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Construction des 1500 logements de Bassinko : Une visite surprise du ministre BARRY sur le chantier

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Dans la périphérie nord de la ville de Ouagadougou sort de terre une cité de 1500 logements sociaux et économiques. Une délégation de techniciens en bâtiment conduite par le Ministre Yacouba BARRY a rendu une visite surprise sur le chantier le mardi 5 février 2013. Le ministre en charge du logement entendait, à travers cette sortie sur le terrain, s'enquérir de l'état d'avancement des travaux, encourager les entreprises à mettre les bouchées doubles pour que les clés soient remises aux heureux bénéficiaires au plus tard le 15 mars prochain.

Les premières villas visitées par la délégation sont pratiquement achevées. Ce sont des F3 (deux chambres, un salon, une douche interne et des wc externes) sur une parcelle d'environ 240m2. Ce lot compte 61 villas construites par l'entreprise NETCOM. Yacouba BARRY visiblement satisfait décide de leur adresser une lettre de félicitation pour le travail bien accompli. La visite se poursuivra sur le lot des logements F2 (une chambre, un salon, une cuisine externe et des toilettes externes). Les 46 maisons enchantent le regard des visiteurs, avec leur toit en double pentes faite en tôles pré-laquées. Les ouvriers s'affairent à donner les derniers coups de truelle à la clôture sous le regard de la responsable de l'entreprise ALPHA SERVICE.

Elle a reçu les félicitations du ministre. La délégation s'est ensuite engagée sur les voies en terre ocre qui serpentent les 1500 logements. Dans l'ensemble la cité offre une belle vue. Les villas présentent des couleurs harmonieuses : la tirolaine orange pour les murs avec des motifs décoratifs en rouge, la toiture verte et le gris pour les ouvertures.

De nombreuses villas n'attendent que leurs propriétaires mêmes si d'autres sont moins avancées que les premières visitées. D'une manière générale les taux d'exécution des travaux sont satisfaisants selon le ministre BARRY. Les plus avancées sont à 95% de taux de réalisation des travaux et les moins avancées sont entre 75 et 80%. Pour celles-ci, il reste les travaux annexes notamment les clôtures, les cuisines, la peinture et les fosses sceptiques. Les retards accusés par certaines entreprises sont dus à des facteurs techniques car il a fallut, selon Dieudonné TAPSOBA, le Président du conseil d'administration du Centre de gestion des cités (CEGECI), relever le niveau de fondation des maisons d'environ 30 centimètres par endroit pour mettre les maisons à l'abri des eaux de ruissèlement.

Toutefois, les entreprises ne sont pas exemptes de tout reproche car certaines ont fait montre d'une mauvaise organisation des travaux. Ce qui a induit une mauvaise gestion du temps imparti pour l'exécution du chantier. Pourtant, à entendre Bruno DJIGUEMDE, directeur général du CEGECI, un dispositif opérationnel a été mis en place pour accompagner les entreprises. Le suivi et le contrôle des travaux ont été assurés par des équipes de la direction générale de l'architecture et de la construction appuyées par les techniciens du CEGECI. Pour que les entreprises ne soient pas confrontées à des ruptures de stocks de matériaux de construction, le CEGECI a noué des partenariats avec les producteurs locaux de ciment afin que les entreprises évoluant à Bassinko soient priorisées pour l'enlèvement du ciment à l'usine.

« Le dispositif fonctionne très bien » rassure Bruno DJIGUEMDE. Les autres matériaux de construction sont livrés hors taxes grâce à un autre partenariat scellé avec Hage matériaux. Le paiement des entreprises est diligenté par le CEGECI pour que les travaux ne s'arrêtent pas par faute de fonds. « Nous tirons beaucoup d'enseignements suite à ces travaux qui sont un test pour nous. Ils nous ont permis de mesurer la capacité de nos entreprises locales. Ces leçons nous seront utiles pour les chantiers que nous ouvrirons bientôt » note le directeur général du CEGECI.

A la fin de la visite le ministre de l'habitat et de l'urbanisme a encouragé les entreprises à se réorganiser pour accélérer les travaux et surtout à renforcer le nombre d'ouvriers sur les chantiers.

Il a prévenu que certaines seront très prochainement mises en demeure et les contrats des grands retardataires seront résiliés au besoin. Il a réitéré que le délai du 15 mars 2013 doit être tenu. Un marquage serré est en perspective avec les chefs d'entreprises.

DCPM/MHU
Mamadou DEMBELE
www.mhu.gov.bf


Education : Le gouvernement pourra-t-il atteindre ses objectifs en 2015 ?

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A l'occasion de son investiture par l'Assemblée nationale le 30 janvier dernier, le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a présenté les principaux axes retenus pour appliquer le projet de société présidentiel « BEBE » (Bâtir ensemble un Burkina émergent). Le premier objectif annoncé du gouvernement est donc tout naturellement « la consolidation de l'investissement humain »à l'horizon 2015.

« Dans un pays où tout est prioritaire, a déclaré Luc Adolphe Tiao, le développement du capital humain demeure le facteur essentiel de la croissance économique et du progrès social. » Dans ce contexte, l'éducation nationale n'est donc officiellement que l'« une des priorités du gouvernement ».

La politique du nouveau gouvernement en matière d'éducation est ambitieuse. Développement du recrutement, de la formation et du redéploiement des enseignants sur le territoire national, utilisation des Technologies de l'information et de la communication (TIC), promotion de l'équité et de l'égalité dans l'accès et le maintien à l'école, taux brut de scolarisation à 100 %, « dans les toutes prochaines années »... Dans son discours de politique générale, Luc Adolphe Tiao a d'ailleurs rappelé que, sur le terrain de l'éducation, « les besoins et les attentes se font toujours pressants et demeurent des préoccupations légitimes » pour toute la population du Burkina Faso. Une population particulièrement jeune.

Selon l'Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), en 2006, presque la moitié des habitants avait moins de 15 ans. Et près de 60 % des Burkinabèétaient alors âgés de moins de 20 ans. Dans le Rapport du développement humain 2011, établi par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Burkina Faso figure parmi les cinq pays affichant les plus bas taux d'alphabétisation au monde. Pour l'UNICEF, le taux d'alphabétisation moyen des 15-24 ans entre 2005 et 2010 était de 47 % pour les hommes, et de 33 % pour les femmes.

Si l'on comprend bien, les projets formulés par le chef du gouvernement devant les parlementaires devraient devenir réalité d'ici trois ans, en 2015. Pour l'éducation primaire, cette réalité serait mise en œuvre à travers la conduite du Programme de développement stratégique de l'enseignement de base (PDSEB). Or, au regard des difficultés rencontrées par les acteurs de l'éducation publique, qu'ils soient parents, élèves ou enseignants, on peut imaginer que la tâche ne sera pas si aisée. Ecoles incomplètes, classes surchargées, insuffisance manifeste de matériels scolaires, cherté des inscriptions, professeurs peu armés pédagogiquement... autant de constats alarmants sur l'état de ce secteur public.

Avec quels moyens concrets le gouvernement va-t-il réussir à« atténuer considérablement les disfonctionnements » relevés dans l'enseignement ? Quand les Burkinabè pourront-ils bénéficier d'une éducation publique de qualité, accessible à tous ?

Henri Le Roux / Stagiaire

L'Express du Faso

Autant le dire… : Maintenant qu'un élève a été tué, on fait quoi ?

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Voilà ! Voilà ! Voilà !... Maintenant que l'irréparable s'est produit, qu'est-ce qu'on fait ? On en a parlé, on a prévenu, on a interpellé, on s'est inquiété…On aurait voulu avoir tort. Malheureusement, aujourd'hui les événements nous donnent raison. Ces jeunes qui s'habillent en tenue scolaire et qui, pour un oui ou un non, vont d'un établissement à un autre, avec des sifflets et des “vouvouzelas”, sur des motos et camouflés derrière des casques ou enturbannés ne sont pas tous des élèves. Nous l'avons dit à plusieurs reprises dans plusieurs de nos éditions. Dans l'une des toutes dernières, nous prévenions que nous les avons surpris dans un kiosque à café où ils avaient vidé ledit kiosque de son contenu de café noir et de toutes les boissons frelatées qu'on pouvait y trouver avant de prendre la rue. Pour aller déloger tous les élèves « récalcitrants » qui refusaient de quitter les classes.

C'était autour du 13 décembre, date anniversaire du décès de Norbert Zongo. Mais, personne apparemment n'a voulu véritablement nous écouter ou porter attention à ce que nous disions. Le gouvernement qui avait en ce moment la “peur au ventre”, “se cherchait” ailleurs.

Dans la même logique, nous sommes allés un peu plus loin en préconisant que les associations des parents d'élèves, qui ne sont efficaces que lorsqu'il s'agit de cotisations, prennent enfin leurs responsabilités. En s'organisant pour défendre nos intérêts et ceux de nos enfants qui veulent suivre les cours en les protégeant dans les établissements afin que ceux parmi eux qui veulent effectivement suivre les cours puissent le faire. De quel droit un élève qui veut aller en grève est-il fondéà aller dans un autre établissement pour faire sortir des élèves ? Et souvent à coups de pierres ? De quel droit, avions-nous dit, un élève peut-il demander qu'on chasse d'un établissement un surveillant, un censeur ou encore un proviseur parce qu'il est rigoureux ?

Des établissements publics où ils dictaient leurs lois, ils sont allés jusque dans les établissements privés. Franchement, est-ce admissible ? En son temps, nous écrivions que c'est désormais nos enfants qui nous commandent, qui nous dictent la conduite à tenir. Parce que les choses étaient telles que c'est ce que les enfants voulaient que nous faisions. L'Etat, face à la crise n'avait plus efficacement réagi. Les parents non plus. Et les choses se déroulaient ainsi.

Malheureusement, aucune mesure n'avait été prise pour parer à toute éventualité. Jusqu'à ce que l'irréparable se produise. Des élèves sont allés pour en contraindre d'autres à sortir des salles de classes. Ces derniers s'opposent parce que, conscients de leur avenir, ils veulent suivre les cours. Non contents de ce comportement de “lèse-majesté”, la bande revient deux jours après, plus renforcée, pour se « venger ». Le bilan est macabre : un élève tué des suites de blessures parce qu'il ne voulait pas suivre un mouvement de grève. Que faut-il faire maintenant ?

En effet, la sanction sur le plan judiciaire doit être à la hauteur de l'acte commis. On attend donc que la justice nous dise ce qu'elle doit faire. Dans un second temps, il faudra que tous ces réseaux de petits délinquants qui ne sont pas en réalité des élèves et qui sèment la terreur dans les établissements, qui empêchent les autres enfants de suivre les cours soient enfin démantelés. Que tous ceux qui, commanditaires et/ou soutiens quelconques de ces gens-là, répondent de leurs actes. Afin que les élèves qui sont conscients de leur avenir et nous, parents d'élèves, puissions savoir ceux qui sont contre nos intérêts, qui sont contre l'avenir de nos enfants. Nous voulons bien le savoir afin de prendre nos responsabilités. En attendant, voilà une belle occasion pour les élèves et étudiants sincères de démontrer qu'ils savent ce qu'ils veulent et où ils veulent aller.

Autrement dit, ils doivent comprendre qu'il n'est plus question de se laisser “instrumentaliser”. Leur avenir leur appartient. Ils doivent le défendre. C'est bien sur ce champ qu'un des leurs a trouvé la mort.

Dabaoué Audrianne KANI

L'Express du Faso

Chantier du barrage de Samendeni : Du retard dans l'exécution des travaux

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Le nouveau ministre de l'Eau, des aménagements hydrauliques et de l'assainissement, Mme Mamounata Bélem, a visité le chantier du barrage de Samendeni, le vendredi 1er février 2013. C'était pour s'enquérir de l'état d'avancement des travaux.

Commencé depuis le mois de juin 2010, le chantier du barrage de Samendeni est actuellement à un taux de réalisation de 25%, selon le coordonateur du Programme de développement intégré de la vallée de Samendeni (PDIS), Tamoussi Bonzi. « Nous avons accusé un léger retard par rapport aux taux que nous escomptions … Au départ, nous avons pu travailler en rythme soutenu jusqu'en juin 2012, à l'entrée des saisons de pluies. Au sortir de la saison de pluies de cette même année, on aurait dû attaquer avec force, mais nous avons connu beaucoup de problèmes d'ordre administratif et surtout organisationnel au niveau de l'entreprise qui a connu un ralentissement », a-t-il déclaré.

C'est pourquoi, toujours selon lui, une réunion de coordination a été convoquée et sera présidée par Mme le ministre elle-même. « Cela permettra de voir avec les entreprises les facteurs de blocage d'action, afin de prendre des mesures idoines pour que le chantier reprenne un rythme soutenu dans la construction. Vous constatez que les travaux se poursuivent. Mais nous souhaitons que le rythme soit plus soutenu que ça. C'est la raison de la visite du ministre, et de la réunion de coordination avec tous les acteurs qui aura lieu cet après-midi », a indiqué M. Bonzi. Au cours de cette rencontre, a-t-il laissé entendre, chaque acteur va exposer les problèmes auxquels des solutions vont être trouvées afin de relancer le chantier.

Pour M. Fadoul Georges, directeur général de Fadoul technibois, membre du groupement d'entreprises qui construit le barrage, le retard dans l'exécution des travaux sont d'ordre technique et administratif. « Nous savons que ce barrage est important pour la région du Burkina, mais il a été reconnu que les études préalables effectuées pour sa réalisation n'étaient pas adaptées à ce qu'on voit présentement sur le terrain. Ainsi, nous sommes en train de rechercher des solutions les plus adéquates pour cet ouvrage », a-t-il fait savoir. Au nombre des difficultés, M. Fadoul a cité des problèmes d'approvisionnement en ciment de qualité spécifique à ces genres de travaux. Mais il a ajouté que des mesures sont envisagées pour trouver des solutions à tous ces obstacles.

« Chaque entreprise engagée va tenir son rôle pour que tout fonctionne à merveille pour l'atteinte de l'objectif de base », a-t-il conclu. Quant à Mme le ministre, elle a dit notamment : « Je visite ce chantier pour m'enquérir de l'état d'avancement. Hier, j'ai échangé avec la coordination du projet pour savoir ce qui est fait. Il m'a été présenté la zone du Programme et du site du chantier. J'ai visité les différents travaux effectués sur le terrain. Il y a un retard dans l'exécution des travaux, mais les solutions vont être trouvées », a-t-elle expliqué. En rappel, le barrage de Samendeni est en construction sur le fleuve Mouhoun dans le département de Bama. Il aura une capacité de stockage de 1 milliard 50 millions de mètres cubes. Une centrale hydroélectrique de 16,8 Gwh est en construction, et des aménagements hydro agricoles de 21 000 ha y seront réalisés. Ce projet entre dans le cadre de la maîtrise de l'eau pour améliorer la productivité agricole.

Evariste YODA

Sidwaya

Au coin du palais : Enceinte suite à un viol, elle abandonne son enfant après l'accouchement

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S.A, âgée de 17 ans, a comparu le 4 janvier pour infanticide. C'était lors des assises criminelles qui ont lieu du 1er au 6 janvier 2013 à Dedougou dans le Mouhoun. Selon les faits S.A est tombée enceinte suite à un viol. Prise de honte, S.A a décidé de se débarrasser de l'enfant qu'elle venait de mettre au monde en l'abandonnant dans un trou non profond à quelques encablures de son village. Alertés par les cris de l'enfant abandonné, des passants ont réussi à l'extraire du trou, sain et sauf. Mais le bébé rendra l'âme trois jours après. Au regard des différentes explications de l'accusé et des témoins, le parquet tout comme la défense ont estimé qu'il n'y a pas de lien entre la mort et l'abandon de l'enfant par sa mère.

Par conséquent, le parquet tenant compte des circonstances atténuantes (minorité du moment de la commission des faits, troubles psycho-sociales dues au viol) a demandé la relaxe de S .A. La cour dans sa décision a déclaré S.A coupable des faits. Elle a pris en compte les circonstances atténuantes et l'a condamnée à dix (10) ans de prison assortis de sursis.


Même en tôle, ils écoulaient la drogue

Alors qu'ils purgeaient leurs peines à la Maison d'arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso (MACB) pour détention illicite de stupéfiants, B. S. et O. K. se sont arrangés pour faire circuler la "coke" dans la prison. Selon les témoignages des services de sécurité pénitentiaire, la technique de dissimulation était tellement sophistiquée « qu'il fallait être un expert pour découvrir la drogue au fond de la poche du pantalon » d'un des accusés. Les deux dealers se sont donc retrouvés devant le Tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso ce mardi 29 janvier 2012.

Le juge s'est interrogé sur le cas précis de O. K. qui, à 29 ans, a déjà passé 6 ans de sa vie derrière les barreaux pour les mêmes faits. Il a rappelé par ailleurs aux deux prévenus les dispositions du Code de la drogue qui stipule que les peines prévues en répression du délit de détention illicite de drogue (2 à 5 ans de prison) sont portées au double (c'est-à-dire 4 à 10 ans de prison) lorsque ces délits sont commis dans une maison d'arrêt et de correction. Le parquet a requis des peines d'emprisonnement d'un an pour chacun des deux coaccusés. Réquisition suivie par le Tribunal qui a condamné les deux prisonniers dealers à 12 mois de prison pour détention illicite de stupéfiants. Des peines qui viennent prolonger d'un an le séjour déjà long de B.S et O.K à la MACB.


Un prévenu inconstant dans ses propos

Le 12 janvier 2013, A.B, un maçon de 33 ans a été pris sur un chantier alors qu'il tentait de soustraire des matériaux de construction. Traduit devant le Tribunal correctionnel de Bobo pour répondre du délit de tentative de vol de fers à béton, ce prévenu s'est révéléêtre un véritable débatteur. Il a d'abord reconnu les faits de tentative de vol lors de l'enquête de la police, avant de les récuser devant le procureur pour ensuite les reconnaître devant le Tribunal. C'est du moins ce que l'on croyait entendre, car A. B a inventé un scénario selon lequel il a cherché plutôt à« se refugier » une nuit dans le chantier, étant en délicatesse avec son bailleur. Après tout, il a peut-être été pris pour un voleur à cause des deux précédents vols que le propriétaire a subi sur le même chantier ! L'argument a semblé convaincre le procureur du Faso. Celui-ci a soutenu qu'il était difficile de « sonder » l'intention du prévenu pour savoir s'il était allé pour voler et non pour s'abriter. Aussi a-t-il requis la relaxe pure et simple au bénéfice du doute. Mais le Tribunal n'était pas de cet avis. Il a soutenu que le prévenu, s'il voulait réellement s'abriter aurait sollicité un voisin ou se serait réfugié dans un lieu plus protégé et à l'abri du froid. Il a par conséquent requalifié les faits de tentative de vol de fers à béton en tentative de vol de matériau. A.B a donc été déclaré coupable et condamnéà 6 mois de prison avec sursis.


Trahi par sa précipitation à prendre la parole

A 40 ans et père de trois enfants, M.S n'a trouvé mieux que de voler le téléphone portable de dame Kiénou. Cette dernière témoigne devant le Tribunal que le 16 janvier, pendant qu'elle était couchée dans sa chambre, elle a vu quelqu'un entrer dans sa maison pour s'emparer de son portable. Il s'agissait de M.S, un vendeur ambulant. Avant même de terminer son témoignage, le prévenu lui coupe la parole pour dire « que c'était une erreur » de sa part, reconnaissant ainsi les faits. Ce qui a eu le don d'énerver le juge. « Comment à 40 ans, on peut voler par erreur ? Vous avez bien décidé de voler précisément le portable de cette dame. Vous avez un téléphone, pourquoi ne le vendez-vous pas ? », S'est t-il indigné. Le parquet a requis la peine de 12 mois de prison avec sursis, compte tenu de son statut de délinquant primaire. Le Tribunal a estimé qu'un homme de 40 ans qui devait normalement conseiller les autres, mais qui choisit de voler des portables, ne mérite pas le sursis. Il lui a infligé la peine de 6 mois d'emprisonnement assortie d'une sévère mise en garde : « Estimez-vous heureux que la Maison d'arrêt soit pleine, nous obligeant à alléger les peines ».

Mahamadi TIEGNAN et Kamélé FAYAMA

Sidwaya

Mort d'un élève du Saint Viateur : Le ministre des Enseignements secondaire et supérieur dénonce « un acte barbare »

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Ce message du ministre des Enseignements secondaire et supérieur (MESS), déplore la violence scolaire et l'agression mortelle de l'élève Joël Romain Ouédraogo du Lycée St Viateur en classe de 4e, le mardi 29 janvier dernier.

« Depuis quelques années, la violence en milieu scolaire est devenue un des thèmes privilégiés de réflexion des acteurs. C'est ce qui justifie la création en 2009, du Conseil national pour la prévention de la violence à l'école. Malheureusement, on assiste à des manifestations anarchiques, déclenchées sans autorisation, par des groupes de jeunes, pas toujours scolarisés, qui troublent la quiétude des établissements d'enseignement en agressant des personnes, en perturbant le déroulement des cours et en détruisant des biens publics et privés.

Ces actes de violence barbares ont atteint leur paroxysme le mardi 29 janvier 2013, lorsque des jeunes sont venus à deux reprises au Groupe scolaire Saint Viateur de Ouagadougou, pour agresser physiquement leurs camarades au sortir des classes. Les conséquences de leurs actes sont irréparables ; en effet, ces actes ont entraîné la mort de l'élève Ouédraogo Joël Romain de la classe de quatrième. Le ministre des Enseignements secondaire et supérieur renouvelle à la famille Ouédraogo et alliés, ses condoléances les plus attristées.

Le ministre des Enseignements secondaire et supérieur condamne fermement ces actes barbares et adresse ses encouragements à la communautééducative tout entière, et particulièrement au Groupe scolaire Saint Viateur pour le sens de la responsabilité observé chez tous les acteurs, élèves, enseignants et parents d'élèves qui se sont, depuis lors, investis dans la recherche de la paix par la culture de la non-violence et de la tolérance.

Le ministre des Enseignements secondaire et supérieur lance un appel aux parents d'élèves et à tous les acteurs à une large sensibilisation des élèves aux dangers de l'alcoolisme et de la toxicomanie qui conduisent à des comportements violents. Il invite tous les établissements au calme et à la sérénité, afin que la mort de Ouédraogo Joël Romain offre à tous, une occasion de prise de conscience du sens des valeurs sacrées de paix, de dialogue et de tolérance ».

Le Ministre

Pr Moussa OUATTARA

Fasozine

Officier de l'Ordre national

Bénin : La correctionnelle pour les bandits d'Etat !

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Une affaire polarise toute l'attention des Béninois, en ce moment. C'est celle du cambriolage du Trésor public dans la nuit du dimanche au lundi 4 février 2013. En effet, des malfrats ont fait main basse sur la coquette somme de 227 millions de francs de CFA entreposés dans des cantines, sans pouvoir dévaliser le coffre-fort. Ils se seraient introduits frauduleusement, dans l'un des bureaux du caissier central du Trésor public, sis dans l'enceinte du Ministère des finances, où ils ont commis leur forfait avant se volatiliser. Là où le bat blesse dans ce cambriolage, c'est que le bureau en question est très difficile d'accès, en ce sens qu'il est constamment gardé.

Il serait difficile de soutenir que les malfrats soient parvenus à défoncer trois portes sans pour autant éveiller le moindre soupçon de la part des agents de sécurité. Le commun des mortels trépigne d'impatience et aimerait bien que le voile soit levé sur cette ténébreuse affaire. Comme on le sait, le peuple préfère la dictature de la transparence à la démocratie de l'opacité. Les autorités gouvernementales semblent l'avoir compris. D'ores et déjà, elles ont troussé leurs manches en clouant au pilori des agents de sécurité. Et on ose croire qu'elles ne se borneront pas à l'interrogatoire des travailleurs du ministère.

Il faut qu'ils soient cuisinés, tous autant qu'ils sont, sans exception, afin que la vérité triomphe. Le directeur du Trésor public et pourquoi pas le ministre de l'Economie et des finances, Jonas Gbian, lui-même, devraient être entendus, sinon assumer leurs responsabilités. Tout simplement, pour dire qu'il serait vain et ignoble de se contenter de garder au chaud les hommes en uniforme. D'aucuns diraient qu'ils sont utilisés comme les boucliers des bandits d'Etat. Il est, selon toute vraisemblance, établi que des agents du Ministère des finances sont impliqués dans le coup. Véreux et sans scrupules, animés de la soif du gain facile, ils ne débordent pas de créativité.

La technique qui prospère en ces temps, consiste à opérer sous le couvert de délinquants, qui ne sont pas à leur premier forfait du type hollywoodien. Il n'y a pas si longtemps, la perception d'Abomey a fait l'objet d'un braquage spectaculaire en octobre 2011. La somme de 700 000 000 de francs CFA a été emportée. Des suspects avaient été arrêtés. Parmi eux, le percepteur, son caissier et son chauffeur, mais, depuis lors, rien n'a été portéà la connaissance de l'opinion. L'indolence et l'apathie de l'appareil judiciaire n'ont-elles pas contribuéà aiguiser l'appétit d'autres cadres et petits fonctionnaires qui brassent en longueur de journée, l'argent du contribuable ?

On ne saurait passer cet aspect des choses sous silence. Rien qu'à penser qu'au Bénin, on peut se faire plein les poches, sans être véritablement inquiété, et ressortir pour se la couler douce, n'importe qui peut se permettre n'importe quoi. C'est apparemment pour cela que les scandales s'enchaînent dans l'ancien quartier latin de l'Afrique noire indépendante. Allusion faite à l'affaire de la pyramide financière qui a ruiné des milliers de petits épargnants et le dossier du chantier inachevé du siège de l'Assemblée nationale de Porto Novo, évaluéà 14 milliards de francs CFA. Il n'est pas illogique de croire que le Bénin fera parler de lui.

En tous les cas, pas en bien, car les « grilleurs d'arachides », démesurément insatisfaits du luxe que leur procurent les petits trafics et les écritures en faux, seraient tentés d'opérer, avec le concours de leurs désormais, détestables alliés, de grands coups. D'importantes sommes évaluées, cette fois, en milliards de francs CFA pourraient être emportées. Ce serait préjudiciable pour un pays qui a assez perdu en crédibilité. Il revient donc aux autorités judicaires de dire, sans coup férir, le droit. Elles devraient commencer par administrer des peines exemplaires aux fonctionnaires dont la responsabilité est avérée dans les dossiers pendants.

A cet effet, le président de la République, Yayi Boni, le chef suprême de la magistrature, devrait leur donner de bons gages. Lui, qui a sacrifié l'ex-ministre de l'Economie et des finances, Adidjatou Mathys, pour un hypothétique délit d'initié dans le cadre du programme de vérification des importations de nouvelles générations, devrait faire montre de constance, de pertinence et de clairvoyance. Faute de quoi, tous ses efforts pour le développement et la prospérité du pays, seraient grippés par les scandales.

Adama BAYALA (badam1021@yahoo.fr)

Sidwaya

Il faut le dire : Nouvelles mesures du MESS ; la concertation, avant tout

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Les systèmes éducatifs, même ceux des nations les plus avancées en la matière, sont perfectibles. Encore faut-il que les autorités en charge de la question prouvent la nécessité des nouvelles mesures qu'elles veulent y introduire. Qu'à cela ne tienne, les principaux concernés dans le processus de prise de ces décisions sont des acteurs incontournables. Pour cette dernière donne surtout, le ministère des Enseignements Secondaire et Supérieur (MESS) a appris certaines choses à ses dépens.

En effet, suite à la manifestation des élèves le 24 janvier 2013, ledit ministère est revenu sur sa décision d'imposer un sujet unique aux épreuves du BEPC et du BAC. Il a donc suspendu son application pour retourner à l'ancienne formule, reconnaissant que les syndicats et les élèves n'ont pas été consultés. Dans les mêmes conditions, le MESS a renoncé en novembre dernier, à sa nouvelle mesure de non-retrait de points aux élèves indisciplinés du secondaire pour dit-on, « mûrir la réflexion ». Pourquoi adopter des textes sans consulter les principaux concernés ? Quelle place accorde-t-on aux syndicats d'enseignants et aux élèves dans ce ministère ? Et quelle est celle du dialogue ?

A la lecture des choses, on constate que c'est la communication qui a fait défaut ici. En effet, on peut faire avaler de la quinine à une tierce personne, pour peu qu'on sache comment s'y prendre. Les plaintes et manifestations consécutives aux deux mesures suscitées, laissent clairement entrevoir que le ministère n'a pas tenu compte de l'avis des autres acteurs du système éducatif, dans la prise de ces décisions.

Le retrait de points aux élèves indisciplinés a été institué pour parer à certains dérapages des apprenants. L'annulation de cette mesure serait justifiée si aujourd'hui, il était prouvé que l'indiscipline n'existe plus dans nos lycées et collèges. Il en est de même de la désormais ancienne mesure de sujet unique aux examens. Il n'y a pas de raison que les élèves la contestent si elle pouvait réellement contribuer à améliorer les choses. Si ces mesures répondent à des besoins réels, pourquoi ne pas les leur soumettre avant de les adopter ? Loin de remettre en cause leur pertinence, il aurait été judicieux de mûrir d'abord la réflexion avant de valider ces décisions.

Ce qui est surprenant, c'est la réaction des enseignants et des élèves, suite aux mesures de non-retrait de points et de sujet unique aux examens ! Quand on sait que les enseignants, autorités, élèves, parents d'élèves, bref, les Burkinabè en général ont applaudi l'avènement de la réforme globale du système éducatif, il va de soi qu'on reconnaisse que ce système avait mal quelque part. Mais alors, pourquoi l'introduction de ces deux mesures est-elle décriée ? Il y a de quoi se poser des questions. En parlant de l'éducation, il ne s'agit pas d'un quelconque sujet. La question est sensible, parce qu'étant le pilier de tout développement qui se veut durable.

Ce serait donc un leurre que de vouloir introduire des mesures qui poseront problèmes dès leur application, ou qui contribueront à baisser le niveau des enfants déjà confrontés à ce qu'il convient d'appeler « une décadence de leur niveau d'instruction », comparativement aux générations antérieures.

Il faut le dire, l'éducation est si sensible et si capitale qu'il ne faut pas s'hasarder à lui greffer des mesures à même de faire baisser le niveau déjà faible de nos enfants.

Pour celle qu'on pense utile, l'implication de tous les acteurs est la seule solution, au risque dans le cas contraire, de revenir à la case de départ, comme cela a été le cas avec ces deux mesures.

Jean-Marie TOE (jmt16j@yahoo.fr)

Sidwaya


Commune rurale de Béguédo : Les militants CDP rejettent l'élection du maire CFD/B

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La commune rurale de Béguédo a vécu une journée chaude, le jeudi 31 janvier 2013. Les militants du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de ladite commune, située à 30 km de Garango, dans la province du Boulgou, ont organisé une marche de protestation contre l'élection de la maire, issue de la Convention des forces démocratiques du Burkina (CFD/B), Béatrice Bara née Sawadogo.

Il était 10 heures, ce jeudi 31 janvier 2013. En dépit du vent frais et poussiéreux qui imposait sa loi sur Béguédo, dans la ville des « Italiens », une foule immense de militants a répondu massivement à l'appel du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). L'objectif, selon une déclaration signée du Secrétaire général (SG) de la sous-section du parti, El Hadji Soumaïla Bara, était de « dénoncer les trafics d'influence orchestrés par Khalil Bara qui ont permis d'acheter deux conseillers CDP en faveur de la CFD/B, permettant à ce parti de remporter le poste de maire de la commune de Béguédo ».

Les marcheurs, visiblement remontés, avec à leur tête, le maire sortant, El Hadj Moussa Bara, sont partis du marché central de la ville en passant par la nationale n°17 en direction de la préfecture où Moussa Bara a remis au préfet, Pierre Claver Bancé, la déclaration écrite à cet effet. « Je vais remettre votre message à qui de droit », a dit le préfet, qui avait à ses côtés, le commandant de la brigade de gendarmerie de Niago et le commissaire de police du commissariat de police de Béguédo.

Que reproche-ton concrètement à la CFD/B ?

Elue conseillère municipale du secteur n°1 de la ville de Béguédo au scrutin du 2 décembre 2012, Béatrice Bara née Sawadogo, de la Convention des forces démocratiques du Burkina (CFD/B), a été désignée maire de la commune rurale de Béguédo, le 23 janvier 2013. Le camp du CDP a rejeté cette élection, accusant celui de la CFD/B de n'avoir pas respecté l'esprit du protocole d'accord signé entre les partis de la majorité présidentielle. Ce protocole d'accord recommanderait, en son article 2, d'accepter le principe du soutien loyal au parti arrivé en tête dans une circonscription, dans le cadre de consultations locales. Les militants CDP ont estimé que cette élection n'a pas respecté le protocole d'accord et l'ont rejetée. C'est « pour se faire entendre par les plus hautes autorités » et par le camp adverse, la CFD/B, en l'occurrence, qu'une marche de protestation a été organisée par les militants CDP de la commune de Béguédo, le 31 janvier dernier.

La déclaration de la sous-section du CDP de Béguédo, lue par l'ancien édile, Moussa Bara, égrène trois causes de cette crise. Le premier concerne la répartition du nombre de conseillers par village. Moussa Bara et ses camarades disent ne pas comprendre les fondements d'une telle répartition. Ils la qualifient de « mauvaise répartition » défavorisant le centre ville de Béguédo qui passe de 13 conseillers à 7, alors que, d'après eux, la ville abrite la majorité des militants CDP. Le deuxième fait porte sur le non recensement de la population entre 2009 et 2012, rendant, toujours selon eux, la nouvelle répartition des conseillers par village, irrégulière. Ainsi, pour le CDP, des dispositions de correction sont souhaitables.

Enfin, le troisième fait est ce qu'ils qualifient de « manipulations sordides orchestrées par Khalil Bara et son groupe par l'achat des consciences ». C'est ce fait qui semble avoir mis le feu aux poudres.

En rappel, à l'issue des élections couplées du 2 décembre 2012, le CDP a obtenu 10 conseillers avec 3323 voix et la CFD/B, 10 conseillers également avec 2653 voix dans cette commune rurale qui doit sa renommée à ses filles et fils vivant en Italie et à ailleurs. « Des discussions ont été alors entamées par les directions des deux partis qui permettaient aux différents protagonistes de conclure des modalités de gestion de la commune de Béguédo. Il y a eu donc un accord parti des deux groupes, accepté par Khalil Bara, actuel gouverneur de la région du Nord », peut-on lire dans la déclaration.

Ce protocole d'accord, précise la déclaration, « permettait au groupe CDP de prendre le poste de maire et même celui du 1er adjoint au maire », si « la CFD/B n'avait pas trahi l'accord ».

Bougnan NAON ( naon_2012@yahoo.fr)


Réaction du premier responsable communal de la CFD/B de Tenkodogo

Le premier responsable communal de la Convention des forces démocratiques du Burkina (CFD/B) de Tenkodogo, Pierre Balima, donne la version de son parti et rejette les accusations formulées à l'encontre de Khalil Bara.

« C'est difficile de dire que Khalil Bara a fait acheter deux conseillers CDP. Il est difficile de convaincre quelqu'un à quitter son parti, sauf si la personne le souhaitait auparavant. J'ai assistéà la réunion avec le premier responsable provincial du CDP à Tenkodogo et deux représentants des conseillers CFD/B, à savoir Tampa Bara et Issa Bara de Béguédo. Je précise que Khalil Bara était absent à cette rencontre. Quand on m'a présenté le protocole, je l'ai lu et j'ai pris soin d'expliquer le bien fondé du protocole d'accord, signé par nos premiers responsables, aux conseillers CFD/B de Béguédo. Ils (les conseillers) m'ont dit qu'ils ne récusent pas le protocole, mais comme on est àégalité de 10 conseillers pour la CFD/B et 10 conseillers pour le CDP, il va falloir que le CDP qui a déjà géré la commune, les laisse gérer cette fois-ci. Chose que les conseillers CDP ne veulent pas entendre. Ce que j'ai remarqué, c'est que dans la proposition qui a été faite, il n'y a pas eu de négociation.

Les conseillers CDP ont simplement brandi le protocole et ils disent qu'il faut que la CFD/B accepte ce protocole et accompagne le CDP. Alors que les conseillers CFD/B sont venus avec une proposition claire. Ils ont proposé que le CDP les laisse gérer la mairie et en contrepartie, eux aussi ils laissent les postes de 1er et 2e adjoints du maire au CDP. La proposition du CDP est que les postes du maire et du 1er adjoint au maire lui échoient. Une proposition jugée inacceptable par la CFD/B. C'est sur ce point que les conseillers ont proposé d'aller au vote. Dans le principe, si après le vote, le CDP gagnait, les conseillers CFD/B était prêts à travailler avec eux. Et si la CFD/B gagne, ses conseillers étaient prêts à laisser les postes de 1er et 2e adjoints au maire au CDP. C'est sur ces points que nous nous sommes quittés. Il n'est pas juste de dire aujourd'hui que Khalil Bara a fait acheter deux conseillers du CDP, afin de permettre à la CFD/B d'avoir le poste de maire, en violant l'esprit du protocole d'accord ».

Propos recueillis par B.N.

Sidwaya

Ghana : Les pro-Gbagbo se cherchent !

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Décidément, les autorités ghanéennes ne veulent plus voir leur pays servir de planque aux partisans de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo qui y ont trouvé refuge au lendemain de la crise postélectorale de 2011. Après l'expédition illico presto de Charles Blé Goudé en janvier dernier, voici que deux autres pro-Gbagbo sont tombés dans les filets d'une police ghanéenne désormais prompte à exécuter les demandes d'extradition d'Abidjan.

Cette fois-ci, c'est l'ex-patron de l'escadron blindé du camp de gendarmerie, le commandant Jean-Noël Abéhi et l'ex-secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire (Fesci), Jean-Yves Dibopieu qui font les frais du réchauffement des relations policières entre Accra et Abidjan. C'est tant mieux pour le retour à la confiance et surtout à la sécurité du côté ivoirien où l'escalade des attaques meurtrières de la fin de l'année passée ont mis le pays à rude épreuve.

Mais si les autorités ivoiriennes peuvent se réjouir de l'efficacité de cette relation sécuritaire, elle n'inquiète pas moins les pro-Gbagbo qui ont de solides raisons de croire à une chasse aux sorcières au Ghana. Cette préoccupation est d'autant plus justifiée que ce pays voisin paraissait jusque-là la terre d'exil la plus sûre, mais aussi la plus proche. Pourvu que le processus de réconciliation trop souvent grippé par des soubresauts politico-militaires n'en reprenne un coup. Il faut éviter, à tout prix, que ce vent d'inhospitalité de pro-Gbagbo qui souffle sur le pays de John Mahama ne provoque de nouvelles tempêtes sur les bords de la lagune Ebrié.

Bark Biiga

Fasozine

Lutte contre la fraude : 100 millions de F CFA de chambres à air contrefaites

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La Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) a présentéà la presse, ce mardi 5 février 2013, une importante quantité de chambres à air pour vélos et ses emballages contrefaits. Ces produits presque identiques à ceux de la Société africaine de pneumatique ont été détruits par la suite au siège de la CNLF.

28 milles chambres à air, 26 milles étuis, des sacs tamponnés, des cachets pratiquement identiques à ceux fabriqués par la SAP ont été présentés à la presse et détruits, ce mardi 5 février 2013. Au siège de la CNLF, la directrice générale adjointe de SAP Isabelle Garango a expliqué que la saisie de ces produits contrefaits a eu lieu, grâce à l'intervention de la CNLF. L'information est partie d'un agent qui a constaté les produits contrefaits chez un commerçant. Il informe sa hiérarchie et la direction de la SAP saisit la CNLF. Après investigations, la CNLF va aboutir à la découverte du stock incriminé dans un magasin à Ouagadougou.

Et selon le coordinateur national de la CNLF, Antoine Konditamde, l'opération consistait pour le faussaire, à importer les produits en Inde et à prendre des cachets et les apposer sur les chambres à air, les étuis et pour les sacs, ce qui faisait ressemblance avec ceux produits par la SAP au Burkina Faso. "Nous avons mis un dispositif en place pour pouvoir saisir les produits contrefaits, le matériel qui a servi à la contrefaction, ainsi que le faussaire", explique-t-il. A l'occasion, il a lancé un appel à la population à collaborer, en dénonçant toutes actions de fraude et de contrefaction, car cela dit-il, : "nuit aux consommateurs et à l'économie nationale". Le coupable est présentement en prison et doit payer à la SAP, 36 millions de F CFA de dommages et intérêts.

Achille OUEDRAOGO

Sidwaya

Inscription à l'Université de Ouagadougou : les anciens bacs seront au régime « salarié»

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L'université de Ouagadougou connaîtra-t-elle enfin un moment de répit dans la crise qui la secoue en ce moment ? Telle est la question que l'on peut se poser au vu de ce qui s'y passe actuellement. Dernière mesure en date et qui ne fera sans doute pas plaisir à beaucoup de gens, c'est celle dite de reversement des anciens bacheliers dans le régime d'inscription ‘'salarié''. Nous nous sommes rendus sur le campus de l'université de Ouaga 1 pour tenter de nous faire une idée exacte de la situation.

C'est une déclaration conjointe signée de l'Union générale des étudiants burkinabè (UGEB) et de l'Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) en date du 31 janvier 2013 qui nous a mis la puce à l'oreille. Dans l'un des paragraphes de ladite déclaration, les deux structures affirment : «… Cette année, les autorités universitaires ont décidé de reverser les anciens bacheliers dans le régime salarié».

Poursuivant leur analyse, les deux organisations ajoutent ceci : « De ce fait tous les bacheliers de 2011 et antérieurs s'inscrivant nouvellement sont considérés comme des salariés ». Par voie de conséquence, « ils doivent donc payer 50 000 Fcfa comme frais d'inscription au lieu de 15 000 Fcfa et sont privés du bénéfice des allocations sociales ».

En fin de compte, et semblable à une sentence, il est écrit ceci : « N'est-ce pas là un signe que nos autorités ont peu de souci pour la question de l'éducation ? ». Et pour cause, l'idée aurait été selon ces mêmes sources, de chercher les raisons qui ont prévalu à ce qu'un bachelier ne puisse pas s'inscrire immédiatement après son BAC, au lieu de préférer lui durcir les conditions de vie et d'études…» Nous voici donc en route en ce mercredi 6 février 2013 pour avoir la version de l'administration sur cette nouvelle pomme de discorde qui est loin d'être la dernière.

Direction, la Présidence de l'université de Ouaga1 à Zogona.

Sur place nous découvrons que la présidence a emménagé dans ses nouveaux locaux, mais toujours sur le même site. A la différence que les bureaux actuels sont à vue d'œil plus spacieux que les anciens et la peinture encore toute fraiche. Un contraste saisissant qui tranche nettement d'avec la situation vécue par l'institution depuis plusieurs années déjà et qui a fini par lui donner le surnom peu flatteur de ‘'Guantanamo'' par les étudiants eux-mêmes. Sans doute pour témoigner des conditions difficiles dans lesquelles ils évoluent.

Du reste en ce début d'année, nous trouvons encore des étudiants qui s'attèlent toujours à sacrifier aux formalités d'inscription administrative. Le visage fermé, ils laissent deviner une évidente nervosité. Quant aux marchands ambulants que l'on croise ici ou là aux abords de l'université, leur présence achève de donner un air de marchéà ce coin de savoir.

Oui, mais…

A la Présidence de l'Université, l'on admet sans difficultés, avoir eu vent de l'information au sujet du reversement des ‘'anciens BAC'' comme les appelle, dans le régime salarié. Cependant, nous fait-on savoir, il est mieux de prendre attache avec la DAOI, la Direction des affaires académiques, de l'orientation et de l'information pour plus de précisions. Car c'est elle qui s'occupe des questions relatives aux inscriptions. Par conséquent, elle seule pourrait mieux situer sur les tenants et les aboutissants de la mesure qui a été prise.

Direction donc la DAOI, située à quelques mètres seulement de la Présidence de l'Université Ouaga1. Après avoir décliné l'objet de notre visite au secrétariat du directeur, nous patientons en compagnie de quelques personnes. Une dizaine de minutes plus tard, nous entendons demander : « Où est le journaliste qui veut avoir des informations sur l'inscription des anciens bacheliers ? »

Le Directeur nous explique alors qu'il est très occupé en ce moment. En témoigne dit-il, le nombre de visiteurs qui affluent et qui attendent toujours à sa porte, alors qu'il est plus de 11h. Sur ce, il nous propose de revenir le rencontrer le lundi dans la matinée. Avant de s'engouffrer dans son bureau.

Promesse ferme du directeur, il nous donnera à cette occasion, toutes les explications possibles par rapport à la question qui nous intéresse. Ou plus exactement par rapport à la question qui intéresse les étudiants et les parents d'étudiants au Burkina. Car cette augmentation de 33 % qui a été décidée, si elle venait àêtre confirmée, ce sont eux qui devront l'assumer.

J.SOME
Lefaso.net

Musicothérapie : La grande passion retrouvée pour Yé Lassina Coulibaly

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Le Burkinabè Yé Lassina Coulibaly (47 ans) fait incontestablement partie des musiciens au monde qui savent bien ce que représente la musique pour l'Homme. La musique chez lui, au-delà de l'aspect amusant, peut être un précieux outil pour l'humanité. L'auteur-compositeur d'afro jazz de grand talent reconnu en Afrique et en Occident, en donne encore la preuve à l'hôpital George Sand de Bourges, en France, où il officie depuis septembre 2012 comme musicothérapeute.

C'est la grande passion retrouvée pour lui, puisqu'il avait déjà exercé la fonction dans l'établissement sanitaire de la Bourges de 1987 à 1994. L'approche de Yé Lassina s'appuie sur son expérience auprès de personnes, adultes ou enfants, atteintes de handicaps physiques ou mentaux en Europe et surtout en Afrique.

L'art au service de la santé

« En Afrique, l'art a toujours eu une place importante dans l'éducation comme dans la santé : fonction sociale (soin de la société), et thérapeutique (soin du corps et de l'esprit). Ainsi, en Afrique, le handicap n'est pas facteur d'isolement, les personnes handicapées ont toujours été intégrées aux activités tant familiales que sociales », explique- t-il.

C'est pourquoi, le musicothérapeute pense que les personnes atteintes d'autisme peuvent être sensibles à la pratique d'instruments tels que le djembé, le balafon, le taman, le doumdoumba, les maracas, etc., car ce sont de moyens d'expression des émotions, de libération des tensions et des angoisses, ainsi que de communication avec autrui.

Une autre dimension de la musique

Dans le travail de musicothérapie, assure- t-il, les fréquences basses et médianes, ainsi que les vibrations et zones de sonorités sont à la base de l'exploration musicale pour développer ‘'la poly-rythmique, la coordination et valoriser le tempo et les accélérations''.

« Ce travail passe par exemple par l'approche du rythme par les pieds, les mains, qui a une résonnance physique favorisant la remise en mouvement harmonieuse du corps ; et peut également nécessiter un travail individuel ou en groupe, sur la voix et l'expression corporelle, source potentielle de plaisir et de satisfaction pour les personnes ».

La démarche du musicien burkinabè se veut, à l'entendre, respectueuse de l'énergie et de la perception de chaque personne. Pour ce faire, il est attentif à la personnalité, la singularité et aux réactions de chaque individu. Ainsi avec Yé Lassina Coulibaly, l'on entre dans une autre dimension de la musique, pas toujours aisée à cerner par les non initiés.

Le rayonnement de la culture Burkinabè

L'autre force du natif de Bobo Dioulasso, c'est son attachement à l'ouverture de la culture du continent aux autres, à sa capacitéà s'exporter. En effet, pour lui, les frontières ne devraient, pour rien au monde, constituer des barrières au rayonnement de la culture burkinabè, et partant africaine à travers notamment la musique.

Depuis la France, où il réside depuis maintenant des décennies, il n'a jamais cessé d'œuvrer dans ce sens par ses diverses productions artistiques et musicales. Il a toujours fait figure d'ambassadeur de la culture du Burkina Faso, de l'Afrique en Europe.

Un engagement qui lui vaudra en janvier 2011 la médaille du chevalier de l'ordre du mérite des arts, des lettres et de la communication, avec agrafe danse. On se rappelle, c'est Luc Adolphe Tiao, alors ambassadeur à Paris, qui lui avait porté sa médaille.

Une autre posture mais le même combat

En se retrouvant aujourd'hui en milieu hospitalier, Yé Lassina Coulibaly change de posture, certes, mais il continue de mener le même combat, d'être un acteur du rayonnement de la culture Burkinabè et africaine. Il reste, comme hier, le promoteur d'une musique globale au service de l'humanité

« Mon engagement, c'est de combattre la souffrance, l'ignorance, l'enfermement, favoriser la paix de l'intérieur, considérer l'humain dans sa grandeur. C'est la force de la musique qui me donne la vitalité pour défendre toutes ces valeurs ».

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

Détection des explosions nucléaires : Bientôt une station de contrôle au Burkina

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En visite de travail au Burkina depuis le 2 février 2013, une mission d'inspection d'experts internationaux en énergie nucléaire a rencontré la presse nationale le mardi 5 février 2013 dans la salle de conférence du ministère des affaires étrangères et de la coopération régionale. Objectif ? Donner des détails sur les objectifs de la mission.

Conduite par le burkinabè Lassina Zerbo, Secrétaire exécutif de l'organisation du traité d'interdiction complète des essais nucléaires (OTICE), la mission comprend, outre le chef d'équipe, deux experts américains et un allemand. Dans le document remis à la presse, il est dit notamment que « cette mission fait suite au souhait exprimé par le Burkina Faso d'abriter une campagne de mesures des radios éléments résiduels ». Plus concrètement cela va consister en l'installation dans les locaux du CNRST d'une station de mesure sous la forme d'un conteneur équipé du signal dit résiduel de gaz rares sur une période allant de six mois à un an.

Selon les animateurs de la conférence de presse, ce type de laboratoire ambulant a déjàété testé avec succès dans d'autres pays tels que la Belgique, l'Allemagne, le Kowéit, la Thaïlande, l'Afrique du Sud, l'Indonésie et le Japon.

Pour le ministre Burkinabè de la recherche scientifique et de l'innovation, il s'agit là d'un acquis important pour notre pays. Celui-ci se positionne ainsi aux yeux de la communauté internationale comme un acteur important de la gouvernance pacifique. Par conséquent, les avantages à s'impliquer dans une telle initiative a-t-il dit, sont nombreux. A la fois au plan diplomatique, et technologique.

Un point de vue immédiatement appuyé par le secrétaire exécutif de l'OTICE, qui met en avant la capacité pour les chercheurs nationaux de constituer à terme un pôle sous régional de compétences qui pourrait faire école sur le continent.

En marquant ainsi sa volonté de « repérer tout événement suspect allant dans le sens d'un essai nucléaire », l'OTICE estime contribuer aux côtés des Etats signataires, à vérifier le respect des dispositions du traité portant sur l'interdiction des essais nucléaires dans le monde.

Une initiative fortement encouragée et soutenue par les USA. Son ambassadeur au Burkina, Thomas Dougherty, était présent durant la conférence de presse.

J.SOME
Lefaso.net

Vœux de nouvel an : Le personnel du siège du CDP sacrifie à la tradition

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Le personnel du siège du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a organisé une cérémonie de présentation de vœux au directeur du siège et son adjoint le 05 février 2013. Occasion d'introspections et de prospection, ce cadre a permis de faire le point des activités menées depuis le 5e congrès et ébaucher les perspectives pour les mois à venir. C'est Adama Zan, président de la mutuelle du personnel du siège qui, au nom de l'ensemble du personnel, a adressé les vœux de bonne et heureuse année 2013 à Blaise Sawadogo et à son adjoint, à leurs amis et proches.

Comme, c'est souvent le cas, cette cérémonie fut une occasion de jeter un regard rétrospectif sur les activités de l'année écoulée et envisager des perspectives pour renforcer les acquis du parti majoritaire et corriger les faiblesses. « Faire de la direction une institution respectée et respectable à l'image de notre parti », tel a été l'élan qu'a voulu donner Blaise Sawadogo depuis son arrivée à la tête du secrétariat administratif du parti et donc de la direction du siège.

Depuis 11 mois donc, Blaise Sawadogo et ses collaborateurs s'évertuent autant que faire se peut à l'accomplissement des missions confiées à la direction du siège. « Missions accomplies, grâce à votre vision incarnée par votre sens élevé de management des hommes », estiment les travailleurs. « Vous avez fait de votre collaboration avec le personnel une collaboration de fraternité basée sur la confiance, le respect, l'enthousiasme et bien d'autres vertus qui fondent le succès dans toute entreprise.

Toute chose qui nous a permis de donner le meilleur de nous-mêmes pour aboutir aux résultats actuels à la satisfaction de l'ensemble des militants et sympathisants du parti », a soutenu Adama Zan. Puis, il a salué les efforts déployés par la direction en vue de la promotion des travailleurs en termes de formation et de renforcement de capacités à travers des commissions de réflexion sur divers sujets de portée nationale et internationale.

Doléances du personnel du siège

Mais le président de la mutuelle des travailleurs du siège du parti au pouvoir n'a pas manqué de soumettre un certain nombre de doléances afin de stimuler davantage l'ensemble des travailleurs à donner le meilleur d'eux-mêmes. S'agit de l'amélioration du traitement pécuniaire, l'affiliation du personnel à la CNSS, la dotation de la direction du siège de moyens de locomotion, la dotation du Journal Le Progrès d'un véhicule de reportage, l'appui à la formation de l'ensemble du personnel, une assistance santé pour le personnel, une dotation du personnel d'une flotte pour plus d'opérabilité en tout temps et en tout lieu.

« Je prends acte des doléances que vous venez de soumettre, doléances que je juge fondées et dont l'aboutissement permettrait d'améliorer les conditions de vie et de travail et partant, la qualité de nos prestations en faveur de la direction du parti et de l'ensemble des militants et sympathisants. Je m'engage donc à faire miennes vos préoccupations et àœuvrer avec l'appui des camarades (…) pour trouver des réponses appropriées à ces doléances », a assuré le directeur du siège, Blaise Sawadogo, après avoir réitéré, à l'ensemble de ses collaborateurs, des vœux de santé, de paix et de stabilité d'esprit tout au long de l'année 2013.

Puis, il a égrené le chapelet d'actions en perspectives pour 2013. Ce sont entre autres : le projet d'extension du siège, la mise en réseau Internet du siège avec l'ensemble des sièges provinciaux, l'actualisation du fichier des cadres du parti, la création d'un département Suivi, analyse et prospective ; la réorganisation et la dynamisation du bulletin de liaison interne « CDP-INFO ». C'est pourquoi, Blaise Sawadogo a exhorté l'ensemble de ses collaborateurs à maintenir et renforcer leur engagement, leur élan de solidarité et à toujours privilégier l'efficacité dans le travail et l'esprit de famille qui les ont toujours guidés l'année écoulée.

Cette cérémonie de présentation de vœux a eu lieu le jour anniversaire de la création du CDP. C'est pourquoi tous se sont souhaité joyeux anniversaire avant de lever les verres. A noter que la cérémonie était parrainée par André Moïse Nignan-Traoré, membre d'honneur de la mutuelle du personnel du siège, « pour sa disponibilité, son engagement militant et son goût à l'effort et au travail bien fait ».

Moussa Diallo
Lefaso.net


Produits de contrefaçon : Que faire des saigneurs de l'économie ?

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Au Burkina Faso la contrefaçon est devenue un problème très sérieux. Et qui, faute d'être totalement éradiqué, plombe l'économie nationale. Malheureusement elle prend sa source dans les conditions de vie difficiles des populations.

Elle n'a que ses yeux pour pleurer et sa colère est à la hauteur du préjudice que vient de subir sa société. Elle, c'est la responsable d'une entreprise de la place. Grâce à un travail de fouine particulièrement bien mené, les services de répression de la fraude ont pu mettre la main sur une impressionnante quantité de marchandises contrefaites. Celles-ci ont été détruites.

Ces produits, imités (illégalement) sur ceux que la maison à l'habitude de commercialiser dépassaient l'entendement par leur importance. Et le préjudice lui, est énorme : Plus de 100 millions de FCFA de pertes enregistrées.

Préjudice financier et moral

Certes, l'auteur principal du forfait est entre les mains des autorités judiciaires et pénitentiaires, depuis son arrestation et sa mise en détention à la maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou, MACO. Mais comme on a souvent l'habitude de le dire, l'eau est déjà versée. Et il faudra songer à recoller assez vite les morceaux pour espérer repartir sur de bonnes bases. En n'oubliant pas un fait : le plus dur sera de regagner la confiance des consommateurs dont certains ont sans doute pris leurs distances d'avec la maison.

Et c'est bien ce qui choque la direction de cette importante structure de la place. Elle ne comprend pas ce qu'elle considère comme étant une volonté délibérée de nuire. Tout comme d'ailleurs ce consommateur furieux de son côté, d'avoir acheté, dit-il, un dentifrice au goût de savon. Il se rendra plus tard à l'évidence, selon ses explications, qu'il a acheté un produit de contrefaçon. Au même prix que le bon !

Ecœurante ingéniosité

De fait, la contrefaçon a envahi toutes les sphères de la vie sociale et économique. Des médicaments aux produits alimentaires en passant par la technologie et les moyens de paiement, la cosmétique, les matériaux de construction, il y a peu de domaines sinon quasiment pas, qui échappent aux tentacules du monstre.

Selon l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), basée à Ouagadougou au Burkina Faso, l'industrie de la fraude et de la contrefaçon concerne l'ensemble des pays de la zone. Elle représente en moyenne des pertes estimées à plus de 100 milliards de Fcfa annuels pour les économies de la sous-région et touche 60 à 70 % des biens de consommation importés.

Coupable complicité

Pour l'Uemoa, seul une réponse communautaire peut permettre de lutter efficacement contre ce phénomène. D'où l'organisation régulière de formations au profit des systèmes douaniers et des structures de coordination nationales de la fraude pour affiner les dispositifs de lutte. Il s'agit principalement de se doter d'outils de détections rapide de produits contrefaits afin d'éviter qu'ils n'entrent sur le marché communautaire.

Plus facile à dire qu'à exécuter en réalité ! Car le phénomène prospère assez souvent grâce à la bienveillance des consommateurs, pourtant les premières victimes. Ces dernières, faute d'avoir toutes les clés en mains, ne prennent pas le temps de s'informer avant d'acheter. Ce n'est d'ailleurs pas la première de leurs préoccupations.

Pas demain la veille

Et même si parfois des soupçons existent sur la qualité de tel ou tel produit, la dénonciation est souvent rare. Le boutiquier du coin qui est mis en cause est souvent un enfant du quartier. Ou un ami qui fait affaires avec la masse. Et qui n'hésite pas à accorder quelques remises ou à donner des crédits pour joindre les fins de mois difficiles. Il faut donc assez souvent plus que le simple courage pour faire démasquer les délinquants.

Que dire alors lorsque les médias eux-mêmes véhiculent dans l'inconscient du consommateur des comparaisons entre « le générique » et « l'original ». Tout juste pour éviter d'« acheter sans se ruiner ».

Dans l'espace sous régional, la population totale est évaluée à plus de 80 millions de personnes avec un taux de croissance qui dépasse 3% annuellement. Plus de la moitié de cette population, faut-il le noter, vit en dessous du seuil de pauvreté. Une équation difficile à résoudre dans le contexte de la lutte contre la fraude et la contrefaçon. Surtout lorsque l'on connaît les disparités qui subsistent entre les différents pays.

Juvénal SOME
Lefaso.net

Compte-rendu du Conseil des ministres 6 février 2013

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Le conseil des ministres s'est tenu le mercredi 06 février 2013 en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 14 H 15 mn sous la présidence de Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Faso, Président du conseil des ministres.

Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédéà des nominations et autorisé des missions à l'étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION REGIONALE

Le conseil a adopté trois (03) rapports.

Le premier rapport est relatif au lancement de la deuxième phase du projet Migration pour le Développement en Afrique dénommé« MIDA-Burkina ».

L'objectif du programme MIDA est de mettre à contribution la migration aux efforts de développement du pays d'origine des migrants.

Il favorisera en outre l'utilisation rationnelle des compétences, des expertises et des moyens financiers de la diaspora d'un pays pour la satisfaction des besoins de développement exprimés par les institutions publiques et privées dudit pays.

Le deuxième rapport est relatif à un accord de siège entre le Gouvernement du Burkina Faso et le Centre Ouest-africain de recherche et de services scientifiques sur le changement climatique et l'utilisation adaptée des Terres (WASCAL).

Ce centre constitue un outil et une opportunité pour développer des programmes communs de recherche et capitaliser les expériences réussies concernant les changements climatiques.

Le troisième rapport est relatif à un décret portant organisation, attributions et fonctionnement de la Commission Nationale pour la Francophonie.

L'adoption de ce décret permet de dynamiser les activités de la Commission nationale au Burkina Faso et de lui conférer un rôle de partenaire privilégié de l'Organisation internationale de la francophonie dans notre pays.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES

Le conseil a adopté cinq (05) rapports.

Le premier rapport est relatif à un décret portant revalorisation de la rémunération des Consuls Généraux du Burkina Faso à l'Etranger.

Cette revalorisation vise l'affirmation du rôle et de la place des Consulats Généraux en tant que maillons essentiels dans la mise en œuvre de la politique étrangère du Burkina Faso.

Le deuxième rapport est relatif à la valorisation des actions détenues par l'Etat dans les sociétés minières.

Ce rapport a requis les orientations du Gouvernement en vu de procéder à la création d'une société d'Etat.

Son adoption permet un meilleur suivi du secteur minier.

Le troisième rapport est relatif à l'approbation d'un appel d'offres pour la concession de la gestion des postes de péage de l'axe Ouaga – Bobo et de ses embranchements.

Au terme de ses délibérations, le conseil a marqué son accord pour la passation dudit marché avec le groupement TPS/ATP/SEIB-SA avec un délai d'exploitation de cinq (05) ans.

Le présent projet entre dans le cadre du renforcement du niveau de recouvrement des recettes de l'Etat notamment à travers l'implication du secteur privé par le biais du partenariat public privé.

Le quatrième rapport est relatif une convention d'investissement entre l'Etat burkinabé et la société Tena Real Estate en vue de la réalisation du projet immobilier dénommé« TENATOWER & TERARIVERS »à OUAGA 2000.

D'un coût total estimatif de cent soixante quinze milliards (175 000 000 000) de francs CFA, ce projet permettra d'augmenter les capacités de notre pays en matière d'infrastructures d'accueil et d'hébergement et de créer de nombreux emplois.

Le cinquième rapport est relatif à l'examen d'un projet de loi portant code de transparence dans la gestion des finances publiques au Burkina Faso.

La mise en œuvre des actions prescrites par ce projet de loi rendra les administrations publiques plus comptables de leurs obligations et facilitera la compréhension par les populations des politiques macro-économiques menées par notre pays.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DE LA SECURITE ALIMENTAIRE

Le Conseil a adopté un rapport relatif aux résultats définitifs de la campagne agropastorale 2012-2013.

La production céréalière, pour cette campagne, est évaluée à 4 898 544 tonnes, soit une hausse de 33,6% par rapport à la campagne précédente et de 26,9% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

La production des cultures de rentes s'élève à 1 043 164 tonnes, soit une hausse de 28,1% par rapport à la campagne précédente et de 16,5% par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes.

Quant à la production des autres cultures vivrières, elle est estimée à 869 806 tonnes, soit une hausse de 19,2% par rapport à la précédente et de 29,9% par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes.

II - COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le Secrétaire général du gouvernement et du conseil des ministres a fait au conseil une communication relative à la participation du Président du Faso au XXème sommet de l'Union africaine (UA) à Addis-Abeba en Ethiopie, les 27 et 28 janvier 2013.

Au cours de ce sommet les dirigeants africains ont soutenu l'intervention française au Mali et se sont engagés à mobiliser leurs troupes dans de meilleurs délais.

Durant ce séjour à Addis-Abeba le Président du Faso a reçu en audience le Président en exercice et celui de la commission de la CEDEAO.

II.2. Le Ministre de l'économie et des finances a fait au conseil une communication relative aux activités préparatoires de la revue annuelle 2013 de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), prévue pour le 26 avril 2013.

II.3. Le ministre de la culture et du tourisme a fait au Conseil une communication relative à la tenue de la XXIIIème édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO).

Placé sous le thème « Cinéma africain et politiques publiques en Afrique », le FESPACO se déroulera du 23 février au 2 mars 2013.

II.4. Le ministre des enseignements secondaire et supérieur a informé le conseil du décès, le 30 janvier 2013, d'un élève du Groupe scolaire saint Viateur.

Cette mort est consécutive à des violences inter-élèves lors des marches organisées par la Fédération estudiantine et scolaire du Burkina Faso (FES-BF).

Le conseil qui regrette de telles situations présente ses condoléances à la famille éplorée.

Il a instruit le ministre en charge de la Justice du suivi de la plainte déposée et de la diligence des poursuites. Il a en outre, instruit le ministre de l'Administration territoriale et de la sécurité d'envisager toutes les mesures idoines pour garantir la sécurité au sein des établissements d'enseignement.

II.5. Le ministre du Développement de l'économie numérique et des postes a fait au Conseil une communication relative au lancement du processus de mise en exploitation de la plateforme e-Conseil des Ministres.

Cette plateforme permettra le traitement numérique des dossiers depuis leur initiation dans les départements ministériels, leur adoption en Conseil des Ministres et leur archivage.

II.6. Le ministre des Sports et des loisirs a fait au conseil une communication relative à la participation des Etalons à la CAN 2013 en Afrique du Sud.

Le conseil félicite le onze national pour sa brillante qualification aux demi-finales de la CAN.

Par ailleurs, le gouvernement les encourage et les exhorte à donner le meilleur d'eux-mêmes pour la suite de la compétition.

III – NOMINATIONS

III.1. NOMINATION DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES

A. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE

- Madame Henriette RAMDE / NIKIEMA, Mle 92 575 M, inspecteur de sécurité pénitentiaire, 1re classe, 5e échelon est nommée conseiller technique ;

- Monsieur Abdoul Salam KAGUINI, Mle 59 951 U, inspecteur de sécurité pénitentiaire, 1re classe, 6e échelon est nommé inspecteur technique ;

- Monsieur Oscar Arzouma OUEDRAOGO, Mle 203 368 L, inspecteur de sécurité pénitentiaire, 1re classe, 2e échelon est nommé directeur des ressources humaines ;

- Monsieur Boukary ZANGO, mle 113 378 V, inspecteur de sécurité pénitentiaire, 1re classe, 3e échelon est nommé régisseur de la Maison d'arrêt et de correction de Dédougou ;

- Monsieur Ibrama BANAZARO, Mle 59 941 H, inspecteur de sécurité pénitentiaire, 1re classe, 1er échelon est nommé régisseur de la Maison d'arrêt et de correction de Kongoussi ;

- Monsieur Nébila BAKI, Mle 73 698 L, contrôleur de sécurité pénitentaire, 1re classe, 5e échelon est nommé régisseur de la Maison d'arrêt et de correction de Ziniaré ;

- Monsieur Abdoulaye KEBRE, Mle 222 269 H, inspecteur de sécurité pénitentiaire, 1re classe, 1er échelon est nommé régisseur du Centre pénitentiaire agricole de Baporo ;

III.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DE LA SECURITE ALIMENTAIRE

- Monsieur Adama SAWADOGO, Mle 91 864 V, conseiller en gestion des ressources humaines, 1re classe, 4e échelon est nommé directeur des ressources humaines ;

III.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L'INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L'ARTISANAT

- Monsieur Mamoudou OUEDRAOGO, Mle 12 427 Y, conseiller des affaires économiques, 1re classe, 13e échelon est nommé directeur général de la Société de gestion de l'Abattoir frigorifique de Ouagadougou (SOGEAO) ;

III.4. AU TITRE DU MINISTERE DE LA CULTURE ET DU TOURISME

- Madame Emma Patricia TAMINI / TUINA, Mle 23 04 276 S, attachée d'administration, 1re classe, 13e échelon est nommée directrice générale de l'Office national du tourisme burkinabé (ONTB) ;

- Madame Baïlaou Aïssa GANOU / HOUNTONDJI, Mle 46 213 Y, administrateur des services financiers, 1re classe, 3e échelon est nommée directrice de l'administration et des finances de l'Office national du tourisme Burkinabé (ONTB) ;

- Monsieur Sidi TRAORE, Mle 49 847 L, professeur certifié, 1re classe, 7e échelon est nommé secrétaire permanent de la Semaine nationale de la culture (SNC) ;

III.5. AU TITRE DU MINISTERE DES INFRASTRUCTURES, DU DESENCLAVEMENT ET DES TRANSPORTS

- Monsieur Dramane MILLOHO, Mle 28 616 L, conseiller des affaires économiques, 1re classe, 12e échelon est nommé directeur général du Laboratoire national du bâtiment et des travaux publics (LNBTP) ;

III.6. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JEUNESSE, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DE L'EMPLOI

- Monsieur Tinrmegson OUEDRAOGO, Mle 24 83 G, chargé de recherche, grade terminal, 2e échelon, est nommé secrétaire général ;

III.7. AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT DE L'ECONOMIE NUMERIQUE ET DES POSTES

- Monsieur Lamoussa OUALBEOGO, Mle 35 88 D, ingénieur des télécommunications, catégorie 2, 14e échelon est nommé secrétaire général ;

III.8. AU TITRE DU MINISTERE DES DROITS HUMAINS ET DE LA PROMOTION CIVIQUE

- Monsieur Amadou CONSIGUI, Mle 75 666 P, juriste 2e classe, 6e échelon est nommé secrétaire général ;

- Madame Clariste Marie Esther OUEDRAOGO / ZOUNGRANA, Mle 19 954 H, administrateur civil, 1re classe, 6e échelon est nommée inspecteur général des services ;

- Monsieur Ziwindgniga Joël Aristide DJIGUEMDE, Mle 212 332 K, conseiller en droits humains, 1re classe, 2e échelon est nommé inspecteur technique des services ;

- Monsieur T. Jean Alexandre TINDANO, Mle 130 254 P, magistrat, grade 2, 3e échelon est nommé chef de cabinet ;

III.9. AU TITRE DU MINISTERE DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE LA DECENTRALISATION

- Monsieur Yérépobé A. Victorien BONOU, Mle 25 655 Y, conseiller des affaires économiques, 2e classe, 9e échelon est nommé secrétaire général ;

- Monsieur Jean Gustave TAPSOBA, Mle 16 754 G, administrateur civil, 3e classe, 5e échelon est nommé inspecteur général des services ;

III.10. AU TITRE DU SECRETARIAT GENERAL DU GOUVERNEMENT ET DU CONSEIL DES MINISTRES

- Monsieur Christophe COMPAORE, Mle 17 311 U, administrateur civil, 2e classe, 9e échelon est nommé chef du Département de la législation et de la réglementation ;

- Monsieur Diakalia SIRI, Mle 60 96 A, conseiller en sciences et technique de l'information et de la communication, 1re classe, 3e échelon est nommé chef du Département « Journal officiel et publication ».

III.2. NOMINATION DANS LES CONSEILS D'ADMINISTRATION

AU TITRE DU MINISTERE DE L'INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L'ARTISANAT

Le Conseil a adopté un décret qui nomme les personnes ci-après administrateurs représentant l'Etat au conseil d'administration de la Société nationale burkinabé d'hydrocarbure (SONABHY).

Au titre du Premier Ministère

- Monsieur Amado OUEDRAOGO, Mle 75 411 P, économiste.

Au titre du Ministère de l'Economie et des Finances

- Monsieur Kuilbila Jean Sylvestre SAM, Mle 49 365 F, Inspecteur divisionnaire des douanes

AU TITRE DU MINISTERE DES SPORTS ET DES LOISIRS

Le Conseil a adopté un décret relatif à la nomination d'un administrateur représentant les élèves au Conseil d'Administration de l'Institut National de la Jeunesse, de l'Education Physique et des Sports (INJEPS).

Au terme de ce décret Monsieur Kouilbi KARAOGO, fonctionnaire élève, est nommé Administrateur représentant les élèves audit Conseil pour la période de sa formation.

Le ministre de la Communication
Porte-parole du gouvernement

Alain Edouard TRAORE

Officier de l'Ordre National

Eugénie Rokia AW, consultante et enseignante au CESTI de Dakar : « Les images choquantes dans les médias relève de la question déontologique »

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Ancienne directrice du Centre d'études en sciences et techniques (CESTI) de Dakar, consultante internationale dans le développement du leadership des jeunes, spécialiste en médias, conflits et sécurité en Afrique de l'Ouest, Eugénie R. AW vient de séjourner au Burkina dans le cadre de ses activités. Dans l'entretien ci-dessous qu'elle a accordée au Faso.net, Madame AW revient sur la question d'« images choquantes » dans les journaux burkinabè, la vitalité des fora de discussions dans les médias en ligne et, bien entendu l'objet de son séjour au pays des hommes intègres.

Présentez-vous aux lecteurs du Faso.net ?

Je suis Eugénie Rokia AW. Ma première profession a été d'être journaliste pendant plus de 25 ans dans le quotidien national sénégalais et dans un hebdomadaire ouest-africain catholique qui s'appelait Afrique Nouvelle. Et par la suite, j'ai pu participer à un certain nombre d'associations de journalistes. L'un de mes liens avec le Burkina, c'est d'avoir appuyé la mise en place de l'association nationale de l'APAC (Association des professionnelles africaines de la communication).

Autrement, par la suite, j'ai eu à diriger pendant six ans (2005-2011) le Centre d'études en sciences et techniques de l'information qui est l'école de formation en journalisme de l'université Cheick Anta Diop de Dakar. Actuellement, je continue à assurer mes cours au CESTI, je fais de la consultation et je travaille avec différentes organisations en particulier dans le développement du leadership des jeunes. Mais le domaine dans lequel je me suis spécialisée, c'est la question des médias, des conflits et de la sécurité en Afrique.

Qu'est-ce qui justifie votre séjour au Burkina en ce moment ?

Je collabore avec une institution qui s'appelle Ouest African Research Center. Et, cette institution qui se trouve à Dakar valorise la recherche endogène auprès des jeunes chercheurs, des chercheurs ouest-africains, mais travaille également avec les universités américaines, autant au niveau du corps enseignant que des étudiants pour mieux faire connaître le Sénégal, l'Afrique de l'Ouest auprès des universités qui s'intéressent à l'Afrique.

Depuis quelques années, Ouest- African Rechearch Center facilite un certain nombre de programmes financés par le département d'Etat américain via l'Etat du Sénégal. Il y a eu deux gros programmes. Un premier programme qui s'appelait initiative de Paix en Afrique de l'Ouest favorisait la recherche auprès des jeunes chercheurs sur les questions de conflits mais aussi sur les résolutions de crise, mais également favorisait la formation des journalistes en l'Afrique de l'Ouest dans le domaine médias, conflits et sécurité en Afrique de l'Ouest.

Par la suite, nous avons eu la chance d'aller rencontrer nos collègues de la Côte d'Ivoire pour travailler avec eux sur la question de contenus, la manière dont ils percevaient la profession et sur la nécessité d'avoir beaucoup de solidarité, beaucoup de professionnalisme, la nécessité de distinguer tout ce qui est partisan du journalisme professionnel et la nécessitéégalement de respecter les règles d'éthique et de déontologie qui sont les nôtres dans la profession.

Depuis l'année dernière, un autre projet de formation de jeunes leaders Ouest-africains a été mis en place. C'est un programme qui a permis à 11 jeunes leaders qui ont des projets de développement dans les pays d'où ils viennent de se retrouver. Et Monsieur Touwendinda Zongo qui est le directeur de Publication du journal Mutations a été une des personnes sélectionnées parmi ces 11 jeunes avec le projet Mutations. L'idée c'était de leur offrir deux mois de formation dans tous les domaines de la gestion, du leadership, du développement personnel, de la citoyenneté ; leur permettre également de rencontrer des personnes qui sont dans le même type d'activités pour renforcer le travail qui est fait, mais également pour assurer la pérennité de ce travail.

Moi, je suis intervenue sur la formation. Je suis avec deux collègues, Mariane Niane qui a travaillé sur l'administration de ce projet d'une manière générale et puis Samira Kéita qui est nigérienne mais qui travaille en Côte d'Ivoire qui, elle, a participé au comité de sélection de ces jeunes.

C'est dans ce cadre-là que nous sommes ici pour voir comment ça fonctionne, rencontrer l'équipe de Mutations et nous assurer qu'effectivement la formation qui a été donnée est appliquée ou est en début d'application.

Votre séjour vous a sans doute permis de jeter un regard de professionnel sur la presse burkinabè, quelle appréciation pouvez-vous en faire ?

Je voudrais dire qu'il y a une très grande vitalité de la presse burkinabè, que ce soit la presse écrite ou la radio. Je constate également qu'il y a maintenant une vision multiple de la télévision, ce qui n'était pas le cas auparavant. On se rend compte également au niveau du professionnalisme qu'il y a de plus en plus de personnes qui sont formées, aussi il y a des institutions de formation.

Egalement, ce qui est important, c'est de voir que de plus en plus des institutions se mettent en place pour essayer de faire en sorte qu'il y ait plus de professionnalisme, qu'il y ait des instances qui soient en mesure de juger du professionnalisme, je pense en particulier aux instances de régulations. J'étais très contente d'apprendre qu'il y a une instance d'autorégulation qui se met en place. L'instance d'autorégulation est importante parce que je pense qu'elle est le degré ultime de la conscience que les journalistes ont de leur profession puisque c'est des pairs qui jugent leurs propres pairs. Et ça veut dire qu'on regarde dans la même direction en termes de règles, en termes de respect de notre public, de nos lecteurs, de nos auditeurs. Donc, je pense que c'est une presse très prometteuse.

Mais comme toutes les presses surtout en Afrique francophone, elle a un certain nombre de tares. Il y a des problèmes de précarité. Donc, on a besoin de faire des gros titres pour vendre quelques fois au détriment de l'objectivité ou en tout cas de la route vers l'objectivité, au détriment de la vérité parfois. Je pense également, et c'est peut-être la différence entre la presse sénégalaise et la presse burkinabè, qu'on n'est pas encore forcément sorti de l'idée de presse de parti. On pense quelques fois qu'on peut conjuguer une presse strictement professionnelle avec une presse de parti, alors qu'une presse de parti a des objectifs bien déterminés à savoir le développement du parti, le développement des idées du parti. Et je pense qu'ici, il y a encore la presse tournée vers la parole militante.

Je pense qu'on peut être journaliste et être engagé, mais je crois qu'il y a un certain nombre de règles de la profession à respecter. C'est pour ça qu'on parle de déontologie du journaliste et des médias. Et, c'est peut-être un péché relativement burkinabè. Je ne parle pas d'une presse qui tombe vraiment dans les tares qu'on connait dans d'autres pays. Je parlais de la Côte d'Ivoire où c'est ouvertement aligné et qui justifie son alignement, qui se réclame d'ailleurs de cet alignement et qui fait une presse où il y a ce qui est bien, ce qui est mal, il n'y a jamais de zone d'ombre, jamais de nuance.

Mais, je pense qu'on est encore beaucoup dans cette vision d'une presse militante qui doit éduquer les populations. On est là pour donner l'information, on n'est pas là pour faire à la place des populations. Notre rôle, c'est d'appuyer le développement de la démocratie et de la citoyenneté en faisant en sorte que les populations aient les informations, qu'elles soient éclairées par ces informations parce que ces informations sont justes, sont objectives, sont vraies, ont été vérifiées. Un citoyen n'écrirait pas une information qui respecterait les règles de ce qu'est l'information dans le journalisme.

On reproche aussi à la presse burkinabè de faire beaucoup dans l'institutionnel, l'avez-vous constaté aussi ?

Je pense qu'on a un héritage, l'héritage c'est ce qu'on dit maintenant les médias publics mais qui ont été des médias étatiques au moment où il y avait un journal, une radio, une télévision et qui était la voix de son maître. La transition vers les médias publics est une transition difficile, on n'est pas encore arrivéà ce média public. Mais, je pense qu'il y a beaucoup de changement. Je dis souvent que je préfère mettre de côté la télévision qui est un phénomène beaucoup plus spécifique. Mais quand on regarde à la fois la radio et la presse écrite, on se rend compte qu'en dépit de ces tares de cette presse-là, il y a quand même une volonté de diversification et de pluralité.

Maintenant, il y a aussi toute l'éclosion de la presse privée. Si on parle de presse institutionnelle, si on parle de presse d'Etat, cette presse gouvernementale, oui c'est vrai cette presse existe toujours et c'est vrai qu'elle est prise avec cette volonté de cette parole de l'Etat, cette parole du gouvernement mais encore une fois de plus, il y a une volonté de changement, une volonté d'avoir plus de dynamisme au niveau de cette presse-là. Maintenant, il y a aussi une presse de parti qui peut être alignée sur des partis, qui peut être dite presse institutionnelle. C'est ce dont je parlais tout à l'heure.

Mais, il y a tout le vaste champ de la presse privée qui répond à des dynamiques différentes. Pour certains, ce sont des dynamiques de profit, mais je pense quand même qu'au-delà d'une presse institutionnelle, il y a une presse professionnelle qui essaie de répondre aux impératifs de l'information et qui quelque fois peut être bloquée par le fait qu'au niveau de nos Etats, il est difficile d'avoir un certain nombre d'informations. Il y a une culture administrative qui fait qu'il faut que ce soit le chef qui donne l'information. S'il n'a pas parlé, tout le monde a peur de dire quelque chose qui pourrait toucher sa position au niveau de l'institution. Donc, c'est vrai qu'il y a encore cette difficulté pour les médias.

Maintenant, je dis que c'est bien de parler, d'avoir une presse institutionnelle, mais je crois qu'il y a aussi une presse qui n'est pas institutionnelle. Il y a certains qui ont décidé de vendre et généralement pour vendre, on exploite les plus mauvais côtés de l'opinion publique, de nos lecteurs, de nos auditeurs, de nos téléspectateurs. Et cette presse-là sait délibérément ce qu'elle fait. Maintenant la question est de savoir comment les organes de régulation ou d'autorégulation interviennent pour faire en sorte qu'on puisse faire respecter les règles du journalisme.

Du 17 au 24 décembre dernier, un quotidien burkinabè a été suspendu pour avoir publié des images choquantes, actuellement le CSC vient de réagir à une publication par un bimensuel burkinabè d'images soit disant choquantes encore, qu'est-ce qu'il faut entendre par images choquantes en tant qu'enseignante et consultante ?

Vous dites soit disant, il se trouve qu'on peut utiliser différents qualificatifs. J'ai vu ces images.

Et qu'est-ce que vous en pensez ?

J'avoue que ce n'est pas professionnel. Au niveau de la profession, on a une règle qui est le respect des personnes auxquelles on s'adresse, le respect du téléspectateur, le respect de l'auditeur, le respect du lecteur. Ça veut dire que ça induit que le journaliste ait une responsabilité sociale et la responsabilité sociale ce n'est pas de montrer pour que ça ne se reproduise plus, en montrant ça peut faire que ça se reproduise à l'infini. Ça c'est une chose.

Une deuxième chose, c'est que normalement dans les règles du journalisme, on a le respect de l'intégrité des personnes. Montrer des personnes telles qu'elles ont été montrées y compris des femmes et des enfants, ce n'est pas respecter ce qu'est l'intégrité d'un être humain. Même culturellement, je trouve étrange que des journalistes du Burkina Faso (où que ça se fasse ailleurs en Afrique), des journalistes puissent produire ces genres d'images. Ce sont des images où au minima, il faut flouter les visages. Les visages ne sont pas floutés. Vous, vous sentez la détresse des familles qui se sentent complètement dépossédés des corps de leurs familles ? Il y a des enfants, en plus ils sont nommés dans les journaux. Les règles élémentaires universelles de journalisme ne permettent pas ces genres de choses. Je dis et je reprends sur la responsabilité sociale du journaliste.

Un autre élément, le journaliste doit veiller à l'impact de ce qu'il montre ou de ce qu'il écrit, faire en sorte autant que faire se peut de favoriser la justice, de favoriser le règlement par les instances appropriées et non pas éventuellement de provoquer la vengeance, de provoquer encore plus de ressentiment, de haine entre les communautés. Ce n'est pas le rôle du journaliste. Le rôle du journaliste, c'est vraiment de réfléchir à faire en sorte qu'il soit développeur de citoyenneté, développeur de responsabilité au sein des communautés. Il n'est pas là pour faire justice, ce n'est pas son rôle. Je pense effectivement que les images choquantes relève de la question déontologique ; qu'il y a un certain nombre de normes élémentaires qui, de mon point de vue, n'ont pas été respectées.

Pour certains, la manière dont ils sont venus au journalisme font qu'ils montrent des photos en étant de bonne foi. Ils doivent apprendre en ce moment-là les règles du journalisme. Et pour ceux qui le font de manière intentionnelle, de mon point de vue, il y a des sanctions qui doivent s'appliquer à ce type de comportement. On ne peut pas se permettre ainsi de dévoyer ce qu'est notre métier. On a vu l'incidence de ce type de comportement, de ce type de rhétorique dans d'autres pays.

Au Niger, lorsqu'on a fait la formation sur les médias, les conflits et la sécurité, on a eu le cas de certains collègues qui ont dit : oui, on a été témoin des massacres perpétrés par l'armée ou par d'autres groupes, mais de manière délibérée, on a refusé de montrer ces images là parce qu'on savait ce que ça pouvait provoquer au sein de la communauté. Il y a une manière de donner l'information qui n'entraine pas des conséquences quelques fois irrémédiables. Ce n'est pas en montrant des corps qu'on fait forcément la meilleure information.

Donc, je dis deux choses : nous sommes des responsables et la responsabilité veut qu'on évalue les conséquences. Et s'il y a des conséquences extrêmement mauvais, dans ce cas-là, on prend la décision appropriée. Mais, il y a également des règles qui s'attachent à la dignité des personnes. Et ça je pense que c'est une atteinte grave à la dignité des personnes qui ont été montrées.

Je rappelle qu'on critique beaucoup les occidentaux quand ils montrent certaines images de l'Afrique. On les critique mais on fait exactement la même chose. On montre le corps de nos gens. Eux ne montrent pas les corps de leurs morts. N'empêche que ces morts sont bien morts, et quelques fois dans des circonstances terribles. Mais, ils ne les montrent pas parce que c'est au-delà même de la dignité des personnes, c'est l'image de notre communauté qui est en cause, c'est l'image de notre pays qui est en cause, parce que également, ça démoralise.

C'est dire qu'il appartient au journaliste de dire ce qui s'est passé, pourquoi ça s'est passé, de montrer les causes profondes qui existent au sein de ces communautés, de montrer jusqu'oùça va, jusqu'oùça peut aller en termes de dignité humaine. Mais, on peut parler, nous sommes des africains, nous sommes des maîtres de la parole. Du moment où nous sommes des maîtres de la parole, nous pouvons être des maîtres de l'écrit sans avoir besoin de voir ces images-là.

Voilà ce que je voulais partager avec vous. Encore une fois, je pense que des personnes le font sans vraiment avoir l'intention de nuire. Donc, il faut vraiment que ces personnes soient éduquées aux règles du journalisme. Il y a peut-être des gens qui le font de manière intentionnelle, mais je ne sais pas, je ne peux pas les juger, je ne connais pas suffisamment le dossier. Mais en même temps, je pense qu'il faut qu'on puisse faire respecter à travers les institutions de régulation et d'autorégulation les règles du journalisme.

Actuellement, tous les journaux se mettent à l'heure des TIC, notamment avec des forums de discussions intégrés. En tant que spécialiste des médias, comment appréciez-vous la vitalité de ces différents forums de discussion dans la presse burkinabè ?

C'est vrai qu'Internet est venu même bouleverser les règles du journalisme telles que nous les connaissions. Il y a un enseignant qui disait qu'on n'a même plus le droit à l'oubli puisque si vous postez quelque chose sur quelqu'un sur Internet, ça va rester. Tout le monde peut le lire dans le monde entier, avec une vitesse extraordinaire. Aujourd'hui, on se demande même qui est journaliste et qui ne l'est pas. L'internaute peut poster des informations. On parle beaucoup du journalisme citoyen avec les blogs, etc.

Lorsqu'on développe ces types de technologies pour renforcer les médias, ça veut dire qu'il y a beaucoup plus de gens qui ont accès à l'information et même qui peuvent interagir par rapport à l'information avec une grande rapidité. C'est le cas du tchat. Je ne suis pas allée regarder le contenu des autres journaux, j'ai seulement regardé votre site (ndlr : lefaso.net). Ce qui m'impressionne ici, c'est que la question de la modération fait partie de la mise en place de toutes les structures qui intègrent les technologies de l'information et de la communication. Ce n'est pas le cas au Sénégal.

De ce que j'ai vu, je pense qu'il y a meilleure prise en compte de l'encadrement des tchats, des réactions des communautés, des internautes par rapport aux articles des journaux, par rapport aux informations. Je sais aussi qu'il y a des choses qui passent en dépit de ça. Mais, c'est aussi une manière d'avoir de manière beaucoup plus rapide, plus direct, l'avis des gens sur la manière dont on fait l'information.

Avec les TIC, est-ce qu'il ne faut pas finalement revoir la formation dans les écoles de journalisme ?

C'est clair, il le faut impérativement. Il y a deux éléments qu'il faut intégrer obligatoirement dans la formation. C'est l'éthique et la déontologie. Il faut vraiment s'assurer que dans les écoles de formation, que des praticiens viennent dans les écoles débattre avec les étudiants, les futurs journalistes. Il y a aussi la question des TIC qui doivent être systématiquement intégrées à la formation. Il ne faut pas que ce soit quelque chose de résiduel, d'épisodique. Il faut vraiment que ce soit intégréà la formation et que dans les financements, on intègre la nécessité non seulement d'avoir le matériel, d'avoir le personnel formé, d'avoir les ressources humaines mais également d'avoir des infrastructures qui puissent intégrer la dynamique des TIC. Et qu'on devienne familier et que ça fasse partie de notre culture en tant que journaliste. C'est impératif. Ça permet aussi de régler un problème, c'est le rapport des relations entre le Nord et le Sud. A partir du moment où nous arrivons à maîtriser ces outils-là, on peut plus facilement avoir accès au large marché du Nord en termes d'informations.

Avec l'évolution technologique, ne faut-il pas craindre que le cyber-journalisme finisse par tuer le journalisme traditionnel ?

Je suis allée dans une télévision et ils travaillent maintenant avec des JRI (journalistes reporters d'images). Ça veut dire que sur le plan des questions d'emplois, ça va poser des problèmes puisque ces journalistes vont avec leurs motos, ils sont en même temps cameramen, éclairagistes, monteurs et rédacteurs. Une personne combine trois ou quatre métiers à la fois. C'est vrai que ça crée un certain nombre de problèmes, ça tue la presse écrite parce qu'il y a beaucoup d'informations sur le Net, peut-être pour l'instant en Afrique nous sommes préservés. Je pense qu'il faut qu'il y ait une réflexion renouvelée sur la profession.

Et ça, c'est l'une des choses qui devraient être instituée ici, des espaces de réflexions pour regarder la profession dans son avenir, pour mettre un peu plus de formation continue pour les journalistes qui sont déjà en activités, pour reformer un tout petit peu les contenus des programmes de formation. Il y a tout un chantier qui existe et qui permet à la presse d'avancer et que ceux qui ne comprennent pas la presse puissent comprendre comment la presse fonctionne, d'être plus ouverts aux journalistes mais aussi permettre à la presse d'être beaucoup plus professionnelle et d'anticiper sur les développements à venir.

Interview réalisée par Moussa Diallo
Lefaso.net

CAN 2013 : Le Burkina, un mental d'acier !

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Le Burkina Faso s'est qualifié pour la première finale de son histoire à une finale de la CAN. Malgré un arbitrage défavorable, malgré un but encaissé dans le premier quart d'heure, il a pris le meilleur sur le Ghana à l'issue de la séance de tirs au but (1-1, 3 tab à 2). Il a flotté, mercredi à Nelspruit, l'impression que les éléments, et même un peu plus que cela, étaient contre le Burkina Faso. Il a réussi à les surmonter, pour se hisser à un sommet qu'il va découvrir : la finale de la CAN. Malgré une pelouse dans un état catastrophique et garnie de champignons, comme cela était attendu, malgré un arbitrage très litigieux en sa défaveur, et malgré l'exercice périlleux des tirs au but, le Burkina Faso a éliminé le Ghana (1-1, 3 tab à 2), mercredi en demi-finale.

Il rejoint le Nigeria pour une affiche inédite, et inattendue. Elle l'était encore plus lorsque, avant même le premier quart d'heure de jeu, les Burkinabè avaient été lésés dejà deux fois par l'arbitrage...Cette demi-finale, en fait, a été une histoire de penalties. Et Pitroipa, son héros malheureux. Le joueur de Rennes s'est fait arrêté illicitement dans la surface à deux reprises : dès la 6e minute, puis dans la deuxième période de la prolongation.

A chaque fois, l'arbitre n'a pas sifflé ; sur la deuxième action litigieuse, il a même donné pour simulation un carton jaune à Pitroipa, synonyme d'expulsion... Entre ces deux "pics", l'arbitre, Slim Jedidi, s'est distingué par d'autres décisions très discutables : un penalty très généreux pour le Ghana (transformé par Mubarak, 1-0, 13e), puis un but refusé au Burkina Faso (105e) pour une faute au moins aussi peu évidente.Tous ces éléments ont, semble-t-il, boosté les Burkinabés dans les dernières minutes.

Plutôt que de perdre le moral, ils ont au contraire affiché un mental d'acier. En témoigne la "panenka" tentée et réussie par Bancé, avant-dernier tireur du Burkina lors de la séance fatidique. C'était lui, déjà, qui avait redonné espoir à son équipe en égalisant à l'heure de jeu (1-1), suite à une approximation de la défense ghanéenne. En finale, dimanche à Johannesburg, la sélection de Paul Put ne partira pas favorite. Elle devra aussi composer sans Pitroipa. Encore des éléments contraires. Qu'elle va encore surmonter ?

L'equipe.fr

CAN 2013 : Qualfication historique des Etalons en finale

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Héroïques Etalons ! Ils ont cru et ils ont eu raison. Les poulains de Paul Put viennent de composter leur ticket pour la finale de la 29e CAN en Afrique du sud. Face aux Blacks Stars du Ghana, ils ont été les stars. A égalité (1-1) après les 120 mn de jeu , c'est finalement aux tirs au but que les Etalons ont battu les Ghanéens , malgré le coup de pouce de l'arbitre tunisien. Mercredi 6 février 2013 au Mbombela Stadium de Nelspruit. Une date à retenir. L'écriture de l'histoire du football burkinabé est marche. Les Etalons nous ont habitués à un passé angoissant. Surtout lorsqu'ils se présentent à une phase finale de CAN. Cette fois, le passé angoissant fait place à un présent radieux.

Ce soir, 6 février 2013, à Mbombela Stadium de Nelspruit, je faisais partie des tout premiers journalistes à prendre place à la tribune de presse ; à une heure du coup d'envoi. Tout concentré, je pensais à cette confrontation Ghana-Burkina, pour le compte de la deuxième demi-finale cette 29e CAN. Je replonge dans les confrontations antérieures entre ces deux voisins. Et je vois qu'en 11 ans, les Etalons et les Blacks Stars se croiseront pour la 3e fois en phase finale de CAN. En 2002 au Mali, la bande de Stephen Appiah avaient contraint les Etalons à la défaite en match de poule. Et je revois ce soir–là l'ouverture du score par Amadou Touré pour les Etalons.

Comme tous les autres, je jubilais. Joie éphémère puisqu'à la 65e mn, sur une balle sans danger apparent, un manque de communication entre Bouffe-Tout et le portier Abdoulaye Soulama provoque un pénalty. Appiah égalise avant que Mathew Amoah ne donne la victoire aux Blacks Stars (2-1).

2002 est passé. Je secoue ma tête et je contemple le beau stade de Nelspruit, non sans angoisse, surtout que le film de la deuxième confrontation entre les adversaires d'hier cognait mon cerveau. Je refuse de remettre cette musique d'Angola 2010. Mais Elle s'impose à moi. Oui !

Ce soir-là, alors qu'on n'avait juste besoin d'un nul contre le Ghana pour accéder au second tour,le fils d'Abedi Pelé, André Ayew, brise des espoirs. On jouait la 30e mn quand la défense commet la faute sur ce brillant joueur ghanéen. Le coup franc est exécuté. Le portier Daouda Diakité sort et renvoie le ballon. Les Blacks stars renvoient la boule ronde qu'André Ayew reprend victorieusement de la tête. Le Ghana bat le Burkina (encore). Les Etalons retournent sans le moindre but marqué.

Face à cette histoire sombre, je fais vite de revenir à la CAN 2013 où le Burkina n'a rien à envier à quelqu'un. Au contraire. C'est vrai que c'est face au Ghana. Mais il n'y a ni Appiah, ni Ayew. Si ! Il y a un Appiah, mais James, le coach ghanéen. Gyan sera l'affaire de Bako, me dis-je. Et voilà le coup d'envoi de cette demi-finale donné par l'arbitre tunisien Jdidi Slim. Le cœur bat. Parce que j'ai des doutes sur l'arbitre.

Et il le confirme à l5e mn : Débordement tonitruant de Préjuce Nacoulma. Il ne joue pas sa première intention. Il crochète et sert Pitroipa qui est bousculé en pleine surface. Le Tunisien dit de jouer. Les Burkinabè crient au scandale. Une minute après, une longue balle de Charles qui retrouve Madi sur le coin gauche en position de corner. Son vis-à-vis se claque. Il tombe, mais en fair-play, Madi qui avait tout un boulevard décide de mettre le ballon hors pour permettre au Ghana de soigner son joueur. Que le foot est beau !

Je vous disais que j'avais de l'arbitre. A la 11e mn, alors que Madi dispute la balle avec son adversaire qui tombe, l'arbitre tunisien indique le point de pénalty. Même les joueurs ghanéens sont surpris par la décision. Bakary Koné se fâche. Il veut foncer sur l'arbitre. Charles, Koffi et Paul l'en dissuadent avec peine.

Mubarak Wakaso transforme le pénalty. Dès lors, je revois ce pénalty de Stephen Appiah en 2002. Les Etalons viennent d'encaisser leur 2e but de la CAN. C'est la deuxième fois que le Burkina est mené au score dans cette CAN.

A la 18e mn, chaude alerte dans le camp burkinabè. Une reprise de Pit dans la surface ghanéenne. La main du défenseur Afful Harrison semble avoir touché la balle. Le stade crie à la faute. Je déserte ma table pour courir suivre le ralenti sur le poste téléviseur d'un confrère ghanéen. Au vu de ce ralenti, je me convaincs qu'il n'y a pas main. Cette fois, l'arbitre a raison.

Et puis vint le contre ghanéen à la 29e mn. Le capitaine Gyan Asamoah n'est pas hors jeu. Il file seul donc vers les buts burkinabè. Tout burkinabè retient son attention. Diakité, le dernier espoir, sort et gagne son duel avec l'attaquant ghanéen. C'est le corner qui ne donne rien.

Deux minutes plus tard, 31e. Préjuce Nacoulma avait l'égalisation au bout du soulier. Face au portier ghanéen, au lieu de tuer son ballon et faire la fatwa du portier Fatawu, il fusille le ballon dans les cieux. L'arbitre continue d'ignorer les fautes ghanéennes.

C'est la pause. Et je jette un coup d'œil sur les statistiques du match. Le Burkina a mieux possédé le ballon durant les 45 premières minutes de jeu : 56% contre 44% pour le Ghana. Les commentaires vont bon train. Même les non Burkinabè sont fâchés contre l'arbitre. Les Etalons n'en ont cure. Ils continuent de pousser jusqu'à cette ultime tête de Bancé (52e) que le portier ghanéen prend dans ses filets. Le stade explose. « Le ballon a touché les filets » scande-t-on dans les rangs burkinabè. Une fois encore, je cours vers le ralenti. Le ballon n'a pas touché les filets.

Alors que je ruminais cette action de but, c'est une peur bleue à la 57e mn. Diakité, le portier burkinabè est battu. Un bolide ghanéen que repousse un des partenaires du Burkina, le montant gauche du portier burkinabè. Quelle frayeur ! Le Ghana pousse, le Burkina contre. Le jeu est vif.

Comme l'arbitre est visiblement partisan, Dieu décide de rendre justice au Burkina. Alors, à la 59e mn, une passe de Charles Kaboré atteint Aristide Bancé au point de pénalty. L'homme à la chevelure blanche immobilise son ballon avant de le loger à l'angle gauche du portier ghanéen. Le stade de Nelspruit acquis à la cause des Etalons est debout. Justice rendu ! Burkina 1 Ghana 1.

Dès cet instant les mouches changent d'âne et le match change d'âme. Les Etalons ont désormais une chance de qualification. Mais les 90 mn sont épuisées avec la blessure de Mohamed Koffi qui abandonne ses camarades. Henri Traoré prend sa place pour les prolongations. C'est le tout premier match du joueur burkinabèévoluant dans le championnat ghanéen. Ce sont les deuxièmes prolongations pour le Burkina.

Il faut tenir. Ce n'est pas facile. Mais les guerriers donnent le tout pour le tout. La fatigue se fait sentir. Paul Koulibaly et Pit prennent des cartons jaunes. Madi est souvent pédalé, mais réussit à rattraper son retard. On jouait la 8e mn des prolongations. La pelouse de Nelspruit refuse de désigner le deuxième finaliste de cette CAN après la qualification du Nigéria. Chacune des deux équipes y croient. Bancé ne va pas au bout de ses actions. 99e mn : corner pour les Etalons. Le ballon est levé et une tête haute de Bako passe au dessus des buts de Dauda Abul Fatawu.

On s'approche de la 105e mn de jeu. Je prie mon Seigneur pour qu'il remette son œuvre du 3 février dernier. Oui, ce jour-là au Togo, c'est à cet instant-là que Pitroipa avait tué le match. Et pendant j'y pensais, Aristide Bancé, à la 103e mn résiste, résiste et résiste. Il parvient à gagner son duel avec le dernier défenseur ghanéen. Au lieu de tuer son ballon il appuie sur son tir. Et voilà la 105e mn à laquelle je pensais. Une balle en suspension, le portier ghanéen sort. Préjuce en lutte avec le défenseur Awal accompagne le cuir dans les filets. C'est le but. Le stade est debout. Tout le monde a vu le but sauf l'arbitre partisan Jdidi Slim. Scandale ! Scandale ! Entend-on. Pour la troisième fois je cours vers le ralenti. Cette fois, c'est faux. C'est injuste. C'est partisan. Il n'y a aucune faute de Préjuce.

Et je vois la tête d'un confrère ghanéen qui fait signe à son compatriote que le but est valide. Tout de suite, j'ai penséà la CAF. Va-t-elle sanctionner sévèrement cet arbitre tunisien ? Pas si sûr. Parfois, on protège les équipes à palmarès. Le Ghana jouait sa 9e demi-finale de son histoire et le Burkina sa deuxième demi-finale. Le Ghana a remporté la coupe 4 fois : 1963, 1965 ; 1978 et 1982. Le Burkina n'a remporté aucune. Et comme si le diable s'appelait Slim , Pit est abattu en pleine surface de réparation à la 117e mn. C'est le pénalty. Le ralenti le confirme. Mais Slim choisit de présenter le jaune à Pit pour « simulation ».

Dieu ! Un arbitre tunisien en demi-finale d'une CAN ! Incroyable ! Et comme c'est le deuxième carton de Pit, le rouge lui est brandi. Il sort. Dieu a vu ! La fin du match est pleine de suspense ! Avec ces nombreuses occasions de buts manqués de Bancé. Le Burkina joue à dix. Le match est burkinabè. Mais l'arbitre a choisi d'aider le Ghana. Un dernier corner burkinabè et c'est la fin du match. L'arbitre est hué par tout le stade.

Ce sont les tirs au but. L'épreuve des nerfs. Le premier tireur s'appelle Anna Anthony. Le stade le hue pendant qu'il avance. Il rate son shoot. Dieu a parlé ! C'est au tour de Bakary Koné qui a fait une CAN propre. Tout calme il prend à contre-pied le portier ghanéen. Le stade est burkinabè. Le deuxième tireur ghanéen Twasam réussit son tir. Henri Traoré doit donner l'avance. Il avance, tire et marque de la droite. Burkina 2 Ghana 1.

Le 3 e tireur ghanéen marque. Paul Koulibaly, sans élan voit son tir repoussé. Burkina 2 Ghana 2. Retour à la case départ. Le 4 e tireur ghanéen, comme s'il était jumeau au premier tireur fait exactement la même chose : dehors. Bancé arrive et sans élan prend à contre-pied le portier. Burkina 3 Ghana 2. Le 5e tireur ghanéen est aussi hué. Il s'appelle Badu Emmanuel. En deux temps, il croyait battre Diakité qui plonge du bon côté et enraye l'action. Le Burkina est en finale.

L'arbitre Slim est abattu comme les Ghanéens. Dieu a tranché. Le Burkina a joué. Je l'avais écrit : 2013 : L'année de notre année ! C'est fait ! C'est dit ! Le dicton « pas deux sans trois » n'a pas marché pour les Ghanéens.

Belle revanche pour les Etalons après les défaites de 2002 et de 2010 face à cette même équipe. La première finale du pays des Hommes intègres ! L'exploit ! La rage ! La gloire !

Cette finale ; ce sera contre les supers Eagles du Nigéria, le 10 février 2013 à Johannesburg. Comme pour dire que le champion sortira du groupe du Burkina, le groupe C d'où sortent le Burkina et le Nigéria.

Alexandre Le Grand à Nelspruit

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