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Toussaint Abel Coulibaly : « Le développement du Burkina passera par le rayonnement de la décentralisation »

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Depuis la mise en place du gouvernement Tiao III, Toussaint Abel Coulibaly se trouve être le commandant en chef dans le processus de rayonnement des collectivités territoriales et dans l'intérêt des populations, et dans celui de l'Etat central. Et pour réussir ce pari, le ministre Coulibaly a dégagé une série d'activités qu'il a qualifiées de priorités majeures, au cours de la conférence de presse du gouvernement de ce jeudi 21 février 2013.

Rapprocher l'administration des administrés afin que ces derniers s'impliquent davantage dans le développement de leur espace communal, c'est à cette fin que répond prioritairement le processus de décentralisation. Débuté véritablement en 2006, il est temps, note le ministre Abel Coulibaly, qu'une politique assez pragmatique d'aménagement du territoire et de décentralisation soit élaborée et mise en œuvre. Dans ce sens, et selon le ministre, en plus de la finalisation suivie de l'adoption du schéma national d'aménagement du territoire et du développement durable, les schémas régionaux d'aménagement seront élaborés.

Mais il importe également que les exécutifs locaux soient suffisamment à la hauteur des attentes des populations qui doivent à leur tour cultiver la coexistence pacifique afin de contribuer considérablement au développement de leur commune.

Priorités des priorités : renforcer les capacités des exécutifs locaux

Il apparaît important de procéder au renforcement des compétences techniques des conseillers municipaux. Pour ce faire, le département de Toussaint Abel Coulibaly envisage mettre « en œuvre un programme spécial de formation prioritaire au profit des élus locaux ».

Ce programme devra permettre à tous les conseillers municipaux de disposer de compétences tant purement administratives que managériales. Du coup, précise le ministre, l'opérationnalité des communes ne tiendra plus à la seule personne des maires.

Par ailleurs, du personnel administratif sera mis par l'Etat central, à la disposition des communes pour appuyer techniquement les exécutifs locaux. Dans ce sens, annonce le ministre Coulibaly, il est prévu de mettre à la disposition de la commune de Ouagadougou six administrateurs civils en qualité de secrétaires de mairie et 38 agents toutes catégories confondues pour les différents services. Pour la commune de Bobo-Dioulasso, il est prévu quatre administrateurs civils et cinq autres agents toutes catégories confondues. De plus, cette dernière aura la possibilité de recruter 20 agents qu'elle déploiera dans les différentes mairies qu'elle compte.

Ces deux communes à statut particulier se retrouvent, a rappelé le ministre, avec le dernier découpage dont elles ont été l'objet, divisées en 55 secteurs à Ouagadougou et 33 à Bobo. Et des terrains sont acquis et même clôturés, pour la construction du siège des arrondissements engendrés par ce découpage. En attendant, des sièges provisoires ont été identifiés et sont en voie d'équipement pour permettre aux exécutifs de ces arrondissements de s'installer déjà.

La coopération décentralisée sera davantage encouragée, a laissé entendre le ministre Coulibaly qui annonce aussi que le statut de maires sera établi. Avec ce statut, précise le ministre, chaque maire percevra des fonds propres en fonction de ce que sa commune aura généré comme ressources financières pour le développement de sa commune. Mais les communes ne disposant pas de potentialités en ressources financières conséquentes, l'Etat central travaillera à apporter un appui, a aussi précisé le ministre en confiant que le budget de l'Etat gestion 2013 comporte une prévision à cet effet.

Il importe, a relevé en sus le ministre, « de renforcer la communication sur la décentralisation afin de faire de l'appropriation politique et sociale une réalité avec une participation citoyenne effective ».

Le rayonnement des communes passe aussi et surtout par la paix sociale entre populations

Il est temps, a lancé le ministre de l'Aménagement du territoire et de la décentralisation, que les conflits entre agriculteurs et éleveurs cessent. Dans ce sens, Toussaint Abel Coulibaly réaffirme l'engagement de son département à appréhender de plus près, en collaboration avec son collègue des ressources animales actuellement d'ailleurs en tournée dans le Burkina profond à cet effet, la problématique de ces conflits pour y mettre un terme.

De plus en plus, la paix sociale se trouve compromise dans nos communes par des velléités d'imposition de visions politiques sur la base de diverses considérations. A ce titre, le ministre Coulibaly évoque les conflits d'installation de maires par endroits, en indexant les leaders politiques comme instigateurs. En effet, martèle-t-il : « il faut que les acteurs politiques se ressaisissent parce que nous n'allons plus permettre qu'ils aillent diviser les populations ».

De même, il est temps, a souligné le ministre, que dans nos communes, les gens arrêtent d'écarter certaines autres personnes de la gestion de la chose publique en indexant le chemin de leur terroir d'origine. En claire, il faut bannir les considérations selon lesquelles les allogènes n'ont qu'à se plier à la volonté des autochtones. De telles considérations, note le ministre, en plus de créer des tensions aux conséquences incalculables, sont à même d'aiguiser des velléités de xénophobie vis-à-vis de nos compatriotes vivant à l'extérieur.

Fulbert Paré

Lefaso.net


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