Quantcast
Channel: leFaso.net
Viewing all 85265 articles
Browse latest View live

Attaque du convoi de Semafo : Voici l'identité des 9 autres victimes

$
0
0

Le Procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Ouagadougou, informe l'opinion publique nationale et les parents des victimes décédées lors de l'attaque du convoi de la mine d'or de la société SEMAFO Sa le 06 novembre 2019 sur l'axe Ouragou-Boungou dans la région de l'Est/Province du Gourma, que les neuf (09) corps qui attendaient encore d'être identifiés l'ont été comme étant ceux de :

1- BAZOUN Sylvie,

2- GUIRE B. J. Arnaud,

3- GUIRAUD Ibrahima dit Jean-Baptiste,

4- PODA Sié Benjamin,

5- SANOU Moussa,

6- SEYNOU Moussa,

7- SONDE Abdoulaye,

8- SYLGA Gilbert,

9- TAPSOBA Ernest Sévérin,

Il informe par ailleurs les familles des victimes décédées qu'un communiqué ultérieur les invitera à venir procéder au retrait des certificats de décès nécessaires à l'établissement des actes de décès.

Il réitère ses sincères condoléances aux familles des victimes décédées et souhaite prompt rétablissement aux blessés.

Fait à Ouagadougou, le 09 novembre 2109
Le Procureur du Faso

YODA Harouna


4e session du cadre de concertation Etat/OSC : La rencontre avec le chef de l'Etat reportée sine die

$
0
0

Le vendredi 8 novembre 2019, le ministre de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale, Siméon Sawadogo, a présidéà la clôture de la quatrième session du cadre de concertation Etat/OSC. Les séances, tenues en plénière et en ateliers, se sont déroulées les 7 et 8 novembre 2019, et ont débouché sur des conclusions qui devaient faire l'objet d'échanges avec le chef de l'Etat. Mais la séance avec Roch Marc Christian Kaboré a été reportée à une date ultérieure.

C'est sous le patronage du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, que les Organisations de la société civile (OSC) et l'Etat ont tenu leur traditionnel cadre de concertation, le quatrième du genre, les 7 et 8 novembre 2019 à Ouagadougou. Selon les organisateurs, c'est au regard du contexte sécuritaire difficile que traverse actuellement le pays, que la quatrième session du cadre de concertation Etat/OSC a choisi de se pencher sur le thème « Consolidation de la cohésion sociale dans un contexte d'insécurité et de terrorisme : rôles et responsabilité de l'Etat et des sociétés civiles ». Les travaux se sont déroulés en plénière et en ateliers, à travers trois thématiques.

Les échanges ont débouché sur des résolutions et recommandations qui touchent à l'organisation du système de défense nationale, les règles qui régissent le fonctionnement du secteur minier et l'organisation des prochaines élections. Les membres d'OSC présents à la rencontre se sont engagés à soutenir toutes les initiatives du gouvernement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et dans la promotion de la cohésion sociale, à accompagner l'Etat pour la tenue effective du scrutin à bonne date et à mener des débats citoyens sur la gouvernance du secteur minier.

Ils ont également formulé huit recommandations visant l'amélioration du système de défense nationale. Il s'agit de mettre en place un comité de défense dans chaque village ; réinstaurer le service militaire obligatoire pour les Burkinabèâgés d'au moins 18 ans ; solliciter des partenaires sociaux un engagement patriotique favorable à l'appel du président du Faso pour une trêve sociale dans ce contexte d'insécurité généralisé ; équiper conséquemment les FDS dans leur mission de sécurisation du pays ; mobiliser une contribution financière populaire pour soutenir l'effort de guerre ; adopter un référentiel unique en matière d'indemnisation des personnes affectées par les projets miniers ; veiller à l'application intégrale du code minier et de ses textes d'application ; vulgariser les textes régissant le secteur minier.

« En choisissant le thème de la quatrième session, nous ne savions pas qu'on allait avoir une situation pratique malheureuse, en rapport avec le thème », avoue le ministre d'Etat, Siméon Sawadogo. Il trouve un sens de patriotisme et de dévouement chez les représentants des OSC, qui ont fait des propositions dans le sens du renforcement des capacités de l'Etat et des institutions.

Le président du Conseil national des OSC, Jonas Hein, retient que la contribution de la société civile, c'est la sensibilisation, l'interpellation et la participation ; et c'est en cela qu'ils se sont engagés à jouer leur rôle, au regard des questions qui animent l'actualité du pays.

La traditionnelle rencontre avec le chef de l'Etat, qui devait avoir lieu à l'issue des travaux, a été reportée à une date ultérieure, en raison du deuil national.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

Burkina Faso : "Comment faire pour aider un gouvernement qui n'arrive pas à s'aider, lui-même ?", expose Zéphirin Diabré

$
0
0

"Depuis l'arrivée au pouvoir du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès) et alliés, les gens se regardent en chiens de faïence, la cohésion sociale est mise à mal", déplore le président de l'Union pour le progrès et le changement (UPC), Zéphirin Diabré, intervenant ce samedi, 9 novembre 2019 à Abidjan au cours du meeting de la section ivoirienne de son parti.

En plus des prières, recueillements et récolte de Fonds, la rencontre a également été celle de partage d'informations de la direction politique nationale avec ses compatriotes militants de Côte d'Ivoire sur la situation qui prévaut au Burkina.
Sur ce point, les interventions ont fait la part belle aux défis auxquels fait face le Burkina, notamment l'insécurité.

Pour le parti, si l'on peut dire que le terrorisme n'est pas propre au pays, il n'en demeure pas moins qu'il y a une incapacité des dirigeants à faire face aux colbtas actuels du pays. Il décèle un manque de leadership des dirigeants.

"Comment faire pour aider un gouvernement qui n'arrive pas à s'aider lui-même ?", s'interroge Zéphirin Diabré pour qui, tout ce qui a été dénoncé et a conduit à l'insurrection populaire est aujourd'hui réunit et même pire.

Pour lui donc, les dirigeants actuels "ont besoin d'une bonne insurrection électorale qui va les mettre tous à la retraite pour permettre au pays de commencer à travailler sérieusement. (...). Les Burkinabè vont donner le pouvoir à l'UPC, parce qu'ils se sont réveillés de la tromperie de 2015 (référence faite à l'élection présidentielle de 2015 qui a conduit le candidat du MPP au pouvoir)", indique le chef de file de l'opposition politique au Burkina Faso. Et ce, après s'être incliné, une fois de plus, devant la mémoire des victimes et rendu hommage aux Forces de défense et de sécurité.

Le premier responsable du "parti du lion" a donc appelé l'ensemble des Burkinabèà resserrer les rangs, raffermir la cohésion sociale et l'unité nationale pour surmonter les difficultés de l'heure du pays. C'est en cela également qu'il prône le pardon et la tolérance entre les Burkinabè.

Lefaso.net

UPC/section Côte d'Ivoire : Le meeting se mue en prières, recueillements et quête de Fonds pour les victimes des attaques terroristes

$
0
0

Prévu pour ce samedi, 9 novembre 2019 à Abidjan, capitale économique ivoirienne, le "giga-meeting'' de l'Union pour le progrès et le changement (UPC), section de la Côte d'Ivoire, se tiendra sous forme de prières, recueillements et de quête de Fonds pour venir en aide aux victimes des attaques terroristes au Burkina. Cette mesure des responsables du parti visent à respecter l'esprit de deuil national, décrété suite à l'attaque de Boungou le 6 novembre 2019. Bien avant ces malheureux événements, le parti avait déjà décidé de la quête comme principale articulation de son meeting.

Communiqué de presse

L'Union pour le Progrès et le Changement (UPC) porte à la connaissance des citoyens burkinabè, particulièrement ceux vivant en Côte d'Ivoire, que son meeting, initialement prévu pour ce samedi 09 novembre 2019 à Abidjan, sera transformé en cérémonie de prière et de recueillement, au regard des dernières attaques que notre pays a subies. Cette cérémonie de prière et de recueillement vise à implorer la miséricorde divine pour le repos des âmes des victimes des attaques terroristes, dont les dernières en date sont celles contre le député-maire de Djibo et ses compagnons, les gendarmes et civils d'Oursi et le convoi minier à Boungou. Elle vise également à implorer le Tout-Puissant pour le retour de la paix au Burkina Faso.

A l'occasion, les différentes communautés religieuses feront des prières et invocations, et la cérémonie se déroulera dans l'esprit du deuil national décrété par le Président du Faso.

Par ailleurs, une quête sera initiée au cours de la cérémonie, pour venir en aide aux blessés des attaques terroristes.

Une fois de plus, l'UPC présente ses vives condoléances et sa compassion aux familles éplorées, et souhaite un prompt rétablissement aux blessés des derniers attentats.
Que Dieu bénisse et protège à jamais le Burkina Faso !

Abidjan, le 08 novembre 2019
Pour le Bureau Exécutif Central de l'UPC
Le vice-Président chargé de la diaspora
Alitou IDO

Sécurité : Le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun restreint la circulation des engins dans les provinces du Sourou et de la Kossi

Drame de SEMAFO : L' émouvant témoignage du père d'une victime

$
0
0

Thiombiano Talardia Augustin, Ingénieur des mines et carrières, est décédé dans l'attaque contre le convoi de la société minière Semafo le 6 novembre 2019. Thiombiano Mahamadou, le père du défunt, est inconsolable depuis cet événement tragique. Dans l'écrit ci-après, ce dernier livre un témoignage émouvant sur son fils et met chacun face à ses responsabilités. Lisez plutôt !

Depuis le 6 novembre 2019, je pleure avec mon épouse, la disparition de mon fils Thiombiano Talardia Augustin, ingénieur des mines et carrières, en stage à la mine de Boungou, qui rejoindra sa dernière demeure dimanche 10 novembre.

Au moment où j'écris, mes larmes coulent et m'empêchent de voir mon écran. Certes, il n'est pas mon seul enfant et même pas le seul ingénieur de ma petite cellule familiale. Je suis en larmes pour cette perte pour notre pays. Une négligence que je comprends difficilement.

Pourquoi faire partir tous ces bus en même temps, sans être certains d'avoir réuni toutes les conditions de sécurisation du convoi ? Pourquoi n'avoir pas fait déplacer ces véhicules à au moins une ou deux heures pour minimiser les dégâts ?

Le bon sens aurait voulu qu'il en soit ainsi. Dans notre tradition, les enfants ont la charge de conduire les parents à leur dernière demeure. J'aurais voulu partir avant lui. Et je sais que c'était son souhait également, pour mériter d'être digne sur cette terre.

Merci aux responsables de cette situation indigne, d'avoir contribuéà inverser l'ordre des choses. Augustín, repose en paix. Tu aimais ton pays. On faisait des projets pour ton union avec Céline. Ils ont décidé d'arrêter ce projet par ta liquidation physique. On dit que les grandes douleurs sont muettes. Je m'arrête ici avec un cœur meurtri.

Thiombiano Mahamadou,
père de feu T. T. Augustin.
Cel 70925181


A LIRE AUSSI :Burkina : Le procureur du Faso dévoile l'identité de 29 victimes de l'attaque contre le convoi de Semafo


Eddie Komboïgo au président du Faso : « Permettez que les éléments du RSP aillent au front pour défendre le Burkina »

$
0
0

Ceci est un message de Eddie Komboïgo, président du congrès pour la démocratie et le progrès. Dans cet écrit, ce dernier invite le président Roch Kaboréà permettre aux éléments de l'ex RSP d'aller au front pour défendre le Burkina.

« Non monsieur le Président, le RSP n'était pas un tigre en papier. Le RSP était un régiment d'élites qui a veillé sur notre pays pendant des décennies pour que la paix règne au Faso.

Certes, y'a t'il meilleure manière de purger sa peine pour une soldat d'élite que de lui permettre d'aller au front pour défendre sa Nation ?

Dans les 4 mûres de leurs cellules ils ne servent à rien que la satisfaction d'un sentiment de vengeance non justifiée.

Excellence Monsieur le Président KABORE, permettez que les éléments du RSP aillent au front pour défendre le Burkina dans cette guerre que vous qualifiez d'asymétrique et dont vous ignorez les combattants et leurs raisons.

Ce qui prime c'est que cette guerre s'arrête parce qu'elle a fait de nombreuses victimes qui sont nos frères et sœurs. »

Eddie Komboigo, Président du CDP.

CDP, le parti du bien-être des Burkinabè.

Diaspora : « Nous souffrons des attaques terroristes comme l'ensemble de nos compatriotes », Boubakar Dicko, consul général du Burkina au Togo

$
0
0

Le consul général du Burkina au Togo, Boubakar Dicko, a, dans une interview accordée à Lefaso.net le 6 novembre 2019 à Lomé, abordé la vie de la communauté burkinabè vivant au Togo, les échéances électorales et les initiatives patriotiques locales en faveur des déplacés internes. Interview.

Lefaso.net : Présentez-vous à nos lecteurs.

Boubakar Dicko : Je suis le consul général du Burkina Faso à Lomé. Je suis en poste depuis un an et je suis originaire de Djibo dans la province du Soum. Avant d'être consul, j'étais au ministère des Affaires étrangères.

A combien est estimé le nombre de Burkinabè au Togo ?

Les Burkinabè au Togo sont estimés à 750 000 environ. Ils sont plus concentrés à Cinkansé, Lomé, Mango, Kpalimé. Nous avons des commerçants, des transitaires, des acteurs du commerce informel, des cultivateurs et un grand contingent de fonctionnaires internationaux qui travaillent à la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), à la Banque internationale du développement et du commerce (BIDC) et bien d'autres fonctionnaires issus des institutions internationales.

Dans l'agriculture, il faut dire les Burkinabè sont plus au Nord du Togo, dans les zones de Dapaong, Mango et Cinkanssé ; des localités proches du Burkina Faso. Ils s'investissement dans la production de plusieurs produits, notamment la pastèque, et approvisionnent Lomé et d'autres localités du Togo.

Comment répertoriez-vous les Burkinabè sur le territoire togolais ?

Il faut dire qu'un travail avait été fait par l'ancien ministère des Affaires étrangères. Le premier recensement date des années 2000, et il avait été fait par le Conseil supérieur des Burkinabè de l'étranger (CSBE). Depuis que le consulat existe en 2014, il y a un registre d'enrôlement dans lequel les cartes consulaires sont enregistrées. Mais entre les Burkinabè vivant au Togo et le nombre de ceux qui sont immatriculés, le fossé est très grand.

Comment sont-ils organisés par région au Togo ?

L'administration burkinabè a mis en place les délégués CSBE qui sont élus pour un mandat de trois ans. Pour le Togo, il y a trois délégués CSBE. Ils sont à Lomé, mais travaillent avec les points focaux. Chaque localité est organisée autour d'une association burkinabè, avec le point focal.

Comment se passe l'intégration des Burkinabè au Togo ?

Je peux dire que les Burkinabè n'ont pas beaucoup de problèmes d'intégration au Togo. Comme vous le savez, ce sont les mêmes peuples et les mêmes traditions, surtout avec l'interpénétration sur la base des mariages. Souvent, ce qui peut surgir, c'est des conflits entre agriculteurs et éleveurs, ce qui peut amener à indexer une communauté. Mais ce n'est pas seulement au Togo ; il y en a partout ailleurs. Il faut noter que les Burkinabè sont perçus au Togo comme des grands travailleurs.

Quelle analyse faites-vous de la vie socioéconomique des Burkinabè au Togo ?

Je peux dire que ça va. Il y a des motifs de satisfaction. A chaque fois qu'il y a un évènement heureux ou malheureux, les gens affluent. On peut mieux faire, mais je pense que ça va.

Quelle analyse faites-vous lorsqu'on parle d'intégration sous-régionale, surtout d'ouverture des frontières ?

L'idéal aurait été qu'on ouvre les frontières pour encourager la fluidité des échanges. Mais les contraintes sécuritaires font qu'il faut contrôler les entrées et les sorties des personnes et les marchandises.

Comment s'organisent les retrouvailles entre les Burkinabè résidents au Togo ?

Le 11-Décembre est une occasion de retrouvailles entre les Burkinabè au consulat pour une cérémonie de montée des couleurs. Les gens viennent nombreux, et c'est une occasion pour se rappeler notre attachement au pays.

Comment se prépare la diaspora burkinabè au Togo pour les élections de 2020 ?

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a fait le déplacement pour rencontrer la communauté. Elle a mis en place le démembrement, le bureau de la CENI au niveau local a été mis en place. Cela, à la suite d'une première mission d'information de la communauté sur sa participation à l'élection de 2020. Les ressortissants burkinabè ont été informés des pièces qui vont servir au vote. La mission consulaire est venue délivrer des Cartes nationales d'identité burkinabè (CNIB) et des passeports au mois de juillet, et l'engouement a été assez fort. Même si certains continuent d'en demander, parce qu'il y a ceux qui n'ont pas d'acte de naissance et de certificat de nationalité.

Comment faites-vous avec des compatriotes qui n'ont pas de pièces d'identité ?

Courant 2018, on a reçu une mission consulaire spéciale qui comprenait des magistrats qui ont délivré des jugements déclaratifs de naissance et de nationalité pour ceux qui n'en avaient pas. Ceux qui ont la patience d'attendre qu'une mission vienne du pays l'obtiendront ici. Mais ceux qui ont des impératifs peuvent partir au pays. C'est le même coût qu'au Burkina Faso.

Comment vivez-vous les différentes attaques terroristes au Burkina Faso ?

Nous en souffrons comme l'ensemble de nos compatriotes. Cette année, à l'occasion de la journée de solidarité, le thème était « Sécurité et solidarité». Des actions fortes ont été posées pour mobiliser des ressources afin de venir en aide aux personnes déplacées et aux forces de défense et de sécurité.

Habituellement, les actions étaient orientées vers les Burkinabè détenus dans les maisons d'arrêt du Togo (30 détenus pour des infractions de droit commun), les personnes malades, les nécessiteux. Mais cette année, vu ce qu'il y a au Burkina Faso, les gens ont décidé d'apporter leurs contributions. On fera le point et on verra les estimations. A l'occasion, les ministères de la Sécurité et de l'Action sociale étaient représentés. Toutes les composantes de la communautéétaient mobilisées et les contributions se poursuivent.

Qu'avez-vous envie de dire aux concitoyens restés au pays ?

C'est vrai que nous sommes loin de la patrie, mais que les compatriotes sachent que nous sommes avec eux. Nul ne peut être insensible aux malheurs de son pays. Je dis aux compatriotes que nous sommes solidaires de leur souffrance, que nous pensons à eux. Nous sommes de cœur et d'esprit avec nos compatriotes.

Interview réalisée à Lomé par Edouard Samboé
samboeedouard@gmail.com
Lefaso.net


Journée internationale de la fille : Le Burkina Faso face aux enjeux et défis des grossesses en milieu scolaire

$
0
0

Chaque 11 octobre, le monde célèbre la Journée internationale de la fille. Le vendredi 8 novembre 2019 à Tenkodogo, dans la région du Centre-Est, le Burkina Faso a commémoré cette journée en différé, en présence des acteurs de l'éducation et des élèves de cette localité. Il s'est agi de mobiliser la communautééducative sur le maintien et la réussite des filles à l'école.

« Les grossesses en milieu scolaire : enjeux et défis ». C'est sous ce thème que le Burkina Faso a commémoré la 8e Journée internationale de la fille à Tenkodogo, dans la région du Centre-Est.

Selon la deuxième adjointe au maire de Tenkodogo, Diane Oubda, ce thème interpelle chaque acteur de l'éducation, car il faut multiplier les efforts pour arriver à bout de ce phénomène.

A en croire les statistiques, le système éducatif burkinabè enregistre chaque année de nombreux cas de grossesses. En 2016-2017, le service des statistiques du ministère de l'Education nationale a dénombré 7 050 cas de grossesses au post-primaire et secondaire, soit une augmentation de 31,8% par rapport à l'année 2015-2016 (5351 cas). De même, 58% des filles en grossesses ont un âge compris entre 15 et 18 ans.

« Mettre l'accent sur l'éducation des filles »

Face à ces chiffres alarmants, le ministère de l'Education nationale dit travailler à mettre en place un socle de stratégies pouvant assurer la scolarisation et le maintien des filles à l'école et aussi endiguer le phénomène des grossesses précoces. « Nous devons mettre l'accent sur l'éducation des filles parce qu'elle est essentielle pour leur autonomisation économique et leur participation quantitative dans leur société», a insisté le ministre en charge de l'Education nationale, Pr Stanislas Ouaro.

Le ministre Stanislas Ouaro

Quant à la ministre de la Santé, Pr Claudine Lougué, marraine de cette journée, elle a indiqué que la question des grossesses en milieu scolaire et plus spécifiquement celles précoces, est une préoccupation nationale. C'est pourquoi, en plus du référentiel « Zéro grossesse en milieu scolaire »élaboré en 2017, Pr Claudine Lougué invite la communautééducative à une synergie d'actions afin que « les filles se consacrent principalement à leurs études ».

Dans son intervention, le ministre Stanislas Ouaro a rappelé que c'est dans un contexte sécuritaire difficile, caractérisé par un radicalisme et un extrémisme violent, que le Burkina Faso commémore cette journée. L'éducation de filles devient, selon le ministre, de plus en plus une nécessité et une arme pour lutter efficacement et durablement contre le terrorisme. A titre d'illustration, le patron de l'éducation burkinabè a cité Dr Eleanor Nwadinobi, conseillère auprès du Fonds mondial pour les femmes au Nigeria : « La seule raison pour laquelle Boko Haram voit l'éducation des filles comme une menace, c'est parce que ce groupe est conscient du potentiel considérable et du pouvoir immense d'une fille instruite. »

Esther Yéréga a rappelé l'importance d'éduquer une fille

Séance tenante, les filles de Tenkodogo disent prendre conscience du rôle qu'elles doivent jouer dans la lutte contre ce phénomène. « Nous prenons la ferme et solennelle résolution d'accompagner nos parents, nos enseignants, les autorités politiques, administratives, coutumières et religieuses, les associations et les ONG, dans la sensibilisation par tous les moyens de nos camarades afin d'endiguer ce fléau », a déclaré Esther Yéréga, la représentante des filles.

Remise symbolique des kits scolaires

En rappel, depuis 2011, la communauté internationale célèbre chaque année, la Journée internationale de la fille le 11 octobre. Cette Journée vise à mettre en lumière les besoins spécifiques des filles et à répondre aux défis auxquels elles font face afin de booster leur scolarisation. Elle promeut ainsi l'autonomisation des filles et l'exercice de leurs droits fondamentaux. Cette 8e journée est placée sous le thème international « Avec elle : encourager l'instruction et la qualification professionnelle des filles ».

Soleil au zénit, les élèves ont suivi toute la cérémonie.

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net

Quels sont les meilleurs casinos de l'Afrique de l'Ouest ?

$
0
0

Pour le plus grand bonheur des passionnés de gambling, l'Afrique de l'Ouest comptabilise de nombreux casinos immanquables. Quelles sont les meilleures adresses dédiées aux jeux d'argent ? Nous répondrons à cette interrogative depuis cet article complet.

Burkina Faso : le Faso Loisirs

Le Faso Loisirs est un complexe situéà Ouagadougou. Celui-ci propose une salle de billards, un bowling ainsi qu'un casino attrayant. Considéré comme l'un des meilleurs établissements du Burkina Faso, le Faso Loisirs est effectivement une adresse immanquable. La variété de jeux proposés ne manquera pas de satisfaire les joueurs exigeants. Ce complexe dispose de multiples espaces dédiés à la restauration. De plus, ce casino est ouvert 24h/24 et 7j/7… Pourquoi s'en priver ?

Côte d'Ivoire : le casino Barrière « l'Elephant d'Or »

Le casino « l'Elephant d'Or » est l'unique établissement dédié aux jeux d'argent en Côte d'Ivoire. Situéà Abidjan et proposé par le groupe Barrière, cette adresse ne manquera pas d'étonner les passionnés de gambling grâce à une variété surprenante de jeux. Parmi ceux-ci, vous retrouverez les fameuses Slots Machines, le Blackjack ou encore la roulette (suivant diverses variantes). Par ailleurs, l'Elephant d'Or propose aux joueurs une salle de réception/spectacle, un restaurant, un bar ainsi qu'un hôtel 5 étoiles immanquable.

S'il vous est impossible d'accéder à cet établissement (ou un autre lieu cité dans cet article) et si vous voulez expériencer le casino mais en restant chez vous, il faut vous tourner vers les casinos en ligne.

Sénégal : le Casino du Port

Situéà Dakar, le Casino du Port est sans conteste l'établissement préféré des Sénégalais. Luxueux, spacieux et redoutablement attrayant, ce lieu vous proposera plus de 120 modèles de Slots Machines et 5 tables réservées au Poker, Blackjack et la roulette. Ouvert tous les jours (de 16h/18h à 3h du matin), le Casino du Port dispose d'un restaurant (nommé Quai 19) et d'une salle de réception privative. Bref, si vous résidez ou voyagez au Sénégal, cet établissement pourra amplement vous satisfaire !

Pour information, ce casino fut racheté par le groupe Pefaco en 2015. Pour en savoir plus à ce sujet, n'hésitez pas à consulter cet article publié sur le site Senenews.com.

Nigéria : le Fédéral Palace Casino

Le Fédéral Palace est un complexe situéà Lagos (Nigéria). Celui-ci propose un hôtel 5 étoiles, un « pool club », de nombreux restaurants/bars ainsi qu'un casino luxueux. Cet établissement se distingue aisément grâce à une qualité de services indiscutable.

Le Fédéral Palace se positionne avant tout comme un complexe familial. Néanmoins, l'accès à son casino est réservé aux personnes majeures. Une vérification préalable de votre pièce d'identité sera imposée. Par ailleurs, une tenue adéquate est requise pour visiter les espaces de jeux disponibles ? Ces informations concernent également l'ensemble des casinos cités dans cet article.

Pour conclure

Vous l'aurez compris : l'Afrique de l'Ouest comptabilise de nombreux casinos. Les établissements détaillés dans cet article remportent une popularité légitime auprès des passionnés de gambling. Toutefois, si ces lieux vous sont inaccessibles, le choix d'un opérateur en ligne ne manquera pas de vous satisfaire.

Mira LALA

Pourquoi le football est un sport qui a tant de succès ?

$
0
0

On ne vous apprend rien si l'on vous dit que le football est le sport le plus pratiqué au monde. Cependant, vous n'en connaissez pas forcément les raisons. Au cours de cet article, nous allons essayer de comprendre l'engouement mondial pour le football. Que ce soit pour y jouer ou tout simplement pour le regarder à la télévision, ce sport attire plus d'un milliard de fans dans le monde et n'a pas cessé de se développer depuis des décennies.

Un sport simple et accessible

La première raison qui explique le succès du football dans le monde est qu'il s'agit d'un sport très simple et accessible. Par simple, on ne dit bien évidemment pas que toute personne qui touche un ballon peut devenir Messi, mais les règles et le but du jeu ne sont vraiment pas complexes à comprendre.

Par l'accessibilité, on entend bien évidemment les faibles coûts nécessaires à la pratique du sport. Ici, on ne parle pas de golf, d'équitation ou de Formule 1 où il faut déjà avoir beaucoup d'argent pour pratiquer.

Le football ne nécessite qu'une balle, des chaussures et un short de sport. Ensuite, il ne vous reste plus qu'à trouver d'autres joueurs qui voudront bien jouer avec vous.

Cette accessibilité a permis au football de se développer dans tous les pays du monde, sans aucune exception. Ainsi, l'Afrique, le continent le plus pauvre du monde, compte plusieurs centaines de millions de joueurs de foot.

Un sport qui motive plus d'un jeune

Si le football connait un tel succès, c'est également parce qu'il fait rêver énormément de jeunes enfants.

Cela, c'est un peu un cercle vertueux et il est assez complexe de définir exactement son point de départ. Et pour cause, c'est parce que le football a du succès qu'il a encore plus de succès.

Laissez-nous vous expliquer ce que l'on entend par là.

Les footballeurs professionnels gagnent des montants astronomiques et vivent la belle vie en étant, souvent, partis de rien. Cela motive plus d'un jeune à tenter sa chance dans le football, en espérant devenir, un jour, footballeur professionnel.

Le succès du football est donc une vraie boule de neige qui lui permet de se développer encore davantage. Plus le football fait parler de lui, plus il développe l'industrie, plus les joueurs sont bien payés, plus il y a d'enfants qui rêvent de devenir pro, et ainsi de suite. Bref, ce n'est pas prêt de s'arrêter.

Une industrie très large

Enfin, le succès du football se traduit également par toute une industrie qui gravite autour de lui.

On pense avant tout aux jeux sur le football, comme FIFA, PES, Football Manager, les retransmissions de matchs à la télévision, dans les stades, les maillots des meilleurs footballeurs du monde (Messi, Ronaldo, Mbappé,…) ou encore les paris sportifs dont plus de 70% des mises sont placées sur le football.

Vous l'avez compris, le succès du football est planétaire et l'intérêt qu'il suscite n'est pas prêt de s'arrêter. Il ne vous reste plus qu'à aller chausser vos crampons, trouver une balle et aller vous amuser entre amis !

Crise humanitaire au Burkina : « Les Ouagalais vivent dans une insouciance totale », regrette le cardinal Philippe Ouédraogo

$
0
0

Les fidèles catholiques de l'archidiocèse de Ouagadougou sont en pèlerinage au sanctuaire notre dame de Yagma, ce dimanche 10 novembre 2019.

Plusieurs centaines de chrétiens ont fait le déplacement, pour communier avec les personnes en situation de déplacés internes, les victimes des différentes attaques terroristes et toutes personnes souffrantes. C'est l'ordinaire de l'église famille de Ouagadougou, le cardinal Philippe Ouedraogo qui préside à cette célébration au milieu de plusieurs autres évêques et prêtres.

Abordant la crise humanitaire qui sévit au Burkina Faso, le cardinal Philippe Ouedraogo dans son homélie a invité tous les Burkinabèà une conscience collective pour sauver le Burkina Faso.

Son regret, c'est que malgré cette crise humanitaire de grande échelle, dit-il :" on a l'impression que les ouagalais sont dans une insouciance à l'égard des déplacés internes. (...), Ils mangent, ils boivent et ils dansent dans une insouciance totale".

Pour le cardinal Philippe, depuis le début des attaques terroristes, nombreux sont les burkinabè qui n'ont pas pu cultiver, ni récolter et qui vivent dans des conditions d'extrême pauvreté. Une crise humanitaire de grande envergure qui doit appeler la conscience collective.

Lefaso.net

Attaque de Boungou : Déclaration de l'alliance des partis et formations politiques de la majorité présidentielle

Gouvernance économique : Le CIFOEB examine l'impact de l'insécurité sur les budgets publics

$
0
0

Le vendredi 8 novembre 2019, s'est tenue la 11e journée du Centre d'information, de formation et d'études sur le budget (CIFOEB), sur la gouvernance économique. Plus de 200 personnes venues des treize régions du pays ont pris part à cette rencontre, qui s'est intéressée à la gestion économique et financière dans le contexte sécuritaire difficile que traverse le pays.

La politique budgétaire est l'instrument par excellence de la politique économique dont dispose le gouvernement du Burkina Faso pour la mise en œuvre de ses programmes de développement. Son exécution et sa réalisation revêtent un intérêt particulier pour les citoyens dans la mesure où elle affecte directement les conditions de vie des ménages. Le contexte sécuritaire difficile que traverse le pays depuis 2015 peut influencer les actions des décideurs publics en la matière.

Cette conviction du Centre d'information, de formation et d'études sur le budget (CIFOEB) s'est matérialisée par l'organisation de sa 11e journée sur la gouvernance économique, le 8 novembre 2019, autour du thème « Le défi sécuritaire et son impact sur les budgets publics ».

A cette occasion, le CIFOEB a réuni des décideurs et des membres d'organisations de la société civile des treize régions du Burkina, pour le traitement de la question. Pour le CIFOEB, s'il est vrai que les questions de défense et de sécurité sont des domaines réservés, il n'en demeure pas que les exigences de bonne gouvernance s'imposent à tout service public et à ses animateurs. D'où l'intérêt pour le citoyen de s'intéresser aux questions budgétaires, particulièrement dans le domaine de la défense et de la sécurité. La question de la gouvernance budgétaire a toujours été la responsabilité exclusive de ceux qui gouvernent, et le CIFOEB entend améliorer cela en suscitant la participation des citoyens à la gouvernance budgétaire.

Les travaux se sont déroulés en plénière et en panels. Les thèmes évoqués étaient en rapport avec les orientations de la thématique de cette 11e journée. La problématique de la mobilisation des ressources publiques dans un contexte d'insécurité, les dépenses sécuritaires, la transparence budgétaire et l'état des lieux de la transparence budgétaire au Burkina Faso ont été les questions abordées au cours des échanges.

Et selon le Président du conseil d'administration (PCA) du CIFOEB, Seydou Dao, le constat est que les choses s'améliorent en matière de gouvernance au Burkina Faso, comme l'ont révélé les différentes évaluations au niveau international. Cependant, compte tenu de la période spécifique pour le Burkina Faso, avec la recrudescence des attaques terroristes, le CIFOEB estime qu'il y a un véritable risque pour, non seulement que les ressources de l'Etat soient consacrées aux dépenses sécuritaires, mais aussi pour que toutes les mesures ne soient pas prises pour assurer une meilleure gestion de ces ressources.

A l'issue des travaux de la journée, trois communes ont été primées dans le cadre de la bonne gouvernance économique et financière, sur les critères de respect des procédures d'élaboration, de transparence du budget et de participation du public. Il s'agit de la commune de Fada N'Gourma, qui a remporté le premier prix, et des communes de Bobo-Dioulasso et de Dédougou. Abdou Rasmané Darankoum, conseiller municipal de la commune de Fada N'Gourma, représentant son maire, déclare que c'est le résultat d'un travail collégial.

Il confie qu'à travers les partenaires techniques et financiers qui accompagnent la commune, chaque fois qu'il y a une session budgétaire, elle est retransmise en direct à travers les radios locales. Ce qui permet aux citoyens de suivre de près ce qui se fait et ce qui est fait pour eux. Il n'a pas manqué de louer l'esprit d'ouverture du premier responsable, accessible à tous, qui a permis que le travail puisse être conduit de cette façon.

Un mémorandum de recommandations a ensuite été remis au ministère de l'Economie, des Finances et du Développement, représenté par le directeur général du trésor et de la comptabilité publique, Célestin Santéré Sanon.

Le CIFOEB œuvre pour la promotion de la bonne gouvernance économique au Burkina Faso, par une gestion optimale des ressources publiques. Ses journées de bonne gouvernance économique et financière se tiennent chaque année autour des problématiques du moment, concernant les finances publiques. C'est donc des journées d'information, de sensibilisation, d'interpellation et de plaidoyer à l'endroit des décideurs, selon le PCA Seydou Dao.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

Bendi Parfait Gnoula, blessé de l'insurrection : « En sortant les 30 et 31 octobre 2014, chacun savait qu'il pouvait mourir mais a accepté de risquer sa vie »

$
0
0

Il a été au front lors de l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, avec son compagnon de toujours, Yempabou Aristide Fabrice Ouoba. Mais le sort a décidé, le 30 octobre 2014, que Fabrice Ouoba trouve la mort sur le terrain du combat. Ayant repris le train de la vie quotidienne, Bendi Parfait Gnoula, puisque c'est de lui qu'il s'agit, attend depuis ce jour, une justice pour son ami et frère. Cinq années après, il se confie au journal Lefaso.net, sur cette lutte.

Lefaso.net : Racontez-nous ce qui s'est passé le 30 octobre 2014 avec votre ami.

Bendi Parfait Gnoula : Le matin du 30 octobre 2014, je me suis levé en bonne santé. Arrivéà mon salon, j'ai vu que je ne pouvais pas travailler. Je suis donc reparti voir mon ami chez lui, qui dormait toujours. Il m'a dit qu'il a fait la lutte toute la nuit, mais que le combat continue aujourd'hui. On est sorti ensemble et c'est moi-même qui ai démarré la moto. Direction en ville à l'AN (Assemblée nationale, oùétaient les députés pour le vote de la modification de l'article 37de la Constitution, ndlr). On est passé par Koulouba (quartier de Ouagadougou, ndlr).

On ne pouvait pas atteindre l'AN parce qu'il y avait beaucoup de monde. C'est à partir de là-bas qu'on menait le combat, jusqu'à ce que nous apprenions que l'Assemblée nationale a pris feu. Les gens étaient très contents. Auprès de nous, les gens disaient : « le combat continue ! », qu'il faut aller à Kosyam. Mon frère et moi, nous avons pris la décision d'en faire autant. Nous avons pris la route, sur l'avenue qui mène vers Boins-yaaré. Dès que l'on est descendu du pont, au niveau du canal de Boins-yaaré, nous avons appris que l'armée est sortie et chacun se cachait. Nous avons tenté de nous cacher aussi.

On a vu des militaires qui descendaient à Boins-yaaré, mais ils ne tiraient pas. J'ai compté deux à trois véhicules qui sont passés devant moi sans tirer. Pour moi, c'était fini. J'ai dit à mon petit « on peut y aller ». Dès qu'on est sorti net sur le goudron, voilà un autre convoi qui arrive. J'ai pris peur mais j'ai quand même freiné pour le laisser passer. Le premier et le deuxième véhicule sont passés sans tirer.

Mais le troisième, à peine arrivés, les militaires ont commencéà tirer. On s'est mis à terre et j'ai entendu l'arme de la mitrailleuse qui résonnait. J'ai dit dans ma langue à mon petit qu'il ne faudrait pas avoir peur, de rester couché et tout ira bien. Après leur passage, la population est venue derrière nous. Et on a trouvé mon ami qui baignait dans son sang, c'était une balle qui avait transpercé son cou. Les gens m'ont aussi dit que j'ai reçu deux balles dans le dos, mais je refusais de bouger. Ils m'ont dit que si je ne le faisais pas, moi aussi j'allais mourir. Juste derrière nous, il y avait aussi d'autres blessés. Aussitôt, c'était devenu une question d'urgence. Comme il n'y avait pas d'ambulance à côté, ni de sapeurs-pompiers, les populations ont arrêté un véhicule privé pour qu'il nous conduise à Saint Camille. Et c'est là-bas que j'ai appris que je n'ai pas reçu deux balles, mais une seule qui m'avait traversé le corps.

Après les soins, je voulais voir le corps de mon ami. Certains me disaient qu'ils l'ont amené chez François (le frère cadet du président Blaise Compaoré, ndlr), d'autres que c'est à la Place de la révolution. Ma famille m'a interdit de sortir et c'est le soir aux environs de 19h que j'ai appris que le corps a été amenéà la morgue de l'hôpital Yalgado. C'était un soulagement au moins de savoir que je pouvais enfin enterrer mon ami.

Avec la blessure que vous avez eue, est-ce l'Etat qui a pris en charge les soins médicaux ?

Une première fois, non ! Je l'ai fait avec mes propres moyens. C'est après que les dirigeants se sont approchés de nous pour aider ceux qui étaient toujours malades. Et c'est là que j'ai pu être remboursé en grande partie depuis le régime de la Transition.

Une association des blessés de l'insurrection a ensuite été créée. Qu'est-ce que cette association fait ?

Je suis membre de l'association. Au départ, il y avait des activités qui se limitaient aux rencontres au sein de l'association. Après avoir rencontré les autorités, on nous réunissait pour un compte rendu. Mais par la suite, il n'y a plus eu de suite, en tout cas pas à ma connaissance. C'est le monde de la politique, le monde des affaires ! A un moment donné, il y a eu de petites fuites au sein de l'association, d'après ce que j'ai appris. Depuis un certain temps, l'association balance et on ne comprend plus rien.

Voulez-vous dire que l'association ne fonctionne plus ?

Non, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. Mais il n'y a plus d'activités qui sont organisées au sein de cette association. Par exemple, à l'occasion de la commémoration du cinquième anniversaire de l'insurrection, on pouvait aussi organiser quelque chose à la mémoire de ceux qui sont morts. Mais je n'ai pas été contacté pour une quelconque activité entrant dans ce cadre. C'est pour cela que je soutiens qu'au départ, dans l'association, tout allait bien, mais que l'argent est venu tout dérégler.

En acceptant de sortir pour lutter pour l'insurrection, quelles étaient vos motivations ?

C'est par rapport à la modification de l'article 37. Personnellement, c'était un peu de trop que le président du Faso veuille modifier cet article. Pourquoi il veut briguer encore d'autres mandats et sans limitations ?

Mais derrière le refus de la modification de l'article 37, est-ce qu'il n'y avait pas d'autres points de mécontentement qui ont exacerbé votre colère ?

Personnellement, c'est par rapport à tout ce qui se passait dans l'ensemble. L'économie ne se portait plus bien, il y avait le chômage et la misère. Ce sont toutes ces choses mises ensemble qui m'ont pousséà dire non à la volonté du président de l'époque de vouloir durer encore au pouvoir.

Cinq années après, quelles sont vos impressions sur la gestion du pays ? Etes-vous satisfait ?

Moi de mon côté, je ne suis pas satisfait. Pourquoi je dis cela ? Depuis l'insurrection, nous n'avons pas vu ou entendu que le gouvernement a fait quelque chose pour les victimes de cette insurrection. Il n'y a rien eu du tout. L'insécurité, le chômage et la misère grandissent de jour en jour. Pour tout cela, je mentirais si je dis que je suis satisfait.

Mais pour l'insurrection, est-ce que vous êtes satisfait de l'avoir faite ?

Oui, d'un côté je suis satisfait. Dans l'ensemble, il y a un changement même s'il n'est pas à la hauteur de nos attentes. Pour une première, voici un nouveau président qui est Roch Marc Christian Kaboré. De Blaise à Roch, c'est un changement qu'on doit à l'insurrection, même s'il reste beaucoup à faire. Et l'article 37 aussi ne peut plus être modifié.

Dans vos affaires, puisque vous êtes coiffeur, quelle comparaison faites-vous depuis 5 ans après l'insurrection et avant le départ de Blaise Compaoré ?

Le marché a diminué pour moi. Ça ne marche plus comme avant. Les gens disent qu'ils n'ont pas d'argent. Avant, certains pouvaient se coiffer deux à trois fois dans le mois, mais aujourd'hui, tout cela a changé. Toi-même tu es témoin, depuis que tu es arrivé, tu n'as pas vu de client ! Et souvent, la comparaison, c'est par rapport à ce que tu arrivais à faire comme réalisation avant et qu'aujourd'hui tu ne peux plus te le permettre. Moi j'ai une famille et je ne vis que de la coiffure, mais c'est devenu difficile. D'après les paroles de Rasta : « Les gens crient rasta, rasta, pourtant rasta marche affamé». Pour dire que c'est nous qu'on dit héros de l'insurrection alors qu'on marche pitoyables.

Revenons à ce malheur qui vous a frappé lors de l'insurrection, le décès de votre ami ; ou en êtes-vous avec les procédures judiciaires ?

Ils ne m'ont plus rien dit jusqu'à présent. Ils m'ont écouté après que j'ai posé plainte auprès de cette justice. Mais après cela, c'est resté sans suite jusqu'aujourd'hui.

Que comptez-vous faire dans le sens d'obtenir encore une réponse de la Justice ?

S'il y a une justice, alors qu'elle soit dite. Moi je suis impuissant face à son silence.
Qu'est-ce que la famille a pu faire dans le sens d'obtenir justice pour son enfant ?
Maintenant qu'il y a une distance, je ne sais plus tout ce que la famille fait au sujet de mon ami. Puisque sa maman est au village, c'est lui seul qui était ici à Ouaga pour se débrouiller comme moi.

Est-ce qu'à chaque 31 octobre vous faites quelque chose en mémoire de votre ami ?

Bien sûr ! Ça c'est la moindre des choses ! Avant tout, il est à moi. Je ne peux pas l'oublier. Ce qui me frustre beaucoup est qu'il est mort sans assistance. Il ne m'a rien laissé. S'il m'avait laissé une personne, je pouvais dire, voilà quelqu'un qui représente mon ami et si j'ai 5 ou 10 F, je pouvais soutenir ce dernier à ma façon. Mais il ne m'a laissé personne puisqu'il n'était même pas marié. Mais je l'accepte comme ça parce que c'est le destin qui en a décidé ainsi, même si ça me décourage à tel point que je ne puisse pas le raconter à quelqu'un.

Quel sentiment vous anime aujourd'hui ?

La mort de mon ami me laisse dans le chagrin total, mais je sais qu'il n'est pas mort pour rien. La cause pour laquelle il est mort en vaut la peine. C'est triste mais c'est la vie qui demande cela.

Mais vous auriez pu mourir à la place de votre ami. Avez-vous mesuré cela ?

Oui et c'est ce que moi-même j'aurais souhaité. Il était encore plus jeune que moi.

Si c'était à reprendre, est-ce que vous seriez prêt à sortir, sachant que la vie de votre ami est en danger ?

Pour le combat qu'on a mené, ce n'est pas individuel. Deuxièmement, c'est pour l'avenir, soit de mes enfants, soit de mes petits-frères. Donc si c'était à refaire, pour le bien de ces enfants ou de ces petits-frères, je serais encore prêt. Mais si c'est pour un individu, je ne suis pas prêt.

Qu'attendez-vous des autorités qui sont là depuis 2015 ?

Je veux rappeler à Son Excellence monsieur Roch Marc Christian Kaboré, mon président, qu'il ne faut pas qu'il oublie ces martyrs. Que ce soit dans le sens de la justice ou de l'appui de certaines familles, tout dépendra de lui. L'essentiel est qu'il puisse se rappeler tous ces gens qui ont payé de leur vie pour libérer le pays.

Ensuite, je veux ajouter qu'on n'était pas sorti pour des intérêts individuels. Mais aujourd'hui, ça ne va plus. Pour la jeunesse, c'est toujours le chômage qui s'aggrave de jour en jour. Hormis cela, du côté du secteur informel, où moi je suis en activité depuis longtemps, ces deux dernières années, le marché recule. Alors, quand est-ce que nous autres pourrons évoluer afin de quitter ce secteur ? Quand nous parlons, c'est comme si nous on attendait des millions pour changer notre vie. Non, en sortant les 30 et 31 octobre, chacun savait qu'il pouvait mourir mais a accepté de risquer sa vie. C'est pour avoir une vie meilleure que chacun a risqué sa vie. Donc, maintenant, la balle est dans le camp de ceux-là qui dirigent.

Interview réalisée par Etienne Lankoandé
Lefaso.net


« Volontaires pour la Défense » : Les erreurs stratégiques àéviter

$
0
0

Après l'attaque de Boungou qui a fait des dizaines de morts parmi les travailleurs de la mine d'or de SEMAFO le 06 novembre, le Président du Faso a, dès le lendemain, sur un ton grave annoncé le recrutement de Volontaires pour la Défense (VD) ! Longtemps réclamée par de nombreux burkinabè, la résistance populaire est enfin enclenchée. Il était grand temps ! Il faut se rendre à l'évidence. Le salut du Burkina Faso ne viendra ni du G5 Sahel, ni d'une mission de maintien de la paix, ni d'une hypothétique opération « Bourgou IV ».

Les Burkinabè doivent assumer leur destin avec bravoure et patriotisme. La résistance populaire a fait ses preuves au Niger, en Algérie et même au Burkina Faso sous la révolution. La nature de la menace est telle que l'armée a nécessairement besoin d'auxiliaires au sein des communautés. Les VD répondent à cette logique. Ce n'est donc nullement un aveu d'impuissance ou une remise en cause de l'efficacité de l'armée. Mais pour aussi salutaire que l'initiative soit, elle doit être encadrée méthodiquement afin que le remède ne se révèle pas pire que le mal. En la matière de nombreuses erreurs sont àéviter.

Panorama des erreurs àéviter

1. La précipitation ou l'improvisation : Il est indéniable que le temps presse. Mais la question des Volontaires pour la Défense doit être traitée avec la plus grande rigueur. L'une des premières mesures à prendre (si ce n'est déjà fait), consistera à la définition de la base légale à travers laquelle ces volontaires seront régis. Il faut absolument un décret portant « statut des Volontaires pour la Défense ». Ce texte devra définir son champ d'application, préciser les droits, obligations et la protection juridique des volontaires, clarifier les modalités de recrutement et de formation, la hiérarchie et les relations avec l'autorité militaire, la discipline, la cessation de l'état de volontaire,…

2. La généralisation de la mesure à toutes les zones touchées : Le recrutement des volontaires ne saurait concerner toutes les zones en même temps. Il faut nécessairement une cartographie actualisée de la menace afin de circonscrire la levée des volontaires à des zones pilotes le temps d'évaluer l'efficacité de l'approche et d'opérer des changements stratégiques et opérationnels si nécessaire. Il est vrai que de nombreuses régions du pays sont touchées par les attaques terroristes. Mais il faut savoir raison garder et ne pas agir sous le coup de l'émotion.

3. La récupération politique : Comme les dernières attaques terroristes l'ont démontré, les terroristes n'ont cure du bord politique, de l'appartenance religieuse, ethnique, sociale,… Leur objectif, c'est de faire le maximum de victimes et d'installer la chienlit dans le pays. Face à un tel tableau, l'union sacrée autour de la nation à laquelle le Président du Faso a appelée, est plus que jamais nécessaire. La question des Volontaires pour la Défense ne saurait donc être l'objet de récupération ou de marchandage politique. Personne n'aura d'avenir si le pays sombre entre les mains des terroristes. C'est donc le moment de mettre les divergences de quelque nature quelles soient en veilleuse pour ne considérer que l'intérêt supérieur de la nation. Les hommes politiques actuels de la majorité ou de l'opposition passeront. Mais le pays lui, doit demeurer. Les appels à la démission du Président actuel relèvent donc de l'incurie. Le terrorisme ne doit pas être un fonds de commerce pour des politiciens en perte de vitesse.

4. L'attentisme : Les terroristes font chaque jour un peu plus de victimes car ils attaquent toujours le Burkina Faso par surprise. Il faut donc quitter la posture de la réaction pour prendre l'initiative. Devant être au sein des villes et villages, les VD pourront fournir de précieuses informations aux FDS pour leur permettre de débusquer et de mette hors d'état de nuire les terroristes avant qu'ils ne passent à l'acte. Ni l'Etat, ni l'armée burkinabè ne sont en déliquescence. Il faut juste adapter la stratégie de lutte et travailler sans relâche à un meilleur maillage du territoire. Parlant justement de maillage, les terroristes pourraient être enclins à changer de zone ou de mode opératoire s'ils se rendent compte que la résistance s'organise en un endroit donné. Il ne faut donc en aucun cas baisser la garde. Les FDS doivent être en alerte permanente et maximale sur toute l'étendue du territoire. La guerre est entrée dans une nouvelle dimension. Les attaques vont se multiplier et s'intensifier.

5. Le manque de coordination avec les FDS : Les volontaires pour la Défense doivent être des auxiliaires des FDS. Ils ne doivent en aucun cas se substituer aux forces républicaines ou se transformer en milices pour terroriser davantage les populations. C'est pour cette raison qu'ils doivent faire l'objet d'enquête de moralité et être placés sous la chaine de commandement militaire.

6. La surmédiatisation : La formation et le déploiement des VD doivent se faire dans la discrétion. Les terroristes ayant des yeux et des oreilles partout, ils peuvent rapidement torpiller l'initiative.

7. La démoralisation des VD : Le Président du Faso a lancé un appel au sursaut patriotique. Tous ceux qui répondront favorablement ne doivent pas être l'objet de railleries, de dénigrement ou d'ostracisme. Ils doivent au contraire bénéficier du soutien de l'ensemble de la nation car c'est au nom d'elle qu'ils sont engagés. L'opérationnalisation des VD nécessitera d'importantes ressources financières et matérielles. Les Burkinabè doivent accepter participer à l'effort de guerre. Les drames n'arrivent pas qu'aux autres. L'heure doit être à la résistance générale. Au niveau individuel, chacun peut entrer en résistance contre ses propres penchants mauvais, à travers la musique, l'écriture, la prière, les publications sur les réseaux sociaux,…

8. La corruption et le détournement de fonds : Les fonds qui seront alloués dans le cadre de la levée des volontaires doivent être gérés de la manière la plus loyale et la plus transparente possible. Des individus ne doivent pas y trouver l'occasion de s'enrichir en toute impunité. Les volontaires devraient être rétribués à la hauteur de leur engagement. Avec le lancement de cette initiative, il faut être conscient que les terroristes vont aussi de leur côté faire monter les enchères. Ils feront des offres mirobolantes aux jeunes afin d'en recruter beaucoup plus. Il faudra donc travailler à offrir des perspectives durables aux jeunes tout en luttant énergiquement contre leur radicalisation.

La liste pourrait être rallongée à souhait. Mais cela ne servirait à rien. Il faut aller à l'essentiel. Le pays tangue de part et d'autre. La situation est préoccupante. Qu'à cela ne tienne, les Burkinabè, en hommes valeureux, sauront puiser aux tréfonds d'eux mêmes les armes nécessaires pour une victoire héroïque contre les forces obscurantistes. La voix est tracée.

Jérémie Yisso BATIONO
Enseignant chercheur
Ouagadougou

FESTICO 2020 : Un festival pour promouvoir les œuvres culturelles et artistiques à Bobo-Dioulasso

$
0
0

Les membres du comité d'organisation de la 4e édition du Festival de danse et de musique traditionnelles de Colsama (FESTICO) ont organisé une conférence de presse, dans l'après-midi du vendredi 8 novembre 2019 à Bobo-Dioulasso. Cette rencontre avait pour objectif d'informer les professionnels de médias, des innovations de cette 4e édition qui se tiendra du 24 février au 1er mars 2020.

« Promotion des œuvres culturelles et artistiques, protection des données à caractère personnel et de la vie privée des populations ». C'est sous ce thème que se tiendra, du 24 février au 1er mars 2020, la 4e édition du Festival de danse et de musique traditionnelles de Colsama (FESTICO) à Bobo-Dioulasso. Cette activité est placée sous l'égide de l'association « Woka-Kuma », en partenariat avec l'arrondissement 7 de la commune de Bobo-Dioulasso.

Selon Mahamadi Sinka, président de ladite association, l'objectif général de ce festival est d'identifier clairement le rôle et les responsabilités des acteurs culturels et touristiques dans la protection des données personnelles et de la vie privée des populations, à travers des initiatives en vue de la promotion de leurs œuvres.

« Ce festival vise à amener les différents acteurs culturels à s'imprégner des concepts clés sur les données à caractère personnel et des arsenaux juridiques nationaux et internationaux relatifs à la promotion de leurs œuvres, à créer et renforcer les conditions nécessaires à l'épanouissement des capacités créatrices dans le secteur des arts vivants, à impliquer les acteurs culturels et touristiques dans la protection des données personnelles et dans la lutte contre la cybercriminalité. Le FESTICO vise également à promouvoir les produits manufacturés par les femmes et les artisans à travers une foire ouverte aux associations féminines, aux partenaires, aux sponsors et aux petites moyennes entreprises », a-t-il laissé entendre. Par ailleurs, cette 4e édition permettra de promouvoir les sites touristiques à travers une excursion dans la ville de Bobo-Dioulasso et dans l'Ouest-Burkina.

A en croire Mahamadi Sinka, la culture et le tourisme contribuent davantage à l'éducation civique des citoyens et au développement socio-économique du pays, grâce à leur fort potentiel de création d'emplois, de richesses et de régulation sociale. C'est pourquoi, il a indiqué que c'est fort de ce constat que la plupart des pays africains ont reconnu la nécessité d'intégrer la culture et le tourisme en tant qu'élément stratégique dans les politiques nationales de développement et de civisme.

« Au niveau international, avec l'adoption de la Convention sur la protection des données personnelles et la promotion de la diversité des expressions culturelles, les Etats-parties ont pris conscience de la nécessité de la préservation de la diversité culturelle et des sites touristiques, non seulement en termes de promotion des identités, mais aussi dans le sens de l'apport de la culture et du tourisme au développement, à la protection des données personnelles et à la vie privée des populations », a-t-il expliqué.

C'est dans le souci d'impliquer toutes les couches socio-professionnelles que l'association Woka-Kuma, en partenariat avec l'arrondissement N°7 de la commune de Bobo-Dioulasso, organise, du 24 février au 1er mars 2020 à Bobo-Dioulasso, la 4e édition du Festival de danse et de musique traditionnelles de Colsama, dénommé FESTICO, sous le thème « Promotion des œuvres culturelles et artistiques, protection des données à caractère personnel et de la vie privée des populations ».

Cette rencontre sera marquée par plusieurs activités dont un atelier de formation des acteurs culturels et touristiques ; une éducation au numérique ; une initiation à la danse, à la musique traditionnelles et aux arts plastiques dans les écoles ; une foire ; des excursions touristiques ; etc.

Toutefois, les membres du comité d'organisation rassurent les festivaliers que des mesures sécuritaires sont prises pour le bon déroulement de l'évènement. Lire la suite

Lycées scientifique et professionnel du Centre-Est : Le ministre de l'Education nationale satisfait des réalisations en cours

$
0
0

En marge de la Journée internationale de la fille commémorée le vendredi 8 novembre 2019 à Tenkodogo, dans la région du Centre-Est, le ministre de l'Education nationale, Pr Stanislas Ouaro, a visité les lycées scientifique et professionnel, et d'autres établissements de ladite région. Il dit être satisfait des réalisations.

Tenkodogo, chef-lieu de la région du Centre-Est, accueille les festivités du 11-Décembre 2019 (fête nationale). A cette occasion, les chantiers du gouvernement dans cette localité seront inaugurés en prélude à cet événement.

Après avoir présidé la Journée internationale de la fille dans cette ville, le ministre de l'Education nationale, Pr Stanislas Ouaro, a visité quatre chantiers.

Le chantier de l'ancienne école sous paillote

Le premier chantier est le lycée professionnel régional du Centre-Est. Pour cet établissement, les bâtiments qui avaient été prévus sont entièrement réalisés ; les élèves ont même commencé les cours, mais il reste les équipements. « Nous avons prévu, dans le budget 2020 du ministère en charge de l'Education, de prioriser l'acquisition des équipements des lycées qui sont achevés. A la date d'aujourd'hui, ce sont deux lycées professionnels régionaux qui sont achevés : Centre-Est et Centre-Sud », a indiqué le ministre.

L'amphithéâtre de l'ENEP de Tenkodogo en finition

Ce chantier a une particularité, selon le patron de l'éducation burkinabè. « Je suis heureux pour celui du Centre-Est, car en septembre 2018, on était là pour la pose de la première pierre. Aujourd'hui, les bâtiments sont prêts, trois promotions ont été recrutées, à savoir Génie électrique, Génie civil et Maintenance automobile », s'est-il réjoui.

Le ministre de l'Education nationale, Pr Stanislas Ouaro, assis dans une ancienne classe sous paillote

Le lycée scientifique régional du Centre-Est a fait l'objet de la deuxième visite. Le chef de l'Etat s'est engagéà ouvrir un lycée scientifique dans les treize régions du Burkina. « Actuellement, huit sont ouverts et en cours de construction dont un a été inauguré (celui de Koudougou) ». Le ministère de l'Education nationale prévoit d'inaugurer celui de Tenkodogo le 7 décembre 2019. En attendant, les élèves de la première promotion de ce lycée, qui ont été déjà recrutés, sont logés dans l'Ecole nationale des enseignants du primaire (ENEP) de Tenkodogo.

Le chantier du lycée scientifique régional du Centre-Est

Le troisième chantier est une école primaire qui a deux classes sous paillote, que le ministère a décidé de normaliser dans le cadre des festivités du 11-Décembre. A ce niveau, ce sont quatre salles de classe, la clôture de l'école, la construction d'un forage (déjà prêt) et les toilettes qui sont réalisés. « Nous espérons inaugurer cet établissement le 8 ou 9 décembre 2019 », a confié le ministre.

Une photo de famille avec le élèves du lycée professionnel de Tenkodogo

L'ENEP de Tenkodogo a reçu la quatrième et dernière étape de la visite. Ici, il est question de construire un amphithéâtre, une école d'application et trois logements complémentaires. A l'issue de cette visite, le ministre Stanislas Ouaro a annoncé des négociations en cours avec la Banque islamique de développement (BID) en vue de construire l'ENEP de Manga.

C'est une bonne note que le ministre a attribuée à l'ensemble de cette tournée. « J'ai fait cette visite pour voir l'avancement des travaux, et je suis très satisfait. Tout cela concourt à la qualité de l'éducation », a-t-il conclu.

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net

Loroum : une attaque repoussée au commissariat de Titao

$
0
0

Titao, (AIB)-Les forces de défense et de sécurité ont repoussé dans la nuit du 09 au 10 novembre 2019 une attaque du commissariat de police de Titao, perpétrée par des hommes armés aux environs de 19h30.

L'opération s'est déroulée à un moment où la ville était en plein couvre-feu, instauré par le gouverneur de la région du nord du 15 octobre au 14 novembre 2019.

Dimanche matin, des impacts de balles étaient toujours visibles sur les murs du commissariat.

Agence d'information du Burkina

L'Université Saint Thomas d'Aquin (USTA) souhaite recevoir des candidatures pour le recrutement d'un Agent administratif

$
0
0

L'Université Saint Thomas d'Aquin (USTA) souhaite recevoir des candidatures pour le recrutement d'un Agent administratif

Intitulé du poste : Agent administratif

Qualifications :
-Être titulaire au moins du baccalauréat littéraire ou scientifique ;
- Avoir une bonne connaissance du fonctionnement de l'administration ;
- Avoir un bon niveau de langue à l'écrit comme à l'oral ;
- Avoir des capacités rédactionnelles ;
- Savoir se servir de l'outil informatique : bureautique, internet, …
Tâches :
Il devra :
- Accueillir les étudiants et toute personne à la recherche d'information ;
- Réceptionner et transmettre le courrier ;
- Mettre à la disposition des enseignants, le matériel nécessaire aux cours ;
- Mettre à disposition des étudiants le matériel de cours ;
- Préparer les cahiers de textes mis à la disposition des enseignants ;
- Contrôler de l'assiduité des étudiants ;
- S'occuper de l'évaluation des enseignements par les étudiants ;
- Faire des points de l'avancement des cours chaque mois ;
- Constater les absences des enseignants et en rendre compte au service de programmation des cours ;
- Faire remonter toutes les doléances ou plaintes des enseignants et des étudiants ;
- S'occuper de toutes autres tâches en lien avec son emploi.

Qualités personnelles : être de bonne moralité, être rigoureux dans le travail, avoir le sens de l'intérêt général, savoir travailler sous pression.
Expérience professionnelle : au moins 2 ans dans un poste administratif
Être immédiatement disponible.
Conditions d'âge : Avoir un âge compris entre 25 et 35 ans.
Type de contrat : Contrat à Durée Déterminée (CDD).
Durée : 2 ans renouvelables
Mode de recrutement : sélection sur dossier, test écrit et/ou oral.
Lieu d'affectation : Ouagadougou/Sâaba
Composition du dossier : un CV, une lettre de motivation, les copies légalisées des diplômes et attestations de travail, une copie légalisée de la CNIB.

Les dossiers de candidature seront reçus au Secrétariat du Rectorat au sein de l'Université Saint Thomas d'Aquin (USTA), sis à Sâaba, sur la Rue Université Saint Thomas d'Aquin, ou par courriel à l'adresse rectorat@usta.bf, du 11 au 18 novembre 2019.

Heures de dépôt : De 8h00 – 12h00 et de 14h00 – 15h00

Info line : 25407788, poste 117.

Viewing all 85265 articles
Browse latest View live


<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>