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Transport de marchandises : la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina veut promouvoir l'usage des conteneurs

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Accroitre l'utilisation des conteneurs dans le transport des marchandises. Telle est la volonté de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina (CCI-B) qui organise du 9 au 11 juin 2014 à Ouagadougou, les Journées nationales de la logistique (JNL). Il s'agira de trouver des moyens efficaces pour encourager la conteneurisation au Burkina Faso.

« Actionner les leviers de promotion de la conteneurisation pour l'optimisation de la chaîne de transport », c'est sous ce thème que se tiennent les Journées nationales de la logistique organisées par la CCI-B.

Quatrième du genre, les JNL regroupent des acteurs de la chaine de transport de plusieurs pays d'Afrique et d'Europe, de ports et de sociétés privées.

En prélude à cette rencontre, les acteurs du secteur avaient, au cours d'un séminaire national tenu les 12 et 13 mars 2013 sur le thème : « Les métiers de la chaîne de transport conteneurisé : concepts, spécificités, rôles et exigences pour une meilleure pratique de la conteneurisation », décelé les domaines dans lesquels il faut mettre l'accent pour développer l'emploi des conteneurs dans le transport des marchandises.

Les faiblesses relevées sont notamment liées aux délais et coûts préjudiciables à la compétitivité et le manque de professionnalisme de certains acteurs. Pour Emmanuel Yoda, président du Comité d'organisation de la JNL, « les leviers de la conteneurisation étant connus pour avoir été identifiés lors de la précédente édition, la présente sera consacrée essentiellement à la recherche des formules pour les actionner ».

Des capacités de fret réalisées par le Burkina Faso

Inventée en 1956, la conteneurisation est introduite au Burkina en 1997. A cette date, la manutention portuaire conteneurisée de l'Afrique subsaharienne montait déjàà 4,5 millions d'EVP (Equivalents-vingt-pieds). Pour encourager l'usage des conteneurs, le Burkina s'est doté en 2010 d'un port sec à Bobo-Dioulasso. Pour Charles Belemviré, représentant la présidente de la Chambre de commerce et d'industrie, les projets du Burkina ne s'arrêtent pas là. Il compte se doter d'un autre port sec multimodal dans l'agglomération de Ouagadougou, d'une plateforme logistique à Bagré et d'infrastructures de transit dans les ports de Cotonou, Dakar, Lomé et San Pedro (RCI).

Au cours de leurs travaux, les professionnels du transport de marchandises auront droit à des panels et à un séminaire sur la conteneurisation. Pour cette édition, les organisateurs ont apporté une touche nouvelle en initiant la Journée des « métiers » afin de permettre une meilleure connaissance des rôles, des spécificités et des exigences de chaque du métier du transport. A l'issu des travaux, les conteneurs devront connaitre une plus grande utilisation dans le transport des marchandises.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net


Affaire Salifou Nébié, sécurité des magistrats, Statut de la magistrature : Antoine Kaboré parle de ses projets à la tête du syndicat autonome des magistrats du Burkina

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Le Syndicat autonome des magistrats du Burkina a tenu le vendredi dernier à Ouagadougou son congrès ordinaire. L'indépendance de la magistrature était au centre des débats. Les participants ont également procédé au renouvellement du bureau exécutif et se sont aussi penchés sur l'affaire Salifou Nébié, membre du Conseil constitutionnel retrouvé mort sur la route de Saponé. Dans cette interview, Antoine Kaboré, procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Koudougou et nouveau secrétaire général du SAMAB fait la synthèse de leurs travaux.

Lefaso.net : le SAMAB a tenu son congrès ordinaire dans un contexte politique national tendu. Quelles sont les conclusions de cette rencontre ?

Antoine Kaboré : le SAMAB conformément à ses textes tient ses congrès chaque deux ans. C'est dans ce sens que le bureau exécutif a organisé un congrès qui s'est tenu sous le thème : « le respect des décisions de Justice et indépendance de la magistrature ».

Concernant le thème, nous avons tous constaté que depuis un certain temps il y a des difficultés à exécuter les décisions de justice. Nous avons détecté les causes probables et avons arrêté qu'il faut travailler à ce que les décisions de Justice soient exécutées. Dans ce sens, nous avons invité tous les acteurs : magistrats, greffiers, GSP (Garde de sécurité pénitentiaire) et organisations de la société civile àœuvrer pour cela. A l'issu de ce congrès, on va transmettre des recommandations très fortes à tous les acteurs afin que les décisions de Justice soient exécutées.

En plus de ce panel, nous avons procédé au renouvellement du bureau exécutif pour permettre au syndicat d'avancer. Après un bilan très satisfaisant présenté par le camarade Stéphane Sory, à qui je rends un hommage très appuyé, les camarades ont porté leur choix sur ma modeste personne pour conduire le nouveau comité exécutif durant les deux années à venir.

Vous l'avez dit, vous avez détecté les causes probables de la non-exécution des décisions de Justice. Quelles en sont les principales ?

A l'analyse du thème, nous nous rendus compte qu'il y a plusieurs raisons. Certaines sont liées, comme les acteurs l'ont relevé, à l'incompréhension des décisions de Justice. D'autres sont relatives à l'agencement de notre système juridique qui ne permet pas au justiciable de comprendre parfois ce que c'est que la règle de droit. Il y a aussi des causes internes. Car pour nous, la décision de Justice se doit d'être respectée parce qu'elle est assise sur le droit. Pour certains acteurs, il y a des décisions qui donnent lieu à polémiques. Nous reconnaissons effectivement que la polémique peut exister mais étant donné qu'il y a des voies de recours contre les décisions et qu'il y a des procédés pour pouvoir remettre en cause les décisions de Justice, on doit les suivre. Mais si la décision est rendue définitivement, elle se doit d'être respectée. Parce que le fait de ne pas respecter la décision de Justice c'est remettre en cause le pouvoir judiciaire. Nous avons donc invité tous les acteurs et surtout le pouvoir exécutif qui est garant de l'exécution des décisions de justice à jouer son rôle.

Est-ce que le choix du thème a été motivé par l'affaire Sona-Or ?

C'est peut-être un cas. Mais il y a eu d'autres qui impliquent les pouvoirs publics, les institutions du pouvoir exécutif et qui sont aussi des faits de justiciables. On se rappelle de la sortie des militaires en 2011 contre l'exécution d'une décision de Justice, le cas Youmoréà Ouahigouya, récemment les orpailleurs l'ont fait à Kaya. Il y a moins de 10 jours, c'était à Banfora que les populations sont sorties pour s'opposer à une décision de justice. C'est un phénomène qui tend à se généraliser et si nous ne trouvons pas des solutions dès maintenant, on court de grands risques. Le droit est le garant de la démocratie. C'est pour cela que nous avons choisi ce thème et il est important qu'on réfléchisse à des solutions. Les conséquences de ce phénomène sont les vindictes populaires qui sont relevées çà et là par la presse. Et les faits interpellent sur la nécessité de trouver des solutions.

Vous venez d'être portéà la tête du SAMAB. Quels seront vos combats ?

Le premier grand combat que les camarades ont confié au bureau est de faire aboutir les textes fondamentaux de la magistrature. Il s'agit notamment du Statut de la magistrature qui est en relecture, de la loi organique sur le conseil supérieur de la magistrature. Ces textes ont été adoptés plus d'une dizaine d'années. Nous disons que ces textes doivent être adoptés au plus tôt. Le CSM a donné son avis depuis le 15 avril 2013 et nous ne comprenons pas pourquoi le gouvernement n'est pas encore saisi. Il va falloir qu'ici et maintenant ces textes soient relus et transmis au parlement pour leur adoption.

Le deuxième est notre plateforme revendicative qui tourne au tour des conditions de travail, des conditions matérielles de vie des magistrats et la condition actuelle de sécurité des magistrats. En 2011, le gouvernement avait promis de prendre des mesures pour la sécurité des magistrats en érigeant des clôtures parce que plein de palais n'en disposent pas, en mettant en place la sécurité au sein des palais ce qui n'existe pas partout et en permettant aux magistrats de pouvoir assurer leur sécurité sur leur lieu de travail et à domicile. Cela n'est pas une réalité. Nous notons que ces promesses qui avaient été faites en temps de crise s'apparentent celles dites simplement pour ceux qui veulent y croire. Je pense que le gouvernement doit revoir sérieusement ces promesses et les appliquer. Il y a des agressions contre des magistrats. Nous avons enregistré le 24 mai dernier mort d'homme. On l'avait dénoncé cette situation d'insécurité des magistrats depuis longtemps. Le SAMAB n'acceptera plus qu'un magistrat soit tué. Nous disons clairement qu'il appartient au gouvernement de prendre ses responsabilités pour régler ce problème.

Le congrès s'est tenu au lendemain de l'assassinat du juge Salifou Nébié. Que dit le congrès sur cette affaire ?

Je voudrais d'abord m'incliner devant la mémoire de cet illustre militant qui nous a toujours soutenus. Il est très connu dans le corps comme un travailleur acharné, quelqu'un de très simple que tout le monde fréquentait quel que soit le bord. Sa mort ne peut pas rester impunie. C'est pourquoi le SAMAB, dès le départ, a exigé toute la lumière.

Je tenais à apporter ma solidarité, celle du SAMAB et de l'ensemble des magistrats à toute sa famille. Je leur dis que nous sommes sur le terrain du combat pour que cette affaire soit élucidée.

Je tiens aussi à remercier tous ceux qui nous soutiennent pour réclamer justice et lumière pour notre camarade. Nous avons promis que nous ferons tout afin que ces assassins soient découverts et jugés. Dès, demain (NDLR, lundi 9 juin), nous avons la levée du corps du camarade Nébié. Pour cela, nous avons demandé, en tant que SAMAB, à tous les magistrats du Burkina de venir à Ouagadougou en toge afin que nous accompagnons le camarade à sa dernière demeure. Nous appelons tous les acteurs de la justice à sortir massivement. Car le message de ses assassins s'adresse à tous les magistrats et à tous ceux qui travaillent au sein de la Justice. Nous nous devons de dire à ceux qui ont perpétré ce crime que les choses ne pourront plus se passer ainsi. Nous les appelons aussi à observer toute la journée un deuil à sa mémoire.

L'autopsie a été réalisée par un médecin français. Ets-ce que le SAMAB est de plus en plus rassuré quant à l'avancée du dossier ?

Nous avons eu une position très claire dès le départ parce que les conditions de l'enquête étaient critiquables. Nous avons demandé un certain nombre d'actes. L'autopsie a été réalisée. C'est une étape dans l'enquête. Mais il reste d'autres points pour lesquels nous pensons que les enquêteurs doivent agir le plus rapidement possible pour éviter que les traces ne disparaissent et permettre pour qu'on puisse établir une vérité judiciaire autour de cette affaire. L'autopsie n'est pas le seul élément qui va permettre de savoir qui l'a tué. On saura peut-être les coups qu'il a reçus et leurs impacts sur son corps. Mais elle ne nous dira pas qui a tué le camarade Nébié. L'autopsie a été réalisée mais le travail est encore long afin de savoir qui a tué le camarade Nébié. Et nous veillerons au grain pour que ce travail soit fait afin qu'on sache qui l'a tué et pour quelle raison.

On sait désormais que le juge Salifou Nébié a été assassiné mais ce que l'on ignore ce sont les raisons. Pensez-vous, comme beaucoup d'autres personnes, que ce sont des raisons politiques qui ont guidé cet assassinat ?

Il y a toujours plusieurs pistes dans une enquête. Nous disons qu'il a été atrocement tué et que c'est un assassinat. Nous nous sommes rendus sur les lieux. Mais les mobiles peuvent être divers. C'est la raison pour laquelle nous demandons la lumière. Son assassinat peut être liéà ses fonctions de magistrat ou à son poste au Conseil constitutionnel ou même à ses rapports avec d'autres personnes. On nous dit qu'il avait des amitiés politiques. C'est possible. Mais pour un crime comme celui-là, perpétré sur une personnalité comme Salifou Nébié, pour éviter les supputations, il faut que les gens avancent vite pour nous donner le mobile. Ceci étant, les mobiles peuvent se retrouver dans toutes les sphères y compris celle politique.

Le silence du gouvernement et du Conseil constitutionnel après la mort du Juge Nébié. Est-ce suspect selon vous ?

Au regard du parcours du camarade Nébié, des services qu'il a rendus au Burkina Faso, les institutions comme le gouvernement et le Conseil constitutionnel ne pouvaient pas avoir un silence aussi plat et les arguments avancés ne nous convainquent nulle mesure. Car le fait de communiquer ne signifie pas qu'on est en train d'entraver l'évolution de l'enquête. Lorsque le procureur parle, c'est au nom de l'institution judiciaire. Ce n'est pas au nom du gouvernement. Dire que la sortie du procureur suffisait est un argument fallacieux, léger que nous n'allons pas accepter. Le gouvernement ne peut pas se taire sur cette question. Nous n'avons même pas un communiqué en Conseil des ministres sur la mort du camarade Salifou Nébié.

Pour le Conseil constitutionnel, nous pensons que c'était à cette institution de se mettre au-devant de la lutte pour que les choses soient élucidées. A supposer que c'est pour la fonction qu'il occupait là-bas qu'il a été tué, aucun membre du Conseil ne sera en sécurité. cette réaction est en deçà de ce que les magistrats attendaient. Et le Congrès l'a dit, nous sommes déçus de cette manière de faire du gouvernement et du Conseil constitutionnel.

Le Juge Salifou Nébiéétait militant du SAMAB. Vous parlait-il souvent de menaces contre sa personne ?

Le camarade Nébié discutait avec les magistrats et surtout avec les militants du SAMAB. J'ai eu l'occasion d'échanger avec lui à plusieurs reprises. Je dois avouer que nos débats étaient autour de questions syndicales. Car il était membre-fondateur du SAMAB. Il nous prodiguait beaucoup de conseils de par l'expérience qu'il a eue dans la vie. Il n'abordait pas des questions politiques avec nous encore moins de ce qui est arrivé. S'il nous en avait parlé, nous nous serions rapidement mis à la disposition des enquêteurs pour faire avancer les choses.

D'aucuns pensent que tout comme les affaires Thomas Sankara, Norbert Zongo, celle désormais au nom du Juge Nébié Salifou restera sans suite…

En tant que Secrétaire général du SAMAB, je ne pense même pas à cette éventualité. Pour moi, ceux qui sont chargé du dossier doivent trouver les causes de la mort du camarade Nébié. Voilà le point que nous nous sommes fixé. Le reste ne nous intéresse pas. Nous redisons aux autorités que ce dossier doit connaitre une issue permettant de connaitre les mobiles de l'assassinat du camarade. Il n'y a même pas de raison que les auteurs ne soient pas retrouvés. Cela ne traverse pas la tête d'un militant du SAMAB. C'est la raison pour laquelle nous suivons cette affaire de très près et nous nous ferons entendre vigoureusement à chaque fois qu'il y aura des failles dans la conduite de l'affaire.

Je voudrais remercier tous les Burkinabè qui soutiennent. J'invite tous les camarades à rester unis car nous sommes là pour que les choses changent, nous sommes là pour l'aboutissement de ce qui avait commencé avec le bureau passé.

Propos recueillis par Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

Hermann Yaméogo, président de l'UNDD,un « survivant » avec des « bleus à l'âme » (1/3)

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La presse burkinabè l'appelle encore « Me Hermann Yaméogo ». Mais il ne l'est plus. Il a, dit-il, fermé son cabinet d'avocat quand il a été nommé ministre puisque le cumul des fonctions était interdit alors par la législation. Quand il a quitté le gouvernement, il ne l'a pas rouvert. Il vit, dit-il, de ses écrits, des loyers du patrimoine immobilier légué par son père, des ressources procurées par son établissement secondaire, le Cours Placide à Koudougou, mais aussi de sa filiation : « J'ai des enfants qui sont établis aux Etats-Unis et en France et qui y travaillent. Ils ne manquent pas de penser à leur père ». Au total, dit-il encore : « Je m'en sors bien ».

A 66 ans (il est né le 27 août 1948), Hermann Yaméogo tient, à nouveau, le haut de l'affiche politique. Ce qui ne cesse jamais d'étonner tant il a joué le « yoyo » entre le pouvoir, l'opposition et le néant absolu. C'est la variable d'ajustement du système politique burkinabè.

Fils de « Monsieur Maurice », premier président de la Haute-Volta viré par la rue et sauvé du peloton d'exécution lors de la « Révolution » sankariste par la grâce de Blaise Compaoré (j'ai eu l'occasion, déjà, de publier les « lettres de prison » rédigées à ce sujet par Maurice Yaméogo aux heures troubles de cette époque), Hermann Yaméogo est un héritier politique sans véritable héritage. Mais avec un passé qui, longtemps, a été considéré comme un passif. Partout, et du même coup nulle part, il lui a toujours fallu se déterminer tout à la fois par rapport à son père et aux opposants à son père. Qui ne manquaient pas. Jusqu'à ce que Blaise décide qu'il fallait « du passé faire table rase » et rendre à César ce qui appartenait à César. Même si César avait parfois une vision élargie de son patrimoine !

Hermann est à l'ordre du jour. A Kosyam, on s'interroge d'ailleurs sur la nécessité d'un réaménagement gouvernemental afin de lui faire de la place. Sinon à lui-même, tout au moins à l'un – ou plusieurs – des siens. « Front républicain » oblige. La politique, tout comme la nature, ayant horreur du vide, il faut bien combler celui laissé par ces nomenklaturistes du CDP qui ont choisi de quitter le parti présidentiel pour fonder le MPP.

A moins de dix-huit mois de la présidentielle 2015, celle de tous les dangers aime à dire l'opposition, voilà donc Hermann Yaméogo qui s'exprime longuement dans Sidwaya (Vendredi 23 mai 2014), le quotidien national burkinabè. Douze pages pour l'ancien patron de l'Alliance pour la démocratie et la fédération (ADF), aujourd'hui président de l'Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD). Qui valent la lecture ! A condition de bien ajuster sa ceinture, car Hermann prend parfois des virages un peu serrés qui « décoiffent » ; quand il n'emprunte pas des chemins de traverse peu carrossables.

Contact. On retrouve Hermann après plus de trente mois. Depuis la mort de son épouse, Marie-Claude. Mort brutale et dont les circonstances n'ont toujours pas été officiellement élucidées. On se souvient qu'à cette époque, Djibrill Y. Bassolé, ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, avait déclaré : « Je suis très proche de Hermann Yaméogo et Marie-Claude est une femme que j'ai beaucoup appréciée, toujours aux côtés de Hermann. J'ai vraiment apprécié son ouverture d'esprit, sa gentillesse et son désir de toujours vouloir rendre service aux autres ». La proximité entre Hermann et l'incontournable MAE/CR est, aussi, une donnée politique sur laquelle on aurait tort de faire l'impasse.

Au départ de cette virée politique, il y a un homme : Blaise Compaoré. Blaise et Hermann se connaissent bien. C'est pourquoi, aussi, le premier m'a toujours affirmé au sujet du second que, « quand on a étéélevé dans un Palais, on ne peut pas accéder à ce Palais ». Non par principe ; mais parce que cette «éducation » ne prédispose pas à avoir le sens des réalités politiques et sociales. Blaise le disait pour Hermann (quand Hermann rêvait effectivement du Palais) et aussi pour sa propre progéniture.

Revenons à Blaise dont le mandat présidentiel s'achève fin 2015. « L'homme, ça c'est certain, affirme Hermann, a l'obsession d'un départ maîtrisé du pouvoir. J'ai cru percevoir, en lui, un besoin physique, un besoin moral, d'avoir quelque distance avec le pouvoir pour connaître la vie d'après. Mais j'ai aussi senti sa préoccupation sur le comment réussir cela. Et je comprends ! ». Hermann ajoute : « A mon avis, Blaise Compaoré ne peut pas se lever un beau matin comme ça et puis lancer comme ça à la cantonade : ciao, ciao, je m'en vais. Débrouillez-vous les gars ». Il dit encore, prenant à témoin Mélégué Traoré, ancien président de l'Assemblée nationale du Faso : « Je n'ai pas le sentiment que c'est un homme qui veut mourir au pouvoir ».

Reste que la question se pose à certains dès lors que, depuis la réélection en 2010 du chef de l'Etat, l'échéance de 2015 est le sujet de conversation de la classe politique via la révision de l'article 37, la mise en place du Sénat et, désormais, la perspective d'un référendum. Pourquoi se pose-t-elle ? Hermann dit ce que personne n'ose vraiment dire : « L'armée est au pouvoir de fait depuis 1966. Des circuits ont été créés. Il y a une nomenklatura qui s'est constituée. Cette situation ne doit pas être minimisée. Il faut la mettre en relation avec d'autres situations que l'on connaît en Algérie, en Egypte, en Birmanie où ils en sont arrivés à donner des quotas aux militaires à l'Assemblée et au gouvernement, parce qu'ils tiennent compte des réalités ». Il ajoute : « Dans notre pays, des facteurs belligènes en raison d'une transition mal maîtrisée existent ». S'il y a l'armée, il y a aussi la classe politique et ses apprentis sorciers : « Il y en a, dit-il, qui aimeraient que la situation chez nous pourrisse jusqu'à la paralysie pour qu'ils voient un changement par la violence ». Et, au-delà de la classe politique, il y a encore une « société civile » mal maîtrisée, ses débordements et ses dérives : « De plus en plus, vous voyez des intellectuels, des médias, des réseaux sociaux qui, brûlant la politesse au peuple, se substituent à lui pour parler, affirmer ce qui doit être fait. Le politique est de plus en plus en retrait. Pour ces intellectuels et une certaine presse, il ne faut pas consulter le peuple parce qu'il est immature ou qu'il ne comprend pas. Il va se faire rouler dans la farine ».

Il ne minimise pas pour autant les facteurs externes : « S'agissant de la sous-région et disons même de la région, elle est marquée par des irrédentismes, des intolérances politiques, ethniques, religieuses grandissantes qui, rajoutées au chômage et autres demandes sociales non satisfaites ou insuffisamment satisfaites, constituent des bombes à retardement ». Il dit encore : « Nous sommes dans un environnement en instabilisation [sic] continue nous obligeant à sérier nos priorités en intégrant cette réalité que sans sécurité il n'y a pas de démocratie. Nous devons en harmonie avec la communauté internationale gérer ce défi commun pour pacifier au mieux notre transition ».

« Transition » plutôt « qu'alternance » ? Pourquoi ? Hermann a les réponses à cette question : « La démocratie, en effet, connaît une crise de la représentation, elle n'arrive pas à impliquer tous les segments de la vie nationale ; elle est aussi en crise car menacée par des médias, des réseaux sociaux, des intellectuels, des responsables de la société civile qui dénient au peuple ses prérogatives souveraines et lui font concurrence dans l'exercice des marques de la souveraineté. C'est un phénomène grave qui mine la démocratie ».

Un diagnostic qui doit rejoindre celui de la classe dirigeante dès lors qu'il est acquis que la révision de l'article 37 va être l'objet d'un référendum. Ce qui n'enthousiasme pas Hermann : « Nous pensons que pour sortir de la crise, s'il y a référendum, il ne doit pas être axé sur le seul article 37, car cela pourrait exacerber les passions et baigner la campagne dans la violence […] Ce référendum ne nous convient pas parce qu'il est trop personnalisé, à la limite provocateur ».

A suivre

Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique

Inhumation du juge Nébié : un mouvement de protestation a accompagné le cortège funèbre

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Le juge constitutionnel Salifou Nébié, retrouvé mort le 24 mai 2014 à Saponé dans des circonstances non encore élucidées, repose désormais au cimetière municipal de Ouagadougou, où il a été inhumé ce lundi devant une foule nombreuse.

Ce lundi 9 juin, le peuple du Burkina Faso a dit adieu au juge Salifou Nébié, que ses proches appelaient Président Nébié. Une foule nombreuse, parmi laquelle des acteurs de la scène politique, des représentants des corps du métier de la justice comme les membres du Conseil constitutionnel, était présente au cimetière municipal pour rendre un dernier hommage à un ami, un parent, un confrère.

Alors que certains attendaient dans l'enceinte et à l'entrée du cimetière, c'est un cortège bruyant qui est arrivé avec des slogans comme : « Il a encore tué», « Salaud, le peuple aura ta peau ». Sur des pancartes, l'on pouvait également lire des appels à la justice et à la démission des membres du Conseil constitutionnel. L'on pouvait par ailleurs entendre les pleurs et cris des proches du juge défunt.

Vibrant hommage à l'illustre disparu

Les intervenants ont, les uns à la suite des autres, rendu un vibrant hommage à l'illustre disparu en témoignant de l'homme affectueux, simple, accessible, juste, travailleur positif, très ouvert qu'il était. Et qui avait le souci de voir toute la famille judiciaire réunie autour de valeurs comme la cohésion, l'intégrité, la passion de la vérité. Sa mort « brutale et surtout cruelle est sans doute due à ces valeurs qu'il défendait tant », affirme le représentant des enfants.

Une mort cruelle qui attend toujours de livrer son verdict. Le président du Conseil Constitutionnel, Albert Dé Millogo, huéà sa prise de parole, a néanmoins confié que « c'est dans la douleur qu'ils attendent que la lumière soit faite sur cette disparition et que les auteurs soient identifiés et punis à la hauteur de leur forfait ». Germain Bittou Nama, représentant des amis du défunt a exprimé son incompréhension : « nous ne comprenons pas le sort cruel qui t'a ainsi été infligé». Quant au représentant du syndicat autonome des magistrats du Burkina (SAMAB), il a affirmé avec fermeté : « sache que le SAMAB n'aura de répit que lorsque ces lâches seront derrière les barreaux, la seule place qu'ils méritent dans cette société».

Propos "tenus" par le juge défunt lors de sa dernière visite à Léo

Mais l'intervention qui a le plus émue est sans doute celle du représentant des jeunes de Léo, ville d'origine du défunt, qui a témoigné des propos qu'aurait tenus par le juge lors de sa dernière visite à Léo : « Il a dit que lui et le président ne se sont pas entendus cette fois-ci, et que lui il a trop peur, il a acheté jusqu'à trois moutons pour donner aux parents pour demander à Dieu de le sauver de cette situation ».

Un appel a donc été lancé pour que justice soit rendue. A chacun d'œuvrer à ce que cette justice soit rendue à Salifou Nébié, son épouse, ses enfants, ses proches et à tout le peuple burkinabè.

En rappel, c'est dans la nuit du 24 mai dernier que le corps du juge Salifou Nébié a été découvert sur la route départementale n°39. Alors qu'une autopsie devait être pratiquée par un médecin-légiste français, le ministre de la Justice a demandé, lors du point de presse du gouvernement de ce jeudi 5 juin 2014, « encore un peu de patience pour le rapport ».

Martiale Zongo

Lefaso.net

Coupe des Ecoles professionnelles publiques de Bobo : Les élèves enseignants ont triomphé sur le fil

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L'Ecole nationale des enseignants du primaire (ENEP) a remporté la deuxième édition de la coupe des écoles professionnelles publiques de la commune de Bobo-Dioulasso ce jeudi 05 mai 2014. Après un match palpitant et rebondissant, les élèves-enseignants ont pris le dessus sur les élèves sous-officiers de la gendarmerie (ENSOG) à l'issue de la très redoutée épreuve des tirs au-but. Avant cela, les équipes se sont neutralisées sur le score de 1 but partout.

Remake de la première édition de la coupe des Ecoles professionnelles publique de Bobo-Dioulasso, la finale entre l'Ecole nationale des sous-officiers de la gendarmerie (ENSOG) et celle des enseignants du primaire (ENEP) de Bobo a tenu toutes ses promesses. Dans la cuvée du stade Wobi, le spectacle était au rendez-vous, avant, pendant et après cette finale inédite. Il faut dire que le comité d'organisation de cette édition, présidé par Mahamadou Bayala a joint l'utile à l'agréable en associant des grosses pointures de la musique burkinabèà la finale. Dicko fils, Awa nadia, Cisby et Eldji..., étaient de la partie. Arrivé sous les acclamations du public, le président de l'Assemblée Nationale et patron de l'édition 2014 de cette coupe, Soungalo Appolinaire Ouattara, a donné le coup d'envoi de la finale. Nettement en jambe, les joueurs de la gendarmerie ont entamé le match de la plus belle des manières. Grâce à un jeu fluide et plein de combinaison, Nestor Zoundi, Paul Nikiéma et Yacouba Barry vont se créer la première occasion du match. Dominateur malheureux tout au long du premier quart d'heure, l'équipe de la gendarmerie a fini par trouver le chemin du but. Sur un tir croisé, Yacouba Barry trompe la vigilance du gardien de l'ENEP et place son équipe dans des meilleures conditions de jeu. Dans les tribunes, la hiérarchie militaire jubile. Les deux équipes vont regagner les vestiaires sur ce score.

L'imperturbable marabout de l'ENEP a eu raison de croire

A la reprise, les élèves-gendarmes vont accentuer leur domination. Les premières minutes de la seconde mi-temps sont donc un régal pour les amateurs du foot. Grâce à un Nestor Zoundi bien inspiré au milieu de terrain, les pandores quadrillent leur adversaire en menant avec brio leur football. Inexistant ou du moins contraint à la défensive depuis le début du match, l'équipe des élèves-enseignants va tout de même se créer des occasions sur des contre-attaques à partir de l'heure du jeu. C'est le réveil des « pédagogues ». Revenu dans le match, les pensionnaires de l'ENEP, comme de concert avec leur imperturbable marabout qui n'a de cesse prié tout au long de la rencontre vont créer la sensation. Alors qu'on s'acheminait vers une victoire de l'ENSOG, Zackaria Ouattara va remettre les pendules à l'heure à trois minutes de la fin du match. Revigoré par cet exploit, l'équipe de l'ENEP sera intraitable à la séance des tirs-au but (4 tirs réussis contre 1 à l'ENSGOG), remportant ainsi la coupe, la somme de 200 000 F CFA et de nombreux gadgets.

Ousséni Bancé

Lefaso.net

Appréciations de quelques acteurs

Soungalo Appolinaire Ouattara, patron de la finale

« Nous avons assistéà un match très palpitant et de très haut niveau. Mais je voudrais avant toute chose saluer cette jeunesse qui a su créer une ambiance de solidarité, de communion autour du sport, autour du football. Vous savez, ce tournoi est une belle occasion pour les futurs agents de l'Etat de pouvoir se frotter et de pouvoir partager leur expérience. Sur le terrain du travail, du service public, la collaboration entre ces acteurs sera très bonne. C'est en cela que je voudrais aussi salué les organisateurs de cet évènement. Ce tournoi est aussi une bonne plateforme de collaboration pour la qualité du service public. Il s'agit d'une expérience très bonnes et il faut l'encourager »

Amadou Diondioda Dicko, représentant de la marraine Coumba Barry/Boly

« J'ai été très ému, très satisfait et je peux dire que je n'ai pas regretté d'être venu. J'ai assistéà un match très équilibré entre deux équipes qui étaient déterminées à remporter le match. Je pense que c'est des initiatives qu'il faut encourager. Ce qu'il faut saluer particulièrement c'est le fait qu'il y ait plusieurs corps qui s'affrontent dès leurs jeunes âges. Nous, nous n'avons pas eu cette chance de se frotter entre militaire, paramilitaires et civiles dès l'école. Nous nous sommes rencontrés sur le terrain et non à l'école. »

Colonel Tuandaba Marcel Coulibaly, Commandant de l'Etat-major de la Gendarmerie

C'était un match assez palpitant. J'ai cru personnellement à la victoire jusqu'à la fin. Malheureusement, nos éléments n'étaient pas très en jambe si bien qu'ils ont fini par perdre le match. Mais, comme on le dit, c'est la jeunesse de Bobo qui est sorti gagnant. Je remercie les organisateurs de ce tournoi, car c'est une belle initiative qui permet aux grandes écoles et aux instituts de la ville de Bobo de se frotter, de fraterniser et de nouer des relations.

Wendkouni Ouedraogo, Directeur de l'ENEP de Bobo

Je suis un directeur heureux. Les sentiments qui m'animent ce soir sont des sentiments de fierté. Parce que l'année dernière, à la même époque, la gendarmerie était triomphante. En son temps, j'avais promis à mes joueurs que j'allais les accompagner pour qu'à l'édition de 2014 nous puissions prendre notre revanche. Je suis particulièrement heureux, parce que mon institution fêtera ses 20 ans cette année.

Charles Kaboré, capitaine des Etalons

Je félicite les joueurs. Ils ont fait un très beau match. Les deux équipes se sont vraiment donnéà fond. Comme conseil, je dirai aux acteurs de continuer de se battre, la vie est un combat. Que tout un chacun ait le meilleur pour sa famille et pour soi-même. Je profite de l'occasion pour dire bonne année à tout le monde. Je remercie le président de l'Assemblée Nationale, les organisateurs et le public bobolais qui est sorti massivement.

Propos recueillis par O.B

Lefaso.net

Fasobaromètre du 10 juin 2014

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Elisabeth Lomogniné Elola
Lauréate du Prix Samuel Kiendré
Cette journaliste de radio Pulsar est la lauréate 2014 du prix « Samuel Kiendré pour l'excellence féminine dans les médias » ; un prix initié en 2004 par notre défunt confrère dont il porte le nom et qui est géré par l'Association des Professionnelles Africaines de la communication (APAC). C'est un reportage sur le VIH et la séropositivité juvénile qui lui a valu cette décoration. Bravo à la lauréate et aux organisateurs qui permettent ainsi de perpétuer la mémoire de ce grand homme des médias burkinabè décédé brutalement en janvier 2012.


Rahim Ouédraogo
Ancien international de football
L'ancien international burkinabè de football est le promoteur d'un complexe sportif moderne qui a été inauguré le 31 mai 2014 à Bama, dans la région de Bobo. Complexe sportif Noaga Ouédraogo, du nom de son géniteur, est la dénomination de cette infrastructure qui a coûté plusieurs dizaines de millions de francs. Belle reconversion pour ce footballeur déjà présent dans le transport en commun.


Idrissa DOUKOURE
Secrétaire Exécutif de EAA
Après avoir opéré un « rebranding » en fanfare du CREPA, devenu EAA EAA (Eau et Assainissement pour l'Afrique), il peine visiblement à convaincre les partenaires de son institution à suivre le plan de redynamisation qu'il a engagé. On parle de plus en plus de manque de financements, de départs volontaires ou contraints de plusieurs cadres et même d'impayés de salaires qui créent une atmosphère de moins en moins vivable au sein de la structure. Affaire à suivre.


Ouédraogo Malick, dit Prince
Chauffeur à la retraite
Ce ressortissant de Ouahigouya serait le meneur de la bande des gros bras qui ont perturbé la conférence publique animée par le Pr Marius Ibriga le 24 mai à Ouahigouya. Lui et ses compagnons que sont Barry Boukary, dit Godré ; Ouédraogo Abdou Nassirou, Ouédraogo Ibrahim, Sawadogo Isso, Maïga Tidiani, Ouédraogo Souleymane, dit « Y a pas moyen » sont aujourd'hui dans le collimateur de la gendarmerie suite à la plainte déposée contre eux.


Dénouement heureux de la présidentielle bissau-guinéenne : José Mario Vaz à Kossyam pour remercier le Président du Faso

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Moins d'un mois après son élection au second tour de la présidentielle bissau- guinéenne, le Président José Mario Vaz était ce lundi 09 juin 2014 au Burkina Faso. C'était pour une audience avec le Président Blaise Compaoré. Audience au cours de laquelle il était entre autres question de remercier le Burkina Faso pour son appui à la paix dans ce pays situé aux larges de l'océan atlantique.

C'est sur le coup de 13 h, temps universel, que l'avion qui transportait le président bissau- guinéen et sa suite a foulé le tarmac de l'aéroport international de Ouagadougou. Au sol pour l'accueillir, Jérôme Bougouma, ministre burkinabé de l'Administration territoriale et de la sécurité qu'accompagnait une délégation. Un accueil sans les honneurs dus à un chef d'Etat puisqu'il n'a pas encore prêté serment pour en être servi. Raison aussi pour laquelle le Président du Faso n'est pas venu à l'aéroport pour l'accueillir. Un accueil au pas de charge puisque quelques minutes ont suffi pour se conformer aux civilités. Direction hôtel Silmandé, dans l'attente de l'entretien à 16h avec le Président du Faso.

Près d'une heure d'audience avec le PF

A cette rencontre de l'après-midi à kossyam comme il est de coutume pour les hommes de média, il a fallu faire le pied de grue. Un bref passage dans la salle d'attente et le reste du temps sous le hall devant servir de cadre à l'entretien avec le visiteur. Et ces quelques mots de José Mario Vaz à sa sortie de cette audience de près d'une heure : « Nous sommes là pour le remercier (NDLR : le Président du Faso) pour ce qu'il a fait pour nous pendant ces années de transition en Guinée Bissau. Le Burkina Faso et le Nigéria sont les deux pays qui ont donné des militaires pour la stabilité de notre pays. Le Président Blaise Compaoré a beaucoup fait pour nous et nous sommes là pour le remercier pour tout ce qu'il a fait pour la Guinée Bissau et pour tout le peuple de Guinée Bissau ». Voilà donc la raison officielle de la visite. Remercier Blaise Compaoré, mais aussi l'inviter à son investiture qui a lieu le 23 juin prochain à Bissau, soit dans moins de deux semaines.

Lomé, la prochaine étape du président Vaz

« Nous avons reçu une réponse positive du Président Blaise Compaoré et la Guinée Bissau sera très contente de sa présence à Bissau », a indiqué le président bissau-guinéen. Prochaine étape du périple de remerciement de José Mario Vaz : le Togo de Faure Gnassingbé.

En rappel, depuis 17 avril 2012, la Guinée Bissau connaît une transition politique suite au coup d'Etat militaire qui a mis fin à la présidentielle de cette même année. Deux ans après, c'est le 30 mai dernier à l'issue du second tour de la présidentielle que José Mario Vaz, candidat du PAIGC a étéélu face à son adversaire indépendant mais soutenu par les militaires dit- on. C'est donc à lui que revient désormais la lourde tâche de diriger ce pays de l'Afrique de l'Ouest à la fois membre de l'UEMOA et de la CEDEAO, un pays miné par la violence politico- militaire et le trafic de drogue ; un pays abonnéà l'instabilité des institutions démocratiques au point d'afficher au compteur 16 présidents successifs dont 5 intérimaires. Moins de 40 ans après l'indépendance du Pays. José Mario Vaz en est le 17e.

Samuel Somda

Lefaso.net

Votre journal ‘Courrier confidentiel' N° 60 vient de paraitre !

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A lire dans cette édition :

1- AFFAIRE…« ATTAQUE DE LA PRESIDENCE DU FASO » : Accusés, levez-vous !

2- MORT SUSPECTE DU JUGE NEBIE : Par des tueurs professionnels ?

3- ASSASSINATS, MEURTRES ET CRIMES AU PAYS DES HOMMES INTEGRES : La liste noire… (Voir page 6 et 7)

4- SITUATION NATIONALE : D'où viennent ces tracts ?

5- BLAISE COMPAORE, APRES LE COUP D'ETAT DU 15 OCTOBRE 1987 : « Je n'ai jamais rêvé du pouvoir, et je ne m'y accrocherai pas » (Lire l'interview, page 5)

6- CDP : Le « grand meeting » du Stade du 4-Août reporté au 21 juin

7- CONSEIL D'ETAT : Pourquoi le président s'accroche-t-il à son fauteuil ?

8- PRATIQUES LOUCHES A LA CNSS : Le lourd silence des structures de contrôle

Et d'autres articles.

‘Courrier confidentiel' est disponible chez les revendeurs de journaux au Burkina Faso ! Notre contact : Tél. (00226) 50 41 18 61. E-mail : contact@courrierconfidentiel.net.

Site : www.courrierconfidentiel.net.


Une semaine de culture sur artistebf.org

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Cette semaine, culture partagée avec Mariam OUEDRAOGO dit AYANN, comédienne

(…) Depuis la série télé"LE TESTAMENT" d'Apolline TRAORE, le nom "Ayann" du personnage principal que j'incarnais me colle toujours à la peau. Il en est de même pour le film "MOI ZAPHIRA", le dernier long métrage de la même réalisatrice. Mais il n'y a pas de soucis à ce sujet parce que je réponds aux deux prénoms. Il y en a qui m'appellent " AYANN" et d'autres, "ZAPHIRA" ; les deux prénoms me vont bien. (…) Avant le cinéma, je faisais le mannequinat et je m'étais parallèlement inscrite dans une école de couture tout en cherchant à m'ouvrir bien sûr à d'autres secteurs. C'est dans cette logique que j'ai ouvert à mon propre compte une maison de pressing très bien aménagée pour offrir mes services. Pour ce qui est du cinéma, j'ai obtenu au FESPACO 2013, le prix de la meilleure interprétation féminine. (…) Franchement, je n'ai rien contre les critiques surtout quand elles sont constructives. J'aimerais donc que les gens fassent les critiques dans ce sens plutôt que de chercher à déboulonner les autres ou à chercher des poux sur des têtes rasées.

Je le dis parce que des ragots me sont parvenus comme quoi je ne méritais pas le prix que j'ai obtenu au FESPACO dernier. Mais j'ai vite compris la réaction de ceux qui ont tenu de tels propos puisqu'ils me considèrent toujours comme une nouvelle venue au cinéma. Ensuite, c'est le fait aussi que ce genre de prix n'ait jamais encore été décernéà une burkinabé.

Retrouvez l'actrice sur le www.artistebf.org pour la suite de l'entretien

Clinique Lorentia de Bobo : Tien a sa miraculée

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Une semaine après sa naissance, la miraculée de Tien (localité située à 75 kilomètre de Bobo) n'avait pas encore de nom. Née d'un phénomène naturel rare, Miss Salogo de Lorentia « pseudonyme » demeurera une « miraculée » pour son entourage. Pour ses parents, elle est un don de Dieu et du Dr Ernest Da, gynécologue, fondateur de la clinique Lorentia à Bobo. Il faut dire que le gynécologue a été pour beaucoup dans l'issue heureuse de la grossesse gémellaire par superfoetation dont la mère du nouveau-néétait porteuse. Pour les novices, une grossesse piquée au cours d'une autre grossesse

Vendredi 29 mai 2014. Il est 9 h 50 mn à la Clinique Lorentia de Bobo-Dioulasso. Un centre médical privé de la deuxième ville du Burkina, célèbre pour les prouesses de son fondateur, le Dr Ernest Da. Dans la salle d'accueil de la clinique, l'affluence n'était pas encore au rendez-vous. On y retrouvait seulement deux femmes qui s'affairaient sur des mystères de la vie. Veuve, dame Ouedraogo (une des deux femmes) explique à son ami un fait qui a devancé la disparition subite de son défunt mari (décédé sans être malade quelques heures après son mouton). Bref, les femmes s'encouragent et se donnent des conseils. 10 minutes plus tard, un homme et deux autres femmes font leur entrée dans la salle. Dans les bras de l'une d'elles, un bébé. A l'image des nouveaux nés, l'enfant est un ange. Couvé par sa maman, il dormait encore. A 10 h 5 mn, le Dr Da sort de son bureau. Avec lui, un couple visiblement satisfait du diagnostic de leur consultation. Un coup d'œil dans la salle et une salutation particulière à la mère du bébé témoigne de la complicité qui existe entre le Dr et cette patiente pas comme les autres.

Quelques mois auparavant, l'horizon était obscur

Habitants de Tien, Idrissa Salogo et Adjara Ouedraogo (les parents du bébé) vont découvrir la complexité de leur grossesse dans un CSPS de Solenzo le 26 novembre 2013. Dans l'incapacité de donner une réponse adéquate au mal de la patiente, ce CSPS va transférer le couple à Bobo-Dioulasso. Plus précisément dans le Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) du secteur 22. Malheureusement pour le couple, ce centre public se déclare également incompétent pour son cas. Conscients des difficultés du Centre hospitalier universitaire Souro Sanou (CHUSS), le personnel du CMA suggère à la famille de se rendre à la Clinique Lorentia, du gynécologue Ernest G. Da. Le 27 novembre 2013, une échographie de la clinique Lorentia révèle une double grossesse. Respectivement de 13 semaines et de 24 semaines. Coup dure pour la famille, l'échographie a également révélé la mort du fœtus de 24 semaines.

Une césarienne pour entamer l'épopée

Face à un cas scientifique rare, la clinique Laurentia va exonérer la famille Ouedraogo des frais de son intervention. Ainsi, Dr Da et son équipe optent pour une césarienne. Pour l'équipe médicale, l'opération consistait à extraire le fœtus mort sans pour autant mettre en danger l'évolution de celui qui était en bonne voie. Pour des raisons scientifiques, des universitaires de l'hôpital Souro Sanou vont être associés à l'opération. Notamment un chirurgien et un gynécologue. L'opération est un succès à la fin. Le fœtus mort va être extrait de l'utérus sans trop grande difficulté. La deuxième grossesse n'étant plus en danger, le Dr et son équipe suivent patiemment la patiente. Entre-temps, ce cas fait parler de lui lors des Journées des sciences de la santé de Bobo-Dioulasso. Les scientifiques se passionnent pour le sujet et demandent àêtre informé quant à l'issue de la grossesse. Depuis le dimanche 23 mai 2014, c'est chose faite. La grossesse a connu un dénouement heureux, un enfant de sexe féminin en est sorti.

Comment est-ce que c'est arrivé ?

Pour le commun des mortels, il est difficile d'appréhender la survenue d'une grossesse 27 semaines après une première. Mais pour le Dr Da, ce phénomène, bien que rare existe et peut être expliqué« Il faut dire qu'embryologiquement, chaque embryon vient avec deux utérus. Mais avec l'évolution, les deux se fusionnent pour former un seul utérus avec deux trompes. C'est comme les glandes mammaires. On pense que chez cette femme, il y a eu un mauvais développement d'un des utérus. Il y a eu une fusion imparfaite puisque la cloison est restée. Cette femme avait donc deux utérus dont un qui n'avait pas de col et l'autre qui avait un col qui continuait avec le vagin. Les deux premières grossesses de la dame ont eu lieu dans l'utérus qui communiquait avec le vagin ce qui explique qu'elle n'avait pas eu de problème. Mais, il s'est trouvé que la troisième grossesse s'est implantée dans l'utérus qui n'a pas de col et qui ne communique pas avec le vagin. La grossesse s'est tout de même développé jusqu'à 27 semaines avant de s'arrêter (mourir). On ne sait pas combien de temps cette mort fœtale a dû rester dans l'abdomen de la mère. Toujours est-il que s'il y a eu une autre grossesse qui est survenue 5 à 6 mois après, ça veut dire que la mémoire hormonale de la première grossesse n'existait plus chez cette femme (le placenta étant mort). D'où le rétablissement du cycle menstruel. Et qui dit cycle, dit ovulation et règle. Et tant que ces deux éléments sont là, il peut y avoir grossesse avec une vie conjugale. Voilà plus ou moins l'explication que je peux dire quant à l'existence de cette superfoatation. »

Ousséni BANCE

Lefaso.net

Situation nationale : André-Eugène ILBOUDO lance un appel au secours à des personnalités du monde.

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Dans cette lettre ouverte adressée à cinq personnalités du monde (ancien chef d'Etat ou ancien responsable d'institution internationale), André-Eugène ILBOUDO leur demande de se constituer en médiateur entre les différentes composantes antagonistes de la classe politique burkinabè.

Lettre ouverte par ordre de préférence à : 1) Koffi ANAN,
2) Alpha Omar Konaré, ,
3) TABO Mbéki, ,
4) Abdou Diouf, ,
5) Bill Clinton.

Je viens très respectueusement vous demander, à chacun d'entre vous, de bien vouloir accepter ma demande de vous constituer Médiateur entre la classe politique au Burkina (entre pouvoir et opposition).

Je vous le demande au nom, non seulement, de mon petit fils à naître mais aussi et surtout, au nom de 1 263 enfants dont j'ai la charge. Espérant que vous entendrez mon appel au secours et que vous ne tarderez pas, je vous prie, Excellences Messieurs, de croire à mon éternelle reconnaissance.

André-Eugène ILBOUDO
Village de Karkuidighin
Département de Saponé
Burkina Faso
Afrique de l'Ouest

N.B. Je prie toute personne de bonne volonté qui connaitrait l'adresse de l'un d'eux de bien vouloir faire suivre car ne connaissant pas leur adresse, j'ai écrit simplement leur nom sur l'enveloppe et j'ai posté.

Merci beaucoup.

Cascades : En avant pour le CEP et le concours d'entrée en 6e

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Les épreuves du Certificat d'Etudes Primaires(CEP) et du Concours d'Entrée en 6e, session de 2014, ont débuté partout dans la région des Cascades ce jour 10 juin 2014. A 6h 30mn, les candidats, à l'appel de leurs noms, ont rejoint les salles de classes et la première épreuve, une rédaction dont le sujet est « pendant les vacances, vous avez rendu visite à un parent. Racontez » a démarréà 7 h 30. La cérémonie protocolaire de top de départ a été présidée par le Gouverneur de la Région, Issa Compaoré.

Pour les examens et concours de fin du cycle primaire dans la Région des Cascades, le Service des Examens et Concours de la Direction Régionale de l'Education Nationale et de l'Alphabétisation affiche à son compteur 61 centres, 304 salles de classes, 735 surveillants pour un total de 14.385 candidats dont 7.250 filles et 7.135 garçons.

Les candidats inscrits à l'examen du CEP seul sont au nombre de 1.046 et ceux inscrits au concours d'Entrée en 6e seul sont au nombre de 836. Le nombre d'inscrits au CEP et à l'Entrée en 6e est de 12.374 candidats. Ils sont 129 à s'inscrire au CEP arabe.

Dans la Province de la Comoé, 46 centres d'examens sont ouverts avec 242 salles de classes, 11.636 candidats dont 5.895 filles et 5.741 garçons.

Dans la Province de la Léraba, c'est 11 centres d'examens, 57 salles de classes, 2.620 candidats dont 1.312 filles et 1.308 garçons. Cette année, a dit la Directrice Régionale de l'Education Nationale et de l'Alphabétisation des Cascades, madame Mariam MILLOGO/SANOU, le nombre d'inscrits est légèrement en baisse par rapport à la session de 2013.

L'admission au CEP et à l'Entrée en 6e ouvrira aux candidates et candidats les portes du Post-Primaire.

Golleau Isidore TRAORE

Lefaso.net

BEPC, BEP, CAP et Bac 2014 : Près de 260 000 candidats à l'assaut des diplômes

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Les épreuves écrites, orales et pratiques des examens du Brevet d'études du premier cycle (BEPC), du Brevet d'études professionnelles (BEP), du Certificat d'aptitudes professionnelles (CAP) et du baccalauréat, session de 2014, se déroulent sur l'ensemble du territoire national du 3 juin au 5 juillet 2014. Au total, 258 967 candidats vont à l'assaut de ces diplômes. Toutes les conditions sont réunies pour que les examens se déroulent normalement.

L'année scolaire et académique 2013-2014 a été relativement calme. Les activités pédagogiques se sont très bien déroulées dans l'ensemble, au grand bénéfice des apprenants. Cela a été possible grâce à l'implication des élèves et étudiants eux-mêmes, et à l'accompagnement des personnels administratifs, enseignants et d'encadrement, mais aussi avec l'accompagnement des parents d'élèves et des partenaires sociaux. Le dialogue social qui a prévalu tout au long de l'année a permis aux différents acteurs et partenaires du système éducatif de fédérer leurs efforts dans la recherche de solutions à leurs préoccupations.

Cette année, à l'instar des années précédentes, les préparatifs des examens de fin d'année se sont bien déroulés malgré quelques difficultés rencontrées. Toutes les ressources humaines et matérielles ont été mobilisées. Côté financier, grâce à l'accompagnement du Gouvernement, les budgets de l'ensemble de ces examens ont été entièrement bouclés. C'est une enveloppe de 5 milliards neuf cent quatre-vingt-un millions sept cent huit mille cinq cent quarante-six (5 981 708 546) francs qui servira à l'organisation de ces examens, à savoir le BEPC, le CAP, le BEP et le baccalauréat.

Au total, 198 984 candidats composent cette année pour le BEPC, le CAP ou le BEP, contre 157 723 en 2013, ce qui correspond à un accroissement de 26%. Quant aux effectifs du baccalauréat, ils connaissent un accroissement de 9,39%, le nombre de candidatures passant de 54 832 en 2013 à 59 983 cette année. On enregistre un accroissement général de 22% pour l'ensemble de ces examens.

La présente session va mobiliser plusieurs milliers d'acteurs au nombre desquels des correcteurs, des examinateurs, des présidents et secrétaires de jurys, des chefs de centres, des superviseurs, des financiers, des agents de sécurité, etc.

Le ministère des enseignements secondaire et supérieur remercie tous les acteurs et partenaires sociaux de l'éducation ainsi que les forces de sécurité pour leur engagement dans l'organisation et le déroulement des examens de fin d'année. Le ministère appelle les parents d'élèves à apporter leur soutien aux candidats dans cette période de composition. Il demande par ailleurs aux élèves de travailler dans le calme et la sérénité afin d'aborder les épreuves avec le maximum de chances de réussite. Il les invite enfin à se départir de toute attitude compromettante et tout comportement frauduleux pouvant entraîner des conséquences fâcheuses.

Le ministre des enseignements secondaire et supérieur souhaite beaucoup de courage et de réussite aux candidats.

Ministère des Enseignements secondaire et supérieur

Protection des données personnelles dans l'espace CEDEAO : 72 heures pour faire le bilan de la mise en œuvre de l'Acte additionnel

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Sur l'initiative de la Commission de l'Informatique et des Libertés (CIL), Ouagadougou abrite, depuis ce mardi 10 juin 2014, un séminaire sous régional sur la protection des données à caractère personnel. Parrainé par le ministre burkinabè du Développement de l'Economie Numérique et des Postes, Pr Jean Koulidiati, ce séminaire de 72 heures enregistre la participation d'une soixantaine de personnes, venues d'Afrique de l'Ouest et du Centre.

« La mise en œuvre de l'Acte additionnel A/SA.1/01/10 relatif à la protection des données à caractère personnel dans l'espace de la CEDEAO : état des lieux et perspectives ». C'est autour de ce thème qu'une soixantaine de personnes sont réunies depuis ce mardi 10 juin sur l'initiative de la CIL (Commission de l'Informatique et des Libertés), dans la capitale burkinabé. Outre le Burkina Faso, les participants au présent séminaire sous- régional viennent du Bénin et du Niger pour l'Afrique de l'Ouest ; du Gabon et du Tchad pour l'Afrique Centrale.

Pour le parrain le Professeur Jean Koulidiati, ministre burkinabè du Développement de l'Economie numérique et des Postes ; la présente rencontre présente un double avantage : l'actualité du thème et la qualité des participants. Et de situer les enjeux du présent séminaire dont il a salué l'initiative : « La problématique de la protection des données personnelles ne peut s'envisager en vase clos et ce pour deux raisons. D'abord, le cyberespace est un espace qui fait fi des frontières terrestres ; la cybercriminalité d'une manière générale, et particulièrement celle liée aux vols de données demeure un phénomène qui ne peut être combattu par une seule autorité de protection. Ensuite, les données personnelles font, de nos jours, l'objet de nombreux transferts internationaux ; il est plus que jamais nécessaire de réfléchir et de dégager des standards internationaux ou des mécanismes à imposer aux entreprises de sorte à assurer une meilleure protection des citoyens ».

Objectifs de l'atelier

Ainsi, les objectifs suivants sont poursuivis au cours de l'atelier :
- Sensibiliser les participants sur les enjeux de la protection des données personnelles et la nécessité pour chaque Etat de légiférer en la matière ;
- Permettre aux participants d'être au même niveau d'information sur l'état de la mise en œuvre de l'Acte additionnel A/SA.1/01/10 par les Etats de l'espace CEDEAO ;
- Déterminer les responsabilités de chaque acteur : Commission, Etats membres, Associations, etc. dans la mise en œuvre de l'acte additionnel ;
- D'échanger sur des thématiques spécifiques à la protection des données personnelles.

Peu d'avancées dans la mise en œuvre de l'acte additionnel

Pour la présidente de la CIL, Marguerite Ouédraogo/Bonané, le présent séminaire, en se proposant d'évaluer l'état de mise en œuvre de l'Acte additionnel de la CEDEAO, interpelle les autorités de protection des données personnelles existantes, comme celles en chantier ; sur une conjugaison de leurs efforts pour une lutte engagée contre une cybercriminalité grandissante. En effet, il y a peu d'avancées dans la mise en œuvre de l'acte additionnel A/SA.1/01/10 de la CEDEAO, depuis son adoption le 16 février 2010. A ce jour, seuls quelques pays dont le Burkina Faso et le Bénin ont adopté et mis en place chacun une commission. Le Niger, la Côte d'Ivoire et le Mali veulent emboîter le pas et le gros lot des Etats de la région y compris le Nigéria se fait toujours attendre sur la question. En cela, Nicolas Benon, président de la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés (CNIL) du Bénin, a saluéà sa juste valeur l'initiative de la CIL. C'est, dit-il, tout à son honneur. Mais, le problème de l'engagement des pouvoirs publics sur la protection des données à caractère personnel dépasse le cadre régional ouest-africain pour concerner bien d'autres parties du continent. C'est pourquoi la présidente de la CIL a eu la bonne idée d'inviter pour le présent séminaire l'Autorité de protection du Gabon et l'Assemblée nationale du Tchad qui a en projet une loi sur la protection des données personnelles. Mais, en attendant que tous les pays se mettent au diapason, l'un des grands défis pour les structures pionnières comme la CIL au Burkina ou la CNIL au Bénin reste la sensibilisation des populations pour leur faire comprendre les enjeux, sans oublier le problème de financement pour faire fonctionner efficacement ces structures qui ont toute leur place l'architecture institutionnelle de nos Etats, exposés à la cybercriminalité grandissante.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

Réponse à Maurice BEDA : La constitution actuelle n'est pas obsolète

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Dans une tribune publiée sur notre site le 3 juin, le « patriote lambda » Maurice BEDA appelait les fils et filles du pays des hommes intègres à aller au dialogue pour résoudre la crise actuelle, au besoin, en passant par une transition politique vers une Ve République. En guise de réponse, un autre citoyen réfute cette solution, estimant que le Burkina n'a pas besoin d'une Ve République.

C'est avec intérêt que j'ai pris connaissance du point de vue de monsieur Beda publié sur Lefaso.et ; point de vue dans lequel l'auteur appelait à aller vers une 5erépublique pour, dit-il solutionner définitivement les problèmes juridico-politiques que connait actuellement le Burkina.

Alors, on pourrait se poser la question de savoir pour résoudre les problèmes juridico-politique, est-il nécessaire d'aller à une 5erépublique ? En quoi notre constitution actuelle serait-elle obsolète au regard du contexte politique, économique et social ?

A mon humble avis notre Faso en l'état actuel n'a nullement besoin d'une 5erépublique pour des raisons suivantes :

- Monsieur Beda soutient son point de vue par le fait que notre constitution consacre un pouvoir hégémonique au chef de l'Etat. Ceci est peut être une réalité car il faut le reconnaitre notre régime qui est de type présidentialiste adopté par la plupart des pays africains au lendemain des indépendances fait la part belle aux présidents.

Cependant il faut reconnaitre que ces régimes présidentialistes ne sont pas mauvais en soi du moins la nôtre car dans cette constitution, bien que certains articles font du président un super président il y en a d'autres qui contrecarrent ce pouvoir hégémonique. A titre d'exemple on peut citer l'article 53 qui stipule que le président du Faso est le président du conseil supérieur de la magistrature alors que pour garantir l'indépendance et l'autonomie de ce conseil supérieur l'article 129 consacre l'indépendance de la justice. On pourrait citer plusieurs exemples pareilles.

Pourquoi aller à une 5e République ? Pourquoi faire ?

Il faut noter que de toutes les constitutions successives que notre pays a connues, celle de la 4e République apparait, d'après les constitutionnalistes, comme étant celle qui a fait de nombreuses avancées en terme de démocratie. Contrairement aux 3 précédentes (1960 ; 1970 et 1977),la constitution de 91 a innové avec des garanties des droits humains(confère préambule ,titre I), l'intégration des normes internationales(titre XIII) et la possibilité de la démocratie directe et semi directe etc.

Par ailleurs, notre constitution est relativement jeune. Vouloir une 5erépublique c'est établir une tradition d'un changement chaque décennie (il faut rappeler que de 1960 à nos jours nous avons connu 4 républiques soit en moyenne une république toutes les décennies). Loin de servir la démocratie, ces éternels recommencements ne font que la fragiliser en ce sens que la démocratie a besoin d'une tradition d'une histoire. Pour s'en convaincre, la constitution américaine est vieille de plus de 200 ans et celle française de plus de 50 ans mais ces pays sont cités parmi les pays les plus démocratiques du monde.

Mieux le contexte qui a prévalu à l'adoption de l'actuelle constitution a-t-il changé ?

La réponse est non sans équivoque en ce sens que de 1991 à nos jours le peuple burkinabè est mu par les mêmes aspirations. Il s'agit de liberté, de justice, d'égalité, de démocratie, d'alternance….et toutes ces aspirations sont justement contenues dans la constitution.

Alors le peuple burkinabè n'a pas de aspirations nouvelles autres que celles déjà contenues dans la constitution par conséquent un changement de constitution ne répond et ne tient de rien.

En somme, au regard du contexte actuel, le passage d'une 4e à une 5erépublique n'est que pure diversion du peuple, une fausse solution appliquée à un vrai problème.

Si le problème juridico politique que vit le burkina ne réside pas dans la constitution d'où prend-il sa source ?

Les problèmes que nous vivons résultent plus de la pratique de nos hommes politiques que dans les textes. Nos politiciens manipulent, exploitent, tripatouillent la constitution à des fins personnelles et non dans l'intérêt du peuple ; voilà tout le problème. La constitution doit être une institution forte afin de pouvoir encadrer l'activité politique et la gestion de la cité. Pour qu'une telle autorité puisse s'affirmer, elle doit être respectée dans sa lettre et dans son esprit et non torpiller à des fins égoïstes ou enterrée par des cascades de république qui se succèdent.

Pour finir, je pense qu'à ce jour, aucune insuffisance, aucune tare grave de notre constitution n'est de nature à fonder l'avènement d'une 5e République. Certes aucune constitution n'est parfaite à l'instar de toute œuvre humaine mais reste perfectible. C'est pourquoi elle est appelée àévoluer pour être adaptée aux réalités du moment dans l'intérêt exclusif de la nation et de la démocratie ; je dis bien dans l'intérêt exclusif du peuple ; aucun autre motif ne peut justifier la révision de la constitution.

C'est dans l'optique de ces reformes consolidantes que je pense que l'article 37 de notre constitution qui fait objet de toute les tensions doit être sacralisé une bonne fois pour tout. Ainsi après 2015 qu'aucun président ne puisse plus jamais imaginer qu'il peut modifier la constitution pour perdurer au pouvoir.

Vive la démocratie

Vive l'alternance

Que Dieu bénisse le Burkina.

Par un citoyen


CEP 2014 : Amadou Diemdioda Dicko apporte le « soutien du président Blaise Compaoré» aux candidats

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Le Ministre déléguéà l'alphabétisation, Amadou Diemdioda Dicko a donné, ce mardi 10 juin 2014 à Kaya, chef-lieu de la région du Centre-Nord, le top de départ du Certificat d'études primaires (CEP). Profitant de l'occasion, il a exprimé aux candidats, le soutien du président du Faso, Blaise Compaoré et de tout le gouvernement burkinabè.

Partis très tôt le matin de Ouagadougou, le Ministre chargéà l'Alphabétisation et la délégation qui l'accompagnait ont rejoint l'école Centre « A » de Kaya. La mission du jour : donner le coup d'envoi des épreuves du CEP par l'ouverture de la première enveloppe.

Pour cette session, 353 000 candidats au plan national vont à l'assaut du premier diplôme de l'école burkinabè. Dans la salle de composition où les élèves l'attendaient, Amadou Diemdioda Dicko leur a tenu un discours d'encouragement. « Nous sommes venus vous traduire nos encouragements. Pendant 6 ans, vos parents vous donnaient chaque matin qui 10 f, qui 25 f. Vous devez les remercier en réussissant à cet examen », a-t-il indiqué. En missi dominici, le Ministre Dicko n'a pas omis de transmettre le message de ceux qui l'ont envoyé : « nous sommes également venus vous dire que Blaise Compaoré, chef de l'Etat vous soutient et que tout le gouvernement vous soutient ».

A l'heure du début des compositions, le Ministre a procédéà l'ouverture de la première enveloppe après avoir fait vérifier par les candidats qu'elle était bien fermée. « Je très ému de constater que tous les candidats, les examinateurs de ce centre sont présents et que le travail se déroule normalement. Nous avons également ouvert la première enveloppe à l'heure exacte. Pour cette session, le gouvernement souhaite ardemment que le travail se déroule normalement, qu'il ne soit pas entaché de quoique ce soit. Nous souhaitons également que l'ensemble des élèves réussissent leurs examens afin de faire la place à leurs petits frères qui viennent. Comme vous le savez, nous avons des difficultés d'accès à l'école parce qu'il y a certainement des redoublements. Ce qui fait que nous sommes souvent amenés à ouvrir des écoles sous paillote alors que le gouvernement entend faire en sorte que d'ici à 2015, il n'y ait plus des écoles sous paillote. Vu les dangers que cela entraine, le gouvernement nous a instruits de faire en sorte que ces écoles disparaissent », a ajouté Diemdioda Dicko.

Des innovations…

Pour cette année, le gouvernement a introduit des innovations portant sur les langues. Ainsi 8 langues nationales ont été introduites en plus du français dans l'épreuve de la Rédaction. Les élèves des écoles franco-arabes ont aussi la possibilité de composer en arabe pour la lecture et l'expression écrite. Et ce n'est pas tout ! Les handicapés visuels ou auditifs sont aussi pris en compte pour le CEP 2014. « Nous attendons les résultats afin de donner le taux de succès surtout pour cette partie de l'éducation inclusive », a relevé le Ministre Dicko.

En dépit de ces ouvertures, les effectifs des candidats ont connu une baisse. Pour le patron du département ministériel de l'alphabétisation, cette baisse s'explique par plusieurs raisons dont la prolifération des sites aurifères. « Pour le cas de Kaya, le gouverneur a même dû initier un atelier sur ce fléau afin de trouver les moyens d'arrêter l'exode des enfants vers les sites aurifères », a ajouté le Ministre Dicko avant de proposer comme solution l'accroissement de la sensibilisation.

De retour de Kaya, la délégation a fait escale dans les écoles Boussouma « A » et « B » et à l'école de Tangporin à Korsimoro. Des messages de soutien et des conseils ont été prodigués aux candidats dont la première épreuve, la rédaction a porté sur le sujet : « Pendant les vacances, tu as rendu visite à un parent. Raconte ». La deuxième épreuve, dictée avait pour titre : « le jeune arbre ».

Le ministre et sa délégation ont regagné Ouagadougou avec le sentiment d'une mission accomplie.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

Burkina Faso-Taiwan : ouverture de la 10ème session de la Commission Mixte de Coopération

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Les travaux de la 10ème session de la Commission mixte de coopération entre le Burkina Faso et la République de Chine Taïwan ont débuté ce mardi 10 juin 2014 à Taipei, dans la capitale Taïwanaise. La cérémonie d'ouverture des travaux a été coprésidée par Leurs Excellences Djibrill Y. Bassolé pour le Burkina Faso et David Y. Lin pour la République de Chine Taïwan.

Cette 10ème session sera l'occasion pour les deux parties d'évaluer l'état de leur coopération et le niveau d'exécution des projets adoptés lors de la 9ème session tenue en juin 2012 à Ouagadougou.

Dans l'entretien que les deux ministres ont eu avant de procéder à l'ouverture des travaux, ils se sont félicités de l'excellente qualité de la coopération entre les deux parties, une coopération qui place l'Homme au cœur des préoccupations. Ils ont ensuite fait une brève revue de quelques grands dossiers finalisés ou en cours d'exécution. Il s'agit notamment du Centre hospitalier national Blaise Compaoré, du projet « une Lampe pour l'Afrique » qui vise à promouvoir la scolarisation et la réussite scolaire des enfants dans les zones rurales dépourvues d'électricité, en les dotant de lampes pour leurs études. Ils ont également abordé la question des centres de formation professionnelle et de Lycées professionnels. Le chef de la délégation burkinabè a saisi l'occasion pour réitérer l'ambition du Gouvernement burkinabè d'acquérir les moyens et la technologie nécessaires pour l'exploitation de l'énergie solaire au profit des populations et pour la protection de l'environnement. Le Ministre Taiwanais des Affaires Étrangères a en réponse, redit la disponibilité de son pays à aider le Burkina Faso à réussir tous projet engagé de commun accord.

Notons que cette session coïncide avec la célébration des 20 ans de la coopération entre les deux pays. Le Ministre d'Etat, dans son allocution d'ouverture a rendu un hommage appuyé aux différents Ambassadeurs qui se sont succédés dans notre pays depuis 1994 et qui ont travailléà hisser cette coopération à« un degré exceptionnel de maturité, faisant de Taiwan un partenaire stratégique de premier rang pour le Burkina Faso ». En retour, Djibrill Bassolé a réitéré« l'engagement du Burkina Faso à ne ménager aucun effort, en vue de poursuivre son soutien la justesse et légitime volonté de Taiwan de réintégrer l'Organisation des Nations Unies et ses institutions spécialisées, notamment la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques ».

Les deux Ministres ont invité les experts à faire une évaluation sans complaisance de l'état de la mise en œuvre des différents projets et de faire des propositions à même de fortifier davantage la coopération entre les deux pays.

Plusieurs visites de terrains et entretiens au programme

En marge des travaux de la 10ème session, le Chef de la délégation burkinabè effectue des visites de terrains et rencontre plusieurs personnalités taiwanaises. Ainsi après la cérémonie d'ouverture il s'est rendu dans la 3ème ville du pays, à Taichung, où il a visité l'Agence de Développement de la main d'œuvre, (une branche régionale du Ministère du Travail) et l'Institut de Recherche Agronomique.

La veille, le 9 juin le Ministre Bassolé s'est rendu au siège du Fonds de Coopération Internationale et de Développement (ICDF), où il a échangé avec Monsieur Tao Wen-lung, Secrétaire Général du Fonds (ancien Ambassadeur de Taiwan au Burkina). Avec l'Ambassadeur Tao, Djibrill Bassolé s'est félicité de la qualité de la coopération et a exprimé« la satisfaction du gouvernement burkinabè quant à l'apport de l'IFCD à l'épanouissement de l'homme qui est en réalité le véritable vecteur de développement ». En effet c'est particulièrement à travers ce Fonds que Taiwan s'investit dans les secteurs prioritaires de développement (éducation, santé, agriculture…), dans notre pays. Avec son hôte, le Ministre Bassolé a aussi échangé sur les voies et moyens de soutenir encore plus le développement du capital humain burkinabè notamment à travers l'augmentation du nombre de bourses accordées à la jeunesse burkinabè pour la formation à Taiwan mais aussi sur place au Burkina. Il a aussi exploré les possibilités d'étendre la coopération dans d'autres domaines d'intérêt majeur. L'Ambassadeur Tao qui a annoncé la fin de son mandat à la tête de l'ICDF a accueilli favorablement les requêtes du Ministre d'Etat. Il a en outre salué le comportement exemplaire et la grande performance des étudiants Burkinabè dans les Ecoles et universités taiwanaises.

Le Ministre a ensuite rendu visite au personnel de l'ambassade qu'il a félicité pour le travail accompli au quotidien. Il a encouragé l'Ambassadeur Céline Yoda et son staff, à travailler à un plus grand enracinement des relations entre le Burkina et Taiwan. L'Ambassadeur Yoda a rendu hommage à son prédécesseur l'Ambassadeur Jacques Sawadogo dont l'organisation minutieuse des archives lui a permis de poursuivre le travail sans encombre.

Aux membres du bureau des étudiants et stagiaires à Taiwan, qu'il a reçu à l'ambassade, Djibrill Bassolé a lancé le même appel àêtre assidu au travail, à présenter une bonne image du Burkina dans leur pays d'accueil. Les représentants des étudiants sont venus exprimer au Ministre quelques-unes de leurs préoccupations mais aussi s'enquérir des réalités et des défis économiques de la patrie. Dans un climat très convivial, le Ministre d'Etat a échangé avec eux, leurs a donné des informations sur les défis de développement du Burkina Faso. A la promesse faite de porter leurs doléances auprès des autorités taiwanaises, Djibrill Bassolé l'a tenue dès ce mardi lors de sa rencontre avec son homologue taïwanais. Il s'agit entre autre de la possibilité pour les étudiants d'obtenir des stages dans les entreprises taiwanaises en vue d'ajouter au savoir acquis, le savoir-faire. La partie taiwanaise a exprimé sa disponibilitéà examiner favorablement cette doléance.

Dans l'attente de la clôture des travaux de cette 10ème session de la Commission Mixte prévue le 12 juin, le Chef de la diplomatie burkinabè poursuit les visites de terrains et les entretiens avec diverses personnalités taiwanaises.

Yolande Kalwoulé

DCPM MAECR

Le « Père » de la coopération Burkina-Taiwan offre un diner à Djibrill Bassolé

En juin 2012, SEM Timothy C. T. Yang a conduit à Ouagadougou, la délégation taiwanaise à la 9ème session de la Commission Mixte de Coopération, en sa qualité de Ministre des Affaires Etrangères. Ce 10 juin 2014, à Taipei, jour de l'ouverture des travaux de la 10ème session de la Commission Mixte, SEM Timothy C. T. Yang, Secrétaire Général de la Présidence de la République invite le Chef de la diplomatie burkinabè, SEM Djibrill Bassoléà diner pour exprimer sa joie et sa satisfaction pour l'excellence des relations entre le Burkina Faso et Taiwan.

En effet, SEM Timothy C. T. Yang a été l'artisan de l'élaboration et de la création de la Commission Mixte entre son pays et le nôtre à la reprise de leurs relations diplomatiques en 1994. Occupant le poste de Directeur Général en 1995 au Ministère des Affaires étrangères, il a porté la responsabilité de l'organisation de la première session de la Commission Mixte entre les deux pays. Il s'est réjoui de voir cette coopération s'étendre de l'agriculture à l'éducation, à la santé et à bien d'autres secteurs prioritaires pour le bonheur des peuples taiwanais et burkinabè.

Désormais deuxième personnalité du pays, il a invité le personnel du Ministère des Affaires Etrangères à toujours travailler à porter plus haut le niveau de la coopération entre Taiwan et le Burkina Faso. Une coopération qu'il considère comme étant sa fille, puisqu'il en est le géniteur.

Le Ministre Bassolé en retour a expriméà son hôte toute sa gratitude et celle du peuple et du gouvernement burkinabè pour tout ce dont bénéficie le Burkina dans le cadre de cette coopération. Il a rendu un hommage méritéà cet acteur de la première heure des relations aujourd'hui excellentes grâce à la fondation qui a été posée il y a aujourd'hui 20 ans. Il a réitéré l'engagement de notre pays à jouer sa partition pour un meilleur devenir de cette coopération.

Yolande Kalwoulé

DCPM MAECR

CEP 2014 à Ouaga : La première journée se déroule bien, dans l'ensemble

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Après ceux du BEPC la semaine dernière, c'est autour des candidats au Certificat d'études primaires (CEP) de se mettre à l'épreuve, depuis ce matin, mardi, 10 juin 2014. Cette année, plus de 353 073 candidats partent à l'assaut de ce premier diplôme. A Ouagadougou, le tour de quelques centres a permis de constater que « tout » se déroule bien, malgré quelques « soucis »énumérés çà et là.

C'est le maire de l'arrondissement N°5 de Ouagadougou, Issouf Sakandé qui a donné, symboliquement, le top de départ à l'école ‘'Dagnöen A'' à 7 h 15 mn avant d'entamer le tour de quelques centres de sa circonscription territoriale (arrondissement). « C'est un devoir pour nous de passer pour apporter notre soutien aux enseignants et encourager les candidats. Nous allons rendre grâce à Dieu pour le démarrage effectif. (…). Nous souhaitons beaucoup de courage et de chance aux élèves, aux enseignants et autre personnel d'appui », a campé le maire, M. Sakandé Le dispositif était déjà en place dès les premières heures de la journée, selon les responsables dudit centre. 175 candidats, répartis dans quatre(4) salles, prennent part à l'examen, a confié la présidente du centre Ruth Ouédraogo. Elle note la présence « effective » des différents acteurs : personnel administratif, surveillants, agents de santé, sécurité etc. Le même dispositif a été observé plus loin dans le même arrondissement au centre de « Koamba Lankoandé A » présidé par Claire Eudoxie Nikiéma. A notre passage juste après le démarrage de la première épreuve, la sérénité et la satisfaction se lisaient sur les visages. « Dans chaque salle, j'ai souhaité beaucoup de courage aux candidats et leur ai demandé de ne pas paniquer. Ils n'ont qu'à travailler comme d'habitude, comme s'ils étaient en classe », a confié Mme Nikiéma dont le centre totalise 285 candidats.

Les candidats, eux, sont concentrés sur leur sujet (la rédaction). Aucun retard dans le démarrage n'a été signalé dans les centres visités et l'on se satisfait également de l'ambiance entre acteurs. C'est le cas à l'école « Paspanga C » dans la circonscription Ouaga IV où 195 candidats, dont 68 candidats libres, prennent part au CEP 2014. A l'école « Gounghin nord D », Lassané Kiendrébéogo et son équipe ont aussi noté le « démarrage effectif des épreuves à 7 h 30 », se réjouissant en outre de la « présence effective de tout le personnel ». Dans ce centre, ils sont 256 candidats à aller à la recherche de ce parchemin. Au centre évangélique Gamaliel (circonscription Ouaga IXX sis au sud de la capitale, au quartier patte d'oie), Moumini Drabo, président du centre, affirme également : « Tout le monde a répondu présent. Que ce soit au niveau des surveillants, des maîtres accompagnateurs et même du personnel d'appui : la sécurité et la santé. Depuis ce matin, tout se passe bien sans difficultés et nous prions Dieu que ça se poursuit ainsi jusqu'à la fin de la session ». Ici, comme dans les autres centres, les cas d'absence sont le principal constat. Cependant, précise-t-on à chaque point de chute, « les absents sont surtout des candidats libres ». Qu'à cela ne tienne, les compositions se déroulent normalement à la satisfaction générale.

L'administration et des candidats libres interpellés

Si le dispositif général donne satisfaction, à certains niveaux, des insuffisances « majeures » ont été soulevées et l'administration a été interpellée. En effet, dans certains centres, l'agent de santé affecté ne dispose pas de trousse pour intervenir en cas de nécessité. C'est le cas à l'école « Gounghin nord D ». « L'appel, c'est surtout à l'administration. Au niveau de la santé, on a remarqué que l'agent est présent, mais sans trousse. Si un candidat venait à avoir un malaise, il faut forcément rejoindre un dispensaire. Alors que si l'agent avait le minimum, ça peut soulager l'enfant en attendant de le conduire dans un dispensaire », a relevé le président dudit centre, sis sortie ouest de la capitale aux environs de 10 h. Autre difficulté, c'est « l'indiscipline » dont ont fait mention certains responsables de centre au niveau des candidats libres. « Les candidats libres nous causent un peu de soucis. Il y a un problème de discipline à leur niveau. Ce matin, nous avons rappelé, dans chaque salle, la nécessité de préserver la discipline », ont relevéà certains endroits, des responsables de centre, appelant à l'observation de la discipline pour le bonheur de tous.

Des candidats, confiants à l'issue des épreuves de la matinée

« Stoïques », peut-on dire des candidats à l'issue de la composition de la matinée, en cette première journée. Pour les nombreux candidats accostés après les trois épreuves (rédaction, dictée et étude de texte), on note la sérénité. «…Un état d'esprit fondamental pour le succès », confie un enseignant. Malgré leur « jeune âge », c'est relaxes et sourire aux lèvres que nombreux se sont exprimés sur les épreuves. Ainsi, pour Ilboudou Machaoudou, les sujets ont été faciles. « L'étude de texte parlait de l'hyène, le singe et le lièvre. La dictée aussi a été facile. Je suis content et je pense que j'aurai mon CEP », exprime-t-il, pensant, « maintenant », aux épreuves de l'après-midi. « On nous a dit de revenir à 14 h. Nous allons composer Histoire-géographie et sciences », rappelle le candidat. Même ambiance avec Kouanda Kady qui s'est également dit confiante.

« J'ai d'abord bien lu les sujets pour les comprendre avant d'écrire. Ce n'était pas difficile. L'étude de texte était un peu dur mais c'était bon. J'ai bien composé et je n'ai pas eu peur », a pour sa part, expliqué Yankee Lionel.

Les épreuves se poursuivent dans l'après-midi avec histoire-géographie et sciences. Mercredi, ce sera le tour des calculs et dessin dans la matinée puis les oraux (lecture, récitation ou chant) dans l'après-midi. L'examen prend fin avec le sport, le troisième jour.

Conseils d'un responsable de centre aux parents d'élèves :

Les examens sont des moments difficiles pour les candidats. C'en est encore plus, lorsqu'il s'agit des tout-petits. Ils sont souvent désorientés, et à juste raison, lorsqu'il n'y a pas de grande personne à leurs côtés, pour les guider, les assurer, les encourager et les mettre en confiance. Mon message, c'est d'encourager certes les enfants mais surtout, les parents à encourager leurs enfants. Les enfants, laissés à eux-seuls, c'est difficile en cette période. Par exemple, pour la première matinée de composition, il est intéressant que l'enfant soit accompagné par son père ou sa mère ou un parent. On a vu des enfants qui n'étaient pas làà 7 h et les parents n'étaient pas au courant. En principe, un papa ou une maman devrait accompagner son enfant le premier jour, et restéà ses côtés jusqu'au démarrage effectif ou à la fin de la première épreuve avant de s'en aller. C'est important pour l'enfant et il faut que les parents tiennent compte de cela.

Oumar L. OUEDRAOGO

Lefaso.net

Les financiers en grève : « Nous exigeons du gouvernement le respect de la parole donnée »

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Le Syndicat National des Agents des Finances (SYNAFI) observe une grève de 72 heures à compter du mardi 10 juin pour revendiquer du gouvernement l'application du protocole d'accord signé le 22 juin 2011 et qui prévoit la prise en compte de l'aspect indemnitaire. C'est à la Bourse du Travail que les agents des finances de la Capitale se sont retrouvés pour faire entendre leur cause.

C'est un cri de ras-le-bol que les agents des finances du Ministère de l'Economie et des Finances ont décidé de faire entendre durant trois jours. Ces agents qui sont chargés de l'exécution des dépenses publiques et de la mise en œuvre de la politique économique du gouvernement sont bien conscients que cette pause observée dans leurs activités aura des inconvénients sur les marchés publics, les appels d'offres, les engagements ou encore les dépenses de l'Etat, qui vont tout simplement s'arrêter. Mais, que faire dans la mesure où« le gouvernement reste campé dans son mutisme quant à l'application effective du protocole d'accord », a fait comprendre Souleymane Oumtana, Déléguéà la mobilisation et à la communication du SYNAFI. Pourtant, le gouvernement s'était engagé en 2011 mais depuis, aucun point du protocole n'a été mis en application. Le point alléchant est l'indemnité de responsabilité financière pour laquelle ils demandent une augmentation et un rappel allant depuis 1998. Alors qu'en 2011 lors de la signature du protocole ils avaient accepté de faire table rase sur un nombre important de ces années et de s'accorder sur un paiement à partir de 2005, ils n'ont toujours pas obtenu gain de cause. L'application de ce protocole doit en plus fournir, entre autres, la révision des primes, le rappel des indemnités de logement qui stagnent depuis 2008.

« Non-respect de la parole donnée »

Au-delà de la non application du protocole d'accord, ce qui semble révolter les agents des finances, c'est ce qu'ils appellent ‘'indemnité de responsabilité'', comme s'ils avaient été nommés par décret ou par arrêté. Pour Mohamed Savadogo, Secrétaire Général du SYNAFI, ce problème peut être résumé en quelques mots « non-respect de la parole donnée ». Et cette situation qu'ils qualifient d'injuste, contribue à creuser, à les entendre, la différence de rémunération entre les agents des finances et ceux des autres corps de métier du Ministère de l'Economie et des Finances que sont les comptables, qui sont chargés du maniement et de la sauvegarde des deniers publics, les fiscalistes chargés du recouvrement et les douaniers chargés du recouvrement dit de porte. Et ils n'entendent pas en rester là s'ils ne sont pas entendus à l'issue de ces trois jours de manifestation. Car, comme l'a dit Souleymane Oumtana, c'est par la lutte que ces derniers ont aussi engrangés des acquis.

Malheureusement, c'est toute l'économie du pays qui risque de prendre un coup.

Martiale ZONGO

Lefaso.net

Agents de la justice : Débrayage de 120 heures pour obtenir gain de cause

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Le Syndicat National des Agents de la Justice (SYNAJ) et le Syndicat des Greffiers du Burkina (SGB) observent conjointement un mot d'ordre de grève allant du lundi 9 juin au vendredi 13 juin sur tout le territoire national, avec comme point de ralliement à Ouagadougou la Bourse du Travail, « pour exiger, une fois de plus, l'adoption des décrets d'application de la loi n°054-2012 portant statut du personnel du corps des greffiers » qui a été adopté en décembre 2012.

Le dépôt le 8 août 2013 des-avants projets des décrets portant sur les conditions générales d'application de la loi n°054-2012, le régime indemnitaire et le classement de la grille indiciaire, avait insufflé un grain d'espoir chez les agents de la justice en général et chez les greffiers en particulier ; dans la mesure où leur adoption devrait s'accompagner dans leur entendement d'une amélioration des conditions de travail et de vie. Mais voilà que jusqu'à présent rien n'a été fait, alors qu'il ne reste qu'à faire passer ces décrets d'application, qui sont pourtant déjà prêts, en conseil des ministres, souligne Maître Rémi Nestor Tarpliga, Secrétaire Général Adjoint du SGB. Aujourd'hui, comme ils le mentionnent dans leur préavis de grève adressé au Président du Faso, ce sentiment d'espoir s'est « transformé en cauchemar en raison de l'attitude du gouvernement qui frise le désintérêt, voire le mépris ».

Incompréhension sur des affirmations du Premier ministre

Cet arrêt de travail de 120 heures fait suite à deux autres manifestations, à savoir un sit-in du 12 au 14 février et un premier arrêt de travail du 21 au 31 mai 2014 pour traduire leur mécontentement et surtout leur incompréhension face à des déclarations comme celles faites par le Premier ministre qui affirme à l'Assemblée Nationale, et ce à au moins deux reprises, que leur dossier est sur la table du gouvernement.

Par ailleurs, le 3 avril 2014, le Premier ministre a affirmé devant leur syndicat, « que les greffiers peuvent être assurés car son gouvernement n'a pas mis le pied sur leur dossier et que les avant-projets se trouvant sur la table du Gouvernement seront incessamment adoptés » (préavis de grève). Cependant, Maître Tarpliga « pense purement et simplement que le dossier, on l'a piétiné et on ne veut certainement pas le faire passer ». Ils sont donc prêts à Prendre toutes les mesures pour que ces décrets passent en application.

« Continuer le mouvement jusqu'à obtenir gain de cause »

Bien que conscient du dysfonctionnement de l'appareil judiciaire que ce mot d'ordre de grève va occasionner et des répercussions sur les justiciables, le SGB et le SYNAJ se disent prêts à continuer leur mouvement jusqu'à obtenir gain de cause. Leur revendication s'articule principalement autour de l'application de la loi n°054-2012. Dans cette optique, Maître Adama Nikièma, Secrétaire Général du SYNAJ et Maître Tarpliga n'excluent pas la possibilité de passer à la vitesse supérieure, voire de prendre d'autres formes de lutte : « nous allons rétrograder, prendre des mesures plus fortes, rien n'empêche que la grève puisse se cheminer pendant plus d'un mois ».

Ce débrayage de plusieurs jours va certainement porter préjudice non seulement à l'appareil judiciaire, mais aussi et surtout aux Burkinabè. D'où la nécessité pour les uns et les autres de faire preuve de responsabilité.

Martiale Zongo

Lefaso.net

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