L'espoir c'est comme les dominos, dès qu'il y en a un qui est tombé, les autres le suivent…
Décès de YONI Théophane : Remerciements et faire part

La grande famille YONI à Diabo, Fada N'Gourma, Ouagadougou, les familles alliées SOUBEIGA, OUOBA, DAYAMBA, YONABA, LANKOANDE, THIOMBIANO, COMBERE, ZANRE à Zabré, Ouagadougou, Fada, France, Abidjan, Ghana, Italie.
La veuve YONI née ZANRE Christelle les enfants Dina, Sandrine, Nadège, Abigaël, Beni réitèrent leurs sincères remerciements et reconnaissances aux nombreux parents, amis et connaissances qui leur ont manifesté leur soutien moral, physique, financier et spirituel lors de la maladie et du rappel à Dieu de leur fils, neveu, frère, époux et père YONI Théophane survenu le vendredi 23 juillet 2021 au CHU Yalgado OUEDRAOGO dans sa 63 ème année
La famille remercie par ailleurs :
Monsieur Vincent T. DABILGOU Ministre des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière
Monsieur Dieudonné Maurice BONANET, ex ministre de l'urbanisme et de l'habitat
Le personnel du Ministère de l'Urbanisme, de l'habitat
Les amis, les connaissances et les anciens collègues
Les voisins du quartier
Les jeunes du quartier
Toutes les personnes qui de près ou de loin ont été aux côtés de la famille durant cette épreuve.
Que Dieu tout puissant rende à chacun et chacune au centuple de ses bienfaits.
Que par la miséricorde de Dieu l'âme de Théophane YONI repose en paix.
Elle vous informe par ailleurs que des messes seront dites pour le repos de son âme à l'église Saint Pierre situé vers 14 yars à 6H00 selon le calendrier suivant :
Les 05, 12, 19 et 26 Septembre 2021
Les 03, 10, 17, 24 et 31 Octobre 2021 et
Le 07 Novembre 2021
Union de prière
IN MEMORIA NABOLLE Prosper

| 17 Septembre 2001 – 17 Septembre 2021
« La mort est un passage vers la plénitude de la vie, et pour celui qui croit, la vie éternelle est déjà commencée »
La grande famille NABOLE et alliées à Pabré, Ouagadougou, Koudougou, Vallée du Kou, Sigh-nonghin, Canada, France et Etats Unis vous renouvelle de tout cœur leurs remerciements pour votre soutien moral, spirituel et matériel depuis le rappel à Dieu le 17 septembre 2001 de leur frère, époux, père, et ami NABOLLE Prosper.
La famille invite tous ceux qui l'ont connu, aimé et côtoyéà avoir une pensée pieuse à son égard et à vous unir avec elle dans la prière pour le repos de son âme : Vendredi 17 septembre 2021 à 18h 30 - Eglise de Kolog-Naaba
Dimanche 19 septembre 2021 à 7h - Eglise de Kolog-naaba
Dimanche 19 septembre 2021 à 6h 30 - Eglise Saint Joseph de Pabré
Union de prières !
Appel à candidatures pour le recrutement d'étudiants pour la préparation à l'Expertise Comptable

Session 2021-2022
Le Président du conseil scientifique du Centre agréé de Formation à l'Expertise Comptable du Burkina Faso porte à la connaissance des étudiants et des travailleurs qu'il est ouvert dans le Centre agréé de Formation à l'Expertise Comptable et Financière du Burkina Faso (CFECF-BFA) :
la préparation aux diplômes DECOGEF (BAC+3) – DESCOGEF (BAC+5) -DECOFI (BAC+8) conformément à l'article 2 du règlement No 3 /2020/CM/UEMOA,
le recrutement de cinquante (50) étudiants en première année pour une formation au Diplôme d'Etudes de Comptabilité et Gestion Financière (DECOGEF) de l'UEMOA. Le diplôme est de niveau licence (BAC+3).
1- Conditions d'admission
Peuvent faire acte de candidature :
Les titulaires du diplôme de baccalauréat (toutes séries) conformément aux articles 4 ; 5 et 6 du Règlement N°03_2020_CM_UEMOA instituant le Diplôme d'Etudes de Comptabilité et Gestion Financière (DECOGEF) commun aux Etats de l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).
2- Admission
Les candidats présélectionnés à l'issue d'un examen de leur dossier seront soumis à un entretien avec le jury de sélection qui retiendra la liste finale des candidats admis.
3- Frais d'inscription et de formation
Les frais d'inscription annuelle s'élèvent à cinquante mille (50 000) Francs CFA.
Les frais de formation par an s'élèvent à un million (1 000 000) FCFA payables en trois (03) tranches dont 50% à l'inscription.
4- Composition du dossier
Une demande manuscrite non timbrée, adressée au Président du Conseil Scientifique du centre ;
Une photocopie certifiée conforme à l'original (par la Mairie ou le Commissariat de police) du diplôme de Bac ;
Quatre (4) photographies récentes portant au verso votre nom, prénoms et votre signature ;
Une pièce d'état civil ou tout document permettant d'établir votre filiation ;
Les relevés de notes des années de seconde à la terminale ;
Le relevé de notes du BAC ;
Une photocopie de la quittance de paiement des frais de dépôt des dossiers.
5- Dépôt des dossiers de candidatures :
Dépôt des dossiers de candidatures : du 23 Août au 30 Septembre 2021 ;
Présélection : 09 octobre 2021 ;
Entretiens : 16 octobre 2021 ;
Résultats : 23 octobre 2021 ;
Réunion avec l'administration : 30 octobre 2021 ;
Début des cours : 08 novembre 2021.
Le dépôt des dossiers a lieu du lundi au vendredi, de 8 heures à 12 heures 30 minutes et de 13 heures 30 minutes à 15 heures 30 minutes Au Centre agréé de Formation à l'Expertise Comptable et Financière (sise à l'Université de Technologie et de Management (UTM) / Tel. 25 48 37 01
Pour toute autre information complémentaire, contacter le Centre à l'adresse suivante : consortiumburkina@gmail.com, tél. : 25 48 37 01.
NB : Les frais de dépôt des dossiers s'élèvent à vingt-cinq mille (25 000) francs CFA. Payable auprès de la comptabilité du Centre.
La formation est dispensée en présentiel et en cours du jour. La présence aux cours est obligatoire.
Le Président du Conseil Scientifique
Pr Rabiou CISSE
Chevalier de l'Ordre national
Officier de l'Ordre des Palmes académiques
Ampliations :
DAOI
IBAM
IUFIC
ONECCA
APIST
DGESUP
Recrutement de la 3e promotion d'étudiants pour le Certificat en gestion en gestion de structures éducatives (CGSE)

Recrutement d'étudiants de la 4e promotion du master professionnel en planification et gestion des structures éducatives (MPGSE)

The U.S. Mission in Ouagadougou is seeking eligible and qualified applicants for the position of Political Assistant/INL

U.S. EMBASSY OUAGADOUGOU
VACANCY ANNOUNCEMENT # Ouaga-2021-028
POLITICAL ASSISTANT/INL ASSISTANT
The U.S. Mission in Ouagadougou, Burkina Faso is seeking eligible and qualified applicants for the position of Political Assistant/INL Assistant in the Political Office.
Opening Date : September 14, 2021
Closing Date : September 28, 2021
Open to : All Interested Applicants/All Sources
Work Schedule : Full-time (40 hours/week)
SALARY : *Ordinarily Resident (OR) : CFA 15,901,225. a. (Starting Salary)
(Position Grade : FSN-09)
ALL ORDINARILY RESIDENT (OR) APPLICANTS MUST HAVE THE REQUIRED WORK AND/OR RESIDENCY PERMITS TO BE ELIGIBLE FOR CONSIDERATION.
BASIC FUNCTION OF POSITION :
The incumbent will report directly to the Political Officer, and contribute to the Political Section's information gathering, outreach, research and reporting on International Narcotics and Law Enforcement (INL) issues to include criminal justice, law enforcement, wildlife trafficking, and corrections. The incumbent's task will include financial management, administration, and logistical support, to support INL projects executed in Burkina Faso.
QUALIFICATIONS REQUIRED :
1. EDUCATION : Bachelor's Degree in criminal justice, journalism, law, business management, international development, international affairs, political science, or public administration, is required.
2. EXPERIENCE : At least 12 months of experience in oversight of international development projects, which could include planning, designing, implementing, monitoring, and reporting is required. Two years of experience working within an international context, for a business, NGO, government or international organization is required.
3. LANGUAGE : English - Fluent Reading/Writing/Speaking is required.
French - Good working knowledge Reading/Writing/Speaking is required. These may be tested.
4. SKILLS AND ABILITIES : Must defend, negotiate, overcome resistance or settle highly significant or controversial issues ; incumbent must be able to coordinate and/or integrate work of groups with conflicting or undefined priorities ; Must have an excellent written communication skills to include preparing and writing complex reports and decision papers ; ability to work in international setting with different cultures and manage programs in a complex environment ; keyboarding skills & Microsoft Office package. These may be tested.
5. JOB KNOWLEDGE : Must have substantive knowledge and experience related to rule of law or civilian law enforcement programs and/or previous experience managing U.S. government assistance programs.
HOW TO APPLY : Applicants must complete the following application process to be considered :
• Create an account on the Electronic Recruitment Application (ERA) Website at https://erajobs.state.gov/dos-era/bfa/vacancysearch/searchVacancies.hms
• Choose Announcement Number Ouaga-2021-028 -Political Assistant/INL Assistant and complete the online application.
• Upload any additional documentation that supports or addresses the requirements listed above (e.g. Copies of Attestations/Certificates of Work, degrees certificates, wok permits & SF 50 if applicable) into the Electronic Recruitment Application system. click on the "Apply to This Vacancy" to submit your application.
• For more information on how to apply, visit the Mission internet site : https://bf.usembassy.gov/embassy/jobs/
Required Documents : Please provide the required documentation listed below with your application :
• Residency and/or Work Permit (If applicable)
• Bachelor's Degree in criminal justice, journalism, law, business management, international development, international affairs, political science, or public administration, is required.DD-214 - Member Copy 4, Letter from Veterans' Affairs, or other supporting documentation (if applicable)
• SF-50 (if applicable)
• Copies of Work Attestations/Certificates
• Others
What to Expect Next : Applicants who are invited to take a language or skills test or who are selected for an interview will be contacted via telephone calls and email.
FOR FURTHER INFORMATION : The complete position description listing all the duties and responsibilities may be obtained by contacting the Human Resources Office at HROOuaga@state.gov
Note :
• All Applications must be made in English.
• All applications received after the deadline will not be considered.
• All applications must be for an open/advertised position.
• Only shortlisted applicants will be contacted.
EQUAL EMPLOYMENT OPPORTUNITY : The U.S. Mission provides equal opportunity and fair and equitable treatment in employment to all people without regard to race, color, religion, sex, national origin, age, disability, political affiliation, marital status, or sexual orientation.
The Department of State also strives to achieve equal employment opportunity in all personnel operations through continuing diversity enhancement programs. The EEO complaint procedure is not available to individuals who believe they have been denied equal opportunity based upon marital status or political affiliation.
Individuals with such complaints should avail themselves of the appropriate grievance procedures, remedies for prohibited personnel practices, and/or courts for relief.
Avis de recrutement d'un (01) Assistant à la Maîtrise d'Ouvrage (AMO) et (01) Assistant à la Coopération Décentralisée (ACoD)

L'ONG Eau Vive Internationale, dans le cadre de la mise en œuvre de ses activités, souhaite recevoir des candidatures pour deux postes notamment Assistant à la Maîtrise d'Ouvrage (AMO), Assistant à la Coopération Décentralisée (ACoD)
Poste 1
DESCRIPTIF DE POSTE : ASSISTANT A LA MAITRISE D'OUVRAGE
Titre du Poste : Assistant à la Maîtrise d'Ouvrage (AMO)
Lieu d'affectation : Bureau de Ouagadougou
Statut du contrat : CDD droit Burkinabè
Eau Vive Internationale met en œuvre depuis 20O7 le Projet d'Amélioration du Service Public de l'Eau Potable (PASEP) dans dix-huit (18) communes du Burkina. Ce projet vient de clôturer sa troisième phase en avril 2020 et une quatrième phase (PASEP 4) démarrera ses activités très prochainement pour une durée de 4 ans (2021-2025)
Parallèlement, EVI conduit aussi depuis 2012 un programme de coopération décentralisée entre le Grand Reims et la commune de Zorgho. Au fil du temps, la coopération s'est étendue aux communes de Boudry et de Méguet. La seconde phase de ce projet a pris fin en mai 2021 et une troisième phase dénommée Zorgho Reims 3 (ZR 3) démarrera incessamment ses activités pour la période 2021-2025.
Ces deux programmes sont essentiellement financés par l'Agence de l'Eau Seine Normandie (AESN) et le Grand Reims et ont pour objectif essentiel d'améliorer le service public de l'eau et de l'assainissement dans leurs zones de couverture respectives.
En vue d'atteindre cet objectif central, EVI recherche un cadre pétri d'expérience pour l'assistance à la maîtrise d'ouvrage au profit des communes partenaires. Le poste est transversal sur les deux programmes et son titulaire sera baséà EVI Paspanga. Il/elle apportera son appui à : la planification et la mise en œuvre des activités des deux programmes, l'identification de formations pour le renforcement des capacités des acteurs, l'animation d'ateliers ou de cadres de concertations entre acteurs, l'élaboration d'outils méthodologiques pour la mise en œuvre des activités, la prise en compte des besoins des personnes vulnérables dans le domaine de l'eau et de l'assainissement, au suivi des activités, etc.
Il/elle travaillera sous la responsabilité technique des Responsables des deux programmes
Tâches et responsabilités
• Accompagner la planification des activités des deux programmes ;
• Accompagner la mise en œuvre et le suivi des activités planifiées ;
• Accompagner l'amélioration du service public de l'eau au niveau des communes partenaires ;
• Appuyer le renforcement des capacités des acteurs du service public de l'eau (élus, agents techniques, AUE, etc.) ;
• Renforcer et améliorer les relations entre les fermiers et les communes partenaires ;
• Accompagner le développement des services d'intercommunalité ;
• Appuyer les campagnes de sensibilisation sur l'assainissement ;
• Identifier et accompagner la mise en œuvre de formations sur l'assainissement au profit des différents acteurs ;
• Accompagner les initiatives visant à améliorer l'assainissement (réalisation de latrines, organisation de sanithon) ;
• Accompagner la mise en place de la filière gestion des déchets solides et boues de vidange ;
• Participer à l'animation d'ateliers et de cadres de concertations ;
• Assurer le suivi des activités mises en œuvre ;
• Elaborer les rapports d'activités trimestrielles et annuelles des deux programmes ;
• Participer à la mise en œuvre des activités de communication/visibilité autour des programmes ;
• Contribuer à préparer et accueillir des missions de France ;
• Contribuer à la préparation de voyages d'élus ou de techniciens Burkinabé en direction de la France ;
• Contribuer à la capitalisation des activités des programmes ;
• Rendre compte, régulièrement, des progrès réalisés à la Direction Pays ;
• Contribuer à l'identification et à la formulation de projets dans les domaines d'intervention de Eau Vive Internationale ;
• Toutes tâches en lien avec ses compétences et contribuant à la réussite du programme pays
Formation académique
• Titulaire d'un diplôme niveau Bac+4 ou Master dans les domaines suivants : Eau-Hygiène-Assainissement, Environnement, Sciences sociales ou Economiques, Collectivités territoriales ou d'un diplôme équivalent ;
• Expérience d'au moins 5 années dans l'Appui à la maitrise d'ouvrage communale (AMOC), en renforcement des capacités, Maitrise des outils d'intermédiation sociale ;
• Excellente maitrise de l'informatique, notamment les applications Word & Excel et diverses applications et interfaces de messagerie électronique.
•Être autonome, capable de travailler sous pression, en équipe et avoir la culture de la rigueur et de résultats ;
•Être disposé aux déplacements fréquents dans les régions du pays et aux conditions de vie en zones rurales
Composition du dossier de candidature :
• Une lettre de motivation adressée à Monsieur le Directeur Pays d'Eau Vive Internationale,
• Un CV détaillé et les documents justifiant les diplômes et l'expérience
Professionnelle.
Procédure de recrutement
• Présélection sur Dossier ;
• Entretien Oral
Dépôt du dossier de candidature :
Les candidatures seront reçues par mail à l'adresse : eviburkina@eau-vive-internationale.org au plus tard le 24 septembre 2021. Soit en version papier à la Direction Pays de Eau Vive Internationale à Paspanga Porte 256 Rue Moé Saana, Paspanga, Secteur 4, Ouagadougou, Burkina Faso.
Tél. (+226) 25 30 75 52
Poste 2
DESCRIPTIF DE POSTE : ASSISTANT A LA COOPERATION DECENTRALISEE (ACoD)
Titre du Poste : Assistant à la Coopération Décentralisée (ACoD)
Lieu d'affectation : Bureau Eau Vive de Ouagadougou
Statut du contrat : CDD droit Burkinabè
Date limite de dépôt : 24 septembre 2021
Eau Vive Internationale conduit depuis 2012 un programme de coopération décentralisée entre le Grand Reims et la commune de Zorgho. Au fil du temps, la coopération s'est étendue aux communes de Boudry et de Méguet. La seconde phase de ce programme a pris fin en mai 2021 et une troisième phase dénommée Zorgho Reims 3 (ZR 3) démarrera incessamment ses activités pour la période 2021-2025.
Le programme est essentiellement financé par l'Agence de l'Eau Seine Normandie (AESN) et le Grand Reims. Il intervient dans les domaines de :
l'amélioration du service public de l'eau potable et de l'assainissement ;
le développement économique local ;
développement de la coopération internationale :
développement de relations entre la bibliothèque de Boudry et la médiathèque de Tinqueux ;
développement de relations entre la radio de Boudry et la radio Cigale de Tinqueux ;
développement des relations entre les enseignants et les élèves des communes du Ganzourgou avec les enseignants et les élèves de Tinqueux, etc.
voyages d'échanges entre élus et techniciens, etc.
En vue d'atteindre ses objectifs dans ces différents domaines, EVI recherche un cadre pétri d'expérience pour l'assistance à la Coopération Décentralisée (ACoD) au profit des communes partenaires. Son titulaire sera baséà EVI Paspanga. Il/elle apportera son appui à : l'animation de la Coopération décentralisée entre le Grand Reims et les trois communes du Ganzourgou, la promotion de la coopération décentralisée auprès des élus et des citoyens du Grand Reims, l'accompagnement du développement économique local, l'identification de formations pour le renforcement des capacités des acteurs de la coopération décentralisée, l'animation d'ateliers ou de cadres de concertations entre acteurs, la communication autour des actions de la coopération décentralisée, au suivi des activités, etc.
Il/elle travaillera sous la responsabilité technique du Responsable du programme
Tâches et responsabilités
• Accompagner la planification des activités du programme ;
• Accompagner la mise en œuvre des activités planifiées ;
• Identifier des thématiques avec les partenaires du Burkina (élus et techniciens) et organiser des voyages à leur profit en direction de la France ;
• Préparer et accueillir des missions de France ;
• Développer des initiatives visant à renforcer les liens entre élus du Grand Reims / commune de Tinqueux et les élus des communes de Boudry, Méguet, Zorgho
• Assurer le suivi et la mise en œuvre des engagements des différents partenaires de la coopération décentralisée ;
• Accompagner la réalisation d'une étude sur le potentiel économique et les ressources humaines des 3 communes du Ganzourgou ;
• Animation du dialogue inter acteurs (collectivités et organisations professionnelles urbaines et rurales, jeunes) sur les enjeux du Développement Economique local ;
• Contribuer à l'animation des jeux scolaires « maximoon » organisés annuellement entre les écoles du Burkina et celles de Tinqueux ;
• Animer et renforcer les relations entre enseignants, élèves des 3 communes du Ganzourgou avec les enseignants et élèves de Tinqueux
• Elaborer des outils de communication (film, photos, compte rendu) mettant en exergue les activités de la coopération décentralisée
• Animer les plateformes Watsapp et Facebook pour donner une grande visibilité aux actions de coopération décentralisée
• Participer à l'animation d'ateliers et de cadres de concertations ;
• Appuyer l'animation et le suivi des activités de la bibliothèque de Boudry et renforcer le partenariat avec la médiathèque de Tinqueux ;
• Appuyer et suivre les activités de la Radio de l'unité de Boudry et renforcer le partenariat avec la radio Cigale de Tinqueux ;
• Accompagner les 3 communes à faire de la radio de Boudry une radio intercommunale ;
• Assurer le suivi des activités mises en œuvre ;
• Elaborer les rapports d'activités trimestrielles et annuelles du programme ;
• Participer à la mise en œuvre des activités de communication/visibilité autour des programmes ;
• Contribuer à la capitalisation des activités du programme ;
• Rendre compte, régulièrement, des progrès réalisés à la Direction Pays ;
• Contribuer à l'identification et à la formulation de projets dans les domaines d'intervention de Eau Vive Internationale ;
• Toutes tâches en lien avec ses compétences et contribuant à la réussite du programme pays
Formation académique
• Titulaire d'un diplôme niveau Bac+4 ou Master dans les domaines suivants : décentralisation, Coopération internationale, Sciences sociales ou Economiques, ou d'un diplôme équivalent ;
• Expérience d'au moins 5 années dans l'Appui aux collectivités territoriales et ou la mise en œuvre de projets de coopération décentralisée, en renforcement des capacités, Maitrise des outils d'intermédiation sociale ;
• Excellente maitrise de l'informatique, notamment les applications Word & Excel, Powerpoint et diverses applications et interfaces de messagerie électronique.
•Être autonome, capable de travailler sous pression, en équipe et avoir la culture de la rigueur et de résultats ;
•Être disposé aux déplacements fréquents dans les régions du pays et aux conditions de vie en zones rurales
Composition du dossier de candidature :
• Une lettre de motivation adressée à Monsieur le Directeur Pays d'Eau Vive Internationale,
• Un CV détaillé et les documents justifiant les diplômes et l'expérience
Professionnelle ;
Procédure de recrutement
• Présélection sur Dossier ;
• Entretien Oral
Dépôt du dossier de candidature :
Les candidatures seront reçues par mail à l'adresse : eviburkina@eau-vive-internationale.org au plus tard le 24 septembre 2021. Soit en version papier à la Direction Pays de Eau Vive Internationale à Paspanga Porte 256 Rue Moé Saana, Paspanga, Secteur 4, Ouagadougou, Burkina Faso.
Tél. (+226) 25 30 75 52
Programme d'anglais du premier trimestre au Centre américain de langue/Bobo-Dioulasso

Charles Konan Banny : La mort de « l'homme du centre » !

Charles Konan Banny est mort le vendredi 10 septembre 2021 après avoir été transféré, une semaine auparavant, à l'hôpital américain de Neuilly-sur-Seine suite à une aggravation de son état de santé. Il était, depuis plus de trente ans, une personnalité ivoirienne majeure qui se trouvait à la confluence de toutes les familles politiques. Etre un « homme du centre » lui avait laissé penser qu'il devrait jouer un premier rôle au plan national : « Je ferai un jour partie de ceux qui changeront l'Afrique », disait-il. Il assumera des fonctions moins prestigieuses, certes, mais essentielles dans l'histoire troublée de la République de Côte d'Ivoire. Et cela sans jamais renier son engagement rigoureux « d'houphouëtiste » au sein du PDCI.
Né le 11 novembre 1942, à Divo, en pays Dida, au Nord-Ouest d'Abidjan, Charles Konan Banny a étudié tout d'abord à l'Ecole primaire de Yamoussoukro puis au Collège d'orientation du Plateau et au Lycée classique d'Abidjan. Bachelier « sciences ex », il sera admis à l'Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec) de Paris. Il en sortira en 1968. Revenu en Côte d'Ivoire, il débutera sa carrière dans le cadre de la Caisse de stabilisation et soutien des prix des productions agricoles (Caistab) puis de l'Organisation interafricaine du café (OIC) avant de rejoindre la BCEAO en 1976.
C'est dire qu'il sera un des hommes dont la carrière (à l'instar de celle de Alassane D. Ouattara) aura débuté sous la férule de Abdoulaye Fadiga, premier gouverneur de la BCEAO après avoir été le patron de la Caistab (et un passage par la case prison quand Félix Houphouët-Boigny voyait des comploteurs partout !). Dix ans plus tard, en 1986, Konan Banny sera nommé directeur national de la BCEAO-Côte d'Ivoire, poste qu'il occupait quand Ouattara sera nommé gouverneur de la banque centrale en 1988 à la suite de la mort brutale de Fadiga.
Konan Banny et Ouattara se connaissaient déjà de longue date. Quand, en janvier 1983, Fadiga, alors gouverneur de la BCEAO, avait nommé Ouattara au poste de vice-gouverneur, ce dernier avait cédé son poste de directeur central des études à Konan Banny. Quand le 7 novembre 1990, Ouattara sera nommé Premier ministre de Côte d'Ivoire c'est Konan Banny qui, le 4 décembre 1990, sera nommé gouverneur intérimaire de la BCEAO. C'est le 1er janvier 1994, au lendemain de la mort du « Vieux » et de la démission de Ouattara de son poste de Premier ministre (mais aussi après que la dévaluation du franc CFA ait été décidée par Paris), que Konan Banny sera nommé définitivement gouverneur de la BCEAO, fonction qu'il occupera jusqu'à la fin de l'année 2005.
A noter que Charles Konan Banny était le frère cadet de Jean Konan Banny, avocat baoulé familier de Félix Houphouët-Boigny (c'est lui qui a reçu les condoléances pour le compte de la famille lors des obsèques du « Vieux »), protégé de Mamie Fataï, la sœur aînée de Houphouët, député de Yamousssoukro, maire de la ville-capitale, membre du premier gouvernement formé le 30 avril 1959 par Houphouët (alors Premier ministre), ministre de la Défense de 1961 à 1963 et de 1978 à 1990 (entre-temps, il aura passé quelques années en prison après avoir été condamnéà mort… !), et bien sûr membre du bureau politique du PDCI-RDA. Jean Konan Banny a été le délégué du PDCI à la Table ronde de Marcoussis !
Un banquier à la primature au temps de Gbagbo
Au cours du week-end du 3-4 décembre 2005, Charles Konan Banny sera nommé Premier ministre de la Côte d'Ivoire ; il était en charge, dans le cadre de la résolution 1633 du Conseil de sécurité des Nations unies, de sortir le pays de la crise en organisant, en octobre 2006, une élection présidentielle. Il prenait la suite de Seydou Diarra. Cette nomination avait été entérinée à Abidjan par le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, après un ultime entretien avec les présidents Thabo Mbeki et Olusegun Obasanjo qui, aussitôt, iront rendre compte à Jacques Chirac et aux chefs d'Etat et de gouvernement rassemblés dans la capitale malienne à l'occasion du sommet France-Afrique 2005.
Konan Banny était alors le candidat le plus « acceptable par tous »à Abidjan comme à Bouaké, le fief des forces rebelles, en Afrique de l'Ouest comme en France. Le problème cependant, c'est qu'il faisait l'unanimité parce que chacune des parties en présence pensait qu'il serait «à sa main ». Il était le plus grand dénominateur commun entre Henri Konan Bédié et Alassane D. Ouattara (qui venaient de signer un accord électoral de désistement réciproque au deuxième tour de la prochaine présidentielle). Il était, pour Gbagbo et les Forces nouvelles une personnalité du passé sans réelle expérience politique qu'il serait facile (pensaient-ils) de contourner et de déborder. Pour l'Afrique de l'Ouest, étant gouverneur de la BCEAO, il était panafricain. Pour Paris, c'était un technocrate et non pas un politique donc un neutre. En quelque sorte, Konan Banny était en 2005 l'homme qu'il fallait à la place qu'il fallait tout comme l'avait été Ouattara en 1990.
La présidentielle en ligne de mire
Il était cet homme là en 2005 mais cessera de l'être en 2007. La présidentielle n'a pas pu être organisée. Ni en 2005 bien sûr ; ni même le 31 octobre 2006 malgré les pouvoirs accrus qui auront été concédés à Charles Konan Banny par la résolution 1721 du Conseil de sécurité des Nations unies. Pour Konan Banny, c'était le retour dans l'ombre après la lumière. Il y perdait en visibilité mais y gagnait en perspective.
Premier ministre, il se trouvait du même coup dans l'impossibilité d'être candidat à la présidentielle, ce qui demeurait son ambition. « C'est quand même là un sacrifice non négligeable qui devrait rassurer les uns et les autres » avait-il commenté. Mais sa « stratégie d'attente » et sa volonté de « transiger avec le président en évitant l'affrontement » laissaient penser à beaucoup de commentateurs que son action s'inscrivait dans « une alliance objective » avec Gbagbo. Du même coup, les Jeunes Patriotes mettant sans cesse la pression sur le gouvernement, il était apparu que Konan Banny n'était plus l'homme de la situation.
Le 29 mars 2007, Konan Banny cédera la primature à Guillaume Soro à la suite de l'Accord politique de Ouagadougou, regrettant que Gbagbo n'ait pas voulu, plus tôt, « que les ennemis d'hier se parlent, discutent et envisagent l'avenir du pays ». Pas question pour lui de rempiler à la BCEAO. Ce sera la présidence de la République et rien d'autre. Sous l'étiquette PDCI. Mais Henri Konan Bédié, le patron du parti, veillait au grain : ce sera lui le candidat désigné.
On connaît la suite. Eliminé dès le premier tour de la présidentielle 2010, l'ancien président déchu, instigateur de « l'ivoirité», ne pourra qu'apporter son soutien à Alassane D. Ouattara, l'autre candidat « houphouëtiste ».
Réconciliation et brouilles multiples
Alassane D. Ouattara élu puis installé au pouvoir à la suite de la capture de Laurent Gbagbo le 11 avril 2011, Charles Konan Banny obtiendra la présidence de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDRV). Un choix qui s'imposait : Ouattara le connaissait par cœur, y compris dans ses zones d'ombre ; gouverneur de la BCEAO, il avait été contraint au silence politique pendant toutes ces années ; Premier ministre de Gbagbo, il connaissait les arcanes de l'ancien régime. Et c'était un « houphouëtiste irréductible » qui, pour autant, n'avait pas rejoint la meute des tenants de « l'ivoirité».
Konan Banny pouvait penser qu'il serait le candidat du PDCI à la présidentielle de 2015. D'autant plus que Henri Konan Bédié n'avait plus l'âge pour être candidat ni même patron du PDCI. Mais le XIIè congrès du parti, en 2013, décidera que l'âge du capitaine importait peu. Quant au capitaine, il décidera que ne pouvant pas être candidat du PDCI à la présidentielle, il n'était pas question que quelqu'un d'autre le soit, et surtout pas Konan Banny. Qui, toujours membre du BP du PDCI, proclamera : « N'ayons pas peur du débat », rappelant au passage qu'il avait incité le « Vieux »à instaurer le multipartisme et avait appelé, en 2007, à« l'union sacrée ».
Le « débat » portait sur « l'appel de Daoukro » lancé par Bédié en 2014. Il avait assuré Ouattara qu'il sera « le candidat unique pour l'élection présidentielle », dénonçant « les irréductibles qui voudront se présenter en leurs noms propres ». Il s'agissait de Konan Banny (qui avait qualifié l'appel de Daoukro de « coup de force inacceptable ») et de tous ceux qui, opposés au candidat unique « houphouëtiste » pour la présidentielle de 2015, tentaient leur chance notamment au sein de la Coalition nationale pour le changement (CNC).
« Ouattara n'est plus mon ami », proclamera publiquement Konan Banny qui développera un discours tout en « ruptures » qu'il s'agisse de Ouattara (qualifié de « sécurocrate »), de Bédié, de Gbagbo (y compris de Simone), de Guillaume Soro, parlant de lui, désormais, à la troisième personne. « Gouverner ce n'est pas frustrer ! Gouverner ce n'est pas humilier ! Gouverner ce n'est pas exclure ! » dira-t-il dans son message de nouvel an pour 2015. Candidat à la présidentielle de 2015, en tant que dissident du PDCI, il retirera finalement sa candidature à la dernière minute. Ouattara, candidat du RHDP (dont le PDCI était membre), obtiendra près de 84 % des suffrages !
Du même coup, Konan Banny reviendra rapidement dans le giron du PDCI (« Je n'étais parti nulle part », dira-t-il, commentant ce que certains qualifiaient de « retour » ; il ajoutera : « Bédié et moi n'avons jamais été fâchés ») et il militera pour une candidature PDCI en 2020 au nom de « l'alternance au pouvoir » entre RDR et PDCI, considérant qu'il était le mieux placé pour cette candidature.
Ouattara ne devait pas être candidat en 2020. Mais la mort brutale de Amadou Gon Coulibaly, Premier ministre et candidat du RHDP à la présidentielle, changera la donne. Il remportera plus de 95 % des voix. Bédié, qui s'est présenté au nom du PDCI, finira troisième et s'accoquinera, un temps, avec le FPI pour faire opposition à la victoire de Ouattara. Quant à Charles Bonan Banny le combat politique n'était plus sa préoccupation. Il s'occupait de ses plantations et de son business.
Jean-Pierre Béjot
La ferme de Malassis (France)
12 septembre 2021
Burkina/institutionnalisation du secteur des « droits humains » : « Nous avançons d'un pas, et nous reculons de deux », Camille Tapsoba, conseiller en droits humains

Réunis ce vendredi 10 septembre 2021 à Ouagadougou dans le cadre de leur conférence annuelle du personnel du corps des droits humains, les conseillers et assistants en droits humains ont planché sur les difficultés qui minent le secteur.
C'est sous le thème « Engagement de l'Etat dans le secteur des droits humains : quelles perspectives pour la mise en œuvre des programmes "Droits humains" et citoyenneté et paix ? », que le ministre de tutelle, le ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Victoria Ouédraogo, a ouvert les travaux de la conférence annuelle 2021 du personnel du corps des droits humains.
Ce cadre, qui a réuni des participants venus de l'ensemble des directions régionales et des services centraux du ministère, est une instance pour échanger autour des préoccupations relatives à la promotion dudit corps et à la mise en œuvre de ses missions.
Selon le ministre Victoria Ouédraogo, les échanges sur la thématique devront permettre de faire un diagnostic des actions de l'Etat pour la mise en œuvre des programmes « droits humains » et « citoyenneté et paix » en tant que composantes de la politique sectorielle « Justice et droits humains » 2018-2027, afin de faire des analyses.
- Le ministre Victoria Ouédraogo, procédant à l'ouverture de la conférence annuelle.
« Le contexte sécuritaire national est marqué par nombreuses attaques terroristes et une recrudescence des conflits communautaires, toute chose qui entraîne de graves violations de droits humains et des déplacements massifs des populations. En tant que premier acteur de mise en œuvre des actions de l'Etat en matière de droits humains, de citoyenneté et de paix, cette situation nous interpelle tous. C'est donc le lieu pour moi de rappeler que l'effectivité des droits fondamentaux de la personne garantie par les instruments juridiques nationaux et internationaux ne peut être une réalité que dans un environnement de cohésion sociale et de paix. D'où la nécessité d'une mise en œuvre permanente et efficace des actions à travers les programmes ‘‘droits humains'' et ‘‘citoyenneté et paix'' », justifie-t-elle.
« C'est en ce moment même qu'on devrait avoir beaucoup plus de moyens pour travailler », ajoute-telle.
Les défis sont énormes et multiformes, et le personnel des droits humains doit, non seulement contribuer au renforcement des capacités des groupes socio-professionnels, mais également au monitoring, suivi et évaluation des actions, tout en proposant des stratégies au gouvernement pour le respect des droits humains, estime le ministre.
- Vue partielle des participants.
Jaugeant leur mise en œuvre, elle relève qu'au moins dix recommandations ont été mises en œuvre, onze sont en cours de réalisation, une est devenue caduque et douze n'ont pas encore connu un début de mise en œuvre pour diverses raisons.
Le président du comité de suivi des recommandations de la conférence annuelle du personnel du corps des droits humains, Bénéwendé Camille Tapsoba, relève que les principales difficultés, ce sont la rareté des ressources et l'instabilité institutionnel du volet « droits humains ». « Si fait que nous avons du mal à mettre en œuvre les missions qui nous sont assignées. Si vous prenez le volet ‘‘droits humains'', nous avons les contrats avec partenaires techniques et financiers qui sont arrivés àéchéance. Donc, nous ne fonctionnons actuellement qu'avec le budget de l'Etat. Alors qu'au regard du fait qu'historiquement, le ministère avait été soutenu par les partenaires techniques et financiers, l'apport de l'Etat n'était pas important. Avec la fin donc des différentes conventions, du coup, on se retrouve avec un budget squelettique ; alors que quand vous regardez le contexte actuel de notre pays, on a un grand besoin de promotion de droits humains, on a un grand besoin de mettre cette question au cœur des actions (actions de développement, de lutte contre l'insécurité, etc.). C'est dire donc que c'est en ce moment même qu'on devrait avoir beaucoup plus de moyens pour travailler. Malheureusement…», fait remarquer le conseiller en droits humains, Bénéwendé Camille Tapsoba.
- Le directeur général de la promotion des droits humains, Bénéwendé Camille Tapsoba.
Instabilité institutionnelle
Réagissant à des questions de journalistes sur ces aspects, M. Tapsoba a souligné que l'instabilité institutionnelle (tantôt érigé en ministère plein, tantôt rattaché au ministère de la Justice) que connaît le volet « droits humains » impacte sérieusement ses missions. « C'est la principale entrave à la mise en œuvre des recommandations. A chaque fois, il faut recommencer. C'est un perpétuel recommencement. Ce qui nous met toujours en retard. On avance d'un pas, et on recule de deux », soutient-il.
Il déclare que la principale doléance du corps reste donc l'allocation en budget du ministère, particulièrement à son volet « droits humains » et la stabilisation institutionnelle du volet « droits humains ».
« Il y a des moments où il y a des gens (agents, ndlr) qui sont oisifs, parce qu'il n'y a pas d'activités à mener et c'est parfois difficile ; ça peut même participer de la démotivation du personnel. Il faut aussi qu'à un certain moment, on décide d'ancrer le volet ‘‘droits humains'' soit au ministère de la Justice, soit d'en faire un ministère plein », préconise Bénéwendé Camille Tapsoba, par ailleurs directeur général de la promotion des droits humains.
Pour mémoire, et selon les explications du président du comité de suivi des recommandations de la conférence annuelle du personnel du corps des droits humains, Bénéwendé Camille Tapsoba, les « droits humains » ont principalement deux programmes : les droits humains et citoyenneté et paix.
- Photo de famille
Le premier volet est relatif à la promotion des droits humains par, essentiellement, la sensibilisation, la formation, l'information et l'élaboration des rapports du Burkina dus aux organismes au niveau international. Il y a également la mise en œuvre des recommandations formulées par les organismes internationaux et la lutte contre la violation des droits humains. Il y a, en outre, la formation des Forces de défense et de sécurité ainsi que des populations sur le droit international humanitaire à pouvoir mettre les droits humains au cœur de leurs actions.
Pour le volet « citoyenneté et paix », il consiste à promouvoir les actions de civisme auprès des populations burkinabè (respect des lois de la République, la bonne gouvernance…), amener chaque Burkinabèàépouser des attitudes citoyennes (droits et devoirs), etc.
Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net
Santé : Le CHUR de Ouahigouya doté d'une unité d'hémodialyse

Le Centre hospitalier universitaire régional de Ouahigouya (CHUR) dispose désormais d'une unité d'hémodialyse opérationnelle. L'inauguration de l'infrastructure a été suivie du lancement des activités de l'unité le samedi 11 septembre 2021, en présence du ministre en charge de la santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, qui représentait le chef du gouvernement.
À l'instar des centres hospitaliers Yalgado, Tengandogo, Bogodogo et Sourô Sanou, le CHUR de Ouahigouya dispose désormais en son sein, d'une unité de néphrologie et d'hémodialyse. Cette réalisation a été possible grâce à l'accompagnement de la Fondation Orange Burkina, qui a financé la construction de ce service en soutien aux efforts du gouvernement burkinabè dans sa politique de garantir des soins de qualité aux populations en général et aux personnes souffrant d'insuffisance rénale chronique dans la région du Nord. Pour l'occasion, on notait la présence de membres du gouvernement et des autorités administratives, politiques, coutumières de la région du Nord.
- Activités de l'unité ont été lancées par le ministre de la santé au nom du premier ministre
Cette unité de néphrologie et d'hémodialyse entièrement financée par la Fondation Orange a coûté 800 millions de francs CFA. L'infrastructure est accompagnée d'un forage. Une ligne électrique haute tension assurera le fonctionnement continu des équipements. L'unité d'hémodialyse du CHU régional de Ouahigouya, compte 14 générateurs d'hémodialyse, 25 lits en néphrologie et 25 autres lits en hémodialyse, des fauteuils d'hémodialyse et un système de traitement d'eau double osmose.
118 insuffisants rénaux au Nord
- Charlemagne Ouedraogo, Ministre de la santé
Au cours de la cérémonie inaugurale, la première adjointe au maire de la commune de Ouahigouya, Djénéba Sodre a apprécié positivement la politique sanitaire du gouvernement qui met l'accent sur les soins de qualité au profit des populations. Elle a indiqué que, selon une étude, 118 personnes souffrant d'insuffisance rénale chronique ont été répertoriées dans la région du Nord. Affirmant être satisfaite de la dotation de l'hôpital en unité de néphrologie et d'hémodialyse, elle n'a pas manqué de remercier tous les acteurs qui ont contribuéà l'opérationnalisation du service. L'autorité communale n'a pas manqué de souligner que le coût des soins (500.000 FCFA), n'est pas à la portée des populations qui vivent dans une certaine précarité. Elle a, par conséquent, fait un plaidoyer afin que le gouvernement subventionne le coût du traitement pour que les malades puissent supporter les frais.
- Daouda Sanou, représentant du directeur général de la Fondation Orange Burkina
L'inauguration de cette cinquième unité de néphrologie et d'hémodialyse au Burkina Faso à Ouahigouya a été une occasion pour l'Association burkinabè des dialysés et insuffisants rénaux (ABUDIR) de dire qu'un de leurs rêves voit progressivement le jour. Le président de la structure, Pr Albert Ouédraogo, a salué les efforts du gouvernement et de ses partenaires, puis a exhorté les autorités sanitaires à dupliquer de tels centres dans toutes les régions du Burkina pour alléger la souffrance des victimes de la maladie.
Accès aux services de santé de qualité
La Fondation Orange, partenaire du gouvernement qui a étéà l'origine de la réalisation du présent projet, par la voix de son représentant, Daouda Sanou, s'est dit ravi de l'aboutissement du projet. Pour lui, la préoccupation majeure qui a animé la Fondation a été la bonne fonctionnalité de l'infrastructure et la création d'un cadre de travail agréable pour le personnel médical. Le représentant du directeur général de Orange Burkina en a profité pour évoquer les questions de pérennité et d'approbation de leurs actions. Il a donc invité tous les acteurs àœuvrer afin que ce service atteigne ses objectifs, à savoir contribuer à améliorer efficacement les conditions sanitaires des populations.
- Les officiels à la cérémonie inaugurale
À la suite des intervenants à la cérémonie, le ministre de la santé, Charlemagne Ouédraogo a indiqué que cette action vise à garantir l'accès aux services de santé de qualité pour tous. Il ajoutera que, conformément aux engagements du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, déclinés dans le Plan national de développement économique et social 2021-2025 (PNDES II), le gouvernement s'est engagéà poursuivre le renforcement et la décentralisation de l'hémodialyse dans les hôpitaux régionaux dont le premier bénéficiaire est le centre hospitalier universitaire régional de Ouahigouya.
- Pr Albert Ouédraogo Président de l'ABUDIR
Séance tenante le ministre de la santé a répondu à l'inquiétude des autorités locales sur le coût des soins, en indiquant que l'unité de Ouahigouya bénéficiera d'une subvention spécifique de l'État de plus de 300 millions de francs CFA par an. Ces fonds serviront essentiellement pour l'achat de kits et la prise en charge en hémodialyse d'une soixantaine de patients insuffisants rénaux chroniques à raison de deux séances par semaine, mais aussi des cas d'insuffisance rénale aiguë pour lesquelles l'hémodialyse est temporaire.
À la grande satisfaction des personnes ayant une insuffisance rénale, le Pr Charlemagne Ouédraogo a fait savoir que bientôt, une équipe de médecins burkinabè se rendra en Égypte pour une formation sur la transplantation rénale.
Avant de procéder au lancement officiel des activités, le ministre a salué la solidarité autour de l'hémodialyse de Ouahigouya et le professionnalisme de la société SIBIRI Biomédical, partenaire incontournable dans l'équipement, la maintenance des équipements et la formation des utilisateurs.
- Sodre Djeneba, première adjoint au maire de Ouahigouya a plaidé pour la réduction du coût des dialyses
Au nom du Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré, le patron du département de la Santé a remercié Mahamadi Savadogo, président de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina, co-parrain de la cérémonie, qui a offert un groupe électrogène de 220 KVA d'une valeur de près de 35 millions de francs CFA au service de néphrologie et d'hémodialyse. Pr Charlemagne Ouédraogo a invité les fils et filles de la région du Nord à suivre ce bel exemple afin de venir à bout de cette maladie chronique dont la prévalence est en croissance.
Yann NIKIEMA
Lefaso.net
Burkina : Listes des admis aux classes préparatoires aux grandes écoles de Ouagadougou et de Bobo

Les candidats admis aux classes préparatoires aux grandes écoles de Ouagadougou et de Bobo sont désormais connus. Retrouvez ci-après les listes des admis ainsi que les listes d'attentes.
OUAGADOUGOU
BOBO-DIOULASSO
LISTE D'ATTENTE OUAGA ET BOBO
« Made in Burkina » : L'Union des associations des tisseuses du Kadiogo défend le pagne local

Créée le 29 juin 1994, l'association des tisseuses du Kadiogo devenue en 2017 l'Union des associations des tisseuses de Kadiogo (U.A.T.K.) travaille à valoriser et à promouvoir le pagne tissé communément appelé Faso Danfani. Avant son rayonnement, le chemin de cette organisation féminine n'a pas été aisé.
Avec vingt-six groupements de tisseuses de la ville de Ouagadougou, l'Union des associations de tisseuses du Kadiogo se fixe pour objectifs la promotion du métier de tisseuse, la défense des intérêts de ses membres, la contribution au plaidoyer pour la consommation du textile local et la création d'une synergie d'action avec les autres métiers de textile. Pour ce faire, des partenaires tels que le bureau des artisans, le ministère en charge de la femme travaillent avec cette structure.
L'activité du tissage a permis de créer plus de six cents emplois directs. Ces femmes sont devenues des actrices économiques qui contribuent à l'épanouissement de leurs familles.
Les tisseuses valorisent de plus en plus le pagne Faso Danfani à travers leurs créativités : le pagne tissé est utilisé aujourd'hui pour les tenues traditionnelles, pour la ville et les cérémonies, les tenues coupes européennes pour veste, l'ameublement de housses de fauteuils, de rideaux de décoration, les tapis muraux, les accessoires pour accompagner les tenues : écharpes, sacs à main, porte-documents ; et aussi pour la cuisine : sac à pains, nappes.
C'est suite à une initiative du bureau des artisans en collaboration avec une structure allemande : la GTZ (Deutsche gesellschaft fur technische zusammenarbeit) que l'association des tisseuses du Kadiogo voit le jour. Elle a dû faire face à plusieurs difficultés comme la rareté du fil de tissage et le problème d'écoulements des pagnes et son financement. Aujourd'hui, l'U.A.T.K. se fixe plusieurs objectifs comme la mise en place d'un centre de formation de tissage.
Rose Ouédraogo
Lefaso.net
Fissures sur l'échangeur de l'Ouest : « Il n'y a pas de risques que les deux ponts s'effondrent », selon la direction générale des travaux routiers urbains

Une équipe de la direction générale des travaux routiers urbains (DGTRU) conduite par la première responsable, Kâ Josseline Sonia Kaboré/Ouédraogo, a effectué une visite de terrain à l'échangeur de l'Ouest au quartier Gounghin de Ouagadougou, le dimanche 12 septembre 2021. L'objectif de cette visite était de faire un état des lieux primaire des fissures constatées sur l'ouvrage afin de diagnostiquer les causes probables et de proposer des solutions.
Inaugurée le 14 décembre 2010, l'échangeur de l'ouest est en état de dégradation. Pour toucher du doigt les réalités, la directrice générale des travaux routiers (DGTRU), Kâ Josseline Sonia Kaboré/Ouédraogo, accompagnée de ses deux directeurs de services s'est rendue sur les lieux, hier, dimanche 12 septembre 2021.
La visite a pu se faire par le bas des ouvrages permettant d'apprécier l'état du tablier, des plis, des culées, des appareils d'appuis, des équipements de protection et de la terre armée. « Les fissures ont été principalement identifiées au niveau des murets caches de toutes les culées des deux ouvrages constituant l'échangeur de l'Ouest. Ces fissures se font verticalement le long du muret cache, horizontalement sur la limite supérieure de la culée et parfois des fissures dans tous les sens. En plus des fissures constatées, il apparait visuellement que sur certaines parties, la dalle du tablier se pose directement sur les murs-cache », peut-on lire dans le rapport de cette visite dont notre rédaction a obtenu une copie.
Le document précise par la même occasion que les murets caches ne sont pas des éléments structurels des ouvrages (les deux ponts de l'échangeur). C'est plutôt un mur latéral de la culée destinéà cacher les aménagements en tête du chevêtre et l'about du tablier. En revanche, la DGTRU trouve une explication aux fissures sur un muret cache. Selon elle, elles sont généralement dues soit à la reprise de bétonnage en périphérie des murets cache, ou à un effort de flexion anormal provoqué par l'about du tablier qui entre en contact avec le mur.
« Dans notre cas, étant donné qu'une partie du tablier est en contact avec le muret cache, celui-ci reçoit les efforts de flexion provenant du tablier engendrant des fortes contraintes de compression dans les murs caches. Il s'agit d'un défaut lors de la réalisation des ouvrages car le tablier ne devrait normalement pas entrer en contact avec le muret cache », explique-t-elle en substance. Nonobstant ce diagnostic, elle tient à rassurer la population qu'il n'y a pas de risque en lui-même que les deux ponts s'effondrent car la structure des ouvrages n'est pas remise en cause.
Cependant, il vaut mieux prévenir que de guérir. Il y a bel et bien un risque qu'une partie des murets cache se désolidarise par un excès de compression et s'écrase sur la chaussée pouvant provoquer ainsi un danger pour les usagers en bas des ponts. A l'issue de cette visite, la délégation a émis des recommandations. Elle demande à ce que l'entreprise en charge des travaux fasse les réparations nécessaires si toutefois la période de garantie n'est pas dépassée.
Au cas où l'ouvrage ne serait plus sous garantie, elle a émis deux solutions pour pallier à cette situation. A court terme, il conviendrait, dans les semaines à venir de colmater les fissures et à moyen terme de supprimer les murets caches ou de tailler manuellement les murets cache pour que ceux-ci ne soient plus au contact avec la dalle. Il convient de souligner que cette visite n'a pas permis d'apprécier l'état des joints de chaussées, du système d'évacuation des eaux des ouvrages. Cela fera l'objet de visites ultérieures.
Lefaso.net
Union des associations des tisseuses du Kadiogo : Des femmes réunies par le fil et épanouies dans le pagne

Une même passion les réunit, le tissage de pagnes traditionnels. Et elles en sont aujourd'hui fières et épanouies car le Faso Danfani leur a donné un moyen d'épanouissement économique et social. Témoignages
Félicité MASSON
- Félicité MASSON
Je suis membre de l'association depuis sa création, aujourd'hui j'emploie une dizaine de personnes pour le travail. Je puis vous assurer que je m'en sors bien. J'ai reçu beaucoup de formations notamment en dessin, teinture, tissage, marketing et l'élargissement du marché.
Aujourd'hui je mets ces différentes formations en pratique lorsque je travaille. Mon travail de tisseuse me rapporte beaucoup, en termes financiers. Avec cela j'assure des tâches familiales. Cependant l'écoulement des pagnes posent souvent problème. Nous voudrions écouler nos pagnes partout au Burkina et hors du pays mais cela demande des moyens que nous n'avons pas.
Félicité KABORE
- Félicité KABORE
Depuis que j'ai intégré l'association en 1994, j'ai vu le cours de ma vie changer. Ma situation financière s'est améliorée. Avec les revenus de mon travail, j'ai scolarisé mes enfants et payé la formation professionnelle de certains.
Jusque-là nous ne recevons pas de financement ou de l'aide venant de quiconque. Il y a des associations qui sont accompagnées, on n'a pas eu cette chance. Mais on ne se plaint pas parce qu'il ne faut pas attendre qu'on vienne en aide avant de travailler. On continue notre travail, nous avons acquis un terrain pour mettre notre siège en place.
Caroline KOALA
- Caroline KOALA
Cela fait vingt-deux ans que j'ai adhéré l'association. Avec les revenus issus du tissage, j'assure beaucoup de dépenses.
Mais il me faut renouveler le matériel de travail. Il me faut une grande bande pour plus de production. J'ai un stock de pagnes tissés que je n'arrive toujours pas àécouler. Pendant la révolution, on nous aidait àécouler nos pagnes mais maintenant ce n'est plus le cas.
R. OUEDRAOGO
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Union des associations des tisseuses du Kadiogo : Justine Kafando, plus de 40 ans dans le Faso Danfani

Promotrice de pagne tissé et présidente de l'Union des associations des tisseuses du Kadiogo (U.A.T.K.), elle a toujours eu un amour pour l'artisanat. Justine KAFANDO travaille à maintenir la flamme du ‘'consommé local''. Son chemin est fait de hauts et de bas mais elle n'a pas abandonné. Après avoir lutté plusieurs années pour intégrer le pagne tissé (communément appelé Danfani) dans l'habitude vestimentaire des Burkinabè, aujourd'hui, Justine KAFANDO avoue que son acharnement a porté fruit. Nous l'avons rencontrée à son domicile à Ouagadougou.
Tenace, dévouée, passionnée de l'artisanat, Justine Kafando est une ambassadrice du pagne tissé. Son histoire avec le Faso Danfani commence en 1976. La fille de son beau-frère qu'elle héberge ne s'en sort pas à l'école, elle l'initie alors à une activité : le tissage. C'est de là que va naitre l'amour pour ce métier « c'est au fur et à mesure que j'apprenais à tisser à la fille que je profitais apprendre aussi. C'est ainsi que j'ai aimé cette activité», se rappelle-t-elle.
Très vite l'infirmière de profession ajoute une autre corde à son arc. Sa fonction étant contraignant du fait des multiples gardes qu'elle doit assurer à l'hôpital, elle continue à tisser à ses temps libres et à sa descente de garde.
Elle s'est lancée contre vents et marée dans la promotion du pagne tissé. Alors que le gouvernement à l'époque n'a manifesté aucun intérêt à la promotion de cette filière. « En 2010 on a fait nos premiers pagnes événementiels tissés officiels. Malheureusement le gouvernement avec le ministre en charge de la femme ne nous ont pas accompagnées pour la promotion de ce pagne », se rappelle-t-elle.
La passion qu'elle a nourrit pendant longtemps devient un gagne-pain depuis la mise en place de l'association intervenue en 1994.
Au fil du temps et malgré la timidité du marché, dame Kafando et ses collègues tisseuses vont continuer à travailler dans le sens de la valorisation, de la promotion du pagne tissé et la survie de l'association.
Admise à la retraite de la fonction publique depuis 2012, l'entrepreneure de soixante-six ans, bien qu'un peu affaiblie par le poids de l'âge, ne baisse pas les bras. Elle est toujours disponible à assurer la coordination des activités de l'Union.
Aujourd'hui, elle se réjouit de la volonté et l'intérêt que les Burkinabè manifestent pour le Faso Danfani.
Ses collaboratrices disent d'elle qu'elle est une femme battante et pleine d'espoir. Elles admettent qu'elle joue un grand rôle pour la survie de la structure.
Justine Kafando souhaite que la jeune génération s'intéresse au métier de tissage afin qu'elle puisse lui transmettre le savoir qu'elle a acquise.
Rose J. OUEDRAOGO
Lefaso.net
Burkina : La douane saisit plus de 11 tonnes de cyanure dans un entrepôt illégal à Ouagadougou

Au cours de la nuit du 09 au 10 septembre 2021, la Brigade de Recherche et d'Intervention (BRI) a reçu une information relative à une importation en contrebande de cyanure chargé dans des véhicules de tourisme.
Suite à cette information, le chef de brigade, l'inspecteur central des douanes YAMEOGO W. Jonas, a constitué et dépêché une équipe sur le terrain à la recherche desdits véhicules.
L'équipe déployée sur le terrain a réussi à retrouver les véhicules indiqués lourdement chargés de fûts et de sacs de cyanure. Sur les lieux, elle découvre qu'au-delà du chargement des deux (02) véhicules de tourisme, une importante quantité de cyanure introduite sur notre territoire par contrebande était déjà stockée dans un magasin de fortune situé dans un quartier périphérique de la ville de Ouagadougou.
Dans cet entrepôt illégal, l'équipe a procédé au dénombrement puis à la saisie de 230 colis composés de 155 sacs et 75 fûts, tous de 50kg chacun ; soit un poids total de 11,5 tonnes de cyanure d'une valeur marché intérieur estimée à 29 900 000 francs CFA.
Cette saisie opérée dans le cadre de la lutte contre les trafics illicites, participe à la préservation de la santé humaine et de l'environnement car l'usage incontrôlé de ce produit est nuisible à la faune et à la flore.
Le Directeur général des Douanes félicite le chef de la brigade de recherche et d'intervention et toute son équipe pour cette importante saisie.
Il encourage les populations à dénoncer tout cas suspect de trafic illégal et invite les importateurs au strict respect de la législation en vigueur en vue de préserver la santé, la sécurité ainsi que l'environnement et l'économie de notre pays.
SCRP-DGD.
Communauté islamique de la Tidjania du Burkina : Les fidèles musulmans fêtent les cent ans de la célébration de la Mouloud à Ramatoulaye

La communauté islamique de la Tidjana fête les cent ans de la célébration du Maouloud à Ramatoulaye. Ce sera dans la nuit du 18 au 19 octobre 2021, a annoncé El hadj Boukary Traoré, au cours d'une conférence de presse tenue le dimanche 12 septembre 2021 à Ouagadougou. Le comité d'organisation prévoit des activités spirituelles et sociales. Environ 82 millions de francs CFA sont à mobiliser pour la célébration de l'événement.
« Cent ans de ferveur religieuse : quelles contributions de la Tidjania en matière de spiritualité, de vivre ensemble et de cohésion sociale pour la paix au Burkina Faso à la lumière des versets suivants : Sourate 90 ; verset 6, Sourate 93 ; verset 11 », c'est sur ce thème que la Communauté islamique de la Tidjania du Burkina Faso (CITBF) fêtera le centenaire de la célébration du Maouloud à Ramatoulaye.
Plusieurs activités entrent dans le cadre de la célébration de ce centenaire.
Il s'agit d'une série de prêches et d'animations en relation avec le Maouloud qui débutera le 10 octobre 2021 ; de l'animation d'une rue marchande et de l'accueil des participants et des invités dès le 11 octobre 2021. Il y a aussi l'organisation d'un Wazifa général à Ramatoulaye qui va regrouper des différents Cheicks ainsi que les autres fidèles le vendredi avant le Maouloud et la nuit de la célébration du centenaire (nuit du 18 au 19 octobre 2021), qui sera couronnée par des lectures coraniques, des invocations, des chants religieux, des prêches, des douas, des gassidas et des discours.
En prélude à cette célébration, d'autres activités sont à réaliser ou déjà en cours de réalisation. Ce sont des sorties d'information et de sensibilisation dans les 13 régions ; la finalisation du budget du centenaire et la réalisation d'une tribune pour la célébration. Le comité d'organisation projette également des rencontres avec des personnes ressources de la Tidjania et l'élaboration d'un ouvrage spécial sur le Maouloud à Ramatoulaye en versions française et arabe. « Dans le cadre de la visibilité de l'événement », un pagne du centenaire a été confectionné.
Le président du comité d'organisation a demandé le soutien et l'accompagnement des acteurs du développement en vue de favoriser la bonne réalisation de l'activité. Car selon lui, cette activité« au-delà des aspects religieux est non seulement un cadre de rencontre et de fraternité entre frères musulmans, mais aussi une tribune de promotion de la culture du vivre ensemble, l'acceptation des autres communautés religieuses et source de réflexion pour la contribution de la Tidjania au développement national. »
Par ailleurs, le président du comité d'organisation, El hadj Boukary Traoré, a saisi l'occasion pour lancer « un appel à tous les fidèles musulmans et en particulier aux Tidjanites afin qu'ils s'investissent pleinement dans la célébration du Maouloud dans la nuit du 18 au 19 octobre 2021.
Au cours des échanges la question de la participation des autres communautés religieuses a été soulevée. El hadj Boukary Traoré fait savoir que toutes les communautés religieuses, musulmanes et non musulmanes seront invitées à cet événement. Car selon lui, « le Burkina ce n'est pas seulement les musulmans. » Il ajoute : « Nous avons une approche holistique des problèmes du Burkina, notamment les problèmes religieux. »
Aperçu sur la Tidjania et rappel historique de Ramatoulaye
Ce fut une conférence de presse aux allures d'un cours d'histoire par moments. En effet, le président du comité national d'organisation a fait bref aperçu sur la Tidjania et un rappel historique sur le village de Ramatoulaye.
Selon l'orateur, la Tidjiana a été fondée à la fin du XVIII siècle par Ahmed – Al- Tijani (1737 – 1815). D'origine Chérifienne (descendant du Prophète), sa famille résidait à Ain – Madi dans le Sahara algérien.
Quant au village de Ramatoulaye et l'Association islamique de la Tidjania, le Cheik Aboubacar Maiga I fut le fondateur en 1917. Décédé en 1946, Cheik Sidi Mohamed I pris la relève et dirigea les affaires religieuses ainsi que la communauté de la Tidjania pendant 41 ans. L'actuel guide spirituel de la Tidjania est le Cheik Aboubacar Maiga II, petit-fils de Cheick Aboubacar Maiga I. la Communauté islamique de la Tidjania est membre fondateur de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB).
Yidalawala Isaac Ki-Zerbo (Stagiaire)
Lefaso.net
Fronde contre les sociétés minières au Burkina : « Il faut des cadres de concertation permanents et fonctionnels pour éviter les crises » (Jonas Hien)

Face à une certaine insatisfaction des populations des localités abritant les sociétés minières au Burkina, la fronde monte contre celles-ci. Et l'on assiste de plus en plus à des manifestations violentes dont la dernière en date a eu lieu dans la Bam après la mort de huit orpailleurs. Pour comprendre les raisons de ces différentes manifestations, Lefaso.net est alléà la rencontre de l'un des acteurs de la société civile qui est beaucoup actif sur le terrain.
Il s'agit du directeur des programmes de l'Organisation pour le renforcement des capacités de développement (ORCADE) et président de « Mines alerte, publiez ce que vous payez », Jonas Hien. Dans cette interview, l'homme explique les raisons de cette colère des populations et le travail mené par la société civile sur le terrain. Tout en proposant des solutions pour qu'il y ait une bonne collaboration entre les sociétés minières, les populations et l'ensemble des acteurs impliqués dans le secteur.
Lefaso.net : Quels sont les missions de l'ORCADE et de « Mines alerte, publiez ce que vous payez » que vous dirigez ?
Jonas Hien : L'ONG ORCADE a pour mission d'informer les communautés vivant sur les secteurs des mines notamment sur leurs droits et leurs devoirs. Elle exerce également une mission de veille sur leurs intérêts et ceux du Burkina Faso et fait également un plaidoyer sur les préoccupations de part et d'autres.
En somme, c'est un travail de veille citoyenne sur la gouvernance du secteur minier au Burkina-Faso Faso. Quant à la coalition Mine alerte, publiez ce que vous payez, c'est un réseau mondial de surveillance dans le secteur des industries extractives. Le réseau a son siège en Grande Bretagne mais il y a des coordinations dans chaque pays et c'est la section du Burkina Faso qui est nommé« Mine alerte, publiez ce que vous payez »
Depuis quelques années et avec le boom minier, l'actualité au Burkina Faso est marquée par des manifestations, parfois violentes, de populations riveraines contre des mines. Qu'est-ce qui explique cela ?
Pour comprendre ces faits, je pense qu'il faut prendre chaque localité avec ses réalités, parce que, l'explication peut ne pas être la même sur tous les sites. Mais l'explication commune que l'on peut voir, c'est que ces communautés qui expriment ces mécontentements sont en général celles qui ont pratiquement tout perdu du fait des projets miniers dans leurs localités.
En règle général, ce sont des agriculteurs, des éleveurs et des orpailleurs, mais la présence des mines les empêche de mener desormais ce type d'activités. Les champs des cultures sont récupérés pour les besoins des projets miniers contre des compensations. Les périmètres sur lesquels ils pratiquaient par exemple l'orpaillage ont été retirés. Donc, elles n'ont plus de sources de survie alors qu'il faut qu'elles vivent.
A partir du moment où on leur a tout pris et qu'il n'y a pas de réalisations compensatrices de façon conséquente leur permettant de garder leur niveau d'avant, il est tout à fait normal que ces populations s'adonnent à toute activité pouvant leur permettre de vivre. C'est ce qui crée les difficultés entre ces populations et les sociétés minières qui débouchent parfois sur des actions violentes. Il ne faut pas voir seulement les populations qui manifestent où qui détruisent mais voir le fond du problème. Et il faut chercher à les résoudre définitivement au lieu de les condamner quand il y a un problème.
Dans le processus d'acquisition du permis, des séances publiques sont pourtant organisées pour expliquer le contenu du projet minier et recueillir les attentes des communautés. Des registres sont aussi disposés dans certains lieux comme les mairies pour recevoir les réactions des communautés. Alors pourquoi autant de contestations et de manifestations après l'octroi du permis d'exploitation a certaines sociétés ?
C'est exactement comme quand on dit qu'on a voté telle loi pour telle chose, alors que la loi n'est pas appliquée. C'est pratiquement la même chose. Il y a ce qu'on appelle les consentements préalables, libres et éclairés. Préalable, c'est-à-dire qu'il faut effectivement consulter les communautés, leur expliquer c'est quoi votre projet minier en termes d'avantages et d'inconvénients. Il faut également les amener à adhérer à votre projet. Et cette adhésion doit être faite de façon éclairée. C'est à dire que ces communautés ont bien compris et qu'elles adhèrent volontairement, consciemment et avec engagement.
Mais en règle général, ce n'est pas le cas. Lorsqu'ils disent qu'ils ont consulté les populations, c'est vrai, ils vont déposer un registre pour dire que si vous avez des préoccupations, venez écrire vos préoccupations. Cela se passe dans un milieu constituéà majorité d'analphabètes. Et même si les consultations avaient eu lieu en groupe, en présence d'une foule et que les gens ont exprimé leurs préoccupations diverses, en fin de compte, il n'y pas de retour pour leur faire comprendre que, parmi les multitudes de préoccupations, voici celles qui ont été jugées pertinentes qu'on a prises en considération.
- Jonas Hien, directeur des programmes de l'ONG ORCADE et président de la coalition « Mines alerte publiez ce que vous payez »
Et s'il y a lieu à débattre, qu'on en débatte encore pour que tout le monde puisse comprendre pourquoi on a choisi ces préoccupations précises et pas d'autres. Mais ce n'est pas ce qui est fait. On fait comprendre aux populations que quand la mine va s'implanter dans leur localité, leurs enfants vont être employés et qu'on va leur construire des écoles, des dispensaires,…On avance des chiffres faramineux, etc.
Tout en sachant que dans la pratique, c'est du faux qu'on est en train de dire. Quand le vrai visage d'un projet minier commence à se faire voir, le contrat du départ n'est plus le même. Vouloir mettre en avant le fait qu'on avait consulté les populations de façon non éclairée et dire que cela suffira pour éviter les frustrations et les manifestations, ne marchera pas. Le travail de fond qui doit être fait pour éviter ce genre de frustrations n'est pas basé sur ce type de consultation. C'est un autre travail qui, malheureusement n'est pas fait de façon conséquente.
A cette allure, peut-on s'attendre au pire ?
Nous ne le prévoyons pas et ne le souhaitons d'ailleurs pas. Mais cela dépend de ce qui est arrivé et comment cela est arrivé. Nous sommes tous des êtres humains, la colère peut nous conduire à ne pas nous contrôler et c'est ce qu'on ne souhaite pas. L'idéal, c'est de travailler à prévenir et de faire en sorte qu'il y ait de la sérénité sur les sites miniers. Ce qui suppose qu'il faut des cadres de concertation permanents et fonctionnels.
Il faut de la communication entre les acteurs sur le terrain, de la transparence et de la redevabilité aussi. Cela permettra aux gens de mieux comprendre. Les mines sont généralement des entités très fermées. Si vous ne communiquez pas, si vous ne parlez pas aux gens et qu'ils n'ont pas d'interlocuteur, cela ne peut conduire qu'à des actions comme on le voit parfois. C'est pourquoi, l'approche doit être vraiment revue si on veut vraiment de la sérénité sur les sites miniers.
Vous qui êtes engagés dans le domaine, qu'est-ce qui est fait à votre niveau ?
Nous jouons notre partition. Nous pouvons même nous vanter en disant que si nous ne menions pas des actions de sensibilisation sur le terrain, les mouvements d'humeur sur les sites miniers allaient être pires que ce que nous enregistrons. C'est du fait de nos actions que nous minimisons ce type d'incidents malheureux. Mais cela ne suffit pas, il faut que les autres acteurs jouent leur partition. Quand malgré tout une crise éclate, nous essayons d'apporter notre contribution pour ramener le calme.
Mais comme je dis, ce sont des questions de survie pour les populations. Il est bien de leur dire de se calmer, mais il faut des actions durables pour les soulager. Ce sont ce genre de questions qu'on n'arrive pas à résoudre et ce n'est pas la société civile qui a la solution.
Que conseillerez-vous aux autorités du pays, aux mines et aux populations pour améliorer leurs relations et éviter les crises ?
Il faut beaucoup de concertations, de rencontres, de dialogue. Ensuite, savoir analyser les préoccupations soulevées lors de ces rencontres et savoir qu'elles sont les solutions durables qu'il faut apporter. Mais vous allez voir que sur un site minier pendant des années, personne ne parle à personne. Entre les populations, l'Etat et les sociétés minières, il n'y a pas ce type de dialogue de façon régulière. C'est la société civile et les populations qui se parlent entre elles lors des séances de formation, de sensibilisation.
Pourtant, on n'a pas besoin de dire à un Etat que dans un secteur comme les mines, il faut un suivi régulier, il faut une présence régulière sur le terrain, il faut aller vers les communautés et il faut échanger avec elles pour connaître leurs attentes et leurs difficultés, etc. C'est ce qui doit être fait. Mais on se base sur le fait que l'Etat n'a pas les moyens pour aller sur le terrain. Mais quand il y a des situations malheureuses, on a des moyens pour le faire. Il faut savoir prévenir. C'est ce qui nous avons toujours dit, mais malheureusement, nous ne sommes pas écoutés.
Toutes ces violentes contestations ne risquent-elles pas de freiner l'élan des investisseurs ?
Pour le moment, nous n'avons pas encore d'éléments probants qui peuvent montrer que ces manifestations et mouvements d'humeur au niveau des sites entravent la bonne marche de l'exploitation minière. Il est vrai qu'il y a le risque sur les axes routiers permettant d'accéder à certains sites miniers.
Mais il y a des escortes qui accompagnent les travailleurs des mines vers leurs sites. Mais pour autant, il ne faut pas minimiser les risques de voir certains investisseurs se montrer frileux. Mais je le répète, pour le moment, nous n'avons pas encore d'éléments qui peuvent compromettre les investissements dans l'exploitation minière.
Interview réalisée par Yvette Zongo
Lefaso.net