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Autant le dire… : N'importe qui, ne doit être président de conseil municipal

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A peine les résultats provisoires des élections municipales ont-ils été proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qu'ils ont commencé leurs « manœuvres ». Ainsi, une autre bagarre est en train de débuter. Et qui, si on n'y prend garde, risque d'être plus farouche, car il s'agit de mettre en place les exécutifs locaux. Une autre étape suffisamment importante pour la démocratie, mais également pour le développement. Car il s'agira ici, de mettre des hommes et des femmes désintéressés, honnêtes, de bonne moralité et capables de « penser le développement ». En clair, il faudra mettre « l'homme qu'il faut à la place qu'il faut ».

Aussi, il semble important que les partis politiques qui auront la lourde responsabilité de conduire des conseils municipaux pendant cinq ans, choisissent des personnes à la hauteur des attentes des populations. Ce n'est pas parce qu'on a œuvré pour la victoire de son parti qu'on doit forcément être élu maire, adjoint ou membre d'un exécutif municipal. Ce n'est pas parce qu'on est le premier responsable de son parti politique qu'on doit à tout prix exiger une place de maire. Ce n'est pas non plus parce qu'on est le plus diplômé, le plus âgé ou encore le plus jeune qu'on doit exiger une place de maire. Ce n'est pas parce qu'on est femme ou jeune qu'on doit vouloir nécessairement être encore maire.

Ce n'est pas parce qu'on a déjàété maire qu'on doit nécessairement penser qu'on est apte à le redevenir. Alors, que chacun sache « rester à sa place ». Ne doit être maire d'une commune qui veut, mais « qui peut ». Par contre, si un maire sortant a fait du bon travail, il n'y a pas de raison de ne pas « miser » sur lui. C'est aussi cela, reconnaître le mérite de tous ces hommes et femmes qui travaillent sincèrement pour le bien-être de leurs compatriotes.

En la circonstance, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l'Union pour le changement (UPC), l'Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), et l'Union pour la République (UPR) doivent prendre toutes leurs responsabilités. Etant les principaux partis gagnants et qui conduiront certainement des conseils de mairie, donc le développement «à la base », ils doivent choisir les premiers responsables sans complaisance.

Il ne s'agit pas d'offrir des récompenses à des amis politiques ou encore faire plaisir à des frères quand bien même ils ne sont pas à la hauteur, mais d'avoir en tête et au centre des intérêts, le développement et le bien-être des populations qui ont porté leur choix sur eux. Car, tout compte fait, si on a cherchéàêtre élu conseiller municipal, si on veut être maire, c'est qu'on a au moins un programme de développement pour ses concitoyens.

Dans tous les cas, le CDP et bien d'autres partis qui ont dirigé des conseils municipaux ces six dernières années, en savent bien des choses pour ne plus tomber dans les mêmes erreurs. D'ailleurs, les populations qui ont massivement votéà ces élections savent bien sur qui elles portent leur confiance et leurs espoirs pour leur apporter le développement tant attendu. Aussi, les prétendants « qui ne dorment plus » en ce moment, doivent savoir qu'il ne leur suffira pas seulement d'avoir les faveurs des premiers responsables du parti, mais bien plus. Il ne sert donc à rien, en tout cas pour l'instant, de courir.

La machine du développement ne saurait être conduite par des « chauffards ». Et il est évident que les populations qui exigent de plus en plus des comptes à leurs dirigeants, ne se laisseront pas divertir. Elles savent bien ce qu'elles veulent et comment y arriver. Calmez le jeu, et réfléchissez, car la tâche ne sera pas du tout facile.

Dabaoué Audrianne KANI

L'Express du Faso


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