Le mercredi 23 janvier 2013, au cours d'un point de presse, le Ministère des Enseignements Secondaire et Supérieur (MESS) informait l'opinion nationale des nouveaux règlements de l'examen du Brevet d'Etude du Premier Cycle (BEPC) et du Baccalauréat. Des innovations dont l'imposition du sujet unique dans l'organisation de ces examens sont introduites. Ce jeudi 24 janvier 2013 au quartier Tampouy de Ouagadougou, les élèves ont vite fait de dire non à cette innovation en descendant dans la rue et le MESS a vite fait de battre en retrait.
Suite à la manifestation d'élèves ce matin contre les nouveaux règlements du BEPC et du BAC, le MESS suspend leurs applications et retourne à l'ancienne formule, c'est l'essentiel du communiquéémanant du ministère à l'endroit des journalistes ayant pris part au point de presse présentant ces innovations. Pour le Baccalauréat, l'arrêté prévoyait un seul sujet pour les épreuves écrites à l'exception du Français et de la Philosophie. Pour le BEPC, on constatait le sujet unique par épreuve pour toutes les disciplines. L'arrêté prévoyait d'autres innovations dont la suppression de la série A5 à partir de la session de 2015 à cause de sa redondance avec la série A4, pour le BAC. Pour le BEPC, l'harmonisation du coefficient à 4 pour l'épreuve de Sciences Physique (PC) pour tous les candidats, l'épreuve écrite d'Allemand, le passage du coefficient de l'EPS de 1 à 2. Mais, c'est notamment l'imposition du sujet unique qui a retenu l'attention des élèves et fait l'objet de leur refus.
Les syndicats et associations d'élèves n'ont pas été consultés avant de prendre cette décision, a confirmé Richard Tony, directeur général de l'Office Central des Examens et Concours du Secondaire (OCECOS). Est-ce que cela ne va pas créer des troubles de la part des élèves ? S'inquiétait un journaliste à la conférence de presse. Il est aujourd'hui clair que ses inquiétudes étaient fondées. Ce jeudi, les élèves ont déserté les salles de classe, pris des sifflets pour dire non à l'imposition du sujet unique. « Nous ne sommes pas d'accord » entonnent t-ils en cœur. Les précisions de Richard Tony et de celles du directeur général de l'office du Baccalauréat, Constant Sawadogo, n'ont donc pas convaincu les élèves qui pensent que cette nouvelle disposition va à l'encontre de leur intérêt. « L'examen n'est pas une sélection. Il n'y a donc pas de raison de vouloir faire échouer des candidats », avait expliqué Constant Sawadogo. Les élèves n'y croient et avec le mouvement de ce matin, ils viennent d'obtenir gain de cause.
Aminata Ouédraogo (stagiaire)
Lefaso.net