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Elections couplées : les bons points de « Le Faso Autrement »

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Faire le bilan de sa participation aux élections couplées de décembre 2012 et des élections complémentaires de février. C'est au tour de ce point que Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » a battu, le samedi 4 mai 2013, le rappel de ses troupes. Il a aussi dévoilé les actions à venir du parti.

Septembre 2011. « Le Faso Autrement » faisait son apparition dans la sphère politique au Burkina Faso à l'initiative d'Ablassé Ouédraogo, ancien ministre et ancien fonctionnaire international. Un an après, cette formation politique a réussi à se faire une place dans l'arène politique du Burkina Faso. En témoigne sa participation aux élections couplées du 2 décembre 2012 et des élections complémentaires de 17 février 2013. « Nous sommes plus que satisfaits de notre participation à ces élections », a indiqué d'emblée Ablassé Ouédraogo. Selon le président du parti, « Le Faso Autrement », qui avait présenté des candidats dans 32 communes, s'en est sorti avec 43 conseillers élus. Avec des candidats dans 14 provinces pour la députation, le parti a réussi à s'arracher un siège à l'Assemblée nationale grâce aux candidats de la province du Kadiogo. « Nous nous retrouvons à l'Assemblée avec 12 autres partis. Et hormis 5 partis qui comptabilisent plus d'un député, nous sommes àégalité avec les autres partis », a précisé le conférencier avant d'ajouter que son parti est « normalement la 8e force politique à l'Assemblée nationale ».

Revenant aux élections, Ablassé Ouédraogo n'a pas manqué de relever qu'elles étaient « entachées de fraudes massives et de corruption énorme ». C'est la raison pour laquelle, sous l'action engagée en justice par « Le Faso Autrement », pour des cas de fraude dans l'arrondissement N°4 de Ouagadougou, les résultats des élections dans cet arrondissement ont été annulés ainsi que ceux de 690 autres localités. Présent dans 14 provinces sur les 45 que compte le Burkina, le parti entend s'étendre et occuper tout le territoire national. Cela convainc son premier responsable que « le parti a de l'avenir ». « Nous avons de grandes ambitions pour le futur », a lancé Ablassé Ouédraogo avant de préciser qu'il s'agit de la présidentielle de 2015.

Afin d'affronter cette échéance électorale, le président de « Le Faso Autrement » a annoncé la mise en place d'un Comité de réflexion pour élaborer un programme de gouvernance ainsi que de structures d'appui aux différentes actions du parti.

L'actualitéà la loupe

Comme il fallait s'y attendre, le conférencier est revenu sur l'actualité nationale marquée par l'incident survenu lors de la visite du Premier ministre à l'Université de Ouagadougou, le bras de fer entre le gouvernement et le syntsha, les débats, de nouveau posés, sur la révision de l'article 37 de la Constitution limitant à deux quinquennats le nombre des mandats présidentiels et la mise en place du sénat.

Concernant les actions du gouvernement, le président de « Le Faso Autrement » a estimé qu'il y a trop de tâtonnement. « Quand on gouverne à tâtons, on obtient toujours des résultats décevants », a-t-il indiqué. Ce qui explique, à son avis, l'incident de l'Université de Ouagadougou et le bras de fer perdu face au syndicat. « Le Premier ministre est venu nous dire à l'Assemblée que son gouvernement ne reculera pas devant le syntsha et 3 ou 4 jours après, ce même gouvernement concédait tout au syndicat. A mon avis, il n'a plus d'autorité», a indiqué Ablassé Ouédraogo non sans fustiger ceux qui prônent la révision de l'article 37. « Ceux qui soutiennent la révision de l'article 37 savent que sans le président Blaise Compaoré, ils ne seront rien. Le CDP aussi disparaitra si Blaise Compaoré n'est plus président. Mais je suis sûr que le président ne se présentera pas à l'élection de 2015. Je connais bien l'homme et je sais qu'il n'est pas aussi téméraire pour faire ce que ces gens lui demandent. Il a beaucoup fait pour le Burkina et je suis sûr qu'il en est conscient et qu'il faut sauvegarder les acquis », a indiqué Ablassé Ouédraogo.

Sur la mise en place du sénat, le conférencier s'est insurgé contre le nombre pléthorique, 91, des membres. « Aucun pays de la Cedeao n'a encore de sénat tout simplement parce qu'il est budgétivore. Selon un calcul simple, le Sénat coûtera si 6 milliards de francs CFA par an au Burkina. Alors que le mandat d'un sénateur est de 6 ans. 36 milliards de francs CFA pour rien en 6 ans », a-t-il indiqué. Pour barrer la route à ce projet, les partis politiques de l'opposition présents à l'Assemblée nationale ont eu une concertation à Kombissiri, localité située à environ 50 km au sud de Ouagadougou. « Nous publierons dans la presse la Déclaration de Kombissiri », a-t-il ajouté. « Vraiment nous n'avons pas besoin de politique où on crée des institutions pour recaser les copains et les coquins. La population veut se loger, se nourrir, se soigner et pouvoir envoyer les enfants à l'école », a conclu Ablassé Ouédraogo.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net


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