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Sécurité des diplômes : Un nouveau formulaire pour le Baccalauréat burkinabè

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Le baccalauréat burkinabè jouit jusque-là d'une grande crédibilitéà travers le monde. Raison pour laquelle les bandes de faussaires tentent de plus en plus de falsifier ce document. Afin de le sécuriser davantage, l'office du BAC vient de changer de formulaire aussi bien du diplôme du BAC que du relevé de notes. Et, il s'est attaché les services d'une société fudiciaire de renom, Oberthur. Les échantillons de ces nouveaux documents ont été présentés à la presse le jeudi 25 avril à l'université de Ouagadougou.

« Il y a une très grande différence entre le nouveau formulaire que nous allons mettre à la disposition des bacheliers et l'ancien formulaire », soutient Constant Sawadogo, le directeur de l'office du BAC. En effet, l'ancien était fait à base de papier plat. Il en est ainsi depuis 1974. Mais, ces dernières années, avec l'évolution technologique et son lot de cybercriminels, ce précieux document commençait àêtre vulnérable. La preuve, la police a souvent mis la main sur des faussaires avec à leur disposition toute sorte de faux diplômes, y compris le Baccalauréat.

L'office du BAC se devait donc de réagir afin de sécuriser davantage le 1er diplôme académique qui est un document de souveraineté. C'est désormais chose faite. Ceux qui ont obtenu le baccalauréat 2012 et après, auront un diplôme avec une nouvelle visualisation. Désormais, les relevés de notes également ne seront pas de simples papiers disponibles un peu partout. Ils seront imprimés, tout comme le diplôme, par la société fudiciaire Oberthur.

Inutile donc de dire qu'il y aura une différence fondamentale d'avec l'ancien. « Le nouveau formulaire que nous mettons en circulation dispose des dernières technologies de sécurisation de documents qui sont utilisées pour l'édition des billets de banque. Au stade actuel, il est pratiquement impossible pour la technologie locale de pouvoir l'imiter. Il faut des machines spéciales qui ne sont réservées qu'aux sociétés fudiciaires qui ont l'autorisation d'éditer des billets de banque. Donc, nous pouvons nous estimer à l'abri jusqu'à nouvel ordre », précise Constant Sawadogo.

C'est donc dire que l'office du BAC prend une longueur d'avance sur les cyber escrocs. « Nous nous réservons un certain nombre de moyens de détecter encore des faux diplômes au cas où l'imitation des faussaires aurait atteint un certain niveau », soutient le directeur de l'office du BAC.

Comment détecter le vrai d'un faux ?

Pour le citoyen lamda, quatre éléments permettent de détecter le nouveau BAC d'un faux. Ce sont :
- le diplôme est en relief. Une photocopie ou un scannage ne peut pas sortir de document en relief. C'est la première assurance que tout le monde peut vérifier ;
- les écritures iridescentes (brillantes) qui ne ressortent pas quand vous faites une photocopie ou un scannage ;
- les microlignes ou microlettres : les traits de soulignement sur le document ne sont pas des traits en réalité mais des écritures invisibles à l'œil nu ;
- dernier indice de sécurité, c'est l'encre iridescente qui permet d'imprimer un motif ou un texte en encre translucide « pailletée » brillante à la lumière. Ainsi, avec une lampe munie d'infra-rouge, on voit le logo de l'université de Ouagadougou qu'on ne voit pas à l'œil nu.

C'est ce document ultra-sécurisé que les bacheliers de 2012 devraient retirer à partir du mois de mai. La durée de vie de ce document est estimée à une vingtaine d'années au moins.

Les agents de sécurité devraient avoir plus de précision afin de pouvoir traquer les éventuels faussaires.

Moussa Diallo

Lefaso.net


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