La finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) qui a opposé l'équipe nationale de notre pays à celle du Nigeria, et qui s'est soldée par la défaite du Burkina, a engendré un incident malheureux chez la communauté nigériane vivant dans la région du Nord. Un groupe de personnes a causé des actes de vandalisme et porté des coups sur les intéressés. Dans le but de préserver la paix et la cohésion, le gouverneur de la région du Nord, Boukary Khalil Bara a rencontré cette communauté vivant à Ouahigouya, le mardi 19 février 2013, pour demander pardon au nom de l'Etat burkinabè.
« Nous avons voulu simplement les rassurer et leur dire que ce qui s'est passé ne reflète pas le sentiment général des habitants de la région », a introduit le gouverneur. Victime après le match Burkina # Nigéria, la communauté nigériane a été agressée par un groupe de personnes dans l'euphorie après le match. La rencontre initiée par le gouverneur à cet effet, a regroupé les responsables religieux et coutumiers. Elle a pour objectif de restituer les faits et de voir comment chacun peut contribuer à apaiser les cœurs. L'initiateur de la rencontre a encouragé les victimes. Il les a rassurés que l'hospitalité de notre pays ne fait pas de distinction entre une communauté autochtone et étrangère. L'Etat protège tous ceux qui vivent sur le territoire burkinabè.
Le gouverneur a promis qu'un tel agissement ne se répétera plus. Des dispositions sécuritaires seront prises afin qu'ils bénéficient comme de par le passé, d'un séjour plus tranquille et mènent une vie en parfaite communion avec la population. Tout en présentant les excuses de l'autoritéà la communauté, Khalil Bara a signifié que cela n'entame en rien, la procédure qu'il souhaite engager à l'encontre des personnes qui leur ont fait du tort. « La procédure judiciaire leur revient de plein droit. Mais nous souhaitons que le pardon soit le maître - mot ». Le premier responsable régional les a invités à toucher sans hésiter l'autorité ou le Cadre de concertation régional de résolution des conflits en cas de besoin.
Les personnes ressources, notamment les religieux et les coutumiers qui ont pris part à cette rencontre, ont prié pour le retour à l'entente et à une vie d'une parfaite symbiose. Les pourparlers se poursuivront partout où besoin sera, pour éviter des velléités de nature à polluer le climat de la paix sociale. La communautéétrangère a été favorable au pardon et rassuré davantage pour une intégration nationale où les peuples s'embrassent et se fécondent sans aucune forme de discrimination d'origine.
Lassané DOGA
Express du Faso