La semaine nationale de la citoyenneté (SENAC) a refermé ses portes le 29 novembre 2013 à l'école primaire publique Tampouy D sise à l'arrondissement N°3 de Ouagadougou. La cérémonie organisée à cet effet a été présidée par la ministre des droits humains et de la promotion civique, Julie P. Somda/Nigna.
Lauréate de l'édition 2012 du jeu concours sur le civisme et la propretéà l'école primaire, l'Ecole primaire publique de Tampouy D a servi de cadre à la clôture de la 10e édition de la SENAC qui a eu pour thème «Droits humains et civisme : quelle synergie d'action pour une société de tolérance et de paix».
A l'occasion, la ministre Julie P. Somda/Nigna a, de vive voix, exprimé sa satisfaction par rapport au bilan de ladite édition. Et pour cause, précise-t-elle, «les jeux concours sur les droits humains dans les lycées et collèges, les jeux concours sur le civisme et la propretéà l'école primaire ainsi que les jeux radiophoniques ont montré une fois de plus, l'engouement du monde scolaire en particulier et des populations de manière générale pour ces thématiques ».
Autres motifs de satisfaction, le cross populaire et les conférences publiques ont drainé du monde. C'est du moins, ce qu'a confié Mme la ministre, avec la précision que les conférences publiques «ont permis aux participants de comprendre la nécessité de concilier l'exercice des droits humains avec l'impératif de la préservation de la paix dans notre pays».
Et le village du bon citoyen – innovation majeure de cette 10èédition – a été, à en croire Julie P. Somda, pris «d'assaut par les citoyens en quête d'information sur le civisme sous toutes ses formes».
Autant dire que toutes les activités menées dans le cadre de l'édition ont eu du succès. Toute chose qui permet à la ministre des droits humains et de la promotion civique de dire que « l'objectif principal de cette 10e édition, qui est de contribuer à la promotion d'une citoyenneté responsable auprès des populations burkinabè, a été amplement atteint ».
Certes, le combat continue . . .
En dépit de l'atteinte de l'objectif visé par la présente édition, reconnaît Mme Julie P. Somda/Nigna, « tout n'a pas été parfait ». Même s'il avait été ainsi, cette célébration ne saurait mettre fin immédiatement à l'incivisme. Et cela, la ministre Somda dit en avoir pleine conscience. D'où l'appel «à toute la population, à toutes les couches sociales pour qu'ensemble on puisse travailler en synergie en espérant avoir des résultats et construire un Burkina meilleur».
Dans ce sens, le directeur de l'Ecole Tampouy D, Barthelémy Kaboré préconise l'éducation aux droits humains dans nos écoles. Proposition qui a, séance tenante, eu un écho favorable auprès du représentant de la ministre en charge de l'éducation de base, Ibrahima Sanon. Encore faut-il, si une telle éducation venait àêtre une réalité, que les enseignants eux-mêmes ne contredisent pas par les actes, les « enseignements-comportements » qu'ils auraient dispensés. De même, à des cérémonies comme celle du jour, il est important que l'on fasse l'économie de danseuses du genre de celles qui ont presté devant ces centaines de jeunes élèves qui ont du reste, présenté un ballet et un récital pleins d'enseignements.
En attendant, le directeur Barthelémy Kaboré, avant de solliciter une meilleure clôture de son établissement, et la dotation en équipements informatiques, a relevé que le jeu concours sur le civisme et la propretéà l'école primaire permet l'enracinement de la culture du civisme. Et M. Ibrahima Sanon de lancer aux acteurs de l'école lauréate 2012 – Tampouy D -, «votre réussite suscite enthousiasme et fierté». Aussi espère-t-il, le prix décerné stimulera en eux davantage d'efforts dans la promotion du civisme. En effet, l'Ecole primaire publique Tampouy D a reçu un lot de matériels didactiques, la carte du Burkina Faso. A l'école « Le petit monde » sise à la cité An II à Ouagadougou qui succède à l'Ecole Tampouy D comme lauréate 2013 du jeu concours sur le civisme et la propretéà l'école primaire, est revenu un lot de matériels didactiques, la carte du Burkina Faso, Constitutions, et une enveloppe de 50 000 FCFA.
Avant de prendre congé de l'Ecole Tampouy D, la ministre Julie P. Somda/Nigna a immortalisé son passage en mettant un plant en terre. Elle a été suivie en cela par le maire de l'Arrondissement N°3 de Ouagadougou, Tiga Pascal Ouédraogo et Ibrahima Sanon, le représentant de la ministre de l'Education nationale et de l'alphabétisation.
Fulbert Paré
Lefaso.net