autres personnes.

Lorsque nous la rencontrions, elle était en pleins travaux ménagers. « Comme prévu, on évite les salutations. On respecte la distanciation d'au moins 1 mètre qui a été imposée par l'Etat. Aussi, on lave nos mains avec du savon après avoir été en contact avec une personne », indique demoiselle Ouédraogo. Les conditions d'hébergement qu'elle décrie sont à revoir. « Nous avons deux lits superposés et un matelas déposéà même le sol pour quatre personnes ».

La lutte contre le Coronavirus est l'affaire de tous

L'occasion faisant le larron, elle a également profité de notre micro pour exprimer une autre doléance. Au regard de l'étroitesse des chambres, cette étudiante demande aux premiers responsables des cités universitaires de mettre à leur disposition les chambres non-occupées. Toute chose qui, selon elle, contribuera à améliorer qualitativement leurs conditions de vie et d'étude.

« Le coronavirus ne passera pas par nous »

A chacun son moyen de protection. « Pour nous protéger du coronavirus, mes co-chambrières et moi, nous avons mis dans un bidon, un liquide hydroalcoolique. On se désinfecte avec. On boit régulièrement de l'eau chaude. On n'utilise pas le même gobelet. Avant la maladie, on dormait sur le même lit ; maintenant, ce n'est plus le cas », confie Balkissa Ouédraogo, étudiante en linguistique.

Balkissa Ouédraogo, Nous allons vaincre la maladie

A la cité chinoise, la solidarité entre « camarades » occupe une place importante, selon Jean-Marie Ido, étudiant en deuxième année linguistique qui dit observer le confinement avec ses cinq co-chambriers. « Personne ne sort. On n'a rien à faire au dehors. On est là pour les études », explique-t-il. Une décision fortement appréciée par le délégué adjoint de la cité qui invite les étudiants à plus de vigilance. « Si par malheur on enregistre un premier cas ici, je pense que personne ne sera épargné, vu la proximité que nous entretenons dans les chambres », prévient-il.

Au RU, les mesures saines sont respectées

Afin de juguler la pandémie du coronavirus, les habitudes ont changé au Restaurant universitaire (RU) de la Cité chinoise. « Nous avons suivi les mesures d'hygiène édictées par le gouvernement », a justifié le gérant du RU, Alassane Wando. Au titre des nouvelles exigences, il faut se laver les mains avant d'avoir accès au restaurant, respecter la distance d'au moins 1 mètre.

« Nous avons décidé de suspendre les assiettes et les plateaux. Désormais, les étudiants viennent avec leurs propres plats. Ceux qui n'en ont pas, prennent leur dotation dans des sachets », ajoute M. Wando. Dans la dynamique d'éviter les regroupements, le réfectoire, qui pouvait accueillir 100 à 500 personnes, est fermé jusqu'à nouvel ordre.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Coronavirus au Burkina : 27 nouveaux cas, 2 décès et 9 guérisons

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A la date du 28 mars 2020, avec les 27 nouveaux cas de contamination enregistrés, le Burkina Faso passe à 207 personnes infectées au COVID-19. Deux décès ont été enregistrés, soit 11 décès au total, depuis le début de la pandémie. On note également neuf (9) nouvelles guérisons , soit au total vingt-une (21) guérisons.

Bam/Zimtanga : Au moins 15 personnes tuées

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Kongoussi, 28 mars 2020(AIB)- Au moins 15 personnes ont été abattues et du bétail emporté autour de midi, ce 28 mars 2020 dans le village de Moméné, dans la commune de Zimtanga par des hommes armés, a appris l'AIB de source officielle.

Selon les témoignages rapportés à l'AIB, le groupe armé a fait irruption au marché de Moméné ( un petit yaar) et tirait sur leurs victimes à bout portant, après avoir visitéégalement le village de Dénéon.

« En attendant un ratissage pour avoir le nombre exact de morts, il ressort qu'au moins 15 personnes ont été tuées », a précisé notre source.

Les ratissages se poursuivent pour retrouver les agresseurs.

En rappel, Moméné est un petit village situéà une trentaine de km de Zimtanga qui est à 25 km de Kongoussi, chef lieu de la province.

En début octobre 2019, la recrudescence des attaques dans ladite commune, avait contraint 2/3 des villages à se vider à Kongoussi.

Cette attaque intervient au moment où l'accalmie commençait à s'installer dans la localité et les populations regagnaient leurs villages.

Agence d'information du Burkina

Les gens bien élevés contredisent les autres. Les sаgеs sесοntrеdisеnt еux-mêmеs.

Covid-19 au Burkina : « Mondjossi », la plateforme qui vous connecte à un agent de santé

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Aucune main n'est de trop dans la lutte contre le covid-19. La sensibilisation et les soins pour les uns, les dons en nature et en espèce pour les autres. Entre ces deux catégories de personnes, il y a ceux-là qui exploitent le potentiel du digital pour le diagnostic. L'ingénieur de conception en informatique, Ounténi Ouoba, et son équipe ont décidé d'ouvrir gratuitement « Mondjossi », une plateforme de mise en relation d'usagers avec le corps médical.

Consciente de la pression que subit le centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires dans le cadre de la riposte contre le coronavirus au Burkina Faso, avec un centre d'appel débordé, RIGO, société spécialisée dans le développement d'outils de e-commerce, a décidé de mettre gratuitement à contribution sa plateforme de mise en relation « Mondjossi ». Nous avons rencontré son premier responsable, Ounténi Cyrille Ouoba, ce samedi 28 mars 2020.

Téléchargeable sur le Play Store et sur l'App Store, l'application est ouverte à l'ensemble du corps médical avec une rubrique « Coronavirus » dans la section Santé. Selon M. Ouoba, « la même offre gratuite vaut également pour les banques et autres établissements qui pourraient se signaler afin que les populations puissent prendre rendez-vous pour leurs opérations et éviter les fortes concentrations ».

Comment ça marche ?

Le personnel de santé doit télécharger l'application Mondjossi Agent et le citoyen lambda, lui, doit télécharger Mondjossi Client. Tous deux doivent s'inscrire par la suite. Pour des raisons de sécurité, dans les deux cas, les mots de passe doivent contenir au moins huit (8) caractères avec au moins une majuscule, un chiffre, un caractère spécial.

L'inscription ne sera totale qu'après validation « sous condition de preuve de la profession » de l'intéressé. « Nous ne voulons pas que des personnes qui ne sont pas habilitées à répondre aux questions de la population se retrouvent sur la plateforme pour faire du n'importe quoi. Il faut que l'agent de santé puisse au moins nous envoyer via WhatsApp une preuve. Cela peut être sa carte professionnelle, etc. », explique le directeur général de RIGO avant de rassurer que sa structure assume l'entière responsabilité des informations fournies.

Ce n'est donc qu'après validation de son inscription que l'agent de santé pourra recevoir les alertes des utilisateurs qui ont besoin d'assistance et échanger avec ces derniers à travers un live tchat. L'application permet également de géolocaliser les agents de santé et ceux qui ont besoin d'assistance.

Gare aux plaisantins

La gratuité de la plateforme ne date que de 48 heures. Il y a déjà plusieurs inscrits même si les interactions restent timides. Cela est certainement dûà la mise en garde faite par le promoteur aux plaisantins qui prennent un malin plaisir à déranger les centres d'appels. « On ne vient pas pour tester la plateforme. On ne vient que si l'on veut des informations réelles sinon on perturbe le système. Nous avons été clairs. Ceux qui vont s'amuser à faire des tests pour déranger le système, nous allons les bloquer définitivement et ils n'auront plus jamais accès à la plateforme ».

En attendant, Ounténi Cyrille Ouoba demande à la population de respecter les mesures de barrières et à ne pas céder à la panique. « Nous vaincrons », se convainc-t-il.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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