Ce mardi 23 avril 2013, la France est entrée officiellement dans le cercle des pays qui autorisent le mariage homosexuel. Et ce, à l'issue d'une bataille âpre qui aura montré une vraie fracture au sein de l'opinion.
« France, fille aînée de l'Eglise catholique. Qu'as-tu fais de ta foi ? »
Cette phrase restée célèbre aussi bien pour sa symbolique que pour la personnalité qui l'a dite (Jean Paul II le bienheureux de vénérée mémoire) est-elle encore d'actualité ?
Une chose est sûre, les députés français ont définitivement adopté le projet de loi autorisant l'union (mariage) de personnes de même sexe. Encore appelée « mariage pour tous » par ses défenseurs, cette loi était une promesse faite par le président Français, François Hollande, durant la campagne présidentielle de 2012.
Avant la France, une douzaine de pays, treize exactement avaient déjà fait le pas dans le monde. Ce qui montre que la question ne fait pas l'unanimité. Bien au contraire. Et les français l'ont bien montréà travers les multiples manifestations de ‘'pro'' et ‘'anti''.
Vu d'Afrique
En Afrique, plus précisément en Afrique francophone, cette question du mariage homosexuel suscite une réprobation chez la majorité des Etats et des citoyens. Ces derniers sont farouchement hostiles à un sujet qui a de la peine à sortir de l'ombre.
L'Eglise catholique du Burkina, par la voix de Mgr Philippe Ouédraogo, Archevêque métropolitain de Ouagadougou, n'avait pas hésitéà prendre ouvertement position sur la question.
En rejetant catégoriquement ce qu'il considère comme une atteinte grave aux valeurs sociales : notamment celles de la famille.
Si dans la majeure partie des cas les ex-colonies françaises ont copié l'ancienne métropole sur beaucoup de points, notamment en termes de textes de loi et de corpus administratif, il n'est pas certain en revanche que sur ce terrain de l'homosexualité, qu'ils fassent preuve de la même célérité.
Juvénal Somé
Lefaso.net