Quantcast
Channel: leFaso.net
Viewing all 85054 articles
Browse latest View live

Décès de M. Somanda Silamana : Remerciements et faire part

$
0
0

Le chef du village de Niangdo, commune de Poa, province du Boulkiemdé
Les grandes familles Somanda à Niangdo, Bobo Dioulasso, Sakassou en RCI, Ouagadougou, Dakar au Sénégal

La famlle Nikièma à Loaga/ Poa
Les familles alliés Kaboré, Zoungrana, Koala, Yaméogo, Zongo, Modré
M. Somanda Salif à Bobo Dioulasso et famille
El hadj Zoungrana Ousmane à Bobo Dioulasso
M. Somanda Ousmane à la Poste Burkina Faso à Ouagadougou
Les frères et sœur Aminata, Issiaka, Awa, Amidou, Moussa, Issouf, Mariam, Issa, Inoussa

M. Zoungrana Salif au PNUD et famille
La veuve Somanda Germaine
Les enfants Angélo Mohammed, Amira, Béchira et Fadil
Très touchés par les nombreuses marques de compassion et de solidarité manifestées à leur endroit lors du rappel à Dieu de leur fils, frère, époux et père
M. Somanda Silamana précédemment Gérant de la société Samwel Electronics et Administrateur général de TICOMED S.A. le mercredi 06 novembre 2019 suivi de l'inhumation le jeudi 07 novembre 2019 à Ouagadougou au cimetière de Gounghin, adressent leurs sincères remerciement à tous ceux qui, de près ou de loin, ont compati à leurs côtés et leur ont apporté soutien moral, spirituel, matériel et financier lors de cette douloureuse épreuve.

Le doua du 7ème jour aura lieu le 17 novembre 2019 à 09 heures au domicile du défunt au quartier Song-naaba, à côté de la pharmacie Kouma
Puisse son âme reposer en paix


Acceptez les défis, de sorte que vous puissiez ressentir l'euphorie de la victoire

Mouloud 2019 : Les fidèles musulmans de Gaoua ont prié pour la stabilité du Burkina

$
0
0

Les musulmans du Burkina Faso ont célébré, dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 novembre 2019, le Mouloud, qui marque la naissance de Mahomed, le prophète de l'islam. Les musulmans de Gaoua n'ont pas été en reste. A la grande mosquée de la ville, ils ont été nombreux à assister à cette commémoration. Plus qu'une occasion de réjouissance, la commémoration de la naissance du prophète a été un moment d'enseignement et de réflexion à travers la lecture du Coran et des bénédictions. Les difficultés sécuritaires que traversent le pays se sont également invitées à cette nuit du Mouloud.

Le Mouloud, marquant la naissance du prophète Mohamed, a été commémoré par la communauté musulmane de Gaoua par une lecture du Coran. Ce fut l'occasion de revenir sur la biographie du prophète Mohamed et de se rassembler autour des grands idéaux de l'islam.

Pour Abdoul Salam Sissako, imam de la grande mosquée de Gaoua, ce souvenir est important parce que tout musulman doit avoir pour modèle le prophète Mohamed. « Pour connaître le prophète, il faut lire le Coran pour comprendre son comportement, sa soumission, son adoration. Il demeure un modèle pour tout musulman parce qu'il nous enseigne comment se comporter avec notre prochain ».

Le contexte sécuritaire du Burkina Faso a été abordé par l'imam Sissako. Il a adressé un message d'unité et de paix. « Je demande à tous les Burkinabè d'être unis en cultivant l'amour ; que les dirigeants du pays aient les moyens pour nous sortir de ce problème afin que la paix règne au Faso ».

Pour les fidèles qui ont fait le déplacement de la grande mosquée, la célébration du Mouloud est pleine d'enseignements. Pour Drissa Ouattara, « plusieurs années après son décès, si nous continuions à célébrer l'anniversaire de sa naissance, cela témoigne de l'importance et de la grandeur de l'homme. Ce n'est pas une fête de jouissance, c'est une fête de réflexion en cherchant à s'approprier le comportement du prophète Mohamed ».

Au-delà de la lecture du Coran, cette célébration a été ponctuée de bénédictions dans le sens du renforcement du vivre-ensemble et de la cohésion sociale.

Boubacar Tarnagda

Livres : « La politique étrangère de Thomas Sankara 1983-1987 », le testament de l'ambassadeur Ki Doulaye Corentin

$
0
0

Trois décennies après la parution du Tome 1 de la trilogie « Introduction à la politique étrangère du Burkina Faso - La période voltaïque de l'indépendance à la révolution d'août 1983 », le regretté Ki Doulaye Corentin laisse derrière lui, un testament. Baptisé« La politique étrangère de Thomas Sankara 1983-1987 », ce deuxième Tome a été dédicacé, lundi 11 novembre 2019 en présence d'anciens diplomates, collaborateurs, amis et parents de l'auteur.

Et pourtant, il l'a tenu, ce deuxième Tome, sur son lit d'hôpital. « Trois jours avant sa mort, le 16 juillet 2019 », confie son épouse Jeanne Marie. Et son vœu était que la dédicace de ce livre, consacréà la politique étrangère du Burkina sous le Conseil national de la révolution, se tienne. Sa volonté a été respectée. Lundi 11 novembre 2019, ils étaient des dizaines à prendre d'assaut la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères pour la dédicace du livre, présidée par le Pr Jean Marc Palm, président du Haut conseil du dialogue social et Mélégué Traoré, ancien président de l'Assemblée nationale.

L'épouse du défunt, Jeanne Marie Ki, lors de la dédidace du livre

Trois grandes parties

Ki Doulaye Corentin fait partie des rares diplomates à avoir écrit, reconnait ses anciens collaborateurs. Le livre qu'il laisse à la postérité et préfacé par le Pr Basile Guissou, est un document de 531 pages (y compris les annexes) réparti en trois grandes parties. Même si l'on retrouve la photo du Capitaine Thomas Sankara sur la page de couverture, le Pr Jean Marc Palm précise que le livre parle moins du leader de la révolution d'août 83 que de la politique étrangère du CNR.

De la brève présentation de l'ouvrage, il ressort que la première partie aborde le cadre dans lequel s'élabore la politique étrangère du CNR, avec un focus sur l'arrivée au pouvoir de Thomas Sankara.

Selon Bruno Zidwemba, c'est sous la révolution que le Burkina a assumé son premier mandat en tant que membre non permanent du conseil de sécurité

La deuxième partie, elle, est consacrée à la mise en œuvre de la politique étrangère du CNR, notamment les relations bilatérales en Afrique, hors d'Afrique, surtout avec la France.

La troisième partie est intitulée « la politique multilatérale du Burkina révolutionnaire » et concerne la participation du CNR dans les conférences internationales, et du Burkina Faso dans certaines organisations tels que l'OUA, la CEAO, l'ONU. « C'est sous le CNR que le Burkina a été pour la première fois membre non permanent du conseil de sécurité de l'ONU entre 1984 et 1985. C'est bon de le rappeler parce que le deuxième mandat que nous avons terminé (2008-2009) a donné l'impression que c'était la première fois que le Burkina exerçait ce mandat », a rappelé l'Ambassadeur Bruno Zidwemba.

L'ambassadeur Mélégué Maurice Traoré a présenté les grandes lignes de l'ouvrage

Le déclic

« Avant la révolution, le Burkina Faso (ex-Haute-Volta) était un acteur mineur, un objet et non un sujet de la politique étrangère. Nous étions tellement sous l'influence de la Côte d'Ivoire et de la France qu'on n'avait pas de marge de manœuvre. Il a fallu un pouvoir pour affirmer la personnalité du Burkina Faso », argue Mélégué Traoré qui prévoit publier son ouvrage sur la politique étrangère au Burkina dont le manuscrit a été détruit le 30 octobre 2014 dans l'incendie de l'Assemblée nationale.
« La politique étrangère de Thomas Sankara 1983-1987 » est disponible au prix de 15 000 F CFA dans les librairies Jeunesse d'Afrique, Diacfa, Mercury et au Centre parlementaire panafricain.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net


Doulaye Corentin Ki a été Secrétaire général de la présidence de la République sous Sangoulé Lamizana, ambassadeur du Burkina Faso à Washington de 1983 à 1985 et premier Secrétaire permanent du SIAO (1990-1992). Il a également servi à l'Union africaine où il a dirigé l'Unité des opérations, le Centre de gestion des conflits, le Groupe de travail intégré pour le Darfour et le Bureau de l'Union africaine à N'Djamena. Il était aussi le chef traditionnel de son village, Kissan, dans la commune de Toma.

Lefaso.net


Lire aussi :Doulaye Corentin Ki, le Monsieur Holbrooke de l'Union africaine


Camp vacances foot de Toma : Jacques Dala offre du matériel sportif aux participants

$
0
0

Ce samedi 9 novembre 2019, les participants du Camp vacances foot ont reçu des équipements sportifs. L'initiateur de ce don est le promoteur du Camp vacances foot, Jacques Dala. Grâce à son partenariat avec Royal Excelsior Virton en Belgique, il a pu obtenir cet important lot d'équipements pour ces jeunes campeurs. La cérémonie a connu la présence des enfants et de leurs parents.

Ce don est composé entre autres de douze paires de chaussures, de jeux de maillots et de sacs du Royal Excelsior Virton. Pour le représentant des campeurs, Wilfried Karambiri, « ce geste magnanime est à saluer vivement et nous disons merci au promoteur de notre camp, Jacques Dala, qui a été le porte-parole des sans-voix auprès du Royal Excelsior Virton. Aussi, au nom de mes camarades et en mon nom propre, je dis merci infiniment au Royal Excelsior Virton qui n'a ménagé aucun effort pour nous accompagner à travers ce geste si important ».

Quant à Jacques Dala, il a confié : « Lorsque j'ai approché le Royal Excelsior Virton, les dirigeants n'ont pas hésité un seul instant à nous accompagner. Nous avions échangé en amont et en aval par rapport au sport, notamment au football (…) J'ai été totalement satisfait des échanges fructueux et du geste fait par ce club ».

Gaston Toé
Lefaso.net
Nayala

Dori : L'association M'baala Sahel vole au secours des élèves démunis

$
0
0

L'association M'baala Sahel (« aider le Sahel ») a apporté son soutien en kits scolaires à 100 élèves démunis des différentes écoles primaires de la ville de Dori au cours d'une cérémonie qu'elle a organisée ce 9 novembre 2019.

Cent élèves des différentes écoles primaires publiques de la ville de Dori ont chacun reçu un sac, des bics, etc. ce 9 novembre à Dori. Le geste est de l'association M'baala du Sahel (qui signifie « aider le Sahel »). Ces élèves ont aussi vu leurs frais de cantine et les frais APE payés par l'association. Selon la présidente de l'association, ces kits scolaires et frais de cantine et APE émanent de personnes généreuses et de bonnes volonté s qui ont aidé l'association au profit des élèves démunis afin que ceux-ci puissent poursuivre leur cursus scolaire.

Les élèves recevant leurs kits

Safiétou Tall indique que l'association est à but non lucratif et est composée de toutes les personnes qui se sentent concernées par le bien-être des enfants. Elle soutient également que leur objectif est d'interpeller tous les fils et filles du Sahel à s'entraider pour un meilleur devenir de tous les enfants qui sont des véritables artisans de demain.

L'assistance à la cérémonie

Quant aux représentants du maire de Dori et de l'association Duuni Yaam présents à la cérémonie, ils ont chacun encouragé et félicité le geste noble de l'association M'baala Sahel à l'endroit des élèves. Ils ont à cet effet invité les autres associations œuvrant dans la région du Sahel à lui emboîter le pas.

Daoula Bagnon
Correspondant Dori

Interroger la gouvernance pour comprendre le sujet des écoles non reconnues à fermer à Ouagadougou

$
0
0

Dr OUEDRAOGO Issiaka
Géographe/ Chercheur à l'Institut des
Sciences des Sociétés (INSS-CNRST)
ouesiaka@gmail.com

Introduction

Après l'adoption des Programme d'Ajustement Structurel (PAS) par le Burkina Faso en 1991, il a été observé une réduction considérable des financements de l'Etat dans les secteurs sociaux ; notamment l'éducation. Pourtant, à l'issue de la conférence de Jomtien en 1990, le pays s'est engagéà mettre en œuvre des actions pour l'atteinte des objectifs de l'éducation pour tous (ETP). Dans ce cadre, la priorité a été accordée au développement de l'enseignement primaire et à l'accroissement de la scolarisation en milieu rural.

Pour être au rendez-vous des objectifs de l'EPT, l'Etat burkinabè a bénéficié de la part de ses partenaires d'importantes ressources financières qui ont permis d'accroître sensiblement l'offre scolaire primaire en milieu rural. Grâce à ces investissements, des progrès énormes ont été réalisés, mais la mise en œuvre de ces politiques a induit des effets pervers. En effet, la priorité accordée à l'enseignement primaire s'est faite au détriment des autres niveaux notamment le préscolaire, le post-primaire, le secondaire et le supérieur. Sur le plan spatial, il a été observé un faible niveau d'investissement dans les zones urbaines, malgré une demande scolaire croissante.

Pour pallier l'insuffisance de l'offre, l'une des stratégies du gouvernement a été de promouvoir le développement du secteur privé dans le domaine de l'éducation. Dans le souci de garantir la liberté d'entreprise de ces acteurs privés et attirer leurs investissements, il a été observé un laxisme dans le suivi et le contrôle de l'enseignement privé. Cela a conduit à l'ouverture de nombreux établissements dits non reconnus, car ne disposant pas des autorisations de création et/ou d'ouverture. Très souvent, ces établissements ne respectent pas plusieurs normes indispensables pour assurer la qualité de vie des élèves et des enseignants ainsi que la qualité de l'éducation.

Au regard de ces méfaits, l'Etat a entrepris depuis l'année 2017 des actions en vue de résorber le phénomène d'écoles non reconnues. Parmi les mesures figurent la réalisation d'une étude faisant la situation de ces établissements au plan national, la publication des résultats qui en ressortent et la prise de mesures pour fermer certains et accompagner les autres vers la normalisation. Dans cette logique, il a étéégalement publié la liste des établissements concernés et devant fermer leurs portes au cours de l'année scolaire 2019-2020. Selon les statistiques du Ministère, il s'agit au total de 315 établissements non reconnus à fermer (graphique 1) et de 789 non reconnus à accompagner.

S'il est vrai qu'il s'agit d'une décision courageuse de la part du gouvernement, le nombre élevé de ces établissements interroge plus d'un burkinabè. Ces interrogations sont plus persistantes dans la région du centre où se trouve la majorité de ces établissements. En effet, elle abrite 74% des établissements à fermer et 82,4% de ceux nécessitant un accompagnement. Cet état des lieux dans la région est surtout lié aux insuffisances qui caractérisent l'offre scolaire privée dans la capitale, Ouagadougou. Concernant cette ville, la question majeure que suscitent ces statistiques est relative aux facteurs qui ont favorisé ce nombre élevé d'établissements hors normes. Le présent article propose quelques éléments de réponses à la question.

Des analyses basées sur des données collectées dans le cadre d'une recherche sur le post-primaire et le secondaire à Ouagadougou

Les analyses reposent sur deux principales sources d'informations. Il s'agit des statistiques du Ministère sur les établissements non reconnus à fermer en 2019-2020 (MENA/PLN, 2019) et des données collectées et traitées dans le cadre de la réalisation de notre thèse de doctorat soutenue en 2018. Ces dernières portent sur les établissements post-primaires et secondaires à Ouagadougou.

Toutefois, elles permettent de comprendre la question globale des écoles hors normes à Ouagadougou. Dans le cadre de ces analyses, notre définition de la gouvernance s'inspire des travaux des anthropologues pour qui la gouvernance est un concept ou une approche empirique permettant de rendre compte de la diversité des acteurs, des normes, des pratiques et des rapports aux normes, etc. Les analyses faites ici reposent sur 3 axes à savoir, la diversité des acteurs de l'éducation, des pratiques en matière de création, ouverture et fonctionnement des établissements, puis de la coordination par des acteurs étatiques et non étatiques. Par la suite, nous analysons les enjeux liés à la décision de fermeture de ces établissements.

Une diversité d'acteurs ayant différentes préoccupations dans l'ouverture des écoles

La ville de Ouagadougou se caractérise par une diversité des acteurs intervenant dans le domaine de l'éducation. Il s'agit par exemple du Ministère de l'éducation et ses démembrements dont les directions centrales, régionales et provinciales, etc. Outre les acteurs étatiques, l'on a les services de l'éducation de la Mairie de Ouagadougou, des ONG, associations et des acteurs religieux (catholiques, franco-arabes et protestants) à travers l'ouverture des établissements confessionnels.

Aussi, des particuliers ouvrent des établissements privés laïcs. En l'absence d'une réglementation sur le profil des promoteurs, les propriétaires de ces établissements privés laïcs émanent de différents secteurs d'activités de la ville. Ces différents acteurs n'ont pas forcément les mêmes objectifs que l'Etat dans l'ouverture des écoles. Pour les acteurs publics, l'objectif est de permettre un accès équitable à une éducation de qualité pour la majorité des enfants. L'ouverture des établissements confessionnels répond à plusieurs objectifs dont par exemple la volonté de permettre aux adeptes de la religion de bénéficier de meilleures conditions pour pratiquer la religion tout en étant à l'école.

Pour une bonne part des promoteurs privés laïcs, l'accent est mis sur la recherche du profit ou la rentabilité financière des investissements. Les enjeux liés à ces préoccupations sont ainsi présentés comme une préoccupation majeure par l'Union Nationale des Etablissements d'Enseignement Privés Laïcs (UNEEPL). La question a été donc traitée lors de son 13e congrès tenu du 28 au 30 juillet 2016 à Ouagadougou et intitulé : « Entreprendre dans le secteur privé de l'éducation au Burkina Faso : défis et perspectives ». La priorité souvent accordée à la recherche du profit est critiquée par les parents d'élèves qui dénoncent les pratiques mercantilistes ou commerciales observées dans certains établissements privés laïcs. Pour atteindre leurs objectifs, différentes pratiques sont développées par ces derniers.

Différentes pratiques de création, ouverture et fonctionnement des établissements privés

La création, l'ouverture et le fonctionnement des établissements scolaires au Burkina Faso sont encadrés par des règles administratives, pédagogiques, sociales et environnementales, etc. Théoriquement, tout promoteur d'établissement doit dans un premier temps introduire une demande d'autorisation de création qui est suivie par l'autorisation d'ouverture. L'obtention de ces autorisations indique que l'établissement respecte l'essentiel des conditions nécessaires pour assurer une éducation de qualité. Contrairement à ces normes, différentes pratiques sont observées dans la réalité.

De nombreux promoteurs d'établissements n'introduisent pas les demandes nécessaires. Ils fonctionnent donc dans l'illégalité et leurs établissements ne sont donc pas reconnus. Des entretiens réalisés avec différents acteurs montrent que ces pratiques s'expliquent par plusieurs motifs. Il s'agit par exemple de l'incapacité des promoteurs à fournir des sites d'accueil des écoles respectant les normes de superficie de 5 000 m2 pour la ville de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Des traitements cartographiques de l'implantation des établissements sur le parcellaire de la ville de Ouagadougou indiquent un nombre élevé d'établissements ne respectant pas ces normes. Sur les 244 établissements privés laïcs concernés par le traitement cartographique, 45% ne respectent pas les normes.

Parmi ces derniers, 25 écoles sont implantées sur des parcelles de moins de 500 m2, c'est-dire des parcelles d'habitation. Par ailleurs, il existe des établissements dont la nature des bâtiments, la superficie des salles de classe, les caractéristiques des locaux et des sites d'implantation, etc. ne respectent pas les normes édictées (photo 1).

Au-delà de ces bâtiments ne respectant pas les normes, certains ne disposent pas des commodités de base telles que les latrines, les points d'eau, les terrains de sport à proximité, etc. Aussi, de nombreux établissements ne disposent pas des équipements indispensables pour administrer les cours. Comme le témoigne un professeur de mathématiques dans un collège privé en quartier non loti, « L'établissement ne dispose pas de l'équipement nécessaire. Il n'existe même pas de règle entière pour les cours de math. Il n'y a pas de compas. Même pas le programme officiel ».

Ces insuffisances dans les établissements ainsi que le nombre élevé de ceux qui ne respectent pas les normes sont pour une bonne part liée aux déficits en matière de suivi et de contrôle par les structures étatiques.

La coordination dans le domaine de l'éducation à Ouagadougou : un maillon faible

La diversité et la multiplicité des acteurs de l'éducation imposent des actions efficaces de coordination pour le bon fonctionnement des établissements ainsi que la qualité de l'éducation. Pour le suivi de leurs activités ainsi que le contrôle des aspects liés au respect des normes, plusieurs structures existent au Ministère de l'Education. Il s'agit par exemple de la direction de l'enseignement secondaire général privé (DESGPr), la direction régionale de l'enseignement secondaire (région du centre) et la direction générale de l'enseignement secondaire technique et professionnel (DGESTP), etc. Ces directions existent également pour l'enseignement primaire. Leurs actions concernent entre autres la concertation entre acteurs, la sensibilisation et l'accompagnement des établissements, mais elles procèdent aussi à la répression s'il y a lieu.

Ainsi, la DESGPr est en charge de la coordination des actions de l'enseignement privé, de l'examen des dossiers de demande d'autorisation de création et d'ouverture et le suivi du fonctionnement des établissements privés, etc. En plus des structures étatiques habilitées à assurer la coordination, il existe d'autres acteurs de coordination. Il s'agit par exemple de l'UNEEPL qui s'intéresse aux établissements privés laïcs, de la direction des établissements privés catholiques pour les établissements privés catholiques, puis des structures associatives pour les établissements privés protestantes et ceux franco-arabes.

Malgré cette diversité des acteurs, la coordination est insuffisante pour diverses raisons dont principalement le manque de moyens humains, financiers et logistiques pour accomplir ces missions. Selon l'un des responsables enquêtés, « L'intention est là et des textes existent pour suivre le travail des acteurs privés. Seulement, nous n'avons pas les moyens ». Profitant de ces difficultés, de nombreux établissements ont fonctionné depuis plusieurs années sans autorisation.

Aussi, l'insuffisance de l'offre scolaire publique dans la ville a contribuéà faire perdurer cette situation. Comme l'indique un agent du Ministère, « Dans les quartiers périphériques, surtout les non lotis, il y a beaucoup d'établissements qui ne respectent pas les normes. Mais face à une situation où il n'y a aucun établissement public, on est obligé de laisser l'établissement continuer ». Contrairement à cette opinion, des structures non étatiques telles que l'UNEEPL sont plutôt favorables à un assainissement du milieu, car les pratiques des établissements privés non reconnus «…sont de nature à entacher l'image des établissements privés laïcs » (Ouédraogo, I., 2018, p.286).

Cette organisation soutient que ces établissements font de la concurrence déloyale à ceux reconnus et répertoriés par le Ministère. Comme le témoigne un directeur d'établissement, la plupart de ces établissements n'étant pas reconnus, ils ne paient pas les taxes et impôts. De ce fait, ils ont la possibilité de fixer des coûts de scolarité plus bas par rapport à ceux reconnus qui enclin à payer des taxes. Au regard de ces enjeux, l'UNEEPL serait disposée à accompagner les structures de l'Etat pour assainir le milieu. Cependant, elle ne dispose pas de la légitimité pouvant contraindre les établissements privés à respecter la réglementation, car cela est de la prérogative des structures publiques de l'Etat.

Ces difficultés s'observent également du côté des structures en charge de la coordination des activités des établissements privés confessionnels. Cependant, l'organisation, le mode de fonctionnement et de coordination des activités des établissements privés catholiques par la direction de l'enseignement catholique est suffisamment élaboré et constitue un bel exemple. Comme l'indique un responsable de cette structure, l'un des principes fondamentaux de ces établissements est le respect des règles du Ministère. L'enjeu reste cependant de taille dans la mesure où certains établissements publics sont loin de respecter les normes.

Quelques enjeux de la fermeture des écoles privées non reconnues

Au regard des différentes problématiques que pose la question des établissements ne respectant pas les normes, il apparaît que la décision du gouvernement de fermer certains et d'accompagner les autres à la normalisation est assez courageuse et salutaire. En effet, les conditions de scolarisation dans ces établissements ne permettent pas d'assurer une éducation de qualité aux enfants qui les fréquentent. Toutefois, cette fermeture pourrait renforcer les difficultés que vivent certaines populations en matière d'accès à l'éducation.

Dans les périphéries de la ville par exemple, l'offre scolaire publique est peu répandue et les établissements disponibles ont de faibles capacités d'accueil. Ainsi ces établissements privés apparaissent parfois comme les seules possibilités de scolarisation à proximité des lieux d'habitation pour certaines familles. Pour d'autres, la décision de fréquenter ces écoles s'explique par le coût relativement réduit de la scolarité par rapport aux établissements reconnus.

Tout compte fait, il apparaît que la question du respect des normes mérite d'être élargie aux établissements publics, car bon nombre d'entre eux ne respectent pas également certaines normes minimales pour assurer une éducation de qualité. En milieu urbain, le défi concerne aussi bien la question des classes pléthoriques (photo) que l'équipement des établissements. Ainsi, l'on a parfois des classes de plus de 120 élèves alors que la norme voudrait que l'on ait au maximum 60 à 70 élèves par classe.

En milieu rural, les insuffisances concernent par exemple les conditions d'apprentissage et d'enseignement dans les classes sous paillottes. En attendant le remplacement de ces classes annoncé par le gouvernement, elles continuent de jouer le rôle de « solution »à une offre scolaire publique défaillante.

Bibliographie

BIERSCHENK, Thomas (2007), « L'éducation de base en Afrique de l'Ouest francophone. Bien privé, bien public, bien global ». In : Une anthropologie entre rigueur et engagement. Essais autour de l'œuvre de Jean-Pierre Olivier de Sardan, éd. T. Bierschenk, G. Blundo, Y. Jaffré& M. Tidjani Alou. Paris : APAD Karthala, pp. 235-257.

CHAUVEAU, Jean-Pierre, Marc Le PAPE, Jean-Pierre De Sardan OLIVIER (2001), « La pluralité des normes et leurs dynamiques en Afrique : implications pour les politiques publiques », In : Inégalités et politiques publiques en Afrique : pluralité des normes et jeux d'acteurs, pp 145-162

Ministère de l'Education Nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationale, (2019), « Liste des établissements privés non reconnus à fermer en 2019-2020 », 30 p.

NATIELSE, Kouléga Julien (2013), « Le Burkina Faso de 1991 à nos jours : entre stabilité politique et illusionnisme démocratique », Thèse de doctorat en Science politique, Université Montesquieu- Bordeaux IV, 435 p.

OLIVIER, Jean-Pierre De Sardan (2009), « Les huit modes de gouvernance locale en Afrique de l'Ouest », In : Etudes et travaux n°79, LASDEL, 52 p.

OUEDRAOGO Issiaka (2018), « Inégalités spatiales d'éducation post-primaire et secondaire à Ouagadougou : enjeux de gouvernance et d'aménagement du territoire », Thèse de doctorat en géographoe, Université de Caen-Normandie, 388 p.

UNESCO (1990), « Répondre aux besoins éducatifs fondamentaux : Une vision pour les années 1990 », Document de référence, Conférence mondiale sur l'éducation pour tous ; 5-9 mars 1990, Jomtien, Thaïlande, Paris, WCFA, 174 p.

Accès à la commande publique : L'ARCOP prépare les chefs d'entreprise pour les marchés nationaux et régionaux

$
0
0

L'Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP) a lancé une série de sessions de formation sur la vulgarisation du Guide du soumissionnaire à la commande publique, ce mardi 12 novembre 2019 à Ouagadougou. Pendant trois jours, les représentants du secteur privé vont s'outiller pour mieux répondre aux appels à concurrence.

Ils sont 135 participants issus du secteur privéà prendre part à la série de sessions de formation sur la vulgarisation du Guide du soumissionnaire à la commande publique. Durant trois jours, l'Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP) va former les chefs d'entreprise sur les montages d'offres en matière de marché de travaux, de marché d'équipement et de fourniture, et de marché de prestation intellectuelle.

Il s'agit pour l'ARCOP de permettre aux représentants du secteur privé de mieux se structurer pour remporter des marchés au niveau national ou régional. « Le Guide du soumissionnaire est un document didactique que l'ARCOP a élaboré afin de faciliter l'accès des PME (Petites et moyennes entreprises) à la commande publique », a indiqué le secrétaire permanent de l'ARCOP, Tahirou Sanou. Ce guide a été adopté en décembre 2018 par le Conseil de régulation de l'ARCOP.

Tahirou Sanou, secrétaire permanent de l'ARCOP

Compte tenu des standards internationaux en matière de formation, l'ARCOP a limité le nombre de participants par formation. Le choix des participants est fait suite à un appel à concurrence. « Ce sont les 45 premiers inscrits par thématique qui sont retenus », a précisé le secrétaire permanent.

Cette formation est entièrement gratuite et financée sur fonds propres de l'ARCOP.

Des investissements privés faibles

Selon un rapport de la Société financière internationale (SFI), une institution du groupe de la Banque mondiale, publié en juillet 2019, le Burkina Faso doit créer environ 300 000 emplois par an pour répondre à sa croissance démographique, alors que 90% de ses travailleurs sont employés dans le secteur privé. A en croire l'ARCOP, malgré un taux de croissance annuel moyen de 6%, les investissements privés restent faibles et présentent que 13% du PIB (Produit intérieur brut).
Face à cette situation, les autorités ont entrepris des actions pour promouvoir davantage le secteur privé. Parmi les secteurs touchés par les mesures de soutien à accorder aux PME, les marchés publics figurent en bonne place.

Une vue des participants aux sessions de formation

Au cours de la cérémonie de lancement des sessions de formation, le secrétaire permanent de l'ARCOP, Tahirou Sanou, a lancé une fois de plus, un appel aux autorités sur « l'impérieuse nécessité de rendre opérationnelle la redevance de régulation recommandée par l'UEMOA pour le financement des activités de l'ARCOP ».

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net


Bâtiment et travaux publics (BTP) : Une soirée pour célébrer l'excellence

$
0
0

Dénommée « Nuit du bâtisseur », la soirée dédiée aux acteurs du bâtiment et des travaux publics se tiendra le 20 février 2020, à Ouagadougou. Première du genre, cette initiative de Global créative services Sarl (GCS) entend célébrer l'excellence et le mérite des acteurs du BTP.

Favoriser une saine émulation entre les acteurs du bâtiment et des travaux publics et saluer le mérite des entreprises modèles. C'est ce qui a prévalu à la mise en place de la « Nuit du bâtisseur ». Cette initiative, selon la présidente du comité d'organisation, Mariétou Dao, s'inscrit dans un contexte où le secteur du BTP burkinabè connait une forte évolution marquée par l'éclosion de nouvelles compétences issues des écoles et centres de formation, mais aussi, par le désir et la volonté de nombreux jeunes à s'exercer.

Trois catégories d'acteurs seront récompensées au cours de cette soirée. Il s'agit notamment des acteurs institutionnels (le ministère de l'Urbanisme et de l'habitat, celui des Infrastructures, de l'Environnement, la mairie et le Laboratoire national de santé publique), les professionnels des BTP (l'ordre des architectes, celui des ingénieurs et des urbanistes), les partenaires et professionnels des BTP. La sélection des acteurs, poursuit Mariétou Dao, sera effectuée par un jury constitué de toutes les parties prenantes. « Le comité technique va définir les critères. Ce sont les plus méritants qui seront récompensés », a-t-elle soutenu.

A ce sujet, différents types de trophées seront attribués. Outre les grands prix décernés aux acteurs des différents ordres du BTP, des prix spéciaux et des médailles d'honneur seront attribués aux acteurs du domaine.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

Innovations technologiques : MIFOM, une nouvelle application pour la sécurité des enfants

$
0
0

Le groupe Kafyka vient de mettre au point une nouvelle application dénommée « MIFOM ». Elle est conçue pour sauver les enfants en danger. Avec cet outil, les utilisateurs recevront instantanément des alertes de tous genres liés à la sécurité des enfants. L'application est téléchargeable sur Play store.

Le groupe Kafyka a encore innové. « MIFOM » est la nouvelle trouvaille de Brice Clovis Kaboré et de ses collaborateurs. C'est une application qui permet de dénoncer les exploitations d'enfants, les abus ou encore les harcèlements sexuels. Avec cette innovation, explique Clovis Kaboré, « il sera possible de transférer des photos, des messages vocaux ou des conversations aux autorités compétentes dans l'anonymat ». Ce n'est pas tout. Cette application permet également de retrouver rapidement tout enfant perdu ou volé.

Ce nouveau produit répond à une problématique. Celle de la sécurité. Elle est devenue une priorité absolue pour les pays africains. En effet, les populations aussi bien des villes que des campagnes font face à des situations d'insécurité préoccupantes. Elles touchent également les enfants. On constate donc que des enfants sont victimes d'intimidations, de séquestrations, d'enlèvements, de disparition ou de trafics divers.

Avec MIFOM, les utilisateurs recevront instantanément des alertes dans divers cas : disparition d'enfants, personnes activement recherchées, zones dangereuses, etc. Les enfants ou les élèves victimes d'intimidation, de harcèlement sexuel ou de torture psychologique pourront briser le silence en dénonçant leurs agresseurs.
Cette application est destinée au Burkina Faso principalement et à toute l'Afrique de l'Ouest en général. Pour Brice Clovis Kaboré, « MIFOM va constituer un grand répertoire de tous les enfants perdus ou recherchés de l'Afrique de l'Ouest. Nous voulons créer une base de données qui va être la première référence pour toute personne qui aurait perdu un proche. Cela, pour faciliter les recherches et les retrouver rapidement. Ainsi, les pédophiles et prédateurs sexuels en milieu scolaire seront démasqués ».

Brice Clovis Kaboré

L'application offre la possibilité aux utilisateurs de faire des témoignages et des alertes anonymes par message. En Afrique, peu de personnes savent lire, encore moins écrire. D'autres ont beaucoup de choses à raconter, mais manquent de temps pour la saisie. MIFOM donne l'option d'envoyer un message vocal ou une image, ou encore des vidéos aux forces de l'ordre.

Les sources d'information pour les alertes de MIFOM sont les hôpitaux, les commissariats, les radios, les télévisions, etc. L'objectif recherché, raconte Clovis Kaboré, c'est de créer chez les populations le réflexe de consulter en premier lieu MIFOM, chaque fois que ces dernières seront à la recherche d'un enfant.

L'application est ouverte au grand public et permettra aux utilisateurs (élèves, populations, hôpitaux, hôtels, services publics ou privés, sociétés de transport, etc.) de faire des vérifications et de contribuer à renseigner la base de données sur des cas de perte d'enfants. MIFOM est pratique et simple à utiliser. En cas de danger, l'utilisateur peut envoyer un message et sa position géographique discrètement aux forces de l'ordre.

« MIFOM est une application communautaire qui nous unit et nous permet d'être des acteurs de la sécurité et du développement », se réjouit Clovis Kaboré. Le groupe Kafyka, reconnu pour son sens de l'innovation et de création dans le domaine des nouvelles technologies de l'information et de la communication, n'est pas à sa première réalisation. Des projets de grande envergure nationale et internationale ont été déployés par cette jeune entreprise. L'initiative a été félicitée et reconnue à sa juste valeur par le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l'Action humanitaire.

Dimitri Ouédraogo
Lefaso.net

Éliminatoires CAN 2021 : Charles Kaboré parle de l'enjeu du match contre l'Ouganda (Vidéo)

Burkina : La lutte contre le terrorisme implique une bonne lecture de la situation nationale, selon le mouvement patriotique pour le Salut (MPS)

$
0
0

Lancé en juillet 2019, le Mouvement patriotique pour le Salut (MPS) a animé sa toute première conférence de presse, ce mardi, 12 novembre 2019 à Ouagadougou. Au menu de cette sortie, la situation nationale, avec pour point central, la dégradation de l'atmosphère sécuritaire. Pour le parti, ce qui est arrivé ces dernières années, et plus récemment au nord et à l'est du pays, dépasse l'entendement.

"Le succès de la lutte contre le terrorisme implique que nous ayons une bonne lecture de la situation nationale et que nous soyons plus intelligents que ceux qui nous combattent, qui nous épient, vivent avec nous, nous étudient, nous connaissent alors que nous semblons ne rien connaître d'eux et de leurs tactiques", relève le président du MPS, Pr Augustin Loada.

Selon l'ancien ministre, l'insécurité actuelle que vit le Burkina n'est qu'une partie d'une crise plus vaste et essentiellement politique qui touche aux fondements de l'État-nation et à son rôle dans la société burkinabè. Le parti pense que les gouvernants n'ont pas pris la mesure de la gravité de la situation ; il en veut pour preuve que le Conseil de défense et de sécurité nationale se réunit épisodiquement (là où dans certains pays, il se réunit hebdomadairement).

Concernant le recours aux volontaires annoncé par le président du Faso, les responsables du parti (et sous réserve que les modalités et autres mesures l'encadrant soient connues) soulignent qu'il peut se révéler un remède pire que le mal.

Face à la crise sécuritaire que traverse le Burkina Faso, l'idée d'un report des élections (les présidentielle et législatives sont prévues pour 2020) est partagée par certains Burkinabè.

Pour le Mouvement patriotique pour le salut (MPS), cette option pourrait engendrer une autre crise. "C'est essentiel que les élections se tiennent. Sinon, les dirigeants n'auront plus de légitimité démocratique. Donc, aucune légitimité d'ordonner une décision dans ce pays", expose substantiellement le constitutionnaliste, Pr Augustin Loada, président du parti. Ce qui pourrait ajouter une crise à la crise. Cependant, se réserve-t-il, si la situation nationale obligeait à cette démarche, le report doit impérativement impliquer un consensus de l'ensemble de la classe politique.

Lefaso.net

Zéphirin Diabréà Abidjan : « L'abattement, le découragement, la résignation ne franchiront jamais les portes de nos cœurs »

$
0
0

C'est finalement dans la consternation que la section ivoirienne de l'Union pour le progrès et le changement (UPC) s'est réunie en cette journée de samedi, 9 novembre 2019, dans la salle Anoumabo du Palais de la culture de Treichville, à Abidjan. Longtemps annoncé, le « giga-meeting » s'est transformé en instant de deuil avec, en toile de fond, prières et recueillements en la mémoire des victimes des attaques terroristes.

Ce meeting a été longtemps attendu par les militants et sympathisants du « parti de lion », section de la Côte d'Ivoire, à en croire de nombreux avis. En effet, c'est la première fois que les Burkinabè de la diaspora vont pouvoir prendre part à l'expression de désignation du président du Faso (à partir de l'échéance de 2020, en principe). C'est aussi la première fois que la section Côte d'Ivoire de l'UPC envisageait une telle rencontre avec, à l'actif, la présence effective du président du parti. La Côte d'Ivoire abrite une importante communauté de Burkinabè, faisant de cette destination, une des plus convoitées par les prétendants au palais de Kosyam.

Ce décor, auquel il faut ajouter les meetings dans la même capitale, des semaines auparavant, d'organisations favorables au pouvoir MPP et à l'ex-parti au pouvoir, le CDP, confère donc au rendez-vous de l'UPC tout son enjeu. Conscients donc de cela, les organisateurs avaient, visiblement, déployé toutes les énergies, en véritable démonstration de force et pour certainement donner le signal pour les joutes électorales à venir. Hélas, ce qui était donc annoncé pour être une « fête grandiose » et des retrouvailles entre le leader du parti et ses compatriotes militants et sympathisants de la diaspora ivoirienne a été désamorcé par les évènements malheureux de Boungou (mercredi, 6 novembre 2019, attaque d'un convoi de mine faisant 38 décès). Et dès lors, le sort du meeting est posé dans les rangs.

« Ce qui s'annonçait comme une fête grandiose s'est transformé en hommage solennel de recueillements et d'introspection dans la droite ligne du deuil national décrété par les autorités » (Zéphirin Diabré)

Le président du parti, Zéphirin Diabré, arrivéà Abidjan le 8 novembre avec une importante délégation de la direction politique nationale, tient une rencontre avec les organisateurs pour voir la conduite à tenir devant la gravité des nouvelles au pays et dans le deuil qui venait d'être décrété par le président du Faso. Après plusieurs heures de concertation, qui a duré tard dans la nuit, l'idée du « giga-meeting est écartée. En lieu et place, un instant de prières, de recueillement en la mémoire des victimes de l'attaque de Boungou et de celles des autres attaques terroristes ainsi que de soutien aux Forces de défense et de sécurité dans le combat contre l'hydre terroriste.

L'initiative de départ de collecte de fonds pour venir en aide aux nombreux déplacés de la situation est également renforcée. C'est dans cette atmosphère, et sous ce mot d'ordre, que les 4 200 places du Palais de la culture de Treichville ont été prises d'assaut. Militants vêtus aux couleurs du parti, brassard noir au bras, bougies allumées (comme pour dire aux victimes des attaques : vous n'êtes plus là, mais par cette lumière, nous sentons votre présence), sonorités aux morts, la salle Anoumabo du Palais de la culture se transforme donc en cadre de deuil.

Les artistes et autres troupes traditionnelles qui avaient initialement été mobilisés pour agrémenter le « giga-meeting » ont dû donc ranger micros, tam-tams et autres accessoires. C'est dans cette grande mobilisation de militants et sympathisants, venus des communes d'Abidjan et de l'intérieur du pays, que le président du parti, Zéphirin Diabré, a fait son entrée dans la salle à 12h précises. Dans un cordon de sécurité bien en place, le leader politique fait un « tour » d'honneur dans cette salle « complètement » acquise à sa cause, et qui n'a eu de cesse, durant la rencontre, d'exprimer son adhésion aux propos qu'il distillait.

« Le Burkina Faso restera debout, à jamais ! »

C'est le début de la rencontre à proprement dite avec l'exécution à l'unisson du Ditanyè, l'hymne de la victoire. Suivra l'étape des prières avec les communautés religieuses et les coutumiers. Ainsi, représentants des catholiques, musulmans, protestants et des coutumiers vont se succéder dans les messages, repris en chœur par les milliers d'individus, chacun selon sa sensibilité. « Je sais que depuis des mois, beaucoup d'enthousiasme, d'énergie, de dévouement, d'engagement, et parfois même de passion, ont été exprimés par les uns et les autres pour cette retrouvaille de la grande famille du lion.

Malheureusement, des circonstances que nous ne contrôlons pas du tout se sont imposées à nous ; circonstances créées par une horde d'assassins fanatiques, sans foi ni loi, qui cherchent avant tout à dompter et à anéantir notre civilisation et qui ont violemment, une fois de plus, semé la mort dans nos rangs, plus précisément dans la région de l'Est du pays. Aux familles éplorées des uns et des autres, nous ne cesserons de présenter nos condoléances les plus attristées », a, à son tour, campé le décor, le président de l'UPC, Zéphirin Diabré.

« Cet évènement a été maintenu, pour montrer aussi que le Burkina restera mobilisé et uni contre le mal »

Après avoir demandé un instant de pensée pieuse en la mémoire des victimes et émis le vœu de prompt rétablissement aux blessés, le leader de la première force de l'opposition politique va revenir sur les circonstances de la rencontre. « Notre nation pleurait déjà en fait. Mais depuis mercredi dernier, notre nation pleure encore plus de douleur. Face à la gravité de l'évènement, la direction politique a pensé, à un moment, proposer que cette rencontre soit annulée.

Mais vous avez souhaité (et vous avez raison) qu'elle se tienne pour que nous puissions communier ensemble et montrer à nos ennemis (c'est le mot qui leur convient) que nous sommes debout et que l'abattement, le découragement, la résignation qu'ils veulent voir s'installer en nous ne franchiront jamais les portes de nos cœurs », a poursuivi Zéphirin Diabré, la gorge parfois nouée. Le chef de file de l'opposition politique au Burkina Faso exalte ses compatriotes à la résilience. « La première victoire du terrorisme, c'est quand il réussit à vous faire abandonner les combats de votre vie quotidienne », avise M. Diabré, pour qui, les « ennemis » du Burkina « n'auront jamais ce plaisir-là» de faire plier les Burkinabè.

« Au-delà de tout, il faut placer à chaque niveau, les hommes qu'il faut afin de pouvoir faire face aux défis du pays »

Le « véritable changement » en 2020 …

Le cadre a donc permis à la direction politique nationale du parti de partager avec ses camarades de la diaspora ivoirienne, des informations sur la situation qui prévaut au pays, le Burkina Faso. Dans ce volet, le responsable de la jeunesse UPC-Côte d'Ivoire, Amadou Golo, a dénoncé l'« amateurisme et immaturité politiques » des dirigeants actuels. « Mon pays est abandonné, victime de l'impréparation et de l'immaturité politique de ses dirigeants actuels qui semblent n'avoir dans leur escarcelle, que la vengeance comme programme de gouvernement », charge-t-il dans un ton d'indignation et dans une salve d'acquiescements des propos par les milliers de militants et sympathisants.

Comme las de subir cette fâcheuse situation d'attaques, il lance un appel à Zéphirin Diabréà la rescousse.« Enlevez-nous cette honte, ôtez-nous ce masque que nous portons malgré nous », s'est-il adressé au chef de file de l'opposition politique. Et non sans avoir, lui-même, exprimé sa détermination àœuvrer au sein de la jeunesse pour un « changement véritable » avec Zéphirin Diabréà l'échéance 2020.

« Le changement ne se fera pas sans nous et nous allons voter le président, Dr Zéphirin Diabré. Notre objectif reste inchangé et nous demandons à tout le monde de rester uni et mobilisé pour accompagner le président Zéphirin Diabré en 2020 à Kosyam », corrobore le président du comité du président d'organisation de la rencontre, Benjamin Bako. C'est aussi la conviction du président de la Fédération UPC-Côte d'Ivoire, Michel Bambara : « Zéphirin Diabré sera au pouvoir, il n'y a pas de doute ». Celui-ci invite à cet effet ses compatriotes de la diaspora ivoirienne à prendre les dispositions administratives (documents) et se tenir prêts pour le changement dans les urnes en 2020.

La valeur administrative de la Carte consulaire reste une préoccupation majeure au niveau de la diaspora ivoirienne

Sur ce point ouvert à la situation nationale, précisément la préoccupation sécuritaire, Zéphirin Diabré a déploré, une fois de plus, la précarité des moyens dont disposent les Forces de défense et de sécurité. D'où son amertume qu'au même moment, les dirigeants achètent, à coût de milliards, des véhicules de luxe tout-terrain qu'ils distribuent partout dans le pays pour des besoins électoralistes. Il manifeste également contre la corruption et le laxisme qui, selon lui, caractérisent la gestion du pouvoir MPP et alliés. Pour se résumer sur la gouvernance générale, Zéphirin Diabré décèle un manque de leadership des gouvernants àêtre à la hauteur des défis. C'est pourquoi, il conclut en invitant les Burkinabèà mettre à la retraite, les dirigeants actuels par une « insurrection électorale » en 2020, aux fins de permettre au pays de « se mettre sérieusement » au travail et retrouver sa quiétude.

Lefaso.net

OLO

Situation nationale : "Soyons dans l'action et non l'incantation", invite Stanislas Ouaro, ministre de l'éducation nationale

$
0
0

Le ministre de l'éducation nationale, Pr Stanislas Ouaro, dans le message ci-après publié sur sa page Facebook, invite ses compatriotes à ne pas baisser les bras face à l'adversité car, dit-il, chaque époque à ses difficultés et chaque génération doit accomplir sa mission.

Après ce moment de deuil, il est sûr que la douleur est toujours vive et que beaucoup d'entre nous se posent diverses questions. Toutefois la meilleure manière d'honorer tous nos compatriotes victimes de cette barbarie, c'est de ne pas baisser les bras, ni de céder au découragement, mais de nous engager en répondant à l'appel de mobilisation générale du Chef de l'Etat, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE.

Pour que tant de souffrances et de sacrifices n'aient pas été consentis en vain, nous avons un devoir moral : Soyons dans l'action et non l'incantation. Chaque époque à ses difficultés et chaque génération doit accomplir sa mission.

Soyons fiers de nos Forces de Défenses et de Sécurités. Soyons fiers de tous ces enseignants, ces élus locaux, ces leaders religieux et coutumiers, ces fonctionnaires, bref de tous ces burkinabè qui malgré l'adversité, loin des débats et polémiques des réseaux sociaux font face au péril de leur vie chaque jour à ces barbares d'un autre temps. Oui, soyons conscients des difficultés, sans pour autant verser dans le catastrophisme ni le pessimisme systématique qui paralyse et qui n'avance à rien.

Oui ; ce combat ne peut se gagner que si tous les patriotes s'unissent et mettent leur ego, leur croyance… de côté pour ne plus mettre en avant qu'une seule valeur, LE COURAGE.

Bien sûr qu'il peut arriver que nous ayons peur, mais la lâcheté n'est pas d'avoir peur mais de ne pas agir, de ne pas combattre.

Occulter donc la dimension tragique de l'Histoire ce serait nous condamner à sortir de l'Histoire. On ne construit pas la Paix en renonçant à se défendre.

Le Burkina Faso n'a existé que parce que des hommes ont accepté de se sacrifier à sa cause et parce que cette cause les a unis jusqu'à l'ultime sacrifice. Travaillons donc à mériter d'en être les dignes héritiers.

Pr Stanislas Ouaro

Eau et assainissement : EAA outille des acteurs du secteur de l'eau sur la thématique du marketing et de la mobilisation sociale

$
0
0

Ce mardi 12 novembre 2019, a débuté la série de formations au profit des acteurs du secteur de l'eau et l'assainissement. L'initiative émane de l'agence intergouvernementale panafricaine Eau et assainissement pour l'Afrique (EAA), bâtie sur le socle de la recherche et de la formation à travers les écoles EIER et ESTHER devenues 2iE de nos jours, suite aux réformes.

« Malgré tous les efforts qui ont été faits, jusqu'à présent, l'assainissement reste à la traîne. Il faut qu'on trouve des outils innovants qui puissent nous amener à booster l'assainissement, car l'hygiène et l'assainissement est un volet transversal par rapport à tous les autres domaines ». C'est ainsi que s'exprimait, mardi, à Ouagadougou, Noélie Pitroipa de la représentation nationale de l'agence intergouvernementale panafricaine Eau et assainissement pour l'Afrique (EAA) à l'occasion de la cérémonie de lancement de la série de formations au profit des acteurs du secteur de l'eau et de l'assainissement.

Cinq jours durant, du 12 au 16, une dizaine de participants issus, entre autres, du ministère en charge de l'Eau, du Centre international de l'eau et de l'assainissement-Burkina, de la Fondation nature et vie, seront instruits sur la thématique des outils de marketing et de mobilisation sociale. Il s'agit en l'occurrence de l'Assainissement total porté par les communautés (ATPC), l'Assainissement total porté par les leaders (ATPL) et la Participation à la transformation de l'hygiène et l'assainissement (PHAST). Ce rendez-vous du donner et du recevoir permettra aux apprenants d'être plus opérationnels sur le terrain dans l'exercice de leurs responsabilités.

Selon le secrétaire exécutif d'EAA, Hobat Pierre Rogoto, le marketing commercial, adapté au social, est un puissant moyen d'accès aux services sociaux. Dans leur cas, il s'agira par exemple de l'accès à l'eau potable et à des services d'assainissement. La mobilisation sociale, quant à elle, poursuit-il, permet d'amener le plus grand nombre de personnes à rallier la même cause et à y apporter leur contribution. En cela, maîtriser les outils de ces deux concepts paraît fondamental pour des acteurs de développement comme ceux du secteur de l'eau. Pour le secrétaire exécutif, la présente session se retrouve concentrée dans le deuxième objectif d'EAA, qui se rapporte à la recherche-action et la formation.

A travers la recherche-action, a-t-il fait observer, « l'institution fait la promotion des innovations dans le secteur de l'eau et l'assainissement à faible coût, puis les répercutent sur le terrain auprès des acteurs du secteur, de sorte qu'ils puissent s'approprier cette technologie et également la répercuter sur le terrain auprès des populations rurale, périurbaine et urbaine. Ce qui permettra d'accroître le taux d'accès à ces services sociaux de base ».

Poursuivant, il a exprimé ses attentes à l'issue de la rencontre. « Je souhaite que ceux qui sont là et qui inaugurent la relance de nos activités de formations puissent être fiers et contents d'avoir participé et acquis des connaissances nouvelles mais aussi et surtout qu'ils puissent les répercuter une fois qu'ils repartent sur le terrain », a-t-il dit. Aussi, M. Rogoto a émis le souhait de voir les participants être leurs ambassadeurs auprès des collectivités et des autres partenaires. Il a, pour terminer, déroulé le programme des activités à venir. « Nous avons déroulé un certain nombre de modules qui sont là et nous allons encore les accentuer pour toute l'année 2020 où nous allons reprendre la formation avec beaucoup plus de vigueur », a-t-il indiqué.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net


Santé : L'Institut national de santé publique examine les priorités de 2020

$
0
0

L'Institut national de santé publique (INSP) a débuté, ce 12 novembre 2019, un atelier de programmation scientifique. Sous le thème « Santé publique, recherche et politique de santé», cette rencontre a pour objectif de mieux coordonner la recherche sectorielle avec les orientations du ministère de la Santé et d'élaborer un agenda des priorités de la santé publique pour l'année 2020.

Les systèmes de santé en Afrique font face à des défis importants que sont les épidémies, les catastrophes et les crises humanitaires. Parmi les mécanismes adoptés au Burkina pour rendre les systèmes de santé plus résilients figure la mise en place d'un Institut national de santé publique (INSP) en 2017.

Mais jusqu'à ce jour, indique le plan national 2011-2020 de la recherche en santé, le système national de recherche pour la santé souffre non seulement de l'inadéquation entre les évidences et expériences disponibles et les besoins des populations, mais aussi de l'insuffisance de liens entre le système d'information sanitaire et la recherche pour la santé. Il est aussi à noter l'insuffisance de partenariat entre les acteurs de la recherche pour la santé et l'insuffisance de mécanisme de gestion de la recherche pour la santé.

Au cours de l'atelier de programmation scientifique, prévu du 12 au 14 novembre 2019, les travaux seront consacrés à l'élaboration d'un agenda des priorités de recherche en matière de santé. Egalement, les acteurs devront s'accorder sur les programmes de recherche qui sont développés au sein de l'INSP et s'assurer de leur cohérence avec les orientations du ministère de la Santé. En fait, « nous avons développé un programme que nous voulons inclusif », précise Dr Hervé Hien, directeur général de l'INSP.

Les acteurs des structures de recherche spécialisée de la santé et les partenaires techniques et financiers examineront donc les programmes de santé développés par le ministère de la Santé, tels que le programme de santé publique, le programme de l'offre de soins, le programme d'accès aux produits de santé et le programme de pilotage de système de santé. Objectifs, aider à une meilleure prise de décision en matière de politique de santé publique.

La santé de la mère et de l'enfant pour 2020…

L'un des résultats majeurs attendus de cet atelier est la définition et l'amendement d'une feuille de route de priorité en matière de santé pour l'année 2020. « En 2020, nos priorités, de concert avec le gouvernement, c'est de travailler sur la problématique de la santé de la mère et de l'enfant. Parce que malgré toutes les interventions qui sont menées depuis un certain nombre d'années, nous assistons toujours à une non-amélioration des indicateurs par exemple de la malnutrition. La deuxième priorité, c'est de travailler sur les causes des épidémies chez l'enfant de moins de cinq ans malgré les couvertures en soins de santé», a détaillé Dr Hervé Hien.

Mariam Ouédraogo
Lefaso.net

Promotion des produits locaux : Le Conseil régional du Centre se prépare à accueillir le forum international Burkina-Brésil-France

$
0
0

Du 20 au 23 novembre 2019, Ouagadougou abritera la 3e édition du forum international Burkina-Brésil-France « Manger local, agir global ». C'est un forum porté par le Conseil régional du Centre en collaboration avec le Collectif citoyen pour l'agroécologie (CCAE) qui se penchera sur les systèmes alimentaires territorialisés et les enjeux planétaires. L'annonce a été faite ce mardi 12 novembre 2019 à Ouagadougou, au cours d'une conférence de presse animée par le président du Conseil régional, Eric Tiemtoré. Le forum, a-t-il indiqué, est placé sous le patronage du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et les parrainages d'Apollinaire Compaoré (président du patronat burkinabè) et de Mahamadi Sawadogo (président de la chambre de commerce et d'industrie).

« Faire converger les réflexions de l'ensemble des parties prenantes de toutes les disciplines sur la problématique de la transition alimentaire et des stratégies locales à mettre en œuvre afin d'impulser une transition globale ». C'est l'objectif global de ce forum international du Conseil régional du Centre sur les systèmes alimentaires et les enjeux planétaires qui se tiendra du 20 au 23 novembre prochain à Ouagadougou.

Cette édition intervient en effet après deux éditions tenues au Brésil en 2016 et 2018 auxquelles a pris part le président du Conseil régional du Centre, Eric Tiemtoré. Selon lui, ayant constaté des choses positives au cours de sa participation à ce forum international, il a donc plaidé pour qu'il puisse être organisé au Burkina Faso afin de faire bénéficier les acteurs locaux de cette expérience. Et c'est désormais, chose faite, la 3e édition aura lieu au Burkina Faso à Ouagadougou autour du thème « systèmes alimentaires territorialisés ».

Les participants à la conférence de presse de la 3e édition du forum international Burkina-Brésil-France

Au programme de ce premier forum international au niveau local, plusieurs conférenciers nationaux et internationaux seront mobilisés sur des thèmes précis comme la nutrition, la récupération des terres dégradées, les impacts de l'agro écologie et l'approvisionnement local des cantines scolaires, a-t-il énuméré, tout en indiquant que ce forum s'inscrit en droite ligne du programme présidentiel qui vise l'approvisionnement des cantines scolaires par les denrées alimentaires locales.

Au total, près de 400 participants prendront part à l'ensemble des travaux notamment des plénières, ateliers et visites. L'innovation apportée par ce forum, selon Dr Eveline Sawadogo, chercheure au Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST), c'est de réunir tous les acteurs de toutes les disciplines pour un partage d'expériences.

Yvette Zongo
Lefaso.net

10e journée du Fasofoot : Salitas et l'AS Police sans leurs entraîneurs

$
0
0

Les matches de la 10e journée du Fasofoot, initialement prévus pour se jouer samedi et dimanche, se sont déroulés le lundi 11 novembre 2019 pour cause de deuil national. Pour la première manche de cette journée, de grosses surprises ont été enregistrées, avec pour conséquence le départ des entraîneurs de l'AS Police et de celui de Salitas.

Opposés à une formation de l'Union sportive de Ouagadougou (USO) en nette regain de forme après un démarrage difficile, les garçons du colonel Yak ont courbé l'échine devant l'USO, sur le score de 1 à 2, au stade régional de Ziniaré. Vainqueur de l'EFO la journée précédente, les garçons de Larlé ouvrent le score à la 21e minute par Ilias Tiendrébéogo. Reconnu fin tacticien par les observateurs du Fasofoot, le coach de Salitas, Mahamadi Bagué, essaie de trouver des solutions au problème posé par les joueurs de l'USO. Ainsi, à la demi-heure de jeu, il parvient à recoller à la marque en obtenant l'égalisation par son buteur-maison Michel Batiebo.

Cependant, sous pression après une série de mauvais résultats dont le match nul contre les fonctionnaires de Bobo (1-1), les joueurs de Salitas reprennent le contrôle de la partie sans pouvoir inscrire le second but. Une rencontre qui, au fil du temps, était quelque peu ennuyeuse. Et au moment où l'on pensait à un match nul, c'est Razak Koala dans les arrêts de jeu qui inscrit le but de la victoire pour l'USO. Ainsi, les rouges et blancs accrochent à leur tableau de chasse un favori au titre national, après l'EFO. Cette défaite côté Salitas aura été fatale au coach Bagué, qui a été démis de ses fonctions.

La seconde démission de la journée sera celle d'Idrissa Congo de l'AS Police. A la traîne depuis le début du marathon national, les policiers n'ont jamais pu trouver la bonne carburation. Abonnée à la dernière place du classement avec 4 points en 9 journées, l'AS Police a une nouvelle fois perdu devant l'AS Douanes sur la marque de 3 à 2. Une rencontre où les garçons du coach Congo ont manqué de baraka ; ils ont inscrit 2 buts contre leur camp. Malgré ce coup du sort, ils parviendront à revenir à la marque, pour finalement concéder la défaite avec le 3e but de l'AS Douanes. Une contre-performance de trop, qui coûtera sa place à Idrissa Congo.

Ladji Coulibaly et Abass Ouédraogo

Vainqueur de l'AS Police à la 9e journée, le RCK avait l'occasion d'enchaîner avec une seconde victoire face au promu, le Royal FC, défait à Manga par Majestic (5-2). Mais dès l'entame du match, ce sont les visiteurs qui prennent le commandement des opérations et inscrivent le premier but de la rencontre à la 35e minute par Karim Barro.

Conscients de ce retard à l'allumage, les cheminots, après les instructions de leur coach Drissa Traoré« Saboteur », reviennent à la marque à la 53e minute par Augustin Abem. Le second match nul de cette journée a eu lieu à Koudougou où l'ASECK recevait l'AS Sonabel. Mal en point avec une 15e place au classement général, mais invincibles à domicile, les commerçants de Koudougou ont partagé les points (1-1) avec les électriciens de Mousso Ouédraogo. Une opposition que les garçons de l'AS Sonabel ont prise par le bon bout avec l'inscription du premier but par Mohamed Ouattara à la 35e minute.

Mais poussée par son public, l'ASECK obtiendra l'égalisation à la 63e minute par Michael Dah. Après avoir corrigé le promu Royal FC (5-2) à Manga la journée précédente, Majestic était en déplacement à Ouagadougou pour livrer bataille avec le second promu Kozaf de Kassoum Ouédraogo Zico. Cette bataille sera gagnée par les garçons du coach Jean Jaurès par la plus petite des marques (1-0). Un but inscrit à la 70e minute par Bamouri Traoré.

Si le derby de cette 10e journée, EFO-ASFA-Y, se jouera finalement le jeudi 14 novembre, les affiches du stade Wobi ont retenu l'attention du public. En effet, le leader Rahimo FC était reçu par le RCB. Victorieux la journée écoulée par 1 à 0 devant l'ASECK, Rahimo désirait consolider sa première place par une victoire sur un rival. Côté lions de Diarradougou, après une gifle reçue de l'ASFA-Y (4-1), l'ambition était de redorer le blason. Ainsi, ce fut un match sportivement électrique, stressant pour les supporters avec de nombreuses fautes que les garçons du président Rahim Ouédraogo finiront par remporter par 1 à 0. Un but de Boubacar Guira à la 74e minute.

Cette victoire permet au champion en titre de consolider sa première place, tandis que le RCB essuie une seconde défaite. Le dernier match de cette journée était l'opposition USFA/ASFB. 3e du classement général, l'ASFB a réussi le hold-up parfait en battant les bidasses de Magnan Oulé Diabaté, par le score de 1 à 2.

Juste Ephrem ZIO
Lefaso.net

Résultats de la 10e journée

KOZAF/MAJESTIC SC 1-0
USFA/ASFB 1-2
RCB/RAHIM 0-1
ASECK/AS SONABEL 1-1
RCK/ROYAL FC 1-1
AS DOUANES/AS POLICE 3-2
SALITAS/USO 1-2
EFO/ASFA-Y (jeudi 14 novembre 2019, stade 4-Août à 17h45)

Gestion durable des terres : Des cas d'école dans la région du Plateau Central

$
0
0

Dans le but de mettre en lumière les bonnes pratiques en matière de protection des ressources naturelles et de gestion durable des terres, l'Initiative de la Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel (IGMVSS) et ses partenaires ont organisé, du 4 au 8 novembre 2019, une caravane de presse dans la région du Plateau Central. Cette caravane a permis de visiter plusieurs sites-écoles de la région afin de constater de visu tous les efforts mis en œuvre en la matière. Elle a étéégalement marquée par le lancement officiel d'un théâtre-forum pour la sensibilisation les populations qui ne sont encore acquises à la cause.

« Cette caravane de presse a été une tribune qui a permis de mettre en exergue les efforts mis en place par les populations locales pour lutter contre la dégradation des terres et renforcer leurs moyens de résilience mais aussi relever les défis des changements climatiques dans notre région ». C'est en ces termes que le directeur régional de l'environnement, de l'économie verte et du changement climatique du Plateau Central, Louis Ouédraogo, a résumé ces cinq jours de terrain qui ont permis de visiter plusieurs centres agroécologiques de la région.

Louis Ouédraogo, directeur régional de l'environnement, de l'économie verte et du changement climatique

Car, selon lui, l'un des objectifs de l'Initiative de la Grande muraille verte, c'est de mettre en lumière toutes les bonnes pratiques de la protection des ressources naturelles et de la gestion durable des terres pour faire face aux effets néfastes du changement climatique et freiner l'avancement du désert. Et les visites des différents sites comme les centres agroécologiques de Betta et de Bissiga, la forêt de Banguissom et la ferme-pilote de Guié, dit-il, montrent que plusieurs bonnes pratiques sont développées dans cette région mais qu'il faut travailler à les mettre à l'échelle nationale afin de gagner le combat de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Des cas d'école en matière de gestion durable des terres

En effet, en plus du Centre agroécologique de Betta et de la forêt classée de Banguissom, la région du Plateau Central regorge d'autres écoles de bonnes pratiques en gestion durable des terres. Il s'agit du Centre de promotion agroécologique de Bissiga de l'ONG APIL (Action pour la promotion des initiatives locales) et de la ferme-pilote de Guié de l'AZN (Association inter-villages Zoramb-Naagtaaba). Ces deux structures ont développé, avec les populations locales, plusieurs techniques notamment le zaï, les demi-lunes, les collettes des eaux de ruissellement, la plantation d'arbres fruitiers et la production de fumier afin de récupérer les terres dégradées et améliorer les rendements.

Pour le coordonnateur d'APIL, Abdoulaye Ouédraogo, avec la mise en place du Centre de promotion agroécologique, plusieurs hectares ont été récupérées au profit de 72 000 familles dans 180 villages. Ce qui est une satisfaction pour le coordonnateur d'APIL, parce que le changement est visible à travers la qualité des productions et des rendements.

Abdoulaye Ouédraogo, Coordonnateur de l'ONG APIL

La même satisfaction est aussi perceptible au niveau de la ferme-pilote de Guié. Car dans les champs, les plantes peinent à rester debout du fait du poids des récoltes. Et selon Saidou Kaboré, directeur de la ferme-pilote de Guié, le résultat est sans appel, parce que ceux qui utilisent les nouvelles techniques cultivables n'ont pas les mêmes rendements que ceux qui s'en passent.

Saidou Kabore, directeur de la ferme pilote de Guié

Outre les visites de terrain, la caravane a aussi été l'occasion de lancer officiellement le théâtre-forum en matière d'éducation environnementale. L'objectif est d'élever le niveau de conscience des populations pour leur permettre de faire face aux défis des nombreuses manifestations de la désertification et de la dégradation des terres et aussi montrer les bonnes pratiques de gestion des terres.

Photo de famille prise au centre de promotion agroécologique de Bissiga

En somme, le directeur régional en charge de l'environnement a fait savoir que la région du Plateau Central abrite trois forêts classées : Bissiga, Wayen et Ziga. Il y a également plus de 200 espaces de conservation mais le combat actuel, c'est de travailler à les sécuriser afin d'assurer leur pérennité. « Car même si des défis restent toujours à relever dans la région, il y a aussi des cas d'école de bonnes pratiques en matière de protection des ressources naturelles et de gestion durable des terres qu'il faut passer à l'échelle nationale », révèle Louis Ouédraogo.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Stratégie nationale de finance inclusive : Le ministère de l'Economie à la recherche de sept milliards de F CFA

$
0
0

La ministre déléguée chargée de l'Aménagement du territoire, Pauline Zouré, a présidé, le mardi 12 novembre 2019, la table ronde des Partenaires techniques et financiers (PTF) pour le financement de la Stratégie nationale de la finance inclusive (SNFI). Environ sept milliards de F CFA sont à mobiliser auprès des PTF pour la SNFI, dont le coût avoisine 59 milliards de F CFA.

Le gouvernement burkinabè, dans le cadre de la mise en œuvre de son Plan national de développement économique et social (PNDES), a adopté la Stratégie nationale de la finance inclusive (SNFI) pour la période 2019-2023. Un programme qui doit permettre, selon la ministre Pauline Zouré, d'amener à 75% d'ici à 2023, la proportion de la population adulte burkinabè ayant accès et utilisant des produits et services financiers. Le coût global de ce programme, qui est mis en œuvre par le Secrétariat permanent pour la promotion de la micro-finance, est estiméà près de 59 116 217 450 de F CFA.

Il s'agit d'une excellente politique au cœur de l'action gouvernementale, selon la ministre Pauline Zouré, qui vise à faire de l'inclusion financière, un instrument qui va permettre d'atteindre l'ensemble des populations vulnérables qui n'ont pas forcement la capacité d'entrer dans le circuit classique du financement de l'économie. « La mise en œuvre de cette stratégie a étéévaluée à près de 59 milliards de F CFA, dont nous avons couvert près de 80% du besoin grâce à la contribution du budget de l'Etat et des PTF ici représentés », a-t-elle déclaré.

Plus loin, elle précise ceci : « Nous venons donc, au cours de cette table ronde, solliciter en gros près de sept milliards de F CFA, pour couvrir le manque qui représentera environ 12,74 % du financement total de la SNFI ». Elle ajoute que ce supplément devrait permettre de couvrir les fragments qui n'ont pas été véritablement pris en compte dont la couverture des risques (celle des garanties des crédits, ndlr), le segment qui porte sur la finance digitale et celui portant sur la règlementation et le suivi. Une chose est de mettre en place les instruments, les organes et les moyens, et une autre est de pouvoir assurer la règlementation, le contrôle et le suivi du secteur pour rendre efficace cette SNFI.

La SNFI se justifie par le fait que le niveau de l'inclusion financière est relativement faible au Burkina Faso, réduisant ainsi les capacités financières des populations, surtout celles rurales. Selon Mekhetha Metsi, coordonnatrice résidente du Système des Nations unies, le Burkina Faso présente l'un des écarts les plus importants entre hommes et femmes en termes de détention de comptes dans l'espace UEMOA, avec 17 points de pourcentage. Elle constate qu'avec la situation sécuritaire difficile que traverse le pays, ce sont les plus vulnérables et les moins résilients qui en pâtissent et cela affecte l'économie dans son ensemble. Lorsque les revenus des ménages diminuent, les dépenses essentielles baissent et cela affecte également l'accès aux services sociaux de base, y compris l'éducation et la santé, a fait remarquer Mekhetha Metsi. Dans de telles situations, elle trouve que leur tâche, en tant que PTF, consiste à accompagner le gouvernement dans le développement de l'inclusion financière, pour donner aux individus, aux familles et aux petites et moyennes entreprises, l'accès à des services financiers à un coût abordable.

La ministre en charge de l'Aménagement du territoire a salué la représentation et la qualité des personnes représentées à cette table ronde, dont le système des Nations unies, la Banque mondiale qui est le chef de file des PTF dans le secteur de la gouvernance économique, la Coopération luxembourgeoise, la Banque ouest-africaine de développement et beaucoup d'autres partenaires et missions diplomatiques. Selon elle, un système financier décentralisé est en vue et va travailler avec les associations, les groupements, les caisses populaires dans le cadre d'augmenter les capacités de financement des populations rurales.

Elle annonce également la mise en place de structures qui vont assurer l'éducation et le service de proximité auprès des populations, pour leur permettre d'avoir les rudiments nécessaires pour non seulement avoir accès aux crédits mais aussi savoir comment l'utiliser de manière opérationnelle pour que ces crédits puissent profiter à l'objectif pour lequel ils ont été acquis.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

Viewing all 85054 articles
Browse latest View live


<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>