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Nécrologie : Décès de la belle-mère du ministre Auguste Barry

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Les grandes familles ZAKANE, TARNAGDA, DABONE, MONE, LINGANY, SEONE, BAMBARA à Tenkodogo, Sassouma, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et France ;

- Les familles alliées BARRY, OUOBA, KIEMDE, OUATTARA, DRABO, OUEDRAOGO, ILBOUDO, ZIGANY, PALENFO et PARE à Bobo-Dioulasso, Ouagadougou et Sidéradougou ;
- Les oncles et tantes, El Hadj ZAKANE Issa à Sassouma, ZAKANE Moussa à Tenkodogo, ZAKANE Tougourouhon à Loanga, ZAKANE Locré,
- Les enfants et petits enfants ZAKANE Alassane, Casimir, André, Mariam, Abdoulaye, Vincent, Renéà la SONABHY-Bobo, Simone en France, Brigitte, Christian, Etienne, Madeleine, Pauline, Angèle, Micheline, Eric, Guillaume, Patrick, Liliose, Elodie, Mylène, Serge
- Les neveux LINGANY Joseph, Hyppolite, Oumar SEONE ;
- Et les alliés, le Colonel Auguste Denise BARRY, Ministre de l'Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, El Hadj KIEMDE à Ouagadougou, PALENFO Raymond, DRABO Benjamin ;
Ont la profonde douleur d'annoncer le décès de leur épouse, tante, mère, sœur, belle-sœur, grand-mère et arrière grand-mère et belle-mère,

Madame ZAKANE née DABONE Binta Agnès.

Décès survenu le vendredi 13 mars 2015 des suites de maladie.

Elles vous informent par ailleurs qu'une veillée de prière aura lieu le samedi 14 mars 2015 à 20h00 dans la grande famille ZAKANE à Bolomakoté. La levée du corps aura lieu le dimanche 15 mars 2015 à 10h30 mns dans la grande famille à Bolomakoté suivi de l'absoute à l'Eglise St-Michel de Bolomakoté et de l'inhumation au cimetière municipal route de Banakélédaga.

UNION DE PRIERE


Quartier Bonheur-ville (Ouaga) : Un cross populaire citoyen comme mode d'interpellation citoyenne

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Ce samedi 14 mars, les populations du quartier Bonheur-ville ont organisé un cross populaire dans le but d'interpeller le Gouvernement sur la situation de l'unique route qui désenclave le quartier et ses environs.

Ce cross populaire a connu la participation du gouverneur de la Région du Centre, du directeur de cabinet du ministère en charge des infrastructures qui ont bien voulu répondre à l'invitation du Comité d'initiatives pour le Développement de Bonheur-ville.

Bravant le soleil et la poussière, ce sont des centaines de personnes qui ont pris le départ afin de solliciter l'aide du Gouvernement de transition pour le Bitumage de leur route et l'électrification du quartier.

Les populations ont du reste déploré la polémique au sujet de cette même route qui attribue son bitumage au bénéfice du président de la transition alors que les études techniques ont été faites depuis quelques années.

A l'arrivée, une lettre contenant les doléances des populations a été remise au Gouverneur par monsieur SILGA Aloïs, Président du Comité d'initiatives. Tout en félicitant les habitants de bonheur-ville pour cette démarche très citoyenne, le gouverneur a promis de ne ménager aucun effort pour que les souhaits des populations soient exhaussés.

Une correspondance particulière

Justice : Les agents vont en grève de cinq jours à partir de lundi 16 mars

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Dans cette lettre ouverte adressée au président du Faso, le Syndicat National des Agents de la Justice(SYNAJ) et le Syndicat des Greffiers du Burkina(SGB) annoncent une grève de 120 heures pour revendiquer de meilleures conditions de travail, notamment l'application de la loi portant statut du personnel du corps des greffiers.

Excellence Monsieur le Président du Faso,

Depuis le 18 décembre 2012, la loi n°054-2012/AN portant statut du personnel du corps des greffiers a été votée. La loi a été promulguée le 07 février 2013, par décret n°2013-038.

Excellence Monsieur le Président, permettez-nous de rappeler que ladite loi est intervenue pour mettre fin à l'injustice que les greffiers subissent depuis l'adoption de la Constitution du 02 juin 1991, donc depuis bientôt vingt-quatre (24) ans. En effet, l'article 101 de notre Constitution précise que la loi détermine les règles concernant l'organisation des tribunaux judiciaires et administratifs et la procédure devant ces juridictions, le statut des magistrats, des officiers ministériels et auxiliaires de justice.
Nonobstant la clarté de cette prescription constitutionnelle, les greffiers, auxiliaires de justice, se sont vus imposer la loi n°013-98/AN du 28 avril 1998 portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents de la fonction publique.

Dans la perspective de mettre en application le nouveau régime statutaire du greffier, un comité interministériel comprenant les représentants des ministères de l'Economie et des Finances (MEF), de la Justice (MJ) et de la Fonction Publique, du Travail et de la Sécurité Sociale (MFPTSS) a été mis en place par arrêté du ministre de la Justice du 18 juin 2013. Ce comité déposera les résultats de ses travaux le 08 août 2013 constitués de trois (03) avant-projets de textes à savoir : le décret portant conditions générales d'application de la loi n°054-2012/AN, le décret portant grille indemnitaire et celui portant classement indiciaire.

Excellence Monsieur le Président, ces avant-projets de décrets ont donné lieu à l'espérance au sein des greffiers du Burkina Faso qui croyaient au règlement définitif de leurs problèmes statutaires. Toutefois, les autorités du régime précédent, en dépit de nos démarches pour l'adoption de ces textes, ont opposé une indifférence voir un mépris. Nous étions donc contraints de manifester notre mécontentement à travers des sit-in et des grèves. De promesse en promesse et passant maître dans l'art du dilatoire, le gouvernement d'alors n'a pu adopter qu'un seul décret, notamment celui portant conditions générales d'application de la loi n°054-2012/AN.

Excellence Monsieur le Président, la composition du gouvernement de transition suite à l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre à fait renaitre l'espoir pour l'ensemble des greffiers. S'inscrivant toujours dans la dynamique de syndicats responsables, les deux structures syndicales des greffiers ont pris attache avec les nouvelles autorités pour l'adoption des décrets d'application de la loi n°054-2012. Cependant, ces nouvelles démarches n'ont toujours pas porté fruit. Cette situation suscite de l'incompréhension au sein des greffiers d'autant plus que tout le travail technique a été fait. Nos correspondances de relance à l'endroit de notre Ministre de tutelle sont restées sans suite jusqu'à ce jour.

Excellence Monsieur le Président, les greffiers du Burkina Faso sont las d'attendre, depuis belle lurette, l'application d'une loi votée par la représentation nationale et qui doit s'appliquer comme loi de la République. Ainsi, les deux (02) syndicats de Greffiers, signataires de la présente, ont l'honneur de porter à votre connaissance qu'ils appellent l'ensemble des secrétaires des greffes et parquets, greffiers et greffiers en chef du Burkina Faso, à observer, sur toute l'étendue du territoire national, un arrêt de travail de cent vingt (120) heures, allant du lundi 16 mars à 00 heure au vendredi 20 mars 2015 à 24 heures pour exiger, une fois de plus, l'adoption des décrets d'application de la loi n°054-2012/AN du 18 décembre 2012 portant statut du personnel du corps des greffiers que sont : le décrets portant grille indemnitaire et celui portant classement indiciaire.

Veuillez agréer, Excellente Monsieur le Président du Faso, l'expression de notre très haute considération.

Pour le SYNAJ, Adama NIKIEMA

Pour le SGB, Abdoul Aziz KANFANDO

Situation nationale : Les jeunes du CDP condamnent la déclaration du M21

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Les responsables du Comité de réflexion et d'actions pour le renouveau du congrès pour la démocratie et le progrès (CRAC) ont animé une conférence de presse ce vendredi 13 mars à Ouagadougou pour donner leur lecture de la situation nationale. Et ce qui semble inquiéter le plus Aly Badra Ouédraogo, coordonnateur du CRAC, et ses camarades, c'est bien la dernière sortie du M21 lors de sa conférence de presse du 6 mars relative à la place du CDP et de l'ADF/RDA pour les élections à venir.

« Ce qui retient l'attention des observateurs avisés de la scène politique, ce sont les tentatives de dévoiement des missions des autorités de la transition par une certaine flopée d'impostures malveillantes d'approche manichéenne de la société Burkinabè et des appels à la violence par une kyrielle d'organisations stipendiées par certaines chapelles politiques ». C'est en ces termes que le coordonnateur du CRAC a dressé ce vendredi la situation politique nationale.

Aly Badra Ouédraogo est encore plus précis lorsqu'il indique : « En effet, la déclaration du mouvement M21 lors de sa conférence de presse du 6 mars 2015 dont la teneur avait une odeur d'exclusion de citoyens de la scène politique de notre pays est illustrative. Ce mouvement dont nous respectons l'opinion a outrepassé, selon nous, ses prérogatives en livrant un verdict passionné et démesuréà l'endroit de certains acteurs de la vie politique de notre pays et singulièrement les militants du CDP et de ses alliés. Nous citerons en exemple quelques passages de cette déclaration : il n'y aura pas d'élections en octobre si le CDP et l'ADF/RDA sont dans la compétition…Dans un contexte de transition où l'inclusion est le maître mot, une telle déclaration teintée de haine n'est pas de nature à contribuer à une transition équilibrée, équitable et inclusive ».

Les responsables du CRAC ne se sont pas contentés de désapprouver les propos du M21. Ils ont aussi décliné leur vision des rapports qui devraient exister entre les différents acteurs de la communauté burkinabè, rappelant les principales missions de la société civile. « La notion de société civile a acquis son caractère moderne grâce aux auteurs tels que John Locke ou Charles De Montesquieu. Il y était question d'une société, dans laquelle les êtres humains vivent ensemble dans une communauté de citoyens qui ont droit à la parole. Ces derniers doivent ainsi être libres et autonomes, jouir du droit d'association, de coopération et de décider des questions les plus importantes dans le débat public. Ils doivent par ailleurs, être capables de réaliser une cohabitation caractérisée par la tolérance et l'égalité sociale, dans le respect total du droit, mais sans une trop grande pression exercée par l'Etat. Les fonctions les plus importantes de la société civile sont : la protection, le contrôle, la participation, l'allègement, l'articulation, le règlement de conflit et la démocratisation. Au regard de ces fonctions il apparaît que les organisations de la société civile jouent un rôle important dans la vie des nations. Et les OSC de notre pays ne sont pas en reste. Depuis la période postcoloniale les OSC de notre pays ont activement et positivement participéà l'animation de la vie politique ».

« Pas de contact direct avec Blaise Compaoré et François Compaoré»

Les responsables du CRAC répondant aux questions des journalistes, se sont prononcés sur certaines questions d'actualité dont leurs rapports avec le directoire du CDP ou avec l'ancien président, Blaise Compaoré et son frère cadet, François. De leurs réponses, l'on retiendra qu'ils ont des représentants au sein du directoire et sont résolument engagés pour un renouveau au CDP et qui accorde plus de place aux jeunes. « Nous n'avons pas de relations directes avec Blaise Compaoré et François Compaoré, mais nous souhaitons que Dieu les assiste, qu'ils soient en bonne santé», assurera Aly Badra Ouédraogo, pour ce qui concerne les rapports avec l'ancien président et son frère cadet.

Les responsables du CRAC ont par ailleurs expliqué qu'ils n'étaient pas les initiateurs de l'idée d'organiser une caravane en Côte d'Ivoire pour rencontrer l'ancien président. Cette idée, à les entendre, n'est plus d'actualité. « Ce sont des camarades du CDP qui avaient eu cette idée mais elle est stoppée ». Les jeunes du CDP à travers le CRAC ont fini leur message en réitérant leur soutien au gouvernement de la transition et en condamnant la déclaration du M21 qui vise, disent-ils, «à prendre en otage le processus de la transition. Et de lancer un appel aux autorités de la transition, à la CEDEAO, au groupe de contact, aux ambassades accréditées au Burkina Faso et à la communauté internationale au respect de tous les engagements inscrits dans la charte de la transition, la constitution et dans le code électoral de 2012.

« A travers ce cri de cœur nous condamnons ces appels à la marginalisation et disons non à la liquidation de la démocratie par le déni de droit à l'endroit de certains partis et autres personnalités, fussent-elles militaires. Oui à l'inclusion ; non à l'ostracisme sous toutes ses formes ; vive le Burkina Faso ! ».

Grégoire B. Bazié
Lefaso.net

Présidentielle 2015 : Djibrill Bassolé a obtenu sa mise en disponibilité

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Le général Djibrill Yipéné Bassolé pressenti comme candidat à l'élection présidentielle 2015 au Burkina Faso, vient d'obtenir sa mise en disponibilité. L'acte qui a été signé par le président du Faso Michel Kafando et le Premier ministre Yacouba Isaac Zida, lui donne désormais le droit selon la Constitution, de se porter comme candidat à l'élection présidentielle d'octobre 2015. La porte lui est désormais ouverte pour répondre favorablement à l'appel de jeunes Burkinabè qui lui avaient demandé de se porter comme candidat.

Dernier ministre des affaires étrangères du régime de Blaise Compaoré, le général Djibrill Yipéné Bassolé, est selon certaines sources, celui qui a permis d'éviter un bain de sang lors de l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 au Burkina Faso. Traité de judas par centaines personnes, il aurait grâce à son réseau au sein des forces armées, contourné le dispositif de sécurité initié par l'ex-Président Burkinabé pour permettre un dénouement pacifique de la crise.

Zéphirin Diabré et Roch Marc Christian Kaboré qui étaient les candidats les plus en vue pour briguer la magistrature suprême au Burkina Faso, seront désormais face à un concurrent très sérieux qui, au vu de sa personnalité, de son expérience politique et de ses relations tant au niveau national qu'international, peut déjouer tous les pronostics qui étaient mis sur la table jusque-là.

Netafrique.net

Les enjeux d'une éventuelle exclusion de certains partis politiques des échéances électorales

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Après les nombreuses marches, les meetings recto-verso, on peut être tenté de se demander qui a gagné et qui a perdu. En première analyse, certains diront que c'est l'opposition politique, ou c'est la société civile qui a gagné.

Mais, au-delà de l'évidence et de la volonté d'appropriation de cette victoire, compréhensible du reste, une approche plus vertueuse devrait placer au centre, le Peuple burkinabè tout entier. Sous cet angle, il s'agit donc de tous les burkinabés, incluant même ceux-là qui ont osé défier l'intégrité et la bravoure de ce même peuple. En effet, s'il n y' avait pas eu de tentative de modification de l'article 37 de la Constitution, il n'y aurait pas eu d'insurrection populaire mettant à rude épreuve l'apothéose du dernier quinquennat du président Blaise COMPAORE et ouvrant la voie à l'alternance politique dans notre pays dont les jalons sont entrain d'être posés par le pouvoir transitoire.

Justement pour que cette transition soit une réalité, il faut bien que dans une dynamique transparente et plurielle, permettre à tous les partis politiques de chercher à influencer une politique gouvernementale, en nommant ses propres candidats et en tentant d'obtenir des mandats politiques par leur participation aux élections.
Loin s'en faut cette idée d'inclusion n'est pas forcement partagé par une partie des Organisations de la société civile et même par certains partis politiques aussi bien de l'ex opposition radicale que de celle modérée.

Ablassé OUEDRAOGO du Faso Autrement a été l'un des pionniers à réclamer à l'issue de l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre dernier et en marge de la suspension du CDP, de l'ADF-RDA et de la FEDAP-BC, l'exclusion des personnes issues des partis et formations politiques ayant soutenu la révision de l'article 37 de notre constitution de la course aux élections à venir.

Aussi, la sirène de cette thèse « exclusionniste » a été entendue et venant également du juridisme tel que prôné et défendu par un des leaders bien connu de la société civile, le professeur Luc Marius IBRIGA, qui à l'interprétation de son raisonnement, il appert que les responsables de l'ancienne majorité semblent être comparables à des criminels nazis. De ce fait, ils doivent être frappés d'indignité politique et d'inéligibilité pendant au moins cinq ans selon les termes de la charte africaine sur la démocratie et la bonne gouvernance.

Le M21 par la voix de son président vient nommément citer les personnes à exclure notamment issue à l'évidence des 8 partis politiques affiliés à l'ancienne majorité présidentielle et du Front républicain dont le CDP, l'UNDD, l'ADF-RDA, l'UPR, les Verts du Burkina en précisant « qu'il n'y aura pas d'élections, si le CDP est en course », avant d'appeler « ceux qui ont bravé les armes à feu les 30 et 31 octobre »à se tenir prêts pour le mot d'ordre général.

L'argument qui soutien cette position des uns et des autres est essentiellement juridique car se basant sur l'article 25 de la charte Africaine sur la démocratie et la bonne gouvernance adoptée par la huitième session ordinaire de la conférence tenue le 30 janvier 2007 a Addis Abeba (Ethiopie) et qui stipule que « Les auteurs de changement anticonstitutionnel de gouvernement ne doivent ni participer aux élections organisées pour la restitution de l'ordre démocratique, ni occuper des postes de responsabilité dans les institutions politiques de leur Etat »

Ce Formalisme qui fait prévaloir rigoureusement le texte de la loi (humaine ou divine) sur les principes de justice ou d'équité sociale dans le contexte actuel du Burkina ou les autorités de la transition on fait de leur cheval de batail la réconciliation des filles et des fils du pays ne devrait pas être mis en exergue et par voie de conséquence devrait être battu en brèche.

D'abord l'Administration électorale ne peut pas de son propre gré exclure certaines personnes ou partis politiques à la course aux élections sur la base de cette charte sauf peut être en faisant application d'une vérité judiciaire (décision de justice).

Aussi, même si le Conseil constitutionnel amené un jour à se prononcer sur cette question suite à sa saisine par les partis politiques qui ont intérêt, risque d'avoir des difficultés insurmontables dans l'application de cette charte Africaine. Car je me pose les questions suivantes : sur la base de quel critère surtout objectif doit on exclure les anciens dignitaires du régime COMPAORE ? Si c'est à travers cette position politique affichée de réviser l'article 37 alors je crains fort que l'exclusion ne soit arbitraire. Certaines personnes dans l'ombre ont également soutenu la révision de l'article 37 aussi bien à Ouagadougou que dans les autres localités du pays. Alors comment faire pour les répertorier et sur la base de quoi ?

Il ne faut pas aussi occulter que le guide de ces pelletons des pro-révisions de l'article 37 qui ont su se dédire à temps militent aujourd'hui dans d'autres partis comme le MPP. Faut-il aussi les exclure de cette compétition électorale ?

Aujourd'hui, aux antipodes de cette position partielle, des voix se lèvent et demandent d'exclure définitivement tous ceux qui de près ou de loin ont contribuéà l'émergence du régime COMPAORE. Finalement quels sont ceux qui feront acte de candidature à ces élections qui se veulent inclusives et participatives lorsque l'on sait que plusieurs cadres de partis politiques d'opposition ont contribué au lustre d'antan à rendre solide le régime déchu ?

Il faut aussi tenir compte des effets par ricochet de l'application d'une telle mesure d'exclusion. Car exclure un candidat à la course aux élections viendrait aussi à priver les électeurs dans ce contexte difficile, du choix idoine issu de leur droit de vote.
Certes l'inclusion ne veut pas dire impunité mais admettons que cette exclusion soit une réalité est ce qu'aujourd'hui nous avons des moyens pour faire face au passif de fracture sociale que cela engendrerait ?

En juriste légaliste je dirai que la loi selon sa vocation première est faite pour régir le rapport des hommes vivant en société ; mais si une telle application se révèle de nature à détériorer le rapport entre ces derniers je pense en toute humilité qu'il faut savoir garder raison et s'abstenir de l'appliquer au cas précis ; je dis bien au cas précis. Se pose inexorablement la problématique de la difficile conciliation entre le droit et la paix.

De mon point de vue et laissant pour une première fois cette rigueur juridique je demanderai avec déférence aux autorités de la transition de laisser tous les partis et formations politiques légalement constitués de prendre part aux élections à venir.

Contrairement à ce que certains présagent, c'est le peuple burkinabé qui pour la première fois depuis l'avènement de sa démocratie en 1990, qui en décidera en dernier ressort à toute fin utile.

Alors si le même peuple accorde encore une fois de plus son crédit aux anciens dignitaires du régime COMPAORE alors c'est pour dire qu'il y trouve toujours son compte en ces derniers dans le cas contraire ça sera un vote sanction.

L'Administration électorale en plus d'autres garanties institutionnelles et juridictionnelles ne doivent pas accentuer en cette période difficile que traverse le pays la fracture sociopolitique qui sous- tend la mise en marge d'une partie des citoyens burkinabés du processus électoral. A ce titre, le premier Ministre Yacouba Issac ZIDA lors de son discours de signature de la charte de la transition disait «… Concernant l'œuvre de reconstruction nous exhortons toute la communauté nationale à comprendre que toutes les filles et tous les fils de notre pays doivent y prendre part. C'est pourquoi nous pensons que cette transition qui se met en place se doit d'être inclusive ».
Cette prétendue exclusion risque d'être le prolongement, voire une amplification de l'exclusion aussi bien sur le plan politique, économique et sociale.

Tous les partis politiques doivent dans le cadre du pluralisme politique et idéologique profiter des tribunes d'octobre et de janvier pour manifester leur patriotisme et leur attachement à la construction d'une nation burkinabé libre, forte, solidaire et prospère.

Auguste Sondé COULIBALY
Juriste,
Cyber juriste (spécialiste du droit du cyberespace Africain)
augustecoulibaly@yahoo.fr

La mort du général Tiémoko Marc Garango, emblématique ministre des finances burkinabè (1/2)

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C'est hier, mardi 10 mars 2015, au cimetière municipal de Ouagadougou, qu'a été inhumé le général Tiémoko Marc Garango, mort le vendredi 6 mars. Le tout Burkina Faso version 2015, post-Compaoré, avait fait le déplacement pour saluer une dernière fois celui qui était une des dernières mémoires de la Haute-Volta.

Il y avait là le Premier ministre Yacouba Isaac Zida, le contrôleur général d'Etat, Luc Marius Ibriga, le président du Conseil national de transition (CNT), Chériff Sy, le président de l'Union pour le progrès et le changement (UPC), Zéphirin Diabré, le deuxième vice-président du Mouvement pour le progrès du peuple (MPP), Simon Compaoré. Mais aussi les généraux Gilbert Diendéré, ancien chef d'état-major particulier de Blaise Compaoré, et Djibrill Y. Bassolé, ancien ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, les deux seules figures « survivantes » des années Compaoré.

Garango était une personnalité incontournable de l'histoire de la Haute-Volta d'abord, du Burkina Faso ensuite. Incontournable même si elle était passablement oubliée, l'Afrique ayant trop souvent la mémoire courte. Il faut rappeler cependant que le jeudi 13 novembre 2014, alors que la situation de crise que connaissait le Burkina Faso n'était pas encore dénouée, le colonel Zida, qui était chef de l'Etat et pas encore premier ministre, avait tenu à rencontrer trois personnalités historiques* parmi lesquelles Tiémoko Marc Garango qui, aux dires de Zida, lui avait « prodigué des conseils et des encouragements […] pour le travail abattu ».

Le Président de la Transition, Président du Faso, Président du Conseil des ministres, Michel Kafando, de son côté, a dès le vendredi 6 mars 2015 adressé ses condoléances à la famille, soulignant à cette occasion, « le riche héritage que ce digne et valeureux fils du Burkina Faso lègue à la postérité pour que notre pays soit toujours une terre de dignité, de paix et de prospérité».

Le parcours de Garango débute à Gaoua le 27 juillet 1927. Gaoua se trouve dans l'extrême Sud-Ouest, en pays Lobi, non loin de la frontière avec le Ghana et la Côte d'Ivoire. Peu de temps après sa naissance, en 1932, la colonie de la Haute-Volta va être démembrée et Gaoua se retrouvera intégrée dans la colonie de Côte d'Ivoire ; situation qui va perdurer jusqu'en 1947.

La carrière de Garango sera d'abord militaire. Dans ses mémoires, il ne s'étend pas sur cette période de sa vie qui, cependant, va le formater. Enfant de troupe, engagé volontaire dans l'armée française le 30 octobre 1946, il fera deux séjours en Indochine (1951-1953 et 1954-1957) puis un séjour en Algérie (1959-1961). Entre temps, en 1958, il aura suivi les cours de sous-officier de l'Ecole militaire de Saint-Maixent. Au cours de ces guerres coloniales, il décrochera la Médaille militaire et la Croix de guerre. Il accèdera au grade de sous-lieutenant le 1er octobre 1959 puis de lieutenant le 1er octobre 1963. C'est l'année où il intègre l'armée voltaïque. Auparavant, il aura été admis à l'Ecole supérieure de l'intendance de Paris le 18 juillet 1963. En 1965, il est promu capitaine et est nommé intendant-adjoint de l'armée voltaïque le 1er juillet 1965.

Débute alors sa carrière « politique ». Le 3 janvier 1966, Maurice Yaméogo va tomber sous la pression populaire. L'armée va s'emparer du pouvoir sous la férule de Sangoulé Lamizana. Garango est alors en France. Après avoir suivi les cours de l'Ecole supérieure de l'intendance, il avait entamé un stage au Commissariat de l'Air français.

Le Conseil supérieur des forces armées, qui a pris le pouvoir, va s'atteler à former un gouvernement. Ce sera chose faite dès le 7 janvier 1966. Sauf en ce qui concerne les Finances. « Tous les hauts fonctionnaires voltaïques expérimentés dans le domaine des finances publiques, racontera Lamizana dans ses mémoires, sachant que la situation était catastrophique tant au sein de ce ministère clé qu'au Trésor public, refusèrent de s'aventurer dans ce bourbier. Tous ceux qui furent pressentis pour ce poste déclinèrent poliment l'offre ». C'est le chef de bataillon Baba Sy** qui proposera de faire appel à l'intendant militaire Garango. Qui, du même coup, se retrouvera nommé ministre des Finances et du Commerce dans le gouvernement du 8 janvier 1966. Il conservera son portefeuille des Finances jusqu'au 9 février 1976, sans le commerce qui lui est retiré le 11 février 1974 (il sera remplacé aux Finances par l'intendant militaire Mamadou Sanfo qui ne conservera son portefeuille que quelques mois, jusqu'au 23 juillet 1976).

Lamizana sera particulièrement élogieux à l'égard de Garango. « C'est une vraie chance que nous ayons pu trouver un homme de cette trempe au lendemain des événements du 3 janvier. Cet officier d'une valeur exceptionnelle, dès sa prise de fonction, aborda avec maîtrise la situation catastrophique de nos finances publiques ». Rapidement, Garango va dresser l'état des lieux ; ce sera l'objet d'un rapport intitulé : « Redressement financier de la République de Haute-Volta ». Il sera présenté en conseil des ministres le 7 février 1966 (et édité sous forme de livre blanc en 1971). « Seule l'armée, pétrie d'honneur et d'abnégation, portée par son sens élevé du devoir et du sacrifice, pouvait constituer l'unique recours. Elle prit ses responsabilités sans hésiter et s'attaqua à bras-le-corps à une situation jugée désespérée. Elle assuma le devoir de mener à bien cette tâche difficile, mais combien noble et exaltante », s'enthousiasmera Lamizana. Zéphirin Diabré, leader de l'ex-opposition politique***, lui-même ancien ministre des Finances, a dit le jour des obsèques de Garango : « Dans notre histoire moderne, c'est clairement le meilleur ministre des Finances que nous n'ayons jamais eu. Le travail qu'il a fait […] est un travail de grand génie. Toute la réglementation financière que le pays a aujourd'hui provient de lui ».

La recette était simple. Elle a été dévoilée par Lamizana : « Ne pouvant rien espérer de nouveau du côté des recettes, nous nous sommes retournés tout naturellement vers les dépenses pour chercher le moyen d'équilibrer le budget ». Les mesures seront drastiques : réduction systématique des indemnités des fonctionnaires ; limitation du nombre des ambassades voltaïques ; réduction du salaire du chef de l'Etat (ramené de 1,5 million à 400.000 francs CFA) ; réduction du train de vie des ministres ; « contribution patriotique » : cession d'un demi-mois de salaire par les fonctionnaires. Le budget deviendra excédentaire dès 1968 et le restera jusqu'en 1973. Mais pour les Voltaïques, la pilule sera amère. « Pour vivre à Ouagadougou, disait-on alors, il faut être un héros ». Le mal qui va frapper les fonctionnaires voltaïques va dès lors porter un nom : la « garangose ». Ce qui, bien sûr, ne rendra pas populaire Garango, accusé alors de tous les maux. Aujourd'hui, la vision qu'ont les Burkinabè de la « garangose » est plutôt positive : ils l'associent à la bonne gouvernance, à la rigueur de gestion ; au temps de Garango, la « garangose » c'était l'austérité pour les plus démunis, pas nécessairement pour les plus riches ; un ajustement structurel. Eternel dilemme dont la Grèce, le Portugal, l'Espagne… sont aujourd'hui les illustrations au sein de l'Union européenne.

* Les deux autres personnalités rencontrées ce jour-là (cf. LDD Burkina Faso 0455/Vendredi 21 novembre 2014) étaient Me Halidou Ouédraogo, « Monsieur droits de l'homme », et l'ancien médecin-militaire, Jean-Baptiste Ouédraogo, président du Conseil de salut du peuple (CSP), chef d'Etat, du 26 novembre 1982 au 4 août 1983.

** Général de corps d'armée, Grand chancelier du 15 janvier 1980 au 27 septembre 1989 (il donnera sa démission pour protester contre l'exécution de Jean-Baptiste Lingani et de Henri Zongo alors qu'on lui avait assuré que la peine de mort ne leur serait pas appliquée), Baba Sy est le père de Chériff Sy, président du Conseil national de transition (CNT).

*** Zéphirin Diabré a préfacé l'ouvrage de Tiémoko Marc Garango, « Le Devoir de mémoire » publié en 2007.

Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique

La mort du général Tiémoko Marc Garango, emblématique ministre des finances burkinabè (2/2)

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Du long passage (dix ans) de Tiémoko Marc Garango au portefeuille de ministre des Finances, il reste, à jamais, un mot : la « garangose »*, expression de l'austérité imposée par les militaires au pouvoir**. La pauvretéérigée en vertu. Une démarche que reprendra Thomas Sankara moins de dix ans plus tard mais difficile à tenir aujourd'hui. Quand il quittera le gouvernement, début 1976 (cf. LDD Burkina Faso 0484/Mercredi 11 mars 2015), le régime de Sangoulé Lamizana a encore cinq ans à vivre mais la classe politique voltaïque, qu'elle soit civile ou militaire, est retombée dans les errements du passé.

Garango va passer toutes ces années à l'étranger. Il sera d'abord ambassadeur*** en République d'Allemagne (1977-1981) puis aux Etats-Unis (1981-1983). Dans le même temps, il a gravi les échelons de la hiérarchie militaire : intendant militaire de première classe (colonel) à compter du 1er janvier 1976, il a été promu intendant général de deuxième classe (général de brigade) le 1er janvier 1979 et intendant général de première classe (général de division) le 1er avril 1981.

En 1980, le colonel Saye Zerbo a pris le pouvoir et c'est un Comité militaire de redressement pour le progrès national (CMRPN) qui gouverne. Peu de temps. En 1982, il devra céder le pouvoir au Conseil du salut du peuple (CSP) du médecin-commandant Jean-Baptiste Ouédraogo. L'avènement du CSP, le 7 novembre 1982, n'aura pas été chose facile. Saye Zerbo était parvenu à faire l'unité des différentes tendances qui traversaient l'armée voltaïque. Deux ans plus tard, celle-ci fera son unité contre lui sans réussir, cependant, à s'unir sur le choix du nouveau chef. Provisoirement, dans l'urgence, les chefs militaires s'étaient mis d'accord sur le nom de Ouédraogo. Mais il leur faudra « voter » pour le confirmer à son poste.

Face au médecin-commandant se trouvaient alors en concurrence le colonel Yorian Gabriel Somé, ancien aide de camp du président Maurice Yaméogo et nostalgique des années 1960, soutenu par son neveu, Jean-Claude Kambouélé, patron des blindés de Ouagadougou, et… l'intendant-général Garango, alors ambassadeur aux Etats-Unis, dont la candidature avait été proposée par le commandant Fidèle Guébré, patron des paracommandos de Dédougou. C'est finalement Ouédraogo qui l'emportera. Peu de temps, là encore. Le 17 mai 1983, Gabriel Somé parviendra à ses fins. Les militaires « progressistes » seront exclus du jeu politique au profit des « réactionnaires ». Jusqu'au triomphe de la « Révolution » du 4 août 1983. Le 9 août 1983, le colonel Yorian Gabriel Somé et le commandant Fidèle Guébré seront exécutés dans le cadre du « Conseil de l'Entente », QG au cœur de Ouaga du Conseil national de la révolution (CNR). A l'instar des autres personnalités des « anciens régimes », Garango va, lui, se retrouver interné administratif.

Nous sommes en 1983. Il a 56 ans. Et le général, ancien ministre, ancien ambassadeur, va entamer une longue traversée du désert. Il faudra les événements du 15 octobre 1987 et la mise en œuvre du processus de « Rectification », pour que l'on reparle du général Tiémoko Marc Garango. L'instauration du « Front populaire » et le retour à l'Etat de droit vont lui redonner droit de cité au cours de la décennie 1990, même si, après les affres de la période « révolutionnaire », bien peu de Burkinabè se souviennent alors que le père de la « garangose » est toujours vivant, et bien vivant.

On redécouvrira Garango lors de la 1ère Conférence annuelle de l'administration publique (CAAP) à la Maison du Peuple (27 au 30 septembre 1993). Youssouf Ouédraogo était premier ministre. Garango était un des participants à cette formidable manifestation au lendemain du retour du Burkina Faso à l'Etat de droit. La ministre Juliette Bonkoungou dira, dans son discours d'ouverture : « J'ai un rêve, le gouvernement a un rêve, le peuple burkinabè tout entier a un rêve […] Ce rêve est celui d'un Burkina Faso nouveau, un Burkina Faso de l'excellence, c'est-à-dire un Burkina Faso uni, un Burkina Faso de justice et de tolérance, un Burkina Faso du travail, démocratique et prospère ». Discours des jours nouveaux que l'on oublie les jours d'après.

Le Burkina Faso, alors que la dévaluation du franc CFA se profilait à l'horizon, avait décidé d'appliquer un Programme d'ajustement structurel (PAS). La rigueur, ce n'était pas pour déplaire à Garango. C'était un pragmatique. « Telle époque, telles mœurs, telle est la loi de la succession. Aujourd'hui, c'est la mode de la libéralisation économique et du désengagement de l'Etat par la privatisation des entreprises », rétorquera-t-il quand il sera interrogé sur l'évolution de la politique économique burkinabè****. Il ajoutait : « La doctrine économique ayant changé, nous ne devons pas ressentir son application comme une entreprise de démolition, mais comme une opération d'ajustement aux nécessités de l'heure qui met, au contraire, en valeur l'œuvre d'édification nationale réalisée par les devanciers ».

Quand mon ami Pascal Zagré, ancien ministre du Plan et de la Coopération, mort beaucoup trop tôt, publiera « Les Politiques économiques du Burkina Faso. Une tradition d'ajustement structurel » (éd. Karthala, Paris, 1994), il consacrera sa deuxième partie à la « garangose », « un PAS avant la lettre », et demandera à Garango de préfacer son livre. On y retrouve les obsessions des deux hommes : la « pratique d'une gestion saine et rigoureuse, fondée sur un style et un train de vie compatibles avec les moyens du pays » au profit de « son peuple façonné dans les contraintes quotidiennes et dans le dur labeur au milieu d'un environnement défavorisé sinon hostile ».

Garango remontera au créneau, vingt ans plus tard, contre « le manque de consistance adéquate du projet de Sénat » dont « l'utilité sociale n'est pas évidente » (L'Observateur Paalga du vendredi 13 au dimanche 15 septembre 2013). Un an plus tard, le régime en place depuis le 15 octobre 1987, qui avait permis le retour à l'Etat de droit et aux pratiques démocratiques, allait sombrer pour n'avoir pas voulu entendre le vieil homme (Garango avait alors 86 ans) qui avait accepté, pourtant, d'être le premier médiateur du Faso de 1994 à 2000.

* On doit aussi à Tiémoko Marc Garango, mais cela semble bien oublié, la création de la Société nationale voltaïque de cinéma (Sonavoci) qui a pris en charge, à compter du 1er janvier 1970, l'exploitation des salles de cinéma gérées jusqu'alors par Comacico et Secma. Garango avait appris que ces deux sociétés venaient de décider de fermer les salles de cinéma qu'elles exploitaient, refusant de payer les taxes exigées par le gouvernement et réclamant de pouvoir augmenter le prix des places. Garango va demander la réunion d'un conseil des ministres extraordinaire pour étudier cette question. Le premier Festival du cinéma africain, qui préfigurait le Fespaco, avait été organisé un an auparavant à Ouagadougou (1er-15 février 1969).

** Sangoulé Lamizana après avoir instauré un régime militaire (1966-1971) – tout en admettant des civils dans le gouvernement (décrit comme « un gouvernement civil avec participation militaire » ) – sera l'instigateur de la IIè République. Gérard Kango Ouédraogo, le leader du RDA, sera alors nommé premier ministre à compter du 19 février 1971 et le restera jusqu'au retour au régime militaire (1974-1978). Kango Ouédraogo va mettre en cause Tiémoko Marc Garango dans le « complot à visage militaire » qui va torpiller la IIè République. Les militaires, au sein du gouvernement, refusaient de se considérer sous la tutelle d'un civil, en l'occurrence le Premier ministre. De la même façon, ils n'étaient pas enclins à accepter la tutelle de l'Assemblée nationale, notamment lors du vote du budget. Ils considéraient ne devoir rendre compte qu'à Lamizana. Ce sera le cas lors de l'examen du budget 1972. Garango et les 4 autres ministres militaires vont, du même coup, faire grève et suspendre leur participation au conseil des ministres des 5 et 12 janvier 1972 ; ils ne participeront au conseil des ministres du 19 janvier 1972 qu'après une longue et pénible négociation à laquelle participeront Lamizana et les chefs militaires face à Kango Ouédraogo.

*** Tiémoko Marc Garango avait été nommé en 1966 ambassadeur non-résident en Chine, actuelle République de Chine-Taïwan que l'on appelait alors « Chine nationaliste ». Les relations entre la Haute-Volta et Taïwan avaient étéétablies le 14 décembre 1961 et dureront jusqu'en septembre 1973. Taipeh l'emportera à nouveau sur Pékin à compter du 2 février 1994.

**** Entretien avec Césaire Pooda pour le n° 0 daté du mardi 28 septembre 1993 de Le Journal dont je ne sais pas s'il y a eu d'autres numéros par la suite.

Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique


Conseil économique et social :Le président Paramanga Ernest Yonli débarqué !

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A la tête du Conseil économique et social depuis mai 2012, l'ancien premier ministre Paramanga Ernest Yonli a été démis de ses fonctions par un décret conjointement signé par le président du Faso et le premier ministre le 14 mars. Une décision qui était certainement attendue par le conseiller politique de l'ancien parti au pouvoir qui avait soutenu ouvertement la modification de l'article 37 de la constitution.

La valse des ténors de l'ancien parti au pouvoir à la tête d'institutions et sociétés d'Etat continue. Cette fois-ci, le couperet est tombé sur la tête du président du Conseil économique et social (CES). Les fonctions de Paramanga Ernest Yonli prennent fin, par un décret signé du président du Faso Michel Kafando et de son premier ministre Yacouba Isaac Zida.

C'était sans doute une question de temps, tant l'ancien premier ministre et ambassadeur de Blaise Compaoré, était l'un des caciques du pouvoir déchu, ayant soutenu activement la modification de l'article 37 de la constitution.

L'on se rappelle encore des déclarations du natif de Tansarga, dans la région de l'Est, lors du meeting « recto-verso avec intercalaire » du 21 juin 2014 au stade du 4-Août. « En avant pour le référendum. Au vu de la mobilisation, nous allons intenter un procès au chef de file de l'opposition pour usurpation de concept, qu'il n'a pas inventéà savoir le recto verso, à l'OAPI (Organisation africaine de la propriété intellectuelle, Ndlr.). Ils ont prétendu remplir ce stade recto-verso et ne l'ont fait qu'au ¾, alors qu'ils étaient une quarantaine de partis politiques. Regardez ce que le CDP à lui seul peut faire » avait déclaré en substance le désormais ancien président du CES et par ailleurs conseiller politique du CDP.

Ces derniers temps, alors qu'il était toujours président du CES, il avait été aperçu à Fada N'Gourma au côté de l'ancien ministre Abdoulaye Combary pour remobiliser les militants du CDP après l'insurrection populaire.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

Houet : Le pouvoir appartient toujours au CDP selon Salia Sanou

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En « pré-test » au cours de sa conférence provinciale, la section Houet du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) s'est rassurée ce samedi 14 mars 2015. Toujours aussi dynamique et nonobstant quelques démissions, le groupe à Salia Sanou demeure convaincu, sûr de son assise politique et de sa main-mise sur le Houet.

Grande première depuis les évènements des 30 et 31 octobre 2014, la conférence provinciale de la section Houet du Congrès pour la démocratie et le progrès a remis les ténors de ce parti au-devant de la scène.

Alpha Yago, Korotoumou Bangaré, Alfred Sanou, et bien d'autres ténors du parti sont apparus fiers, sereins et âpres à mener les combats à venir. En grand patron du CDP Houet, Salia Sanou, toujours fidèle à lui-même à quant à lui fait une entrée triomphante dans une salle débordante (salle de conférence du Centre Muraz), et bien évidemment acquise à sa cause.

Le temps des animations et de l'hymne du parti, l'homme s'adressera à ses militants. A l'en croire, le CDP est plus que jamais déterminéà récupérer sa « chose », son pouvoir arraché par l'insurrection populaire.

Non sans avoir « dynamité» son auditoire de ses envolées verbales, le patron du CDP Houet a laissé entendre que les démissions enregistrées au sein de sa section ne sont pas de nature à freiner leur élan victorieux. Tout en soulignant qu'il lui a été demandé de modérer son langage, Salia Sanou dira qu'il tient à réaffirmer que le pouvoir appartient au CDP et qu'il n'y a que Dieu qui peut le lui arracher.

A sa suite, Léonce Koné, l'actuel patron du CDP s'est lancé dans une logorrhée au cours de laquelle il a invité les militants à rendre grâce à Blaise Compaoré, à lui reconnaitre sa grandeur et son mérite pour avoir tenu les règnes du Burkina pendant 27 ans : « Il est normal qu'on rende hommage à Blaise Compaoré, sans gêne, sans honte aucune ».

Sur la même ligne que Salia Sanou à propos des démissionnaires, Léonce Koné a tenu des mots durs à leur encontre « Ceux qui sont partis étaient les maillons les plus faibles de notre parti ». L'option du candidat naturel « Blaise Compaoré»écartée, Léonce Koné a dit à ses militants que le CDP ira aux présidentiels avec un candidat « qui fera peur ».

Plus que jamais déterminés à démontrer et à réaffirmer leurs leaderships dans les urnes, les jeunes, les femmes et les vieux du CDP Houet se disent prêts pour les échéances électorales à venir.

Finalement, la conférence provinciale du CDP Houet avait une allure de déjà vu, tant la volonté, la détermination et la conviction politique des leaders semblaient intacts.
Cependant, l'absence de Seydou Sanou, Moussa Héma, Momo Jacqueline Hien…, des anciens maires d'arrondissement dans la ville de Bobo, proches d'Alfred Sanou, a alimenté d'avantage les soupçons de démission qui planaient sur ces personnes.

Ousséni BANCE
Lefaso.net

Djibrill Yipènè Bassolé : « Je suis désormais libre de m'engager en politique »

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Le Général de brigade Djibrill Yipènè Bassolé, ancien ministre des affaires étrangères du Burkina Faso, ne fait plus partie du corps de l'armée. Mis en disponibilité pour une période de deux ans, Monsieur Bassolé qui a porté l'information officielle à la presse ce dimanche 15 mars 2005 entend désormais se consacrer à la politique où il est pressenti pour être candidat à la prochaine élection présidentielle du Burkina Faso. Nous vous proposons l'intégralité des questions abordées lors de ce point de presse.

Mon Général, quel est l'objet de ce point de presse ce matin ?

Il s'agit de vous donner l'information relative à l'adoption du décret de ma mise à disponibilité. En tant que tel, c'est un acte administratif à la demande de l'intéressé ou, au constat que l'administration fait, on accorde une disponibilitéà un militaire pour convenance personnel ou pour tout autre raison. Personnellement je suis détaché de l'armée depuis 1999. Depuis 16 ans, j'assume des fonctions politiques, internationales et je n'exerce aucun commandement militaire.

Ma demande de mise à disponibilité n'est qu'une simple régularisation puisque depuis la fin du détachement, je suis employé par l'Organisation de la coopération islamique en tant qu'envoyé spécial dans le sahel. Ce décret revêt une importance particulière dans le processus dans lequel je me suis engagé pour donner une réponse prochainement à l'appel des jeunes qui veulent que je sois candidat à l'élection présidentielle. Avant de formuler cette réponse, il fallait que je sois en règle vis-à-vis de la loi. A partir de maintenant je suis libre de m'engager en politique, d'exercer des fonctions politiques ou internationales.

Est-ce qu'on peut avoir la durée de cette disponibilité ?

Deux ans à compter du 10 février 2015. Mais en réalité comme je le dis, ce n'est qu'une formalité. Je n'ai plus de lien avec le commandement de l'armée, je ne suis plus dans la chaîne de commandement. C'est la deuxième fois que je prends une disponibilité et depuis 1999, j'ai une carrière plus politique que militaire.

Est ce que vous avez consulté vos frères d'armes, est que vous avez leur soutient ?

Je ne voudrais pas que la réponse à cette question donne lieu à des confusions. Dire aujourd'hui que l'armée me soutient ne veut absolument rien dire. Ce n'est pas politiquement correct. Par respect pour la hiérarchie militaire, par égard pour mes compagnons d'armes, j'ai pris l'engagement de m'entretenir avec eux sur le projet que j'ai. C'est pour vous dire qu'il n'y a pas d'hostilité, il n'y a pas d'objection. En réalité mes compagnons d'armes me voyaient déjà dans la tenue civile exerçant des fonctions civiles, politiques et diplomatiques depuis 16 ans maintenant. En réalité, je ne suis plus apte à revenir dans les rangs pour exercer les fonctions de commandement.

Donc au delà de cette disponibilité des 2 ans, vous ne reviendrez plus dans l'armée ?

C'est clair. Et je crois que nous autres anciens, ayant obtenu ce niveau dans l'armée et ayant gravi tous les échelons, il est temps de laisser la place aux plus jeunes. Et d'ailleurs, j'ai été commandant de la gendarmerie. C'est la plus haute fonction qu'une autorité puisse exercer. Il vaut mieux laisser la place aux jeunes qui se bousculent, qui souhaiteraient être aussi chef d'état major ou promus aux grades de général. Je pense qu'il faut que je tourne la page de l'armée, laisser la place aux jeunes officiers de l'armée qui sont capables d'exercer le commandement. J'ai exercé le commandement de la gendarmerie quand j'avais 39 ans. Aujourd'hui il y a bien de colonels, qui ont cet âge et qui sont aptes à diriger l'institution.

Une partie de la société civile donne de la voix pour exiger la démilitarisation de la scène politique, qu'est-ce que vous en pensez ?

Je ne crois pas que l'échiquier politique soit militarisé. Je ne vois pas de militaire faisant obstruction ou intrusion dans la vie politique. Les militaires sont des citoyens comme les autres. Ils ont exactement les mêmes droits. Il y a des lois et règlements qui prévoient les conditions de leur accès aux fonctions politiques. Si ces textes sont respectés, je crois qu'il faut accepter que des militaires, sur la base de leur expérience et leurs ambitions puissent servir leur pays à ce stade.

Je ne m'inscrirai pas du tout dans ces discours à tendance exclusiviste. Il ne faut pas pointer du doigt des catégories de citoyens pour leur dire « vous, vous n'avez pas droit ». Il vaut mieux, dans ces conditions-là, s'en tenir aux textes et à la Constitution.
Il y a des organes qui sont habilités à dire qui est éligible et qui ne l'est pas en fonction d'un certain nombre de faits. Laissons ces organes jouer leur rôle et laissons finalement le peuple décider de savoir lequel des citoyens peut être portéà la direction du pays .

Votre décision concernant ces jeunes qui attendent votre décision de candidature n'est qu'une question de jours ?

Effectivement ce n'est qu'une question de jours. Je suis désormais habilitéà le faire. Vis-à-vis des lois et règlement relevant de mon pays, j'ai la possibilité désormais de m'engager en politique. Je fixerai bientôt une date à laquelle j'inviterai l'ensemble des jeunes dans tous ses composants pour leur présenter mon projet de société et répondre à l'appel qu'ils ont lancé.

Propos retranscrits par A.D.
Pour Lefaso.net

Mettre fin aux redressements fiscaux ! Optimiser le calcul de l'impôt 2014 .

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Le CABINET PIERRE ABADIE et un RESPONSABLE DE L'ADMINISTRATION FISCALE,
présentent à Ouagadougou (Kwame N'Krumah), du lundi 23 au vendredi 27 mars, trois séminaires :

- REDRESSEMENTS FISCAUX, COMMENT LES EVITER (à partir de cas réels, comment répondre à l'Administration fiscale et comment éviter préventivement toute controverse),

- ACTUALITE JURIDIQUE 2012 - 2014 & FISCALITE 2015 (exposés sur les nouvelles règles, profiter des opportunités et éviter sanctions ; questions-réponses sur cas généraux et cas particuliers des participants,

- CALCULER SON IMPOT SUR LES BENEFICES 2014 (analyse et calcul de chacun des ajustements à pratiquer ; comment payer moins en toute légalité).

Un compte rendu détaillé est adresséà chaque responsable des entreprises participantes, avec :
+ les gains ou économies chiffrés,
+ les opportunités,
+ les risques,
+ dispositions à prendre au cas par cas.

ACTUALITE JURIDIQUE & FISCALE, OPPORTUNITES ET RISQUES

Exposé suivi de questions-réponses sur cas généraux et cas particuliers des participants :
- recenser les opportunités,
-éviter les sanctions et risques.

Lundi 23 mars après midi, à Ouagadougou

Prix : 50 000 F HT


METTRE FIN AUX REDRESSEMENTS FISCAUX

A partir de notifications de redressements (cas réels), les participants :
1. analysent au plan juridique la position de l'administration,
2. recherchent les textes concernés à charge et à décharge,
3. examinent les faits exposés par l'Administration fiscale,
4. proposent des réponses à l'Administration fiscale,
5. comment éviter préventivement tout redressement.

Le Code des Impôts en version papier et en version électronique est remis au participant pour permettre ce travail.

Mardi 24 au Jeudi 26 mars (3 jours), à Ouagadougou

Prix : 300 000 F HT (version électronique du Code des Impôts 2015 + version papier du Code des Impôts 2012 incluse)


OPTIMISER LE CALCUL DE L'IMPOT SUR LES BENEFICES 2014

Le Code des Impôts en version papier et en version électronique est remis au participant pour permettre ce travail.

Avec les textes ci-dessus et des balances comptables (cas réels), les participants :
- analysent les ajustements à pratiquer,
-étudient comment payer moins en toute légalité.

Les participants reçoivent une feuille de calcul Excel listant exhaustivement les ajustements à pratiquer, incluant les formules de calcul et les références des textes.

Vendredi 27 mars (1 jour), à Ouagadougou

Prix : 150 000 F HT (version électronique du Code des Impôts 2015 + version papier du Code des Impôts 2012 incluse)


Prix forfaitaire pour les 3 séminaires : 450 000 F HT (version électronique du Code des Impôts 2015 + version papier du Code des Impôts 2012 incluse)

Pour inscription préalable :

PDF - 910 ko
bulletin d'inscription

- télécharger le Bulletin d'inscription et tarif ci-contre
- ou adresser un email à oumar@pierreabadie.com
- ou adresser un sms à 76 58 63 78
- ou appeler Oumar YANOGO au 25 33 23 25

Pour plus d'infos : www.cabinetpierreabadie.com

Actualité boursière du Vendredi 13 Mars 2015

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Suivez chaque chaque jour, l'actualité boursière sur le Faso.net avec Coris Bourse : Les titres du jour, la Capitalisation boursière, les Indices boursiers, les Cours des devises, les Cours des matières premières. Téléchargez aussi éléchargez le Bulletin Officiel de la Cote BOURSE REGIONALE DES VALEURS MOBILIERES S.A.

INFORMATIONS BOURSIERES ET FINANCIERES DU 13/03/2015

Plus fortes hausses

Titres

TOTAL SN

SMB CI

UNIWAX CI

Cours du jour

38 105 F

18 000 F

70 000 F

Variations (par raportà j-1)

7,49%

7,46%

7,35%

Plus fortes baisses

Titres

SAPH CI

SIVOA CI

SODE CI

Cours du jour

16 500 F

23 505 F

87 000 F

Variations (par raportà j-1)

-6,67%

-3,67%

-2,19%

Capitalisation boursière

Volume des transactions

Valeur des transactions (en FCFA)

Actions

38 225

Actions

500 058 287 F

Obligations

0

Obligations

0 F

Droits

0

Droits

0 F

Indices boursiers

BRVM10 (1)

 (1) Les valeurs renseignées se rapportent à la base initiale de l'indice BRVM10 de septembre 1998 qui était égale à 100

Valeur

268,70

Variations (par rapport à j-1)

0,18%

BRVM Composite (2)

(2) Les valeurs renseignées se rapportent à la base initiale de l'indice BRVM Composite de septembre 1998 qui était égale à 100

Valeur

264,47

Variations (par rapport à j-1)

0,31%

Cours des devises

Libellés

Cours du jour

Cours de la veille

Variations

Cours du dollar américain

582,25

582,5

-0,04%

Cours de la Livre Sterling

878,55

878,02

0,06%

Cours du dollar canadien

460,45

460,11

0,07%

Cours du yuan

91,85

91,87

-0,02%

Cours du franc suisse

609,08

609,85

-0,13%

Cours des matières premières

Libellés

Cours du jour

Cours de la veille

Variations

Cours du lingot d'or (en euros)

           33 775,00  

                 33 995,00  

-0,65%

Cours du Baril de pétrole ( en $)

                  58,01  

                        56,54  

2,60%

Cours du coton (en cents/lb)

                  60,74  

                        60,95  

-0,34%

Cours de la tonne de cacao (en $)

             2 210,00  

                   2 210,00  

0,00%

Cours de la tonne de maïs(en $)

                160,25  

                      161,08  

-0,52%

Cours d'anglais au Centre Américain de Langue : L'ANGLAIS VOUS DONNE LE POUVOIR

Détermination de l'impôt sur les sociétés sur les résultats de l'exercice clos au 31- 12- 2014, règles de montage de la liasse fiscale et incidences de la reforme SYSCOA

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L'année 2010 a été témoin d'une grande réforme de la politique fiscale burkinabé en matière de fiscalité des entreprises avec l'adoption de la loi n°008-2010 du 29 janvier 2010 portant création d'un impôt sur les sociétés (IS). Cette loi, faut-il le rappeler, constitue l'essence du système d'imposition actuelle des résultats des sociétés à travers les innovations majeures instituées.

Cependant, les dispositions de cette loi n'ont cessé de subir de nombreuses mutations au fil de l'adoption des différentes lois de finances. La maitrise des dispositions nouvelles introduites chaque année n'est pas souvent chose aisée pour les contribuables et nécessite une mise à niveau continue du personnel chargé de la détermination de l'impôt dans chaque société.
De plus, le conseil des ministres de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a adopté le 28 juin 2013, le règlement N°05/CM/UEMOA modifiant le règlement N° 04/96/CM/UEMOA du 20 décembre 1996 portant adoption d'un référentiel comptable commun au sein de l'UEMOA dénommé système comptable ouest africain (SYSCOA).
Ce nouveau Règlement entré en vigueur depuis le 1er janvier 2014, consacre la modification des dispositions de plus d'une quinzaine d'articles du Règlement du SYSCOA. Les modifications apportées par ce texte sur le mode de comptabilisation et de présentation des états financiers comportent bien entendu des incidences comptables et fiscales sur lesquelles un accent particulier mérite d'être mis.

Le Cabinet CFA-AFRIQUE, fidèle à sa mission d'assistance continue et de vulgarisation des mesures fiscales en organisant chaque année avec succès une série de rencontre d'information et d'échanges, entend continuer dans cette lancée. C'est ainsi qu'il tiendra les 26 & 27 mars 2015 à l'hôtel Palm Beach, une session de formation sur le thème « Détermination de l'impôt sur les sociétés sur les résultats de l'exercice clos au 31- 12- 2014, règles de montage de la liasse fiscale et incidences de la reforme SYSCOA ».

L'objectif général de la session est de permettre aux participants d'appréhender les incidences que comporte la dernière réforme SYSCOA, et d'avoir une meilleure compréhension des règles de détermination de l'IS et du montage de la liasse fiscale.

L'objectif spécifique de la formation est de permettre aux participants de maitriser les incidences des nouvelles règles SYSCOA et de se familiariser aux règles de détermination de l‘IS pour un paiement juste et équitable de l'impôt dû au titre de l'exercice 2014.

Informations Pratiques :
1. Date des journées : Jeudi 26 et vendredi 27 mars 2015
2. Lieu : Hôtel Palm Beach, Ouagadougou
3. Heure : 8H 30
4. Frais de participation : 150 000 FCFA TTC/personne donnant droit à :
- Un cahier de participant contenant les différentes communications et études de cas ;
- 2 pauses café ;
- 2 déjeuners ;
- Une attestation de participation.

Pour les inscriptions/informations, veuillez prendre contact avec le Cabinet CFA-AFRIQUE SA. Tél : (+226) 25 33 37 85 / 67 43 18 28/ 70 37 30 58
Email : sbourgou@cfa-afrique.com et cfa-afrique@cfa-afrique.com

Pièce jointe : -Programme de la formation ;
-Bulletin d'inscription à remplir, signer et retourner au Cabinet physiquement ou par mail.


De la Sociométrie, psychologie et communication à la statistique, le pas est franchi avec la SOCIOMETRIE.

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- Maitriser la Gestion des ressources humaines dans une perspective nouvelle et moderne ;
- Connaitre le fonctionnement de l'homme au niveau individuel et social dans une perspective de développement personnel ;
- disposer d'une compétence en statistique appliquée aux ressources humaines pour gérer en toute efficacité le tableau de bord social et le système prévisionnelle des effectifs, emplois et compétences de votre entreprise ;
- Maitriser les études Sociométriques.

Rentrée de Pâques

- 20 mars 2015
- Diplôme requis : Bac + 3 au moins

Les inscriptions sont ouvertes au siège 2AS sis à KARPALA côté EST du marché de Katre Yaar non loin de la station OTAM.
Appelez nous au 25 46 78 12/ 25 37 94 56/ 76 51 74 03/79 16 09 72.

L'avenir a son chemin.

Syndicat Burkinabè des Magistrats : Les membres du nouveau conseil élus

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Le communiqué de presse ci-après du Syndicat burkinabè des magistrats (SBM) est relatif à la mise en place de son nouveau conseil syndical. Les membres dudit conseil ont étéélus le 28 février 2015 à Ouagadougou. A l'issue des élections, c'est Moriba Traoré, président des tribunaux administratif (TA) et de grande instance (TGI) de Léo, qui est le nouveau secrétaire général du Conseil syndical du SBM, composé d'une dizaine de membres.

Le samedi 28 février 2015, s'est tenue dans la salle d'audience de la Cour de cassation à Ouagadougou, la 14ème session de l'assemblée générale ordinaire du Syndicat Burkinabè des Magistrats (SBM).
A l'occasion de cette session, outre l'analyse du bilan du mandat écoulé, il a été procédé au renouvellement de l'instance dirigeante, le Conseil syndical.
A l'issue des élections, monsieur TRAORE Moriba, Président des Tribunaux administratif (TA) et de grande Instance (TGI) de Léo, a étéélu Secrétaire général du Conseil syndical. Ont étéégalement élues les personnes ci-après :
- monsieur SEOGO Bourahima, Juge au TGI de Bobo, Secrétaire général adjoint ;
- madame BONKOUNGOU/SAOUADOGO Valérie, Juge au Tribunal du travail (TT) de Ouaga, Trésorière générale ;
- monsieur SAWADOGO Boureima, Juge au TT de Bobo, Trésorier général adjoint ;
- monsieur DA Mwinzié Eric, Président de la Commission Nationale de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (CONAHDA), à Ouaga, Secrétaire à l'information et à la Communication ;
- monsieur ZOUNDI W. Patrice, Juge au TGI de Dédougou, Secrétaire adjoint à l'Information et à la Communication ;
- monsieur DAILA B. Sébastien, Membre de la Direction Générale des Affaires Juridiques et Judiciaires (DGAJJ) à Ouaga, Secrétaire aux relations extérieures ;
- monsieur NACAMBO Herman Yacouba, Juge au TA de Ouaga, Secrétaire adjoint aux relations extérieures ;
- monsieur KOULIBALY Piè Bruno, Juge au TGI de Ouaga, Secrétaire à l'Organisation ;
- monsieur COMPAORE Barnabé, Procureur du Faso près le TGI de NOUNA, Secrétaire adjoint à l'Organisation.
La durée du mandat est désormais de trois ans au lieu de deux ans comme antérieurement.

Le Secrétaire à l'Information et à la Communication

Devoir de redevabilité : Le ministre Nebila Amadou Yaro rend compte de son action

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Le ministre du Développement de l'économie numérique et des postes rend compte de ses actions à la tête de son département. Le Dr. Nebila Amadou Yaro a organisé un petit déjeuner de presse ce 13 mars à Ouagadougou pour présenter les acquis qu'il a déjà engagés depuis sa prise de fonction et les défis qui seront les siens dans les mois à venir. C'est un devoir de redevabilité selon le ministre qui entend s'y prêter, très souvent.

Dans le sillage de la lettre de mission reçue du premier ministre, le ministre du développement de l'économie numérique et des postes, le Dr. Nebila Amadou Yaro a engrangés des progrès substantiels, même si des défis énormes restent à relever.
Déjà, pour un climat de travail apaisé, le ministre a rencontré les partenaires sociaux. La ligue des consommateurs, l'association burkinabé des consommateurs des communications électroniques et plus récemment avec le Syndicat national des professionnels des TIC (SYNPTIC). Le ministère a aussi mis en place des cadres de concertations avec les agents afin d'impliquer tout le monde pour l'atteinte des objectifs communs.

L'organisation des élections étant l'une des priorités du gouvernement de la transition, le ministère en chargé de l'économie numérique et des postes va accompagner la Commission électorale national(CENI) avec 15 informaticiens.

De la qualité de service des opérateurs des téléphonies mobiles

La qualité de service des trois opérateurs de téléphonie a toujours été décriée par les consommateurs, encore plus ces derniers temps en ce qui concerne la connexion internet. Pour le ministre, le manque d'investissements dans les infrastructures est la raison principale. « Il y a ce que les opérateurs doivent faire, il y a ce que les pouvoirs publics aussi doivent faire », a-t-il indiqué avant d'ajouter que ces opérateurs ont été fait état des investissements qu'ils entendent réalisés en 2015 pour améliorer la qualité de leur service. L'Etat lui-même doit réaliser des infrastructures d'où le projet Backpone (réseau national de télécommunication en fibres optiques enterrés qui va interconnecter l'ensemble du territoire national). « Quand la fibre optique sera déployée, ce sera un grand pas dans l'amélioration des services internet » s'est voulu rassurant le ministre.

Dans le sous-secteur des télécommunications et des technologies de l'information et de la communication, les cent premiers jours ont été marqués par d'importantes réalisations sur le plan du développement des infrastructures, la mise en œuvre d'un cadre légal et institutionnel propice.

Nebila Amado Yaro a ainsi cité des acquis comme la validation des cahiers des charges pour l'acquisition des équipements et du choix de la forme juridique de la structure de gestion du Point d'Atterrissement Virtuel (PAV) et du Point d'échange Internet (IXP). La validation des études de faisabilité du centre multimédia de Ouagadougou (Call center), et des démarches effectuées pour l'obtention d'un terrain de 80 hectares pour la réalisation du technopole, la poursuite de l'opérationnalisation de l'Agence Nationale de Promotion des TIC (ANPTIC).

Connecter les universités publiques

A l'heure du système Licence Master Doctorat, ou l'effort des étudiants dans la recherche est une nécessité, avoir un accès à internet, est presqu'une nécessité vitale. Ainsi, pour renforcer la connectivité internet des universités publiques, le ministère a déjà finalisé des installations à Bobo-Dioulasso. Il y a eu une installation d'une liaison spécialisée de 12 Méga bits par seconde à l'Université de Ouagadougou.
A côté, il y a des travaux en cours pour le déploiement du WIFI et des VSAT à Ouagadougou et dans les autres universités qui fourniront pour commencer un total de 34 Méga bits par seconde.

Le ministre a également cité d'autres acquis comme l'organisation de la semaine nationale de l'internet, le lancement du concours « Faso Innova TIC » avec la participation de Microsoft en vue de la création d'emplois durables par la détection de jeunes talents dans le domaine informatique. Le ministre rassure que dans les mois à venir, l'ensemble des universités publiques seront dotées en connexion haut débit. C'est un projet qui a déjà couté 1 milliards 36 millions de FCFA.

Revitaliser le service postal

Dans le volet sous-secteur des postes, le Dr. Nebila Yaro a noté que son ministère a poursuivi la réalisation d'activités visant le développement du réseau postal, l'informatisation des bureaux de poste, l'amélioration de la qualité des prestations et le renforcement de la coopération internationale. Aussi, l'extension et la modernisation du réseau postal ont abouti à l'ouverture en décembre 2014 du 107ième bureau de poste et à la connexion de 62 agences au système d'information de la SONAPOST.
Parlant des perspective, le principal animateur du point de presse qui avait à ses côtés ses collaborateurs et le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Frédéric Nikiéma, a annoncé que l'accent sera mis sur le développement d'infrastructures et de services de communication électronique visant l'amélioration de l'efficacité de fonctionnement de l'administration publique et l'offre de services au profit des populations et des acteurs du secteur des TIC.
Dans le secteur postal, les activités seront accès sur la promotion de l'accès à des services postaux modernes sur l'ensemble du territoire.
Le Dr. Nebila Amadou Yaro, a donné rendez-vous dans trois pour encore rendre compte de ses actions à la tête du département de l'économie numérique et des postes.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

CELEBRATION DU 8 MARS : Les femmes de BANK OF AFRICA communient autour d'une rue marchande

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Une ambiance très festive a régné dans la journée du 14 mars 2015 à l'agence de BANK OF AFRICA de l'avenue Kwamé Krumah à Ouagadougou. Et pour cause, l'amicale des femmes de ladite banque y a organisé une rue marchande, dans le cadre des activités commémoratives de la journée internationale de la femme.

Le parking de l'agence de BANK OF AFRICA – BURKINA FASO (BOA –BF) de l'avenue Kwamé Krumah à Ouagadougou, a servi de cadre dans la journée du 14 mars 2015 à une rue marchande. Après la forte participation des dames de l'établissement bancaire à la conférence publique sur le thème « Comment concilier la vie professionnelle et la vie familiale », organisée le 7 mars dernier, l'amicale des femmes a encore tenu le pari de la mobilisation de ses membres. Elles étaient nombreuses, habillées de belles tenues confectionnées avec les pagnes estampillés du sigle de l'amicale, à animer les stands d'exposition-vente de spécialités culinaires du terroir burkinabè. Au nombre des mets proposés, il y avait du babenda, du gaonré, du zamné, du riz au soumbala, du porc fourré, du poulet, etc. Les boissons n'étaient pas en reste, outre les jus de fruits locaux, il y avait les godés prisés. Des enveloppes surprises avec des lots alléchants y étaient aussi proposées.
L'ambiance festive a été entretenue par une animation musicale de choix, au grand bonheur de certaines banquières qui n'ont hésitéà montrer leur savoir – faire en danse et en aca pela.

Le directeur général de BOA – BF, Sébastien Toni, était au rendez pour encourager les membres de l'amicale leur heureuse initiative de rassemblement et de communion des membres de la famille BOA.

La présidente de l'amicale, Aicha Traoré, s'est félicitée de l'intérêt accordé par les premiers responsables de la banque aux activités que sa structure initie pour renforcer les liens de solidarité et de partage entre les employées la BOA –BF. Elle a rappelé que l'amicale a l'ambition de réunir toutes les énergies féminines de la banque pour participer activement aux côtés des hommes, à renforcer le rayonnement de l'image de marque de BOA et à consolider sa réputation d'entreprise citoyenne.
A son actif, l'amicale a posé le 13 décembre 2014 son premier acte de bienfaisance au profit des personnes démunies à travers un don en vêtements, vivres et jouets d'une valeur d'un million aux enfants en situation difficile de la pouponnière JOSCHEBA située au centre médical SCHIPHRA.

Richelieu Steve Ivan KABORE (L'Etaloon)

Journée mondiale du consommateur : L'ABCE invite les consommateurs burkinabèà saisir la Justice

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Dans la déclaration ci-après, l'Association burkinabè des consommateurs des services de communication électroniques (ABCE) appelle les autorités à s'investir davantage dans la protection des droits des consommateurs burkinabè et invite ces derniers à saisir la Justice « car il n'y a pas d'effectivité de droits là où les victimes n'exercent pas les voies de recours en vue de la réparation du préjudice subi ».

A l'occasion de la célébration de la Journée mondiale des droits des consommateurs, l'ABCE tient à rendre un vibrant hommage à la Fédération mondiale des associations des consommateurs (CONSUMERS INTERNAIONAL) qui a bien voulu dédier cette Journée du 15 mars à la cause des consommateurs du monde entier.
En effet, depuis le 15 mars 1983, elle n'a eu de cesse de promouvoir les droits fondamentaux des consommateurs en organisant chaque année des programmes de commémoration.
Bien plus, elle a profondément contribuéà débusquer le sentier de la communication électronique en consacrant la commémoration de la dernière Journée à la cause des usagers du téléphone.

Pour revenir à la présente Journée, il faut saluer le choix du thème « Le droit à une alimentation saine », car il vient à point nommé dans un contexte burkinabé où les entreprises, de plus en plus mues par la recherche effrénée et égoïste du profit pour le profit, n'ont aucune gêne à sacrifier la santé du consommateur sur l'autel du lucre.
Ainsi, à la récente affaire de la société OBOUF où il a été découvert des produits alimentaires dont la date de péremption a été insidieusement prorogée, s'ajoutent d'autres situations non moins périlleuses pour le consommateur burkinabé. Ces situations vont de la commercialisation de produits contrefaits, à des produits alimentaires sans date de péremption ou dont les dates de péremption sont illisibles ou encore dont les compositions sont méconnues, en passant par l'exploitation d'huileries clandestines, la commercialisation d'eaux minérales dont la qualité n'est pas établie, la prolifération de boissons alcoolisées frelatées, des restaurants exploités dans des conditions d'hygiènes exécrables…
De telles situations ont un impact certain sur la santé du consommateur et requièrent ce faisant, une plus grande vigilance de la part des autorités compétentes. Cela est d'autant plus nécessaire que la majeure partie de la population vit aujourd'hui dans la pauvreté absolue. Ce qui limite leur propension à faire le choix du meilleur aliment, sinon dans l'analphabétisme, ce qui ne permet pas toujours de faire un choix discerné et raisonné.

A côté de ces incriminations faites à l'endroit des fournisseurs de produits alimentaires, il faut aussi dépeindre le calvaire du consommateur des services de communication électronique.
En effet, s'il y a quelques motifs de satisfaction par rapport à un passé récent en termes d'amélioration de la qualité des services, le consommateur burkinabé ne semble pas encore voir le bout du tunnel. Celui-ci reste notamment confronté :
-à une facturation inéquitable et floue : les consommateurs, pour la plupart analphabètes, sont souvent induits en erreur par les grilles tarifaires compliquées ou ne connaissent tout simplement pas les frais et les coûts en raison de la complexité des informations qu'ils reçoivent.
-à une publicité mensongère et trompeuse : des compagnies de téléphonie mobiles par voie de publicité se targuent d'offrir la connexion internet 3.75 G et 3.5 G alors que les consommateurs ne bénéficient pas de ces qualités de connexion, des bonus de connexion ou de communication promis aux consommateurs qui constatent que lesdits bonus n'existent pas ou sont en deçà des promesses, expiration des bonus de communication dont la durée de validité est d'un jour en moins de 24 heures…
-à des pratiques de clauses abusives : des délais de péremption des crédits de communication et de connexion à internet sont appliqués aux consommateurs alors que ceux-ci en sont devenus propriétaires après achat de ces produits.
-à une augmentation déguisée des tarifs de connexion : suppression des forfaits plus avantageux aux consommateurs et création de forfaits intermédiaires plus chers. Par exemple, TELMOB vient de supprimer son forfait mensuel de 5 Go qui coûtait 10 000 FCFA et a institué un forfait de 2 Go à 7 000 FCA et un autre de 3 Go à 8 500 FCA. Pour obtenir 5 Go comme auparavant, l'abonné de TELMOB doit débourser désormais 15 500 FCFA alors que la qualité est de plus en plus médiocre
-à une qualité du service insuffisante :
• interruption de service : les consommateurs sont victimes de coupures, de lenteurs dans l'accès à Internet mobile… ;
• longues mises en attente par les services clientèles et non-résolution des problèmes : les consommateurs doivent longuement patienter en cas d'appel des services clientèles et leurs problèmes ne sont pas, pour la plupart des cas, résolus comme ils le souhaiteraient et même les demandes de renseignement sont facturés. Ce qui constitue par ailleurs une violation flagrante d'un des droits fondamentaux des consommateurs, en l'occurrence le droit à l'information ;
• interruptions intempestives des chaines de télévision par des fournisseurs comme canalsat, neerwaya multivision alors que le client a souscrit à l'abonnement donnant droit auxdites chaines…

Tous ces griefs constituent une violation flagrante des droits des consommateurs et ne peuvent se réparer qu'avec l'implication de tous les acteurs. C'est dans cette dynamique que l'ABCE joue et jouera toujours sa partition à travers des déclarations, des plaintes auprès de l'Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP) et de la Commission Nationale de la Concurrence et de la Consommation (CNCC) respectivement pour suppression de clauses abusives et publicité mensongère.

Les consommateurs doivent également savoir aller, au-delà des simples dénonciations, pour saisir les juridictions compétentes en cas de violation de leurs droits fondamentaux car il n'y a pas d'effectivité de droits là où les victimes n'exercent pas les voies de recours en vue de la réparation du préjudice subi.
L'ABCE, tout en dénonçant l'inefficacité complice des structures publiques en charge de la défense des intérêts des consommateurs, requiert aussi de l'Etat un renforcement des capacités et moyens de ses différents services en charge du contrôle de la qualité des biens et services de consommation et de la répression des infractions y relatives. C'est à ce prix que les droits des consommateurs seront une réalité et ce, pour le bonheur de tous.
Bonne Journée à tous les consommateurs du Burkina Faso

Pour le bureau exécutif de l'ABCE, le président
Seydou BARRO
abceburkina@gmail.com
Tel : 70 06 37 55
76 43 27 45

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