Les ‘'Brics'', c'est l'alliance formée par cinq pays dits émergents : Il s'agit du Brésil, de la Russie, l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du Sud. A l'issue de leur dernière rencontre tenue au pays de Mandela, ils ont lancé un ambitieux projet de création d'une banque de développement pour le financement de projets d'infrastructures. Mais en vérité, cette banque a surtout pour ambition de constituer une alternative crédible à la Banque Mondiale et au FMI.
Les stratégies de développement ne peuvent connaître d'aboutissement dans des approches micro étatiques. Au contraire, l'avenir est à la formation de grands ensembles régionaux, capables d'impulser une dynamique nouvelle aux relations internationales.
C'est fort de ce constat que le groupe des ‘'BRICS'' vient de lancer un ambitieux projet de création d'une banque régionale, dont la finalité sera d'assurer à travers les pays en voie de développement, la création d'infrastructures dont on connait par ailleurs l'importance dans les échanges commerciaux.
Cartographie des Brics
Les 50 milliards de dollars nécessaires à l'effectivité de ce projet sont repartis à part égale entre les cinq pays contributeurs. Ce qui devrait permettre d'avoir une vision commune entre ces Etats, mais également un parte équitable des rôles selon ses initiateurs. Les BRICS, selon les statistiques, représentent à eux seuls 40% en moyenne du PIB mondial. En termes de marché, c'est plus de deux tiers de la planète et un potentiel énorme en termes de créativité et d'innovations.
Autre chose que la Banque Mondiale et le FMI
Cette volonté affichée en amont de contrebalancer l'hégémonie des institutions de Bretton Woods par des actions fortes et groupées, est une perspective qui pourrait séduire.
Surtout dans les pays du sud ou les interventions de la Banque mondiale et FMI n'ont pas laissé que de bons souvenirs dans les mémoires. Notamment avec les programmes d'ajustement structurels (PAS).
Reste à savoir si les ambitions individuelles des pays membres de ce nouveau cercle d'influence ne seront pas un frein à son ouverture. A commencer par la Chine qui a son propre agenda politique et économique qu'elle continue de mettre en œuvre de manière solitaire en Afrique. Parfois sans considération pour les critiques.
Juvénal SOME
Lefaso.net