Comme chaque année depuis 1998, la Société burkinabè des fibres textiles (Sofitex) et le Pool bancaire international, conduit par la banque HSBC, ont signé hier, dans la salle des fêtes de l'ambassade du Burkina à Paris, une convention de financement de la filière cotonnière pour la campagne 2013-2014. La cérémonie était présidée par l'ambassadeur du Burkina en France, Eric Tiaré.
Manifestement, la confiance entre les deux parties se renforce au fil des ans, puisque cette année, le soutien financier du pool bancaire international s'élève à 100 millions d'euros (65 milliards de F CFA), contre 80 millions en 2012.
Vingt-troisième du genre, cette convention signée en décembre au lieu de janvier à la demande de la Sofitex, permettra à la société burkinabè de payer rapidement les contonculteurs et de préparer la prochaine saison. Pour cette campagne, le kg de coton est payé 235 F, un prix plancher décidé après concertation avec les producteurs et en tenant compte du cours de l'or blanc sur le marché international. « C'est en avril que le prix a été fixé, mais il est prévu un réajustement à la hausse si en cours d'année, le cours du coton évolue positivement », explique le directeur de la Sofitex, Jean-Paul Sawadogo.
Cette année, la production a atteint 550 000 tonnes, contre 500 000 en 2012 dont 68% de coton génétiquement modifié. « Ce qu'il faut savoir, c'est que 98% du coton mondial est génétiquement modifié», se défend le parton de la Sofitex, expliquant par ailleurs que «les OGM permettant de lutter contre les attaques, d'avoir un meilleur rendement tout en limitant les risques de toxicité»
D'après le chef de file du pool bancaire international, Jean-François Lambert de la banque HSBC, le concours financier international à la Sofitex s'élève 1,76 milliard d'euros depuis 1998. Le pool bancaire international comprend sept banques : La Société générale, BHF Bank, BMCE Bank International, DZ Bank, Fimbank et Atijariwafa.
Quant au pool bancaire national, conduit par Ecobank, il compte dans ses rangs toutes les banques installées au Burkina, à l'exception de la Banque de l'Habitat, soit au total 11. Si tout se passe bien, ce sera à son tour de signer en janvier sa convention avec la Sofitex, pour un montant de 75 milliards de FCFA (114 millions d'euros). «Depuis trois ans, nous conduisons le pool bancaire national dans le financement du coton, parce que c'est une filière qui est très équilibrée et bien gérée », a confié Cheikh Travaly, Administrateur directeur général d'Ecobank.
Joachim Vokouma
Lefaso.net (France)