Dans l'écrit ci-après le député-maire de la commune de Kando, dans la province du Kouritenga, évoque les raisons du blocage du conseil municipal qu'il est censé diriger.
Raisons de blocage du fonctionnement du conseil municipal de l'Union pour le Progrès et le Changement (UPC)de la commune rurale de Kando dans la province du Kouritenga
Au sortir des élections couplées du 02 décembre 2012, parmi les neufs (09) communes que compte la Province du Kouritenga , deux communes rurales sont revenues à l'UPC (communes de Gounghin et de Kando). Jadis, toutes les communes de la Province étaient gérées par le CDP. La moisson ne s'est pas arrêtée là, car l'UPC a aussi obtenu un siège de député sur les deux(02) en compétition au niveau de la Province. Ces résultats arrachés de haute lutte ont déclenché une colère noire des responsables provinciaux du CDP qui n'arrivent pas à digérer leur défaite et oubliant que le Kouritenga n'a pas une tradition du toukguili. Depuis lors, des campagnes de dénigrement, de haine et de déstabilisation ne cessent d'être jetés sur l'UPC à travers le boycott actif lors des installations de ses deux (02) maires, l'interdiction des conseillers CDP de participer aux sessions des conseils municipaux, les tentatives de persuasion des conseillers UPC à boycotter les sessions des conseils municipaux. L'objectif final est d'aboutir à la dissolution des conseils municipaux dirigés par l'UPC, tout en espérant les récupérer au profit du CDP.
En rappel la commune rurale de Kando a déjà connu la reprise des élections complémentaires du 17 février 2012 dans un village où le CDP a perdu des voix avec comme motif « enveloppe non fermée ». Malgré les moyens déversés, le CDP est sorti bredouille alors qu'il était à la recherche de deux conseillers municipaux pour avoir la majorité absolue ; depuis cette date, tous les coups sont permis. C'est dans ce sens que, les élus CDP, à la session budgétaire du 15 novembre 2013, ont étés internés au domicile de l'ex- maire CDP, un jour avant, soit le 14 novembre 2013, afin d'empêcher certains d'entre eux de participer à la dite session. Dans la même foulée deux conseillers UPC et un autre de l'UPR ont été portés disparus.
Naturellement, la session budgétaire qui requiert la majorité absolue des conseillers ne pouvait avoir lieu. Au regard du code générale des collectivités territoriales, la session a été reportée au 21 novembre 2013. A la veille de cette session, la batterie lourde a été déployée. Cette fois ci, tous les conseillers CDP ont changé de caserne et ont été transférés dans une autre commune (Koupèla), internés, nourris tandis que les deux (02) conseillers de l'UPC se retrouvent à Ouagadougou. Depuis Ouagadougou, un des conseillers disparu appelle le maire pour exiger le paiement d'une rançon d'un montant de trois millions cinq cent mille franc CFA (3.500.000), condition de leur participation à la session budgétaire. Naturellement ce chantage a été rejeté et les intéressés ne sont également pas venus. Un rapport a été fait et transmis au haut commissaire de la Province pour suite à donner et ce dès le 21 novembre 2013.
Les informations très fiables que nous avions à notre possession montrent que des conseillers dont nous taisons les noms pour le moment ont reçu de forte somme d'argent pour services rendus, mais de qui, le temps nous le dira, car aussi longue que soit la nuit, viendra un matin.
Le mouvement périodique des conseillers municipaux, leur prise en charge, l'hébergement, l'achat des conseillers, etc ont été entièrement supportés par un haut responsable du CDP dont nous taisons le nom pour le moment. D'ailleurs un responsable CDP local, zélé et surpris par l'argent ne se pavane t –il pas dans les bureaux et les marchés et chante à longueur de journée qu'il a reçu la somme de deux millions(2.000.000) de F CFA de cette même personne pour acheter et motiver les conseillers ?
En temps opportun, l'histoire jugera les actes posés et les rôles joués par les uns et les autres. Cette pratique ne rend pas service à la démocratie, oppose les fils d'une même commune entre eux, trouble l'ordre public et menace la paix sociale.
Telles sont les raisons du manque de quorum lors de la session budgétaire de la commune rurale de Kando que notre devoir nous commande de vous rendre compte. L'UPC reste mobilisé autour des actions futures pour que triomphe la lutte des causes justes. Nous restons vigilants et déterminés pour relever les défis immédiats et futurs, défendre la démocratie locale. La reprise des élections municipales qui se profile à l'horizon avec la probable dissolution du conseil municipal, vous donnera l'occasion de manifester votre adhésion pleine et entière aux idéaux de l'UPC et pour cela aucun sacrifice ne sera de trop. Rabi YAMEOGO/Député-maire de Kando