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Autant le dire… : « Cette fois-ci, je n'ai rien à dire »

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Quand j'ai annoncé au secrétaire de rédaction qui s'apprêtait à mettre en pages son journal que je n'avais rien à dire, il m'a demandé : « mais on fait comment alors ? Les lecteurs vont encore appeler ici demain pour demander pourquoi il n'y a pas de Autant le dire…». « Bêêêh, on va leur dire que…», lui ai-je répondu. Puis, une fois dans mon bureau, je me suis dit : « mais attention, c'est un rendez-vous quotidien que j'ai avec les lecteurs. Il faut le respecter ».

C'est là que je me suis rappelé beaucoup d'événements à la fois. Au Burkina, en Afrique et dans le reste du monde. En effet, au moment où le Pape Benoît XVI a décidé de « démissionner » ou de « renoncer »à sa charge à la tête de l'Eglise catholique, en France, les députés ont voté la loi sur le « mariage pour tous ». Le « mariage pour tous » veut dire que les hommes peuvent se marier entre eux, les femmes entre elles, les hommes et les femmes entre eux, et ainsi de suite. Ainsi de suite ?

Sans doute parce qu'il faut aller plus loin en permettant à deux hommes de se marier avec une femme ; à deux femmes de se marier avec un homme, à trois hommes de fonder ensemble un foyer et permettre également à trois femmes ou plus qui s'aiment et qui voudraient se marier de le faire. En clair, le « mariage pour tous » devrait permettre la polygamie, la polyandrie entre hommes et femmes. Véritablement, ces gens n'ont pas de soucis majeurs. Car en Afrique, jusqu'à preuve du contraire, ces questions ne font pas partie de nos préoccupations. Non pas parce qu'elles ne sont pas importantes, mais parce qu'elles ne doivent pas exister.

Toujours au Burkina, il y a des choses qui se passent au ministère de la Communication. Alors qu'on croyait qu'il ne voulait pas bousculer les habitudes au sein de son ministère, Alain Edouard Traoré a décidé de secouer le cocotier. Après avoir obtenu la nomination en conseil des ministres du Directeur général de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), Souleymane Ouédraogo, il est en train de procéder à la nomination des directeurs régionaux des RTB2, des directeurs et chefs de service de la radio et de la télévision.

Pêle-mêle, on peut retenir que Ouezin Louis Oulon quitte la direction de la radio, de même que Pascal Thiombiano quitte la télé, Alexis Konkobo quitte le service commercial, Nathalie Somé quitte la RTB/Ouest qui voit son champ d'action se rétrécir puisqu'elle est devenue RTB2 Hauts-Bassins couvrant seulement les provinces du Tuy, du Houet et du Kénédougou. Des changements qui ne manquent pas de grincements de dents. Si les uns considèrent que ce sont des « règlements de compte » les autres pensent qu'il fallait les opérer afin de permettre à d'autres de faire leurs preuves. D'ailleurs, l'administration c'est le renouvellement des compétences et des agents.

L'essentiel est de mettre les hommes qu'il faut à la place qu'il faut. En Afrique, quand on est content on chôme ; quand on est mécontent, même si on ne chôme pas, on ne travaille pas. Ainsi, on a profité d'une journée « chômée et payée » cadeau parce que les Etalons ont rapporté d'Afrique du Sud la place de vice-champion d'Afrique de football. J'imagine ce que cela serait s'ils nous avaient rapporté la coupe elle-même. Sans doute qu'on aurait eu droit à au moins trois jours « chômés et payés » cadeau. Bravo les Etalons. Heureusement que c'est avec nos impôts et taxes qu'on paie les fonctionnaires.

Au Mali, c'est une guerre de bérets (rouges et verts) qui déchire l'armée. Alors que les terroristes ont fini par infiltrer Gao où ils se signalent par des bombes et des attentats. C'est la peur au ventre que vivent les habitants de cette localité. Du coup, pour gagner la guerre, il faut adopter une autre stratégie. C'est dans ça que l'Organisation des Nations unies compte y envoyer une force d'intervention. Ce qui reviendrait à procéder tout simplement au changement de statut de la coalition militaire bigarrée qui y « opère » actuellement contre les djihadistes.

Finalement, je me rends compte qu'il y avait beaucoup à dire, et même à redire.

Dabaoué Audrianne KANI

L'Express du Faso


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