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Transition au Mali : La phase nationale du dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale s'est ouverte ce lundi 6 mai 2024

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Le pouvoir malien a engagé un Dialogue inter-maliens, avec pour but de “réconcilier les filles et fils du pays et instaurer une paix durable”. Cette initiative, voulue par le président Assimi Goïta, et énoncée dans son discours à la nation du 31 décembre 2023, s'est traduite dès le 5 février 2024 par la mise en place du Comité de Pilotage, suivie (26-29 février) de l'organisation d'un atelier de validation des Termes de référence et de la remise dudit document au chef de l'État le 4 mars.

Puis, les phases communales (11 au 14 avril) et régionales (20 au 22 avril), y compris les Ambassades, Consulats de la diaspora et universités, des concertations avec les forces-vives de ces entités.

Après cette démarche de proximité, place donc aux assises nationales de ce Dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation, qui ont débuté ce lundi 6 mai 2024 à Bamako.

L'objectif général de ce cadre inter-Maliens est de contribuer à la restauration de la paix, de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale, à l'identification des sources des crises qui affectent le pays et les conditions de retour des réfugiés et des déplacés. Il s'agit également de prévenir et gérer les conflits, en valorisant les mécanismes endogènes de gestion pour la consolidation de la paix ; identifier les stratégies et les mécanismes de restauration de l'autorité de l'État dans la consolidation de la paix. Il vise, en outre, à renforcer la confiance entre les populations et les Forces armées et de sécurité ; renforcer la participation des femmes, des jeunes et des personnes vivant avec un handicap dans les mécanismes de prévention et de résolution des conflits.

A l'ouverture de cette étape nationale qui va durer du 6 au 10 mai 2024, les organisateurs ont rappelé les voeux du président Assimi Goïta à travers cette initiative, à savoir “solidifier l'unité nationale, dans la paix et le dialogue, la concorde et l'empathie, pour pouvoir accoucher de la réconciliation nationale, socle indispensable de la cohésion sociale maximale recherchée et de la durabilité du territoire malien”.

Ces assises ont lieu dans un climat de pression, notamment d'organisations politiques et civiles, sur le pouvoir en place, lui brandissant l'échéance telle que prévue par la Charte de la Transition, 26 mars 2024.

Le 27 mars 2024, la Référence syndicale des magistrats (REFSYMA) et l'Association malienne des procureurs et poursuivants (AMPP) ont déposé une requête à la Cour constitutionnelle, visant à constater le "vide institutionnel au Mali pour vacance de la présidence de la Transition militaire et déchéance de ses organes et de mise en place d'une transition civile de mission". Des requêtes jugées irrécevables par la Cour constitutionnelle.

Les enjeux de ce dialogue restent donc, selon des analystes, la prolongation de la Transition et l'éventualité d'une candidature de Assimi Goïta à la présidentielle.

O.L.
Lefaso.net


Burkina : « Chaque fois que les autorités de la Transition prennent la parole, l'impérialisme et ses valets locaux tremblent », Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambéla

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Lors de la montée des couleurs dans la matinée de ce lundi 6 mai 2024 à la Primature, le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambéla, a de nouveau tiréà boulets rouges sur l'impérialisme et ‘'ses valets locaux''. Pour lui, ces derniers tremblent parce qu'ils savent que c'est pour encore révéler au public un aspect de leurs intrigues. Dans son discours, le Premier ministre a laissé entendre qu'ils continueront de parler « afin de contribuer à l'éveil des consciences, afin que plus jamais le peuple ne se laisse duper par des aventuriers sans foi ni loi, et des marchands d'illusions ».

Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambéla a profité de l'occasion pour passer un message d'éducation civique en s'attardant notamment sur le symbole du drapeau. Selon le Premier ministre, le drapeau est un élément fédérateur. « C'est le symbole de l'unité d'un peuple pour une cause, la cause nationale. Le drapeau nous rappelle chaque fois, qu'avant toute chose, il y a la nation à défendre et à promouvoir. Le drapeau nous rappelle que les intérêts particuliers, les intérêts partisans doivent pouvoir se conjuguer avec l'intérêt général. À défaut, les intérêts particuliers doivent s'effacer pour que triomphent l'intérêt général et la cause nationale », a-t-il déclaré.

Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambéla est également revenu sur la nécessité de construire un Etat fort afin de contrer les velléités de déstabilisation. C'est dans ce sens qu'il soutient : « Mieux vaut être pauvre dans un État riche et fort que riche dans un État pauvre et faible ».

« Un État fort est donc une garantie de sécurité et de stabilité des institutions, et un facteur de développement. La pauvreté actuelle de l'Afrique noire est due en partie aux tentatives de caporalisation des dirigeants, et de déstabilisation des régimes », a ajouté le Premier ministre, en citant notamment des exemples d'Etats forts (Cuba, Venezuela, Iran, etc.) qui ont pu tenir tête aux tentatives de déstabilisation des puissances impérialistes.

Les questions des droits de l'homme et de la liberté d'expression ont également été abordées par le chef du gouvernement burkinabè.

Retrouvez l'intégralité du discours du Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambéla dans le document ci-après :

Lefaso.net
Source : DCRP Primature

Mesdames et messieurs !
1- Chaque fois que les autorités de la Transition prennent la parole, l'impérialisme et ses valets locaux tremblent. Ils tremblent parce qu'ils savent que c'est pour encore révéler au public un aspect de leurs intrigues. Leur arme contre cela, c'est, chaque fois qu'une autorité prend la parole, de claironner que nous parlons trop au lieu d'agir. Comme si le peuple n'était pas témoin des actes de développement, de transformation sociale et de lutte contre le terrorisme que nous posons.
2- Nous avons parlé, nous parlons et nous parlerons,pour contribuer à l'éveil des consciences, afin que plus jamais le peuple ne se laisse duper par des aventuriers sans foi ni loi, et des marchands d'illusions.

3- Cela dit, je me permets de poser une question. Que représente le drapeau que nous venons de hisser ? Le drapeau est un élément fédérateur. C'est le symbole de l'unité d'un peuple pour une cause, la cause nationale. Le drapeau nous rappelle chaque fois,qu'avant toute chose,il y a la nation à défendre et à promouvoir.

4- Le drapeau nous rappelle que les intérêts particuliers,les intérêts partisans doivent pouvoir se conjuguer avec l'intérêt général. À défaut, les intérêts particuliers doivent s'effacer pour que triomphe l'intérêt général et la cause nationale. 

5- J'ai l'habitude de dire que mieux vaut être pauvre dans un État riche et fort que riche dans un État pauvre et faible.Il y a eu des Hommes riches et forts dans des pays pauvres ou faibles. Certains d'entre eux ont trouvé leurs limites.
6- Il suffit de citer le cas du général Manuel Noriega, le tout puissant président du Panama des années 1980. En décembre 1989, quand les Américains décidèrent de l'arrêter, ils allèrent le cueillir dans son palais. Sa fuite dans une enclave diplomatique ne fut pour lui qu'un répit de courte durée. Les Américains finirent par obtenir son extradition.

7- De même en Haïti, le général Raoul Cédras renversait le président Jean-Bertrand Aristide en 1994.Les Américains finirent par lui donner un ultimatum pour quitter le pouvoir. Face à son refus d'obtempérer, l'armée américaine le délogea de son palais. Il eut son salut en se réfugiant au Panama. Ces Hommes forts et riches régnaient dans des États pauvres ou faibles.

8- À l'inverse, des Hommes, pas particulièrement riches, mais qui présidaient aux destinées d'États forts,ont pu faire face à toutes les tentatives de récupération ou de déstabilisation.

9- Il suffit de citer le cas de Cuba, petit pays à quelques encablures des États-Unis, qui a su résister à tous les assauts des Américains. On peut citer aussi le cas du petit Nicaragua qui a tenu tête à la toute puissante Amérique dans les années 1980. On pourrait citer aussi les cas du Venezuela, de Hugo Chavez à Nicola Maduro, et de l'Iran qui, depuis la Révolution islamiste de 1979 fait face avec succès à toutes les tentatives de déstabilisation.

10- Un État fort est donc une garantie de sécurité et de stabilité des institutions, et un facteur de développement.La pauvreté actuelle de 1'Afrique noire est due en partie aux tentatives de caporalisation des dirigeants, et de déstabilisation des régimes. On peut être d'accord que si la Révolution de Thomas Sankara avait duré, ne serait-ce qu'une dizaine d'années, le Burkina aurait pu être mis sur les rails du développement. Le Ghana qui était un État failli et sans perspective, a été mis sur les rails du développement grâce à la politique visionnaire du président Rawlings, à travers la mise en place d'un État fort.

11- Pour construire un État fort, il faudra être en mesure de déjouer les pièges conçus par les dominateurs pour faire de nos États des États faibles,malléables à souhait.Parmi ces pièges, il y en a trois qu'il convient d'analyser.Ce sont e prétendu respect des droits de l'Homme (1), le prétendu respect de la liberté d'expression (2) et les institutions néocoloniales de nos États modernes (3).

1- Du prétendu respect des droits de l'Homme
12- Il est évident que si les droits de l'Homme étaient méconnus en Afrique, les Européens ne seraient pas venus trouver des royaumes et des sociétés organisés avec de brillantes civilisations. L'art africain précolonial a ébloui le colonisateur au point qu'il a pillé les ceuvres d'art pour garnir ces musées et les salons des aristocrates et des bourgeois. Sans une organisation sociale élaborée,dans le respect des droits de chaque catégorie sociale, un tel résultat n'aurait pu être atteint.

13- De nos jours, les droits de l'Homme sont un instrument de contrôle des sociétés du Tiers-Monde au service de l'Occident. Ils permettent à l'Occident d'avoir la garantie que ses valets locaux, dont certains sont directement financés par l'Occident, d'autres indirectement par des procédures détournées, auront toutes les latitudes pour mener dans nos pays leurs activités subversives à son profit. Lesquelles activités ont pour finalité d'infiltrer les appareils d'État et d'affaiblir nos États au profit de l'Occident.

14- Dans nos pays, les droits fondamentaux ne sont pas encore satisfaits. Les droits de l'Homme consistent d'abord à donner à manger aux populations, à les soigner,à les instruire, à les loger décemment. L'Occident ne voit pas ces droits à satisfaire dans nos pays, alors même qu'il jette régulièrement à la poubelle sa surproduction agricole et industrielle, rien que pour maintenir élevés les prix de ses produits. Ce qui le préoccupe, c'est uniquement l'assurance que ses éléments infiltrés dans nos sociétés peuvent poursuivre leur travail d'agitation et de sape à son profit en toute impunité.

15- Quand les mêmes droits sont violés en Occident,cela est passé sous silence, ou tout au plus qualifié de simple mesure de maintien de l'ordre. Chacun sait qu'aux États-Unis,toute personne présumée être une menace pour la sécurité nationale est éliminée sans autre forme de procès. Personne ne parlera de violation des droits de l'Homme. Partout dans le monde, les États-Unis se donnent le droit de tuer ou d'intervenir dès lors qu'ils estiment cela nécessaire pour leurs intérêts. On peut rappeler ici les cas du Panama et de Haïti, mais aussi ceux de Cuba en 1901 et en 1961. Sans oublier le Vietnam,l'Iran en 1980, l'Irak, et l'Afghanistan plus récemment.

16- La France n'est pas en reste, elle qui a commanditéet continue de commanditer des coups d'État en Afrique,principalement en Afrique francophone, sans aucun égard pour les pertes en vies humaines. Sans oublier son soutien au terrorisme au Sahel qui a fait des milliers de victimes, et qui continue d'endeuiller nos populations. En France même, l'on a vu comment en novembre-décembre 2018 les “Gilets jaunes” ont été réprimés.

Toujours en France, A la suite du meurtre par la police du jeune Nahel en 2023, le petit peuple de France s'est soulevé. Il fut violemment réprimé, avec des scènes de tortures dignes d'un autre âge. Comme il s'agit de la France, personne n'a élevé la moindre protestation. Personne n'a parlé de violations des droits de l'Homme. Même dans nos propres pays, les médias déjà conditionnés, n'y ont pas vu de violations des droits de l'Homme.

17- Dans nos pays, surtout dans les pays sous contrôle de l'Occident, et plus particulièrement sous contrôle de la France, les régimes en place peuvent assassiner, torturer,on ne parlera jamais de violation des droits de l'Homme.En Guinée,en Côte d'Ivoire, au Sénégal des citoyens qui manifestaient contre les troisièmes mandats anticonstitutionnels ont été massacrés avec la bénédiction de l'Occident.

Plus récemment encore, des opposants ont été massacrés au Tchad à plusieurs reprises, sans que l'Occident trouve à redire. Non loin du Burkina Faso, des procès iniques ont été organisés, et des condamnations hors-normes ont été prononcées. Des opposants ont étéjetés en prison pendant des années. Les Occidentaux n'y ont rien vu et n'ont rien entendu. Personnes n'a parlé de violations des droits de l'Homme. Quelle hypocrisie !

2- De la prétendue liberté d'expression
18- Tout comme les droits de l'Homme, il en est de même de cet autre cheval de Troie qu'est la libertéd'expression. Pour l'Occident, ses valets locaux infiltrés dans nos sociétés ont le droit de s'exprimer comme ils l'entendent, sans aucune restriction ni règlementation.Gare à quiconque osera remettre cela en cause. Aussitôt les Gouvernements et les médias occidentaux montent sur leurs grands chevaux, grossissent négativement lesfaits et brandissent les menaces. Les ambassades, les O.N.G. à la solde de l'Occident et les institutions internationales sont mises à contribution pour vilipender, intimider et réprimer.

19- Pourtant, nul ne viole autant la liberté d'expression que les Occidentaux. Dès le déclenchement du conflit Russie-Ukraine,la France et d'autres pays occidentaux,bien que n'étant pas belligérants, ont expulsé les organes de presse russes de leur territoire. Par la suite,la dame de Sotchi a été interdite d'entrer et de séjour en France pour simple délit d'opinion. Récemment, un activiste (Kémi Séba) s'est vu retirer la nationalité française, également pour délit d'opinion.

20-Le 20 mars dernier, un élu local français aurait étésuspendu, simplement pour avoir accepté d'être observateur au scrutin présidentiel russe. Alors ! Où se trouve la liberté d'expression en Occident ? Il est temps de comprendre que ce n'est pas la liberté d'expression que l'Occident défend, mais plutôt des intérêts idéologiques, politiques et économiques. La prétendue liberté d'expression et les prétendus droits de l'Homme sont de simples moyens d'action pour aboutir à ses fins dans nos pays.

21- Il ne viendra à l'idée de personne de contester que les droits de l'Homme sont de loin mieux respectés dans nos pays que dans les pays arabo-musulmans où la libertéde croyance n'existe pas ; où les femmes n'ont ni la liberté de leur mouvement, ni la liberté de leur choix de vie ; où les délinquants sont parfois amputés ou torturés pubiquement. Comme ces pays gèrent bien les intérêts des Occidentaux, ou sont capables de mesures de rétorsions redoutables, ils peuvent tout se permettre.L'Occident fermera toujours les yeux.

22- Même les valets locaux de l'impérialisme qui sont dans nos pays et qui revendiquent tant la libertéd'expression, refusent cette même liberté d'expression àceux qui ne partagent pas leur point de vue. Ils créent des comptes Facebook et autres, pour essaimer leur venin, en prenant soin de bloquer les commentaires qui ne leur sont pas favorables.

23- Quand on revendique la liberté d'expression et qu'on est logique et de bonne foi, on doit avoir le courage de l'accepter aussi pour les autres. Ces valets locaux, qui sont de simples véhicules de transport des intérêts occidentaux, sans contenu propre, utilisent la prétendue liberté d'expression pour nuire, afin de mieux plaire àleurs maîtres. Ils sont des dangers publics pour nos sociétés en construction. C'est pourquoi Thomas Sankara avait dit que la liberté d'expression ne doit pas être la liberté de nuire pour les ennemis du peuple.

3- Du mimétisme institutionnel

24- Le dernier piège dans lequel sont tombés beaucoup de pays du Tiers-Monde, surtout les pays francophones,c'est le mimétisme institutionnel. L'Occident a sa propre histoire. Il a mis des siècles pour se doter de ses institutions actuelles. Faisant fi de notre histoire à nous,il tient à nous imposer sur le champ les mêmes institutions, tout en sachant que nous n'avons ni la même histoire, ni la même culture, ni les mêmes aspirations.

25- Ces institutions qui nous sont appliquées comme des corsets, sont des moyens par lesquels l'Occident nous tient en laisse comme le maître tient son chien. Par ces moyens, les Occidentaux ont le contrôle de nos États et de nos sociétés, car pour la règlementation et l'évolution de ces institutions il faudra chaque fois se référer à leur histoire, à leur présent, à leurs instructions, et nous accorder avec eux.

26- Nous ne devons plus être dupes. Droits de l'Homme,liberté d'expression et mimétisme institutionnel sont des produits fabriqués en Occident, et destinés à la consommation des peuples dominés. Nos sociétés connaissaient les droits de l'Homme et la libertéd'expression qui étaient règlementés en fonction des besoins de la société.

C'est pour cela qu'elles avaient pu mettre en place de grands royaumes dont la finesse de l'organisation surprend toujours l'intelligence humaine.Nos sociétés avaient des institutions adaptées qui ne demandent qu'àêtre revisitées. Auparavant, il nous faudra accepter de revisiter nos propres mentalités qui pataugent dans les méandres de l'aliénation mentale et culturelle. 

Conclusion
27-Pour construire des États forts à même d'assurer la stabilité des institutions, le respect de la souveraineté, et d'enclencher le processus de développement, il nous revient de savoir détecter les pièges par lesquels on nous maintient dans la soumission et l'arriération. Gouverner c'est choisir. Les dirigeants africains doivent choisir avec détermination de tenir haut leur drapeau, au risque de laisser nos pays toujours tourner en rond, au gré des intérêts des autres.

C'est dans ce sens qu'il faut saluer le courage et la détermination des dirigeants nigériens dans la décision de mettre fin à la présence militaire américaine dans leur pays, après voir mis les militaires français à la porte.

28-Il nous faut donc, en Afrique, mettre en place des États forts à même de défendre l'intégrité territoriale des États, la souveraineté des États, et les orientations de développement élaborées par nos États. Voilà ce que le drapeau doit représenter pour nous. Nous devons prendre conscience qu'il n'y a pas de destin individuel prospère et permanent dans un État faible, désarticulé et sans repère. Seule l'union autour des valeurs du drapeau peut garantir la sécurité, la prospérité et l'émancipation de chaque citoyen et de tous les citoyens.

Pour la Patrie, nous vaincrons !
Dr Apollinaire Joachimson KYÉLEM de TAMBÈLA Premier ministre du Burkina Faso

Burkina / Production animale : « Nous faisons en sorte de conserver nos races animales locales grâce à la recherche », Dr Bancé Ouédraogo, chercheur

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La production animale est un domaine qui intéresse de plus en plus d'entrepreneurs au Burkina Faso. Au Centre de recherches environnementales, agricoles et de formation (CREAF), les chercheurs du département de la production animale développent des technologies à partir des résultats de leurs recherches. Dans l'entretien qui suit avec Dr Bancé Ouédraogo, chercheur et chef de département production animale au CREAF, nous avons fait le tour de quelques découvertes dans la recherche animale.

Lefaso.net : Que fait votre département pour améliorer la production animale au Burkina Faso ?

Dr Bancé Ouédraogo : Au niveau de la recherche pour la production animale, nous avons plusieurs espèces sur lesquelles nous travaillons. Il y a les petits et les grands ruminants sur lesquelles nous mettons un accent pour améliorer la productivité de viande et de lait. Nous avons aussi trois principales missions. Il y a d'abord l'amélioration de l'alimentation parce qu'un élevage est rentable que si l'aliment est de qualité et coûte moins cher. Vous voyez un peu dans les fermes, les gens produisent mais parfois ça ne leur rapporte pas grand-chose parce qu'ils investissent dans des aliments qui coûtent cher sans forcément être de qualité.

Un autre aspect important que nous prenons en compte, c'est la santé animale. Certains ont commencé l'élevage avec par exemple 100 pintadeaux et se sont retrouvé avec moins de la moitié en un temps record. Il faut donc mettre au point des remèdes et des préventifs qui soient le plus naturel possible pour permettre aux éleveurs d'avoir moins de mortalité possible.

Qu'est-ce qui a été mis au point par les chercheurs pour l'alimentation et la santé animale ?

Au niveau de mon département par exemple, nous avons découvert deux doses qui peuvent permettre de réduire la mortalité des poussins et des pintadeaux et ça c'est très important pour la population. Également en termes d'alimentation, nous utilisons les ingrédients locaux. Nous avons recueilli des feuilles de moringa que nous avons séchées et incorporées dans l'aliment de la volaille. On peut l'incorporer également dans l'aliment des ruminants.

C'est une plante gratuite et vous avez une ration complète qui permet à votre animal de se développer sans problème. Donc, il y a des rations à base de moringa mais aussi à base de termites et d'asticots qui sont des vers de mouches. Il y a de nombreuses plantes qui pourraient contribuer à l'alimentation saine des animaux mais qui sont méconnus. Nous avons trouvé par exemple une plante aquatique comme l'Azolla Pinnata qui se retrouve surtout dans la région de Koudougou mais qui est négligée.

Nous en avons prélevé un échantillon qui a été analysé au laboratoire et l'on s'est rendu compte qu'elle était très protéique. Elle contient aussi des substances qui permettent de lutter contre les vers intestinaux donc elle est à la fois utile pour l'alimentation et la santé. Ces ingrédients sont localement disponibles et peuvent être aussi développés par les éleveurs pour leurs volailles ou bétails pour mieux rentabiliser leurs activités.

Quels sont les défis de la production animale pour les chercheurs ?

C'est l'amélioration génétique. Aujourd'hui, vous remarquez que les poulets particulièrement et les autres espèces qui viennent d'ailleurs ont un mélange de genre. Cela devient ce que l'on appelle les croisements d'absorption et du coup, nous perdons l'originalité de la race locale. Pourtant en ce qui concerne le poulet, en termes de races locales au Burkina Faso, nous en avons repéré 4 types.

Nous nous sommes donnés pour mission de faire de telle sorte que ces races soient améliorées pour les conserver à long terme. Sinon, à un moment donné, nous n'aurons plus de race locale. Les poulets que vous voyez partout, ils sont certes bien gros et dodus mais la qualité et le goût n'y sont pas. Donc notre objectif est de faire en sorte que l'on puisse conserver nos races animales locales grâce à la recherche.

Qu'est-ce qui est fait pour mettre les éleveurs au parfum de vos résultats de recherche ?

Mon équipe et moi avons formé des éleveurs l'an passé sur la fabrication des asticots et leur utilisation dans les rations. Il en était de même pour les feuilles de moringa. Nous sommes sollicités pour intervenir auprès des producteurs pour les former à l'utilisation des ingrédients locaux que les gens adoptent de plus en plus. Nous produisons assez de fiches techniques que nous mettons à la disposition du public. Ces fiches techniques que mes collègues et moi produisons sont disponibles sur internet. Nous y donnons des indications nécessaires à la production de certains ingrédients qui interviennent dans l'alimentation ou la santé des animaux.

Avez-vous quelque chose à ajouter ?

Pour faire avancer la recherche, nous souhaitons être accompagnés. Nous nous travaillons beaucoup mais l'accompagnement est assez faible. La recherche ne se fait pas avec le salaire, mais la recherche demande du matériel, de l'argent et du soutien. Tout ce que j'ai énuméré plus haut nécessite aussi bien des déplacements un peu partout et un gros travail au laboratoire jour et nuit. Si nous bénéficions d'un accompagnement conséquent, nous pourrons faire encore plus et participer à l'auto-suffisance alimentaire du pays, surtout dans ce contexte d'insécurité.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

Littérature : Bernard Pivot, journaliste et célèbre présentateur de l'émission « Apostrophes » est décédé

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L'information de son décès a été donnée par plusieurs médias internationaux, citant un communqié de la famille. Bernard Pivot, puisque c'est de lui qu'il s'agit, célèbre journaliste et écrivain français, est mort ce lundi 6 mai 2024, alors qu'il ‘'célébrait'' la veille (5 mai), son 89èanniversaire. Il a été, rappelle-t-on, un fervent animateur d'émissions culturelles à la télévision française, avec notamment le célèbre programme « Apostrophes », entre 1975 et 1990.

Bernard Pivot s'était, depuis un moment, mis en retrait de la vie publique, pour cause de maladie, don't il n'a cependant pas révélé la nature. Mais selon certains médias, il est décédé d'un cancer.

“Le journaliste, très populaire, avait imposé un ton, qui panachait littérature et convivialité, et a invité pendant trente ans les plus grands écrivains dans son salon cathodique. Un livre à la main, sa paire de lunettes dans l'autre, Bernard Pivot avait également présenté l'émission « Bouillon de culture » (entre 1995 et 2001) et organiséà partir de 1985, les Dicos d'or, championnat d'orthographe vite devenu international. Il a également présidé l'académie Goncourt entre 2014 à 2019”, retrace le site Sudouest.fr, qui ajoute que la popularité du journaliste littéraire lui a valu près d'un million d'abonnés sur Twitter.

Toujours selon les informations, Bernard Pivot, est, en 2004, le premier « non-écrivain » coopté au sein de l'Académie Goncourt, don't il devient le président en 2014 jusqu'en fin 2019.

Il est également, et entre autres, auteur de trois romans : « L'Amour en vogue » (1959), « Oui, mais quelle est la question ? » (2012) et « ...mais la vie continue » (2021).

“Il se définissait avant tout comme journaliste, un métier dont il a connu toutes les facettes. Après des débuts comme stagiaire au Progrès de Lyon, il entre au Figaro littéraire en 1958. Chef de service au Figaro en 1971, il démissionne en 1974 après un désaccord avec Jean d'Ormesson (qui deviendra son invité télé le plus fréquent). Il passe par Lire, Le Point, Le Journal du dimanche”, apprend-on.

L'un des moments cruciaux de cet exercice public, que certains rappellent à l'annonce de son décès, ce sont ces tweets (ci-dessous) publié le 25 septembre 2019, jugés de paternaliste et sexiste par les féministes et qui lui ont valu une sorte de réprésailles verbales : “Dans ma génération, les garçons recherchaient les petites Suédoises qui avaient la réputation d'être moins coincées que les petites Françaises. J'imagine notre étonnement, notre trouille, si nous avions approché une Greta Thunberg… Imaginez notre étonnement, notre peur si, dans ma génération de gentils ados des années 50 nous avions croisé cette jeune Suédoise furibarde”.

Dans la vague des réactions, Bernard Pivot a déclaré qu'il assumait ses tweets.

Lefaso.net

Décès de Bonkoungou Murielle Bérénice Térésa : Faire-part

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Les grandes familles BONKOUNGOU, OUEDRAOGO, COMPAORE, BILGO, ZONGO, TIEMTORE a Sourgou (Ouagadougou).
Saïdou TIEMTORE à Sourgou,
Mathieu BONKOUNGOU et famille à Ouagadougou (1200 logements)
La grande famille YELEMOU à Toma, Tougan et Ouagadougou et familles alliées
ont la profonde douleur, d'annoncer le rappel à Dieu de leur fille et sœur
BONKOUNGOU Murielle Bérénice Térésa
Décès survenu le lundi 06 Mai 2024 à Ouagadougou, suite à un accident de la circulation.
Union de prière

PROGRAMME DES OBSEQUES
lunDI 06 Mai 2024

- 20H : Veillée de prière pour le repos de son âme

MARDI 07 Mai 2024
- 8H : Levée du corps à la Morgue de l'hôpital Yalgado
- 9H : Absoute à l'église « Paroisse Saint Camille »
- 10H : Inhumation au cimetière sur la route de Kamboinsin

Psaume 73 :26 « Ma chair et mon cœur défaillent ; mais Dieu est la force de mon cœur et ma part pour toujours »

Décès de DAGBO Richard NASSA : Remerciement et faire-part

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« Je te le dis en vérité aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis »
(Luc 23:43)
La grande famille DJEDJEKO à Zikisso, Abidjan et Paris ;
Les familles alliées, oncles et tantes ;

La veuve Elise NASSA née SOMBIE, enfants et petits-enfants ;
L'Union des Ressortissants Ivoiriens vivant au Burkina Faso (URECIB) ;
Très touchés par les nombreuses marques de compassion, de solidarité, de soutien spirituel, moral et matériel lors du rappel à DIEU le 09 Mai 2023 de leur fils, époux, père, beau-père, oncle, grand-père, DAGBO Richard NASSA

Elles renouvellent leurs vifs remerciements, reconnaissances et gratitudes aux parents, compatriotes, amis, voisins, collègues et connaissances.
Elles vous informent par ailleurs de la tenue de messes pour le repos de l'âme du défunt à travers les demandes de messes dont vous trouverez le programme ci-joint.

Puisse Dieu et nos ancêtres rendre à chacun le centuple de ses bienfaits.

Décès de DEMBE Makan : Remerciements et faire part

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La grande famille DEMBELE à Ouagadougou et aux Etats Unis.
Les familles alliées et amis : Ouédraogo, Konaté, Koté, Karambiri, Ganamé,Fofana, traoré, Tou, Nankoza et Compaoré.
Madame DEMBELE/OUEDRAOGO Bintou
Les enfants : Kader, Mariam, Siaka et Adama.
Les petits enfants : Yasmine, Cheick, yacine, Bousshra, Abdalla, Yasmina, Hicham et Abdoul.

Très touchés par les nombreuses marques de compassion, de soutiens multiformes que vous leur avez apportés lors du rappel à Dieu de leur époux, père, grand-père, frère ; monsieur DEMBELE Makan Infirmier Diplômé d'Etat à la retraite. Décédé le vendredi 03 Mai 2024 à Ouagadougou dans son 75ème année des suites de maladies.
L'enterrement a eu lieu le Samedi 04 Mai 2024. Par ailleurs la famille vous informe que le doua du 40 ème jour est prévu pour le 09 Juin à son domicile sis à Somgandé secteur 19 à partir de 9H, pour le repos éternel de son âme.

Décès de OUEDRAOGO née GBANGOU Guinguiri Bernadette : Faire part

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Les grandes familles, OUEDRAOGO, KABORE, GBANGOU, NAMOANO à Ouagadougou,
Soaw, Seguedin, Arrah, Léo, Yamba, Fada N'gourma, Naaba Sanem, chef de Seguedin
(Konkistenga) et Familles alliées SONDO, SAVADOGO, LAVOINE, SEDEGO,

Ouagadougou, RDC, France et TOGO Les frères et sœurs à OUAGADOUGOU, BOBODIOULASSO et en COTE D'IVOIRE.
Monsieur OUEDRAOGO Raguilnaba Mahamoudou Professeur d'universitéà la retraite.
LES ENFANTS : Aïssata, Ismaël, Hassan et Fanta.
LES PETITS ENFANTS : Akim, Yohan, Axel, Jalil, Victor, Aliyah,
Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur épouse, mère, grande mère, tante,

fille : Mme OUEDRAOGO née GBANGOU Guinguiri Bernadette, Professeur de SVT à la retraite le 4 mai 2024 à Ouagadougou des suites de maladie.

Le programme des obsèques est le suivant :

Lundi 6 mai 2024
✓ 20h00 : veillée de prière au domicile de la défunte à Tampouy
Mardi 7 mai 2024
✓ 08h00 : levée du corps à la morgue de la clinique Suka vers le domicile ;
✓ 10h30 : départ du corps du domicile vers l'église ;
✓ 11h00 : début de l'absoute à l'Eglise de la Paroisse Saint Jean Marie VIANNEY de Tampouy suivi de l'inhumation au cimetière de Gounghin.


Concours d'entrée au centre africain d'études supérieures en gestion

Burkina : La direction générale de Savane Médias annonce la reprise des activités du groupe, ce lundi 6 mai 2024

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Fermés le 24 avril 2024 par les services des impôts, les locaux de Savane Médias sont de nouveau accessibles, selon l'annonce ci-après de la direction générale du groupe.

Reprise des activités de Savane Médias

La Direction et le personnel de Savane Medias sont heureux d'annoncer aux partenaires, auditeurs et téléspectateurs la reprise de l'ensemble des activités du groupe ce jour lundi 06 mai 2024, suite à la mise sous scellés de ses locaux par le service des impôts le 24 avril dernier.

La Direction remercie les auditeurs et les partenaires pour leur soutien actif et leur contribution durant cette épreuve.

Elle remercie également le personnel pour sa résilience et ses prières.

La Direction sait compter sur la compréhension de tous

Burkina : On en sait davantage sur le 15 mai, journée des coutumes et traditions

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Par décret de ce lundi 6 mai 2024, signé du président de la Transition, chef de l'État, on en sait davantage sur la date du 15 mai, désormais instituée comme journée des coutumes et traditions au Burkina Faso. Selon l'acte, cette journée dédiée à la célébration du culte ancestral a pour objectifs de réaffirmer la laïcité de l'Etat, offrir aux adeptes de la religion traditionnelle un cadre de promotion des valeurs et des pratiques ancestrales, susciter une communion fraternelle entre adeptes de la religion traditionnelle et la population.



Burkina / Coupures d'électricité : L'incapacité de la SONABEL à avoir de l'énergie même pour ses propres services suscite l'indignation d'habitants de l'arrondissement 3 de Ouagadougou

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Sous le ciel ensoleillé de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, un sentiment de frustration imprègne l'air chaud ce lundi 6 mai 2023, dans le quartier Tampouy de l'arrondissement n°3. Des habitants du quartier en effet, se sont retrouvés confrontés à l'incapacité de payer leurs factures d'électricité…faute d'électricité dans les locaux de l'agence de la SONABEL ! Cette situation dont Lefaso.net en a fait le constat, a engendré une spirale de désespoir parmi les résidents, illustrant l'ampleur des défis auxquels sont confrontés de nombreux citoyens.

Dans la matinée de ce lundi 6 mai 2024, nous nous sommes rendus à la SONABEL située dans le quartier de Tampouy pour payer une facture d'électricité. Tout se déroulait normalement. Une file d'attente s'étendait jusqu'en dehors de la salle, montrant le nombre important de personnes venues pour s'acquitter de leurs frais de consommation d'électricité. Cependant, lorsque nous étions à deux doigts de passer au guichet, une coupure d'électricité survient. Il est environ 11h, la salle d'attente ne désemplit pas, espérant que le courant revienne d'un moment à l'autre, ou qu'un groupe électrogène prenne le relais.

Mais cet espoir restera vain. Car le groupe électrogène ne fonctionnera pas. Les minutes passent, la chaleur s'installe de plus en plus, et les gens s'impatientent. C'est ainsi que des murmures commencent. Un homme s'exprime en mooré : « Ces agents de la SONABEL se plaisent dans cette situation. Comment une panne de groupe électrogène peut surprendre toute une société, de surcroit, la SONABEL ? », s'interroge-t-il. « Ceci n'est pas normal ! », s'est-il exclamé.

Le cœur attristé de monsieur Sawadogo

Alors que nous sortions des locaux de la SONABEL, Parfait Sawadogo avait le cœur attristé. Son visage trahissait sa déception alors qu'il exprimait son exaspération : « C'est du sabotage ! » s'est-il écrié. Pour lui, il est inconcevable que la société chargée de fournir de l'électricité aux citoyens ne dispose pas d'un groupe électrogène fonctionnel pour pallier les pannes.

La colère de Parfait résonne avec celle de nombreux autres résidents qui subissent les conséquences de la crise énergétique. Les coupures récurrentes plongent la plupart des foyers dans l'obscurité et la chaleur étouffante, perturbant le quotidien de plusieurs. En effet, une fonctionnaire, ayant aussi effectué le déplacement pour régler sa facture, exprime son indignation face à cette situation précaire. « Les paiements des factures par mobile money ne fonctionnent pas en ce moment. Je voulais donc, régler ma facture actuelle et celle du mois à venir pour me permettre d'avoir assez de temps pour vaquer à d'autres occupations. Mais je repars malheureusement insatisfaite. Alors que j'ai dû demander la permission pour cette course », explique-t-elle.

La salle d'attente de la SONABEL de Tampouy sans électricité

Une incertitude sur les causes de la crise énergétique actuelle

L'incertitude règne quant aux raisons exactes de ces coupures. Début avril, le directeur général de la SONABEL, Souleymane Ouédraogo, invité du 20h de la télévision nationale avait expliqué : « Il y a un déficit important en matière d'investissement dans le secteur. Entre 2011 et 2024, la puissance additionnelle demandée par les clients de la SONABEL est estimée à 490 mégawatts. Sur cette même durée, les investissements qui ont été réalisés pour accroître la puissance, ont permis de mobiliser 222 Mégawatts. Donc, nous avons un gap énorme entre les besoins de l'économie burkinabè et ce qui a été réalisé comme investissement », a-t-il indiqué.

Lire aussi : Burkina/Coupure d'électricité : « 30% des machines utilisées par la SONABEL ont atteint leur date de déclassement » (Directeur général)
Cette situation ajoute une couche supplémentaire de stress pour des familles déjàéprouvées. Des solutions de contournement, telles que l'installation de panneaux solaires, sont adoptées par quelques uns. Mais ces alternatives restent hors de portée pour de nombreux ménages, exacerbant ainsi les inégalités.

Pourtant, au-delà des enjeux pratiques, c'est le tissu social qui se trouve affecté par ces pénuries d'électricité. Et bien de ménages en paient les frais. « On respire difficilement avec cette canicule. Quand vient l'heure de la descente, tu ne veux même pas rentrer chez toi. Et cela cause des problèmes dans le foyer. Car sachant qu'il n'y a pas de courant à la maison, tu préfères rester parfois au bureau pour profiter de l'énergie produite par le groupe électrogène. J'ai par moment des disputes avec mon époux à cause de ce fait », nous a témoigné la fonctionnaire.

Cet état de fait, impacte sur la qualité de vie des populations, tandis que la frustration et la désillusion s'installent. Face à cette crise persistante, les appels à l'action se multiplient. Parfait Sawadogo et d'autres demandent à la SONABEL d'améliorer ses infrastructures pour mieux répondre aux besoins des citoyens. Ils exigent des mesures concrètes pour mettre fin à cette situation insupportable et restaurer un semblant de normalité dans leur quotidien.

Hamed Nanéma
Lefaso.net

Sénégal : « Nous oeuvrerons à renforcer les mécanismes de soutien à la liberté de la presse, à protéger les journalistes dans l'exercice de leur fonction », prône le président Faye

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Dans une note adressée aux acteurs de la presse à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le président Bassirou Diomaye Faye a loué le travail des hommes de médias.

Il s'est, par la même occasion, engagéà« oeuvrer à renforcer les mécanismes de soutien à la liberté de la presse, à protéger les journalistes dans l'exercice de leur fonction ».

Selon le président sénégalais, l'absence de débats d'idées vigoureux, d'une vérification scrupuleuse des faits et d'une diversité de perspectives affaiblit la démocratie.

« Votre mission se révèle d'autant plus essentielle à une époque marquée par une rapide transformation numérique qui, malheureusement, engendre également une prolifération de la désinformation, de la désinformation, et des discours de haine. (...). Il est de notre devoir commun de veiller à ce que l'information demeure un bien public accessible et non entravé», s'est adressé le président aux acteurs de la presse à travers le Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal (CDEPS).

Lefaso.net

Burkina : L'ONG SOLIDEV lance le projet « Yools-Taaba »

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L'ONG SOLIDEV a lancé son nouveau projet « Yools-Taaba » le vendredi 19 Avril 2024 à Ouahigouya, dans la région du Nord. Il s'agit d'un projet de reconstitutions des moyens d'existence des communautés déplacées et hôtes de ladite région.

Ce projet qui vient d'être lancé est un projet d'urgence et de développement qui s'étend sur cinq mois. « En effet, ce projet couvre plus de 160 personnes y compris des personnes handicapées qui bénéficieront de kits alimentaires, de kits AGR dans le domaine de l'élevage, du petit commerce, de l'artisanat et autres en fonction des besoins spécifiques de nos bénéficiaires dont l'implication est plus que nécessaire pour la mise en œuvre du projet », a expliqué le directeur exécutif de SOLIDEV, Wendyam Michel Vincent OUEDRAOGO.

Toujours dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, des formations en gestion de microprojets seront dispensées aux personnes bénéficiaires de l'assistance en AGR. « De plus, afin de toucher le maximum de personnes, cinq groupements communautaires bénéficieront également d'un financement et d'un accompagnement pour la mise en œuvre de projet communautaire suivant la stratégie SCLR (stratégie en cours d'expérimentation par le partenaire DCA) », a ajouté Wendyam Michel Vincent OUEDRAOGO.

En plus de cela, au moins 20 sessions de sensibilisations et d'éducation des communautés et particulièrement des enfants et des femmes sur les risques des engins explosifs seront réalisées. Et ce, dans le but de sensibiliser les communautés à faire face aux risques des engins explosifs en référence à la politique du gouvernement en la matière.

SOLIDEV remercie, le Haut-commissaire de la province du Yatenga, le PDS, les autorités coutumières, les représentants des différents services techniques pour leur engagement à ses côtés. Elle remercie également, ses partenaires DCA et DANIDA pour la confiance placée en elle pour la mise en œuvre d'action terrains concrètes faisant le bonheur des communautés.

Présent à cette cérémonie de lancement du projet « Yools-Taaba », le président de la cérémonie, Monsieur le Haut-Commissaire de la province du Yatenga, Tasséré NACOULMA, a salué la mise en place de ce projet : « C'est un projet qui vient combler les gaps que nous, autorités, n'arrivons pas à couvrir. Nous apprécions énormément la mise en œuvre de ce projet dans la région du Nord par SOLIDEV et ses partenaires DANIDA et DCA », a-t-il laissé entendre.

Pour le premier responsable de la province du Yatenga, ce projet vient en aide aux personnes déplacées internes et aux communautés hôtes pour le renforcement de leurs capacités de résiliences faces aux catastrophes. « Pour cela, nous invitons les bénéficiaires à fournir beaucoup d'efforts pour l'atteinte des objectifs du projet. Aussi, nous en tant qu'autorité de la province du Yatenga nous réitérons notre implication, notre participation et notre engagement pour l'accompagnement de ce projet », a-t-il affirmé.

Burkina/Crise sécuritaire : « Les femmes confinées dans l'espace privé vont grignoter plus de places dans un contexte fortement marqué par le patriarcat », prédit Ousmane Diallo

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Lors de la récente Journée scientifique du Laboratoire genre et développement (LGD) de l'Université Joseph Ki-Zerbo (UJKZ), Ousmane Diallo, doctorant au sein de ce département, a captivé l'audience avec sa communication. Elle s'intitule : « Crise sécuritaire et reconfiguration des rôles sociaux de sexe : quels effets sur les rapports de pouvoirs dans les ménages PDI de la commune de Kaya ? ». Cette présentation a eu lieu le vendredi 3 mai 2024, à Ouagadougou, dans le cadre thématique « Genre, jeunesse et crises ».

Ousmane Diallo, chercheur engagé dans l'étude des dynamiques sociales et de genre, s'est penché sur une problématique cruciale : l'impact des crises sécuritaires sur les structures familiales et les rôles de genre au sein des ménages déplacés de la commune de Kaya, ville située dans la région du Centre-nord du Burkina Faso. Elle est l'une des régions touchées par les conflits armés qui accueille de nombreuses Personnes déplacées internes (PDI), posant ainsi des défis complexes en termes de sécurité, de cohésion sociale et de genre.

« Les derniers chiffres à ma disposition qui datent de mars 2022 s'établissent autour de 120 000 personnes déplacées internes dans la ville de Kaya, sans oublier celles qui se trouvent au sein des villages environnants », a-t-il rappelé.
Dans son exposé, Ousmane Diallo a souligné l'importance de comprendre comment les crises sécuritaires peuvent remodeler les relations de pouvoir au sein des ménages déjà fragilisés par le déplacement forcé. Les répercussions de ces crises ne se limitent pas seulement à la sphère publique, mais elles ont également des conséquences profondes sur la dynamique des rapports entre hommes et femmes à l'intérieur des foyers.

« Ces personnes déplacées, comme vous le savez, sont des gens qui ont été forcés de quitter leurs terroirs. Donc, ce sont des personnes qui arrivent dans leurs localités d'accueil sans moyens de subsistance, devenant dépendants de l'assistance humanitaire. Ce qui est constant, c'est que ces PDI sont composées en majorité de femmes et d'enfants. Ce qui est aussi constant en termes de production scientifique, c'est que les conflits, de façon globale, ont un impact différencié sur les catégories sociales de sexe », a-t-il montré.

Ainsi, monsieur Diallo explique que la vulnérabilité des femmes s'est malheureusement accentuée par les conflits armés. Cependant, ces dernières, dit-il, face aux dures réalités du contexte, sont contraintes de trouver les voies et moyens pour subvenir aux besoins de leurs familles. « Au fait que l'aide humanitaire disponible n'arrive pas couvrir les besoins de tout le monde, s'ajoute l'absence des chefs de ménage au sein des familles ou l'incapacité de ces derniers à répondre efficacement aux besoins de la cellule familiale », a-t-il dépeint.

« La plupart des femmes PDI m'ont confié soit que leurs maris sont morts, soit en prison soit partis à l'aventure », Ousmane Diallo, doctorant au Laboratoire genre et développement de l'UJKZ

La redéfinition des rôles traditionnels

Monsieur Diallo souligne que les crises sécuritaires obligent souvent les familles à s'adapter rapidement à de nouvelles réalités. Cela peut entraîner un changement dans la répartition des responsabilités domestiques et économiques entre les hommes et les femmes, remettant en question les normes sociales préétablies. « Les femmes déplacées sont devenues, qu'elles soient veuves ou mariées, que leurs maris soient sur place ou pas, les chevilles ouvrières des ménages dans leur quête de survie et de résilience », a-t-il fait savoir.

Malgré les traditions africaines qui ont tendance à valoriser le rôle de l'homme au détriment de celui de la femme. En ce sens que : «étant le pourvoyeur de la famille, l'homme est celui qui la nourrit et s'occupe d'elle ». Monsieur Diallo relève que les femmes PDI de Kaya se sont positionnées comme les leaders de la survie et de la résilience des familles : étant devenues officiellement les pourvoyeuses des vivres au sein de la famille.

Pour lui, les femmes incarnent désormais la lutte pour la survie des personnes déplacées internes en occupant tous les pans de la vie sociale en présence ou en l'absence de leurs maris en mobilisant leurs capacités à saisir les opportunités offertes par le milieux d'accueil : assistance humanitaire, activités génératrices de revenus, travail domestique rémunéré... « Elles s'investissent dans des mouvements sociaux pour demander le respect de leurs droits et réclamer plus de protection », a-t-il révélé.

Les femmes sont passées ainsi de l'invisibilitéà la visibilité

Du point de vue du futur docteur du Laboratoire genre et développement, les femmes confinées dans l'espace privé, à l'ombre des hommes, vont ainsi grignoter plus de places au sein de l'espace public, dans un contexte fortement marqué par le patriarcat. « Elles sont passées ainsi de l'invisibilitéà la visibilité au tournant d'une étape brutale de l'histoire de leurs communautés. Le leadership des des femmes du Centre-nord va jusqu'à forger le respect même des hommes », a-t-il justifié.

Pour avoir pu constater ces différents changements, monsieur Diallo soutient que la crise sécuritaire pèse sur les rapports de genre dans tous les secteurs de la vie. L‘émergence d'un leadership féminin a changé, estime-t-il, les perceptions des rôles sociaux de sexe avec des répercussions sur les rapports de pouvoir dans les ménages.

Les hommes reconnaissent une place plus importante des femmes
En outre, il mentionne que les hommes reconnaissent une place plus importante des femmes dans la vie familiale, à tel point que certains estiment qu'il n'y a pas de différence entre les hommes et les femmes.

Enfin, Ousmane Diallo parvient à la conclusion selon laquelle, les mouvements forcés des populations dus à l'insécurité, ont contribué au bouleversement des rôles traditionnels assignés aux femmes dans les ménages PDI. Ce bouleversement des rôles, dit-il, permet aux femmes déplacées de trouver une solution aux problèmes de survie de leurs familles en se surpassant pour faire face à leurs responsabilités accrues et de grignoter plus de pouvoir dans les ménages et même à l'échelle de la commune.

En examinant ces aspects, Ousmane Diallo met en lumière l'importance de considérer le genre comme une variable fondamentale dans l'analyse des crises humanitaires et des déplacements forcés. Trop souvent, les politiques et les interventions négligent les dynamiques de genre, ce qui peut conduire à des solutions inefficaces ou même contre-productives.

La nécessité d'intégrer l'approche genre

Les conclusions de cette communication soulignent la nécessité d'intégrer une perspective de genre dans la conception et la mise en œuvre des programmes de réponse aux crises, en tenant compte des réalités spécifiques des femmes et des hommes déplacés. En mettant l'accent sur l'autonomisation des femmes et la promotion de relations égalitaires au sein des ménages, il est possible de favoriser des processus de reconstruction sociale et économique plus inclusifs et durables.

À travers son travail, Ousmane Diallo contribue àéclairer les enjeux complexes des crises sécuritaires et des déplacements forcés, tout en mettant en avant l'importance cruciale d'une approche sensible au genre pour une réponse humanitaire efficace et équitable.

Hamed Nanéma
Lefaso.net


Burkina/Femmes journalistes : « Je pense que nous commençons à nous affirmer » Sanouhan Christine Coulibaly, journaliste à la télévision nationale

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Journaliste reporter d'image (JRI), présentatrice de Journal télévisé (JT), Sanouhan Christine Coulibaly est l'une des étoiles montantes de la radiodiffusion télévision du Burkina (RTB). De la présentation de l'édition de la mi-journée, le 13h, elle est passée désormais à la grande édition, celle de 20h. Pour la journaliste, ce passage au 20h est un challenge mais pas une fin en soi. Même si elle se réjouit du vedettariat des femmes, elle estime que la forte présence de ces dernières à l'antenne est la confirmation de leur compétence. C'est la confirmation de leur savoir-faire parce que, dit-elle, on ne peut pas longtemps tolérer la médiocritéà l'antenne.

Lefaso.net : Comment êtes-vous arrivée dans le journalisme ?

Sanouhan Christine Coulibaly : Il faut dire que j'ai eu deux passions. La première après le bac, c'était le journalisme. A l'époque, j'ai voulu faire art et communication à l'université. Mais je n'ai pas pu déposer mes dossiers pour faire cette filière. A défaut de cette filière, je me suis inscrite en histoire et archéologie. Parce que l'histoire aussi me passionnait un peu. C'est l'une des matières que j'aimais bien au lycée. A l'époque, on nous disait qu'en faisant cette filière, il était possible à partir de la 3e année de faire une bifurcation pour faire art et communication. Je me suis dis alors que rien n'est perdu et c'est ainsi que je me suis inscrite en histoire.

Mais là aussi, est née une autre passion : la diplomatie. C'est là que j'ai fait option histoire politique et relations internationales. Alors, j'ai commencéà faire les concours du ministère des Affaires étrangères, notamment, secrétaire des affaires étrangères et autres. Mais c'était compliqué et j'ai décidé de renouer avec mon premier amour, à savoir, le journalisme. C'est ainsi que j'ai fait le concours de l'Institut des sciences et techniques de l'information et de la communication (ISTIC). J'ai été admise. Après ma formation, je suis sortie en 2010.

Pour résumer, je dirai que j'ai une licence en histoire, j'avais même à l'époque, commencé le master. Mais comme vous connaissez les réalités de l'université de Ouagadougou, ce n'est pas facile. Sinon j'ai même validé le cycle, il restait la soutenance. Le professeur étant inaccessible, il fallait trouver quelque chose à faire pour ne pas rester toujours aux dépens des parents. C'est pourquoi j'ai passé le journalisme et, Dieu merci, les choses se sont bien passées.

Comment expliquez-vous le choix pour la télévision ?

Pour vous dire vrai, j'ai aimé le journalisme mais je n'ai jamais rêvé faire la télévision. J'ai fait ma production de fin de cycle en radio, quand j'étais à l'école de formation. A la sortie, j'ai été affectée à la télé mais je suis tombée malade. J'ai été affectée à Bobo-Dioulasso où je ne voulais pas aller du tout. Quand nous avons fini à l'école, avant les affectations, j'ai reçu un appel d'un de nos enseignants qui était aussi directeur général de la RTB, Yacouba Traoré. Il m'a convoqué dans son bureau. Arrivée, il m'informe que je serai affectée à Bobo-Dioulasso pour faire de la télé. Je lui ai dit que ce n'est pas ce que je veux faire. Je lui ai dit qu'il est notre enseignant et qu'il connaît les aspirations de tous les étudiants. Je lui ai rappelé que j'ai fait ma production en radio, en plus , j'ai bossé dur pour être major de ma promotion dans l'optique de faire un choix.

M'envoyer à la télé, c'est de la force que vous êtes en train de me faire. Il m'a regardé et m'a dit d'aller réfléchir. C'est là que j'ai commencéà appeler certaines personnes proches du directeur général pour qu'elles interviennent en ma faveur. Mais peine perdue, il n'a pas accepté. Il dit qu'il est mon enseignant et me connais plus que quiconque. A la fin, je suis allée à Bobo malgré moi-même pour faire la télé. Conséquence, je tombais régulièrement malade. Je fais les examens mais il n'y a rien. Après le médecin m'a demandé ce que je faisais dans la vie et a cherchéà savoir si tout se passe comme je veux. Quand je lui ai avoué que j'étais affectée à la télévision contre mon gré, il m'a dit que c'est la raison de ma maladie. Il m'a conseillé de me libérer, d'accepter les choses comme telles.

Après l'affectation, je suis allée voir le directeur en lui disant que j'espère que je viendrai lui dire merci un jour pour m'avoir fait la force (sourire).

En plus d'être JRI, vous êtes aussi présentatrice. Dites-nous comment vous avez vécu votre premier JT ?

J'ai fait mon premier JT à la RTB2, Hauts-Bassins. Le JT, à l'époque, était à 22h05. Quand je devais faire le JT, je suis allée m'assoir dans le studio tôt. Autour de moi, il y a avait les techniciens, une équipe très jeune aussi. Tout le monde faisait ses marques. A ma grande surprise, le générique est lancéà 22h00 au lieu de 22h05. Dans ma tête, le journal est à 22h05, donc j'étais assise en train de faire la répétition. Du coup, je suis à l'écran. J'ai dit qu'il n'est pas encore l'heure mais les techniciens disent de parler parce que le JT est lancé. Mais j'ai refusé de parler parce qu'on m'a pris au dépourvu et je ne savais pas quoi dire en plus. Pour éviter de dire des bêtises à l'antenne, j'ai demandé de couper. A 22h05, nous avons repris. C'est une anecdote qui m'a vraiment marquée. Il y avait le stress et tout. Ce n'était pas simple.

Maintenant que vous êtes rodée en la matière puisque vous présenté la grande édition de 20h. Dites nous comment vous avez accueilli cette nouvelle de la montée au 20h ?

Pour moi, le 20h n'était pas une fin en soi. Peut-être les gens vont trouver que c'est bizarre que je parle ainsi. Mais quand mon chef m'a appelée pour m'informer que je vais désormais monter au 20h, je lui ai demandé si j'ai mon avis à donner. Il a dit non et il m'a demandé après ce que j'avais comme avis. Je lui ai dit que je suis bien au 13h. Après réflexion, je me suis dit qu'il faut avancer aussi. Quand on reste bloquée au 13h, cela peut être vu comme un manque de compétences. J'ai donc accepté le challenge. Sinon la meilleure édition pour moi, c'est le 13h. Lire la suite

Interview réalisée par Serge Ika Ki
Lefaso.net

A la Une du lundi 7 mai 2024

Fondation pour l'Etude et la Promotion des Droits Humains en Afrique

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Avis d'appel d'offres pour la réalisation d'une évaluation finale du projet
La Fondation pour l'Etude et la Promotion des droits de l'Homme en Afrique (FEPDHA), est une organisation non Gouvernementale créée en 2007 avec pour mission principale de contribuer efficacement à la promotion, la protection, et la défense de tous les droits humains.

Dans le cadre de la mise en œuvre de ses activités, la FEPDHA a bénéficié d'un projet sur : « le renforcement de la confiance entre Forces de Sécurité intérieure (FSI) et populations civiles, dans les régions du Centre-nord, de la Boucle du Mouhoun et de l'Est, pour des communautés plus pacifiques et inclusives ». Ce projet, financé par l'Union Européenne à travers l'Institut Danois des Droits de l'Homme (IDDH) depuis 2021 à nos jours, fait l'objet du présent appel d'offres.

La FEPDHA sollicite des offres sous pli fermé ou par mail , aux adresses suivantes : fepdha@gmail.com et vonvonkam@yahoo.fr en copie à florentinnokounkorgo@gmail.com et halidououedraogo45@gmail.com au plus tard le 15 mai 2024 à 16 H de la part de consultants/tes indépendants ou de bureau d'études éligibles et répondant aux qualifications requises pour la réalisation d'une évaluation finale de projet dans ses trois (03) zones d'intervention, qui sont Kaya, Dédougou et Fada N'gourma.

Les consultants indépendants ou bureau d'études intéressés par cette offre peuvent obtenir des informations détaillées auprès de l'équipe projet de la FEPDHA au 70 26 12 69/ 71 10 98 88/ 60 59 81 02 et par mail à l'adresse : fepdha@gmail.com, pour prendre connaissance des termes de références.

Burkina /Culture : « Que vous gagniez ou perdiez, une compétition ne dit pas forcément votre vrai niveau », pense l'artiste-Slameur Sawadogo le HDV

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Pour sa première participation à la Semaine nationale de la Culture, l'artiste slameur Sawadogo le HDV, à l'état civil Wendingoudi Timothée Sawadogo, est arrivé troisième au Grand prix national des arts et des lettres dans la catégorie Slam. La moisson a été bonne à cette 21e édition de la SNC puisqu'il a également remporté le prix spécial de l'Assemblée législative de transition.

Sawadogo le HDV a un talent indéniable. C'est un véritable poète des temps modernes dont les mots résonnent avec la force d'un cavalier rouge et la douceur du coton. De la ville de Koudougou d'où il est venu, le jeune slameur, auteur de « Une seule raison » et plus récemment « Petit HDV »était présent à Bobo-Dioulasso pour la 21e Semaine nationale de la culture.

Le 28 avril 2024, dans la mythique salle Sotigui Kouyaté de la Maison de la Culture Anselme Titianma Sanon, le jeune slameur a tissé des vers et touché les cœurs, au-delà des murs de l'université Norbert Zongo où il apprenait les Lettres modernes.

Sawadogo le HDV a dépeint la vie difficile d'un enfant de la rue et appelé la jeunesse à une mobilisation pour le retour de la paix au Burkina Faso. Malgré la profondeur de ses deux textes, le jeune slameur est classé troisième derrière Jean Sanou du Sud-ouest et Grâce Kina Banseli de la région de l'Est.

« J'ai tout donné. Quand j'écris mes textes, je ne pense pas vraiment à la compétition. Je suis venu pour m'amuser, passer des messages. C'était une compétition très relevée. C'est un sentiment de fierté qui nous anime même si nous aurions préféré le premier prix. C'est l'appréciation du jury et nous le prenons tel quel. Nous allons travailler encore pour maintenir le cap », a-t-il laissé entendre au soir de la clôture de la SNC, le samedi 4 mai dernier.

Aux slameurs qui n'ont pas été lauréats à cette édition de la SNC, Sawadogo demande de ne rien lâcher. « C'est une compétition. J'ai gagné des compétitions et j'en ai perdu aussi. Que vous gagniez ou perdiez, une compétition ne dit pas forcément votre vrai niveau. C'est à vous de garder la tête sur les épaules et de continuer à travailler et ne pas vous laisser abattre par un jugement des humains qui peuvent aussi se tromper même si ce n'est pas souvent le cas. Il faut être optimiste car le meilleur est à venir », a-t-il laissé entendre.

Même s'il est à sa première expérience à la Semaine nationale de la culture, Sawadogo le HDV est un habitué des scènes. En 2016, il découvre le slam mais trois ans plus tard, il décide de ne faire qu'un avec cet art. Et depuis lors, les choses lui réussissent bien.

En 2020, il est champion de slam chrétien et l'année suivante, il est lauréat de « Je slame pour le coton », organisé lors des Danfani Days à Koudougou et lauréat dans la catégorie slam, lors des compétitions de l'After school international. Sawadogo le HDV est également champion national 2021 et 2022 de la Semaine nationale des arts et de la culture des universités du Burkina (SENACUB).

En 2022, il est vice-champion d'Afrique de l'Ouest de slam poésie en 2022, vice-champion national du Festival international d'éloquence Slam Éveil (FESE International). Toujours la même année, il est le vainqueur de la 5e édition du concours « Slam en live » organisé par la radio Canal Arc-en-ciel sous le thème « Jeunesse et intégrité dans un contexte d'insécurité».

Selon le jeune slameur, le slam burkinabè se porte bien. « On a été Kundé d'or avec De Batoro, on a de grandes stars comme Malika, Nathanaël, on a également une jeune génération de slameurs qui a un niveau très élevé. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Fredo Bassolé
Lefaso.net

Décès de SABO née OUEDRAOGO Damata : Remerciements

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La grande famille SABO à BAGARE(PASSORE) Bobo, Ouagadougou, Koudougou et à l'étranger
La grande famille OUEDRAOGO à Sissamba, Ouahigouya, Ouagadougou, Koudougou et à l'étranger ;

les enfants Fatimata SABO épouse SEGDA, Ali, Mohamed, Aboubacar, Mahamoudou, Zalissa SABO épouse Ouattara, Hamidou, Osseni ;

les petits enfants Sonia, Diane Sara, Farida, Madita, Djamel, Nora, Yassine, Faouzi, Samira, Rachida, Gérard, Hamid, Ridouane, Soliat, Nadine, Rebecca, Messaoud, Nayila, Adime, taouffick, Rahim, Chériffa, Taïbatou,
les arrières petits-enfants, Coriane et Floris ;
toutes les familles alliées et amies,

vous adressent leurs sincères remerciements pour les soutiens multiformes dont vous avez fait montre depuis le décès brutal de leur mère SABO née OUEDRAOGO Damata (78ans) arrachée à leur affection le 30 janvier 2024 à Bobo et lors des cérémonies du Septième et celui du Quarantième Jour à Bobo Dioulasso .

Ils vous prient de s'associer à eux pour les prières du Centième jour le 9 mai 2024.
Que Dieu vous bénisse abondamment.

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