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Haut conseil du dialogue social : Les membres officiellement installés, Domba Jean-Marc Palm à la commande

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Nommés en janvier 2018, les trente membres du Haut conseil du dialogue social (HCDS) et leur suppléant, ont été officiellement installés dans la matinée de ce jeudi, 3 mai 2018 à Ouagadougou par le président du Faso. L'institution sera conduite dans sa lourde mission par le chercheur à la retraite, Domba Jean-Marc Palm, portéà cette responsabilité le 27 février 2018 par décret pris par Roch Kaboré.

C'est en mai 2017qu'a été créé le Haut conseil du dialogue social (HCDS). Institution rattachée à la présidence du Faso, il a pour mission de promouvoir le dialogue social et de prévenir les conflits sociaux à caractère national relevant du monde du travail. Organe tripartite (dix représentants des employeurs, dix des travailleurs et dix du gouvernement), le HCDS est à la disposition du président du Faso et/ou du gouvernement qui le consultent sur les questions relatives aux politiques économiques et sociales qui ont des conséquences sur le monde du travail, sur les conditions de travail et d'emploi et la situation des entreprises. Ses membresont un mandat de trois ans renouvelable. Nommés en janvier 2018 dans un contexte social caractérisé par des revendications, les membres de l'institution ont donc,désormais, quitus pour conduire les missions qui leur sont confiées.

Ainsi, après l'acte du président du Faso, les premiers mots du président du HCDS, Domba Jean-Marc Palm, ont été ceux de reconnaissance, au nom de tous les membres de son institution, pour la confiance qui a prévalu à leur désignation.
« L'œuvre à laquelle nous sommes conviés, à travers le Haut Conseil du dialogue social est, d'une part, de jeter des bases solides d'un climat social apaisé pouvant assurer la création de richesses, d'autre part, de susciter une culture du dialogue social pouvant garantir une redistribution équitable de ces richesses.

Il s'agit de contribuer à mettre en œuvre des politiques susceptibles de procurer davantage de bien-être aux populations en général, aux masses laborieuses en particulier. Les aspirations fortes des salariés à un travail et un salaire décent et les attentes légitimes du gouvernement en matière de climat social apaisé, ne sont pas antithétiques. Bien au contraire. Mais, elles ne peuvent être satisfaites que par l'ancrage de la justice sociale, l'équité et la promotion d'un dialogue social franc et fécond », a déclaréDomba Jean-Marc Palm.

Pour lui, se recommander du dialogue social, c'est condamner l'autoritarisme, l'arbitraire, les solutions imposées, manifester son ouverture d'esprit et proclamer sa volonté de laisser toute sa place au pluralisme des points de vue ; le dialogue impliquant certes des droits, mais aussi des devoirs. Pour M. Palm, le temps est donc à l'action pour jeter les bases de la compréhension entre les filles et fils du Faso, afin de renforcer la cohésion sociale. « Cela ne peut être, je le répète, qu'à travers un dialogue franc, sincère et fécond », a-t-il insisté avant de releverque les slogans et les déclarations ne suffisent plus. « Il faut le prouver concrètement. Tout le monde est interpellé», a-t-il invité.

Lucarne sur le président, Domba Jean-Marc Palm

L'homme qui est aujourd'hui promu à la tête de l'institution est une figure bien connue, surtout dans le milieu intellectuel. Alors que les rumeurs l'avaient pronostiqué au Médiateur du Faso, l'on est tenté de dire l'homme n'est pas loin de cette sphère, tant les missions se frôlent. Domba Jean-Marc Palm fait partie des « crocodiles » de la marre politique burkinabè. Difficile pour nous de remonter cette époque que nous n'avons pas connue, mais l'on retiendra simplement, sur cet aspect, que M. Palm fait partie du Haut Conseil du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès) depuis le dernier congrès en mars 2017. Avant cette instance, il a occupé le poste de 3ème vice-président chargé des relations avec les partis politiques et alliances au niveau national. Il fait partie des 75 « ténors » du CDP qui ont rendu leur démission en ce début janvier 2014.

Au CDP, il fut entre autres, Commissaire général au contrôle commissaire politique régional du Sud-Ouest dans les années 2006 ; secrétaire chargé du Contrôle et de la vérification, en 2009, puis à l'issue du congrès de mars 2012, un des 24 conseillers politiques nationaux.

Selon des proches, promotionnaires et collaborateurs, Domba Jean-Marc Palm est un intellectuel honnête, qui ne cache pas ses sentiments et un grand bosseur. Ce qu'ils estiment être un grand atout au service du HCDS. « Le président du Faso a vu juste en le plaçant à ce niveau de responsabilité», confie un de ses anciens compagnons politiques.

Titulaire d'un Baccalauréat, Série A4, obtenu en 1969 au Lycée Ouezzin Coulibaly à Bobo-Dioulasso, Domba Jean-Marc Palm a poursuivison cursus à l'Université de Ouagadougou, département d'histoire, avant de mettre le cap sur l'Université de Sorbonne-Panthéon Paris III, France, pour un DEA en 1977. En 2000, il obtient son Doctorat (nouveau régime) à l'Université du Bénin.

Ministre des relations extérieures du Burkina Faso (1987-1989) et président de la Conférence Afro-Arabe de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) et de la Ligue arabe (1988-1989), c'est en 1992 qu'il rejoint le Centre National de la Recherche Scientifique et Technologie (CNRST). Là, il va assurer les fonctions de directeur de la Coopération Scientifique et des Relations publiques, puis de secrétaire général. Inscrit depuis 2003 au CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l'enseignement supérieur)aux fonctions de Chargé de recherches, en 2008 à celles de Maître de recherches et en 2014 à celles de directeur de recherches, équivalent de professeur Titulaire.

On ne peut aussi parler de Domba Jean-Marc Palm sans se référer à ces dizaines de publications, travaux scientifiques et de communications à travers le monde. Justement, des publications et travaux scientifiques, on lit au passage « La problématique de l'intégration en Afrique de l'Ouest à travers la CEDEAO et l'UEMOA », en 2001 ; « La chefferie moaaga de Ouagadougou et le pouvoir politique de la colonisation à nos jours (1897-2000) » en 2002 ; « La double nationalité au sein du Conseil de l'Entente (1965) : velléités unitaires ou manipulation politique du président ivoirien ? », en 2006. Dans la dynamique de productions intellectuelles, et parmi les célèbres ouvrages, on retient : « Maurice Yaméogo, Blaise Compaoré : Un destin croisé ? » en 2017 ; « La représentation politique en Haute-Volta : Des conseils des anciens à l'Assemblée nationale », une co-direction avec Pierre-Claver Hien (en 2009) ; « Le RDA en Haute-Volta (1947-1980) », sorti en 2011 ; « Ouezzin Coulibaly et Nazi Boni : Deux leaders politiques africains de Haute-Volta », en 2014.

Directeur de recherche, grade terminal, classe exceptionnelle, 2ème échelon, à la retraite,spécialisé en Histoire politique et sociale, Domba Jean-Marc Palm est marié et père de trois enfants. Le président du HCDS a reçu plusieurs distinctions dont la médaille d'Officier de l'ordre des Palmes académiques en 2014 et en 2016, Commandeur dans l'ordre national.

OLO
Lefaso.net


Lutte contre le VIH/SIDA chez la mère et l'enfant : Le REGIPIV/BF dresse le bilan de son projet

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Le réseau national pour une grande implication des personnes infectées par le VIH dans la lutte contre le VIH/SIDA au Burkina Faso (REGIPIV-BF) a tenu un atelier dans la matinée du jeudi 3 mai 2018 à la salle de conférence de la direction régionale de la santé du centre. Il était question de la diffusion des résultats de la mise en œuvre du projet Elimination de la transmission mère-enfant du VIH (ETME) dans la région du centre au cours de l'année 2017.

Crée le 16 juin 2001 à l'issue du forum qui a regroupé des participants de plusieurs profils venus de 21 provinces du Burkina Faso, le REGIPIV/BF couvre l'ensemble des 13 régions du pays avec 84 associations membres implantées dans 42 provinces. Le réseau s'est fixé pour objectifs principaux de développer des actions au profit des personnes infectées et affectées par le VIH, de promouvoir leur accès aux soins et aux traitements mais également leurs droits et devoirs. C'est en collaboration avec le ministère de la santé et avec l'appui financier de l'UNICEF que le projet a été mis sur pied au cours de 2e semestre de l'année 2017 et a couvert 38 formations sanitaires. Par ailleurs, le projet s'est limitéà six mois pour des raisons techniques et administratives.

La rencontre se voulait être un cadre d'échange pour présenter les acquis du projet, faire ressortir les difficultés rencontrées avec des esquisses de solutions et énumérer les perspectives. Du côté des participants à cet atelier, ce sont les partenaires techniques et financiers ainsi que les acteurs communautaires de la mise en œuvre du projet qui ont répondu présents.

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Le coordonateur du projet à gauche et le directeur régional de la santéà droite

Selon le Directeur régional de la santé Thomas Ouédraogo, il existe une convention qui lie le REGIPIV au ministère de la santé et à partir de ce texte ils ont mis en place un comité de suivi des activités du projet. Cependant, il n'a pas manqué de mentionner les difficultés affrontées dans la réalisation des objectifs du projet d'élimination de la transmission mère-enfant du VIH.
Zéro nouvelles infections, zéro nouveaux décès.

En 2016, le taux de transmission du VIH/SIDA de la mère à l'enfant a connu une forte augmentation par rapport aux années antérieures.Le REGIPIV a travaillé essentiellement sur la prévention de la transmission du VIH de la mère au bébé avec les acteurs du monde communautaire. Ces associations ont été formées dans ce sens au sein de la direction régionale de la santé avant de se rendre sur le terrain.Cependant, le principal frein demeure la faible implication des femmes aux activités de consultations prénatales à cause du poids socioéconomique qu'elles vivent. En effet, ces femmes enceintes infectées sont stigmatisées surtout au niveau familial. Ainsi, l'aspect psychologique est une phase qui prend du temps mais qui est pris en charge par le projet. En dépit des difficultés soulignées, le coordonnateur du projet Adama Ouédraogo a dit être satisfait des résultats obtenus au terme de ce projet. Pour ce faire, le réseau veut s'inscrire dans la dynamique Zéro, c'est-à-dire : zéro nouvelle infection, zéro nouveau décès en vue d'améliorer l'état de santé des populations.

Farida Thiombiano

Hadj 2018 : Cette année, le pèlerin burkinabè déboursera 2 333 270 FCFA

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Le ministre de l'administration territoriale et de la décentralisation a tenu, le 03 mai 2018, une conférence de presse sur l'organisation du hadj 2018. Il était assisté du Comité de suivi et de l'organisation du Hadj. Au cours de cette rencontre avec les Hommes de médias, le ministre Siméon Sawadogo a annoncé que les Burkinabè candidats au pèlerinage à la Mecque devront débourser cette année la somme de 2 333 270 FCFA contre 2 171 720 FCFA l'année dernière. Cette hausse de 161 550 FCFA s'expliquerait, à en croire les conférenciers, par le renchérissement du coût de la vie en Arabie Saoudite et l'instauration de la TVA de 5% sur tous les services depuis le janvier 2018.

Les candidats au hadj 2018 ont jusqu'au 15 mai pour s'inscrire. C'est la date fixée par le ministère du hadj de l'Arabie Saoudite pour la conclusion de tous les contrats et l'effectivité des paiements. De ce fait, au Burkina, la plateforme sera ouverte dès ce vendredi 04 mai. Les agences de voyage auprès de qui s'inscrivent les pèlerins sont donc invitées à se hâter. Le Comité de suivi du hadj a, quant à lui, déjà mené quelques actions majeures qui sont, entre autres : le déclenchement officiel du hadj auprès des services du ministère du hadj et des autres partenaires saoudiens, la mise en œuvre de la procédure d'appel d'offres pour la sélection des compagnies aériennes pour le transport des pèlerins ; la sollicitation des autorités saoudiennes pour un report du délai du 15 mai 2018.

Comme en 2017, le Burkina a droit à un quota de 8 143 pèlerins cette année aussi. En ce qui concerne le transport des pèlerins, au moins la moitié doit être transportée par une compagnie saoudienne et c'est Nesma Airlines qui a été désigné et ses responsables sont attendues à Ouagadougou dans les prochains jours pour discuter des conditions du transport. Air Burkina, quant à lui, assurera le transport de 3600 pèlerins. Une 3e catégorie de pèlerins iront en terre sainte par des vols réguliers.

L'information qui était la plus attendue à l'issue de cette rencontre était le prix du hadj 2018. Et l'information est tombée. Les candidats devront payer 2 333 270 FCFA cette année composés du prix du billet d'avion (1 106 560 F comme en 2017), les frais pour les services et la restauration. Le coût du hadj en 2017 était de 2 171 720 FCFA. Il a donc connu une hausse de 161 550 FCFA cette année. Selon le Président du comité du suivi du hadj, Zoundi Moumouni Ilboudo, cette hausse s'explique par un renchérissement du coût de la vie en Arabie Saoudite, avec l'instauration de la TVA de 5% sur tous les services, à compter du 1er janvier 2018.

Le ministre Sawadogo n'a pas manqué d'inviter les agences de voyage à prendre les dispositions nécessaires pour que les pèlerins soient dans de bonnes conditions durant le hadj. Mais déjà, il se réjouit du fait que les Burkinabè soient parmi les rares de la sous-région à avoir opté pour des matelas à ressort et des tentes climatisées, ce qui correspond au paquetage B+.
Souvent, c'est l'éloignement des logements des pèlerins burkinabè des lieux de culte qui est décrié. Qu'en est-il cette année ? Aucune réponse pour l'instant puisque les agences n'ont pas encore fait les réservations. Mais, le président du comité a précisé que plus la proximité des logements des lieux de cultes a aussi son coût. En tous les cas, cette année, il ne faudra pas compter sur une éventuelle subvention de l'Etat. « La subvention de l'Etat était de plus d'un milliard de francs CFA en 2017. Cette année, le comité de suivi du hadj et le ministère de l'administration territoriale travaillent à faire en sorte qu'il n'y ait pas de subvention de l'Etat cette année et même pour les années à venir », a confié le ministre Siméon Sawadogo.

Moussa Diallo
Lefaso.net

Diplomatie : Le Président tchèque reçoit les Lettres de créance de SEM Dieudonné Kéré

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SEM Dieudonné Kéré a présenté ses Lettres de créance au Président de la République tchèque, Milos Zeman, le 2 mai 2018 au palais présidentiel de Prague. Une cérémonie qui est intervenue moins de deux mois après la remise des copies figurées de ses Lettres de créance aux autorités du ministère tchèque des Affaires étrangères, le 12 mars 2018.

Ce sont quatre diplomates, dont celui du Burkina Faso avec résidence à Vienne en Autriche (le seul Africain), qui ont remis leurs Lettres de créance au Président de la République Tchèque. A l'issue de la cérémonie, l'Ambassadeur Dieudonné Kéré a, au cours de l'audience que lui a accordée le Président Milos Zeman, transmis à son hôte les félicitations du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, pour sa reconduction à la tête de la République tchèque. En effet, Milos Zeman, qui a remporté le second tour de l'élection présidentielle de janvier 2018, a été investi le 8 mars 2018, enchaînant ainsi sur un second mandat de cinq ans à la présidence de l'Etat tchèque.

Le diplomate burkinabè a, par la suite, réitéré au Président Milos Zeman la ferme volonté des autorités burkinabè de relancer véritablement la coopération bilatérale entre les deux pays dont les sillons ont été tracés à la faveur de missions effectuées de part et d'autre. On se rappelle que le 11 avril 2016, le Ministre délégué aux Affaires étrangères tchèque s'est rendu à Ouagadougou. Par la suite, deux délégations burkinabè ont séjournéà Prague. Elles ont été conduites respectivement, en mars 2017, par l'ancienne Ministre déléguée chargée de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur, et, en juin 2017, par feu le Président de l'Assemblée Nationale. Enfin, une forte délégation d'hommes d'affaires tchèques, opérant dans les domaines de la sécurité et de la défense et conduite par le Ministre de la Défense, a effectué une visite en mai 2017 au Burkina Faso.

La République tchèque fait partie des pays émergents de l'Europe centrale, et offre l'une des économies les plus industrialisées et les plus développées de la région. Elle présente de nombreuses potentialités en matière de coopération notamment aux plans politique, diplomatique, économique, sécuritaire, agricole, scientifique et culturel.
En outre, il existe des similarités entre la République Tchèque et le Burkina Faso. On notera, entre autres, que ces deux pays n'ont pas d'accès direct à la mer et que leurs gouvernements respectifs contribuent à la lutte contre le terrorisme, notamment par une présence de contingents au Mali.

C'est donc tout naturellement que l'Ambassadeur Kéré et la délégation qui l'accompagne ont mis à profit le séjour à Prague pour rencontrer plusieurs autorités. Ils ont eu successivement des séances de travail avec des responsables des ministères en charge de la Culture, de la Défense et de l'Agriculture ainsi que de la Chambre de commerce et de la Chambre des Députés.
Au ministère de la Culture, ils ont été reçus par le Directeur du Département des Relations internationales, M. Petr Hnizdo. A la Défense, c'est avec le Ministre délégué, le Docteur Jakub Landovsky, que SEM Dieudonné Kéré a échangé sur des questions relatives à la sécurité et à la défense, et surtout sur les axes possibles de coopération entre Ouagadougou et Prague. La séance de travail au ministère de l'Agriculture a été conduite par M. Jiri Sir, Directeur du Département en charge de la Coopération commerciale étrangère.

Après les échanges avec des responsables de ces trois ministères, qui augurent de bonnes perspectives de coopération, la délégation a eu une séance de travail avec le président de la Section étrangère de la Chambre de Commerce, M. Ilja Mazanek.
L'Ambassadeur Kéré et la délégation ont également eu des entretiens avec le Ministre délégué des Affaires étrangères en charge des questions de l'Afrique sub-saharienne, M. Ivan Jancarek. Ils ont passé en revue les domaines potentiels d'échanges fructueux entre les deux pays et ont convenu d'œuvrer de manière concrète à leur mise en œuvre. La délégation s'est enfin entretenue avec M. Radek Vondracek, Porte-parole de la Chambre des Députés.

Avec la République Tchèque, SEM Kéré aura bouclé la présentation de ses Lettres de créance dans les sept pays que compte la Juridiction. En rappel, les six autres sont : l'Autriche, la Croatie, la Hongrie, la Serbie, la Slovaquie et la Slovénie.
Après cette formalité diplomatique, combien nécessaire et indispensable pour le diplomate burkinabè dans l'accomplissement de sa mission dans ce pays, et ces échanges avec les différents départements, il reste àœuvrer à l'approfondissement des axes discutés et à la concrétisation des bonnes dispositions de coopération manifestées de part et d'autre.

Il faut souligner pour terminer que la République tchèque et la République slovaque formaient l'ancienne Tchécoslovaquie avant leur séparation en deux pays distincts, le 31 décembre 1992. Une séparation intervenue presque 75 ans après la naissance (28 octobre 1918) de la Tchécoslovaquie sur les ruines de l'Autriche-Hongrie. Se prononçant sur cet épisode, un journaliste tchèque soulignait : « les Tchèques et les Slovaques s'étaient débarrassés du communisme sans violence, la fameuse révolution de Velours ; ils se sont séparés en deux pays distincts dans le calme aussi…».

Simon YAMEOGO

Forum sur l'artisanat minier : Améliorer la contribution de l'exploitation minière artisanale à l'économie nationale

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C'est sous le thème « Artisanat minier au Burkina Faso : quelles stratégies d'encadrement pour une meilleure contribution à l'économie nationale » que s'est tenu le forum national sur l'artisanat minier. Organisé par le ministère des mines et des carrières, ce forum s'est voulu un cadre de dialogue entre le ministère et les acteurs du secteur minier artisanal.

Considéré comme la deuxième occupation des populations rurales après l'agriculture, l'artisanat minier (orpaillage) occupe selon un rapport d'enquête de l'INSD en 2017, plus d'un million de personnes travaillant sur 438 sites fonctionnels d'exploitation artisanale et 10 d'exploitation semi-mécanisée d'or. La production elle est estimée à une dizaine de tonnes pour une valeur de 200 à 300 milliards de F CFA.

Si l'apport de l'orpaillage dans l'économie n'est pas à négliger, force est de constater que cette exploitation artisanale engendre de nombreuses conséquences sur le plan environnemental, sanitaire, social et économique. Au nombre de ces conséquences, les maladies respiratoires du fait de l'inhalation de la poussière, la déscolarisation, le travail des enfants, les éboulements, la destruction du couvert végétal, la pollution des eaux et des sols, l'utilisation frauduleuse et dangereuse de substances explosives, la fraude dans la commercialisation de l'or, etc.

C'est donc au regard de toutes ces difficultés que le ministère des mines et des carrières a entrepris l'organisation de ce secteur, notamment avec l'adoption de plusieurs lois et la création de l'Agence nationale d'encadrement des exploitations minières artisanales et semi-mécanisées (ANEEMAS). Cette agence dont le lancement officiel des activités est intervenu au cours de ce forum est selon le ministre Oumarou Idani, ministre des mines et des carrières, « Le bras armé de l'Etat pour organiser, encadrer, surveiller et humaniser l'exploitation minière artisanale. » Il est attendu de cette agence qu'elle contribue à faire de l'exploitation minière artisanale une activité mieux organisée et porteuse de bénéfices pour l'ensemble des acteurs et l'économie nationale.

Sensibiliser les orpailleurs sur les effets néfastes de l'orpaillage « sauvage »
A travers ce forum sur l'artisanat minier, le ministère des mines et carrières souhaite sensibiliser les acteurs du secteur minier sur la situation de l'orpaillage au Burkina Faso. Ce forum a été l'occasion de faire entre autres le point sur la production artisanale de l'or, de réfléchir sur les moyens d'améliorer la contribution de l'artisanat minier au budget de l'Etat, de travailler sur les conditions d'encadrement de l'exploitation artisanale, mais et surtout de sensibiliser tous les acteurs sur les effets néfastes de l'exploitation minière « sauvage » et de proposer des solutions pour faire face à ces impacts négatifs, etc. En effet, souligne le ministre Oumarou Idani, « Ce forum vise à rassembler tous les acteurs de l'exploitation artisanale et semi-mécanisée, à fédérer toutes les énergies et à interpeller toutes les consciences pour faire éclore les grandes idées afin de révolutionner le sous-secteur. »
Issa Paraté Ouédraogo, le représentant des orpailleurs a salué la tenue de ce forum qui était selon ses dires, attendu depuis fort longtemps. Ils se disent d'ailleurs disposés à accompagner l'Etat en vue de lutter contre les vieilles pratiques néfastes qui ont toujours cours dans l'exploitation artisanale de l'or.

Jonas Hien de l'ONG ORCADE salue également cette initiative du ministère des mines et des carrières. Pour lui, la tenue de ce forum prouve que l'Etat prend en compte les préoccupations de ce sous-secteur. Il espère donc que des conclusions pertinentes sortiront de ce forum afin d'ouvrir de nouvelles perspectives à l'exploitation artisanale de l'or au Burkina Faso.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

Bancassurance : « Assurance Homme clé», nouveau produit du partenariat BICIAB et ALLIANZ Assurances vie

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« Assurance Homme clé», c'est la dénomination du nouveau produit né du partenariat entre la Banque internationale pour le commerce, l'industrie et l'agriculture du Burkina (BICIAB) et Allianz assurance vie. Intervenu ce jeudi 03 mai 2018 à Ouagadougou, le lancement dudit produit s'est fait en présence des administrateurs directeurs généraux de la BICIAB et d'ALLIANZ assurance vie, Yao Kouassi et Lassina Ouattara.

« Pour la pérennité de l'entreprise ». C'est en ces mots que l'on pourrait résumer toute l'importance de cette nouvelle offre que proposent les institutions bancaire et d'assurance, BICIAB et ALLIANZ assurance vie, à leurs clients , entreprises, professionnels, entrepreneurs individuels dont le chiffre d'affaire est supérieur à 5.000.000 FCFA.

Présentation du produit

« Assurance Homme clé» est un contrat d'assurance prévoyance qui a pour objet de garantir les clients contre les risques de décès et Invalidité absolue et définitive(IAD) des personnes responsables ou cadres au sein de leurs structures par le paiement du capital garanti. Dit autrement, et en reprenant les termes de l'administrateur directeur général de la BICIAB, Yao Kouassi, « il s'agit d'un produit qui vise à apporter une réponse aux départs précipités ou aux cas de force majeure grave touchant à l'Homme clé ou aux hommes clés des entreprises ».

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Administrateur directeur général de la BICIAB, Yao Kouassi

Selon ce responsable banquier, toute la particularité de ce produit, c'est l'apport de ressources financières pour permettre à l'entreprise d'assurer ses charges fixes en situation de départ ou tout autre cas s'y rapportant. « Pour résumer, il s'agit de donner les moyens à l'entreprise afin de reprendre le cours normal de sa vie », a somme toute expliqué M. Kouassi.

De l'avis de Lassina Ouattara, administrateur directeur général d'ALLIANZ assurance vie, « Assurance Homme clé» est conçue pour répondre au besoin de sécurité et permettre au dirigeant d'entreprise d'assurer « une sérénité dans la gestion de ses affaires ».

Personnes habilitées à la souscription et conditions

Des explications de Kadidjatou Somé, responsable marketing de la BICIAB, toutes personnes physiques âgées d'au moins 18 ans et 60 ans au plus à la date d'adhésion et à qui l'entreprise reconnait la qualité d'Homme clé, sont habilitées à souscrire. Il ressort également qu'une entreprise peut procéder à l'assurance de plusieurs de ses cadres ou encore Hommes clés.

Les conditions, quant à elles sont « très souples », assure Yao Kouassi de de la BICIAB. Puis de les rappeler : « il y a un certain nombre de paramètres qui sont pris en compte. Ce sont le chiffre d'affaires de l'entreprise qui souscrit pour le compte de ces Hommes clés, l'âge de l'Homme ou des Hommes clé (s), le niveau du chiffre d'affaires, le capital garanti ». En fonction de ces différents paramètres, fait-il par ailleurs remarquer, il y a une prime qui est versée.

Que retenir ?

Selon la responsable marketing de la BICIAB, « l'Assurance Homme clé», permettra à l'entreprise (personne morale) ou l'entrepreneur individuel client de la BICIAB de se prémunir des conséquences financières liées au décès ou l'Invalidité absolue et définitive (IAD), de la ou les personne (s) assurée (s) et la poursuite de l'activité. Concrètement, « en cas de décès ou d'Invalidité absolue et définitive (IAD), l'entreprise recevra un capital dont le montant aurait préalablement été précisé lors de la souscription », a-t-elle indiqué.

Ainsi, pour un capital garanti estiméà environ 40 000 000 FCFA et un âge de l'assuréà la souscription définis dans un contexte de garanties décès/ Invalidité absolue et définitive (IAD), l'on aura lors de la première année (36 ans), une prime annuelle nette (hors frais d'adhésion) de 168 000 FCFA. A la seconde année (37 ans), une prime de 176 000 FCFA, et pour la troisième année (38 ans), 188 000 FCFA. Dans un autre contexte, celui des garanties décès/ Invalidité absolue et définitive (IAD) et option décès accidentel, et en conservant les mêmes données de l'assuré et du capital garanti mentionnées un peu plus haut (40 000 000 FCFA), l'on se retrouvera avec une prime annuelle nette (hors frais d'adhésion) de 268 000 FCFA pour l'an un. En deuxième année, avec une prime de 276 000 FCFA. Et pour la troisième année, 288 000 FCFA.

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Lassina Ouattara, administrateur directeur général d'ALLIANZ assurance vie

Pour tous ces avantages et privilèges, la BICIAB et ALLIANZ assurance vie invitent l'ensemble de leurs clients entreprises, professionnels, entrepreneurs individuels à souscrire massivement à l'offre qui leur est destinée. Et qui plus est, « un produit inédit sur notre marché», a lancé le responsable de la BICIAB, Yao Kouassi.

La Banque internationale pour le commerce, l'industrie et l'agriculture du Burkina Faso (BICIAB), créée en 1973, est une banque historique du Burkina Faso. Filiale du groupe BNP Paribas, elle est implantée dans les plus grandes villes du pays à travers un réseau de 15 agences dont 7 à Ouagadougou et 8 en province. C'est également une banque de détails qui offre des services de proximitéà 3 lignes de clientèle (les particuliers, les professionnels et les entreprises).

ALLIANZ, c'est la première marque mondiale d'assurances et numéro 1 mondial en assurance de biens et de responsabilité et numéro 2 mondial en assurance de personnes. Avec plus de 140 000 salariés dans le monde, ALLIANZ est présent dans plus de 70 pays, au service de 86 millions de clients.Présente au Burkina depuis 1962, elle exerce ses activités à travers 2 filiales que sont ALLIANZ Burkina assurances vie (capitalisation et décès) et ALLIANZ Burkina assurances (assurances dommages).

Tambi Serge Pacôme Zongo
Lefaso.net

ZAGARE Cécile Marie Anastasie : Faire-part et remerciements

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Jésus lui dit : « Je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi-même s'il meurt vivra et quiconque vie et croit en moi ne mourra jamais » Jean II 25-26 »

• Les grandes familles ZAGARE, COMPAORE, SONGRE à Ouagadougou, Saaba, Koupéla, Fada N'Gourma, Bobo Dioulasso ;
• Les familles alliées YAMEOGO, OUEDRAOGO, KABORE, TOPAN, SAWADOGO, CONGO, ILBOUDO à Ouagadougou ;
• Mr ZAGARE Joachin et épouse à Ouagadougou,
• Les frères et sœurs :
- ZAGARE Sylvie à Ouagadougou,
- ZAGARE Suzanne Secrétaire à la retraite à Ouagadougou,
- ZAGARE Guy, Docteur vétérinaire à Fada,
- Mme veuve KABORE née ZAGARE Adélaïde à la FENABF à Ouagadougou,
- ZAGARE Firmin, Ingénieur du GR au projet PIGO à Bobo Dioulasso,
- ZAGARE Athanase, Directeur des programmes au CICDoc à Ouagadougou,
- Mme CONGO née ZAGARE Solange, Enseignante à l'Université de Koudougou,
- ZAGARE Ferdinand, à la Gendarmerie nationale,
- ZAGARE Bernadette, Professeur stagiaire à l'ENSK à Koudougou,
- ZAGARE Edwige, Secrétaire comptable au cabinet SEREIN à Ouagadougou,
• Les enfants et petits fils : TOPAN Kader Rémy, TOPAN Fayçal Rodrigue et TOPAN Yoan Davy,

Très touchés par les innombrables témoignages de compassion et de sympathies lors du rappel à Dieu le 28 avril 2018 de leur fille, belle fille, sœur, mère grand-mère et amie
ZAGARE Cécile Marie Anastasie
précédemment Conseillère Psycho sociale à l'Association des Jeunes pour la Promotion des Orphelins (AJPO).
Réitèrent leur gratitude à tous ceux qui, de près ou de loin, leur ont apporté réconfort et soutien multiforme.

La famille remercie particulièrement :
- Le Curé de la Paroisse Saint Camille,
- Les membres du CCB Saint Luc,
- La chorale de Saaba,
- Le personnels et les membres de l'AJPO,
- Les familles alliées,
Elle ne voudrait pas citer de nom de peur d'en oublier.
Que le tout puissant rende au centuple les bienfaits.

Le programme des premières messes pour le repos de l'âme de notre bien-aimée se est le suivant :
1) Eglise Scolasticat :
- vendredi 4 avril 2018 à 5 h 45 mn
- samedi 5 avril 2018 à 5 h 45 mn
- dimanche 6 avril 2018 à 8 h oo

2) Cathédrale de Ouagadougou
- dimanche 13 avril 2018 à 9 h 00.

UNION DE PRIÈRE

L'Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT) du Maroc souhaite recevoir des candidatures pour la formation d'Ingénieur d'Etat en télécommunication

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Le public Burkinabé est informé que l'Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT) du Maroc souhaite recevoir des candidatures pour la formation d'Ingénieur d'Etat en télécommunication au titre de l'année universitaire 2018/2019.

Cette formation ouverte aux fonctionnaires et cadres en activité dans des Administrations ou organismes publics de pays Africains, permet d'accéder à la 2ème année du cycle Ingénieur d'Etat de l'Institut National des Postes et Télécommunications de l'ANRT.

Les frais relatifs à cette formation et à l'examen de sélection sont pris en charge par l'ANRT.

Conditions de candidature

Peuvent faire acte de candidature ceux ou celles remplissant les conditions ci-après :

- Avoir moins de 35 ans au 1er septembre 2018 ;
-Être titulaire d'une licence ès-Sciences Mathématiques ou Physique (Bac+3) minimum ou d'un diplôme équivalent ;
- Justifier d'une expérience professionnelle d'au moins trois (03) ans continus au 1er septembre 2018, en informatique, en télécommunications, en technologies de l'information, en digital ou en disciplines connexes.
Date limite et composition du dossier de candidature

Les dossiers de candidature devront parvenir à l'ANRT au plus tard le 11 mai 2018 et devront contenir les pièces suivantes :

• Formulaire d'inscription dûment rempli
• Copie du diplôme
• Attestation de travail
• Justificatif d'une expérience d'au moins 3 ans
• Autorisation de l'employeur pour poursuivre la formation
• Lettre de motivation du candidat
• Lettre de son employeur justifiant son intérêt pour la formation
Dépôt du dossier de candidature

Le dossier de candidature doit parvenir aux adresses postales et électroniques suivantes :
Service de la Scolarité - Concours-css d'accès en 2ème année. Institut national des postes et
télécommunications, Avenue Allal Al Fassi, Madinat Al Irfane, 10100 Rabat Instituts, Maroc.
E-mail : concours-css@inpt.ac.ma

Tests de sélection

Les candidats présélectionnés, sur la base de leurs dossiers, devront passer un concours écrit et un entretien oral.

Concours écrit

Le concours porte sur le programme de Mathématiques et de Physique des Classes Préparatoires d'accès aux Grandes Ecoles d'Ingénieurs marocaines et le programme de la 1ère année du Cycle de Formation d'Ingénieurs de l'INPT. Ce concours comportera deux épreuves écrites en Mathématiques et Informatique » et en « Physique et Traitement du Signal ».

Entretien oral

L'entretien se déroulera devant un jury. Il portera sur des questions liées aux connaissances scientifiques et techniques du candidat et évaluera notamment ses compétences en communication.

La date du concours et de l'entretien sera communiquée en temps utile aux candidats présélectionnés.

Contribution de l'ANRT

L'ANRT prendra en charge :

- Les frais de déplacement et de séjour au Maroc des candidats retenus pour les tests d'admission ;
- Les frais relatifs aux études, à l'hébergement et à la restauration à l'INPT, pour toute la période de formation ;
- Un billet aller-retour par an pour chaque candidat inscrit dans le cycle d'Ingénieur d'État.
-
Fait à Ouagadougou, le 04 mai 2018

Le Président

Tontama Charles MILLOGO


Mamadou Séré, maire de la commune de Safané : « J'ai personnellement placé ma gestion sous l'angle de la concertation »

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A l'issue de la journée dite de la redevabilité dans la commune de Safané, nous avons eu un entretien avec l'édile de la commune, localité située à 55 km de Dédougou province du Mouhoun. Dans cet entretien il dévoile son secret sur la gestion de sa commune et plus de détails sur les réalisations faites en 18 mois depuis l'installation du conseil municipal.

Pouvez-vous vous présenter et aussi présenter votre commune ?
Je m'appelle Mamadou SERE, Maire de la commune de Safané depuis juin 2016.
La commune de Safané est une des sept communes de la province du Mouhoun. Elle compte 40 villages et environ 62 000 habitants en 2018.

Quelle est la composition du conseil municipal et dans quelles conditions travaillez-vous ?

Mamadou SERE : Le Conseil municipal est composé de 81 conseillers répartis entre six formations politiques (Les CDP, le MPP, le NTD, l'UFP, l'UPC et l'UPR, ndlr). La gestion d'un tel conseil nécessite de la méthode et des principes, en termes de risques aussi bien au sein du parti majoritaire que vis-à-vis des autres partis.

Justement, qu'est ce qui fait la particularité de ce conseil, dans la mesure où il a été signalé que vous n'enregistrez pas de troubles comme cela est observable ailleurs ?

Mamadou SERE :Il est d'abord important que chaque conseiller sache et comprenne que le conseil n'est pas un ring, un espace de bagarres dont les origines sont souvent étrangères même à la gestion de la commune.

Vous remarquerez que dans certains cas, les violences verbales, physiques, morales constatées dans les espaces communaux sont la suite de rivalités, de litiges, de conflits sociaux ou familiaux, d'inimitié ou d'animosité entre des individus ou des groupes de personnes. Ce sont donc des guerres de personnes. Or, à notre sens, après les élections, ce sont les débats d'idées autour de la formulation et de l'exécution des projets communaux, de la mobilisation des acteurs et des ressources qui devraient prédominer.

J'ai personnellement placé ma gestion sous l'angle de la concertation, de la transparence et de la redevabilité. Les choix et les réalisations des micro-projets de la commune sont donc bien discutés, expliqués et validés avec le conseil municipal si bien qu'il est difficile qu'un conseiller ou un groupe de conseillers crie au scandale. Je félicite et remercie l'ensemble des conseillers pour cette hauteur de vue.

J'ose espérer que nous allons continuer à fonctionner ainsi, si tous les acteurs sont de bonne foi, car n'oublions que certains peuvent dévier sous contrainte ou suivant des desseins inavouables.

Peut avoir une idée de votre programme d'activités ?

Mamadou SERE : Notre programme de travail sur les cinq (5) ans de notre mandat est fortement inspiré de notre Plan communal de développement (PCD) réalisé avec le concours du PRGLA (Programme de renforcement de la gouvernance locale et administrative, ndlr) que je remercie au passage.

Six (6) axes majeurs retiennent notre attention :

- le domaine de l'eau et de l'assainissement ;
- le domaine de l'éducation ;
- le domaine de la santé ;
- le domaine des infrastructures économiques et des équipements marchands ;
- le développement institutionnel de l'administration communale ;

il y a bien sûr d'autres activités aussi importantes comme l'autonomisation des femmes et le financement de leurs activités, la formation professionnelle et l'emploi des jeunes

Venons-en à l'activité qui nous réunit aujourd'hui à Safané. A quel objectif répond –t-elle ?

Mamadou SERE : Le conseil municipal a décidé d'organiser une journée pour rentre compte de sa gestion. Il faut dire que le respect du principe de redevabilité a été portéà la connaissance des conseillers afin que les uns et les autres comprennent que nous ne sommes que des élus, des mandataires de nos populations ; et il est tout à fait indiqué, pour ne pas dire qu'il s'agit d'une obligation de rendre compte.
Le principe de redevabilité découle tout naturellement de la démocratie : gérer le pouvoir qui vous a été confié et rendre compte au véritable détenteur de ce pouvoir, à savoir le peuple.

En ce qui concerne la période de 2016 à 2017, pouvez-vous nous parler succinctement du bilan de votre gestion ?

Mamadou SERE : Merci de me donner l'occasion de donner un aperçu de notre bilan sur la période 2016-2017.

Pour résumer, il faut considérer six (6) axes :
premièrement, dans le domaine de l'eau et de l'assainissement, la commune a enregistré au total des réalisations de vingt (20) forages d'eau, une adduction d'eau potable simplifiée (AEPS) et la réhabilitation de deux (2) forages.

Pour mesurer les progrès en la matière, il faut comparer ces résultats à 2014 et 2015 où il n'y a eu que deux (2) forages au total, je dis bien deux forages réalisés en 2014-2015, contre 20 en 2016-2017 sans oublier l'AEPS à Datomo qui fonctionne avec des bornes fontaines.

Par ailleurs, il y a eu la réalisation de trois cent trente (330) latrines scolaires et familiales en 2016-2017.

Toutes ces réalisations sont vérifiables.

Deuxièmement, dans le domaine de l'éducation, vous avez dans le domaine de l'enseignement primaire, la construction de quinze (15) salles soit des blocs de trois (3) salles de classes dans cinq villages ( Biforo, Makongo, Tiékuy, Banou et Bara). Par contre, sur la période 2014-2015, il y a eu la construction de cinq (5) salles de classes.

Dans le domaine de l'enseignement post primaire, la commune a vu la réalisation de cinq (5) Collèges (CEG) dont deux financés par un partenaire, à savoir la SEMAFO qui est implantée en partie sur le territoire communal. Le sixième collège est en voie de finition. Cela est notre plus grande satisfaction car avant 2016, il n'y avait que deux CEG et un lycée construits dans la commune. Avec ces six (6) CEG en deux ans, il n'y a plus de CEG ouvert et non construit dans la commune. Nous allons vers l'ouverture de nouveaux CEG et la transformation du CEG de Nounou et celui de Datomo en lycée. Nous avons déjà obtenu les autorisations du Ministre de l'éducation suite à des demandes formulées au pas de course en 2017.

Il faut signaler que nous avons pu acquérir plus de 400 tables bancs et autres mobiliers que nous avons distribués aux écoles et aux collèges.

Dans le domaine de la santé, notre plus grande réalisation est la construction du laboratoire d'analyses médicales au Centre médical de Safané avec le soutien de l'ONG espagnole MEDICUS MUNDI. Les CSPS (Centre de santé et de promotion sociale, ndlr) de Siralo et de Kienséré ont été réhabilités, de même que le CSPS de Nounou partiellement. Par ailleurs, avec le concours du gouvernement, le Centre Médical de Safané a été totalement réfectionné. Ce centre a aujourd'hui un visage de neuf.

Dans le domaine des infrastructures économiques, nous avons pu construire en moins de deux ans trente (30) boutiques au marché de Safané, dont cinq (5) avec le soutien avec le soutien du comité de jumelage de la ville de Montmorillon en France. A signaler que nous arrivés trouver 74 boutiques construites en 10 ans. Je salue au passage les commerçants car avec la concertation, non seulement tous les arriérés de loyers de boutiques ont été payés, mais aussi, ils ont accepté l'augmentation des loyers car il nous faut améliorer nos ressources propres.

Par ailleurs, cinq (5) magasins de stockage de céréales, de semences et autres biens et fournitures (350 tonnes au total) ont été construits, ainsi que des parcs de vaccination, des équipements de bergerie, une pépinière communale.
Dans le domaine du renforcement institutionnel, un bâtiment de l'Etat civil a été construit et les locaux de la mairie totalement rénovés, avec l'acquisition de mobilier de bureau. Lire la suite

25e Journée mondiale de la liberté de la presse : L'AJB/Est préoccupée par les conflits communautaires

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La section de l'Est de l'Association des journalistes du Burkina a commémoré le jeudi 3 mai 2018 à Fada N'Gourma, la journée mondiale de la liberté de la presse. A cette occasion, le thème « Prévention et gestion des conflits communautaires liés au foncier et à l'exploitation des ressources naturelles : le rôle des médias et des autres acteurs » a été retenu.

C'est sous le co-patronage du gouverneur de la région de l'Est et du président du conseil régional de l'Est et le parrainage du président de la délégation consulaire régionale du commerce et d'industrie de l'Est, que la section de l'Est de l'Association des journalistes du Burkina (AJB/EST) a célébré le jeudi 3 mai 2018 à Fada N'Gourma, la 25e journée mondiale de la liberté de presse.

Pour la commémoration de cette journée, une conférence publique a été animée par des panelistes, autour du thème : « Prévention et gestion des conflits communautaires liés au foncier et à l'exploitation des ressources naturelles : le rôle des médias et des autres acteurs ». Cette conférence publique a ainsi été ponctuée de trois communications et a réuni les hommes et femmes de médias exerçant dans la ville, des Organisations de la société civile, etc. Les communications ont porté sur les facteurs d'exacerbation des conflits à l'Est, le rôle des médias dans la prévention et la gestion des conflits et enfin, les mécanismes locaux de régulation des conflits à l'Est.

Pour l'AJB/Est, le choix de ce thème se justifie par l'actualité dans la région au regard des potentialités et des risques « plus que apparents » de confrontation qui caractérisent la course vers les ressources de toute nature. Ainsi, les perpétuelles crises communautaires que connait la région ne permettent pas une exploitation efficiente de ces potentialités. Selon les statistiques de 2012 à 2013 (archives du gouvernorat de l'Est), la région a connu 95 cas de conflits de tous genres, dont 83 liés au foncier. Il s'agit entre autres des conflits entre agriculteurs et éleveurs qui viennent en tête avec un taux de 74,51% et des conflits autour de l'exploitation des ressources naturelles (11,76%), selon un état des lieux établi par la direction régionale des droits humains et de la promotion civique de l'Est.

Ces multiples crises ont contribuéà freiner d'une manière ou d'une autre le développement socio-économique de la région. C'est donc pourquoi il faut une bonne stratégie de prévention et de gestion de ces conflits dits communautaires récurrents. Les médias, interface entre les populations et les autorités, doivent pouvoir jouer un rôle prépondérant dans cette stratégie de prévention et de gestion, a déclaré Charles Naaba, le secrétaire général de l'AJB/EST dans sa déclaration liminaire.

Le colonel Ousmane Traoré, gouverneur de la région de l'Est, patron de la cérémonie, a félicité l'Association des journalistes du Burkina, section de l'Est pour l'initiative et a salué l'engagement de tous les journalistes de la région et des autres régions qui, au quotidien, sont engagés aux côtés de tous les acteurs de développement dans la recherche de la cohésion, de la paix et de l'information juste et vraie afin de permettre aux communautés de vivre ensemble.

Soumaila Sana
Lefaso.net

NABOHO Yézuma Philippe : « Le DO est un fétiche importé pour ramener les jeunes à la normale »

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Quelle est l'origine du fétiche Dô dans le village de Daboura, comment les chefs religieux sont-ils choisis, le processus d'initiation des jeunes comment se déroule-t-il, les valeurs morales sociales fondamentales du Bwa, le système de justice, comment les sentences sont-elles appliquées, les sentences du tribunal coutumier et la transgression des règles coutumières, nous avons rencontré des sages (NABOHO Yézuma Philippe, BAYE Kaza Jean, SIMPONI Froza, SIDIBE Kassoum, SIDIBE Damité Honoré, COULIBALY Kani Etienne, SIDIBE Gnanizô, NABOHO Panga) du village dans la commune de Solenzo (province des Banwa). Leur porte parole NABOHO Yezuma Philippe s'est confiéà nous.

Quelle est l'origine du nom du Dô et comment les chefs religieux sont- ils choisis ?

NABOHO Yézuma Philippe : Mon père Zouga KOHO me disait que Dô vient d'un village nommé Douma à côté de Tansila. Cette information je la détiens de mes grands-parents. Le Dô est un fétiche importé. Il a été acheté par des gens de Daboura tout comme les woussoni et d'autres fétiches protecteurs. Mais le Dô est un fétiche. C'est un accord des vieux pour mieux éduquer les enfants. C'est une école à Daboura. Il existe trois Dô :

Le Dô de Bakuy , celui de Koundiakuy, et celui de Bwolokuy.

Le Dô de ce dernier quartier a été décerné aux forgerons de Koundiakuy par son détenteur Kéré Tanwa (TANWA) parce que la famille Tanwa n'a pas voulu l'assister pendant sa maladie. Les neveux de Koundiakuy sont venus le prendre mais, avant sa mort il avait attribué tous les fétiches à ses neveux y compris le Dô.

Le village de Douma est réputé pour ses fétiches. Il y a des fétiches efficaces pour la culture des céréales, d'autres pour la pratique de la sorcellerie. Ce que je peux ajouter pour le choix des chefs religieux, c'est que, dans la famille qui tient le Dô, c'est le plus âgé qui est choisi pour garder le fétiche. C'est lui qui choisit les moments où les masques doivent sortir. Il proclame les sacrifices à faire. Tous les jeunes lui doivent respect et obéissance.

Le second personnage qui vient après, est le plus âgé du village. Il est choisi pour assister et régler tous les litiges qui peuvent découler des cérémonies du Dô. Les décisions de ce personnage sont irréversibles.

Parmi les serviteurs du Dô (DôKala) il y a par quartier, des gens choisis pour suivre les néophytes. Franchise, obéissance, respect, endurance, courage et savoir- faire leur revient dans leur rôle éducationnel. On peut comparer l'initiation des jeunes à une véritable école pour former les jeunes à la vie.

Quel est le processus d'initiation des jeunes et comment se déroule-t-il ?

NABOHO Yézuma Philippe : Le Dô est une entente. Ici, les vieux ont constaté que les jeunes leur manquaient de respect. Ils devenaient de plus en plus rebelles. Il fallait trouver un processus pour les ramener à la normale. Les vieux ont fait une quête de mil. Les femmes ont été invitées à venir piler ce mil, mettre les canaris sur leur foyer. Les jeunes ont été conviés à garder le feu. Quand l'eau bouillait, les femmes sont venues préparer le tô. Lorsque tout est prêt, les vieux ont réuni tous les jeunes, le repas est pris. Ce que les vieux voulaient était de mettre dans l'esprit des jeunes les bienfaits d'être unis, manger ensemble et s'aimer ; alors il faut que chaque année ce rite soit renouvelé.

L'initiation renferme des étapes très longues. On débute par la préparation des galettes (Gannama) 3 fois avec des années intercalaires (3 à 4ans). Ensuite, l'étape de la préparation des haricots (ce mets est préparé et rassemblé sous l'arbre de DôBwoho Ta pour le cas de Bakuy). Ce rite suit celui des galettes. Et l'étape du dolo. Le chef du Dô annonce la préparation du dolo. Chaque groupe se sent concerné et se prépare en conséquence sous l'arbre au Dô. Le jour fixé chaque jeune confie le transport du dolo au chef d'initiation. Ce liquide est recueilli dans des jarres. Les griots animent le lieu par leurs cris, leurs instruments de musique. L'ordre est donné de servir le dolo. C'est à ce moment que certains jeunes indisciplinés reçoivent des coups de fouets ; immédiatement le vieux qui a fouetté explique au néophyte pourquoi il a été fouetté.

La dernière étape intervient 3 à 4 ans après. Cette étape consiste dans la chasse collective. Tous les jeunes sont chassés du village et doivent aller à la battue aux alentours du village. Le produit de cette chasse est destiné au collège des vieux.
La dernière cérémonie de l'initiation est l'attribution des prénoms et celle de parler la langue secrète, qui est uniquement parlée par les initiés. Quant au prénom, aucun néophyte (Brou) ne doit l'utiliser pour désigner un initié.

Quelles sont les valeurs morales sociales fondamentales du Bwa ?

NABOHO Yézuma Philippe : Dans la vie, chaque ethnie porte en elle ses propres valeurs qui permettent d'être identifié au milieu d'autres ethnies. Le Bwa est immédiatement reconnu parmi les mossi ou des Wattara !..Cela est dûà son franc parler, sa loyauté, son courage. Quand un Bwa dit oui c'est oui et quand il dit non, c'est non. Il est ferme dans ses décisions. Le Bwa ne trahit pas, ne vole pas .C'est une race qui, par le passé est égale à elle-même .Bien qu'un peu exubérant, il sait mettre un frein à ses mauvaises ambitions .Dans la société, le Bwa est très affable et dévouéà la cause des autres personnes, c'est une raison pour laquelle certaines personnes aiment faire compagnie avec le Bwa parce qu'ils seront à l'abri d'une trahison quelconque. Il est entreprenant, bien que n'aimant pas des choses peu claires.

C'est peut-être une raison pour laquelle le Bwa n'aime pas s'adonner aux activités commerciales. La pratique du commerce ne laisse jamais les mains propres.
L'éducation que les parents donnent aux enfants est une valeur fondamentale. Elle fixe dès le bas âge le caractère du vrai Bwa. Dans la famille Bwa, pour éprouver les enfants, il arrive qu'on laisse traîner sur le sol des cauris, des pièces de monnaies et même des billets de banque mais jamais rien ne disparaît. Cette façon d'éduquer fait appel au raisonnement, et à la réflexion des enfants qui voient ces genres d'appâts dans la famille.

Quel est le système de justice et comment les sentences sont-elles appliquées ?

NABOHO Yézuma Philippe : Le système de justice à Daboura au temps de nos ancêtres était bien différent de celui appliqué aujourd'hui. Il était traité d'abord en famille concernant les fautes minimes. Lorsque la faute dépasse le cadre de famille et s'étend sur le quartier et le village, le chef de terre et les responsables des quartiers sont saisis. Cette Assemblée joue un rôle de Tribunal coutumier populaire.

Au sein de la famille, le chef invite les plus proches collaborateurs parmi ses parents et le fautif est invitéégalement pour répondre aux chefs d'accusation. Après l'audition, le tribunal tranche selon le cas. Pour les infractions concernant le quartier, le chef de quartier convoque les responsables de chaque famille, le fautif vient et s'assoit au milieu de l'assemblée. Le fait est relaté par le témoin oculaire. L'intéressé répond, on échange sur les différentes réponses. Le tribunal tranche.

La faute que l'ensemble du village doit juger revient au tribunal coutumier composé du chef de terre et des responsables des quartiers. Le chef coutumier ouvre la séance. Pendant que tout le monde écoute, l'accusé répond aux accusations suivant un ordre chronologique.Les fautes qu'on peut y rencontrer sont, le refus d'obéir aux ordres du vieux de famille, la paresse d'aller au champ à l'heure, le mauvais travail fourni, les injures adressées aux personnes âgées, le vol de vivres, de poulets, de cauris, des pièces d'argent ; la transgression des coutumes, les coups et blessures, l'utilisation des armes en fer au cours d'une bagarre jusqu'à faire couler du sang ou à mort d'homme, le déshonneur portéà une famille à cause de sa provenance douteuse (esclave), les litiges de terre, le retrait des femmes.

Quelles sont les sentences du tribunal coutumier ?

NABOHO Yézuma Philippe : Les principaux auteurs sont le chef coutumier entouré des responsables des quartiers. Les sentences sont prononcées par le tribunal coutumier ; l'application est immédiate. En se référant à la liste des fautes, on remarquera que la gravité des fautes n'est pas la même. Il y a des fautes minimes, il faut des peines correspondantes et des fautes graves, il doit y avoir des sanctions équivalentes. Pour les fautes minimes, à la lumière des discussions, on arrive à voir quelles sont les sanctions à appliquer. Pour le petit vol de vivre, de volaille, le tribunal exige le remboursement. A l'époque, à titre correctionnel, le voleur était accompagné d'un griot tapant son tambourin et le voleur avait une corde au cou. Le griot le promenait à travers le village sous le regard des curieux, ce qui faisait une leçon humiliante.

Quelle est la transgression des règles coutumières ?

NABOHO Yézuma Philippe : Dans les coutumes Bwa, il existe des règles dans la vie, qu'il faut respecter. Il s'agit des grands fétiches qu'on doit adorer périodiquement : le dieu de la brousse (Gnoumouni, Lognou, le Dô, le Yakwé.) La transgression des rites de Gnoumouni réside dans le fait d'enterrer une personne en brousse, l'accouchement en brousse, tuer quelqu'un, empoisonnement d'un champ. Toutes ces fautes méritent des sanctions très graves. La réparation se fait en offrant des bêtes ; les personnes offrent un bœuf au dieu de la brousse, au dieu des ancêtres, un bœuf à celui de Lognou, également un bœuf ; chaque animal doit être accompagné d'un mouton et d'un poulet. Les membres de la famille frappée s'entraident pour payer ces différentes bêtes. Il y a d'autres fautes telle que celle commise au cours d'une bagarre avec mort d'homme suite à l'utilisation d'une arme en fer (hache, lance, flèche, épée).

Après les bagarres, les vieux se réunissent pour délibérer sur celui ou ceux qui ont eu à se servir d'une arme en fer. La sanction à appliquer consiste à conduire la personne dans un village Dafing nommé Ziga à 16 km de Daboura et là on lui donne la mort. Les litiges de terre sont fréquents au Bwamu. Dans l'ancien temps où les intervenants étaient des vieux de différentes familles, et différents quartiers, les bagarres armées se rencontraient souvent. Parfois l'histoire s'arrangeait à l'aide de jurons et de « boire la terre du lieu ».

Propos recueillis par David Demaison NEBIE
Lefaso.net

Prytanée Militaire de Kadiogo (PMK) : Le concours d'entrée en classe de 6eme, session 2018, se déroulera le dimanche 06 mai

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Le Prytanée Militaire de Kadiogo porte à la connaissance des candidats que le concours d'entrée en classe de 6eme au PMK, session 2018, se déroulera le dimanche 06 Mai 2018 dans tous les centres.

Les épreuves, toutes écrites, se dérouleront dans la seule matinée du dimanche 06 mai 2018. L'appel des candidats aura lieu le même jour à 06 heures 00.

Les candidats devront se présenter munis du récépissé ayant servi à l'inscription et de la carte d'identité scolaire.

Bonne chance à toutes et à tous.

Le commandant du PMK

Programme national de volontariat du Burkina Faso : 600 jeunes prêts à servir la nation

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Ce vendredi 4 mai 2018 a eu lieu la cérémonie officielle de lancement des missions de la première vague de volontaires nationaux au titre de l'année 2018. Une cérémonie au cours de laquelle les volontaires ont prêté serment et ont promis de s'investir dans la promotion des activités de développement.

Ils sont 600 jeunes à constituer la première vague des volontaires nationaux au titre de l'année 2018. Ils seront déployés dans les 45 provinces du Burkina Faso et interviendront dans les domaines prioritaires de développement que sont l'éducation, la santé, l'environnement, l'agriculture, la décentralisation, les OSC, etc. pour une durée de six mois renouvelables. Ils serviront ainsi dans les départements ministériels, des structures déconcentrées et décentralisées, ainsi que les établissements publics de l'Etat.
Mais avant leur déploiement dans les structures d'accueil, ces volontaires ont bénéficié d'une formation sur le civisme et le volontariat afin de leur apprendre les valeurs du volontariat que sont la paix, la solidarité et la citoyenneté.
Et c'est convaincus qu'aucun jeune du Burkina Faso ne doit rester en marge des actions de développement du pays, que ces jeunes volontaires ont prêté le serment de servir le Burkina Faso en donnant le meilleur d'eux-mêmes dans leurs différentes structures d'accueil. Comme l'a souligné Alimata Ouédraogo, leur représentante, « Etre volontaires nationaux, c'est s'engager à mettre nos compétences et nos énergies au service de la communauté (…) C'est aussi saisir l'opportunité de renforcer nos compétences et notre savoir être qui sans doute forgeront en nous le sens de l'engagement citoyen. »
Mamadou Ouattara, président du conseil d'administration du Programme national de volontariat au Burkina Faso, représentant le ministre de la jeunesse, de la formation et de l'insertion professionnelles a dit toute sa fierté de voir ces jeunes volontaires prêts à servir leur pays. Il se dit convaincu que ces volontaires seront utiles pour le Burkina Faso et les invite à mener à bien toutes les tâches qui leur seront confiées.
Après leur volontariat, il est prévu selon Mamadou Ouattara, un dispositif pour l'insertion professionnelle de ces jeunes. C'est d'ailleurs pour préparer le post-volontariat qu'ils ont bénéficié au cours de leur formation, de modules sur les opportunités d'insertion.
Au cours de cette cérémonie de lancement des missions, il a été procédéà la remise symbolique d'attestations de formation et de kits aux volontaires.
La cérémonie a aussi été l'occasion pour Alimata Ouédraogo de lancer un appel à l'ensemble des jeunes du Burkina à s'engager dans le volontariat pour servir leur pays.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

Lutte traditionnelle dans le Nayala : Une dame de coeur appelée Florence Dala

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Lors de la compétition de lutte traditionnelle organisée dans la province du Nayala et à plusieurs autres occasions, nous avons rencontré Mme Dala Aimée Florence. Une dame au coeur paisible et généreux. Elle est la responsable de Aimée services, un service qui vend des armes à feu et des munitions.

Basé au quartier Ouidi de Ouagadougou, le service de Mme Dala s'occupe de la réparation et de l'entretien d'armes. Depuis ces cinq dernières années, Mme Dala Florence agit en faveur des dames dans la discipline lutte. A l'instar de la lutte de Pankelé où elle a permis pendant cinq années d'affilée à des dames d'avoir une moto. Elle a voulu élargir son soutien à la Fédération Burkinabé de Lutte.
Nous l'avons accostée pour comprendre pourquoi elle est s'engagée à soutenir les femmes dans la lutte traditionnelle. Pour elle, la lutte est une passion d'une part et d'autre part il était bienséant de soutenir les dames dans cette discipline car à l'époque c'était spécialement réservé aux hommes. " Je pense que les femmes doivent s'investir dans tous les domaines aujourd'hui car elles ont la capacité et le potentiel pour atteindre les objectifs escomptés. Pour mon cas, beaucoup se posent pas mal de questions à savoir comment en tant que femme j'arrive à faire le commerce des armes et je leur dit que c'est une opa pas de secret, c'est juste une option.
Ces dernières années, j'ai décidé de soutenir l'association kowoma de Pankelé en offrant chaque année une moto à la reine des arènes et cette année, j'ai décidé d'étendre le geste au niveau du championnat national pour permettre aux filles et aux dames d'avoir des prix en open. Alors, la première en open a eu 300 000f+une tenue de sport d'une valeur de 35 000f étiquetée au nom de Aimée services et la deuxième 200 000f+une tenue de sport dune valeur de 35 000f. En plus, chaque participante a bénéficié de 2000f comme prix d'encouragement” a-t-elle expliqué.

Nous lui souhaitons longue vie et que Dieu la guide et fasse prospérer ses affaires afin qu'elle accompagne ladite discipline et bien d'autres.

De Toma, Gaston Toé
Lefaso.net

Journalisme mobile : Une douzaine de professionnels renforcent leurs capacités

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Réunis à Ouagadougou, du 30 avril au 4 mai 2018, une douzaine de journalistes ont pris part à la deuxième session de formation en mobile journalism (MOJO), organisée par la Deutsche Welle Akademie (DWA) et le Réseau d'initiatives de journalistes (RIJ) dans le cadre du projet Pax Sahel qui fait la promotion du journalisme sensible aux conflits.

Tout comme la première session qui s'est déroulée en novembre dernier dans la capitale burkinabè, celle qui vient de s'achever a réuni une douzaine de journalistes de divers médias (télévision, presse écrite et presse en ligne) autour de la problématique du journalisme sensible aux conflits (JSC) promu par le projet Pax Sahel, mis en œuvre par la Deutsche Welle Akademie en partenariat avec le Réseau d'initiatives de journalistes. Durant cinq jours, munis de leurs smartphones, les participants ont appris à tourner des vidéos avec l'application Cinema FV-5 et à les monter sur Power Director, l'application à laquelle avaient été initiés la majorité des participants à la première session de formation.

Comme à l'accoutumée, la pratique a pris le pas sur la théorie. Après le choix et la validation des sujets, une vingtaine, à traiter sous l'angle JSC, et après avoir dressé la cartographie des acteurs dans un conflit, les formateurs, Sébastien Martineau et Romaine Zidouemba, ont donné quelques astuces de tournage aux participants avant leur sortie sur le terrain. Entre autres sujets, il y avait le fonds commun du ministère de l'économie et des finances, les enfants en situation de rue, l'impact des dépotoirs d'ordures sur les activités des riverains du BUMIGEB, l'hygiène dans la production de jus naturel (orange), le respect de la mesure d'interdiction des engins au stade du 4 août.

Après deux jours de tournage, chaque journaliste, sous la supervision des formateurs, a agencé en 1mn45s maxi, les éléments d'information collectés pour en faire une histoire dynamique. Les vidéos montées serviront à alimenter le site https://paxsahel.com, qui en dépit des efforts des animateurs, manque de visibilité sur les réseaux sociaux. Pour ce faire, il a été décidé de mettre en place une rédaction permanente pour assurer le suivi régulier du site.

La communauté MOJO créée, en novembre 2017, continue de s'agrandir, car cette semaine, trois journalistes ont rejoint l'équipe à savoir Bassératou Kindo, présidente de l'association des blogueurs du Burkina, Haro Joseph et Gansaoré Souleymane, tous deux journalistes aux éditions SIDWAYA. En juin prochain, il est prévu la formation des formateurs en MOJO.

Le MOJO ou journalisme mobile, en français, est une nouvelle pratique du journalisme avec des appareils mobiles (téléphones, tablettes) qui peuvent être équipés d'accessoires (micros, canne à selfie, etc.). Certes le MOJO est encore dans un état embryonnaire dans les médias au Burkina Faso, mais l'engouement des jeunes journalistes pour cette nouvelle donne va grandissant. Peut-être existera-t-il dans quelques années une rédaction 100% MOJO ?

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net


Promotion de l'énergie : « ECO-ENERGIE », officiellement lancé pour le grand bonheur des téléspectateurs

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L'Agence conseil en communication et développement, RACINE, a sous la présidence du ministre de l'énergie, Dr Bachir Ismaël Ouédraogo, procédé ce vendredi 04 mai 2018 à Ouagadougou, au lancement officiel du magazine télévisuel « ECO-ENERGIE ». Prévu pour être diffusé mensuellement sur les antennes de la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB) chaque 2e dimanche du mois, aux environs de 21 heures, ledit programme abordera des thématiques liées aux énergies renouvelables, l'efficacitéénergétique, l'économie verte, l'environnement, le changement climatique, le développement durable, etc.

Le magazine télévisuel « ECO-ENERGIE », conçu et nourri depuis 2012 a finalement connu son lancement officiel à l'occasion d'une cérémonie organisée sous la présidence du ministre de l'énergie, Dr Bachir Ismaël Ouédraogo. Cela dit, bientôt, tous les deuxièmes dimanche de mois à partir de 21 heures, sur les antennes de la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB), les téléspectateurs pourront être sensibilisés et informés à travers des numéros du magazine autour de plusieurs thématiques comme les énergies renouvelables, l'efficacitéénergétique, l'économie verte, l'environnement, le changement climatique, le développement durable…).
En effet, produit sous un format de 26 minutes par l'agence « RACINE », le nouveau programme sera de l'avis du directeur général de l'agence, Cheick Yéyé, articulé autour des rubriques que sont l'interview, le focus, le reportage, et le portrait dans le but de permettre une plus grande vue et connaissances des questions traitées.

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Directeur général de l'agence,RACINE, Cheick Yéyé

Pour ce dernier, si le programme est aujourd'hui une réalité, c'est bien grâce aux nombreux partenaires et entreprises qui ont toujours su répondre présents aux sollicitations. « Cette initiative est une réalité grâce au soutien et à l'accompagnement des entreprises et partenaires…», a-t-il dit.
Il n'a cependant pas manqué, au regard du concours de ces derniers, de lancer un autre appel à l'endroit des partenaires, sponsors et mécènes afin de les accompagner pour l'atteinte de leur objectif, la sensibilisation et l'information du citoyen autour des questions énergétiques et environnementales.
Pour l'un des partenaires officiels de cette initiative, l'entreprise Progrès production solaire (PPS) ; engagée dans le développement des énergies renouvelables, c'est toute une réjouissance qui est exprimée. C'est alors que son président directeur général, Emmanuel Kaboré, a invité tous ceux qui aimeraient s'engager dans le secteur des énergies renouvelables «à mieux se former et s'entourer de personnel qualifié pour pouvoir offrir un service de qualité et dans le sens de rendre le service pérenne ».
Quant au second partenaire officiel chargé de la diffusion des programmes, la RTB, cette émission est d'une grande importance si bien que tout est mis en œuvre afin de lui permettre de bénéficier d'une plus grande audience. « Cette émission est pour nous si importante que nous allons la programmer à un jour important, nos jours les plus suivis, où nous avons le plus d'audimats (un dimanche).

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Ministre de l'énergie et président de la cérémonie de lancement, Dr Bachir Ismaël Ouédraogo

Et aux heures les plus suivies (21 heures) », a fait savoir le représentant du directeur général de la RTB.
Le ministre de l'énergie et président de la cérémonie de lancement, Dr Bachir Ismaël Ouédraogo, a d'emblée remercié les partenaires officiels pour leur accompagnement et ensuite, fait un rappel de la situation énergétique au niveau international en passant par celle du Burkina Faso.
« Aujourd'hui, seuls 20% de la population au niveau du Burkina a accès à l'énergie et 3% en milieu rural. Dans le monde entier, 1,5 milliard n'ont pas accès à l'énergie et la grande majorité se retrouve en Afrique subsaharienne », a-t-il noté. Conscient cependant de l'importance de l'énergie dans le développement d'un pays, il dit apprécier de telles initiatives, qui permettront d'amorcer un développement certain du Burkina Faso. Pour lui ce partenariat avec la RTB contribuera à faire « un bond significatif dans le secteur de l'énergie ». Fort d'une telle affirmation, il a rassuré du soutien du ministère dont il a la charge, « nous ferons tout ce qui est possible pour vous accompagner afin d'avoir des résultats probants », a-t-il de nouveau déclaré. C'est en invitant pour terminer, le secteur privéà plus d'investissement et plus d'accompagnement dans le secteur de l'énergie et surtout, à favoriser le leadership du Burkina Faso en matière d'énergie renouvelable dans la sous-région que le magazine télévisuel « ECO-ENERGIE » a été lancé.

Tambi Serge Pacôme Zongo
Lefaso.net

Concours de la fonction publique : 14414 agents publics à recruter pour la session 2018

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L'Etat burkinabè compte recruter 14 414 agents publics avec une masse salariale estimée à plus de 16 milliards de Franc CFA. L'organisation des concours va couter 1 877 316 000 F CFA à l'Etat. L'annonce a été faite par le secrétaire général du ministère de la fonction publique au cours d'une conférence de presse tenue ce jeudi 03 mai 2018.

Ce jeudi 03 mai 2018, le secrétaire général du ministère de la fonction publique et de la protection sociale Souleymane Lingani entouré de son staff a donné des précisions sur l'organisation de la session 2018 des concours de la fonction publique. Cette année, l'Etat va recruter 14 414 agents. La répartition se fait comme suit : 4 138 agents à recruter en concours professionnels, 6 668 agents à recruter en concours directs qui vont subir des formations dans les écoles et centres de formation professionnelle et 3 608 agents à recruter en concours directs sans formation. Ce sont les recrutements sur mesure nouvelle spéciale.

L'incidence salariale globale des futures recrues se chiffre à 16 550 551 140 F CFA. Cette année, des innovations ont été apportées. Ainsi, 44 concours professionnels seront déconcentrés. Il s'agit essentiellement des concours des départements de l'Education nationale et de la santé. Autres innovations majeures, les candidats pour le concours des Instituteurs Adjoints Certifiés vont désormais déposer leurs dossiers dans leurs chefs-lieux de régions. Il en est de même pour les épreuves écrites. Seuls les entretiens se feront à Ouagadougou. En plus, les affectations seront faites par tirage au sort et non imposées.

Pour les concours professionnels, il y a du nouveau aussi. Selon le secrétaire général, la réception des dossiers de candidature et la saisie des listes des candidats des concours déconcentrés se dérouleront en région pour la première fois suivie de l'administration des épreuves. Au niveau des concours directs, les inscriptions en ligne vont concerner au moins 50 concours. Ce qui va réduire certainement les longues files d'attente lors des dépôts. Il y aura aussi la publication du programme de déroulement des concours avant le dépôt des dossiers, pour permettre aux candidats de faire leurs choix.

Pour la réception des dossiers, des dates ont été retenues. Du 28 avril au 11 mai, il y a le dépôt des dossiers pour les concours sur mesure nouvelle spéciale. Du 04 au 17 mai 2018, c'est le tour des concours professionnels. Pour les concours directs, c'est du 28 mai au 07 juin 2018. Pour le secrétaire général, toutes les dispositions sont prises pour la mobilisation des ressources humaines et matérielles nécessaires à la réussite de l'organisation de ces concours. Le N°2 du département rassure qu'il y aura de la transparence et l'égalité de chance pour tous les candidats.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

Projet de conseils des ministres délocalisés : L'UPC invite à« abandonner immédiatement cette idée de tourisme gouvernemental »

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Ceci est un communiqué de presse de l'Union pour le progrès et le changement (UPC).

Le mercredi 02 mai 2018, le Gouvernement a décidé de délocaliser les conseils des ministres dans les 13 régions du Burkina Faso.
L'Union pour le Progrès et le Changement (UPC) s'indigne contre cette décision gouvernementale complètement inutile et provocatrice. En effet, pendant que le même gouvernement crie au manque de ressources, et que notre pays est rongé par l'hydre terroriste, la seule idée nouvelle que le pouvoir du MPP et de ses alliés a réussi à concevoir, c'est d'organiser une ballade ministérielle.
La capacité pour un conseil des ministres à trouver des solutions aux problèmes des Burkinabè ne réside pas dans le fait qu'il se tient en province, mais plutôt en la compétence des membres du Gouvernement.
Ces conseils des ministres délocalisés vont mobiliser des dizaines de grosses cylindrées, des finances pour les frais de mission, les hébergements, et surtout pour les meetings. Ils vont distraire les paisibles populations et l'administration locale et les détourner de leurs travaux.
Ce qui intéresse les Burkinabè, ce n'est pas de voir la figure d'un ministre ou la grosseur de son véhicule, c'est plutôt de sentir l'effet de ses décisions sur leur vie quotidienne. En fait, il est clair que le MPP et ses alliés veulent battre campagne avant l'heure et ce, aux frais du contribuable burkinabè.
L'UPC invite par conséquent le Président du Faso et le Premier ministre à abandonner immédiatement cette idée de tourisme gouvernemental, et à se concentrer sur les véritables problèmes qui assaillent les Burkinabè.

Ouagadougou, le 04 mai 2018
Pour le Bureau politique national de l'UPC,
Le Secrétaire national chargé des affaires juridiques et institutionnelles,
Kouliga D. NIKIEMA

Liberté de la presse 2017 : Le Burkina obtient une moyenne de 2,64 sur 4 points, selon le rapport du Centre de presse Norbert Zongo

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Le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) a présenté son rapport sur l'état de la liberté de la presse 2017 au Burkina Faso, ce vendredi 4 mai 2018 à Ouagadougou. L'étude fait l'état des avancées dans le milieu médiatique burkinabè malgré un contexte difficile. Plusieurs structures étatiques et privées ont pris part à cette rencontre.

« La moyenne du Burkina pour ce qui concerne l'année 2017 est de 2,64 sur 4 points contre 2,37 points en 2016 », a annoncé l'un des auteurs de l'étude, Dr Koffi Amétépé. Selon la méthodologie appliquée, cette moyenne traduit une « situation assez viable » pour l'exercice de la liberté d'expression et de la presse au cours de 2017.
Selon les critères visés, une moyenne comprise entre 0 et 1 point équivaut à une « situation pas viable », entre 1 et 2 à une « situation peu viable », entre 2 et 3, une « situation assez viable » et 3 et 4 à une « situation très viable ».
A en croire les explications du Dr Koffi Amétépé, les notes correspondent non pas à une moyenne de façon classique mais plutôt à des situations que la méthodologie a matérialisées par des couleurs. Le carton rouge correspond à une note comprise entre 0 et 1, le jaune correspond à la moyenne entre 1 et 2, la couleur orange est destinée aux pays qui ont une note de 2 à 3. Quant à la couleur verte, elle correspond à la moyenne comprise entre 3 et 4. « Cette étude avec son supplément confirme le classement mondial de Reporter sans frontière (RSF) qui l'a classé 41e sur 180 pays dans le monde », car la moyenne a connu une légère progression par rapport à celle de 2016, a affirmé le président du comité de pilotage du CNP-NZ, Boureima Ouédraogo.

Objectifs visés par l'étude

L'appréciation des experts nationaux au nombre de 20 membres dont 5 femmes composés de journalistes, de patrons de presse, de publicitaires, de chercheurs et de défenseurs des droits humains s'est fondée sur six objectifs principaux que sont :

 La liberté d'expression et de parole ;
 La pratique d'un journalisme professionnel ;
 La diversité des médias et la pluralité de l'information ;
 La gestion des entreprises de presse ;
 Les organisations professionnelles de soutien des journalistes et des médias ;
 La place et le rôle des femmes dans les médias burkinabè.
Ce document de 155 pages a également fait cas des actes et formes de violences subis par les journalistes et les médias en 2017. Il s'agit entre autres de la condamnation pécuniaire du journal Mutations pour diffamation, la mobilisation contre l'agression du journaliste Guézouma Sanogo à l'occasion de la cérémonie d'ouverture de la Journée nationale du paysan (JNP) à Kaya et le journaliste Lookman Sawadogo accusé pour diffamation puis relaxé.

Etude sur les radiodiffusions et l'extrémisme violent

En sus de l'étude sur l'état de la liberté de la presse au Burkina en 2017, une autre spécifique dont le titre est « Radiodiffusions et extrémisme violent : autopsie d'un journaliste assiégé», a été menée.
Selon le second auteur du rapport, Dr Lassané Yaméogo, le choix des radiodiffusions se justifie par le fait que c'est l'organe de presse qui est au cœur de l'extrémisme violent. « On a vu comment l'extrémisme violent est né dans les radios à Djibo avec les prêches de Malam Dicko », a-t-il illustré.

L'objectif de cette étude est « d'analyser l'influence de l'extrémisme violent sur le travail des médias, en mettant en avant la façon dont les journalistes accèdent à l'information ».

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Boureima Ouédraogo

Cette étude quantitative a été menée en mars et avril 2018, a concerné 10 villes du Burkina dont 19 stations de radio touchées.
Les résultats de cette étude sont négatifs selon les dires de M. Yaméogo. « Premièrement, nous avons constaté qu'il y a des violations de la liberté d'expression et de la presse dans ces radios. Ces violations se traduisent par des assassinats ciblés et des menaces de mort », a-t-il indiqué. Et d'ajouter qu'il y a des sujets tels que le terrorisme, l'éducation, la sécurité routière, la santé de la reproduction, l'excision et l'autonomisation de la femme, qui ne passent plus dans certaines antennes des radios « du fait de la menace qui est assez récurente surtout à Djibo ».

Recommandations

A en croire Boureima Ouédraogo, en vue d'amener les institutions et organisations en charge de la protection et de la préservation de la liberté de la presse à poursuivre leurs efforts pour la réalisation d'une « situation très viable », le rapport 2017 a fait des recommandations aux autorités politiques et administratives, aux organisations professionnelles et au CNP-NZ. Il s'agit entre autres de :
 Supprimer les dispositions des infractions du code pénal qui exposent les médias à des lourdes amendes ;
 Sortir le Conseil supérieur de la communication (CSC) de la trop longue crise qu'il traverse afin de redonner à l'organe de régulation ses lettres de noblesse ;

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Exemplaires du rapport

 Mettre l'accent sur le renforcement des capacités des médias, notamment des radios communautaires ;
 Poursuivre les efforts de mise à niveau des médias en matière d'équipement ;
 Faire le point de la mise en œuvre de la convention collective afin de lever les obstacles ;
 Poursuivre la campagne de sensibilisation et de formation des journalistes et Forces de défense et de sécurité (FDS) d'une part, et journalistes et magistrats de l'autre afin d'instaurer un bon climat de collaboration.
Il faut rappeler que c'est la troisième étude commanditée par le CNP-NZ sur l'état de la liberté de la presse au Burkina Faso. « Cette étude montre que l'extrémisme violent impacte le fonctionnement des médias et le travail journalistique. Il constitue une atteinte grave à la jouissance de la liberté d'expression et de la presse. Dans la région du Sahel particulièrement, cette liberté est clouée au pilori, obligeant certains professionnels des médias à la démission ou à la reconversion », conclut le rapport.

Cryspin Masneang Laoundiki

LeFaso.net

Bassolma Bazié : « Le sit-in est bel et bien légal » au Burkina Faso

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Ceci est une tribune de Bassolma Bazié, SG de la CGT-B, sur la question de l'illégalité du Sit in au Burkina Faso. Une illégalité qui a été prononcée, selon le porte-parole du gouvernement, par le conseil d'Etat qui dit que, "les agents qui s'adonnent à cette pratique sont dans l'illégalité totale et commettent une faute passive de sanctions disciplinaires dont le quantum est laisséà l'appréciation du supérieur hiérarchique des agents concernés".

L'ambition de manipulation des esprits fondée sur l'analphabétisme de la grande masse est un crime.

Premièrement, quand le Gouvernement viole les Conventions Internationales

L'Organisation Internationale du Travail (OIT) a été créée en 1919, sur le fondement essentiel que la justice sociale est l'unique solution à la paix pour un développement durable. Elle a adopté la Convention N°87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical le 17 juin 1948. Cette Convention N°87 fait partie des huit (8) conventions fondamentales de l'OIT. Elle est une norme supra nationale (s'impose à la Constitution de tout pays qui la ratifie). Le Burkina Faso (ex-Haute-Volta) a adhéréà l'OIT le 21 novembre 1960 et a ratifié, le même jour, cette Convention N°87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical du 17 juin 1948.

Sur la base de cette Convention 87, le Comité de la liberté syndicale (depuis 1952) et la Commission d'Experts pour l'application des Conventions et Recommandations (depuis 1959) ont disposé d'un « recueil de décisions et de principes » portant sur la liberté syndicale. On peut y lire :

-« les piquets de grèves organisés dans le respect de la loi ne doivent pas voir leur action entravée par les autorité publiques. ». (P. 136 ; Paragraphe N°648).
-« l'interdiction des piquets de grève ne se justifierait que si la grève perdait son caractère pacifique. ». (P. 136 ; Paragraphe 649).
-« l'emploi de la police pour briser une grève constitue une atteinte aux droits syndicaux. ». (P.135 ; Paragraphe 643).

Et pour terminer, l'interdiction du piquet de grève au sein du lieu du travail est fondée sur l'unique condition de constat par un service assermenté de faits de violence entre travailleurs d'une part ou sur le matériel de service d'autre part.

Remarques : en prenant le cas de la Coordination des Syndicats du MINEFID
- Le Piquet de grève, lors de la grève des 4 et 5 avril 2018, a été installé dans le cadre d'un processus respecté sur la base d'un préavis de grève, adressé au Président du Faso ;

- Aucun cas de violence de faits n'a été exhibé par les autorités ;
- L'intervention de la police a empêché les travailleurs d'avoir accès à leur lieu de piquet et leur matériel a été confisqué.
En conclusion, entre le Gouvernement et les travailleurs, qui ne se conforme pas avec les règles basiques d'un Etat de droit ?

Deuxièmement, le propos du genre « le sit-in est illégal au Burkina Faso » est une ambition de manipulation de l'opinion, mais aussi l'usage d'un mode de Gouvernance fondé sur l'exploitation de l'ignorance :

En effet, Dans la résolution de 1957 de l'OIT concernant l'abrogation des lois dirigées contre les organisations de travailleurs, la Conférence Internationale du Travail (CIT) a demandé aux pays d'adopter, s'ils ne l'ont pas encore fait, « des lois assurant l'exercice effectif et sans restriction des droits syndicaux par les travailleurs, y compris le droit de grève. » (P.813) (BIT, 1957).

La Convention N°87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical du 17 juin 1948, ratifiée par le Burkina Faso le 21 novembre 1960, affirme le droit des organisations de travailleurs et d'employeurs –auxquels elle reconnait pour but « de promouvoir et de défendre les intérêts des travailleurs…» (art 10) –« d'organiser leur gestion et leurs activités et de formuler leur programme d'action. » (art.3.1) (BIT, 1996b, pp.14 et 15).

Il faut entendre par activités des organisations syndicales : « les actions revendications, sit-in, réunions publiques, etc.) (P.110)(Paragraphe 508-519).
Donc, sur la base du respect strict du principe, par tout dirigeant, des droits des organisations d'exercer librement leurs activités et de formuler leur programme d'action il a été retenu ce qui suit :

« en menaçant de mesures de rétorsion les travailleurs qui avaient alors uniquement exprimé leurs intention de participer à un sit-in afin de défendre leurs intérêts économiques et sociaux légitimes, l'employeur commettrait une ingérence dans le droit fondamental qu'ont les travailleurs d'organiser leur gestion et leurs activités et de formuler leur programme d'action, contrairement à l'article 3 de la Convention 87. ».

Remarques :

1. Le Burkina Faso ayant ratifié la Convention N°87, norme supranationale (elle s'impose à la Constitution du 2 juin 1991), donc, le sit-in, reconnu comme activité des organisations syndicales(P.110)(Paragraphe 508-519, est bel et bien légal au Burkina Faso ;

2. La durée du sit-in dans les faits, tel que pratiquée actuellement dans notre pays, est aussi insidieusement voulue par le Gouvernement. En effet, l'arrêté portant coupure pour fait de grève et réglementant la durée du sit-in, de même que celui instituant les frais de transport en cas d'affectation pour nécessité de service ont tous été relus et conclus par le Gouvernement et l'UAS depuis février 2016.

Le Gouvernement a été maintes fois interpellé sur l'impérieuse nécessité de signer ces arrêtés, mais en vain. La dernière interpellation date du 9 juin 2017, à l'Ambassade du Burkina Faso à Genève à l'endroit de l'ex-Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale, Monsieur Clément P. SAWADOGO, Chef de la délégation gouvernemental, et je rappelle exactement la partie de l'exposé dont une copie du document lui a été remise sur place par les six (06) centrales syndicales présentes à la rencontre :

« 3. La mise en œuvre des engagements :
- Chronogramme de relecture de la loi 028 ;
- La signature de l'Arrêté relu portant coupures pour fait de grève ;
- La relecture de l'Arrêté portant frais de transport en cas d'affectation pour nécessité de service ;
- Etc.
Nous sommes en attente de l'exécution diligente de ces engagements qui en notre sens pourra contribuer à apaiser non seulement le front social, mais aussi donnera un peu plus du crédit à nos entretiens. ».

Suite à notre exposé, le chef de la délégation Gouvernemental, Monsieur Clément P. SAWADOGO, a pris l'engagement de diligenter la signature de ces deux arrêtés relus dès son retour avant le 11 juin 2017 au Burkina Faso ! Voilà encore ici comment le dialogue social dans notre pays est conduit ! Les autorités sont-elles véritablement de bonne foi quand elles parlent de dialogue et de paix sociale ?

Donc, si c'est le Burkina Faso, ex Haute-Volta, qui a ratifié la Convention N°87 de 1948 de l'OIT, dont son vaillant peuple est soucieux du respect de la parole donnée et de ses engagements internationaux, le sit-in en tant qu'activité de l'organisation syndicale, est bel et bien légal !

A moins qu'il y ait un Burkina Faso virtuel, de non-droit, où le respect des engagements n'engage que ceux et celles qui y croient, là nous refusons d'y être car contraire aux mœurs !

Heureusement que, tout le peuple ne sera pas manipulable tout le temps !

Bassolma BAZIE

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