Garantir plus de sécurité aux personnes et aux biens à Ouagarinter. Telle est désormais l'ambition des responsables de Ouaga-Gare plus connue sous l'appellation de Ouagarinter. Les nouvelles mesures sécuritaires ont été dévoilées à la presse ce mardi 5 mars 2013 par Emmanuel Yoda, directeur du développement et de la gestion des infrastructures de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina et le colonel Rufin Kaboré, coordonateur des systèmes de sécurité.
Plus rien ne sera comme avant à Ouagarinter. En ce qui concerne, en tout cas, la sécurité. Les responsables de cette insfrastructure entendent désormais mettre de l'ordre afin de garantir la sécurité des personnes et des biens. Car ils ont en mémoire, l'incendie d'un camion-citerne en 2012 qui avait causé la mort de 2 apprentis. Il y avait aussi eu, courant la même année, l'incendie de la guérite et d'un bâtiment suite à un court-circuit. Estimant qu'il existe trop de bordel dans ces lieux, le colonel Rufin Kaboré, coordonateur des systèmes de sécurité veut désormais règlementer les accès par l'instauration des badges. « Les macarons pour les véhicules coûteront 50 mille francs CFA/an, les badges permanents feront 20 mille francs CFA/an et les badges temporaires, 1000 FCFA par jour », a-t-il indiqué. Pour les badges permanents, les 80 sociétés installées sur le site de Ouagarinter devront adresser à l'administration la liste et les numéros matricules à la Caisse nationale de sécurité sociale de leurs employés. « Mais certaines sociétés ne sont pas d'accord avec nous parce qu'elles disent ne pas avoir déclaré tous leurs employés à la CNSS », a précisé le colonel Kaboré.
Ces badges et macarons concerneront toutes les personnes séjournant permanemment sur les plateformes sous douane, ceux séjournant temporairement sur ces mêmes plateformes, la douane, les opérateurs économiques, les transitaires commissionnaires en douane agréés et les structures de contrôle ou d'appui. « Même les visiteurs seront concernés par ces mesures sécuritaires », a ajouté le colonel Rufin Kaboré.
Outre ces mesures, les responsables ont initié un gigantesque projet de réhabilitation de la gare. Pour ce faire, ils comptent délocaliser le trafic en transit sur un autre site situé sur la route de Bobo-Dioulasso. Cette réfection vise à terme à doter à la gare de trois grandes zones d'activités (zone sous douane, zone hors douane et zone commerciale qui va comporter des motels, des salles de réunion, des restaurants, des supermarchés et des bâtiments pour banques et assurance).
Construite en 1987 sur 26 hectares, Ouagarinter comporte 3 magasins de 500 m2, des bureaux de 2100 m2, des aires de manœuvre et de stationnement (10 000m2), un hôtel de 20 chambres, un scanner et un terminal à conteneurs. Elle assure entre autres services la manutention et le stockage du fret, le pesage des véhicules lourds de transport de marchandises, le dédouanement et le transit de marchandises importées par voie routière, la sécurisation des recettes publiques. Ouagarinter rapporte près de 120 milliards FCFA par an à l'Etat, à en croire le directeur du développement et de la gestion des infrastructures de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina, Emmanuel Yoda.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net