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Audiences à la Présidence du Faso : La Palestine veut partager son savoir-faire avec les pays amis

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Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu en audience ce mardi 15 mars 2016 au palais de Kosyam, l'Ambassadeur de l'Etat de la Palestine au Burkina avec résidence à Bamako, Abdal Karim Ewaida. Mais avant cette entrevue, le chef de l'Etat a reçu une visite de courtoisie d'hommes d'affaires turcs. La délégation était conduite par Hikmet Cobar, responsable de First Sürat Group au Nigeria.

Conduite par Hikmet Cobar, la délégation turque dit être venue féliciter le chef de l'Etat pour son succès à l'élection présidentielle de 2015 et lui souhaiter bonne chance pour l'exercice de sa mission.

Avec les hommes d'affaires turcs, parmi lesquels, le directeur du collège Horizon international, le responsable de l'entreprise ayant en charge la construction de la maison des burkinabè en Côte d'ivoire Meting Günduz, et de l'entreprise First Sürat Group, les échanges ont surtout porté sur les besoins du Burkina. « Nous avons échangé sur des points d'investissement, surtout les hommes d'affaire turcs venus de la Turquie, et ceux qui s'activent présentement au Nigéria. Quels sont les domaines d'investissement, sur quoi nous pouvons travailler ensemble » a-t-il annoncé.

A cet effet, le responsable de First Sürat Group au Nigeria, a indiqué que le groupe possède déjà 17 écoles dans 7 régions du pays, une université dans la capitale et un hôpital de 80 lits.

A la suite de cet entretien, un tête -à- tête a eu lieu entre le président du Faso et l'Ambassadeur de la Palestine. Abdal Karim Ewaida est venu transmettre un message du président Mahmoud Abbas. « Je suis venu transmettre un message du président de l'Etat de la Palestine, Mahmoud Abbas, un message de félicitation et de condamnation pour les attentats du 15 janvier dernier » a-t-il signifié.

La coopération entre les deux pays étant à l'ordre du jour, l'ambassadeur Abdal Karim Ewaida salue « la position ferme et nette du Burkina par rapport à la cause Palestinienne ». Par ailleurs, faisant allusion au conflit interminable israélo-palestinien, le représentant de la Palestine au Burkina dit être venu, pour réaffirmer la continuation de cette position. « Son excellence a encore confirmé que la cause palestinienne est une cause juste. Le Burkina continue de soutenir la Palestine à tous les niveaux » a-t-il dit. Et à ce sujet, il souligne : « Nous soutenons l'initiative internationale, une initiative française qui essaie de former un groupe de soutien pour superviser les négociations. Nous demandons à tout le monde de nous soutenir, parce qu'à la fin, il n'y a pas d'autre choix. Soit la guerre, soit la paix et nous, nous préférons la paix qui a un seul chemin, le chemin de la négociation, des discussions entre les deux parties ».

En dépit des difficultés, la Palestine a selon Abdal Karim Ewaida, une expertise dans le domaine de l'agriculture, une grande expérience du système bancaire. « La Palestine a aidé la banque centrale d'Algérie à réformer son système, elle a travaillé avec d'autres pays et c'est pour cela, que la Palestine est aujourd'hui l'un des pays les plus avancés dans le système des banques au moyen orient » a-t-il expliqué. Au-delà de ces domaines, « la Palestine a une expérience et savoir-faire pour transmettre aux pays amis », a-t-il conclu.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net


Attaque terroriste à Grand-Bassam : Le Conseil national des Burkinabè en Côte d'Ivoire condamne

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Le Conseil national des Burkinabè en Côte d'Ivoire (CNBCI) a suivi avec horreur l'attaque terroriste perpétrée par des djihadistes sans foi dans plusieurs hôtels à Grand-Bassam, le dimanche 13 mars 2016.

Une attaque qui, au dernier bilan, selon le communiqué du Conseil des ministres extraordinaires du lundi 14 mars, a fait au total 18 victimes et une trentaine de blessés qui reçoivent présentement des soins dans les établissements hospitaliers de la place.

Le Conseil s'incline devant la mémoire des morts, présente ses sincères condoléances aux familles endeuillées et souhaite prompt rétablissement aux nombreux blessés.

Tout en condamnant avec la dernière énergie ces actes ignobles et inhumains, le Conseil national des Burkinabè en Côte d'Ivoire exhorte les autorités ivoiriennes à plus de vigilance en matière sécuritaire et leur assure de sa solidarité.

Abidjan le 14 mars 2016

Le Président
Salogo Mamadou

Education aux médias : Le CSC a lancé une campagne de sensibilisation

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Le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) a lancé ce mardi 15 mars 2016, la campagne de sensibilisation sur l'éducation aux médias. C'était en présence du ministre d'Etat, ministre de l'administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure ; ainsi que du ministre de la communication, porte-parole du gouvernement. Cette campagne s'inscrit dans le cadre des élections municipales du 22 mai prochain.

« Médias et participation citoyenne », c'est le thème de la campagne d'éducation aux médias lancée par le Conseil Supérieur de la Communication (CSC). Cette campagne s'inscrit dans la continuité des actions que mène le CSC en période électorale. Les élections municipales du 22 mai constituent en effet les 4e pour lesquelles le CSC adoptera une stratégie d'organisation de la couverture médiatique.

La Présidente du CSC, Nathalie Somé explique la pertinence de cette campagne par le fait que « Nous sommes dans une société de l'information caractérisée par une évolution exponentielle des moyens de productions et de diffusion de l'information. L'information est devenue une denrée hyper périssable, du coup les praticiens diffusent les nouvelles à la hâte parce qu'ils souhaitent être dans l'instantanéité, dans l'immédiateté, dans le sensationnel sans toutes les précautions requises notamment celles liées au recoupement de l'information. A cela s'ajoute ce que nous appelons la profusion de l'information. Et lorsqu'il y a la profusion, il y a la confusion. Et le citoyen qui est le consommateur de toutes ces informations du coup est perdu et ne se retrouve pas lorsqu'il n'est pas averti. Il s'agit pour nous au Conseil supérieur de la Communication d'aiguiser le sens critique du citoyen qui reçoit un flot d'informations pour participer au mieux, jouer sa partition dans cette société de l'information. »

Aussi cette campagne d'éducation aux médias s'adresse t- elle non seulement aux journalistes et aux animateurs de programmes, mais aussi aux populations à la base c'est-à-dire les consommateurs des médias.

En effet « comment le citoyen peut-il être éclairé s'il n'a pas la capacité du recul critique nécessaire par rapport à l'information distillée, dans un contexte de mondialisation induit par la convergence numérique et l'apparition des réseaux sociaux, singulièrement en période électorale ? », s'interroge Simon Compaoré, ministre d'Etat, ministre de l'administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure.

Durant cette campagne, le CSC organisera des conférences publiques qui regrouperont les forces vives et les médias dans chacune des 45 provinces que compte le Burkina Faso.

Des formations seront également initiées au profit des journalistes et des animateurs dans les différentes régions du pays.

Des microprogrammes radio et télé seront diffusés dans les médias afin d'« aider le citoyen àêtre un consommateur critique et averti ».

La campagne d'éducation aux médias a pour objectif en effet d' « apprendre au citoyen àêtre un consommateur critique des flux informationnels venant de toutes parts, notamment des réseaux sociaux ou même des médias publics et privés ». Elle vise aussi à« contribuer à une campagne électorale apaisée, le constat étant que les consultations électorales ont parfois été en Afrique des sources d'implosion sociale et de conflits meurtriers » affirme Nathalie Somé, Présidente du CSC.

Elle espère par ailleurs en ce qui concerne l'éducation aux médias que « le CSC sera peut- être le début, mais peut- être qu'il y aura le prolongement avec d'autres structures. »

Justine Bonkoungou (stagiaire)
Lefaso.net

Quelques notions sur l'éducation aux médias

Selon la commission européenne, l'éducation aux médias est liée à l'insertion et à la citoyenneté. Elle recouvre des compétences fondamentales, non seulement pour les jeunes mais aussi pour les adultes et les personnes âgées, les parents, les enseignants et les professionnels des médias.

L'éducation aux médias se veut une démarche formative qui vise à apprendre au citoyen àêtre « un spectateur actif, un explorateur autonome et un acteur de la communication médiatique ».

On retiendra que l'éducation aux médias ambitionne d'aider les citoyens à savoir « lire entre les lignes », à développer un esprit critique, à s'exprimer de manière consciente et responsable. Il s'agit de façon globale d'améliorer la connaissance des médias et de leurs usages par les populations, afin d'accroitre leur participation citoyenne. En direction des médias, elle se veut un recyclage sur les valeurs cardinales de la profession que sont l'éthique et la déontologie.

J.B.

Grève des Etudiants tchadiens de 2iE : Ambiance d'un mardi pas comme les autres

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La lutte continue pour les 315 étudiants tchadiens de 2iE, ce mardi 15 mars 2015. Après avoir passé la nuit, pour certains, à l'intérieur de l'Ambassade et pour d'autres à l'extérieur, les grévistes semblent motivés plus que jamais à réclamer leurs droits à l'Etat tchadien toujours plongé dans le mutisme.

Il est 8h 30mn lorsque nous arrivons à l'Ambassade de la République du Tchad sis au quartier Ouaga 2000. Assis sur les tapis qui leur ont servi de couchettes la nuit, des étudiants jouent soit au scrabble soit aux cartes tandis que d'autres épluchent les oignons pour le repas de midi. A moins de cinq mètres de là, on peut apercevoir six plateaux contenant du riz gras dont le compte à rebours de putréfaction a commencé. Cette nourriture préparée la veille et destinée aux étudiants qui étaient postés à l'intérieur de l'Ambassade, n'a pas franchi le portail parce que les forces de l'ordre s'y sont opposées car elles auraient reçu des ordres.

« Où est l'Etat tchadien ? »

Pour ce deuxième jour de mobilisation, le riz gras est une fois de plus le plat du jour. Les filles du groupe s'affairent à la cuisine dans un kiosque situé sur le flanc Est de l'Ambassade tandis que les garçons vont et viennent dans tous les sens. Charles Dagou, le responsable adjoint à la communication de l'association des étudiants tchadiens de 2iE, est sur tous les fronts. Il discute avec ses camarades, trouve un moment pour la presse, va à la rencontre des gendarmes, etc. Peu avant 10h, un étudiant du nom d'Achille lance une boite de café en direction des étudiants situés au 1er étage. Mais par maladresse, le « colis » dévie de sa trajectoire et retombe non loin des pandores. Très vite, il le récupère. Pendant que la faim tenaille les étudiants, ceux-ci demandent « où est l'Etat tchadien ? »

Le pandore et la journaliste

A 14h 50 mn, le repas est servi. Mais la sécurité s'oppose une fois de plus aux étudiants qui veulent coûte que coûte accéder à l'Ambassade pour donner la nourriture au reste du groupe. « Tant qu'on ne mange pas ici, il (l'Ambassadeur tchadien, ndlr) ne mangera pas chez lui. Quand il va attacher sa serviette pour se laver, nous aussi attacherons notre serviette pour aller le rejoindre sous la douche. Tant que notre problème ne sera pas résolu, l'Ambassade sera occupée et sa maison sera occupée (…) On en a ras-le-bol et on peut le payer au prix de notre vie. On est prêt à ce sacrifice-là», charge Charles Dagou. Pendant le remue-ménage, un pandore sort du lot et s'avance vers un confrère d'une télévision privée et lui demande de ne plus faire des prises de vues. Cette attitude attise la colère des étudiants qui estiment que personne ne doit empêcher la journaliste de faire son «job ».

Près de deux milliards de francs CFA à payer

Après avoir mangé goulûment le repas, la tension semble avoir baissé. Pendant que notre confrère continuait à filmer, elle reçut un autre avertissement d'un gendarme qui lui expliqua, qu'en tant que humain il comprenait la situation des étudiants mais qu'il devait obéir aux ordres. Après, une mise au point, les étudiants se réunirent pour galvaniser les «troupes ». « Chacun de vous est unique et sachez que si vous êtes ici, c'est que chacun de vous a un rôle à jouer dans cette lutte. J'ai toujours dit que quand on prend les brins de balais, on les casse facilement. Mais tant qu'ils sont ensemble, on ne peut pas les briser facilement. Chacun de nous est faible là où il est mais tant que nous resterons ensemble, on sera fort », a lancé Charles Dagou.

A l'en croire, les étudiants ne veulent plus négocier avec les autorités. « Ce que nous voulons, c'est un appel du 2iE. Si l'institut nous appelle pour nous dire que l'Etat a honoré ses engagements, on ira mais tant qu'on ne reçoit pas cet appel, on ne bouge pas », a-t-il dit avant de relever que la dette de l'Etat tchadien à 2iE s'élève à environ un milliard 900 millions de francs CFA. Selon les étudiants, c'est seulement lorsque leur Etat aura payé cette somme que leur institut de formation pourra les réintégrer.
Au moment où nous tracions ces lignes, les étudiants étaient en train de peaufiner une nouvelle stratégie de lutte pour les jours à venir.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net

Affaire des parcelles de Ouaga 2000 : Aucune irrégularité, selon la SONATUR

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La Société Nationale d'Aménagement des Terrains Urbains (SONATUR) est sous les feux de la rampe depuis quelques temps au sujet de ses activités de commercialisation des parcelles. Sur fond de révélations dans les médias et sur les réseaux sociaux, qui confinent parfois à des règlements de compte, des informations relatives à des zones aménagées à Ouaga 2000 sont publiées. Nous n'avons aucune intention d'alimenter davantage ce débat passionné. Cependant, par devoir de vérité, de respect, de transparence et de redevabilitéà l'endroit de l'opinion nationale, la SONATUR étant une société d'Etat, nous apportons dans ces lignes notre son de cloche.

Les informations diffusées, concernent le parking en face de la salle de conférence de Ouaga 2000, l'espace situé coté Est de l'Ambassade des Etats Unis et la parcelle n° 03, lot 05, section H de la zone A5 du secteur 15 (Ouaga 2000).

Comme nous l'avons déjà signifiéà certains journalistes qui ont eu le réflexe professionnel de nous entendre sur la question,la parcelle 00 lot 24 section 289, située en face de la salle de conférence de Ouaga 2000, a été identifiée dans le plan d'aménagement de la zone pour servir de parking et répondre aux besoins de stationnement des usagers de ce lieu de rencontre. Cet espace n'a jamais fait l'objet de vente par la SONATUR. Il reste un parking et sert aussi de terrain de sport pour les riverains.

L'espace situé coté Est de l'Ambassade des Etats Unis est en cours d'aménagement. Il s'agit de la section 479 subdivisée en 7 lots. Il a une superficie d'environ 50 000 m2 sur laquelle 53 parcelles d'habitation, d'environ 450m2 chacune, ont été dégagées. La zone compte également des espaces verts et des réserves foncières.Les parcelles d'habitation ont suscité l'intérêt de 18 clients qui l'ont manifesté et sur la base des demandes enregistrées par nos services, une pré-commercialisation a été faite à raison de 35 000 FCFA le m2. Certains se sont acquittés des frais et d'autres sont en attente de le faire avant l'expiration du délai imparti à cet effet.

La question qui soulève plus de passion est l'acquisition par une ancienne autorité d'une parcelle de 7848 m2. Il s'agit de la parcelle N°03, lot 05, section H de la zone A5 du secteur 15 (Ouaga 2000) de l'arrondissement de Bogodogo. Il faut signaler qu'une clause de confidentialité nous lie à nos clients, ce qui nous empêche de révéler leur identité. Nous ne pouvons donc nous permettre de citer de nom ici. Cependant, ce client a été attributaire en 2008, dans un premier temps, de la parcelle N° 00 lot 29 Section T d'une superficie de 7746 m2. La parcelle lui avait été cédée à 8000 FCFA le m2. A la SONATUR nous avons des délais de paiement. Quand ces délais ne sont pas respectés nous procédons au retrait et à la remise en vente des parcelles. Ce qui fut fait pour la parcelle en question. En août 2015, le même client nous a relancés pour l'acquisition d'un autre terrain et la parcelle N° 03, lot 05, section H de la zone A5, qui était libre, lui a été notifiée à raison de 40 000FCFA/m2, soit un total de 313 920 000 FCFA. A la suite de cette notification, le client nous a approchés pour dévoiler le projet communautaire qu'il envisage réaliser sur ce terrain. Il s'agissait d'un centre de formation professionnelle. Aussi a-t-il souhaité que le coût du m2 qui lui a été notifié soit revu en tenant compte de la nature du projet. Il faut signaler aussi que la SONATUR a toujours encouragé les investissements à but communautaire afin de doter la zone, des équipements modernes pour rendre la vie agréable aux habitants. Pour des réalisations à but communautaire (écoles, dispensaires, centre de formation, lieux de sports, etc.), dans les zones SONATUR, des parcelles ont déjàété cédées à 1500 FCFA/m2, à 1000 FCFA/m2, 500 FCFA/m2, voire la cession au franc symbolique. Des infrastructures sont réalisées sur des parcelles acquises dans ces conditions et font la fierté de tous à Ouaga 2000. La parcelle sur laquelle a été bâti l'hôtel Laico de Ouaga 2000 a été cédée au franc symbolique. Il n'y a donc rien de nouveau. Sur cette base donc, le prix de cette parcelle a été réviséà 8000 FCFA le m2 et le client devait s'acquitter de la somme de 62 784 000 FCFA.

Au vu des récents développements de ce dossier, nous avons été interpellés par nos autorités de tutelle sur la question et le prix de la parcelle a été rétabli à 40 000 FCFA le m2. L'intéressé a été derechef notifié et devra s'acquitter de la somme totale de 313 920 000 FCFA pour l'acquisition de ladite parcelle.

Signalons pour terminer que le Directeur Général actuel de la SONATUR a pris fonction en janvier 2015. Dès sa prise de fonction, il a engagé une réflexion à l'interne afin de vider tous les contentieux liés aux doubles attributions et mettre définitivement fin aux mécanismes d'attribution favorisant la spéculation foncière. Le processus devra aboutir à l'établissement des critères fiables, transparents et équitables pour l'attribution des parcelles des zones SONATUR. Le but est de destiner les parcelles viabilisées aux citoyens qui en ont véritablement besoin pour bâtir leur toit et non ceux qui ont choisi la spéculation foncière comme activité de rente.

La SONATUR a l'ambition de participer à la création de véritables pôles urbains et de donner fière allure à la capitale burkinabè. Notre ambition est désormais d'être leader national en matière d'aménagement et catalyseur du développement immobilier au Burkina Faso.

Le service communication de la SONATUR

Attaques terroriste contre la Côte d'Ivoire : Le Burkina Faso déplore deux blessés par balles

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Le dimanche 13 mars 2016, en début d'après-midi, une attaque terroriste a frappé la Côte d'Ivoire, plus précisément la ville balnéaire de Grand-Bassam, située à une quarantaine de kilomètres de la capitale économique, Abidjan. Ce sont trois hôtels donnant sur la plage qui ont été attaqués par des hommes armés.

A ce jour, le bilan provisoire fait état de 18 victimes décédées (dont 15 civils et 3 éléments des forces spéciales), et de 33 blessés dont 26 sont encore dans les structures sanitaires publiques et privées et totalement pris en charge. Trois (3) terroristes ont été abattus.

Dans ce bilan provisoire, le Burkina Faso a enregistré deux blessés par balles. Il s'agit d'un photographe, Monsieur Nikiéma Issa, âgé de 38 ans, actuellement au service de traumatologie du Centre hospitalo-universitaire de Cocody, et d'un bébé de 18 mois, du nom de Drabo Harouna, qui est alité au Centre hospitalo-universitaire de Treichville.

Aussitôt informés, le Chargé d'affaires par intérim, SEM. Jean Kléna Ouattara, le Consul général, M. Daouda Diallo et l'Attaché de Défense, le Col-Major Yssoufou Sawadogo, accompagnés de l'Attaché de presse, de la Responsable de l'Action sociale et d'un Délégué consulaire, ont rendu visite le lundi 14 mars 2016, aux deux blessés. La délégation a exprimé au nom du Président du Faso, SEM. Roch Marc Christian Kaboré, du gouvernement et du peuple burkinabè, le message de prompt rétablissement aux deux blessés. Chaque blessé a reçu des mains de la délégation, une enveloppe financière symbolique au nom de l'Etat burkinabè.

Dans l'après-midi, le Chargé d'affaires par intérim a participéà une rencontre initiée par le Ministre ivoirien des Affaires étrangères avec le corps diplomatique accrédité en Côte d'Ivoire. Au cours de cette rencontre, le Ministre Abdallah Albert Mabri Toikeusse a tenu informés les diplomates de la situation. Il ressort que l'identification des corps des victimes de peau noire était toujours en cours. A l'issue de cette opération d'identification, on connaitra avec certitude, les noms et les pays d'origine de ces victimes.

Dans la journée du mardi 15 mars 2016, le Chargé d'affaires par intérim de l'Ambassade du Burkina est allé signer le livre de condoléances en mémoire des victimes de l'attaque terroriste de Grand-Bassam. Le libellé du message est le suivant : « C'est avec une vive émotion et un choc sans commune mesure que le Burkina Faso a appris et suivi la barbarie de l'attaque terroriste intervenue le 13 mars 2016 sur la station balnéaire de Grand-Bassam. Le peuple du Burkina Fas,o comme l'ont exprimé leurs Excellences Monsieur Roch Marc Christian Kaboré, Président du Faso et Monsieur Paul Kaba Thiéba, Premier ministre, Chef du Gouvernement, condamne avec la dernière énergie cette volonté de donner la mort, rien que la mort qui relève d'un autre siècle. Le peuple burkinabè est solidaire du peuple frère de Côte d'Ivoire. Aux familles des victimes, nous présentons nos sincères condoléances. Aux blessés, nous souhaitons un prompt rétablissement. La Côte d'Ivoire demeurera débout et le peuple ivoirien ne pliera pas l'échine. Il continuera de vivre. Ensemble, nous viendrons à bout de ce fléau. » Signé : Jean Kléna Ouattara, Chargé d'affaires par intérim, Ambassade du Burkina.

Service de Presse de l'Ambassade
du Burkina à Abidjan

Ambassade du Burkina Faso aux USA : Le général Zida a bel et bien été nommé

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« Monsieur Yacouba Isaac Zida, Officier général, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès des Etats- Unis d'Amérique, avec résidence à Washington D.C. » C'est ce que dit l'article 1 du décret N°2015- 1544/PRES-TRANS du 22 décembre 2015 signé par le président Michel Kafando de la Transition. Comme on peut le constater, la décision date de fin décembre 2015, bien avant l'investiture du président élu Roch Marc Christian Kaboré. Et c'est récemment seulement qu'elle a été publiée au journal officiel. Confirmant ce qui jusqu'à présent n'était que rumeur. Prenant également de court tous ceux qui auscultaient les conseils des ministres à la recherche de cette information, scanner en main.

Dans l'entourage de l'ancien président et ancien premier ministre de la transition burkinabè, il se susurrait pourtant que cette nomination devrait être faite par le président qui serait issu de l'élection présidentielle de fin décembre 2015. Interrogé sur une radio de la place, Yacouba Isaac Zida lui- même disait attendre d'être mandaté par les nouvelles autorités. Ce décret qui vient d'être rendu public surprend donc plus d'un.

Les dés ne sont pas jetés pour autant. De l'avis de certains spécialistes, tout le pouvoir de décision revient au nouveau président. Plutôt que de laisser le processus suivre normalement son cours, il a la possibilité de remettre en cause ce décret. Va-t-il le contester ou va-t-il confirmer le général à son poste ? Le conseil des ministres de ce mercredi 16 mars 2016 se prononcera- t- il sur la question ?

En attendant, l'ancien premier ministre à ce qu'on dit, brûle d'impatience d'être confirmé pour déposer ses valises au pays de l'Oncle Sam.

Lefaso.net

Laurent Poda, procureur général : « S'il y a des individus qui enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, on les poursuit ! »

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Le procureur général près la Cour d'appel de Ouagadougou était face à la presse ce 15 mars 2016, à Ouagadougou. Laurent Poda s'est prononcé sur des sujets d'actualité relevant des questions de justice. Les dossiers Palais de justice saccagéà Diapaga, Koglwéogo enfermés à Fada N'gourma, et incident survenu à la brigade territoriale de Gendarmerie de Cinkansé ont été abordés.

A Diapaga, à Cinkansé, et à Fada N'Gourma, des citoyens organisés ou non, se sont rendu justice, ou ont tenté de se rendre justice, la semaine dernière. Ils s'en sont alors pris à des édifices publics, ont violenté des forces de défense et de sécurité pour libérer ou tenter de libérer des détenus.

« Nous lançons un appel à la population et à toute association quelle que soit sa dénomination et relevant du ressort de notre Cour d'appel, pour dire qu'il est du devoir de tout citoyen de dénoncer au Procureur du Faso ou à la police Judiciaire tout comportement contraire à la loi. Parce que nous sommes dans un Etat de droit où le droit de rendre justice a été confiéà la seule institution judicaire qui rend d'ailleurs justice au nom du peuple, il n'est pas tolérable qu'une justice privée s'instaure à côté de celle étatique », a martelé le procureur général, près la Cour d'appel de Ouagadougou, Laurent Poda.

Il poursuivra en indiquant que tous les parquets, les commissariats de police, les brigades de gendarmerie sont ouverts à toute personne, pour recevoir les dénonciations ou les personnes prises en flagrant délit.

« S'il y a des individus qui enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, ça ne me regarde pas, on les poursuitet on fait appliquer la loi » ; tranche le procureur général qui évite ‘'soigneusement de prononcer le terme ‘'Kolgwéogo''. D'ailleurs, il dira qu'il n'est pas un politicien pour donner son point de vue sur cette question. C'est la république qui doit prévaloir.

Le comportement des citoyens ces derniers temps et les constitutions des groupes d'auto-défense ne sont-ils pas la preuve du manque de confiance en la justice ? Que les décisions de justice ne sont pas si contraignantes pour les coupables ? La réponse du principal animateur du point de presse est sans ambages. « Les textes que nous appliquons là, ce n'est pas nous qui les confectionnons. Que nous soyons contents ou pas, nous sommes obligés de les appliquer. Les textes, nous les appliquons, qu'ils soient bons ou pas, cela ne nous regarde pas ».
Si les textes sont donc en déphasage avec la volonté populaire, la faute revient au législateur, à l'assemblée nationale qui vote les lois.

« Nous sommes dans un Etat de droit, où il y a la séparation des pouvoirs. Ce ne sont pas les juges qui votent les textes. C'est le législateur, l'Assemblée nationale. Toutes les lois pénales, ce ne sont pas les juges qui les votent. Peut-être que c'est cela aussi que les gens ne savent pas. Nous sommes dans une séparation de pouvoirs, nous ne pouvons pas aller dire à l'Assemblée nationale d'abroger tel ou tel texte parce qu'il n'est pas bon », a poursuivi le procureur général.

Rappel des faits

Rappel des faits. A Diapaga, tout est parti de faits présumés de viol commis sur une mineure par un jeune homme, tous les deux élèves.
Le procureur du Faso ayant reçu les procès-verbaux et le jeune homme en déferrement, a ouvert une information en saisissant le juge d'instruction à cet effet. Et c'est pendant que l'affaire était en cours que dans la matinée du 7 mars 2016, des élèves rassemblés en groupe, ont convergé au palais de justice pour exiger la libération immédiate et sans condition de leur camarade.

Ils s'en prendront aux locaux du palais où ils ont fait du saccage pour après se rendre à la maison d'arrêt et de correction. Là, ils incendient un hangar, le local abritant le moulin ainsi qu'un moulin, saccagent le dispositif d'éclairage et blessent plusieurs agents de la garde de sécurité pénitentiaire.

Selon Laurent Poda, le calme est revenu et les élèves auraient présenté leurs excuses aux autorités administratives locales.

Sur l'affaire des Koglwéogo à Fada. Une enquête de police judiciaire aboutit à l'interpellation et la conduite de douze personnes au parquet de Fada N'gourma. Dix des douze personnes interpellées sont membres d'une association d'auto-défense et les deux autres étaient suspectées de vol. Les membres de l'association avaient ligoté les deux suspects et étaient en train de les conduire dans une autre région, lorsque la police judiciaire les a interpellés.

Le procureur du Faso a, au regard des éléments de l'enquête, ouvert une information contre les dix personnes pour enlèvement, séquestration, tortures et coups et blessures volontaires. Pour les deux personnes soupçonnées de vol de bétail, un mandat de dépôt a été décerné contre chacun d'eux pour être traduit devant le tribunal correctionnel.

C'est dans l'attente et alors que les deux procédures étaient toujours en cours , que des individus se déclarant appartenir au même type d'association que les dix personnes écrouées et gardées en prison et, venant de Koupela , Zorgho, Pouytenga et Boulsa ont annoncé leur descente sur Fada N'Gourma pour exiger la libération immédiate et sans condition de leurs membres détenus à la Maison d'arrêt et de correction de Fada.

L'affaire de la gendarmerie de Cinkansé. Le samedi 12 mars 2016, la brigade territoriale de gendarmerie de Cinkanséétait saisie par un habitant de la localité qui s'inquiétait de ce que son frère et son neveu qui étaient passés de l'autre côté de la frontière, sur appel téléphonique de quelqu'un ne soient pas de retour.

Le lendemain 13 mars au matin, le même habitant informait la Brigade de la découverte des corps de son frère et de son neveu sous un pont. Après les constats d'usage, les éléments de la brigade procédaient à l'interpellation d'un individu sur qui pesaient des soupçons. A l'issue d'une perquisition effectuée au domicile dudit individu, la population a incendié sa maison et s'est ensuite rendue à la Brigade de gendarmerie pour exiger sa remise. Les portes de la brigade ont alors été forcées et le gardéà vue lynchéà mort. Avec au passage une quinzaine de blessés parmi les éléments des forces de défense et de sécurité.

Tiga Cheick Sawadogo
Nadège Yvette Mossé (Stagiaire)
Lefaso.net


Coton génétiquement modifié : D'énormes enjeux pour une économie nationale fragile

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Le coton est cultivé sur environ 2,5 % des terres arables du monde, à travers 80 pays. Ce qui, après le blé, le riz, le maïs et le soja, en fait l'une des cultures globales les plus importantes en termes d'occupation des terres à l'échelle mondiale. Il est cultivé principalement pour ses fibres, qui peuvent être filées et tissées pour faire du tissu. On peut aussi extraire de l'huile alimentaire des graines, qui est utilisée dans une variété de produits alimentaires et industriels. Une fois l'huile extraite, le tourteau est utilisé pour produire de l'alimentation pour les animaux. Cent pays participent à l'importation et à l'exportation du coton. La Chine, l'Inde, les États-Unis et le Pakistan sont les principaux producteurs de coton, suivis du Brésil et de l'Ouzbékistan. Ensemble ces pays contribuent à 80 % de la production mondiale de coton, alors que 28 pays africains fournissent environ 5 % de la production mondiale.

Le coton occupe une place de choix dans l'économie du Burkina Faso. Pendant près de cinq décennies, le coton a occupé la première place des produits d'exportation de ce pays. Pourtant, cette spéculation agricole a connu plusieurs difficultés. Au cours de ces décennies, des préjugés ont jalonné son existence. Selon Alfred Schawtz (Historique de la production cotonnière au Burkina Faso), dans les années cinquante, les politiciens qui luttaient pour l'indépendance de la Haute Volta ont battu campagne contre la production du coton. Cette situation a porté ses fruits car la production du coton est passée de 3 490 tonnes en 1957-58 à 1 018 tonnes en 1959-60. Pourquoi de tels actes alors que le coton à la même période était la principale source de revenus monétaires des paysans et qui contribuait à l'amélioration de leurs conditions de vie ?

Aux indépendances les autorités de l'époque étaient obligées de rebattre campagne pour la production du coton, car elle était la principale source d'entrée de devises. Dans les années 1980 et 1990, le coton est accusé de provoquer la famine et d'être à l'origine de l'appauvrissement des sols. Pour certains cadres du pays, on doit arrêter la production du coton. Nous savons qu'à la même époque le cacao occupait la même position en Côte D'Ivoire, pourtant le cacao n'était victime de préjugés. A cette même époque, les grands producteurs de coton étaient les plus grands producteurs de céréales ce qui est un paradoxe. Ces producteurs de coton au contraire déversaient leurs excédents céréaliers pour nourrir les autres burkinabè. Il est vrai qu'à cette époque il y avait des mauvais et petits producteurs qui emblavaient une grande partie de leur parcelle en coton au détriment des cultures vivrières. Cette époque peut aussi être considérée comme la période d'entrée de la production à grande échelle du maïs dans le bassin cotonnier, qui a de meilleurs rendements que les autres céréales. Cette situation a contribuéà l'amélioration de la sécurité alimentaire dans le pays. Dans le début des années 1990, c'est l'effondrement du prix du coton graine et les paysans ont basculé vers la production des céréales provoquant du même coût la mévente. Dans certaines zones du bassin cotonnier, les paysans ont vendu le sac de maïs à 1 000 frs.

L'engrais a été introduit pour l'amélioration des rendements de coton. Selon Alfred Schawtz, dans les années 1920 avant l'introduction de l'engrais, de nouvelles variétés, des itinéraires techniques de production ; le rendement du coton au champ était à 150 kg/ha. Ces rendements se sont vus évolués grâce à l'amélioration variétale, la fertilisation chimique et les nouvelles techniques de production. Il est vrai que les engrais chimiques utilisés appauvrissent le sol en libérant des ions acides dans le sol, mais ils sont incontournables dans le cycle de toute spéculation agricole. Il faut reconnaitre que c'est à cause de l'engrais que le bassin cotonnier est le bassin céréalier du Burkina. Certaines zones qui ne sont pas productrices de coton ont aussi des sols pauvres. La réalité qu'il faut reconnaitre, c'est que la production du coton conduit les producteurs à vite développer leurs exploitations à cause des revenus du coton. Ainsi, les producteurs qui étaient manuels deviennent vite attelés puis motorisés. Pour preuve, les producteurs de coton sont les paysans les plus équipés au Burkina. En plus, la plupart des producteurs motorisés sont cotonniers et nous savons que le rythme de l'appauvrissement des sols cultivés est fonction du niveau de technicité. Ainsi, les parcelles des producteurs motorisés s'appauvrissent plus vite que les parcelles des producteurs attelés et les parcelles des producteurs attelés s'appauvrissent plus vite que les parcelles des producteurs manuels. Toujours concernant l'appauvrissement des sols, le cas le plus parlant c'est la Kossi. Dans les années 2000 les communes de Nouna, de Doumbala et Dokuy oùétait concentré plus de 90% de la production de coton de cette province étaient les plus grands céréaliers. Pourquoi les autres communes qui ne produisaient pas le coton ou du moins de faibles quantités avaient des problèmes de sécurité alimentaire ?

Nous savons qu'aujourd'hui ces préjugés ne sont plus d'actualité. Il est rare de nos jours de voir des Burkinabè combattre la production du coton. Le coton n'est plus liéà la famine, l'engrais est de nos jours utilisé par la plupart des paysans qui pratiquent non seulement l'agriculture pluviale mais aussi ceux qui pratiquent les cultures irriguées. Il a fallu près de quatre décennies pour que ces préjugés cessent. Le coton génétiquement modifié n'est-il pas en train d'emboiter les pas du coton conventionnel et de l'engrais ?

Le coton est souvent lié au non-respect de l'environnement. Les spécialistes de l'environnement ont toujours accusé la production cotonnière d'être à l'origine de la pollution des eaux de surface et de l'environnement. Ceci est une réalité, c'est pourquoi le coton génétiquement modifié (CGM) est une alternative pour palier à ces problèmes de l'environnement. Voici du même coût que ce type de coton fait l'objet de toutes les controverses. Pourtant le CGM a plusieurs avantages pour les producteurs de coton. Le CGM permet de résoudre ce problème de l'environnement car au lieu de six traitements ou plus, on fait au plus deux traitements. Ceci permet de gagner en temps, le paysan peut aller mener d'autres activités. Pour traiter un hectare de coton le producteur prend deux lignes en aller et retour. Pour une parcelle de 142 lignes en moyenne à l'hectare on se retrouve avec 7 100 mètres à parcourir soit 7,1kms par hectare et par passage, alors qu'il en faut au moins 6 par campagne cotonnière soit 43 km. Lorsqu'on a 10 hectares, ça fait 430 kms à parcourir pour un hectare par campagne, ce qui est laborieux. En plus de cela, nous connaissons parfois les installations tardives des pluies. Dans ce cas, le second pic de la chenille des capsules Helicoverpa armigera (chenille carpophage) qui est fatale au cotonnier vient le trouver en début de capsulaison et si c'est du coton conventionnel, la perte de production est assurée. On se retrouve avec une forte baisse des rendements ayant pour corolaire des dettes impayées.

Ramener les producteurs de coton au conventionnel ne va-t-il pas jouer sur la production du coton ? Si tel est le cas, les producteurs ne vont-ils pas revoir leur superficie à la basse ? Dans ce cas ce sera non seulement un manque à gagner pour l'économie rurale, mais aussi pour l'économie du pays. Nous pensons que les OGM, comme toute autre technologie, si nous refusons de les produire, les autres vont le faire et vont envahir notre pays et là ce serait des sorties de devises. Les gens ont passé des années à dire que pour faire l'agriculture il faut de la fumure organique, qu'il ne faut pas utiliser les engrais chimiques. Cette thèse est de nos jours oubliée, ceux qui la défendaient achètent aujourd'hui des engrais chimiques. Nous connaissons l'importance de la fumure organique dans la chaine de production agricole, mais elle seule ne peut pas nous assurer une bonne production agricole.

Nous pensons qu'aujourd'hui dans le système de production du coton au Burkina, le CGM occupe une place déterminante. Contraindre les producteurs de coton à retourner au coton conventionnel alors qu'ils ont déjà intégré ce nouveau système de production dans leurs pratiques culturales, c'est comme si l'on disait à un producteur qui utilise des équipements motorisés de retourner à la daba. Si on persiste à l'abandon du CGM, cela va conduire les producteurs à trouver des alternatives, alors qu'allons-nous faire de nos usines d'égrenage ? Il serait important qu'une étude soit menée pour voir quel peut être l'impact de l'abandon du CGM sur la production du coton avant toute prise de décision d'abandon. Dans le cas contraire, on risque d'être désagréablement surpris.

Les avantages du CGM pour les producteurs de coton sont énormes :

- La préservation de la santé du producteur pour être moins exposé aux pesticides. Autrefois la forte utilisation de ces insecticides provoquait chez le producteur des problèmes de santé tels que les maux de tête, les problèmes d'yeux, le risque d'empoisonnement de la nourriture, de sa volaille etc. ;

- L'augmentation de la production du coton par une augmentation du nombre de capsules saines à l'hectare. Les capsules ont la chance de ne pas être attaquées par les chenilles carpophages. Cette augmentation des rendements est plus perceptible dans les parcelles tardives de CGM comparativement aux parcelles du coton conventionnel. Pour preuve, avec les campagnes agricoles qui connaissent une installation tardive des pluies, les producteurs préfèrent emblaver leurs parcelles coton en CGM afin d'éviter les cas d'attaques et par conséquence de sécuriser leur production ;

- La diminution du temps de travail, au lieu de six traitements calendaires, le producteur fait deux traitements. Ce gain de temps qu'ils consacrent à agrandir leur superficie de coton, s'adonner à d'autres cultures notamment vivrières ainsi qu'à d'autres activités socioprofessionnelles ;

- La réduction de la pénibilité du travail dans les champs de coton puisque les traitements insecticides passent de 6 au moins à 2 seulement en fin de cycle du cotonnier ;

- La préservation de l'environnement par la non pollution des eaux de surfaces et la préservation des insectes utiles tels que les abeilles ;

- L'augmentation des superficies des grands producteurs est liée au CGM. Un retard à la récolte du coton d'une grande exploitation n'est pas trop un souci, mais un retard dans le traitement est fatal. Les records de production de certains producteurs enregistrés à partir de 2010 sont liés au CGM. Ainsi, nous avons aujourd'hui des producteurs qui ont 100, 120, voire 150 tonnes de coton à eux seuls. Cette situation sauf erreur de notre part, était impossible avant l'avènement du CGM. Alors que nous savons que ces producteurs constituent des références dans la chaine de production du coton ;

- Un gain supplémentaire de rendement avec en conséquence un meilleur profit monétaire.

Ce qu'il est important de voir c'est que si c'est la longueur de la fibre qui pose problème, il serait intéressant que la recherche soit impliquée pour palier à cela. Nous pensons que nous avons des chercheurs qualifiés pour le faire. Si toutefois la résolution du problème va prendre du temps, qu'on laisse les paysans qui veulent produire le CGM le faire. En ce moment on repense la fixation du prix des deux types de coton ; et ce, en fonction des prix sur le marché international. Mais ne serait-il pas aussi nécessaire de vérifier si toutefois les détracteurs du coton ne sont pas de retour ? Ou bien certaines firmes phytosanitaires ne sont-elles pas cachées derrière cette thèse de la longueur de la fibre ?

M. BAZI Louis Lamoussa
Secrétaire Général de l'Association pour l'Epanouissement des Couches Vulnérables (AECV)

Boucle du Mouhoun : Des vivres pour le petit séminaire Saint Paul de Tionkuy

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Le petit séminaire Saint Paul de Tionkuy a organisé pour la première fois, des journées portes-ouvertes les 12 et 13 mars 2016 à Tionkuy. A l'occasion, l'amicale des anciens séminaristes de Tionkuy a remis à la direction de l'établissement, des vivres dans le but d'améliorer les conditions de vie de leurs jeunes frères.

Perdu dans la brousse de Tionkuy au Nord de Dédougou, le petit séminaire Saint Paul de Tionkuy a ouvert ses portes au public les 12 et 13 mars 2016. A l'occasion, les anciens de cette pépinière de vocation qui est en même temps un temple du savoir, organisés en amicale, ont rendu une visite à leurs jeunes frères, le samedi 12 mars 2016. Les mains pleines de vivres, ils ont voulu par ce geste, contribuer à l'amélioration des conditions de vie dans cet établissement. Des sacs de maïs, de riz et des cartons de spaghetti, le tout d'une valeur de 1 million de F CFA, ont été remis à la direction du petit séminaire de Tionkuy afin de venir en aide aux 169 séminaristes qui y sont.

Un geste que le porte-parole de l'amicale, Alain Mihin, de la promotion 1989-1990, justifie en ces termes : « Lorsque nous sommes venus au jubilé d'or en 2012, nous avons constaté avec amertume que le séminaire battait de l'aile. Nous avons été touchés par ce que nous avions vu et entendu. C'est à partir de cet instant que nous avons décidé de faire quelque chose pour l'établissement qui nous a permis d'affronter la vie d'aujourd'hui avec succès. Et avec l'aide de Dieu, nous avons pu collecter les fonds pour acquérir ces vivres pour nos petits frères qui nous emboîtent le pas ».

Premier du genre, ce geste a semé la joie chez les petits séminaristes, et leur directeur, l'abbé Judicaël Bicaba, s'en est réjoui. « Ce sont des sentiments de joie, d'allégresse qui m'animent après réception de ces vivres de l'amicale des anciens séminaristes de Tionkuy. Je puise cette joie sur le visage des enfants qui sont heureux de recevoir ce beau cadeau de la part de leurs aînés », a-t-il dit.

A en croire l'abbé Bicaba, c'est la toute première fois que des anciens séminaristes de Tionkuy viennent les mains pleines de vivres rendre visite à leurs jeunes frères. Pour mémoire, le petit séminaire Saint Paul de Tionkuy, établissement confessionnel privé catholique, a vu le jour en 1971.

Depuis 55 ans donc, cet établissement est au service de l'église et de toute la société burkinabè, du fait qu'il donne aux jeunes candidats au sacerdoce, une formation chrétienne et humaine solide. Et même s'ils ne deviennent pas prêtres, ils restent des chrétiens engagés, des cadres de l'Etat qui vivent leur foi en travaillant dans le monde.

Kamélé FAYAMA (faygracias@yahoo.fr)
Sidwaya

Conférence annuelle de la Jama'at Islamique Ahmadiyya : Plus de 10 000 participants attendus cette année

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La 25e édition de la Jalsa Salana se tiendra du 25 au 27 mars 2016 à Bustan-e-Mahdi, sis à Kouba à 25 km de Ouagadougou sur la route de Pô. En prélude à cette conférence annuelle, le président du comité d'organisation, Abdouramane Diallo, assisté du président de la communauté Jama'at Islamique Ahmadiyya, a animé une conférence de presse ce 16 mars 2016.

« Islam et situation sécuritaire mondiale : La nécessité d'une clarification du concept du Djihad et les moyens de contribution de l'Islam à l'établissement de la paix », est le thème consacréà cette 25ème conférence annuelle dénommée Jalsa Salana. A quelques jours de la tenue de l'événement, les organisateurs ont présenté aux journalistes, les grandes lignes et le contenu de cette édition.

Organisée chaque année par la Jama'at islamique Ahmadiyya du Burkina Faso, la Jalsa Salana est une forme de retraite spirituelle pour les ahmadis. Elle consiste, selon le président de la communauté Jama'at Islamique Ahmadiyya, Mahmood Nasir Saqib, aux fidèles musulmans ahmadis, de laisser tomber toutes leurs activités mondaines pendant trois jours pour se consacrer à l'adoration de Dieu. « La Jalsa Salana se déroule sur une période de trois jours, à compter de vendredi après le sermon de la prière de vendredi. En général, la cérémonie commence avec la levée des couleurs de la Jama'at et celles du pays organisateur » a-t-il précisé.

De son côté, le président du comité d'organisation, Abdouramane Diallo a indiqué que plus de 10 000 participants sont attendus à cette conférence annuelle. Il s'agit entre autres, des membres de la convention et sympathisants des 13 régions du Burkina, des Ahmadis et leurs amis venus du Ghana, bénin, Niger, Mali, Côte d'Ivoire. Pour ce faire, deux communications seront données sur le thème de « l'importance de la prière » et « le Messie attendu viendra-t-il pour faire le Djihad armé ? ». Ensuite suivront six discours sur « les enseignements de l'Islam », « quelles sont les conditions pour rétablir une paix véritable dans le monde ? », « comment l'Islam doit-il réagir face aux plans visant à le déstabiliser ? », « Quel est le véritable concept du Djihad ? », « le Califat en islam : sa nécessité, ses bénéficions et nos responsabilités », « l'offensive du Calife en faveur de l'établissement de la paix dans le monde ». Enfin, des questions réponses directes en langues nationales dans la soirée du samedi 26 mars et des échanges avec les médias invités sur le rôle des TIC dans la diffusion d'un message de paix.

Le président du comité d'organisation nourrit l'espoir que ses préoccupations trouveront des réponses à l'issue de cette 25ème conférence annuelle. « Qu'est-ce que le Djihad ? Quelles sont les forces en présence ? Quelles sont les vérités de chacun ? » Se questionne-t-il. A l'entendre, cette compréhension permettra de faire la part des choses entre le Djihadiste et le terroriste. Du reste, il a assuré que toutes les mesures sécuritaires seront prises afin que la conférence puisse se tenir dans la quiétude. « Nous avons fait appel à 200 jeunes formés pour les questions de sécurité depuis les régions jusqu'à Ouaga. Aussi, nous avons mis à contribution la police et la gendarmerie nationale qui nous ont affecté une vingtaine d'éléments qui vont encadrer ces jeunes. Enfin, l'accès au site et le trafic à l'intérieur seront contrôlés » a-t-il conclu.

La Jalsa Salana, entre dans une dynamique de renforcement fraternel entre les membres de la Jama'at, de partage d'expériences sur les valeurs de l'Islam, d'échange sur les questions qui touchent à l'Islam (…). Mais surtout, elle permet «à chaque participant d'augmenter sa relation personnelle avec Dieu ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Institut de Management Conseils et Formation : Calendrier des formations 2016 à Ouagadougou

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THEMATIQUES

PARTENAIRES

DUREE

PERIODE

ØMANAGEMENT DES PROJETS

1.Suivi évaluation des projets et programmes

MDF Pays-Bas

5 jours

21-25/03

2.Gestion Axée sur les Résultats (GAR)

MDF Pays-Bas

5 jours

16-20/05

3.Certification PMP (Project Management Professional)

5 jours

9-13/05

4.Gestion financière des Associations – ONG-Projets-Programmes

MDF Pays-Bas

5 jours

10-14/10

5.Gestion financière des Associations – ONG-Projets-Programmes

5 jours

8-12/08

ØMANAGEMENT DE LA QUALITE

6.Exigences et Principes de laNorme ISO 9001/2015

TUV Reinland Tunisie

3jours

11-13/04

7.Conversion d'auditeursIRCA de la NormeISO 9001:2008 à la Norme ISO 9001:2015

TUV Reinland Tunisie

2jours

14-15/04

8.Auditeur qualité certifié IRCA Norme ISO 9001:2015

TUV Reinland Tunisie

5 jours

18 -22/04

9.Exigences du standard Santé et Sécurité au travail : OHSAS 18001 :2007

TUV Reinland Tunisie

2,5 jours

30/05-3/06

10.Auditeur interne Santé et Sécurité au travail : OHSAS 18001:2007

TUV Reinland Tunisie

2,5 jours

ØGESTION DES RESSOURCES HUMAINES

11.Gestion du temps

3 jours

27-29/06

12.Evaluation du personnel

3 jours

07-09/11

13.Gestion des conflits

3 jours

23-25/05

THEMATIQUES SELON LA DEMANDE / A LA CARTE

PARTENAIRES

DUREE

ØMANAGEMENT DE PROJETS

1.Planification stratégique

3 jours

2.Développement institutionnel et Renforcement Organisationnel (DIRO)

MDF Pays-Bas

5 jours

3.Logiciel de gestion budgétaire et comptable des projets (PAM)

4 jours

ØMANAGEMENT DE LA QUALITE

4.Pilotage des processus selon la norme ISO 9001:2015

3 jours

5.Sensibilisation aux sept principes du management de la qualité

1 jour

6.Gestion documentaire du système de Management de la qualité

3 jours

7.Techniques de résolution des problèmes

4 jours

8.Pilotage d'un système de management de la qualité

4 jours

9.Exigences de la norme ISO 14001:2015 et l'analyse environnementale

TUV Reinland Tunisie

3 jours

ØGESTION DES RESSOURCES HUMAINES

10.Communication interpersonnelle

3 jours

11.Leadership et pilotage du changement

5 jours

12.Management et motivation des équipes

Consultant international

3 jours

13.Management par objectifs

Consultant international

3 jours

ØGESTION COMMERCIALE

14.Accueil client

3 jours

15.Techniques de négociation commerciale

3 jours

16.Techniques de vente

3 jours

17.Techniques de plaidoyer

3 jours

Renseignements à IMC Sarl
Appelez nous :

Tél. (226) 25 37 11 01/02/03
Port. (226) 60 25 65 65 - 65 25 65 65 - 68 25 65 65
Ecrivez-nous à l'adresse e-mail : rh@imcsarl.com
Visiter notre site web : www.imcsarl.com

La Direction

Internale Consulting : Planning des formations professionnelles continues à Casablanca (Maroc) & Abidjan

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Thèmes

Lieu

Dates 2016

Durée

1ère session

2ème session

Planification stratégique & Gestion Axée sur les Résultats

Casablanca

3 Sem.

Du 02 au 20 Mai

Du 1er

 au 19 Août

Perfectionnementau Métier d'assistante de direction

Abidjan

2 Sem

Du 09 au 20 Mai

Piste et dimensionnements des chaussées

Casablanca

3 Sem.

Du 04 au 22 Juillet

OCP et Gestion de projets

Casablanca

3 Sem.

Du 29 Fév. au 18 Mars

Du 1er au 19 Aout

Contrôle interne et audit de projets

Casablanca

3 Sem.

Du 18 Avril au 6 Mai

Du 12 au 30 Septembre

Audit & contrôle des Marchés publics

Casablanca

3 Sem.

Du 02 au 20 Mai

Du 17 Octobre au 4 Novembre

Analyse financière et économique des projets/programmes

Casablanca

3 Sem.

Du 4 au 22 Avril

Du 22 Août au 9

Septembre

Passation des marchés : Selon les procédures des bailleurs de fond

Casablanca

3 Sem.

Du 18 Avril au 6 Mai

Du 11 au 29 Juillet

Audit interne et opérationnel des administrations publiques

Casablanca

2 Sem.

Du 4 au 22 Avril

Du 11 au 22 Juillet

Montage de projet d'investissement, Business plan et recherche de financement

Casablanca

3 Sem.

Du 6 au 24 Juin

Du 21 Nov au 9  Déc.

Préparation, programmation et exécution et Gestion budgétaire axées sur les Résultats (CDMT, Budget-Programme)

Casablanca

3 Sem.

Du 4 au 22 Avril

Du 5 au 16 Septembre

Gestion Prévisionnelle des Emplois etdes Compétences (GPEC)

Casablanca

3 Sem.

Du 29 Fév. au 18 Mars

Du 18 Juil. Au 05 Aout.

Les outils du Responsable qualité pour piloter le SMQ

Casablanca

3 Sem.

Du 25 Avril au 13 Mai

Du 25 Juillet au 5 Août

Contrôle et audit des finances publiques

Casablanca

3 Sem.

Du 2 au 20 Mai

Du 12 au 30 Septembre

Délégation de services et management des

contrats de Partenariat Privé-Public (PPP)

Casablanca

3 Sem.

Du 6 au 24 Juin

Du 14 Nov. au 2 Déc.

Aménagement urbain Durable et partage de l'expérience

Casablanca

3 Sem.

Du 4 au 22 Avril

Du 18 Juillet au 5 Août

Gestion environnementale des Mines et Carrières

Casablanca

3 Sem.

Du 18 Janvier au 05 Février

Du 11 au 29 Juillet

Système Agricole et sécurité alimentaire

Casablanca

2 Sem.

Du 25 Avril au 6 Mai

Du 17 au 28 Octobre

Suivi, surveillance environnementale et socialedes projets/programmes

Casablanca

3 Sem.

Du 30 Mai 17 Juin

Du 28 Nov. au 16 Déc.

Perfectionnement en comptabilité générale

Casablanca

2 Sem.

Du 11 au 24 juillet

Gouvernance et politiques publiques

Casablanca

3 sem.

Du 11 au 29 Juillet

-

Décentralisation et déconcentration administrative : Rôles et enjeux des collectivités locales

Casablanca

3 Sem.

Du 8 au 26 Août

-

Certification Oracle DBA 11 g : Administration

Casablanca

2 Sem.

Du 06 au 17 Juin

Du 07 au 18 Novembre

Certification Windows Server 2012 r2

Casablanca

3 Sem.

Du 22 Août au 09 Sept.

ISO 27002 FONDATION V3

Casablanca

2 Sem.

Du 28 Mars au 01 Avril

-

Le programme détaillé et les prix relatifs à chaque formation vous seront fournis à la demande.
Avantages (Pour les formations à Casablanca à partir de 2 semaines) : Chaque participant reçoit au choix :
• Un ordinateur portable,
• une tablette 3G
• un Bilan de santé.


Contact :
@ : contact@internaleconsulting.com
Tel : +226 76 06 00 95 / +226 78 34 69 85 / +212 522447654
Site : www.internaleconsulting.com

Sur les bords de la Seine, les Burkinabè célèbrent le 8 Mars

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A l'initiative de l'UABF, les Burkinabè de France ont célébré, avec succès, la journée internationale des droits des femmes avec un décalage de quelques jours.

La salle du troisième étage du Palais des congrès de Montreuil, dans la banlieue sud de Paris, commence à se remplir en cette fin de matinée du 12 mars 2016. Des amis qui ne s'étaient pas vus depuis longtemps se donnent des accolades, contents de se retrouver. Des hommes et des femmes transportent de lourds récipients remplis de nourriture et des paquets de boissons qu'ils stockent dans une salle secondaire. Les murs, tapissés d'affiches de l'Union des associations burkinabè de France (UABF), rappellent qu'elle est bien l'organisatrice de la Journée internationale des droits des femmes, célébrée quelques jours après la date officielle.

Avec près d'une heure de retard, la maitresse de cérémonie demande aux gens de« s'assoir place parce qu'on va commencer ». Les premières rangées sont occupées par les personnalités et les officiels invités. Le ministre conseiller Mamadou Sangaré, le Consul général, Ousman Nacambo, le grand témoin de la Journée, Alimata Salembéré, ancienne secrétaire d'Etat à la culture, Adeline Mazier, coordinatrice générale du Forum des organisations de solidarité internationale issues des migrations (Forim), qui regroupe 600 associations et intervenant en Asie, en Afrique, dans les Caraïbes et dans l'Océan indien et les doyens des Burkinabè de France, Ouédraogo, Ouattara. « Les femmes représentent 48% de la population migrante », révèle Mazier, assurant que le Forim continuera à appuyer les associations de migrants dans les années à venir. Des représentants d'associations burkinabè de Lille, Lyon, Bordeaux, Marseille, Rennes, Nantes, sont aussi là.

On entonne le Ditanyè, l'hymne de la victoire, suivi d'une minute de silence en mémoire des victimes d'attentats à Bamako, à Paris et à Ouagadougou.

Prenant la parole, Paul Tamini, secrétaire général de l'UABF, déclare que la « Journée internationale des droits des femmes que nous célébrons aujourd'hui est une journée lourde de sens parce qu'elle concerne la vie de la moitié des humains de notre planète. Cette partie des humains a été brimée dans ses droits depuis des siècles, depuis les sociétés primitives. Notre société moderne tente de rétablir l'équilibre des droits entre l'homme et la femme ». Pour lui, le 8 mars doit « doit être une journée de réflexion depuis la cellule familiale jusqu'au sommet de l'état » et chacun doit se demander : « qu'est-ce que j'ai fait, qu'est-ce que je devais faire et que je n'ai pas fait afin que mon épouse, ma sœur, ma mère puisse jouir pleinement de ses droits ». Le combat contre les inégalités sexuelles est selon lui un combat permanent et « le 8 mars deviendra une fête quand l'injustice sociale contre laquelle l'Onu a institué cette journée, aura disparu de nos sociétés. En attendant, la lutte doit se poursuivre ».

A son tour, Alimata Salembéré a estimé que l'autonomisation économique des femmes était un sujet stratégique car il s'agit de « la capacité des femmes à se prendre en charge et à participer financièrement à la gestion du foyer ». Grand témoin de la Journée, elle a rappelé que dans les années 1960, le taux d'instruction des femmes était très faible alors que leur autonomisation réelle passe par leur niveau d'éducation même si des femmes analphabètes sont actives dans le secteur de l'agriculture. Symbole de la volonté de la femme de s'émanciper, elle a animé des émissions radio en langues nationales à destination des femmes, puis a passé le Bac en candidate libre. Plusieurs jeunes femmes ont confié que celle qui a participéà la création du Fespaco en 1969, était pour elles un modèle et une source d'inspiration dans le combat libérateur des femmes.

Le plat de résistance de la Journée a été la conférence animée en fin de matinée par Haoussetou Traoré et Armande Ouattara, respectivement sur l'historique des luttes des femmes et l'autonomisation économiques des femmes.

Rappelant les luttes menées par des femmes dans l'histoire, Haoussétou Traoré a cité entre autres, Rosa Parks aux Etats-Unis qui avait refusé de céder sa place à un Blanc dans un autobus dans une Amérique raciste, la Française Simone Veil, auteure de la loi en 1974 dépénalisant l'avortement, Alimata Salembéré qui, par son parcours a montré que la femme africaine est aussi capable d'assumer des responsabilités publiques avec succès. Se souvenant de la journée dite « le Marché au masculin » décrétée sous la révolution démocratique, elle a souligné que cette initiative avait eu le mérite de faire comprendre aux hommes la gymnastique à laquelle se livraient leurs épouses pour acheter les condiments et offrir à la famille un repas convenable avec un «nasongo » plus qu'insuffisant. Traoré regrette la perversion du sens de la dote « sur laquelle les filles se livrent à des concours comme si le montant servait de baromètre pour évaluer le niveau d'amour de son mari ». Sur le deuxième thème, Armande Ouattara considère que l'autonomisation des femmes est « un processus qui permet aux femmes de maîtriser leur propre vie en connaissant et en exigeant leurs droits à tous les échelons de la société, aux niveaux international, local et personnel ». Présidente de l'association Diaspora for Development, elle remarque que « les pays qui investissent dans la promotion du statut social et économique des femmes ont généralement des taux de pauvreté plus bas ». S'appuyant sur des études de la Banque mondiale, elle relève que « les femmes africaines sont propriétaires du tiers de l'ensemble des entreprises en Afrique, avec le record de 61,9% en Côte d'Ivoire (2015) et le taux plus modeste de 17% au Burkina (2010) ». Elle souligne que c'est dans la microfinance et l'informel qu'on retrouve le plus souvent les femmes entrepreneures, des secteurs où les activités sont à« faible valeur ajoutée et aux rendements marginaux ».

Les pouvoirs publics sont invités à faciliter l'accès au foncier où seulement 15% des détenteurs de terre sont de sexe féminin, avec des taux de moins de 5% au Mali à 30% dans des pays tels que le Botswana, le Cap-Vert et le Malawi.

Les exposés des deux conférencières ont suscité de vifs débats que l'animatrice a dûécourter à la grande frustration de nombreuses personnes. Le mot de la fin est revenu au doyen Amidou Ouédraogo, lequel en langue Mooré s'est réjouit de voir que la communauté burkinabè en France s'est agrandie au fil des années, ce qui suffit à bonheur. « Nous n'étions pas plus de cinq dans les années 50. Aujourd'hui, quand je vois la salle remplie, je suis comblé», a dit-il déclaré.

Place ensuite au défilé de mode «amateures », assuré par des mannequins vêtues de leur « Pagne 8 mars Faso Dan Fani », puis par des professionnelles habillées par les porte-drapeaux de la mode burkinabè en France : Ymar, Gorges de Baziri et Rosa Solange. La journée s'est terminée avec les prestations des artistes Yé Lassina Coulibaly et l'Ensemble Yan Kadi Faso et Isabelle Brinda Kaboré au «warba »époustouflant.

Joachim Vokouma ; Lefaso.net (France)

L'UABF en bref

Association créée en 2004, l'UABF est apolitique. Elle est héritière de l'Association des travailleurs Burkinabèà Paris (ATBP) créée en 1982, suivie de la création de l'Association des Travailleurs Burkinabé en Provence Alpes / Côtes d'Azur. Par la suite d'autres associations ont vu le jour en région parisienne, à Bordeaux avec l'Association des Travailleurs Burkinabé en Aquitaine (ATBA) devenue aujourd'hui LABA (L'Association des Burkinabé en Aquitaine), Lyon avec l'Association des Burkinabé de Lyon (ABL), Lille avec l'Association des burkinabé du Nord (ABN), Rennes avec l'Union des Burkinabé du Grand Ouest de France (U.B.G.O.F.), etc.
L'UABF a été créée pour fédérer toutes ces associations avec comme objectifs, l'accompagnement des associations de base dans la réalisation de leurs projets d'insertion ici en France et de développement au Burkina Faso. Ainsi à travers l'UABF, des associations ont pu réaliser de nombreux projets :
• Mise en place d'une cantine endogène à BA
• Equipement du dispensaire de Nouna en moto-ambulances
• Installation de panneaux solaires au Centre de santé et de promotion sociale de Pakolé
• Aide à la production et diffusion de maïs de consommation et de semences certifiées de maïs à BONDOUKUY (BURKINA FASO) – Champ expérimental avec l'INERA.
• Une bibliothèque virtuelle des littératures d'Afrique noire francophone et de la francophonie
Avec le soutien du FORIM, l'UABF assure chaque année à Paris au moins trois journées de formation pour les associations porteuses de projet de développement.

JV (Source : UABF)

Michel Kafando au Congo Brazzaville : Une mascarade organisée par Sassou Nguesso

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Il y a presque un an, le 22 mars 2015, l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) menaçait de suspendre le Congo-Brazzaville de l'institution au cas où le président Denis Sassou Nguesso, au pouvoir depuis 26 ans, s'entêtait à changer la constitution (révision, modification ou changement) pour se porter encore candidat en 2016. Cette déclaration avait été faite par le nouveau secrétaire général de l'OIF, la Canadienne Michaëlle Jean, lors d'une interview accordée à RFI.

Comme tout un chacun le sait maintenant, la modification a bien eu lieu et le Congo-Brazzaville fait toujours partie de l'Organisation internationale de la francophonie. Certains affirment que le couperet de la francophonie n'est pas tombé du fait d'une évolution «hollandaise » face au référendum. Les hommes ne sont pas les seuls à retourner leur veste, pour les raisons que nous connaissons tous, et ce serait mésestimer le charme irrésistible que sait exercer notre vieux monarque défraichi auprès des femmes beaucoup plus jeunes que lui… Toujours pour les mêmes raisons… !

Madame Michaelle Jean qui avait connu avec le Togo, en mai 2015, un échec sur la qualité du processus électoral ne saurait se racheter en annonçant, le 13 mars 2016, une obscure mission de dernière minute menée au Congo Brazzaville par Michel Kafando, le président de transition burkinabais de 2014 à 2015.

L'Union Européenne avait refusé de cautionner ce simulacre d'élection en le rejetant en bloc, http://congo-liberty.com/?p=14830 , tant la mascarade était flagrante et inacceptable. Le Parti socialiste français, allant à Canossa dans ce dossier congolais, vient juste de demander le report du vote du 20 mars 2016, http://congo-liberty.com/?p=14979 . Alors, il est légitime de se demander de quel atout pourrait disposer Michaëlle Jean et son Organisation pour dépêcher Michel Kafando à Brazzaville et faire avancer la paix et la démocratie dans notre pays ?

En réalité aucun ! Ce n'est qu'une mascarade de plus ajoutée à la grande mascarade électorale étoffée d'achat et de corruption à laquelle se livre depuis le début le vieux monarque défraichi Denis Sassou Nguesso. Car comme nous le révèlent les Dépêches de Brazzaville, l'initiative de cette mission de bons offices ne relève pas de l'OIF mais bien d'une demande des autorités congolaises (Sassou Nguesso «himself » l'homme à qui l'on ne refuse rien…). Et le pire, pour la Francophonie de Mme Michaëlle Jean, c'est que cette mission entre dans « le cadre de la mise en œuvre par l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) des programmes d'appui aux processus électoraux de l'espace francophone » ! «Appui » c'est bien de cela qu'il s'agit et qu'il faut entendre par l'acceptation de cette mission !

La farce se démontre être totale lorsque l'on apprend par la même Pravda que la délégation (conduite par Michel Kafando) est depuis le 12 mars, en séjour de travail à Brazzaville, jusqu'au 16 mars 2016.

Le Président par intérim de la transition burkinabè Michel KAFANDO (novembre 2014 à décembre 2015), victime lui-même du coup d'état du général Dienderé le 16 septembre 2015, par son courage et sa détermination pour faire échec au putsch des assassins de Thomas SANKARA a été par ce fait la fierté des Africains. Les Congolais lui demandent de ne pas se fourvoyer avec M. Denis SASSOU-NGUESSO, l'un des dictateurs les plus sanguinaires d'Afrique. Au contraire, il doit aider le peuple congolais à se débarrasser du tyran de Brazzaville à l'image du peuple frère du Burkina Faso qui s'est débarrassé de Blaise COMPAORE.

Alors que tous les candidats, durant ces quatre jours, sont par monts et par vaux du Congo, on se demande bien ce que Michel Kafando et ses gugusses pourront bien voir et comprendre de ce qui se passe réellement au Congo Brazzaville ? Au mieux nous pondront-ils, aux ordres de Madame Jean, un rapport digne de celui, de sinistre mémoire, qu'avait rédigé Jacques Toubon après l'élection présidentielle de 2009.

A prendre les Congolais en particulier, et les Africains en général, pour des imbéciles dans la langue de Molière, il ne faudra pas s'étonner qu'un jour prochain nos enfants dès les classes maternelles étudient celle de Shakespeare …

Mingwa BIANGO
Militant des droits de l'homme au Congo


Kundé 2016 : L'Or se joue entre Dicko Fils, Floby et Imilio Lechanceux

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La 16e édition des Kundé, cette manifestation culturelle de récompense d'artistes d'ici et d'ailleurs, aura lieu le 29 avril prochain. Le commissariat général des Kundé a dévoilé la liste des nominés ce 16 mars 2016 à Ouagadougou au cours d'une conférence de presse. Le Kundé d'Or se disputera entre Dicko Fils, Floby et Imilio Lechanceux.

Pour la 1ère conférence de presse de la 16e édition des Kundé, le commissariat général a dévoilé les différentes catégories. Elles sont 15 dont 10 en prix principaux et 5 en prix spéciaux.

Le Kundé D'or, le plus prestigieux des prix, se jouera entre Dicko Fils, Floby, et Imilio Lechanceux. Le prix récompense l'artiste ou le groupe d'artistes burkinabè auteurs d'au moins 2 œuvres dont la dernière sortie entre le 1er mars 2015 et 29 février 2016 a enregistré un succès commercial et médiatique. Aussi pour prétendre le décrocher, l'artiste devrait avoir donné plusieurs concerts, disposé d'éléments de promotion (clip, press-book, poster, internet…). Il doit également faire montre de progression dans l'organisation de sa carrière (structuration musicale, organisation du Staff managérial, technique de vente…).

Le rendez-vous est donné le 29 avril 2016 à la salle des banquets de Ouaga 2000 pour savoir lequel des trois artistes répond mieux aux critères. Comme à chaque édition, la cérémonie sera agrémentée de prestations d'artistes d'ici et d'ailleurs, de défilés de mode, d'un dîner et bien sûr de la remise des trophées. Salfo Soré, le commissaire général des Kundé a dévoilé le budget de cette édition qui est de 130 millions. « Nous sortons d'une transition, donc l'environnement économique est fébrile. Mais nous gardons toujours l'espoir que certains partenaires réagiront d'ici le 29 avril. Nous faisons de notre côté un travail de fond, afin que cette 16ème édition des Kundé soit une réussite », a dit celui qui est connu sous le surnom Jah Press.

Boureima Djiga, directeur à la sélection des différents artistes a une fois de plus expliqué les critères et le mode de sélection des artistes. Un observatoire est mis en place depuis la 2éédition de la manifestation et est chargé de suivre les différentes sorties discographiques de l'année. Du 1er mars au 29 février de chaque année. C'est après ce travail de veille que l'observatoire soumet une liste au commissariat qui continue le tamis.

2015-2016 a été une année avec son lot de créations. 459 œuvres musicales sont sorties, contre 399 en 2014-2015 ; et 249 clips vidéo ont été tournés, contre 350 en 2014-2015. Et les artistes qui auraient pu prétendre au Kundé d'Or, parce qu'auteurs de plus d'un album sont passés de 58 en 2014-2015, à 50 à cette édition 2015-2016 avec 41 hommes et 9 femmes.

Les prétendants aux 10 prix principaux

Kundé du meilleur artiste traditionnel

A- IBRAHIM Keita et Nakama
B- Troupe Faso Djarabi
C- Zougnazagamda

Kundé du meilleur artiste de musique religieuse

A- Herman Nema
B- Iklass
C- Rose Bationo

Kundé de la meilleure chanson moderne d'inspiration traditionnelle

A- Nagbo (David Le Combattant)
B- Wakati( Dicko Fils)
C- Wend yawendé ( Dez Altino)

Kundé de l'artiste le plus joué en discothèque

A- Dez Altino
B- Floby
C- Imilio Lechanceux

Kundé du meilleur clip Vidéo

A- C'est doux doux deh (David Le combattant)
B- Kami maam (Frère Malkhom)
C- Voici L'Afrique (Don Sharp)

Kundé de la révélation

A- Fush
B- Malika La Slameuse
C- Natou

Kundé de l'Espoir

A- David Le Combattant
B- Frère Malkhom
C- Fush

Kundé du meilleur featuring burkinabè

A- Ananina (Dicko Fils feat Floby)
B- Munafica ( Duni Yaam feat Leekma)
C- Toutourou ( Agozo feat Dez Altino)

Kundé du meilleur artiste féminin

A- Adja Divine
B- Natou
C- Wendy

Kundé D'Or

A- Dicko Fils
B- Floby
C- Imilio Lechanceux

Les prétendants aux 5 prix Spéciaux

Kundé du meilleur artiste burkinabè de la diaspora

A- Bérenger Ouédraogo (USA)
B- Rickson (USA)
C- Triple Z (France)

Kundé du meilleur artiste étranger vivant au Burkina

A- Ali Spidy (RDC)
B- Barsa 1er (RCI)
C- MTY (RCI)

Kundé du meilleur artiste de l'Afrique de l'Ouest

A- Josey (Cote d'Ivoire)
B- Shado Chris (Côte d'Ivoire)
C- Sidiki Diabaté(Mali)

Kundé du meilleur artiste de l'Afrique Centrale

A- Franko (Cameroun)
B- Kevin Mbouandé (Congo)
C- Malhox le Vibreur(Cameroun)

Kundé du meilleur featuring de l'intégration africaine

A- Bats toi- Smockey (Burkina Faso), feat Soum Bill (RCI) et Awadi(Sénégal)
B- Likido- Floby (Burkina Faso) feat Ali Spydi (RDC)
C- Voici l'Afrique –Don Sharp (Burkina Faso) feat King Mensah (Togo)

Tiga Cheick Sawadogo
Nadège Yvette Mossé (Stagiaire)
Lefaso.net

Sécurité au Burkina : Le groupe parlementaire UPC pour une relecture de la stratégie nationale de sécurité intérieure

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Les députés de l'Union pour le progrès et le changement (UPC) ont tenu leurs premières journées parlementaires de l'année 2016, du 14 au 15 mars à Kaya. 48 heures durant, ils ont réfléchi sur le thème : « problématique de la recrudescence de l'insécurité au Burkina Faso : contribution du parlementaire à l'opérationnalisation d'un dispositif optimal de sécurité». Après une analyse de la situation sécuritaire dans notre pays, les députés UPC ont formulé quelques recommandations en vue de résorber cette question préoccupante du moment.

Les journées parlementaires constituent des moments privilégiés pour un groupe de députés de discuter, avec l'appui de personnes ressources, d'une problématique de portée nationale en vue de proposer des solutions à l'exécutif. Pour ses premières journées de la 7e législature, le groupe parlementaire UPC s'est penché sur une question d'actualitéà savoir la sécurité. Deux communications animées par des experts de la sécurité ont servi de plats de résistance à ces échanges. « La sécurité des personnes et des biens est un prérequis à toute action, à toute entreprise humaine, petite ou grande, individuelle ou collective. Le peuple attend de nous parlementaires de l'opposition, une critique constructive, des propositions réalistes et un excellent code d'honneur en tant qu'opposant », a précisé Alitou Ido, le président du groupe parlementaire UPC.

Des représentants Koglwéogo invités pour expliquer leur fonctionnement

La cérémonie d'ouverture a été présidée par le vice-président de l'UPC, Dénis Nikiéma, le président du parti étant en déplacement. Les autres groupes parlementaires étaient également représentés. Ils ont tous reconnu la pertinence du thème. Des représentants des Koglwéogo des provinces du Sanmatenga, du Ziro et de la Sissili ont également participéà ces journées parlementaires. Ils ont saisi l'occasion pour expliquer aux députés le fonctionnement de leurs structures. De nombreux militants du parti du lion ont aussi pris part aux cérémonies d'ouverture et de clôture de cette rencontre.

D'ailleurs, dès l'arrivée, les parlementaires ont été accueillis par de nombreux militants qui les ont escortés tout le long du trajet conduisant chez les autorités coutumières et religieuses à qui les élus ont rendu une visite de courtoisie. Après ces visites, les députés ont eu des échanges d'une heure environ avec les militants de l'UPC au siège du parti.

Des recommandations

A l'issue des discussions, les parlementaires du groupe UPC ont fait des recommandations afin de résoudre la question de l'insécurité dans notre pays. Et dans ce contexte, la question des koglwéogo ne pouvait être occultée. « A l'UPC, nous avons dit que les groupes d'auto-défense sont une logique endogène d'autoprotection, simplement parce que la sécurité minimale pour les biens et les personnes n'est pas dans certains villages, elle est insuffisante et nous le reconnaissons tous. On pourrait donc encadrer les Koglwéogo et en faire un instrument plus efficace pour assurer la sécurité au niveau de chaque village », a précisé le président du groupe parlementaire. Ainsi, les élus UPC recommandent, entre autres de :

- initier des missions d'information parlementaire sur le fonctionnement des comités locaux de sécurité et les initiatives locales de sécurité ;

- relire la stratégie nationale de sécurité intérieure pour intégrer les initiatives locales de sécurité ;

- créer un ministère plein en charge de la sécurité et le doter d'un budget conséquent ;

- mettre en place une commission mixte composée de représentants des forces de défense et de sécuritéà la retraite et en activité, des parlementaires et des organisations de la société civile ;

- doter les forces de défense et de sécurité de ressources matérielles, financières et humaines afin qu'elles puissent jouer pleinement leur rôle ;

- initier une enquête parlementaire sur les initiatives locales de sécurité.

Aussi, les élus de L'union pour le progrès et le changement, demandent au gouvernement de faire en sorte qu'il y ait au moins un commissariat de police ou une gendarmerie par commune et éviter les doublons. Là où il y a un commissariat, ne plus mettre une gendarmerie. Et là où il y a les deux, il faut délocaliser l'un au profit d'une autre commune.

L'opposition fait partie de l'Etat même si elle ne gère pas le pouvoir

A l'issue des échanges, le président du groupe parlementaire n'a pas manqué d'exprimer sa satisfaction. « J'ai été agréablement surpris par la qualité des communications et des échanges », a affirmé Alitou Ido.
Pour que ces propositions soient prises en compte, les parlementaires de l'opposition entendent apostropher l'exécutif pour mettre à sa disposition l'ensemble de ces matériaux. « Cela permettrait d'influencer ou d'être pris en compte dans les plans en cours. L'opposition fait partie de l'Etat, même si nous ne gérons pas le pouvoir d'Etat », a rappelé Alitou Ido.

Moussa Diallo
Lefaso.net

La Gendarmerie française Arrive Au Burkina

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Dans la foulée des événements dramatiques de Grand- Bassam, petite station balnéaire prise pour cible par les djihadistes en Côte d'Ivoire, une information très importante pour le Burkina Faso est pourtant passée inaperçue tant dans nos médias, que dans le landernau politique.

Et pourtant...

Pour témoigner de sa solidaritéà la suite de l'attaque djihadiste qui a fait 18 morts en Cote d'Ivoire, la France a dépêché dans ce pays deux de ses ministres : Jean-Marc Ayrault des Affaires Etrangères et Bernard Cazeneuve de l'Intérieur.

Ce dernier, interrogé sur les mesures à prendre pour lutter contre les attentats terroristes qui secouent l'Afrique de l'Ouest, déclare ceci " Dans le cadre des opérations Barkhane, et suite aux contacts que j'ai pris avec le Directeur Général de la Gendarmerie Nationale, nous avons décidé de positionner à Ouagadougou des éléments du GIGN ". Rien moins que ça !

Qu'une telle déclaration d'envoi d'une troupe d'élite française au Burkina se fasse depuis la Cote d'Ivoire, dans un contexte diplomatique difficile entre ces deux pays, est pour le moins surprenant. Elle soulève des questions de forme et des questions de fond.

QUESTIONS DE FORME

On peut se demander pour quelles raisons le Ministre Cazeneuve a choisi d'annoncer cette décision aux burkinabè depuis la Cote d'Ivoire et en l'absence d'un représentant burkinabè ?

Pourquoi malgré la présence à ses cotés de Jean Marc Ayrault son collègue des Affaires Etrangères, c'est Bernard Cazeneuve Ministre de l'intérieur qui fait cette déclaration ?

Devons nous comprendre que les affaires concernant le Burkina Faso et l'Afrique de l'Ouest relèvent désormais (ou toujours) du Ministère français de l'Intérieur comme au bon vieux temps de la colonisation ?

Les questions de forme que suscite cette sortie sont nombreuses et il serait fastidieux de les énumérer toutes dans cet écrit. Abstenons nous d'allonger la liste et continuons sur les questions de fond.

Le Ministre Cazeneuve déclare "Dans le cadre des opérations Barkhane, et suite aux contacts que j'ai pris avec le Directeur Général de la Gendarmerie Nationale..."

Il oublie ou omet volontairement de nous donner des précisions sur cette "Gendarmerie Nationale". Nous sommes en droit de nous demander s'il s'agit de la gendarmerie française, ou de la gendarmerie ivoirienne, ou de la gendarmerie burkinabè.

A considérer que le Ministre ait pris sa décision avec le Directeur de la gendarmerie française ou ivoirienne, en quoi une telle entente engagerait le Burkina Faso ?
Au cas où il s'agirait de la gendarmerie nationale burkinabè, le Ministre d'un pays étranger, fut-il français et quels que soient par ailleurs les liens qui lient nos deux pays, peut-il se permettre de décider uniquement avec le Directeur Général de la gendarmerie nationale du déploiement de forces étrangères sur le sol burkinabè ?

Et puis, à considérer qu'il y ait eu un accord en haut lieu entre la France et le Burkina Faso, pourquoi cette question n'a t-elle fait l'objet d'aucun débat publique au plan national ?

La montée de l'islamisme radical, matrice nourricière de tous les actes terroristes qui ont ensanglanté l'Afrique de l'ouest ces dernières années demande la mobilisation de toutes les bonnes volontés pour y faire face. Mais cette nécessaire mobilisation ne doit pas servir de mobile pour la mise en application d'agendas cachés. L'inquiétante augmentation des actes terroristes dans notre sous-région est curieusement concomitante avec une augmentation tout aussi inquiétante de forces étrangères dans nos pays.

Pour lever cette dernière inquiétude, le débat public et la transparence sur la présence de ces forces étrangères est une étape nécessaire.

Moussa Edouard OUEDRAOGO
Consultant en communication
moussaedouard@yahoo.fr

GIGN français à Ouagadougou : C'est la manière qui a manqué le plus !

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Les ministres français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, et celui des affaires étrangères Jean-Marc Ayrault étaient à Abidjan le 16 mars 2016 à la suite de l'attaque djihadiste du 13 mars. C'est de là, en Côte d'Ivoire, que le ministre de l'intérieur français a annoncé que des éléments du Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) de la France seront ‘' positionnés'' à Ouagadougou, au Burkina Faso.

"Dans le cadre des opérations Barkhane, et suite aux contacts que j'ai pris avec le directeur général de la gendarmerie nationale, nous avons décidé de positionner à Ouagadougou des éléments du GIGN", a dit Bernard Cazeneuve le ministre de l'intérieur, lors de sa visite au bord de la lagune Ebrié, pour porter un message de soutien du peuple français.

Il poursuivra en ces termes, : « s'il y a une crise terroriste dans la région, ces hommes pourront "immédiatement dispenser des conseils, (...) engager un contact qui permette de faciliter la coordination des actions et aller au-delà si cela devait être nécessaire. Du coup, Ouagadougou sera la base arrière de lutte contre le terrorisme dans la sous-région.

Faut-il le rappeler, Ouagadougou accueille déjà des forces spéciales françaises dans le cadre de l'opération Barkhane de lutte contre les groupes djihadistes sahéliens. Le GIGN viendra s'ajouter aux troupes françaises déjà en poste au ‘'pays des hommes intègres'', au nom de la lutte contre l'hydre terroriste.

La coopération militaire entre le Burkina Faso et la France prend ainsi une autre tournure. Depuis la nationalisation des forces armées nationales du Burkina et le retrait des troupes des colons, on peut dire que le terrorisme leur ‘'offre une nouvelle opportunité'' de revenir ‘'en force'' avec d'autres arguments pour ‘'biberonner'' l'ancienne colonie. Pour la souveraineté, on attendra !

C'est surtout la manière d'annoncer l'arrivée du GIGN au Burkina Faso, qui irrite le plus. Le Burkina Faso est un pays, indépendant, avec des autorités, tout comme la Cote d'Ivoire. On a beau chanter que les deux pays sont frères, cela n'efface pas les frontières dont les tracés leur sont étrangers à la base.

On ne peut donc comprendre qu'un ministre, fut-il de l'intérieur de France, annonce l'arrivée de troupes françaises au Burkina, à partir d'un autre pays. A la limite c'est un pied de nez à l'indépendance du pays qui doit accueillir la troupe, et un mépris total des autorités. Même si les autorités des deux pays se sont accordées sur le modus vivendi de la collaboration, ce n'est pas ‘'ailleurs'' qu'il faut l'annoncer.

On imagine que ce n'est pas à partir des attentats de Grand- Bassam que la France a DECIDE de « positionner à Ouagadougou » ses hommes. Pour une décision aussi importante, il aurait fallu laisser les autorités burkinabè l'annoncer aux Burkinabè qui seront les hôtes. ‘'Le pays des hommes intègres'' a aussi un ministre de l'intérieur, un ministre de la défense et mieux un président.

Le terrorisme, il faut bien sûr le combattre, même si le bourbier libyen qui a ouvert la boite aux pandores a été occasionné par la politique hasardeuse du président français de l'époque, Nicolas Sarkozy. Barack Obama dans une interview parue récemment a qualifié la campagne en Lybie de «merdier », accablant l''excité'' Nicolas Sarkozy d'avoir voulu « claironner ses succès…».

Mais les autorités burkinabè gagneraient à sauvegarder jalousement l'indépendance du Burkina Faso, et surtout à ne pas exposer le pays qui tente de sortir la tête de l'eau avec la succession d'événements douloureux depuis 2014. Aucun pays n'a le monopole de la lutte contre le terrorisme, et ce n'est pas la France elle-même frappée de plein cœur à plusieurs reprises qui dira le contraire. Mais la collaboration dans la lutte ne doit pas sonner comme une «recolonisation ».

Tiga Cheick Sawadogo (tigacheick@hotmail.fr)
Lefaso.net

Déploiement du GIGN français au Burkina Faso : Les discussions sont en cours selon Alpha Barry

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Le ministre burkinabè des Affaires étrangères, de la Coopération et des burkinabè de l'Extérieur, Alpha Barry, s'est entretenu ce mercredi 16 mars 2016 au Quai d'Orsay avec son homologue français, Jean-Marc Ayrault.

Cet entretien a porté sur la coopération entre les deux pays, avec pour centre d'intérêt les questions de sécurité dans la sous-région Ouest-africaine. Les récentes attaques terroristes dont la Côte d'Ivoire a été victime ce 13 mars, et avant elle le Burkina Faso, le 15 janvier 2016 mettent en avant l'impératif sécuritaire dans la sous-région. "Nous avons envisagé de mutualiser les moyens, et il est question de renforcer le dispositif de sécurité de la France dans la sous-région", dira Alpha Barry.

Sur la question du déploiement annoncé par le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, d'unités du GIGN, Alpha Barry dira que "les discussions sont en cours entre les ministres chargés de la sécurité, pour voir les modalités d'une telle opération, si le gouvernement burkinabè marquait son accord pour un tel déploiement".

Il n'ya pas que les questions de terrorisme qui ont été au centre de l'entretien entre les deux chefs de diplomatie. L'aide au développement du Burkina Faso a étéévoquée, et sur la question, Alpha Barry n'a pas manqué de relever que le Burkina Faso compte sur la France afin de surmonter les difficultés diverses sur le plan budgétaire. "Nous avons demandé un appui budgétaire, en plus des appuis sur le plan sectoriel", dira Alpha Barry à la presse, et cette requête sera certainement réitérée au cours du voyage officiel que devrait effectuer Roch Marc Christian Kaboré en France dans les semaines à venir.

R. A. B.,
AmbabfParis
www. ambaburkina-fr.org
www.facebook.com/ambabfparis.
service.presse@ambaburkina-fr.org

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