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UPC : Le nouveau bureau fédéral du Centre-Est installé

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L'UPC dispose d'un nouveau bureau de Fédération dans la Région du Centre-Est. Ce bureau, composé de 32 membres et conduit par le député Alfred Z. ZANZE, a été officiellement installé le samedi 25 mai 2019 à Tenkodogo.

La cérémonie d'installation a été présidée par la députée Henriette ZOUMBARE/ZONGO, 8ème Vice-Présidente de l'UPC. A l'occasion, le Secrétaire général de la section UPC du Boulgou, Issouf KERE, a souhaité une chaleureuse bienvenue aux représentants des structures. S'en est suivi une séance de présentation des participants venus du Kouritenga, du Koulpélogo et du Boulgou.

Ensuite, le présidium a procédéà la lecture des statuts et règlements du parti, relativement à la mise en place des fédérations régionales. Le choix des membres du Bureau fédéral s'est fait de manière consensuelle. Ainsi, l'honorable Afred Z. ZANZÉ a étéélu Président de la Fédération UPC du Centre-Est.

Dans son allocution, le nouveau responsable régional a remercié l'ensemble des représentants de structures pour la confiance qu'ils ont placé en lui.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Le Secrétariat national à l'information et à la communication de l'UPC


Digitalisation des services financiers : La DGI lance la nouvelle version de la plateforme eSintax

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La Direction générale des impôts (DGI) a procédé au lancement de la deuxième version de la plateforme électronique de déclaration et de paiement des impôts « eSintax », le mardi 28 mai 2019. La cérémonie de lancement officiel de la plateforme a eu lieu à Ouagadougou, sous le parrainage du ministre de l'Économie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré, représenté par son secrétaire général Seglaro Abel Somé.

Après le lancement en avril 2018 de la version 1 du portail eSINTAX pour la télé-déclaration et le télépaiement des impôts, la Direction générale des impôts (DGI) met une nouvelle version de cette plateforme électronique sur le marché. La cérémonie de lancement officiel a eu lieu le mardi 28 mai 2019 à Ouagadougou, sous le parrainage du ministre de l'Économie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré.

C'est une version qui intègre sept nouvelles fonctionnalités, correspondant à des besoins exprimés par la clientèle, selon le directeur général des impôts, Adama Badolo. « Comme vous le savez, la Direction générale des impôts est engagée dans un programme majeur de dématérialisation du processus de recouvrement et de paiement des impôts et taxes. Nous avons lancé la version 1 de notre portail eSINTAX il y a un peu plus d'un an pour la télé-déclaration et le télépaiement, et nous sommes dans une démarche d'ajout permanent de nouvelles fonctionnalités. Sachez que nous allons poursuivre dans cette dynamique », a déclaré le directeur général.

Acquis engrangés avec la première version de eSINTAX

Adama Badolo déclare que « eSINTAX est aujourd'hui le quotidien de nombreux contribuables et nous sommes ravis de vous annoncer qu'à ce jour, plus de 950 contribuables réalisent leurs télé-déclarations et télépaiements tous les mois sur eSINTAX. Plus de 20 000 télé-déclarations ont été effectuées pour un montant total de plus de 318 milliards de F CFA. Plus de 3 200 ordres ePAYMENT ont été réalisés avec succès grâce à l'interconnexion que nous avons avec toutes les banques commerciales. Sachez que le portail eSINTAX, avec 950 adhérents, a généré plus de 44 000 attestations de retenue à la source automatiquement ».

Le secrétaire général du ministère de l'Économie, Seglaro Abel Somé, représentant son ministre, ajoute qu'à ce jour, plus de 60 % des recettes fiscales de la DGI sont désormais déclarées et payées en ligne. Selon lui, les acquis engrangés ont été considérables et les exigences du contribuable au-delà des services proposés. C'est ce qui a milité en faveur de l'intégration d'autres fonctionnalités à la plateforme eSINTAX, et le passage à une nouvelle version de cette même plateforme.

Contenu de la deuxième version et perspectives

La nouvelle version intègre de nouvelles fonctionnalités qui ont été demandées par les contribuables, souligne le directeur général des impôts. Elles concernent notamment la délivrance des attestations de situation fiscale en ligne (le lancement de la phase pilote a permis de délivrer près de 250 attestations en ligne), la délivrance des certifications de chiffre d'affaires en ligne, la consultation de l'ensemble des arriérés en ligne, l'enregistrement des marchés en ligne afin de disposer de sa fiche de décompte fiscal en moins d'une minute, le paiement des impôts et taxes par mobile money avec Orange money, le paiement des impôts et taxes en espèces dans le réseau des banques partenaires de la DGI (avec la banque UBA à ce jour) et la demande de remboursement de crédit de TVA en ligne. « Tous ces nouveaux services seront accessibles à compter de juin 2019 pour les adhérents du portail », a annoncé le directeur général des impôts.

Adama Badolo ajoute par ailleurs que son service est dans une dynamique de transformation digitale afin d'offrir aux contribuables des services novateurs, simples, intuitifs, sécurisés et adaptés au monde d'aujourd'hui. En complément de ces nouveaux services lancés, la DGI promet de poursuivre ses efforts de digitalisation dans les prochains mois, ce qui va permettre le télépaiement par mobile money avec tous les opérateurs présents au Burkina Faso et le paiement en espèces dans la majorité des banques commerciales.

Il annonce aussi le développement d'une application mobile dénommée mSINTAX qui sera disponible sur Android & iPhone, et qui permettra à tous de réaliser ses obligations fiscales depuis un smartphone. Il a aussi cité l'installation de bornes intelligentes bSINTAX dans tous les centres des impôts, qui permettront à tous les contribuables de consulter leur situation fiscale en toute autonomie et d'imprimer toutes leurs attestations. « Je vous donne rendez-vous dans un futur proche pour vous présenter nos prochaines innovations », a conclu le directeur général des impôts, selon qui des formations sur eSINTAX seront lancées incessamment au profit des contribuables.

Pour le secrétaire général du MINEFID, ces efforts de digitalisation vont permettre aux contribuables d'économiser en temps et en argent et aux agents des services des impôts de se concentrer désormais sur les activités de contrôle, notamment les vérifications qui vont permettre d'améliorer les recettes fiscales.

Etienne Lankoandé (etiennelank555@gmail.com)
Lefaso.net

44e anniversaire de la CEDEAO : La libre circulation des personnes et des biens au cœur d'un panel

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Dans le cadre de la commémoration du 44e anniversaire de la Communautééconomique des États de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO), le ministère en charge de l'Intégration africaine a organisé un panel, ce mardi 28 mai 2019 à Ouagadougou. Le chef du département, Paul Robert Tiendrébéogo, a pris part aux travaux.

28 mai 1975 - 28 mai 2019. Cela fait, jour pour jour, 44 ans que la Communautééconomique des États de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) a été créée. Débutées le vendredi dernier, les activités commémoratives de la Journée de l'Afrique et du 44e anniversaire de la CEDEAO ont pris fin avec un panel relatif à l'intégration sous-régionale, ce mardi 28 mai 2019 à l'Ouagadougou.

Le thème retenu pour cette rencontre d'échanges est « Libre circulation des personnes et des biens dans l'espace CEDEAO : état des lieux, enjeux et perspectives ». Selon le représentant permanent de la CEDEAO au Burkina Faso, Mohamed Diakité, par ailleurs communicateur du jour, cette journée interpelle les pays membres sur l'auto-évaluation et le bilan du fonctionnement de cette communauté sous-régionale.

Selon la définition de la CEDEAO, la libre circulation des personnes et des biens signifie que tout ressortissant de la communauté a le droit de se déplacer librement d'un État à un autre sans entrave. « La raison qui justifie la libre circulation des personnes et des biens peut être résumée en termes simplistes par l'expression ‘‘l'union fait la force'' », a-t-il précisé.

Les acquis

Après 44 ans, la CEDEAO a engrangé plusieurs acquis, à en croire le communicateur du jour. À titre d'exemple, Mohamed Diakité a cité la suppression effective du visa pour tous les citoyens membres de la CEDEAO, l'instauration effective d'un passeport CEDEAO (sauf le Cap-Vert), l'introduction de la carte brune d'assurance, le programme de facilitation de transport et l'opérationnalisation des unités pilotes de contrôle aux frontières.

Paul Robert Tiendrébéogo, ministre en charge de l'Intégration africaine

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Pour les unités de contrôle, Mohamed Diakité a indiqué que le Ghana, le Togo et la frontière Bénin-Nigeria ont déjà mis en œuvre ce processus.
« Nous notons qu'en termes de libre circulation, nous avons un cadre juridique très bien élaboré. Au niveau des frontières, nous avons des postes juxtaposés », a relevé le ministre de l'Intégration africaine et des Burkinabè de l'extérieur, Paul Robert Tiendrébéogo.

Des étudiants ont pris part à ce panel

Les obstacles

Lorsqu'il s'agit des obstacles à la libre circulation des personnes et des biens, les tracasseries et les blocages au niveau des frontières sont les plus récurrents. À en croire Mohamed Diakité, ce sont souvent des perceptions illicites, des rallongements du temps de contrôle, la non-reconnaissance de certains documents de voyage pourtant légalement valables.

Ce phénomène est observé dans plusieurs pays de la sous-région. Un autre fait : « Dans nombreux pays, vous avez à la fois la douane, la police, la gendarmerie et le service des eaux et forêts », a constaté Mohamed Diakité, avant de préciser qu'il y a ceux qui y sont pour des raisons sécuritaires valables et d'autres qui sont établis de manière illégale afin de « racketter les populations ».

Mohamed Diakité, représentant permanent de la CEDEAO au Burkina Faso

Au cours des échanges, les questions ont porté essentiellement sur ces obstacles. Comment lutter contre les tracasseries sur les frontières ? À cette question d'un participant, le communicateur a joué la franchise. « Vous savez, c'est extrêmement difficile parce que, pour le moment, je crois que la sécurité n'est pas une matière qui est gérée par la CEDEAO », a affirmé Mohamed Diakité. Toutefois, il a déclaré que dans le contexte d'insécurité actuel, « la libre circulation ne veut pas dire absence de contrôle ». Pour lui, les citoyens doivent présenter leurs pièces d'identité afin de prouver leur appartenance au pays membre de la CEDEAO.

« Nous ne pourrons pas le nier. Il y a des obstacles tarifaires et non-tarifaires qui doivent encore être surmontés. La situation sécuritaire actuelle est un gros obstacle pour la libre circulation », a reconnu le ministre Paul Robert Tiendrébéogo.

Les perspectives

La CEDEAO, selon le panel du jour, est sur plusieurs chantiers afin de faire de l'intégration une réalité dans la sous-région.
Parmi les projets, il y a le déploiement progressif des postes de contrôle juxtaposés aux frontières et la mise en service de la carte biométrique de la zone CEDEAO. Il faut noter que seulement deux pays l'ont déjà mise en service.

La question monétaire est ressortie au cours du panel. Selon Diakité, l'avènement de la monnaie unique de la communauté reste un grand projet. Théoriquement, la mise en œuvre est prévue pour l'année prochaine, pour les pays qui sont prêts. « L'intégration économique est la seule option fiable pour le développement de la sous-région et de l'Afrique entière », a-t-il affirmé.

La seconde communication a porté sur « La place de la jeunesse dans les projets et programmes de développement de la CEDEAO ». En tant que directeur du Centre de développement de la jeunesse et des sports (CDJS-CEDEAO), Francis Chuks Njoaguani, est revenu sur la politique de sa structure pour la promotion de l'emploi et le sport dans la sous-région.

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net

Rencontre gouvernement-syndicats : L'UAS réaffirme sa disponibilité au dialogue

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Ce communiqué de presse de l'Unité d'action syndicale relative à la rencontre gouvernement/syndicats, l'UAS réaffirme sa disponibilité au dialogue.

Le mardi 21 mai 2019, s'est ouverte dans la salle du dialogue social du ministère de la fonction publique du travail et de la protection sociale, la rencontre annuelle Gouvernement/Syndicats au titre de l'année 2017.

Faut-il le rappeler, depuis 2017, le gouvernement n'a pas daigné convoquer cette rencontre qui se veut annuelle, ce qui a amené l'UAS à s'abstenir de déposer encore des cahiers de doléances en 2018 et en 2019. Le manque de considération vis-à-vis du monde syndical est illustré par bien d'autres faits comme les demandes d'audience sans suite, des retards assez longs dans l'entame des rencontres, des reports sans explication comme ce fut le cas de la rencontre du jour initialement prévue pour le 20 mai.

A tout cela, il convient d'ajouter la non mise en œuvre des engagements pris avec les syndicats. A preuve, de vieux dossiers comme le check off, les permanents syndicaux, la signature de l'arrêté portant tarifs de transport pour les agents publics affectés, la signature de l'arrêté portant coupure pour fait de grève, la finalisation de la relecture de la loi 028 portant Code du Travail, la loi 033, le règlement des dossiers sociaux, etc., reviennent régulièrement dans les cahiers de doléances, même après avoir fait l'objet d'engagements de la part du gouvernement.

Parmi ces préoccupations ayant fait l'objet d'engagements de la part du gouvernement, figure la question de l'IUTS sur les primes et indemnités précomptés chez les travailleurs du privé, des établissements publics et parapublics de l'Etat que l'UAS a posée comme préalable à l'ouverture de la rencontre Gouvernement/Syndicats.

Déjà en 2017, face aux tergiversations du gouvernement, l'UAS avait posé comme préalable à la poursuite des négociations, une réponse satisfaisante du gouvernement à la question de l'IUTS sur les primes et indemnités servies aux travailleurs du privé et des établissements publics et parapublics de l'Etat.

La réponse du premier ministre à cette préoccupation a été défavorable, ce qui a conduit l'UAS à quitter la table de négociation en précisant qu'elle reste disposée à y revenir quand le gouvernement sera prêt à traiter la question dans le respect des partenaires sociaux. Ce retrait des organisations syndicales vise à interpeller le gouvernement sur la nécessité de vider le dossier des engagements pris depuis des années par le gouvernement et qui ne sont pas mis en œuvre.

Suite à ce retrait, le gouvernement a, en date du 22 mai, produit un communiqué dans lequel il annonce que « les services techniques ont finalisé les études qui doivent servir de base à la discussion sur la question ».

Faut-il le rappeler, ce que l'UAS demande, ce n'est pas la suppression de l'IUTS en général mais de celui qui frappe les primes et indemnités des travailleurs du privé, des établissements publics et parapublics de l'Etat. Et au lieu de répondre à cette préoccupation, le gouvernement a choisi unilatéralement d'étendre l'application de l'IUTS aux primes et indemnités des travailleurs du public, toute chose contraire à l'esprit d'un dialogue sincère véritable.

Prenant acte de l'annonce faite par le gouvernement dans son communiqué selon laquelle « le préalable soulevé par la partie syndicale à propos de l'impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) trouvera incontestablement une solution à l'issue des concertations autour des conclusions du comité bipartite qui devrait être mis en place conformément aux précédents engagements », l'UAS réaffirme sa disponibilité au dialogue.

Il revient au gouvernement de donner suite à l'affirmation qu'il a faite selon laquelle « le gouvernement ne ménagera aucun effort pour obtenir de la partie syndicale un retour à la table de négociation afin que par un dialogue fructueux, un compromis bénéfique soit trouvé, dans le sens d'une justice sociale dans notre pays ».

Ouagadougou, le 23 mai 2019

Pour les centrales syndicales
Le Président de mois

Yamba Georges KOANDA
Secrétaire Général /USTB

Pour les syndicats autonomes
Le Président de mois

Pascal OUEDRAOGO
Secrétaire Général /SAIB

ODJ : Des producteurs menacent de boycotter la culture du coton

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Les paysans militants de l'Organisation démocratique de la jeunesse du Burkina Faso (ODJ) des zones cotonnières SOFITEX, Faso Coton et SOCOMA ont animé, ce mardi 28 mai 2019, à Ouagadougou, un point de presse pour dénoncer le comportement du gouvernement face à la crise qui secoue, depuis plus deux ans, la filière coton.

La campagne humide agricole 2019-2020, lancée le 25 mai dernier à Tiéfora, dans la Comoé, prévoit de produire, pour la culture de rente, 1 700 462 tonnes. Dans cette projection, la filière coton occupe une place de choix au regard de son poids dans l'économie nationale. Deuxième produit d'exportation après l'or, la filière coton traverse cependant une zone de turbulences. C'est la déclaration faite, ce mardi 28 mai 2019, par l'Organisation démocratique de la jeunesse du Burkina Faso(ODJ) à Ouagadougou.

Elle a dénoncé la crise liée à la mauvaise qualité des intrants de la campagne 2017-2018 ayant conduit à un faible rendement des productions des paysans et à endetter plusieurs cotonculteurs. Face à ces difficultés que vivent les cotonculteurs, la réaction du gouvernement a consistéà octroyer à la Société des fibres et textiles du Burkina (SOFITEX) et à ses fournisseurs 14 milliards de FCFA, au lieu de sanctionner les fautifs et d'indemniser les paysans victimes, estime l'ODJ.

Mohamed Traoré cotonculteur et vice-président de BEN de l'ODJ

La gestion de cette crise au sein des cotonculteurs a entrainé un boycott partiel de la campagne écoulée. Le producteurs espéraient que le gouvernement et la SOFITEX prendraient du recul pour analyser froidement la situation et trouver avec les acteurs une solution pour rassurer les paysans. Mais à leur grande surprise, les autorités ont voulu opérer un passage en force, au mépris des préoccupations et aspirations des producteurs, s'insurge l'ODJ. Ce qui a conduit à une baisse de la production qui a relégué le pays au quatrième rang des pays africains producteurs de l'or blanc.

En ce qui concerne la qualité de l'engrais pour la campagne 2017-2018, les cotonculteurs ont donné leur point de vue à travers leur expérience sur le terrain. Selon eux, le champ est le seul laboratoire pour connaitre la qualité des produits. « La paysannerie de nos jours a gagné en maturité. Ce n'est pas comme les paysans de l'an 2000 ou des années 90. Le vrai laboratoire est le champ », a martelé Mohamed Traoré, vice-président de l'ODJ et cotonculteur.

« En 2017-2018, lorsqu'on a mis les intrants à notre disposition, nous avons douté de la qualité de l'engrais et nous avons approché les autorités pour leur signaler la qualité des engrais. La SOFITEX a été incapable de nous répondre et après utilisation, nous avons fait le constat sur le terrain et elle refuse de s'assumer », poursuit-il.

Gabin Korbeogo, président du bureau executif national de l'ODJ

Cette réponse inappropriée du gouvernement soutenue par la SOFITEX a conduit les paysans à boycotter la culture du coton au profit des céréales. « Le taux d'exploitation proposé par les cotonculteurs de l'ODJ, c'est un taux qui prend en compte les matières premières mais aussi l'alimentation journalière de ceux qui travaillent dans un champ d'un hectare et cela nous amène autour de 500 FCFA d'où cette demande de relever le prix d'achat du kilogramme de coton à 500 FCFA au moins », a souhaité Gabin Korbeogo, président de l'ODJ.

Pour la campagne 2019-2020, les cotonculteurs de l'ODJ ont laissé entendre que tant que cette crise n'est pas résolue, ils boycotteront de façon générale la culture du coton pour s'investir dans la culture des céréales. L'unité d'action des cotonculteurs sous la direction de l'ODJ estime que le gouvernement jusque-là a choisi les tours de passe-passe et refuse de travailler avec le concours de tous les acteurs pour relancer la filière coton, d'où leur indignation.

Des journalistes

Outre la persistance de la crise provoquée par la mauvaise qualité des intrants ayant conduit à l'endettement des cotonculteurs, l'unité d'action des cotonculteurs de l'ODJ a tenu à informer l'opinion publique qu'elle a aussi déposé une plateforme revendicative de 34 points sur la filière coton au Burkina Faso.

De ces 34 points, il y a entre autres, le relèvement du prix d'achat du kilogramme de coton à 500 CFA ; la dissolution de l'Union nationale des producteurs de coton(UNPC) et des Unions départementales de producteurs de coton (UDPC) ; l'annulation des impayés internes et externes des campagnes cotonnières 2017-2018 et 2018-2019 ; les audits de toutes les UPC et UDPC, l'arrestation et le jugement des auteurs de malversations constatées dans la gestion de l'UNPCB depuis sa création, etc.

Les producteurs considèrent que pour relancer la filière coton au Burkina, il est indispensable pour le gouvernement de traiter les préoccupations des principaux acteurs que sont les producteurs à travers la résolution des différents points de leur plateforme. Car ils considèrent que la politique d'accompagnement du gouvernement ne permet pas aux paysans de vivre à cause des dettes.

Les cotonculteurs de l'ODJ invitent le gouvernement à revoir sa copie dans la crise qui secoue la filière du coton en assainissant le secteur pour permettre aux cotonculteurs de vivre et de profiter des fruits de leur travail. Ils ajoutent que si la situation n'évolue pas dans les jours à venir, ils sont capables de faire zéro coton cette année car ce sont eux qui sont sur le terrain et la balle est dans le camp du gouvernement. Ils attendent la réponse du gouvernement par rapport à leur plateforme pour sortir la filière de cette zone de turbulences à un mois des premières semences du coton.

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

Nouvel hôpital de Bobo-Dioulasso : L'ADF-RDA invite le gouvernement à identifier un autre site

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Le Secrétariat exécutif permanent de l'ADF/RDA s'est réuni le 25 mai dernier. Parmi les sujets abordés, le projet à polémique de construction d'un hôpital dans la forêt de Kua à Bobo-Dioulasso.

Le Secrétariat Exécutif Permanent (SEP) de l'Alliance pour la Démocratie et la Fédération - Rassemblement Démocratique Africain (ADF-RDA), issu du 16e Congrès Ordinaire du Parti, s'est réuni en sa première session ordinaire le samedi 25 mai 2019 sous la présidence de Maître Gilbert Noël OUEDRAOGO, Président du Parti. Cette réunion avait inscrit à son ordre du jour plusieurs sujets relatifs à la vie du parti et à la situation politique nationale.

Avant d'aborder les différents points de l'ordre du jour, le SEP a observé une minute de silence, en mémoire de toutes les filles et tous les fils du pays, arrachés à l'affection de la nation, en particulier ceux tombés face au terrorisme.

Évoquant la vie du Parti, le SEP a été informé de la tenue les 23 et 24 mai 2019 d'un atelier de formation des jeunes et des femmes du parti, dans le cadre du renforcement de la participation des femmes et des jeunes dans les processus d'élaboration des politiques publiques des partis politiques, sous l'appui technique et financier de la National Democratic Institute (NDI).

Ensuite, un bilan a été fait de la formation sur la communication et le Marketing politique, organisée à l'endroit des militants du parti, en partenariat avec la fondation Friedrich Neumann les 29 et 30 avril 2019 à Ouagadougou. Puis, séance tenante, les secrétaires permanents nouvellement installés ont reçu leurs lettres de missions pour permettre à chaque secrétariat de mener à bien les missions à lui confié, selon les conclusions du congrès de mars dernier.

Concernant l'actualité nationale marquée par la multiplication des attaques terroristes, d'assassinats de fidèles religieux et des crises communautaires, l'Alliance pour la Démocratie et la Fédération – Rassemblement Démocratique Africain (ADF-RDA), par la voix du SEP, présente ses condoléances les plus attristées aux communautés religieuses de notre pays et aux familles respectives des défunts. Que leurs âmes reposent en paix !

Le SEP voudrait inviter les filles et les fils du Burkina Faso à garder l'union sacrée qui les a toujours caractérisés. Car, les terroristes, mus par des projets obscurs et divisionnistes, ont toujours trouvé face à eux, un peuple uni. Confondus dans cet élan, ils tentent de donner une forme nouvelle à leur projet, en s'attaquant désormais à ce qui nous unit le plus : la religion et la vie en communauté.

Par ailleurs, le SEP invite pour une énième fois, les gouvernants actuels à tenir leur serment et les promesses faites au peuple Burkinabè qui se sent désabusé. Il tient à rendre un hommage mérité aux forces de défense et de sécurité qui, malgré les difficultés et le manque notoire de moyens, nous prouvent à travers leurs exploits, qu'ils demeurent des fils intègres de notre nation.

Sur la question à polémique concernant la construction du nouveau Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Bobo Dioulasso sur un site situé dans la forêt jusque-là classée de Kua, le SEP rappelle que l'ADF-RDA, tout en étant favorable à la construction de ce CHU, reste fondamentalement attachée à la préservation de l'environnement.

De ce fait, il invite le gouvernement à identifier un autre site à Bobo-Dioulasso pour sa réalisation. Il voudrait également suggérer au gouvernement de traiter les questions du genre avec plus de responsabilité et de professionnalisme, en privilégiant les conclusions d'études sérieuses et indépendantes des impacts environnementaux et sociaux des projets actuels et ceux à venir.

Enfin, le SEP invite le gouvernement à prendre les dispositions urgentes pour l'évacuation du Général Djibril BASSOLE, et ce en vue de la manifestation de la vérité dans le dossier pendant devant le Tribunal Militaire.

Avant de lever sa séance, le SEP a autorisé des missions à l'intérieur et à l'extérieur du pays. Puis, a souhaité une bonne continuation de carême aux fidèles musulmans.

ADF-RDA : Paix – liberté– Justice

Ouagadougou, le 25 mai 2019.

Pour le Secrétariat Exécutif Permanent,
La Secrétaire Générale
Mme Joséphine DRABO/KANYOULOU

Forêt classée de Kua : La jeunesse de l'UPC dénonce une « légèreté» de la part du gouvernement

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Le débat sur le déclassement de 16 hectares de la forêt classée de Kua est toujours d'actualité. En effet, après l'agression des participants à la conférence du Mouvement pour la protection de la forêt classée de Kua et la tentative d'incendier le domicile du fondateur dudit mouvement, le député Moussa Zerbo, l'union nationale des jeunes de l'Union pour le progrès et le changement (UPC) a rencontré la presse, dans l'après-midi du mardi 28 mai 2019 à Bobo-Dioulasso. Les conférenciers ont ainsi déploré la réaction du gouvernement dans la gestion de ce problème.

A l'entame de cette rencontre avec les professionnels de médias, la jeunesse UPC a réaffirmé sa volonté de voir le Centre hospitalier universitaire (CHU) s'ériger dans la cité de Sya. Cependant, elle condamne « l'instrumentalisation de jeunes par des officines politiques qui ont tenté de vandaliser le domicile du député Zerbo ainsi que de certains défenseurs de la forêt de Kua ».

Les conférenciers ont également invité la « jeunesse consciente » et tous les défenseurs de l'environnement à s'engager pour la préservation et la réhabilitation de la forêt de Kua mais aussi et surtout pour la construction du nouveau CHU de Bobo-Dioulasso sur un site consensuel. Par ailleurs, ils invitent la jeunesse à plus de vigilance « pour ne pas se laisser berner par des politiciens en perte de vitesse ».

Les conférenciers ont déploré le fait que le gouvernement ait voulu déclasser les 16 hectares de la forêt pour la construction du CHU sans au préalable mener une étude d'impact environnemental. « La Chine dit s'en remettre à la décision finale des autorités burkinabè qui s'obstinent malheureusement à vouloir déclasser les seize hectares de la forêt de Kua pour la construction du CHU. Dans la foulée, l'on apprend que le gouvernement n'avait même pas commandité une étude sur l'impact environnemental. Quelle légèreté ! », ont-ils déploré.

« La jeunesse UPC tient au respect de l'article 25 de la loi n*006-2013/AN du 02/04/2013 portant code de l'environnement qui stipule que les activités susceptibles d'avoir des incidences significatives sur l'environnement sont soumises à l'avis préalable du ministre en charge de l'environnement. L'avis est établi sur la base d'une évaluation environnementale stratégique, d'une étude d'impact sur l'environnement ou d'une notice d'impact sur l'environnement. Toutefois, nous souhaitons que ces travaux soient dirigés par un cabinet indépendant et impartial afin que les résultats soient acceptés de tous », ont souhaité les conférenciers.

Selon eux, c'est « le flou entretenu autour du sujet qui alimente davantage les polémiques et cela avec la bénédiction du gouvernement qui a mal à sa communication ». Ils ont ainsi réaffirmé leur opposition à la construction de l hôpital de Bobo sur le site de la forêt classée de Kua.

Romuald Dofini
Lefaso.net

Forêt classée de Kua : Les raisons de la présence des champs

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Le jeudi 23 mai dernier, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Alpha Barry, au cours de son séjour dans la ville de Bobo-Dioulasso, a visité le site devant abriter la construction du centre hospitalier universitaire dans la forêt classée de Kua. A l'issue de sa visite, il avait souligné un certain nombre de faits, notamment l'exploitation de la forêt en champs de culture. Selon l'inspecteur des eaux et forêts, Cheick Sidi Mohamed Traoré, « cela s'explique aisément ».

« J'étais dans cette forêt qui n'existe pas. En visite ce jeudi après-midi à Bobo-Dioulasso, je me suis rendu sur le site choisi pour le nouvel hôpital (don de la coopération chinoise) et qui fait polémique : la forêt classée de Kua. J'ai marché d'un bout à l'autre du site retenu soit 400 m de part et d'autre, je n'ai pas vu de forêt. C'est un terrain parsemé de quelques arbres et qui est en réalité un champ de culture au vu des sillons tracés sur le sol. La partie qui ressemble à une forêt et où coule une sorte de marigot est assez éloigné. Exactement comme le site de l'hôpital Yalgado à Ouagadougou avec une forêt en face traversée par un canal ou une source d'eau ». C'est l'essentiel du message que le ministre Alpha Barry avait publié sur sa page Facebook à l'issue de sa visite dans la forêt classée de Kua.

C'est suite à ces propos du ministre Barry, que nous avons rencontré les forestiers pour en savoir davantage sur les raisons de l'exploitation de la forêt classée de Kua en champ de culture. Selon l'inspecteur des eaux et forêts, Cheick Sidi Mohamed Traoré, « cela s'explique aisément ». A l'en croire, l'exploitation qui se fait présentement au niveau de la forêt, rentre dans le cadre de l'agroforesterie. Il a indiqué que ce sont des actions qui sont prévues dans le plan d'aménagement de ladite forêt. Lequel plan a été validé en session provinciale, par la commission d'aménagement du territoire en son temps, devenu aujourd'hui, la commission d'aménagement provinciale et du développement durable du territoire. Puis validé par la commission régionale et nationale. « C'est un plan consensuel. Cette commission est composée non seulement de forestiers, mais aussi des forces vives, des acteurs du développement rural, du commerce, de la santé, etc. Le plan d'aménagement a une durée de vie. C'est-à-dire que l'exploitation qui est faite n'est pas infinie dans le temps », a indiqué M. Traoré.

En effet, dans le cadre de la coopération entre le Burkina Faso et le Luxembourg, le projet d'appui à la gestion participative des ressources naturelles dans la région des Hauts-Bassins (BKF/012) appuie la gestion des forêts classées de Dindéréssso, Kuinima, Kou et Kua avec une enveloppe financière d'environ 4 milliards 600 millions de Francs CFA. C'est sous la conduite de ce projet que la forêt classée de Kua a bénéficié de l'élaboration de son plan d'aménagement forestier. « La règlementation forestière, précisément la loi portant code forestier au Burkina Faso, dit qu'en dehors des droits d'usage commun reconnus aux populations, aucune autre activité n'est autorisée dans une forêt classée sauf si cette forêt dispose d'un plan d'aménagement. L'aménagement, c'est exploiter la forêt dans le sens de tirer profit de la forêt sans nuire à sa pérennité. C'est une sorte de gestion durable et participative de la forêt », a-t-il expliqué.

Selon lui, « ce que les gens appellent champ, en réalité ce sont des espaces agro-forestiers ». Il a par ailleurs expliqué que l'agroforesterie est un concept qui permet d'associer les cultures aux arbres. « C'est une forme de gestion aussi de la forêt. Le plan d'aménagement de Kua prévoit sur une partie d'une unité d'aménagement (sur cinq unités d'aménagement), la pratique de l'agroforesterie », a indiqué Cheick Sidi Mohamed Traoré. C'est ce qui justifie selon lui, les cultures dans cette partie de la forêt. Aux dires de M. Traoré, cette pratique permet la régénération naturelle des espèces qui poussent naturellement et de protéger les plants qui sont nouvellement plantés dans cette forêt. « Comme il y a du nettoyage qui se fait, ça empêche également le feu de passer. Cette pratique participe à l'entretien de la forêt et non à sa dégradation », a-t-il ajouté.

Toutefois, il a précisé que la culture dans cette forêt se fait selon un contrat de culture qui obéit à certains critères. L'agriculture dans cette forêt se fait de manière compatible à sa gestion. « Ce sont les cultures basses qui sont autorisées. C'est-à-de dire, de l'arachide, du niébé, du haricot, du sésame. Toute culture qui ne va pas en hauteur. Parce que quand ça va en hauteur, cela empêche le rayonnement solaire dont les plants ont besoin pour leur croissance. L'idée, c'est de cultiver et en même temps d'entretenir les jeunes plants qui poussent. Quand les gens y travaillent, ils travaillent aussi à préserver les jeunes plants qui sont en train de pousser. Une fois que ces plants grandissent et deviennent nombreux, naturellement on ne peut plus cultiver sur cet espace, on change de zone. C'est associer la production à la préservation de la forêt », a laissé entendre l'inspecteur des eaux et forêts.

L'urbanisation se faisant, les propriétaires terriens des villages, «à qui la forêt appartient », se sont retrouvés avec peu de terres exploitables. Ce sont majoritairement ces populations riveraines qui exploitent cette forêt. Par ailleurs, il a déploré le fait que le ministre soit venu visiter le site « sans chercher à rentrer en contact avec les responsables de l'environnement de la région ou de la province pour mieux comprendre la situation afin de mieux se préparer pour défendre son dossier ».

« Le ministre Alpha Barry n'est pas un spécialiste en matière d'environnement. Il est le ministre des Affaires étrangères et on sait qu'il est journaliste de formation, donc c'est un point de vue qu'il a donné et on peut comprendre son point de vue n'étant pas spécialiste du domaine. Lorsqu'on veut prendre une décision d'envergure, on ne le prend pas sur les avis personnels, on les prend sur des points de vue objectifs qui doivent être fondés sur des éléments scientifiques, des éléments techniques », précise t-il.

Il a souligné qu'une forêt n'est pas qu'un tas ou ensemble d'arbres. « La forêt est un écosystème. Quelle que soit la densité des arbres ou le niveau de dégradation de la forêt de Kua, elle reste une forêt classée qui offre des services éco systémiques dont nous sommes fiers. Je précise que Kua, au -delà d'être une forêt, est une forêt classée qui a fait l'objet d'un acte de classement qui est différent des autres forêts », a dit Cheick Traoré. Selon l'article 10 portant code forestier au Burkina Faso, sont des forêts les terrains couverts de formations végétales à base d'arbres ou d'arbustes et d'herbes à l'exclusion de celles résultant d'activités agricoles.

Pour Cheick Traoré, les forestiers ne sont pas contre le dossier de construction de l'hôpital à Bobo-Dioulasso, mais plutôt contre le choix du site.

Romuald Dofini
Lefaso.net


Mois de Ramadan : Laylat al-Qadr , une nuit « meilleure que mille mois »

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Célébrée durant les dix derniers jours du mois de ramadan, la « Nuit du Destin » ou « Laylat al-Qadr » en arabe est l'un des temps forts de la foi musulmane. A travers prières et récitations du Saint Coran, les musulmans commémorent la révélation du Coran au prophète Mohammed, de 22 heures jusqu'à la prière de l'aube. Dans cet entretien, Alidou Ilboudo, Imam au Cercle d'étude et de formation islamique (CERFI) donne de plus amples informations sur cette nuit bénie, tout en prodiguant des conseils aux musulmans pour s'exercer à la quête de l'excellence pendant cette période.

Lefaso.net : Que signifie chez le mot « Al-Qadr » ?

Le mot Al-Qadr signifie littéralement « Nuit de la Valeur », ou de « la puissance de Dieu sur toute chose ». C'est un mot que nous rencontrons plusieurs fois dans le Coran. La puissance ici est exprimée par Qâdî qui est un adjectif qui vient de Qadr. Cette puissance de Dieu signifie que Dieu est omnipotent. Par conséquent, tout lui revient ; tout rentre dans sa prévision et rien ne peut se soustraire à sa puissance et à son décret. Le mot Qadr renvoie aussi à la connaissance de Dieu qui anticipe l'existence de toute chose, qu'elle soit liée à la vie de l'être humain, à son avenir ou sa chance qu'il soit du paradis ou sa malchance qu'il soit de l'enfer.

Lefaso.net : Que représente cette nuit pour les musulmans ?

Dans la sourate 44, Allah soubhana wa ta'ala parle de cette nuit en disant que « le Coran a été révélé durant la « Nuit de la Valeur ». Et que c'est durant cette nuit que toute chose est décrétée ». Egalement dans la sourate 97, il montre que cette nuit est très importante pour les musulmans, en ce sens que si tu adores Dieu en cette seule nuit, tu peux avoir le bénéfice de l'adoration de 1000 mois qui va correspondre à environ 83 années et 4 mois.

Lefaso.net : Quand survient cette nuit ?

Le prophète Alla selem a dit que la « Nuit de la Valeur »était contenue dans les 10 dernières nuits soit la 21e, 23e ou la 27e ». Ça signifie que chaque année ça ne se reproduit pas exactement à la même date, mais elle se trouve dans la dernière décade du mois béni de ramadan surtout dans les nuits impaires.

Qu'est-ce qui explique ce grand désaccord quant au fait de préciser la date exacte de cette nuit ?

Je n'appellerai pas ça un désaccord, parce que c'est l'enseignement religieux qui veut cela. Une année, le prophète (paix et bénédiction sur lui) est sorti pour donner la date exacte de la nuit, il a trouvé qu'il y avait deux compagnons qui étaient en dispute. Il a patienté et après il a informé que Dieu lui a montré la nuit de la valeur mais un tel et un tel était en dispute donc il (Dieu) lui a fait oublier cette nuit.

Pour lui, c'était une bonne chose pour les musulmans parce qu'ils seront obligés de la chercher durant les dix (10) dernières nuits et avoir un bonus les neuf (09) autres nuits. Du reste, ceux qui ont suivi les sahaba (Ndlr, les compagnons du prophète Mohamed) qui avaient déterminé la 21e, 23e ou 27e nuit, se fixent pour objectif la 27e nuit ou la 23e.

Lefaso.net : Quels sont les signes physiques qui montrent la manifestation de Laylat-Al-Qadr ?

Le prophète a dit qu'on va sentir une différence avec les autres nuits et que ce sera une journée paisible, un petit vent qui souffle, etc. Malheureusement, c'est quand on a passé la nuit, que le matin on voit ces signes et on se dit qu'hier nuit c'était l'Al-Qadr. C'est fait dans le dessein qu'on reste toujours dans l'effort et qu'on tende vers la recherche de cette nuit.

Lefaso.net : Concrètement que se passe-t-il durant cette nuit ?

Le Coran décrit cette nuit en disant « les anges descendent ainsi que l'esprit, par permission de leur seigneur pour tout ordre. Elle est paix et salut jusqu'à l'apparition de l'aube ». Et au prophète Alla selem de dire que durant cette nuit, Dieu pardonne à tous les serviteurs qui lui demandent des excuses. Avec ceux qui sont en désaccord, il patiente avec eux jusqu'à ce qu'ils se réconcilient. C'est véritablement une nuit de pardon. Quand nous regardons ce qui se fait cette nuit en matière d'adoration, on sait que c'est le summum du pardon et de la miséricorde d'Allah soubhana wa ta'ala qui se manifeste durant cette nuit.

Lefaso.net : Comment s'exercer dans la quête de l'excellence pendant la nuit du destin ?

Les textes disent que quand les 20 premières nuits passaient et qu'elles entraient dans les derniers jours, le prophète (paix et bénédiction sur lui) veillait sur les membres de sa famille mais surtout qu'il fournissait beaucoup d'efforts dans la prière de nuit. C'est ce qu'on essaie de reproduire dans les mosquées. Le prophète faisait aussi la charité. Aïcha, son épouse, dit que pendant Laylat al-Qadr, il était plus généreux que le vent qui souffle.

Egalement, le prophète a fait une retraite spirituelle dès la 20e nuit, en rentrant dans la mosquée. Il s'est coupé avec tout ce qui est mondain jusqu'à ce que la lune qui annonce le mois suivant sorte pour la fête. Ce sont autant d'actes que tout musulman peut reproduire. En outre, le prophète (paix et bénédiction sur lui) a dit dans un hadith que celui qui fait la Oumra (Ndlr, la visite pieuse) au mois de ramadan, c'est comme s'il avait fait le pèlerinage avec lui. C'est un acte que je recommande aux fidèles musulmans pendant la dernière décade du mois de ramadan.

Lefaso.net : Est-ce qu'il y a une invocation particulière à répéter avec ferveur pendant les derniers jours de Ramadan ?

Oui, il y en a. On demande à Dieu d'être indulgent sur nos insuffisances, parce que nous sommes des humains. Le dou'a que le Prophète a montréà Aïcha dit ceci : «ô Allah ! Tu es indulgent, tu aimes le pardon : fais-moi grâce ! ».

Lefaso.net : Est-ce que les musulmans ont la possibilité de rester chez eux pour pratiquer la prière de l'Al-Qadr ?

On n'est pas obligé de faire la prière à la mosquée. C'est une prière surérogatoire. Et toutes les prières surérogatoires sont plus méritoires faites seul à la maison. C'est juste pour que le maximum de musulmans puisse le faire qu'on le fait à la mosquée. Dieu ne regarde pas la quantité de ce que nous faisons mais c'est surtout la pureté du cœur. Sinon quelqu'un peut prier à la mosquée toutes les nuits et et ne rien obtenir, parce que son cœur n'est pas pur, et quelqu'un d'autre rester à la maison, et dans sa connexion avec Dieu, ses œuvres sont acceptées.

Lefaso.net : En ce mois béni de ramadan, quel sont vos vœux pour le Burkina Faso ?

Je formule le vœu que les invocations que nous faisons durant le mois soient exaucées, car on peut ne pas être assez pur dans nos intentions et qu'on fasse des erreurs que Dieu n'accepte pas. Ensuite, notre vivre-ensemble est assez secoué du fait du terrorisme. Nous demandons à Allah soubhana wa ta'ala qu'il apaise les cœurs au niveau national mais qu'il nous donne aussi la force de vaincre les forces du mal.

Interview réalisée par Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Gouvernorat du Nord : Justin Somé officiellement installé dans ses fonctions

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Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche Scientifique et de l'nnovation, Pr Alkassoum Maïga, a procédéà l'installation officielle ce mardi 28 mai 2019 à l'hôtel de ville de Ouahigouya, de Justin Somé comme gouverneur de la région du Nord. C'était en présence des corps constitués et des forces vives de la région.

Hassane Sawadogo, gouverneur sortant de la région du Nord après plus de 4 ans passés à la tête de la région, a été déchargé ce mardi 28 mai 2019. La cérémonie solennelle organisée pour la passation de charges a connu la présence des corps constitués de la région, de parents, amis et connaissances des gouverneurs sortant et entrant. Après de bons et loyaux services rendus à la nation, c'est dans la cité de Naaba-Kango que Hassane Sawadogo prend sa retraite après 35 ans de carrière dans l'administration publique.

La cérémonie de passation de charges, ponctuée par diverses allocutions a été suivie de l'installation officielle du nouveau gouverneur Justin Somé par le Pr Alkassoum Maïga.

Une pluie d'éloges à un serviteur de l'Etat

Au nom des personnes ressources de la région du Nord, Harouna Ouédraogo, par ailleurs délégué régional du médiateur du Faso, a pris la parole pour rendre un vibrant hommage à Hassane Sawadogo qu'il a qualifié de manager talentueux, de rassembleur attentif aux préoccupations de ses administrés et qui a su affirmer son leadership. Pour cette raison, le représentant des personnes ressources a suggéré que les autorités étatiques profitent des talents de cet expert sénior qu'est Hassane Sawadogo qui vient d'être admis à la retraite ce mois de mai 2019.

Salimata Dabal, Secrétaire général de la région (SGR), au nom des corps constitués et parlant du gouverneur sortant, a indiqué que durant son séjour, Hassane Sawadogo n'a cessé de prendre et d'entreprendre des initiatives pour l'épanouissement des populations. C'est pourquoi elle l'a qualifié d'administrateur civil compétent, de manager, travailleur et humaniste. « Le temps est venu pour vous de quitter les locaux de l'administration afin de vous consacrer à votre famille.

Nous osons espérer que durant ce temps de repos si mérité, vous ne cesserez de mettre à profit votre sagesse pour le bien-être de la jeunesse burkinabè toujours en quête de repères », dira la SGR. Avant de terminer son propos, Mme Dabal a souhaité la bienvenue au gouverneur entrant et lui a réitéré la disponibilité des corps constitués à l'accompagner dans l'atteinte de la mission à lui assignée pour le développement de la région. « Nous espérons trouver auprès de vous une oreille attentive à nos différentes préoccupations. Que Dieu vous accompagne dans la conduite des actions à la tête de la région », a-t-elle lancé au nouveau patron de la région.

C'est avec émotion que Hassane Sawadogo s'est adresséà l'assistance venue être témoin de cette passation de charges. « Il y a un temps pour tout », a indiqué M. Sawadogo comme l'Ecclésiaste, à l'entame de son propos. Après avoir dit merci à tous ceux qui ont œuvré pour la réussite de sa mission, M. Sawadogo a félicité son remplaçant pour sa nomination qui n'est qu'une confiance renouvelée des plus hautes autorités à son endroit. Hassane Sawadogo, paraphrasant l'ancien Premier ministre Paul Kaba Thiéba, a indiqué que sa mission s'achève certes, mais il reste engagé dans le combat collectif pour asseoir un développement durable du Burkina Faso et assurer le bien-être de ses fils et filles.

La concertation permanente dans le respect de l'autorité de l'Etat

A la suite de son installation officielle à la tête de la région par le Pr Alkassoum Maïga, Justin Somé a remercié de prime à bord « l'Eternel des armées » puis les plus hautes autorités pour sa nomination. Il s'est engagéà assurer avec fidélité et abnégation la feuille de route à lui confiée. Justin Somé dit mettre la concertation permanente au cœur de son action dans le strict respect de l'autorité de l'Etat.

Situation sécuritaire oblige, le nouveau gouverneur a rendu un vibrant hommage aux forces de défense et de sécurité qui ont payé un lourd tribut puis a demandé d'observer une minute de silence pour le repos des âmes de ceux qui sont tombés sous les balles assassines des ennemis du Burkina Faso. Le tout nouveau patron a donné rendez-vous aux populations de la région du Nord sur les multiples chantiers de développement.

Le Pr Alkassoum Maïga , pour sa part, a félicité les corps constitués pour leur mobilisation exemplaire qui est de son point de vue une volonté d'avancer ensemble pour assurer un meilleur devenir de la région du Nord. Après avoir donné des conseils au nouveau gouverneur pour la réussite de sa mission, le ministre Maïga a demandéà la population de faire bloc autour du nouveau gouverneur pour l'atteinte des objectifs de développement de la région.

Yann NIKIEMA

Premier ministère : Le FMI aux côtés du gouvernement pour une mise en œuvre réussie du PNDES

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Le Premier ministre Christophe Dabiré a reçu une délégation du Fonds monétaire international (FMI), ce 28 mai 2019. Il a été question, au cours des échanges, d'explorer des pistes de solutions pour une mise en œuvre réussie du Plan national de développement économique et social (PNDES) dans un contexte de défis sécuritaires et de grogne sociale.

Les risques sécuritaires sont bien réels dans le pays. Et pour la mise en œuvre du PNDES, l'institution du Bretton Woods discute de nouvelles pistes à envisager avec le chef du gouvernement. « Il faut trouver des marges de manœuvres pour faire face aux dépenses sécuritaires, d'investissement et en matière sociale », a suggéré Dominique Desruelles, chef de la délégation du FMI.

« Notre rôle du côté du FMI est de proposer différentes options et il revient aux autorités burkinabè de choisir celles appropriées », a-t-il rappelé.

Selon les projections faites avec le FMI, le taux de croissance était de 6,1% en 2018. Et aujourd'hui, avec les perspectives, nous sommes d'accord qu'on peut être à un taux de croissance de 6%, a relaté Lassané Kaboré, ministre de l'Économie. Et cela ne pourrait avoir lieu qu'avec une amélioration de l'environnement, foi du ministre Kaboré.

430 milliards de F CFA recouvrés dès le premier trimestre de l'année 2019

Le ministère de l'Économie, des finances et du développement a vécu au rythme du mouvement d'humeur des agents, au premier de l'année 2019. Et ce sont 430 milliards de F CFA qui ont été recouvrés en dépit de cette situation. Un gap de 26 milliards reste toutefois àêtre comblé, a confié le ministre de l'Économie. Pour lui, un plan pour combler le gap et générer davantage de recettes est déjà approuvé par le FMI, qui accompagnera la mise en œuvre de ce projet.

Mariam Ouédraogo
Lefaso.net

Un homme n'est jamais si grand que lorsqu'il est à genoux pour aider un enfant.

Un particulier met en vente une parcelle nue

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Lieu : Garghin (côté sud de Ouaga 2000, non loin de l'hôpital de Tingandgo).
Superficie : 360m2.
NB : intermédiaires s'abstenir
Contacts : 73 88 81 61/ 58 87 40 47

Football : Cheick Omar Ouédraogo, un talent méconnu au Burkina

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Néà Ouagadougou le 10 février 1996, Cheick Omar Ouédraogo est un footballeur international burkinabé méconnu dans le milieu du sport roi au pays. Formé depuis son jeune âge au Ghana, au centre de formation africain football académie (Wafa) ex Feyenoord, le jeune joueur polyvalent a vite tapé dans l'œil de son encadrement technique et à l'âge de 18 ans en 2016, il intègre l'équipe A du centre et joue le championnat de première division ghanéen.

Revenu d'une blessure après la trêve, le jeune pensionnaire de l'ex Feyenoord a disputé 6 matchs comme titulaire. En deuxième saison, il a enrôlé 17matchs à la clé comme titulaire. Ayant besoin plus de compétitions pour mieux se faire voir, vu que le championnat ghanéen était arrêté, son club formateur le prête pour 6 mois au Sporting club de Gagnoa, club de D1 ivoirienne. A son arrivée, le jeune garçon dont le prêt expire le 31 mai 2019, n'a pas mis du temps à s'intégrer.

Il a ainsi totalisé 8matchs comme titulaire et a joué 90 mn de chaque match qu'il a disputé avec un but à la clé. En rappel, Cheick Omar Ouédraogo est un joueur polyvalent qui a été utiliséà plusieurs reprises dans son club, comme latéral gauche, milieu défensif et même défenseur central. Méconnaissant le Fasofoot, il nourrit l'ambition de le découvrir un jour et apporter pourquoi pas son soutien également à l'équipe nationale tout en espérant un jour aller monnayer son talent en Europe.

Soumaila Sana

Avis de recrutement Un(e) Consultant(e) National(e)

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Etude sur les opportunités d'intégration du lien entre migration, environnement et changement climatique dans la planification locale dans les régions du Nord et du Centre-Nord au Burkina Faso

Intitulé du Poste : Un(e) Consultant(e) National(e)
Lieu d'affectation : Burkina Faso
Date estimée de début : juin 2019
Durée du contrat : La durée de la consultation est de 60 jours sur une durée de 3 mois

Contexte et justification

Il ressort de l'analyse situationnelle des PCD 2007-2012, que la Commune de MANE dans la Province du SANMATENGA (Région du Centre Nord) et celle de TEMA BOKIN dans la Province du PASSORE (Région du Nord) sont confrontées, comme bien d'autres communes du Burkina Faso, à un taux de chômage élevé (particulièrement chez les jeunes) ainsi qu'à une forte pauvreté (accentuée chez les femmes). Parallèlement, il est noté une démographie croissante, chose qui entraine une pression de plus en plus forte sur des ressources naturelles déjà rares.

La conjonction de ces dynamiques, accentuées par le changement climatique, a un impact négatif significatif à la fois sur les mouvements migratoires (intensification de l'exode rural) et sur la gestion environnementale (exploitation anarchique de la végétation, dégradation du couvert végétal, sécheresse, baisse de la pluviométrie). La pression sur l'utilisation des ressources naturelles devient de plus en plus forte, impactant de ce fait la résilience et le potentiel de développement inclusif et durable de ces territoires.

D'un point de vue global ainsi qu'au niveau national, les politiques environnementales sont généralement élaborées séparément des politiques migratoires, ce qui permet difficilement de répondre aux défis complexes comme ceux des communes de MANE et de TEMA BOKIN. Réalisée dans le cadre du projet « Renforcement des capacités des autorités locales au Burkina Faso afin d'intégrer la migration, l'environnement et le changement climatique dans la planification locale », financé par le fonds de l'OIM pour le Développement, cette étude s'inscrit dans l'objectif stratégique de contribuer à l'atténuation des facteurs environnementaux comme cause profonde de la migration ainsi qu'à la promotion de la mobilité humaine comme stratégie d'adaptation au changement climatique au Burkina Faso.

A travers la prise en compte du nexus Migration, Environnement et Changement climatique (MECC), elle permettra d'envisager des solutions intégrées visant à renforcer la résilience des individus, des communautés et des territoires, qu'elle soit sociale, économique ou climatique.

L'OIM cherche un(e) consultant(e) qui sera chargé(e) de mener une étude concernant les deux communes sur les opportunités d'intégration du lien entre migration, environnement et changement climatique dans la planification locale, comprenant une cartographie des parties prenantes, et prenant en compte les considérations de genre et des groupes les plus vulnérables.

Mission

Cette étude se fixe comme objectif principal d'analyser les opportunités d'intégration du nexus MECC dans la planification locale des deux communes afin de démontrer les bénéfices d'une planification intégrée répondant aussi bien aux enjeux socio-économiques qu'aux enjeux environnementaux et climatiques. L'analyse s'appuiera sur les résultats de l'Etude numéro 1 « Etude sur le lien entre migration, changement climatique et environnement dans les régions du Nord et du Centre-Nord au Burkina Faso » dont l'objectif est de démontrer que les phénomènes environnementaux interviennent comme causes profondes de la migration.

A travers une recherche bibliographique et une étude de terrain, la recherche permettra dans un premier temps d'analyser les opportunités d'intégration du nexus MECC dans les Plans Communaux de Développement des communes de Bokin et Mané au Burkina Faso. Dans un deuxième temps et sur la base des observations réalisées, l'étude visera à proposer des solutions adaptées à différentes échelles afin d'intégrer le nexus MECC de façon effective dans les planifications communales, régionales ou même encore nationales les piste d'opportunités qui auront été identifiées et ce afin de contribuer à une conception toujours plus complète des plans d'action communaux.

L'étude devra assurer une approche genrée dans sa conception pour assurer à la fois un équilibre des genres en termes de participation mais aussi une meilleure inclusion des jeunes filles et des femmes dans la planification locale. Cette démarche s'effectuera en parfaite ligne droite avec le Pacte Mondial pour des migrations ordonnées, sûres et régulières et le Cadre de Gouvernance des Migrations (MIGOF).

Le/a consultant/e devra mener l'étude sur la base d'une méthodologie incluant :
- les résultats de l'Etude n°1 ;
- une recherche documentaire et une collecte d'informations et de données auprès des deux communes mais aussi au niveau régional et national afin d'identifier les opportunités d'intégration du nexus migration-Changement Climatique dans la planification locale ;

- l'établissement d'une cartographie des parties prenantes, en sus de prendre en compte les considérations de genre et des groupes les plus vulnérables ;
- la collecte de données à travers des entretiens avec les acteurs

communautaires (organisations de la société civile, paysannes, directions régionales et provinciales, collectivités territoriales, conseil villageois de développement) et des focus groups avec les groupes vulnérables identifiés permettant d'identifier de façon concrète les opportunités de l'intégration du lien entre migration, environnement et changement climatique dans la planification locale ;

- une analyse fine aboutissant à l'établissement de recommandations concrètes à l'attention des acteur-rice-s des politiques publiques au Burkina Faso

Description des tâches :

- développer une méthodologie pour l'enquête de terrain ;
-établir une cartographie des parties prenantes ;
- superviser l'enquête de terrain et produire les rapports afférents ;
- produire des données qualitatives globales sur la situation à travers des entretiens avec les acteurs clés dans les deux régions, des focus groups avec les populations des deux communes et les organisations paysannes ;

- donner un aperçu global et détaillé des opportunités concrètes d'intégration du nexus MECC dans la planification locale dans les deux communes de Bokin et Mané ;

- identifier et faire une sélection des opportunités d'intégration dynamiques pour les groupes vulnérables identifiés dans l'Etude n°1 autour du nexus MECC s'agissant de leur exposition aux enjeux environnementaux, la gestion des ressources naturelles et les liens entre mobilité et enjeux environnementaux ;
- analyser les données collectées et produire un rapport d'analyse ;
- présenter à l'atelier de restitution les résultats pour discussion et validation.

Produits attendus (rapports et livrables) :

- rapport initial comportant : une approche/ méthodologie pour la collecte des données de base, l'analyse des résultats de l'enquête et des stratégies de développement (1) ; un plan de travail comportant un calendrier d'exécution respectant les délais fixés pour la réalisation de cette consultation (2) ; un projet de budgétisation des coûts détaillés avec un énoncé clair des frais de conseils techniques et des informations connexes (3) ; - rapport (draft) pour commentaires ;
- compte rendu des recommandations de l'atelier de restitution, qui seront prises en compte par le/la consultant/e dans la finalisation du rapport final ;

- rapport final contenant : l'état des lieux, les résultats des collectes de données, les différentes opportunités identifiées dans les régions et la proposition de recommandations. Le rapport devra être correctement mis en page contenir des illustrations, cartes, photographies, graphiques, et ne contenir aucune faute d'orthographe.

Langue du contrat spécifique :

La langue du contrat spécifique est le français.

Profil attendu du/ de la consultant/e :
- Un minimum d'un diplôme de maîtrise ou des connaissances confirmées dans le domaine de la migration ;
- Un minimum d'un diplôme de maîtrise et une expérience confirmée dans le domaine de l'environnement et du changement climatique ou tout domaine touchant directement ou indirectement à cette thématique ;

- Connaissance et expérience de travail au Burkina Faso, notamment dans les régions ciblées ;
- Expérience dans la réalisation des enquêtes de référence ou évaluations de situation ;

- Bonnes connaissances dans le développement de plans stratégiques ;
- Compétences et expérience en recherche quantitative et qualitative y compris l'analyse de données démontrée ;
- Une bonne connaissance des déterminants socio-économiques ;
- Capacités conceptuelles et analytiques ;

- Aptitude démontrée à fournir des missions et des livrables de qualité dans des délais restreints. Le/la prestataire national/e travaillera en étroite collaboration avec l'OIM et un Comité technique sera constitué pour appuyer le processus.

Supervision/ Suivi et évaluation :

La supervision administrative de la mission est sous la responsabilité du/de la chargé-e de projet au Burkina Faso sous la supervision du Comité Technique.
Les candidat(e)s intéressé(e)s sont prié(e)s d'envoyer un dossier de soumission comportant les documents suivants :

1. Une offre technique comprenant :

- Une note de compréhension des TDR (02 pages maximum)
- Une note méthodologique de quinze (15) pages maximum décrivant l'approche et les outils préconisés pour la réalisation de l'étude - Un chronogramme et un calendrier d'exécution. - CV actualisé et la preuve de travaux similaires 2. Une offre financière comprenant :

- Une proposition financière détaillée en HT et TTC.
Les demandes complètes doivent être envoyées à oimburkinafaso@iom.int au plus tard le 7 juin 2019, en indiquant dans l'objet OIMBF10/Consultant/04/2019.
Notez que seul(e)s les candidat(e)s retenu(e)s seront contacté(e)s


Médias : De jeunes journalistes formés aux fondamentaux du métier

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Une vingtaine de journalistes de la radio, de la télévision, de la presse écrite et de la presse en ligne du Burkina seront formés aux fondamentaux de leur métier, du 28 mai au 1er juin 2019 à Ouagadougou. C'est une formation organisée par le Centre national de presse Norbert-Zongo (CNP-NZ) qui sera assurée par deux journalistes à la retraite, Sita Tarbagdo et Jean-Baptiste Ilboudo, qui comptabilisent chacun une trentaine d'années de carrière.

Chaque année, le Centre de presse Norbert-Zongo (CNP-NZ) organise, au profit des jeunes journalistes des différentes rédactions du Burkina, des formations afin de les aider à bien exercer leur métier. C'est donc dans le respect de cette tradition qu'il se tient, du 28 mai au 1er juin 2019 à Ouagadougou, une formation dont l'objectif est de renforcer les capacités des jeunes journalistes. Un renforcement de capacités qui, selon l'un des formateurs, Jean-Baptiste Ilboudo, passe d'abord par la maîtrise des fondamentaux du journalisme. « C'est-à-dire, connaître d'abord quels sont les principes et les valeurs du journalisme avant de l'exercer. Car, quand on est journaliste et qu'on ignore les principes fondamentaux, il y a quelque chose qui manque », a-t-il affirmé.

Jean-Baptiste Ilboudo, formateur

Et pour cette première journée, il a été question pour les journalistes de passer en revue les fondamentaux du métier à travers des travaux de groupes à l'issue desquels des corrections ont été apportées par les formateurs. Une occasion pour Sita Tarbagdo de revenir, entre autres, sur les définitions officielles du journalisme, du journaliste professionnel, les principes et valeurs du journaliste, l'éthique et la déontologie.

Pour monsieur Ilboudo, il s'agit de faire en sorte que le journaliste puisse connaître les principes du journalisme et les droits du journaliste, faire la différence entre communication et journalisme. Et comme conseil, il indique que le journaliste doit être beaucoup prudent par rapport à ce qu'il dit et à ce qu'il écrit, parce qu'il n'est pas là pour perturber ; au contraire, il est là pour faire en sorte qu'il y ait la paix afin d'assurer son développement personnel et celui de son pays.

Sita Tarbagdo, formateur

Outre cela, il doit éviter de donner des informations qui déstabilisent ou qui opposent des communautés, ou encore des confessions religieuses. « Et à chaque fois, le journaliste doit se poser la question, ‘‘est-ce que l'information que je vais donner arrange ou détruit la société ?''. Et si c'est dans l'intérêt de la communauté, en ce moment-là, il peut divulguer l'information. Mais s'il s'agit de donner l'information pour perturber la cohésion sociale, la paix ou des individus, il doit se dire que l'on n'a pas le droit de prendre cette responsabilité. Bien que la déontologie vous dise de tout dire, la sagesse aussi nous apprend que toute vérité n'est pas bonne à dire », a-t-il conseillé.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Gaoua : L'accès à l'eau potable, un véritable calvaire

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Les populations de la cité de Bafuji ne sont pas satisfaites du service d'eau dans les ménages et les bornes-fontaines. La situation varie d'un secteur à l'autre et l'Onea (Office national de l'eau et de l'assainissement) dit rencontrer des difficultés pour satisfaire la demande, surtout en cette période chaude où les besoins en eau augmentent considérablement.

Avoir de l'eau en quantité suffisante et au moment voulu devient de plus en plus difficile dans la ville de Gaoua. Les baisses de pression et coupures d'eau sont les difficultés récurrentes vécues par les ménages. Les habitants des quartiers non-lotis, qui s'approvisionnent dans les bornes-fontaines, sont les moins avantagés dans cette situation.

Chef de centre ONEA Gaoua

Djindjinlin, la plus grande zone non-lotie de Gaoua, au secteur 4, est desservie par trois bornes-fontaines, mais l'eau n'est pas disponible à tout moment, selon les femmes de ce quartier. Pascaline Tapsoba/Da témoigne : « Pour avoir l'eau, c'est un vrai calvaire. Il n'y a pratiquement pas d'eau dans les bornes-fontaines pendant plusieurs heures. Il faut se lever vers 1h du matin jusqu'à 4h du matin ; et avec le monde qui attend, tu peux ne pas avoir une quantité suffisante et la pression commence à baisser au fur et à mesure. C'est la tristesse qui nous anime ». Exacerbées par cette situation, les femmes de ce quartier avaient organisé une marche le 11 février dernier, et avaient été reçues par le maire de la commune de Gaoua et le chef d'agence de l'Onea. Promesse leur avait été faite que le problème serait résolu dans des délais raisonnables.

Cinq mois après cette marche, la situation s'est-elle améliorée ? La porte-parole des femmes, Pascaline Tapsoba/Da, répond : « La situation s'est améliorée. Le jour de la marche, à partir 10h, on a eu l'eau permanemment pendant une semaine. Mais après cette date, nous sommes restées sans une seule goutte d'eau pendant trois jours... Actuellement, nous avons l'eau de 4h à 7h, vers 10h également avec souvent une faible pression ». Pour Awa Palé, le temps de la disponibilité de l'eau est très court. « Nous sommes loin de la fontaine. Le temps d'avoir quelques bassines et l'eau se coupe. Moi, j'ai des jumeaux de trois mois ; les habits sales de mes bébés peuvent faire cinq jours sans être lavés. Sans mentir, nous souffrons avec cette affaire d'eau-là ! ».

Approché, le conseil municipal de Gaoua dit partager la souffrance des femmes. C'est pourquoi il s'évertue à doter d'abord les 56 villages de la commune d'adductions d'eau potable simplifiées. Néanmoins, des efforts restent à faire, nous confie Fiacre Kambou, maire de la commune de Gaoua. Il ajoute : « Nous sommes en train de réaliser un forage à motricité humaine dans le quartier Djindjinlin pour désengorger les bornes-fontaines existantes et nous espérons que d'ici quelques mois, les habitants pourront voir leur situation d'approvisionnement en eau potable s'améliorer sans pour autant résoudre de façon définitive le problème ». La mairie, en collaboration avec les services de l'Onea, tente de résoudre le problème d'eau dans la ville de Gaoua, mais cela relève de l'Onea en premier.

Du côté de la nationale de l'eau, plusieurs facteurs justifient cette pénurie d'eau dans la ville de Gaoua, selon son chef de centre, Ferdinand L. Nabié. Le réseau de distribution est composé de seize forages qui exploitent de l'eau souterraine. Malheureusement, ces forages ne fournissent que de faibles débits, d'où une insuffisance de la ressource eau. De façon générale, dans le Sud-Ouest, il n'a pas été pour le moment découvert des zones où le débit d'eau est consistant, malgré que la région soit l'une des plus arrosées du pays. En plus de cela, Gaoua à une particularité : c'est une ville à collines.

Les abonnés qui sont sur des zones de collines auront plus de difficultés que ceux situés dans des zones basses. Parmi les zones en hauteur, nous avons une partie du secteur 1, le quartier Karamogowoulé, une partie de ceux qui sont derrière le lycée Bafuji, la zone de l'hôpital, celle de l'Institut national de travail social jusqu'au camp militaire et derrière l'ex - haut-commissariat. Au regard de ces contraintes, nous sommes obligés de faire un rationnement dans la desserte de l'eau, en fermant les zones favorables pour orienter l'eau vers les zones critiques, de sorte à ce que chaque abonné puisse avoir un minimum d'eau.

Il appartient maintenant aux ménages de respecter les heures d'approvisionnement que nous portons à leur connaissance par des communiqués radio, ajoute le chef d'agence de l'Onea Gaoua. Il va plus loin : « En plus, un certain nombre d'attitudes s'avèrent nécessaires pour minimiser les désagréments de cette pénurie : les abonnés des zones favorables doivent, par mesure de prudence, faire souvent des réserves parce que sur les seize forages du réseau de distribution, sept sont dotés de groupes électrogènes de secours. En cas de coupure d'électricité prolongée, les forages dotés de groupes électrogènes de secours ne peuvent plus alimenter tout le réseau, ce qui crée un déséquilibre sévère ».[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Boubacar Tarnagda

Région du Sahel : 17 400 personnes déplacées reçoivent une assistance alimentaire du CICR

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Ouagadougou (CICR) – Depuis le début de l'année 2019, la province du Soum dans le Sahel burkinabè est confrontée à une aggravation des violences armées. Des milliers de personnes ont dû quitter des communes telles que Diguel, Nassoumbou et Koutougou, pour se réfugier dans la ville de Djibo. Ayant abandonné leurs moyens d'existence, ces personnes ont d'importants besoins humanitaires, surtout en ce début de période de soudure où la nourriture vient à manquer.

En réponse à cette situation, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), avec l'appui des volontaires de la Croix-Rouge burkinabè, a procédéà une distribution de vivres à près de 17'400 personnes, qui se termine ce mardi. « Chaque ménage a reçu une ration alimentaire d'un mois composée de mil, de riz, de haricot, d'huile, de sucre et de sel », explique Tuo Doféré, responsable des activités de sécuritééconomique du CICR au Burkina Faso. « Les femmes enceintes, les mères allaitantes et les enfants de moins de cinq ans sont particulièrement exposés à la malnutrition. Nous leur avons remis de la farine pour préparer de la bouillie enrichie. »

Deux nouvelles distributions alimentaires sont prévues à Djibo, pour les mêmes personnes, dans les deux mois à venir.

Dans le Soum touché par la violence depuis 2016, le CICR intervient aussi dans les domaines de la santé, de l'eau et de l'élevage. En effet, qu'elles soient résidentes ou déplacées, les communautés de la province font face à une multitude de besoins pour pouvoir maintenir ou reconstruire leurs moyens d'existence.

En dehors du Sahel, l'organisation compte porter assistance à des personnes déplacées dans d'autres régions du Burkina Faso.

D'une façon générale, les perspectives humanitaires dans le pays sont préoccupantes. Outre l'accès à la nourriture, sont en danger l'accès aux soins de santé, à l'eau, aux champs… Au vu des violences, de nouveaux déplacements de personnes sont à craindre. L'accès des humanitaires aux populations vulnérables risque de demeurer précaire également. En tout état de cause, le CICR reste disposéà répondre aux besoins urgents des communautés, dans la limite de ses capacités.

Informations complémentaires :
P. Eméline Yaméogo Oboulbiga, CICR Ouagadougou, tél. +226 70 75 64 94, poboulbigaepouseyame@cicr.org
Steven Anderson, CICR Abidjan, tél. +225 09 39 94 04, sanderson@icrc.org
Françoise Lambert, Porte-parole Afrique francophone, CICR Dakar, tél. +221 781 864 687, frlambert@icrc.org

Alimentation : Aux Délices du Faso inaugure sa charcuterie

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Aux Délices du Faso, plus proche de sa clientèle. Après l'ouverture d'une poissonnerie et d'une boutique de vente de produits locaux, place à l'ouverture d'une charcuterie, toujours au quartier Kilwin. L'inauguration a eu lieu, samedi 25 mai 2019, à Ouagadougou.

Bonne nouvelle pour les fins gourmets. Une charcuterie vous est née. Aux délices du Faso. Située à Ouagadougou, au quartier Kilwin, sur l'avenue Yatenga (route de Ouahigouya), elle a accueilli ses premiers clients, samedi, au cours d'une cérémonie sobre et riche en émotions. Parents, amis et voisins ne se sont pas fait prier pour accueillir le nouveau-né, placé sous la protection de Saint Mathieu. La bénédiction de la charcuterie et celle de la poissonnerie a été faite par l'Abbé Konbendé Innocent.

Aux délices du Faso propose à sa clientèle une gamme de produits que les invités ont eu du plaisir à déguster : de la viande hachée, des saucissons de bœuf et de porc, des saucisses fumées, de la chipolata, du petit Jésus, du pâtéà l'ail, du pâté de volaille, du pâté de campagne, des merguez. La charcuterie, cadre propre et climatisé, offre également des produits à la demande et dispose d'un service de livraison rapide et efficace pour vos différentes commandes.

L'ouverture de la charcuterie intervient sept (7) mois après celle de la poissonnerie et de la boutique des produits locaux. Dans cette poissonnerie, on y trouve des silures fumés de Bagré, des silures frais, du capitaine, du thon, du machoiron, des carpes d'eau douce, des carpes de mer, du chinchard, du maquereau, du poulet local.

Quant aux produits locaux, la boutique offre du bandji, du miel pur du Kénédougou, de la liqueur et du vin de miel produit à Koubri, du vin produit par les moniales de Koubri, de la purée de tomate produite à Boussouma, de la pâte d'arachide produite par le Groupement Nabasneeré de Oumnoghin (Boulgou), du soumbala, des jus (bissap, gnamankou, toédo).

Aux délices du Faso fait enfin dans la production de glace en sachet, le service traiteur et la location de couverts à des prix abordables pour les mariages, baptêmes, pause-café et autres cérémonies.

« Bon vent », « Que le Seigneur bénisse cette œuvre », « Courage à la promotrice et surtout beaucoup de patience », tels sont entre autres les vœux formulés par les invités à la promotrice et à sa jeune équipe dynamique.

HFB
Lefaso.net

Éducation : Save the children plaide la cause des 145 000 enfants affectés par l'insécurité

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L'organisation internationale Save the children a organisé un atelier de présentation des résultats de l'étude sur l'éducation en situation d'urgence au Burkina Faso, ce 29 mai 2019 à Ouagadougou. Objectif, attirer l'attention sur le cas des milliers d'enfants privés du droit à l'éducation à cause de la crise sécuritaire.

L'Organisation non-gouvernementale (ONG) Save the children dépeint, à travers une étude, une situation alarmante du droit à l'éducation au Burkina Faso, principalement dans les régions du Sahel et de la Boucle du Mouhoun. Pour preuve, 1 088 écoles, dont 50% dans la région du Sahel, ont été fermées en mai 2019. Ce sont 145 000 enfants qui n'ont plus droit à l'éducation suite aux attaques terroristes et aux conflits et affrontements intercommunautaires depuis 2018. Ces violences ont causé le déplacement interne de 170 000 Burkinabè depuis 2018.

L'éducation de plus en plus ciblée

En mars 2018, seules deux provinces connaissaient des attaques d'écoles. Et une année après, quinze régions ont connu des attaques d'écoles, a révélé Emilie Fernandes, directrice pays de Save the children. Ces attaques se manifestent souvent pas des édifices scolaires incendiés, le saccage du matériel, des classes fermées, des intimidations voire des assassinats d'enseignants. D'où l'appel qu'elle lance au gouvernement et aux partenaires pour la conjugaison des efforts afin d'assurer la protection des infrastructures éducatives et la scolarisation des enfants. Ce, au regard de l'intensification de la menace contre l'éducation. En effet, l'école est la deuxième cible des groupes armés après les forces de défense et de sécurité, soit 37% contre 40% des attaques.

Une vue des participants

À ce jour, le secteur de l'éducation reçoit 2,1% des fonds mis à la disposition des acteurs humanitaires. Voilà ce qui alarme davantage l'ONG au-delà de la déperdition scolaire des enfants de ces zones en détresse. « Il est essentiel d'assurer la continuité de l'éducation pour les enfants en toute circonstance, et notamment dans les situations de crise puisque un enfant qui n'est pas occupé ne peut avoir accès à la protection et son avenir et celui de la nation peut être menacé», a expliqué la directrice pays de Save the children.

Émilie Fernandes, directrice pays de l'ONG Save the children

À cet effet, elle appelle les pouvoirs publics à sécuriser les écoles et les espaces d'enseignement, à assurer la continuité de l'éducation en renforçant la protection en cette situation de crise. Également, Emilie Fernandes plaide pour le renforcement du volet humanitaire-développement pour assurer un relai entre l'action humanitaire et les programmes de développement, notamment dans les zones où les services sociaux de base étaient faiblement développés. Elle invite par ailleurs les ONG et OSC à s'impliquer dans des actions et des plaidoyers pour l'expression du droit à l'éducation des enfants en situation de crise.

La présentation de ces résultats intervient à l'occasion de la troisième conférence internationale sur la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, qui se tient les 28 et 29 mai 2019 en Espagne.

Mariam Ouédraogo
Lefaso.net

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