Annoncé comme l'attraction principale pour la clôture officielle du 23e Fespaco, le groupe de musique ivoirien Magic System n'a finalement pas pu s'exprimer totalement. Prenant ainsi à contre-pied le public qui attendait autre chose que quelques minutes de prestation.
En arrivant au stade du 4 août ce soir du 2 mars 2013, ils sont nombreux les spectateurs qui s'attendaient sans doute à communier avec le groupe Magic system.
Du reste, la carte de visite brandie par Asalfo et son équipe plaidaient incontestablement en faveur d'un spectacle bien rythmé : 15 disques d'or, 6 disques de platine, 6 albums de belle facture, ainsi qu'un titre d'ambassadeur de l'Unesco pour l'alphabétisation décernéà son lead vocal. Mais aussi et surtout des chansons bien connues du public burkinabè qui n'en demandait pas mieux.
Déception du public et des organisateurs
De fait, le podium dressé en arrière-plan sur la pelouse, laissait entrevoir qu'aussitôt l'Etalon d'or de Yennenga remis, le spectacle se poursuivrait. Que nenni !
En fait de prestation, le groupe en question n'aura chanté qu'une dizaine de minutes, avant de s'éclipser, sous la pression d'un protocole manifestement à fleur de peau. Floby non plus n'a pas été autoriséà aller au-delà d'une limite. Encore que la technique lui a joué de mauvais tours.
En définitive la question que l'on peut se poser après avoir assistéà cette mise en scène peu valorisante, c'est de savoir s'il était opportun finalement de faire venir le groupe de si loin pour si peu, et sans aucun doute pour une œuvre qui n'avait rien d'un gala de bienfaisance ?
Bien au contraire, il n'est pas nécessaire de chercher loin pour se faire une idée des fonds engloutis dans une telle entreprise. Et qui, au finish, ne satisfait ni les musiciens invités à prester, encore moins les organisateurs et le public.
Juvénal SOME
Lefaso.net