Pour marquer la célébration de la journée internationale des casques bleus, le centre d'information des Nations unies, a organisé une conférence de presse le 29 mai 2013. Au cours de la rencontre le colonel François Ouédraogo, chef de la division des opérations de soutien à la paix de l'Etat-major général des Armées du Burkina Faso, a fait le point des troupes burkinabè déployé dans des opérations de maintien de la paix à travers le monde.
Instaurée par la résolution 57/129 de l'Assemblée générale des Nations unies en 2002, la journée internationale des casques bleus vise un double objectif. Il s'agit d'une part d'honorer la mémoire des soldats onusiens qui ont perdu la vie au service de la paix d'une part (111en 2013), et d'autre part de saluer le courage, le professionnalisme et le dévouement des hommes et femmes, qui ont servi et qui continuent de servir dans les opérations de maintien de la paix de l'organisation des Nations unies (111000 casques bleus dans 15 opérations à travers le monde). Le Burkina Faso a perdu 11 soldats sur les théâtres de maintien de la paix dans le monde en 2013. Trois d'entre eux ont été décorés à titre posthume de la médaille Dark Hammarskjöld. Cette année la commémoration se fait autour du thème « s'adapter aux nouvelles réalités ». Pour Emile Kaboré, chargé de bureau du centre d'information des Nations unies, la nature des conflits à changé depuis la première opération de maintien de la paix organisée en 1948 en Palestine. On remarque de plus en plus d'attaques suicides, de guérilla urbaine, etc. Ces changements imposent selon lui des modifications de la part de l'ONU en termes d'approches et d'outils.
Le colonel François Ouédraogo, chef de la division des opérations de soutien à la paix à l'Etat-major général des armées, a déclaré que le Burkina participe à plusieurs opérations de maintien de paix sous mandat de l'ONU ou d'autres organisations comme la CEDEAO. « Au Darfour, nous participons à la MINUAD avec un bataillon d'infanterie de 800 hommes ainsi qu'une unité de police constituée de 140 gendarmes. Indépendamment de ces deux unités constituées, nous avons du personnel affectéà l'état-major de la mission. En guinée Bissau, une unité de police de 140 ainsi que 4 officiers participent à l'ECOMIB (ECOWAS mission in Guinée-Bissau). Au mali le pays des Hommes intègres a déployé un bataillon de 660 personnes et 10 officiers ». L'officier militaire a ajouté que le Burkina Faso compte d'autres personnels militaires ailleurs comme en République démocratique du Congo, en Cote d'Ivoire, au Sud Soudan, etc.
Les journalistes se sont intéressés aux retombées de la participation du Burkina Faso aux opérations de soutien à la paix dans le monde. Sans occulter le premier objectif d'une opération de maintien qui est de contribuer à la consolidation de la paix dans un pays, le colonel a souligné que les opérations de maintien de la paix permettent à l'Armée nationale de mieux se préparer pour défendre le territoire national. « Une conséquence de cette participation également est son positionnement comme pays contributeur à la promotion de la paix et de la sécurité internationale. Ce qui place le pays en bonne situation pour la mobilisation des ressources extérieures pour le financement du développement » a relevé M. Kaboré.
Nadège YE
Sidwaya