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Littérature : Lara Ripoll édite un recueil de proverbes africains pour les élèves du Burkina

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Les proverbes jouent un rôle important dans l'éducation en Afrique. Ils véhiculent les valeurs essentielles enseignées au sein des sociétés. Malheureusement, transmis oralement de génération en génération, ils ont tendance à disparaitre. Ayant découvert cela, Lara Ripoll, journaliste et coopérante espagnole, a décidé d'apporter sa pierre dans la sauvegarde des proverbes. Ainsi, après avoir roulé sa bosse pendant douze ans en Afrique, elle a réalisé un recueil de 70 proverbes illustrés et expliqués. Son souhait est que ce document soit enseigné dans les lycées et collèges. Dans cette interview, nous allons à la découverte du projet.

Lefaso.net : « Afrorismos », que signifie ce titre ?

Lara Ripoll (L.R.) : C'est un jeu de mots. Lorsqu'on dit « afro », cela renvoie à l'Afrique. En Espagne, si on dit « aforismo », c'est pour parler des dictons, des refrains. Et comme ce sont des proverbes typiquement africains, j'ai créé« Afrorismes ».

Lefaso.net : Comment est née l'idée d'écrire un livre sur les proverbes africains ?

L.R. : Cela fait plusieurs années que je travaille sur la culture africaine, les traditions en général. Tout ce qui relève de la tradition, les us et coutumes et de la culture, m'intéresse. J'ai effectué plusieurs voyages pour découvrir ces aspects des différents peuples et c'est cela qui m'a motivée àécrire ce livre.

Aussi, les valeurs éthiques et l'importance qu'elles transmettent de par la tradition orale m'ont beaucoup intéressée. Dans le temps, la tradition se transmettait oralement de génération en génération mais on se rend compte de nos jours, que cela tend à disparaitre.
Pourtant, cette valeur est très importante et fait partie de l'éducation. Les valeurs de solidarité, de respect des personnes âgées, des parents, de la femme étaient enseignées dans les sociétés africaines.

L'importance de la tradition orale réside dans les valeurs qu'elle nous enseigne et qui fait le caractère spécifique de l'Afrique. Par exemple, l'hospitalité qui est une valeur africaine.

Lefaso.net : Est-ce à dire que ces valeurs n'existent plus en Europe ?

L.R. : Dans le temps, en Occident, il y avait ces mêmes valeurs. Mais l'Occident les a perdues. Aujourd'hui, elles n'existent plus. De nos jours, c'est l'individualisme en Occident, la concurrence pour atteindre une meilleure position sociale. On vit dans des appartements sans connaitre le voisin d'à côté.
Il n'y a pas une relation familiale, de cordialité entre des voisins d'un même appartement ou immeuble. En résumé, la société occidentale s'est déshumanisée et a perdu la valeur humaine.

Lefaso.net : Votre livre est un résumé des proverbes africains, comment s'est opéré le choix ?

L.R. : On n'arrive pas à dénombrer les proverbes existant dans le monde. Mais certains disent que c'est autour de 100 000 proverbes. La tradition était oralement transmise par les griots. Ce n'était pas par écrit. Et on retrouvait des proverbes dans plusieurs ethnies différentes. Par exemple, des proverbes mossi avaient une similitude avec des proverbes gourmatché. Cela s'explique par le fait que, dans le temps, il y avait un contact entre ces deux peuples.

Vers Bobo-Dioulasso, quand vous prenez certains proverbes dioulas, vous vous rendrez compte qu'ils ont une similitude avec les proverbes du Mali et aussi du Sénégal car la région de Bobo était un carrefour commercial. Ça s'est transmis entre ces gens qui avaient des besoins commerciaux donc ils ont les mêmes proverbes.

J'ai choisi seulement 70 pour les besoins de l'édition, sinon il y en a beaucoup. Le choix de chaque proverbe a été motivé par les valeurs que je voudrais qu'on transmette aux enfants dans leur système éducatif. Je me suis également intéressée aux valeurs mais en faisant en sorte qu'il y ait un proverbe de chacun des 55 pays de l'Afrique. Cela permettra aux enfants de connaître d'autres pays africains, le paysage, les peuples et leurs coutumes, si on doit l'utiliser dans le système éducatif.

Par exemple, au Burkina, on pratiquait les scarifications ethniques, mais c'est actuellement interdit. Ce sont des choses sur lesquelles il faudra revenir parce que c'est culturel. En illustrant avec les photos, cela permet aux enfants de voir comment les gens vivaient, leurs habitudes.

Lefaso.net : Avez-vous entrepris des démarches pour que ce livre soit utilisé comme matériel éducatif dans nos établissements primaires et secondaires ?

L.R. : C'est la troisième fois que je voyage au Burkina dans le cadre de la promotion du livre. Je suis venue pour la première fois en août 2017. J'ai travaillé avec l'école primaire publique du village de Baas-neeré, un petit village à côté de Kaya ; aussi avec la Fondation Rimkiéta. Pour le moment, je ne suis pas passée par une voie officielle.
Je contacte directement les écoles, j'en parle avec les directeurs et ces derniers désignent un maitre qui pourra l'enseigner aux enfants. Dès qu'une école accepte de les utiliser comme matériel didactique, je leur donne des exemplaires gratuitement afin qu'ils les utilisent pour le bien des enfants.

Ce livre est une petite formation entre l'élève et l'enseignant par l'étude de l'histoire, de la géographie et de la culture africaines. Le livre est édité en français, anglais et espagnol. Donc on peut l'utiliser également au secondaire pour l'apprentissage des langues étrangères comme l'anglais et c'est ce que j'ai fait avec un professeur dans un lycée à Banfora.

En résumé, j'ai déjà distribué mes livres dans les écoles d'abord à Sanementenga, Fada, Kaya, Bobo, Banfora, Tingrela. Je suis également allé au nord de Togo et peut-être bientôt en Côte d'Ivoire.

Lefaso.net : Comment se fait la promotion du livre dans les autres pays ?

L.R. : C'est un projet personnel donc je vais à mon rythme. J'ai commencé au Burkina ensuite au Togo, bientôt en Côte d'Ivoire. Au fur et à mesure, je vais diffuser le projet un peu partout. J'ai eu envie de partager avec les autres tout ce que j'ai reçu en Afrique.

Lefaso.net : Comment peut-on obtenir le livre ?

Il n'est pas vendu au Burkina Faso. Je cherche l'argent en Europe pour réaliser ce projet au profit des enfants au Burkina Faso. Si quelqu'un désire obtenir le document, il peut me contacter à travers la page Facebook du projet (http://m.facebook.com/afrorismos.proverbiosafricanos/ lararipoll@gmail.com).

Lefaso.net : Comment les traditions africaines peuvent véritablement être promues hors du continent ?

L.R. : De mon point de vue, on devrait inclure la tradition dans le cursus scolaire des enfants. J'ai remarqué que le système éducatif est basé sur la culture acquise avec la colonisation. On a copié le système éducatif occidental sans y intégrer nos valeurs traditionnelles africaines.

Quand j'étais au Togo, le chef d'un village qui m'a proposé de rester quelques temps pour apprendre cela aux enfants parce qu'ils n'ont pas cela dans leur système éducatif. Il faudrait donc une volonté politique et une réforme éducative pour mener ça à bien. Au Burkina, il y a deux ou trois institutions qui travaillent sur la culture orale. Une d'elles travaille par exemple sur la culture kasséna.

Nous ne nous rendons pas compte mais on peut promouvoir les traditions burkinabè hors de l'Afrique. Il faut l'écrire. C'est le cas de la culture dogon au Mali qui est vraiment répandue dans le monde à travers plusieurs écrits. On doit songer à cela au Burkina.
Il y a 63 ethnies donc de la matière à revendre. La culture est une valeur et pour qu'elle se pérennise elle doit passer dans le système éducatif. Comme cela, de génération en génération, elle va demeurer puisqu'elle est écrite.

Lefaso.net : Après les proverbes, allez-vous aborder d'autres aspects de la culture africaine prochainement ?

L.R. : J'ai l'intention de poursuivre avec d'autres aspects mais d'abord il faudrait que les Burkinabè adoptent et participent au projet. Je ne suis pas partisane de l'assistanat ou de la dépendance aux coopérants. Je viens donner ce que j'ai produit c'est à tous de le développer ensembles.

Propos recueillis et retranscrits par
Jacques Théodore Balima
Laurence Tianhoun (Stagiaire)
Lefaso.net


Imposition de taxes aux médias en Mozambique : Une atteinte à la liberté de la presse ?

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Au Mozambique, une nouvelle grille tarifaire relative à l'accréditation et à l'enregistrement des journalistes nationaux et étrangers est entrée en vigueur ce mercredi, 22 août 2018. Si pour le gouvernement, l'adoption de ces nouvelles taxes vise à réguler le marché des médias, les organisations de défense des droits de l'homme, elles, évoquent plutôt une restriction de la liberté de la presse.

Adoptées en conseil des ministres en juillet 2018, ces nouvelles mesures imposées aux médias sont entrées en vigueur ce mercredi, 22 août 2018, et ce, à moins de deux mois des prochaines élections locales prévues pour le 10 octobre 2018. Et le peu que l'on puisse dire, c'est que ces nouvelles dispositions ne font pas des heureux dans le monde de la presse ; locale comme étrangère.

Désormais, pour une autorisation de reportage, le journaliste mozambicain doit débourser la somme de 1 500 euros (983 935.5 francs CFA) ; les radios nationales doivent verser jusqu'à 35 000 dollars (1 978 0602.38 francs CFA) pour obtenir une licence de diffusion, tandis que les sociétés de médias déjà existantes doivent payer entre 34 500 dollars (19 780 602.38 francs CFA) et 69 000 dollars (38 996 044.68 francs CFA) pour adapter leur licence aux nouvelles règles.

Le journaliste étranger (correspondant), quant à lui, doit payer la somme de 7 300 euros (4 788 486.1 francs CFA) pour une accréditation annuelle.

En réaction, MISA Mozambique, qui est une organisation non-gouvernementale locale de défense de la presse, a annoncé qu'elle dénoncerait devant la justice, la mise en place de ces nouveaux tarifs.

Dans la même veine, les organisations internationales de défense des droits humains, telles qu'Amnesty International et Human Rights Watch, se sont insurgées contre l'adoption de ces nouvelles taxes et crient même à une tentative de musellement de la presse. Pis, ces institutions internationales estiment que c'est « une énorme défaite pour la liberté de la presse et l'accès à l'information ».
Au-delà des hommes de média, cette mesure renforce la crainte des Mozambicains qui font face à une crise économique depuis maintenant plusieurs mois.

Notons qu'en octobre 2019, les Mozambicains seront également aux urnes pour la présidentielle. Des élections dans lesquelles, part fragilisé le parti au pouvoir depuis l'indépendance en 1975, le Frelimo, en raison notamment de la crise économique.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net
Sources : Africanews, BBC Afrique et Vox Africa

Médias : Radio Omega renforce les capacités de ses correspondants

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La Radio Omega, média d'information en continue, organise « les 48 heures du correspondant de Omega FM », à Ouagadougou. La cérémonie d'ouverture de l'activité a eu lieu ce vendredi, 24 août 2018, au siège de la radio, sous la présidence du ministre de la Communication, représenté par son conseiller technique, Rabankhi Abou-Bâkr Zida. Cet événement a pour but, non seulement de renforcer les liens entre les correspondants et les journalistes permanents, mais aussi d'assurer le renforcement de leurs capacités.

Renforcer les capacités des journalistes sur les pratiques classiques et les pratiques nouvelles, à l'image du journalisme-mobile, c'est l'objectif des « 48 heures du correspondant de Omega FM ».

Pour Fidèle Tamini, directeur général de Radio Omega, toute radio d'information (en temps réel) se doit d'imposer un minimum d'exigences à ses journalistes. Ce qui passe par la formation et le suivi régulier de ses journalistes en vue de rehausser le niveau général de la rédaction.

Ainsi, à l'issue des activités, les correspondants sortiront avec beaucoup de connaissances qui vont leur permettre d'améliorer la qualité de leurs productions.

C'est pourquoi le conseiller technique du ministre de la Communication, Rabankhi Abou-Bâkr Zida, a salué cette initiative de renforcement des capacités. Journaliste et ancien directeur général du quotidien d'État, Sidwaya, M. Zida a rappelé que le journalisme est un métier passionnant, mais surtout exigeant. Pour cela, poursuit-il, la méconnaissance et le non-respect de certaines règles de base peuvent avoir des conséquences fâcheuses sur la vie de toute une nation. D'où les félicitations à la radio Omega FM pour avoir initié cette formation en faveur de ses collaborateurs externes.

Le conseiller technique est convaincu que ces journées permettront aux correspondants de renforcer leurs connaissances sur les pratiques journalistiques et, par conséquent, de produire des contenus plus riches.

Les journalistes externes ne vont pas seulement se cantonner au siège de la radio (où se tient la formation) pendant les deux jours, ils vont aussi bénéficier de visites touristiques et de sorties récréatives pour leur permettre de découvrir (ou redécouvrir) la capitale burkinabè et ses environs.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

Assemblée nationale : La Fondation américaine Susan Buffet chez Bala Alassane Sakandé

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Le président de l'Assemblée nationale, Bala Alassane Sakandé, a reçu, le mercredi, 22 août 2018, le ministre de la Santé, Pr Nicolas Méda, à la tête d'une délégation de la Fondation américaine Susan Buffet. En séjour au Burkina du 20 au 24 août, Greenberg Allen, président de ladite fondation, a confié avoir échangé sur l'accompagnement du ministère de la Santé autour de la couverture universelle de santé.

Le président de la Fondation Susan Buffet, Allen Greenberg, a laissé entendre que les échanges se sont articulés autour de l'accompagnement de la vision du ministère de la Santé sur la couverture universelle de santé.

Ainsi, la fondation américaine ambitionne d'accompagner le ministère à mettre en œuvre son nouveau plan sur la santé. Selon le ministre de la Santé, Pr Nicolas Méda, la fondation projette l'accompagnement du projet de son département ; projet qui a pour but de développer des soins de santé primaires, mais aussi la planification familiale.

Le département de la Santé veut, par-là, rendre les soins de qualité accessibles à tous les Burkinabè et accélérer la transition démographique et améliorer la nutrition. « La philosophie de la Fondation Susan Buffet est l'accélération de la transition démographique en permettant aux femmes d'avoir tous les droits possibles », a précisé le ministre en charge de la Santé. À l'en croire, il s'agit de permettre, en plus des soins maternels et infantiles, des soins de santé de la reproduction, d'inclure la possibilité pour la femme d'avoir une interruption sécurisée de grossesse (lorsque la grossesse menace la vie de la femme). Cette action fait donc partir des ambitions de la Fondation Susan Buffet.

Le ministre de la Santé a également confié qu'une série de sensibilisations sera dirigée envers les femmes pour leur permettre d'avoir accès aux droits, plus spécifiquement aux droits sexuels et reproductifs.

La fondation américaine ambitionne d'examiner les actions menées sur le terrain pour l'accompagnement du projet aux fins d'accélération de la planification familiale mise en place par le ministère de la Santé pour couvrir le territoire burkinabè. Cette politique vise à aboutir à la gratuité totale de la planification familiale en faveur des femmes et des jeunes filles en particulier.

Milaine Tiendrebeogo
Lefaso.net

Comité international Joseph-Ki-Zerbo : C'est parti pour l'Université d'hivernage du panafricanisme 2018

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Le Comité international Joseph-Ki-Zerbo pour l'Afrique et sa diaspora (CIJKAD) organise, du 23 au 25 août 2018, dans la salle du Liptako-Gourma, à Ouagadougou, la 3e édition de l'Université d'hivernage du panafricanisme. Placée sous le thème « Connaître le passé pour oser inventer l'avenir : sur les traces des pionniers du panafricanisme », l'édition 2018 a été lancée dans la soirée de jeudi, 23 août 2018, en présence de nombreuses figures de la lutte pour le panafricanisme.

Pour le vice-président du CIJKAD, Lazare Ki-Zerbo, qui a présidé la cérémonie d'ouverture, il revient au CIJKAD d'identifier, au cours de ces échanges, les défis pour l'intérêt du peuple burkinabè et de l'Afrique de façon générale.
L'Université d'hivernage du panafricanisme a pour objectif de « contribuer au bouillonnement politique, économique, environnemental, culturel et intellectuel perceptible sur le continent ».

C'est aussi un moment de socialisation et de capitalisation des savoirs, qui va permettre aux participants de rencontrer des personnalités, à la fois expertes et engagées dans la transformation positive du continent africain.

Ce cadre vise en outre à construire un réseau catalyseur de transformation car, comme le disait le président Thomas Sankara, il faut « oser inventer l'avenir », expliquent les organisateurs.

Plusieurs fondations de lutte pour le panafricanisme sont présentes à cette édition. On cite, entre autres, la Fondation N'krumah, la Fondation Félix-Houphouët-Boigny et le Réseau de jeunes pour l'intégration africaine.

« Je suis présent pour montrer la position de la Côte d'Ivoire depuis 1958 sur les concepts de panafricanisme, d'intégration et de fédéralisme. Voyez-vous, dans la salle, on a parlé de Lumumba, Sankara, N'krumah, mais on parle moins d'Houphouët-Boigny. Le 18 octobre 1946, il était à l'origine de la création du RDA à Bamako. Comment peut-on penser qu'une telle personnalité n'est pas un politique panafricaniste d'intégration ou fédérale ? C'est ce que je vais démontrer demain, lors de mon intervention », défend le représentant de la Fondation Félix-Houphouët-Boigny pour la paix, Mohamed N'Guessan.

Ces trois jours seront essentiellement animés par des panels. Il sera question d'examiner les divergences et les convergences entre le panafricanisme burkinabè et le MLN (Mouvement de libération nationale), même si ces deux approches se réclament, chacune à sa manière, du sillage de Kwamé N'krumah.

Il sera aussi question, pendent ces trois jours, de porter les réflexions sur l'idée des États-Unis d'Afrique, qui est au cœur de la campagne du Mouvement fédéraliste panafricain.

Le dernier jour sera consacré au 60e anniversaire du Manifeste du MLN publiéà Dakar le 25 août 1958, et ce, en prélude aussi aux rencontres panafricaines d'Accra (prévues pour décembre prochain).

Pour le CIJKAD, les défis de la gouvernance dans les pays africains et dans les régions nécessite une remobilisation de toutes les forces et organisations pour sortir le continent de la longue nuit, afin de le faire participer au concert des nations.
Le vice-président a, à cet effet, remercié la présence des éminentes personnalités, ainsi que des amis, camarades et sympathisants venus nombreux pour participer à cette cérémonie.

Cryspin Laoundiki
Laurence Tianhoun (stagiaire)
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Rumeurs d'attributions frauduleuses de parcelles à Gaoua : La conséquence d'un manque de communication, selon le maire

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Depuis le 12 août 2018, une publication sur les réseaux sociaux (notamment Facebook) par des lanceurs d'alerte faisait cas d'attributions frauduleuses de parcelles par le conseil municipal de Gaoua. Pour mieux comprendre ce qui se passe, un groupe de 45 conseillers municipaux a demandé au maire la tenue d'un conseil extraordinaire. Ce fut fait ce mercredi, 22 août 2018, dans la Salle des fêtes de l'hôtel de ville de Gaoua, dans un climat très tendu.

Dès le 14 août 2018, le groupe de 45 conseillers municipaux de Gaoua ont adressé une correspondance au maire, Fiacre Kambou, avec pour objet la convocation d'une session extraordinaire du conseil municipal. Ces derniers exigeaient des explications sur des rumeurs d'attributions frauduleuses de parcelles loties.

Certains bénéficiaires, proches du maire, s'attèleraient à vendre les parcelles acquises, selon les mêmes rumeurs. D'où proviennent ces parcelles ? Qui en sont les bénéficiaires ? Quels ont été les critères d'attribution ? Ce sont entre autres les questions qui ont fuséà cette rencontre.

Selon le maire Fiacre Kambou, à la faveur de la célébration du 11-Décembre 2017 à Gaoua, il était prévu, parmi les infrastructures à réaliser, la construction de cités. Les sites retenus étaient Tonkar et Gaoua Pari. La commune a négocié avec les propriétaires terriens, qui ont accepté de céder leurs terres, sans dédommagement.

Le dédommagement financier concernait uniquement les personnes affectées par le bitumage des routes. « Pour les personnes expropriées de leurs terres, j'ai demandé au ministère de l'Urbanisme de créer une trame d'accueil pour permettre à la mairie de les dédommager, et cette requête a été accordée », explique le maire.

C'est ainsi qu'une commission d'attribution spéciale a été mise en place et a procédé au recensement des personnes affectées. À ce jour, les personnes affectées sont passées retirer leurs notifications d'attribution de parcelles dûment signées. Pour Fiacre Kambou, les bénéficiaires sont libres de jouir, comme ils veulent, de leurs terrains.

Notons que 140 parcelles ont été dégagées pour la mairie de Gaoua par le ministère de l'Urbanisme, sur les sites de Tonkar et Gaoua Pari.
Selon un conseiller municipal, la frustration est venue du manque de communication. Il ajoute que ni la création, ni les travaux du comité qui a travaillé sur l'attribution des parcelles, n'ont été notifiés aux conseillers (à aucun conseiller, jusqu'au jour de ce conseil extraordinaire). [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Boubacar Tarnagda
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In memoria : Traoré ISSOUF

Décès de El Hadj Birahima NACOULMA : Faire part

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5 JUILLET 1934 – 23 AOUT 2018

Le Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Burkina Faso a le profond regret d'informer la communauté burkinabè des affaires, du décès le 23 août 2018 de El Hadj Birahima NACOULMA, ancien Président de la Délégation Spéciale de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Burkina Faso et Président d'Honneur de l'Institution.
Au nom des Elus Consulaires, du personnel et de l'ensemble des acteurs économiques burkinabè, il présente ses sincères condoléances à la famille de l'Illustre disparu.
Le programme des obsèques vous sera communiqué ultérieurement.
Qu'Allah le Miséricordieux le reçoive dans son merveilleux Paradis.
Paix à son ÂME.

Mahamadi SAVADOGO
Commandeur de l'Ordre National


Suspension temporaire de la fourniture d'électricité le samedi 25 août 2018

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La SONABEL informe ses abonnés que pour impératifs techniques, la fourniture de l'électricité sera temporairement suspendue le Samedi 25 Aout 2018 de 08 heures à 14 heures dans :

Les Quartiers Hamdalaye,Nossin et tampoy de la Ville de Ouagadougou

Par mesure de sécurité les appareils et installations devront être considérés comme restant sous tension pendant la durée de la coupure.

Le Département Communication,
Archives et Documentation.

Centre national de transfusion sanguine : Dr Honorine Dahourou passe le témoin à Dr Alice Koumaré

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Nommée en Conseil des ministres du 24 juillet 2018, la nouvelle directrice générale du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), Dr Alice Koumaré/Kiba, a pris officiellement fonction dans l'après-midi de ce jeudi, 24 août 2018, à Ouagadougou. La directrice générale sortante s'est fait représenter par Dr Koumpingnin Nébié, qui a assuré la gestion des affaires courantes pendant deux semaines.

Ils étaient présents, ce vendredi au Centre national de transfusion sanguine (CNTS), collègues, parents, corps enseignant, amis et connaissances, pour être témoins de l'installation officielle de la quatrième Directrice générale (DG) de cette structure. Sitôt installée dans ses fonctions par le conseiller technique du ministre de la Santé, Lassané Bagagnan, Dr Alice Koumaré/Kiba a dévoilé quelques grandes lignes qui guideront sa mission. La première est la mobilisation des ressources financières. « Pour pouvoir avoir le sang, il faut se déplacer beaucoup. Le ministère de la Santé a, certes, décidé de donner les poches gratuitement, mais il y a un coût. La subvention de l'Etat demeure insuffisante », a-t-elle expliqué en substance.

La disponibilité permanente des produits sanguins figure également en bonne place dans les priorités de la nouvelle DG du CNTS. « Le taux de satisfaction n'est pas assez élevé. Le principal défi pour les années à venir, c'est de travailler à ce que chaque personne, qui a besoin d'une poche de sang, puisse l'avoir et à temps », a-t-elle insisté.

A en croire le directeur des ressources humaines, Mathieu Ouédraogo, le personnel attend beaucoup de sa nouvelle patronne. « Si les organisations socio-professionnelles des travailleurs attendent de vous une écoute attentive et le rendement du dialogue social, les agents attendent de vous un top management à savoir l'équité, l'éthique, la reconnaissance et l'amélioration des conditions de vie et de travail à travers le renforcement des équipements et matériel de travail et l'octroi de la prime de rendement au profit des agents qui le méritent depuis fort longtemps », a-t-il plaidé.

Selon M. Ouédraogo, de nombreux défis restent à relever. Il s'agit notamment de consolider les acquis, contribuer à la mise en place des organes de gouvernance et de régulation du système transfusionnel, rendre fonctionnels à plein régime les Dépôts préleveurs distributeurs de Produits sanguins (DPD-PS) de Ouagigouya et de Kaya, démarrer l'opérationnalisation du Centre régional de transfusion sanguine de Tenkodogo et des DPD-PS de Dédougou et Gaoua.

Bref aperçu sur Dr Koumaré/Kiba Alice

Mesurant la tâche qui lui incombe, la première responsable du CNTS dit compter sur l'appui des partenaires sociaux que sont non seulement les associations de donneur de sang, mais surtout sur le personnel, fort de 300 agents d'horizons divers, pour pouvoir mener à bien sa mission et mériter davantage la confiance placée en elle.

Occasion pour elle d'exhorter la population à donner régulièrement son sang pour contribuer un tant soit peu à satisfaire la demande de plus en plus croissante.
Mariée et mère de trois enfants, Dr Koumaré/Kiba Alice a été directrice du Centre régionalde transfusion sanguine (CRTS) de Ouagadougou, de 2010 à 2013. Elle fut également la personne chargée de la gestion des approvisionnements et des stocks de l'hôpital de district de Bogodogo, de 2013 à 2014. De 2014 à 2016, elle était chargée de la gestion des approvisionnements et des stocks au Programme national de lutte contre le paludisme. De 2016 à ce jour, Dr Koumaréétait enseignante vacataire à l'Unité de formation et de recherche en Sciences de la santé de l'Université Ouaga I Pr-Joseph Ki-Zerbo.

En rappel, le CNTS a été créé en septembre 2000 avec pour mission principale d'assurer l'approvisionnement adéquat de l'ensemble des formations sanitaires du pays en produits sanguins labiles. Depuis sa création, jusqu'au mois de juillet 2018, il a été dirigé par trois directeurs généraux : Dr Lancina Lamiza (2000-2008), le médecin-colonel Mahamoudou Sanou (2008-2012), Dr Honorine Dahourou (2012-juillet 2018).

Aïssata Laure G. Sidibé
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Eliminatoires CAN 2019 : Les Etalons sans Aristide Bancé, Hassane Bandé et Préjuce Nakoulma

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Le sélectionneur national a dévoilé ce vendredi, 24 août 2018, une liste de 23 joueurs convoqués pour le match Mauritanie vs Burkina, comptant pour la deuxième journée des éliminatoires de la CAN Cameroun 2019. On note des absents, mais aussi des joueurs qui signent leur retour.

Le 8 septembre prochain, les Etalons affronteront les Mourabitounes de la Mauritanie pour le compte de la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations (CAN). A deux semaines de cette rencontre, Paulo Duarte, le sélectionneur national, a dévoilé la liste des joueurs avec lesquels il va aller à la guerre.

Des absents …

Dans l'ensemble, l'épine dorsale de l'équipe demeure. Bakary Koné, Issoufou Dayo, Steeve Yago, Charles Kaboré, Yacouba Coulibaly seront bien présents face à la Mauritanie. Malheureusement, les attaquants Aristide Bancé et Hassane Bandé manqueront à l'appel, pour des raisons de blessure.
Par contre, le latéral droit, Patrick Malo, l'attaquant Préjuce Nakoulma, le milieu Bouba Saré n'ont pas été convoqués parce qu'ils sont sans clubs donc en manque de compétition. « Patrick Malo a rompu son contrat avec son club. Préjuce Nakoulma aussi. Peut-être qu'ils vont signer dans les prochains jours. Mais je ne comprends pas qu'on puisse rompre un contrat avant d'en avoir un autre. Je ne comprends pas », s'est emporté Paulo Duarte.

Préjuce Nakoulma figure tout de moins dans la liste des pré-convoqués. Si sa situation s'améliore dans les prochains jours, il pourra rejoindre le groupe final pour le match.

Des retours bien salués

Des joueurs signent cependant leur retour au sein de l'effectif. Parmi eux, Alain Traoré, éjecté du groupe parce que sans club, retrouve la sélection après avoir paraphé un engagement avec FC Berkhane du Maroc. Abdoul Razack Traoré, restéégalement longtemps loin du terrain pour cause de blessure, retrouve les Etalons. Ce milieu de terrain a beaucoup manquéà l'équipe. Bryan Dabo, Edmond Tapsoba, Zakaria Sanogo se font de plus en plus incontournables au sein de l'équipe.

Ils débutent le stage le 3 septembre prochain au Maroc. Le match est prévu pour se jouer le 8 septembre à Nouakchott. En cas de victoire, la voie de Yaoundé s'ouvre largement devant Paulo Duarte et ses poulains.

Jacques Théodore Balima
Laurence Tianhoun (Stagiaire)
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Liste des convoqués

1- Hervé Koffi
2- Germain Sanou
3- Aboubacar Sawadogo
4- Dylan Ouédraogo
5- Issoufou Dayo
6- Koné Bakari
7- Edmond Tapsoba
8- Steeve Yago
9- Noel Ligani
10- Yacouba Coulibaly
11- Charles Kaboré
12- Blati Touré
13- Razack Traoré
14- Alain Traoré
15- Bryan Dabo
16- Bertrand Traoré
17- Zackaria Sanogo
18- Cyril Bayala
19- Souleymane Sawdogo
20- Qadir Abou Ouattara
21- Banou Diawara
22- Bassirou Compaoré
23- Jonathan Pitroipa
24-

LISTE DES PRE-CONVOCATION-MATCH QUALIFICATION CAN 2019

1- Diakité Daouda
2- Diawara Sidi
3- Kone Mohamed
4- Kagamabega A.R. Salam
5- Sylla Ousmane Junior
6- Traoré Aboubacar
7- Adama Guira
8- Dramane Salou
9- Bambara Arnauld
10- Abdoulay Traoré
11- Kalifa Nikiema
12- Paro Issouf
13- Tapsoba Abdoul
14- Tiendrebeogo Yael
15- Ahmed Toure
16- Trova Boni Lookmane
17- Cheick Djibril Ouattara
18- Nakoulma Préjuce
19- Traoré Lassina

Projet ZACA : Pas de zakat(1) pour les acquéreurs de terrains vides !

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Trop, c'est trop ! « C'est inadmissible », le visage que présente l'ancien quartier Zangoétin doit changer ! Les propriétaires des parcelles vides dans la Zone d'activités commerciales et administratives (ZACA) ont un mois pour se manifester. Au cours d'une conférence de presse animée ce vendredi, 24 août 2018 à Ouagadougou, le secrétaire général du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme a ainsi tapé du poing sur la table. Si dans un mois, les acquéreurs défaillants ne réagissent pas, les procédures de retrait seront engagées.

Un projet mirobolant engagé aux forceps à ses débuts. Le quartier Zangoétin appartient au passé, depuis près de deux décennies. Des habitants de ce quartier, logé au cœur de la capitale, avaient fait de la résistance, quand il s'est agi de partir. C'est toute leur histoire qu'on leur demandait de quitter.
Mais que pouvaient-ils contre la toute-puissance de l'Etat qui leur opposait l'utilité publique ? Rien. C'est dans ce contexte que naissait le projet ZACA (Zone d'activités commerciales et administratives). Une vision futuriste sur le papier, censée donner un nouveau visage au centre-ville de la capitale.

Les années sont passées et au lieu de gros immeubles, les regards des Burkinabè, des Ouagalais en parculier, et des anciens habitants du quartier, se posent plutôt sur des montagnes d'immondices. De la puanteur en plein centre d'une capitale. Un refuge pour délinquants.

Sur un vaste espace de 85 hectares, l'on a seulement, et ce, en près de deux décennies, 25 % de taux de mise en valeur. Le test, c'est de la nature…
« On n'est pas obligé de souscrire. Ce n'est pas une zone d'habitation. C'est parce qu'on estime qu'on est en capacité de le faire. (…). Ce n'est pas tous les Burkinabè qui ont souscrit au projet, il était destinéà ceux qui ont l'argent, les moyens », a rappelé le secrétaire général du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme.

Pour Léon-Paul Toé donc, il faut que le projet entre dans une nouvelle dynamique. Ce, d'autant plus que « les règles de jeu de ZACA étaient claires, le cahier de charges précis », et celui qui ne peut pas ne s'y engage pas.
Il concède que le visage du projet est « inadmissible » de nos jours, que le centre-ville n'a pas été libéré pour présenter une telle allure.

Un mois pour donner des gages

Dans un communiqué (http://lefaso.net/spip.php?article85084) paru dans sur lefaso.net, le secrétaire général du ministère en charge du projet invitait les propriétaires des parcelles vides «à tenir leur engagement pour le respect strict des dispositions du cahier des charges, notamment en ce qui concerne les délais de mise en valeur et l'état de propreté de la parcelle auxquels ils sont astreints ».
Des communiqués de ce genre, il y en a déjà eus. Mais cette fois, l'autorité entend bander des muscles, parce que, de l'avis du conférencier, « on ne peut pas s'asseoir regarder indéfiniment les gens, alors que l'investissement n'est pas là et que la zone même se dégrade ».

Un délai d'un mois est donné aux acquéreurs défaillants. « C'est pour donner le temps aux gens qui sont réellement sérieux et veulent faire des investissements, de faire approuver leurs projets et demander le permis de construire », a justifié le secrétaire général.

A l'issue du délai des 30 jours, des procédures de mise en demeure vont être notifiées aux souscripteurs qui n'auront pas respecté leur part de contrat.
Déjà en 2013, un délai de cinq ans avait été fixé pour la mise en valeur des terrains acquis. Rien ne semble avoir bougé, alors que 2018 est presqu'à terme. « On est en droit d'engager les procédures de retrait, de réattribution à d'autres demandeurs », a tranché Léon-Paul Toé.

(1) aumône
Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

Vulgarisation du gaz butane : Les raffineurs africains recommandent une harmonisation des textes

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L'atelier sur la chaîne logistique du gaz butane, initié par l'Association des raffineurs et distributeurs africains (ARA), a refermé les portes ce jeudi, 23 août 2018 à Ouagadougou. Au cours des travaux, les participants ont fait plusieurs constats qui leur ont permis de formuler des recommandations aux différents acteurs de la chaîne.

Depuis quelques années, le pays des Hommes intègres, à l'instar des autres pays, a mis en place une politique de vulgarisation du gaz butane. Cette politique, qui vise à protéger l'environnement pour sa pérennité, requiert que les acteurs poussent la réflexion. D'où cet atelier de l'Association des raffineurs et distributeurs africains (ARA) sur « la chaîne logistique du gaz butane » qui s'est tenu du 22 au 24 août 2018 dans la capitale burkinabè. Au cours des travaux, les 80 participants de diverses nationalités ont fait des constats qui ont permis de formuler des recommandations à la fin de l'atelier. Il s'agit notamment de l'harmonisation des textes entre les Etats, principalement les politiques douanières et tarifaires et l'adoption d'une nouvelle politique de gestion des emballages.

Faciliter les échanges

Venu du Sénégal, Daouda Kébé, s'exprimant sur les recommandations, et plus précisément sur la nouvelle politique de gestion des emballages, précise que « ces emballages posent souvent un problème de sûreté et de sécurité et il va falloir que nos structures dirigeantes se penchent là-dessus pour mettre un cadre règlementaire ». Pour lui, l'harmonisation des politiques douanières et tarifaires permettra aux Etats qui n'ont pas de structure d'étalonnage ou de structure de certification des emballages butane, de pouvoir le faire dans les autres Etats avec des facilités.

C'est naturellement sous une note de satisfaction que le directeur général de la Société nationale burkinabè des hydrocarbures (SONABHY), Hilaire Kaboré, président du Comité exécutif de l'Association des raffineurs et distributeurs africains (ARA) a déclaré clos cet atelier.

A en croire M. Kaboré, cette rencontre a permis de dresser une feuille de route, de dégager des pistes de solutions et de faire le point sur la disponibilité du gaz butane. Le constat est que l'Afrique de l'Ouest, par exemple, ne consomme même pas la moitié du potentiel disponible en gaz butane.

« Mais, il y a des améliorations à faire au niveau des circuits commerciaux pour permettre à tous de profiter de cette disponibilitéà de meilleures conditions », a-t-il laissé entendre. Il a témoigné sa gratitude à tous ceux qui ont contribuéà la réussite de cet atelier, principalement au directeur de l'Energie de la Communautééconomique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Une contribution qui a démontré qu'il y a une convergence de vue sur la place du butane entre l'institution sous-régionale et l'ARA.

Au stade actuel, l'Etat burkinabè subventionne le gaz butane. Une subvention qui « est très forte », selon le directeur général de la nationale des hydrocarbures. « Par moments, le consommateur, en particulier pour la petite bouteille, achète avec une contribution moins importante que celle que l'Etat apport », souligné le directeur général de la SONABHY, Hilaire Kaboré.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

OTC-Fondation Sciences campus : Des experts et des spécialistes en suivi-évaluation reçoivent leurs certificats

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Ce vendredi, 24 août 2018 à Ouagadougou, la Fondation Sciences campus et Online Training Center (OTC) ont procédéà la remise de certificats aux participants à la 4e session du séminaire pour la certification des spécialistes et des experts en suivi-évaluation des projets et programmes.

Ils sont 24 participants, tous responsables ou coordonnateurs de projets ou encore professionnels désireux de s'orienter dans le domaine du suivi-évaluation des projets et programmes, à prendre part à la 4e session du séminaire, organisé du 20 au 24 août 2018 par OTC et la Fondation Sciences campus.

Ce séminaire visait, à la fois, la certification des spécialistes et des experts en suivi-évaluation et à rassembler les étudiants de Master en suivi-évaluation des projets et programmes pour échanger avec les candidats à la certification.

Les participants sont venus du Bénin, de la Côte d'Ivoire, du Mali, de la Guinée, du Tchad et du Burkina. Cinq jours durant, ils ont bénéficié de modules portant sur les outils et cycles complets du projet, l'analyse, le contrôle et l'audit, mais aussi sur le cadre logique, le cadre conceptuel, le marketing, les ressources humaines, le management et le suivi-évaluation. Outre la théorie, la formation s'est voulue pratique. Les participants ont ainsi étudié des cas pratiques et visité des projets.
A l'issue de l'examen de certification, ils sont sept experts, cinq spécialistes et douze étudiants à recevoir leurs certificats.

Kouassi Camille Yamoua, administrateur civil en Côte d'Ivoire, a félicité OTC et la Fondation Sciences campus pour avoir initié ce séminaire de certification des experts et des spécialistes en suivi-évaluation, qui va sans aucun doute lui apporter un plus dans son travail. « Je travaille avec les collectivités territoriales. Et vous conviendrez que dans les collectivités, nous avons beaucoup de projets à mener. Et ayant généralement le rôle de coordonnateur ou de superviseur dans ces projets, il sied que je sache ce qui se passe en matière d'évaluation dans les directions opérationnelles pour que ces différents projets soient menés à bon escient », a-t-il jaugé.

Aminata Bandé travaille dans les Hauts-Bassins pour la mise en œuvre du Plan régional de développement. Elle a suivi la formation pour l'obtention d'un certificat d'expertise en suivi-évaluation. « Je retourne avec plein de bagages pour évaluer ce programme régional », se réjouit-elle.

Selon Siaka Gow, coordonnateur de OTC et président de la Fondation Sciences campus, les certificats d'expertise et de spécialisation délivrés par ces structures répondent à une demande. « Le suivi-évaluation est de plus en plus important dans les différents projets et programmes. Dans nos nations, il est important d'avoir des gens qui ont des formations pointues dans ce domaine. (…). C'est pourquoi, nous avons initié de certifier les professionnels pour qu'ils puissent être à même de répondre à toutes les attentes et travailler dans ces projets de sorte à répondre aux exigences des bailleurs », a-t-il expliqué.

La cérémonie de remise de certificats a aussi été l'occasion pour lui de prodiguer des conseils aux nouveaux experts et spécialistes en suivi-évaluation. Il les a encouragés à continuer à renforcer leurs capacités et compétences par la formation continue et la culture générale, mais aussi à développer de bonnes capacités communicationnelles, d'adaptation et à cultiver l'intégrité.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

Secteur des Postes au Burkina : Bientôt, une nouvelle stratégie nationale pour booster le secteur

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Le Ministère du développement de l'économie numérique et des postes (MDENP) a organisé, ce vendredi, 24 août 2018 à Ouagadougou, un atelier d'examen et de validation du projet de rapport diagnostic de la Stratégie nationale de développement du secteur postal.

Le secteur postal au Burkina a connu, au fil du temps, des mutations aux plans institutionnel et organisationnel. « Au regard de ce qui précède, le gouvernement a jugé opportun l'élaboration d'une stratégie nationale de développement du secteur postal », a situé le secrétaire général du MDENP, Kisito Traoré, qui a présidé la cérémonie d'ouverture des travaux.

Avant la formulation de cette stratégie nationale, a-t-il rappelé, le ministère a trouvé nécessaire de faire « un diagnostic exhaustif du secteur postal ». C'est ce qui justifie cet atelier.

Selon M. Traoré, l'élaboration des documents de stratégie est l'occasion de mener un diagnostic approfondi de l'état du secteur, en tenant compte des leçons tirées des évaluations des politiques passées. Il a aussi ajouté que la phase de diagnostic donne l'opportunité de mesurer les réalisations, évaluer leur impact sur les conditions des populations, et d'identifier les facteurs de réussite et d'échec en cours.

A en croire les organisateurs de cet atelier, le document diagnostic sur l'état de la poste au Burkina s'est basé sur des analyses du contexte national et international, des stratégies antérieures, l'avancée des projets et leur impact, des forces, faiblesses, opportunités, menaces et des défis de ce secteur.

Encore des défis majeurs…

Sur la fiche synthèse des éléments-clés du rapport diagnostic, il ressort des progrès considérables. Parmi ceux-ci, on retient l'évolution itérative de la contribution du secteur des poste et télécommunications à la formation du PIB (Produit intérieur brut) passant de 2,7% en 2013 à 2,9% en 2017 avec un pic de 3,1% en 2015.
La contribution fiscale est estimée à 6 819 477 000 francs CFA. La Poste du Burkina a réalisé un chiffre d'affaires de 25 354 079 444 francs CFA en 2017, avec 1 350 employés à son actif.

Malgré ces acquis, l'analyse du secteur des postes a identifié cinq défis majeurs pour booster le secteur. Il s'agit de la restructuration des services financiers postaux ; la promotion de produits et services innovants ; le développement d'un service postal universel adaptéà l'environnement technologique et aux mutations du marché ; le renforcement des capacités organisationnelles et, enfin, le renforcement des capacités de production, d'utilisation et de diffusion de données statistiques dans le domaine des postes.

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net


Attaques de Batié et Sollé : Jean De Dieu Bado et Sandofini Aristide Bonzi reposent désormais au cimetière municipal de Gounghin

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Il s'appelait Jean De Dieu Bado, préposé des douanes ; il a été tué dans la nuit du 21 au 22 août 2018 lors d'une attaque du bureau de douanes situéà la sortie de Batié, province du Noumbiel, dans la région du Sud-Ouest. Sandofini Aristide Bonzi, lui, était assistant de police ; il a trouvé la mort au cours d'une attaque de son équipe, dans la nuit du 22 au 23 août 2018, sur l'axe Sollé-Titao, dans la province Loroum, région du Nord. La nation les a accompagnés dans la soirée de vendredi, 24 août 2018, dans leur dernière demeure au cimetière municipal de Gounghin, à Ouagadougou.

Ils sont tombés les armes à la main, en défendant la nation burkinabè. A des heures relativement proches. L'un du sud, l'autre, au nord du pays. Jean De Dieu Bado, préposé des douanes, et Sandofini Aristide Bonzi, assistant de police. C'est dans une forte émotion que ces deux vaillants défenseurs ont été conduits à leur dernière demeure en cette soirée de vendredi. Et ce, après une levée de corps simultanée au Centre hospitalier et universitaire de Tengandogo, suivie de l'absoute à la chapelle dudit centre hospitalier. Outre les parents, collègues, amis et connaissances des défunts, ces moments tristes ont aussi mobilisé des membres du gouvernement.


Clément Sawadogo, lors de la décoration, à titre posthume, de la médaille d'honneur de la Police de l'Assistant de Police, Sandofini Aristide Bo

Avant de reposer définitivement dans leur dernière demeure, Jean De Dieu Bado et Sandofini Aristide Bonzi ont respectivement reçu, à titre posthume, la médaille d'honneur des douanes et la médaille d'honneur de la police. Ce, pour la bravoure et le patriotisme dont ils ont fait montre avant d'être fauchés. « Agents travailleurs et dévoués, disciplinés…», telles sont entre autres qualités reconnues aux défunts.

Le ministre de la Sécurité, Pengwendé Clément Sawadogo, interrogé, est revenu sur certains faits des attaques enregistrées, notamment au niveau de la police. «… les assaillants ont tendu une embuscade contre les deux éléments (dont l'assistant de police, Sandofini Aristide Bonzi). Et, ayant attiré le gros de la troupe venue à leur secours, ils sont venus attaqués le commissariat lui-même. Et là, ils ont eu face à eux, trois policiers, qui ont vaillamment résisté, les ont repoussés ; ils ont dû prendre la fuite », a raconté le ministre de la Sécurité.

Clément Pengwendé Sawadogo, Ministre de la sécurité

« Une personne est tombée, mais derrière cette situation…, il y aussi le fait que nos Forces de défense et de sécurité (FDS) redoublent de combativité», a, en outre, indiqué le patron de la sécurité burkinabè. C'est ainsi que, tout en se voulant rassurant, et au regard de certains résultats sur le terrain, il a invitéà rester sur ses gardes. « Aujourd'hui, je puis vous dire que dans certaines zones du pays, la peur est en train de changer de camp. Mais le combat n'est pas terminé, il ne faut pas crier victoire avant la fin de la guerre », a fait savoir Clément Sawadogo.

Également conscient qu'une franche collaboration entre FDS et populations puisse conduire à des victoires dans cette lutte contre les forces du mal, il a encore lancé un appel à collaborer sur les moindres faits qui observés. Il a ainsi profité pour féliciter les personnes qui s'y attèlent déjà. « C'est un combat que nous ne pouvons pas seulement gagner en tant que FDS. Toute la population doit s'impliquer dans ce combat. C'est une guerre asymétrique que ces gens-là nous imposent. Que tous les moindres faits, dignes d'intérêts, soient dénoncés aux FDS. C'est l'occasion de féliciter ceux qui collaborent avec nous ; cela nous permet d'avancer », a finalement déclaré le chef de la Sécurité.

Jean De Dieu Bado, à titre posthume, a reçu la médaille d'honneur des Douanes , des mains de Mme la Ministre de l'Economie, des finances

Le préposé des Douanes, Jean De Dieu Bado, est né le 20 octobre 1984 à Dydir. Il a pris service en septembre 2017 à Batié, lieu de son décès. Il n'aura passé que onze mois au sein de la famille des douanes burkinabè. Il laisse derrière lui, deux enfants et une veuve.

Quant à l'assistant de police, Sandofini Aristide Bonzi, il est né en 1983. Rentréà l'Ecole nationale de police (ENP) en 2007, il y est ressorti en 2009, après deux ans de formation. Il totalise neuf ans, un mois et un jour de service au sein du corps de la police burkinabè. Lui aussi, laisse une veuve et deux enfants.

Tambi Serge Pacôme Zongo
Lefaso.net

Décès de Monsieur Birahima Nacoulma : Le programme des obsèques

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Le Président du Conseil National du Patronat Burkinabé (CNPB) a le profond regret de vous annoncer le décès de son Président, Monsieur Birahima NACOULMA, le jeudi 23 Aout 2018, à l'Hôpital du District de Bogodogo.

Il présente à la famille du défunt, ses condoléances les plus attristées
Puisse le Tout Puissant Allah le Miséricordieux, l'accueillir dans sa dernière demeure et lui donner le repos éternel.

Le programme des obsèques est le suivant :
- Samedi 25 août 2018 :
• 20 heures : veillée de prières dans la cour familiale à Dapoya ;

- Dimanche 26 août 2018 :

• 10 heures : levée de corps à la morgue de l'hôpital du district de Bogodogo, suivie de l'inhumation dans la cour familiale à Dapoya ;

• 16 heures : Doua dans la cour familiale à Dapoya ;
Le CNPB convie tous les chefs d'entreprises et représentants des associations et groupements professionnels du secteur privéà sortir massivement pour accompagner El Hadj Birahima NACOULMA à sa dernière demeure.

Le Secrétaire à l'information,
Porte-Parole du Bureau

Harouna TOGUYENI

Un 25 août, Paris est libéré : Et l'histoire retient que ni la France, ni l'Europe ne seront libres en dehors de l'Afrique

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« On parle du Plan Marshall qui a refait l'Europe économique. Mais l'on ne parle pas du Plan africain qui a permis à l'Europe de faire face aux hordes hitlériennes lorsque leurs économies étaient menacées, leurs stabilités étaient menacées. Qui a sauvé l'Europe ? C'est l'Afrique. On en parle très peu. On parle si peu que nous ne pouvons, nous, être complices de ce silence ingrat. Si les autres ne peuvent pas chanter nos louanges, nous en avons au moins le devoir de dire que nos pères furent courageux et que nos anciens combattants ont sauvé l'Europe et finalement ont permis au monde de se débarrasser du nazisme », vérités de Thomas Sankara, le 29 juillet 1987 au sommet de l'OUA (Organisation de l'Unité africaine, aujourd'hui Union africaine) à Addis-Abeba (Ethiopie).

Eh bien, l'histoire retient qu'un 25 août, la capitale française, Paris, a été libérée grâce aussi aux Africains, venus à la rescousse… De la libération de Paris du 25 août 1944, la journaliste Sévérine Kodjo-Grandvaux affirme d'ailleurs : « Aux grands hommes noirs, la patrie bien peu reconnaissante ! ».

25 août 1944-25 août 2018. Cela fait exactement 74 ans. Les Africains, eux, ont au moins le devoir, pas seulement de s'en souvenir, mais de louer la bravoure de leurs grands-parents. De la Guerre totale 1939-1945, toujours l'Europe occidentale, au centre de la destruction : la France assiégée, l'Afrique accourt et Paris est libérée le 25 août 1944 ! Honneur aux soldats tombés ! La Libération de Paris met un terme à quatre années d'occupation de la capitale française. « C'est grâce à l'Armée d'Afrique que la France a retrouvé non seulement le chemin de la victoire et la foi en son armée, mais aussi et surtout l'Honneur et la Liberté», rend hommage Joseph de Goislard de Monsabert, général et homme politique français.

74 ans plus tard, on les compte du bout des doigts, les survivants. Alors qu'ils étaient des milliers en partance pour libérer « la mère patrie » : la France. A cet appel de Charles de Gaulle pour la résistance, des vaillants africains, « tirailleurs sénégalais », répondirent.

Ils ont défendu les idéologies dans lesquelles, ils y croyaient, dûr. A l'époque, la force africaine française comprenait les unités du Maghreb (Tunisie, Maroc, Algérie), les tirailleurs sénégalais (Afrique occidentale française qui comprend la Mauritanie, le Sénégal, le Soudan français qui est l'actuel Mali, la Guinée, la Côte d'Ivoire, le Niger, la Haute-Volta devenue Burkina Faso et le Dahomey devenu Bénin actuel), l'Afrique équatoriale française (AEF), puis les possessions françaises au-delà du fleuve Congo jusqu'au Sahara. Se retrouvant sur tous les fronts, ils combattaient et mouraient loin des leurs ; sans obsèques et sans deuil. « Fait prisonnier, capitaine Charles N'tchoré, originaire du Gabon, vétéran de 1914-1918, revendique d'être traité comme l'officier qu'il est : un soldat de la Wehrmacht l'abat », témoigne par exemple l'historien et chercheur, Laurent Touchard.

En Afrique du Nord, la deuxième division blindée du général Leclerc (2e DB) composée d'africains, unité chargée de libérer Paris de l'occupant allemand, avancera aux côtés de Claude Mademba Sy, tirailleur sénégalais, décédé en avril 2014. Le 25 août, Paris est donc libérée, l'Allemagne capitule et la guerre prend fin. Nombreux mourront, d'autres porteront disparus et plusieurs reviendront infirmes et démunis après la guerre. Ils ont combattu sur le sol français, européen, asiatique et même, en Afrique. Quoi qu'il en soit, de 1935 à 1945, des soldats du continent africain se sont battus dans l'anonymat.

Leurs noms sont écrits sous le sol européen ; en sang et sueur. Leur fatigue a construit l'Europe, qui ferme aujourd'hui ses portes à leurs descendants. Sans doute, ils se sont battus, médiocrement, peut-être, mais, souvent, vaillamment. Ils ont affronté les balles et sont morts pour ce en quoi, ils croyaient juste. Ils ont donné leur vie par contrainte ; parce qu'ils croyaient en l'avenir de l'Afrique épargnée de cette guerre, peut-être l'étaient-ils par ignorance, voire par opportunisme. Peu importe ! Une chose reste réelle … : l'histoire retient que ni Paris, ni la France, ni l'Europe, ni le monde, en danger, ne seront libres en dehors de l'Afrique.

Edouard Samboé (stagiaire)

Lefaso.net

Concours d'entrée à la Fonction publique : Plus d'un million de candidats pour 6 668 postes

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C'est parti pour les compositions des concours directs d'entrée à la Fonction publique. Le top départ a été donné ce samedi, 25 août 2018 à Ouagadougou. Cette année, ils sont plus d'un million 300 candidats à aller à la conquête des 6 668 postes.

C'est le ministre des Mines, Oumarou Idani, qui a procédé au lancement officiel des concours, représentant ainsi le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la sécurité sociale, rapporte l'Agence d'information du Burkina (AIB).

Le nombre de candidats connaît une hausse par rapport à 2017 où l'on avait enregistré environ 900 000 candidats pour 11 096 postes, fait ressortir le confrère de l'AIB.

Cette session se tient dans un contexte où le gouvernement, à travers le Conseil des ministres du 18 avril 2018, a revu les recrutements à la baisse de 40%, aux fins de « réduire le train de vie de l'Etat ».

Cette année, en plus de l'élargissement du nombre de concours ouverts à l'inscription en ligne, un système de correction électronique a été instauré. « Ce qui permet de gagner en temps, en coût financier et de limiter le contact humain », selon les responsables à l'organisation des concours.

Les compositions partent jusqu'au 8 septembre 2018 et les premiers résultats sont attendus pour la deuxième quinzaine du mois de septembre.

Lefaso.net

Alerte : Un emploi fictif dans l'administration burkinabé ?

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L'histoire a commencé banalement lorsqu'un Monsieur Lallé a voulu bénéficier de ses droits de cotisations qu'il n'a pas réclamé depuis sa mise à la retraite d'office. En effet monsieur Lallé Karim a été l'unique admis d'un concours de la fonction publique l'administration territoriale sous immatricule 18156 et a pris fonction en 1978 en tant que secrétaire de canton à Tenkodogo.

Quelques années plus tard il a été détaché dans un village où il était l'unique officier civil représentant de l'état.

Après avoir été reclassé en catégorie A, son salaire ne lui parvenait plus pendant plus de six mois. Mécontent de sa situation il contacte sa hiérarchie pour réclamer son salaire et les rappels. A sa grande surprise il fut mis à la retraite d'office en 1985.

Entre temps en 1998, le gouvernement sous le président COMPAORE le réhabilite en même temps que quelques centaines d'autres personnes.

Lallé Karim, super content de retrouver son travail, se rendit à Ouagadougou pour reprendre son poste. Malheureusement aucune administration n'a voulu le recevoir. Il retourna tranquillement dans son village.

L'environnement politique ayant changé depuis l'élection du président Roch Christian Kaboré, il s'est dit peut-être qu'il pourrait rentrer en possession de sa pension.
Malheureusement, quand il s'est approché de l'administration, il y ‘a aucune trace de lui.
Son matricule a été attribuéà une tierce personne depuis 1998, date à laquelle Monsieur Lallé Karim avait été réhabilité.

Son dossier personnel n'existe plus. En clair tous les dossiers comportant son nom ont été effacés et nettoyés. Aucune trace de Lallé Karim dans l'administration burkinabé. Son matricule, pourtant unique, qui est censéêtre pour lui, même après sa mort, existe bel et bien.

Lallé Karim décide de confier l'affaire à un officier de police qui enquêta un peu pour y voir clair. En fin de compte, ce qui ressort de cette enquête, le matricule a été attribuéà un nom fictif, une personne fictive, avec un salaire mirobolant (indice 115) depuis 1998. Un dossier fictif a été constituéà sa place, pour le matricule rétroactivement jusqu'en 1983.

C'est seulement pendant le billage de 2013 que l'intéressé qui utilisait le matricule de Monsieur LALLE depuis 1998 a stoppé son usurpation pour ne pas se faire prendre, après avoir touché le rappel de salaires de réhabilitation de Monsieur Lallé Karim de 1985 à 1998 et touché ses salaires et émoluments de 1998 à 2013.

Ce fonctionnaire fictif n'a pas cherchéà constituer son dossier de pension. Trop risqué.
L'affaire àété porté devant le procureur pour usurpation de fonction , faux et usage de faux qui ne s'est pas encore saisi du dossier.

Ainsi des hauts cadres peuvent-ils mettre des fonctionnaires à la retraite d'office pour pouvoir utiliser leur matricule et toucher de l'argent qui ne leur revient pas ?
Apparemment oui et il n'y a rien.

Un dossier a été introduit au ministère de l'administration territoriale (MATD), ministère d'origine de monsieur Lallé Karim, et au ministère des finances (ministère où il avait été reversé en 1998) et sont restés sans réponse.

Un dossier a étéégalement introduit chez le médiateur du Faso qui suit son cours.

N'ayant que quelques documents en sa possession, monsieur Lallé cherche à reconstituer son dossier mais il n'y a aucune trace, ni dans les ministères, ni au building Lamizana, ni aux archives, ni au secrétariat du gouvernement, nulle part ailleurs. Un travail d'orfèvre a été effectué.

Hors monsieur Lallé Karim a tous ses bulletins de salaires, le décret de sa nomination, la décision de sa mise en retraite d'office, et bien d'autres documents, mais le dossier est incomplet.

Tout compte fait le fonctionnaire fictif aura touché près de deux cent (200) millions, salaires et rappels de réhabilitions comprises auprès de l'administration burkinabè.

Pendant ce temps, Monsieur Lallé Karim est au chômage et meurt de faim avec sa famille.
Si rien ne devrait plus être comme avant, justice devrait fait pour ce pauvre monsieur Lallé Karim, il devrait être remis dans ses droits, remboursé et dédommagé et doit pouvoir toucher sa pension tranquillement.

Ceux qui ont fait cette usurpation devraient aussi être recherchés et punis par la justice, tant pénalement , civilement et administrativement.

Comment peut ton voler la vie de quelqu'un de cette manière ??
Et ceci se passe dans le pays des hommes intègres.

Le Témoin

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