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Autant le dire… :Proposez nous des maires capables

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Ils savent bien qu'ils n'ont pas les compétences nécessaires pour être maire. C'est-à-dire conduire le développement local. Mais, ils sont prêts à tout, même à l'impossible pour le devenir. Il est bien permis de rêver, d'avoir des ambitions, mêmes démesurées. Mais, franchement, il y a des gens qui doivent comprendre que leur place se trouve ailleurs et non à la présidence d'un conseil municipal. Devenir maire, ce n'est pas seulement pour faire des lotissements, aller dans des baptêmes, des funérailles ou encore présider seulement des cérémonies ou célébrer des mariages.

Le maire d'une commune doit être un modèle pour ces concitoyens. Sa probité ne doit souffrir d'aucune suspicion. Etre maire d'une commune ou d'un arrondissement, c'est servir sa communauté, son peuple et non venir se servir. Notamment dans des villes comme Bobo-Dioulasso et Ouagadougou. C'est pourquoi, les partis qui sont majoritaires dans ces deux communes et qui sont susceptibles de gouverner, doivent être fermes et stricts avec leurs militants. La sélection des maires et même des adjoints doit être très rigoureuse, parce que, visiblement, il y a des conseillers candidats qui savent très bien que leur limite, c'est de rester conseiller. Car ne disposant d'aucune compétence, d'aucun crédit et pas du tout du minimum de confiance pour être maire de commune ou d'arrondissement.

Ce n'est pas parce qu'on a eu la chance d'avoir été classé sur une liste de parti politique qui sait se battre, d'avoir été par ce biais élu conseiller municipal ou d'avoir été premier ou deuxième adjoint au cours d'un mandat antérieur qu'on peut être maire. Les temps ont changé et la gouvernance avec. Les mentalités ne sont plus comme avant et les candidats, à défaut leurs partis, doivent le savoir. Ce genre de candidats, qui pensent que si ce n'est pas eux, ce ne doit être autre personne n'aiment pas leur parti, car, ils se battent que pour leurs propres intérêts et non pour ceux de la communauté encore moins de leur parti. Malheureusement, ce sont ces gens qui sont les plus nombreux, qui s'excitent le plus et qui perturbent la mise en place des conseils municipaux, et qui, en même temps vont compromettre le développement à la base tant souhaité. En effet, les conseils municipaux qui vont être mis en place dans ces conditions démarrent déjà avec des handicaps sérieux, liés surtout aux divisions et autres mésententes consécutives à cette situation.

Aussi, il paraît de plus en plus indiqué pour les partis, de tester véritablement les compétences de leurs candidats avant de leur permettre de postuler à des postes de si hautes responsabilités. Par exemple, si les gens refusent d'aller à des consensus, alors qu'on les soumette à des examens de passage, de test de niveau à l'interne du parti. Ainsi, le jour des primaires, on remettra à chaque prétendant une feuille de papier sur laquelle on lui demandera séance tenante de disserter sur un thème liéà la décentralisation, à la gouvernance local et pourquoi pas sur ses motivations. L'heure est bien grave car, il s'agit du destin de toute une nation et les partis politiques ne doivent pas laisser n'importe qui s'amuser avec notre avenir. En plus, la paix sociale, la cohésion sociale et la concorde en dépendent grandement.

En outre, nous n'avons jamais cessé de le répéter. La présidentielle de 2015 se prépare aujourd'hui. Les municipales et législatives de 2017 se préparent en ce moment. Le parti qui va s'amuser à porter des approximatifs à la tête des communes ou d'arrondissements se sera foutu le doigt dans l'œil. Le mandat passé des municipalités et de la gestion communale en est la preuve.

Dabaoué Audrianne KANI

L'Express du Faso


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