Les lampions se sont éteints sur la Foire internationale de Bobo-Dioulasso, quatrième édition. La cérémonie de clôture placée sous le parrainage de la première dame du Faso, Chantal Compaoré, a eu lieu samedi 6 avril sur le site de la Semaine nationale de la Culture. En perspective, la FIBO 2015 (du 21 au 28 mars) grandira plus avec l'engagement de la marraine à faire des plaidoyers.
Elle s'est étalée sur une semaine. Du 30 mars au 6 avril 2013, avec comme résultats, d'immenses satisfactions. Occasions d'échanges, d'opportunités d'affaires et surtout de compétitivités des produits agro-alimentaires, la FIBO, selon ses initiateurs, tient le pari depuis 2007. Après trois éditions plus ou moins réussies du fait des nombreuses difficultés financières, le Groupe de recherche, d'appui au développement intégré (GRADI), porteur de la FIBO, a organisé l'édition présente sur le thème : « Les produits agroalimentaires et le renforcement de la compétitivité». Elle a réuni d'importants exposants des produits alimentaires, de transformations, de technologies… venus des pays de la sous-région, notamment le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Mali, le Niger… Des compétitions étaient en outre inscrites au programme des activités et qui a vu la participation de 33 exposants. A la clôture de l'évènement d'envergure internationale, et l'un des plus importants pour Bobo-Dioulasso après la Semaine nationale de la culture, étaient présentes, de nombreuses personnalités du pays. Abbé André Ouattara, président du GRADI, a vivement remercié Chantal Compaoré pour avoir accepté de parrainer la FIBO 2013. A toutes les personnalités, en l'occurrence le président du Faso, le président de l'Assemblée nationale, le grand chancelier des Ordres burkinabè…, les ministères, les autorités de la région, les sponsors et les partenaires, il a témoigné sa gratitude pour leur appui sans faille à la réussite de la Foire. Les exposants, premiers acteurs de l'événement, n'ont pas été en reste. « La qualité et la diversité des produits agroalimentaires transformés, constituent les signes de progrès enregistrés en Afrique dans le secteur de la transformation », a-t-il soutenu tout en s'interrogeant si ces avancées signifient-elles que l'Afrique est compétitive, sachant que la réponse est mitigée, mais qu'on peut affirmer qu'elle peut l'être. C'est pourquoi, s'engagent-ils (les membres du GRADI) à faire de la FIBO, une vitrine de l'agroalimentaire dans la sous-région ouest-africaine. Et l'épouse du président du Faso y est partante.
Chantal Compaoré pour le rayonnement de la FIBO
Elle a adoré les mets traditionnels exposés qu'elle n'a pas hésitéà goûter au passage. L'épouse de Blaise Compaoré, motivée à la cause nationale, a fortement apprécié la tenue de la FIBO qui constitue à son avis, une manifestation importante pour le Burkina et la ville de Sya, en ce sens qu'elle contribue à donner une dynamique à l'économie locale. Félicitant les initiateurs, elle a indiqué qu'à travers la pertinence du thème, ils ont démontré que face à un marché ouvert et soumis à la concurrence, il est important d'améliorer les offres dans l'agro-alimentaire. Chantal Compaoré ne manque pas aussi de faire un clin d'œil aux femmes, soulignant leur rôle prépondérant dans la valorisation des productions agro-alimentaires et la visibilité qu'elles y apportent. « La quatrième édition de la FIBO a apporté des réponses à certaines préoccupations : ainsi, des idées novatrices susceptibles d'insuffler un dynamisme nouveau à la compétitivité des produits agroalimentaires », a-t-elle dit. A ce titre, Chantal Compaoré a promis aux organisateurs de s'engager à mener des plaidoyers afin que la FIBO grandisse encore plus pour que les produits soient plus compétitifs au niveau national et international.
Encadré
Un label FIBO avant l'édition 2015
D'ici la prochaine édition en 2015, les organisateurs de la FIBO entendent instituer le « label FIBO » pour les produits agroalimentaires primés au cours de la Foire. L'objectif est de leur accorder une plus grande crédibilité et de leur ouvrir des débouchées.
12 prix décernés aux meilleurs
Pour cette édition, 33 exposants des pays tels que le Mali, le Niger, le Togo, le Bénin, le Burkina Faso étaient en compétition. Douze ont été récompensés pour la qualité, la créativité, l'originalité des produits présentés dans les catégories transformations et technologies. Des enveloppes de 25 000 FCFA, de 50 000 FCFA, des brouettes, des charrettes et des attestations ont constitué la nature des prix.
GRADI ?
Le Groupe de recherche et d'Appui au développement intégré (GRADI) est une structure privée, non-confessionnelle à but non-lucratif, petite par ses moyens, mais grande par sa foi et ses ambitions. Il existe depuis 21 ans et lutte pour le développement de Bobo-Dioulasso et sa région, et partant pour le Burkina Faso. Sa stratégie repose sur le partenariat et la synergie d'actions.
Bassératou KINDO
L'Express du Faso