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G5 Sahel : Placer les populations au centre des politiques de lutte contre le terrorisme

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Nouakchott, capitale de la République islamique de Mauritanie, abrite, le 6 décembre 2018, la conférence de coordination des partenaires et bailleurs de fonds du G5 Sahel. Pour cette instance, les Etats membres de l'organisation ont décidé de jeter leur dévolu sur les questions de développement. Il s'agit, précisément, de mobiliser des fonds pour le financement de la quarantaine de projets identifiés et dont la mise en œuvre devra permettre d'améliorer les conditions de vie des populations sur le terrain.

Comme aiment à le répéter les spécialistes, la lutte contre le terrorisme n'est pas seulement militaire ; elle est aussi actions de développement. En clair, la pauvreté expose les populations à toutes les tentatives, même les plus inimaginables. En d'autres termes, la pauvreté, voire la misère, sous laquelle ploient certaines populations dans l'espace sahélo-sahélien, offre des ingrédients à l'extrémisme violent. Le constat est que la situation de l'espace G5 Sahel se caractérise notamment par un faible taux d'accès de certaines communautés aux services sociaux de base (éducation, santé, eau et assainissement, transport), une insécurité ambiante, l'absence de l'administration dans certaines zones, une insécurité alimentaire, des populations qui ont le sentiment d'être oubliées (voire abandonnées) par leur Etat, etc.

Dès lors, se limiter aux seules actions militaires, c'est combattre seulement le mal par ses conséquences.
C'est dire donc qu'il y a nécessité que les populations sentent que les Etats travaillent pour elles. C'est même un impératif ! Il faut des réalisations sérieuses dans les domaines sociaux de base, faire en sorte que les communautés concernées sentent que les plus hauts responsables se préoccupent d'elles.

« Les chefs d'Etat ont pensé qu'il faut avancer un peu plus sur la dimension du développement qui est, avec la sécurité, les deux piliers de notre stratégie », révèle le secrétaire permanent du G5 Sahel, Maman S. Sidikou.
C'est dans cette vision qu'a été mis en place le Programme d'investissement prioritaire (PIP), fort d'une quarantaine de projets structurants, touchant directement aux conditions de vie des populations concernées. Le budget est estiméà deux milliards d'euros, soient environ 1 310 milliards de F CFA.

Le rendez-vous de Nouakchott, décidé en juillet 2018 par les chefs d'Etat, en marge du sommet de l'Union africaine, devra donc permettre aux partenaires et bailleurs de fonds d'aider à restaurer la sécurité et la stabilité dans la bande sahélienne. Il sera question donc de développement avec les partenaires.

En marge de cette conférence (une première du genre dans un pays du G5), quatre ateliers seront animés autour des thématiques couvertes par la Stratégie pour le développement et la sécurité du G5 Sahel. Il s'agira des thématiques sur « Accès aux ressources naturelles, Pastoralisme résilient et économie verte », « Jeunesse sahélienne et lutte contre la radicalisation et l'extrémisme violent », « Place de la femme dans les problématiques du Sahel », « Investir dans les pays du G5 Sahel et promouvoir l'économie et l'emploi des jeunes ».

Créé en décembre 2014 pour mutualiser les forces face au défi sécuritaire auquel est désormais confrontée la zone sahélo-sahélienne, le G5 Sahel (Burkina, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) a vite pris la mesure, en identifiant les questions de développement comme l'un des leviers indispensables pour la lutte contre l'extrémisme violent.

Le PIP, élaboré depuis 2014 avec ce portefeuille de 40 projets, a pour finalité de traduire, dans les faits, les efforts des Etats membres en vue de garantir la sécurité des personnes et des biens, et mettre sur pied une politique de développement durable.

Oumar L. Ouédraogo

Lefaso.net


Extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso : La cour d'appel de Paris donne son accord

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Cette décision très attendue intervient à quelques jours du 20e anniversaire de l'assassinat du journaliste Norbert Zongo et de trois de ses camarades, le 13 décembre 1998. Ce mercredi 5 décembre 2018, la justice française a donné son feu vert à la demande d'extradition de François Compaoré, frère cadet du président déchu Blaise Compaoré, vers son pays d'origine, le Burkina Faso, où il est accusé d'être le commanditaire de l'assassinat du journaliste d'investigation.

L'on s'en souvient, en juin dernier, la Cour d'appel de Paris avait refusé de statuer sur la demande d'extradition du Burkina Faso, souhaitant disposer d'éléments matériels précis de nature à impliquer directement François Compaoré.

Le « petit président » sera-t-il bientôt à la disposition de la justice burkinabè ? C'est peut-être le début d'une victoire pour la justice burkinabè, mais il faudrait retenir que la défense de François Compaoré dispose encore de plusieurs recours pour contester cette décision.

En rappel, le 13 décembre 1998, le journaliste Nobert Zongo, directeur de publication de l'hebdomadaire « L'Indépendant », avec trois personnes qui l'accompagnaient, ont été retrouvés calcinés dans leur véhicule, sur la route de Sapouy. Cet assassinat est intervenu alors qu'il enquêtait sur la mort de David Ouédraogo, le chauffeur de François Compaoré. Ces faits avaient suscité de vives protestations qui avaient fait vaciller le régime Compaoré pendant de nombreuses semaines. La justice burkinabè avait finalement conclu à un non-lieu en faveur du principal accusé, François Compaoré.

A la faveur de la chute du président Blaise Compaoré en octobre 2014, la justice burkinabè a décidé de rouvrir le dossier sur l'assassinat de Norbert Zongo. Le principal accusé, lui, s'était réfugié en France après avoir transité par la Côte d'Ivoire où réside toujours l'ancien président. C'en était suivi un long silence jusqu'en octobre 2017 où il a été interpelléà l'aéroport de Roissy sur la base du mandat d'arrêt international émis par les autorités burkinabè en mai 2017.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

18e anniversaire de l'assassinat de Flavien Nébié : La Coalition nationale des élèves et étudiants du Faso lance un mot d'ordre de grève de 48h

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Déclaration de la Coalition Nationale des Elèves et Etudiants du Faso (CONEEF) sur le 18ème anniversaire de l'assassinat du camarade Flavien NEBIE

Chers camarades élèves

Ce jeudi 06 décembre 2018 marque le 18ème anniversaire de l'assassinat de notre camarade Flavien NEBIE élève en classe de CM2 à Boussé. En rappel, il fut assassiné lors d'une manifestation pour réclamer justice pour le journaliste Nobert ZONGO assassinéégalement par le régime autocratique de la 4ème république du capitaine Blaise Compaoré, tristement célèbre officier de l'armée burkinabè.

Dix-huit (18) années après cet horrible assassinat et 4 ans après l'insurrection ayant mis fin au régime dictatorial de Compaoré, le constat est amer pour aussi bien les parents de la victime que pour ses camarades élèves.

Pendant ces 18 années, aucune avancée significative n'a été notée en ce qui concerne le traitement judiciaire de ce dossier et la manifestation de la vérité. A cela s'ajoute la non reconnaissance nationale de ce héros, de ce martyr arrachéà l'affection des siens à l'âge de 12 ans.

En ce triste anniversaire, la CONEEF, organisation représentative des élèves et étudiants à travers son Comité Exécutif National décide d'appeler à :

- Un mot d'ordre de grève de 48h sur toute l'étendue du territoire national les 6 et 7 décembre 2018 dans les lycées et collèges ;

- Une marche pacifique dans la commune de Bousse (lieu où il fut assassiné) avec la remise de la plateforme minimale de la CONEEF sur la question au haut commissaire de la province du Kourweogo à transmettre au président du Faso ;

- Un recueillement sur la tombe de notre camarade NEBIE ;

Par ailleurs une conférence publique sera organisée sur le dossier Flavien NEBIE.

Le comité exécutif national de la CONEEF invite les camarades élèves à participer massivement à ces activités organisées dans le cadre de cette commémoration et rappelle que ses revendications sur ce crime n'ont pas varié et s'articulent autour des points suivants :

- Etre situé sur l'état d'avancement du dossier en justice ;

- Une accélération dans le traitement du dossier en justice ;

- L'arrestation et l'inculpation de tous ceux qui sont mêlés de près ou de loin à la
commission de ce crime horrible ;

- L'octroi du statut de héros national au camarade NEBIE et l'inscription de son nom au panthéon aux héros nationaux ;

Justice pour Flavien NEBIE
Vive la lutte scolaire et estudiantine
Vive la CONEEF organisation panafricaniste
Un combat pour la liberté
Le Comité Exécutif National

Perspective 2020 : Les Burkinabè du Ghana ont reçu la visite d'une délégation de la CENI

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En prélude aux élections de 2020 au Burkina Faso, une délégation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) venue du Burkina a rencontré la communauté burkinabè vivant à Accra, ce dimanche 02 Décembre dernier à la résidence de Son Excellence Monsieur Pingrenoma Zagré, ambassadeur du Burkina Faso au Ghana.

Cette délégation était composée de trois responsables de la CENI à savoir : M. Yamba Malick SAWADOGO, Commissaire, Mme BAGUI / DERRA Fati, Cadre d'appui Technique / Secrétaire et M. Joseph SOME, Cadre d'Appui / Secrétaire Général.

L'ordre du jour de cette rencontre portait sur les modalités et autres informations par rapport au vote des Burkinabè vivant à l'étranger. Même si certains Burkinabèétaient déjà bien informés, bon nombre d'entre eux ont profité de cette visite pour mettre à nu leurs préoccupations afin de mieux se préparer. A tour de rôle, les membres de la délégation n'ont ménagé aucun effort pour donner des réponses adéquates à la hauteur de leurs attentes.

Dans un pays où la plupart des Burkinabè sont très bien intégrés, l'une des préoccupations majeures reste le problème liéà l'octroi des documents de votation. Mais après avoir pris la parole, S.E.M. l'ambassadeur a rassuré tout le monde de la venue prochaine d'une mission foraine pour les aider dans ce sens.

Même si dans l'ensemble tout s'est bien passé, il faut noter que bon nombre de Burkinabèà Accra n'ont pas répondu à l'appel. Et pour cause, si certains ont justifié leur absence par le simple faite que leur calendrier était chargé, d'autres par contre, ont décidé de briller de leur absence afin de dénoncer « l' inutilité d'une telle visite ». Selon eux, il suffisait à la CENI de demander aux ambassades de passer l'information et éviter beaucoup de dépenses. Quant au reste, tout comme 2009 et 2015, 2020 aussi sera simplement un fiasco.

En attendant, après le Ghana, ce sera le tour des Burkinabè du Togo, du Bénin et du Nigeria de recevoir la délégation.

Etalon / Accra

Décès de SONDO Nomouindé François : Remerciements et faire part

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« Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton me rassurent » psaume 23 (4).

• La grande famille SONDO à Koussana, Bagassi et Ouagadougou,
• La grande famille NIGNAN à Nadion, Léo et Ouagadougou,
• Les familles alliées et amies,
• Madame SONDO/NIGNAN Azaratou,
• Les enfants Tahir Eric et Farida Emma,

très touchés par les nombreuses marques de sympathie vous remercient pour l'assistance morale, spirituelle, matérielle et financière que vous leur avez apportée lors du décès, le 11 octobre 2018 au Centre Hospitalier de District de Bogodogo suivi de l'inhumation le 15 octobre 2018 au cimetière de Taabtinga, de leur très cher regretté SONDO Nomouindé François, précédemment Professeur d'anglais au Lycée Technique Amical Cabral.

Les familles remercient particulièrement :

- Les voisins du quartier Goundrin ;
- La communauté catholique ;
- Le Directeur général de la Faîtière des caisses populaires du Burkina ;
- La délégation du Lycée Technique Amical Cabral ;
- La délégation du Ministère de l'Economie, des Finances et du Développement ;
- La délégation de l'Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Burkina ;

- Le Directeur national de la BCEAO ;
- Le Directeur général de la confédération des institutions financières de l'Afrique de l'Ouest (CIF) ;

- Le Président du conseil d'administration de la Faîtière des caisses populaires du Burkina et l'ensemble des dirigeants ;
- Les employés de la CIF, du Réseau des Caisses Populaires du Burkina et de la CIF Assurances Vie Burkina.

Elles s'excusent humblement auprès de tous ceux dont les noms n'ont pu être cités.
Elles vous demandent de vous associer à elles dans vos prières pour le repos de l'âme de leur cher disparu.

Que Dieu dans son immense bonté, vous le rende au centuple.

Elles vous informent par ailleurs, que des messes seront dites à son intention selon le programme ci-après :

SONABEL : Suspension temporaire en fourniture d'électricité Samedi 08 décembre

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En raison de travaux d'entretien périodiques programmés sur le réseau national interconnecté (RNI), la SONABEL informe son aimable clientèle que la fourniture d'électricité sera temporairement suspendue dans les zones ci- dessous :

- Samedi 08 décembre 2018 :

Bingo village, Zone de la SONABHY, Cité de la Douane, Silmissi, Loumbila, Nomgana, Ziniaré, Goué, Gonsé, Donsin, Ziga de 08h à 14h et sur l'axe Ouaga- Kombissiri de 09h à 14h
Par mesure de sécurité les appareils et installations devront être considérés comme restant sous tension pendant la durée de la coupure.
La SONABEL présente ses excuses à la clientèle pour les désagréments que cette situation pourrait entraîner.

Le Département Communication, & Relations Publiques

Décès de PALENFO / DA Yéri Marie Laure : Remerciements

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Les familles Feu PALENFO Djimpité Eugène, Feu DA Doumbor, à Bobo-Dioulasso, Guinguine, Hinkoua, Nako, Nioronioro, Gaoua, Ouagadougou, Bouaké, Abidjan, Béoumi, France, Etats-Unis

Les familles alliées PARE, SOME, PALE, KAMBOU, OUEDRAOGO, TINTO, SANOU, DA, OUOBA, FOFANA, KARANGA, ZONGO, BAMBARA, NIKIEMA, GNOUMOU, …

Monsieur PALENFO François cheminot à la retraite et enfants Edith Sidonie épouse KARANGA à Ouagadougou, Victorine Eudoxie épouse ZONGO et Hermann Serge à Bobo-Dioulasso, Thierry Evariste à Ouagadougou, Hubert à Bobo-Dioulasso, Flore Suzanne épouse BAMBARA à Ouagadougou, Solange Valérie épouse GNOUMOU et Roméo Eugène à Koudougou, ainsi que les petits-enfants

Adressent leurs sincères remerciements à tous ceux qui, de près ou de loin, leur ont témoigné leurs soutiens multiformes lors du rappel à Dieu, à l'âge de 70 ans, le 20 novembre et de l'inhumation le 23 novembre 2018 à Bobo-Dioulasso, de leur belle-fille, fille, épouse, sœur, tante, mère et grand-mère PALENFO / DA Yéri Marie Laure. Ils se gardent de citer des noms de peur d'en oublier.

Que le Tout Puissant les leur rende au centuple et les comble de ses grâces.
Ils les informent par ailleurs que des messes pour le repos de l'âme de la défunte seront dites selon le programme suivant :

OUAGADOUGOU

Rotonde

Vendredi 07 décembre 2018 à 18H
Jeudi 20 décembre 2018 à 18H
Vendredi 04 janvier 2019 à 18H
Dimanche 20 janvier 2019 à 08H 30

Paroisse Jean XXIII

Vendredi 07 décembre 2018 à 18H 30

Vendredi 04 janvier 2019 à 18H 30

Grand Séminaire Jean Baptiste

Les dimanches 09, 16, 23 et 30 décembre 2018
Les dimanche 6, 13, 20 et 27 janvier 2019 à 08H

Juvénat Saint Camille Garçons
Les dimanches 09, 16, 23 et 30 décembre 2018 à 07H 30
Les dimanche 6, 13, 20 et 27 janvier 2019 à
07H 30

BOBO-DIOULASSO

Don Bosco
Vendredi 07 décembre 2018 à 06H
Jeudi 20 décembre 2018 à 06H
Vendredi 04 janvier 2019 à 06H

Paroisse Dominique Savio

Les dimanches 09, 16, 23 et 30 décembre 2018 à 07H
Les dimanches 6, 13, 20 et 27 janvier 2019 à 07H Chapelle Saint Paul de Ouezzin-Ville

Jeudi 20 décembre 2018 à 18H 15
Les samedis 08, 15, 22 et 29 décembre 2018 à 07H
Les samedis 05, 12, 19 et 22 janvier 2019 à 07H

UNION DE PRIERES

Agro-alimentaire : Aux délices du Faso, l'adresse qu'il vous faut

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Désormais une seule adresse pour vous approvisionner en produits locaux, propres, sains et de bonne qualité dans la ville de Ouagadougou et partout ailleurs. Aux délices du Faso, c'est votre boutique qui donne de la visibilité au travail des producteurs et transformatrices burkinabè et qui veut faire du célèbre slogan révolutionnaire « Consommons ce que nous produisons, produisons ce que nous consommons » une réalité.

Ouvert le 10 novembre 2018, Aux délices du Faso est un petit marché qui propose à sa clientèle des produits agroalimentaires de très bonne qualité. Du poisson fumé de Bagré, du chinchard, du maquereau, de la carpe, du poulet local rien que pour amuser vos papilles. Sans oublier la purée de tomate, savoir-faire des femmes de Boussouma ; la pâte d'arachide des femmes du Groupement Nabasneeré du Boulgou, le miel pur du Kénédougou et le bon vin naturel produit par les moniales du Monastère Notre Dame de Koubri. Nul besoin de rappeler aux fin gourmets qu'ils sont en de bonnes mains lorsqu'ils achètent les fruits de la terre cultivés et transformés par les braves femmes du Burkina Faso.

Aux délices du Faso, c'est aussi des produits fait maison pour la satisfaction de la clientèle. Finies les irritations, les picotements au niveau des yeux lorsqu'on découpe les oignons. Aux célibataires et ménagères, la boutique propose des oignons mais aussi de la pomme de terre tranchés, lavés, ensachés et congelés dans le strict respect des règles d'hygiène. La propreté et la qualité, notre sacerdoce.

Aux délices du Faso fait enfin dans la production de glace en sachet. Idéal pour garder vos boissons, jus et autres produits au frais surtout à l'approche des fêtes de fin d'années. Le service traiteur avec des mets succulents et la location de couverts à des prix abordables pour les mariages, baptêmes, pause-café et autres cérémonies font partie de notre métier.

Jeune et ambitieuse, l'équipe d'Aux délices du Faso l'est. Elle veut faire de la structure la vitrine des produits locaux qui souffrent de visibilité notamment sur les réseaux sociaux. Elle exprime sa gratitude envers la Maison de l'Entreprise du Burkina Faso pour son accompagnement et ses conseils avisés.
Aux délices du Faso a été déjà contactée par des productrices de la région du Nord et par une entreprise togolaise spécialisée dans la vente d'épices, de curcuma et de produits agro-alimentaires. La boutique est enfin à la recherche de partenaires dans la vente de poissons d'eau douce. L'histoire a commencé. Ecrivons-là ensemble ! Aux Délices du Faso, quand cuisiner et manger devient un plaisir.

Contact : +226 60 20 31 31

Coût des services et produits à« Aux délices du Faso »

• Poulet local : 2750 F CFA l unité
• Poisson fumé de Bagré : 3 500 F CFA/Kg
• Carpes d'eau douce : 2750FCFA/kg
• Silures : 2500FCFA/Kg
• Chinchard : 1 000 F CFA/Kg
• Maquereau : 1 000 F CFA/Kg
• Purée de Tomate de Boussouma (700g) : 1 000 F CFA
• Purée de Tomate de Boussouma (350g) : 750 F CFA
• Pate d'arachide du Groupement Nabasneeré du Boulgou : 1 500 FCFA et 750 F CFA

• Vin de Koubri (5% d'alcool) : 3 500 F CFA
• Miel pur du Kénédougou : 3 500 F CFA
P.S : Possibilité de livrer les produits en fonction de la commande.
Contact : +226 60 20 31 31
Aux délices du Faso est situéà Kilwin (Route de Ouahigouya), à 500 m après le maquis du Maire et à proximité du maquis « La Flotte plus ».


Retards et chevauchements des années académiques : comment le FONER fait face à l'impact sur le système des aides et des prêts ?

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Depuis quelques années, les universités publiques sont confrontées au phénomène des retards et chevauchements des années académiques. Le phénomène influe sur le système universitaire au point que des institutions de prestations sociales en souffrent également.Le cas du FONER en est une parfaite illustration. Et pour cause, les retards et les chevauchements des années académiques sont des réalités et des nouveaux paramètres qui influent négativement sur les prestations obligeant le FONER à chercher des solutions d'adaptation.

S'il y a des institutions qui ressentent de plein fouet l'impact des retards et chevauchements académiques, c'est bien entendu les institutions de prestations sociales à l'image du Fonds national pour l'éducation et la recherche (FONER).
Au FONER, le tout premier élément observable est la perturbation du calendrier des sessions d'octroi des aides et prêts.

En situation normale, le FONER ouvrait pratiquement les premières sessions autour du mois d'octobre pour les nouveaux bacheliers. La deuxième session intervenait entre janvier et février de l'année civile suivante. Les troisième et quatrième sessions intervenaient en avril-mai et juin-juillet.

Mais actuellement compte tenu de ces retards et chevauchements des années académiques, le FONER éprouve des difficultés dans la planification de ses activités. Il n'est plus possible d'organiser les sessions d'attribution des aides et des prêts comme souhaitées.

En effet, le problème des retards et des chevauchements des années académiques fait que les étudiants ne remplissent généralement pas les conditions pour renouveler leurs allocations soit pour défaut de relevés de notes soit pour des attestations d'inscriptions non à jour.

Toute chose qui oblige le FONER à ouvrir la première session autour de janvier – février pour boucler pratiquement en novembre - décembre avec la quatrième session.

Et que dire de l'impact au plan budgétaire ?

Les étudiants qui étaient censés finir leur cycle de licence en trois (03) ans avec trois (03) allocations au titre de l'aide du FONER se trouvent toujours soit en deuxième année soit en troisième année selon les unités de formations et de recherche (UFR).
Ainsi, au lieu de trois ans en cycle de licence, la plupart des étudiants finissent leur licence en quatre ans voir cinq ans. Cela, sans redoublement.

Pendant ce temps, les textes du FONER stipulent qu'un étudiant a droit à une allocation d'aide ou de prêt par année académique soit au total trois allocations d'aide ou de prêt en cycle de licence. Alors, l'étudiant se retrouve à subir une à deux années de flottement. Face à ces réalités, et pour pouvoir atténuer un tant soit peu le choc des retards académiques, les étudiants ont réclamé une allocation par année civile.

Pour le nombre d'allocations de l'aide en cycle de licence, les étudiants estiment qu'ils devraient bénéficier de cette aide jusqu'à la fin de leur cycle de licence parce que pour eux, le retard ne leur incombe pas.

Et voilà le FONER face à un dilemme. D'un côté, les étudiants ont raison car n'étant pas, selon eux, responsables des retards. De l'autre, le budget des allocations ne permet pas de prendre en charge quatre à cinq années civiles.

Que faire ? Pour concilier les deux situations, le FONER a appliqué la formule du « 3+1 ». Avec cette formule, l'étudiant qui bénéficie de l'aide en cycle de licence peut obtenir quatre allocations si sa situation académique est liée uniquement aux retards. Mais cette formule quoique alternative n'est pas sans conséquence sur le budget du FONER. A titre illustratif en 2009-2010 où les années académiques étaient normales, le FONER a octroyé vingt quatre mille six cent dix (24 610) aides aux étudiants pour un montant de trois milliards cent quatre vingt dix neuf millions trois cent mille (3 199 300 000) FCFA.

En 2016-2017, le FONER a octroyé cinquante deux mille cent vingt deux (52 122) aides aux étudiants pour un montant de neuf milliard cent vingt un millions trois cent cinquante mille (9 121 350 000) FCFA au taux de cent soixante quinze mille (175 000) FCFA par étudiant. Soit une hausse de plus de 50% d'aides comparativement à 2010. Il est clair que cette hausse du montant alloué aux aides est liée à l'augmentation des effectifs en partie due aux retards et aux chevauchements des années académiques.

Par ailleurs, une fois que l'étudiant épuise ses quatre (04) allocations d'aides même s'il n'a pas encore terminé son cycle de licence, le FONER n'ayant plus la possibilité de lui octroyer une cinquième allocation d'aide, lui propose le prêt d'étude pour poursuivre les études.

En tout état de cause, le FONER en accord avec son Conseil d'Administration travaille à trouver des formules pour qu'aucun étudiant ne perde son allocation à cause du retard et des chevauchements des années académiques.

La collaboration avec les universités reste de mise afin de trouver des solutions aux difficultés que rencontrent les étudiants dans l'octroi des allocations surtout en ce qui concerne les conditions de renouvellement desdites allocations.

Les premiers responsables du FONER placent une bonne espérance sur la dynamique enclenchée par l'ensemble des acteurs de la chaine de l'enseignement supérieur qui focalisent désormais leurs énergies afin de résorber totalement ces retards.

Ne dit-on pas qu' «à cœur vaillant, rien d'impossible » ?

Service Communication du FONER

Investissements pastoraux dans les Balés : Dialoguer pour réussir

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Le dialogue et le consensus, les maitre-mots pour identifier des parcours et mettre en place des infrastructures pastorales durables pour faciliter la mobilité et l'accès aux ressources naturelles. Voici les conclusions de la 6ème édition de la rencontre citoyenne des Eleveurs et Agropasteurs qui s'est tenue du 24 au 25 novembre 2018 à Boromo dans la province des Balés.

C'est donc par un appel à l'action que les participants de la Rencontre citoyenne des Eleveurs et des agropasteurs (RECITAG) ont clos la 6ème édition de cet évènement qui s'est déroulée du 24 au 25 novembre à Boromo. Pasteurs, agropasteurs, services techniques, autorités coutumières et locales, OSC pastorales ont invité tous les acteurs à dialoguer pour sécuriser la mobilité des troupeaux, pour construire davantage d'infrastructures pastorales (forages pastoraux, parcs de vaccination, aires de pâtures, pistes à bétail), pour faciliter le commerce des animaux en délimitant des couloirs de passage, en construisant des marchés à bétails etc.

Selon Pierre Aimé Ouédraogo, expert foncier au Projet d'appui aux communes de l'Ouest en matière foncière (PACOF) « le Burkina Faso n'a pas d'autres choix que de travailler à ce que les ressources pastorales se développent au bénéfice de l'économie nationale et de l'amélioration des conditions de la population ». Pour lui, les données parlent pour l'élevage et le pastoralisme. Ce secteur contribue pour 18% à la formation du PIB et est le 3ème produit d'exportation du Burkina Faso.

Lors de la conférence inaugurale des RECITAG, il a expliqué que le Projet d'appui aux communes de l'Ouest en matière foncière (PACOF) a mené une série de concertations avec 40 communes dans la région. Des consensus ont été trouvés pour la mise en place de parcours pastoraux et d'infrastructures pastorales tels que pistes à bétail, couloirs de passages, aires de pâtures, forages pastoraux, marchés à bétail etc.

Ces investissements à réaliser sont d'autant plus cruciaux que la province des Balés est occupée à 80% par des forêts. Ce qui ne permet pas la mobilité des animaux pour rejoindre les ressources pastorales et les marchés. Hassan Barry, président du RECITAG a expliqué que l'association mène sur le terrain des concertations pour la prévention et gestion des conflits entre agriculteurs et éleveurs et avec les services de l'environnement.

Selon Yaya Sanogo, Haut-Commissaire de la province des Balés, ce dialogue a commencéà produire des fruits. Ces actions de concertation et de plaidoyer entre les pasteurs, les services de l'environnement ont permis de prévenir des conflits et d'améliorer accès des pasteurs aux ressources naturelles dans sa province. M. Barry explique que RECITAG a également adhéréà l'Alliance des OSC pastorales pour porter haut la voix des pasteurs.

En rappel l'Alliance des OSC pastorales a été mis en place dans le cadre du programme Voix pour le changement financé par le ministère néerlandais des affaires étrangères (DGIS) et mise en œuvre par le Service Néerlandais de Développement (SNV) et les organisations de la société civile dans 6 pays dont le Burkina Faso.

Au Burkina Faso ce programme comprend trois thématiques dont la thématique « résilience pastorale » opérationnalisée sous la houlette de la Plateforme d'Actions pour la Sécurisation Ménages Pastoraux et l'Association pour la Promotion de l'Elevage au Sahel et en Savane. Pour plus de force, de visibilité et légitimité, les deux OSC ont mobilisé autour d'elles 13 autres OSC pastorales.

Ce plaidoyer se fait au niveau national, régional et local. Il s'agit d'amener les autorités locales àélaborer et adopter des lois et règlementations qui prennent en compte les intérêts des pasteurs tout en tenant compte des questions de genre, de décentralisation et des changements climatiques.

Les OSC pastorales plaident donc ensemble pour l'augmentation des ressources allouées au Ministère des Ressources Animales et Halieutiques afin qu'il puisse remplir convenablement sa mission. Actuellement ce budget est à 1% du budget global. A court terme, les OSC pastorales souhaitent que ce budget passe à 3%.

Quant aux collectivités territoriales, les OSC pastorales souhaitent qu'elles traitent mieux les questions sur le pastoralisme dans leurs documents de planification (PAI, PCD, PRD) et investissent conséquemment dans le secteur, a expliqué Hassan Barry. Sans des pistes à bétail, des couloirs de passage, des parcs de vaccination, des forages pastoraux en nombre et fonctionnelles, l'exercice du pastoralisme est difficile et est source de conflits.

Pour Pierre Aimé Ouédraogo le PACOF a réussi à obtenir des consensus avec plusieurs communautés pour la délimitation d'espaces de pâtures, de couloirs de passage, de forages pastoraux, etc. dans l'Ouest du Burkina. Il s'agit maintenant pour les communes concernées de prendre des arrêtés, de prévoir des financements conséquents pour leur réalisation. Ce qui relève d'un autre combat. Reste à traduire tout cela en acte !

Campagne de communication sur le sens du service public : Les élèves de l'ENAREF apprennent les bonnes pratiques

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Après les élèves de l'ENAM, c'est au tour de ceux de l'Ecole nationale des régies financières (ENAREF) de bénéficier, ce jeudi 6 décembre 2018, de la campagne de communication sur le sens du service public et la promotion des actions de bonne gouvernance. Une campagne initiée par le Secrétariat permanent de la modernisation de l'administration et de la bonne gouvernance.

Trois thèmes seront abordés par les panélistes au cours de cette conférence sur le sens du service public et de la promotion des actions de bonne gouvernance. Il s'agit de la question de la bonne gouvernance, des principes généraux du service public et de la procédure disciplinaire en cas de faute commise par l'agent public.

Francis Paré, directeur général de la fonction publique.

Des thématiques importantes, selon Francis Paré, directeur général de la Fonction publique, qui rappelle que l'Etat est une construction sociale et il faut que chaque acteur ait conscience de ses responsabilités, mais aussi de ses obligations et de ses droits, pour l'intérêt général. Encore plus quand il s'agit d'agents publics.

En effet, à en croire Francis Paré, il est de plus en plus fréquent de constater qu'il y a une sorte de méconnaissance des grandes obligations des citoyens et des agents publics en particulier. « L'agent public oublie qu'il est une race privilégiée de citoyen au service du peuple. Il agit comme tout le monde et souvent même au-delà de ce que le lambda fait. Il pose des actes qui ne sont pas du tout de nature à favoriser la satisfaction de l'intérêt général », a-t-il ajouté.

D'où l'intérêt pour le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, à travers le Secrétariat permanent de la modernisation de l'administration et de la bonne gouvernance, d'initier cette campagne de communication sur le sens du service public et des actions de bonne gouvernance au profit des stagiaires des écoles et centres de formation professionnelle.
En tant que futurs fonctionnaires, ils seront donc outillés sur ces thématiques pour « qu'eux, à leur tour, puissent relever le défi de la construction de la nation », conclut Francis Paré.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

Lefaso.net, fenêtre ouverte sur le Burkina Faso

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2003-2018, lefaso.net vient de célébrer, voici plusieurs semaines déjà, ses quinze années d'existence. Au cours de cette période, ce média s'est imposé dans le paysage politique et social du Burkina Faso. Aujourd'hui, c'est une évidence : Lefaso.net existe et les décideurs politiques, les opérateurs économiques et les professionnels de l'information – pour ne pas parler des Burkinabè en général – ne se posent même plus la question de savoir comment ils feraient sans ce Pure player (pour reprendre le jargon en vogue dans le secteur de l'information en ligne) tant la consultation de ce site est devenue une démarche. primordiale.

Comment faisions-nous pour nous informer sur le Burkina Faso voici quinze ans quand ce site d'information n'existait pas encore ? Un site qui, sur le continent africain (mais pas seulement), a été un pionnier quand internet n'était pas encore un outil de communication en passe de devenir un produit de consommation courante. Il suffit de rappeler que les sites Wordpress, MySpace et Linkedin ont émergé en 2003, année du démarrage du site lefaso.net, et que ce n'est qu'en 2004 que Mark Zuckerberg a créé TheFacebook qui n'était alors qu'un trombinoscope destiné aux étudiants de Harvard.

Revenons donc quelques années en arrière.

La Rectification opérée en 1987 par Blaise Compaoré et quelques autres (dévorés d'ailleurs par cette même Rectification) n'avait pas changé le paysage médiatique burkinabè. Les journalistes étaient encore des fonctionnaires et les médias privés des denrées excessivement rares. A tel point d'ailleurs que nombre de journalistes et communicants ont fait carrière, par la suite, dans la sphère politique stricto sensu comme si c'était un débouché professionnel

« Un monde de communication sans frontières »

Quelques années plus tard, en 1993, Halidou Ouédraogo, président du Mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples, m'avait affirmé : « Nous sommes conscients que ceux qui sont aujourd'hui au pouvoir sont ceux qui étaient à la tête de l'Etat d'exception. Ils se battent pour restaurer la démocratie. Nous leur faisons confiance, mais nous les contrôlons de façon constante pour que, ensemble, nous mettions en place un processus réellement démocratique ». Il y avait alors, au sein du gouvernement, un ministre de la Communication (le ministère de l'Information ayant été supprimé), par ailleurs tout naturellement porte-parole du gouvernement. Et pas n'importe qui. Il s'agissait de Kilimité Théodore Hien. Juriste de formation, militaire de carrière il avait été le patron des fameux (et redoutables) Comités de défense de la révolution (CDR) et plusieurs fois ministre. C'est lui, également, qui avait présidé les assises nationales qui auront permis l'adoption du projet de Constitution de 1991. « Nous sommes dans un monde de communication sans frontières, me déclarait-il alors. Nous en tirons les conséquences. Nous avons voulu donner la possibilitéà l'homme de la rue d'accéder aux informations de RFI. Cela dédramatise bien des situations, plus personne ne susurre que RFI a affirmé ceci ou cela puisque désormais tout le monde peut capter cette radio ».

Dès ces années-là, le Burkina Faso aura, par ailleurs, été en pointe dans les secteursgg des radios privées avec le succès de Horizon FM fondé par Thiombiano ; le réseau TV, quant à lui, se sera élargi à l'ensemble des grandes villes du pays (jusqu'alors seule la capitale captait les émissions de la télévision nationale). En matière de presse, ce sera l'arrivée sur le marché de nouveaux titres (Le Pays, Le Journal du Jeudi, etc.) ou la renaissance de titres plus anciens (L'Observateur Paalga) qui venaient concurrencer le quotidien national Sidwaya. « La démocratie ne peut exister sans une presse plurielle ne connaissant pas de bornes du point de vue de son exercice », m'affirmera alors le ministre de la Communication. Dans cette perspective, il travaillait à l'élaboration d'un Code de l'information et à la mise en place d'un Conseil supérieur de la communication.

Les médias burkinabè joueront pleinement, d'ailleurs, leur rôle sinon de contre-pouvoir tout au moins de témoin privilégié de la métamorphose du pays. Dix ans après la Rectification, « l'affaire Zongo » va être un marqueur de l'histoire politique et sociale du pays. Du même coup, des « bornes » particulièrement meurtrières et douloureuses ayant été mises à« l'exercice » des médias d'information (faisant ainsi mentir le ministre Hien), le pays allait se replier sur lui-même et « s'introvertir », si j'ose dire, plus encore qu'il ne l'était. Norbert Zongo, fondateur de L'Indépendant, a été assassiné le 13 décembre 1998 avec quelques amis provoquant la mise en quarantaine de Compaoré par la communauté internationale.

Le dossier ivoirien, exutoire de « l'affaire Zongo »

Un an plus tard, le 24 décembre 1999, c'est le président ivoirien Henri Konan Bédié qui disparaissait brutalement de la scène politique. Et ce sont les dérives identitaires de la Côte d'Ivoire qui vont être l'occasion pour Ouaga de jouer une carte régionale, continentale et internationale (une quinzaine d'années plus tard, d'ailleurs, cette carte s'avérera être perdante pour ceux qui l'ont utilisée) et de se repositionner sur la scène diplomatique. C'est ainsi que le jeudi 11 octobre 2001 (tout juste un mois après l'attaque contre l'Amérique qui a traumatisé les Etats-Unis et le Reste du Monde), Compaoré débarquera à Paris pour une visite officielle, la première depuis bien longtemps. Reporters sans frontières (RSF), qui avait fait du chef de l'Etat burkinabè sa bête noire à la suite de « l'affaire Zongo », se mobilisera fortement pour l'occasion. C'est ainsi que le colonel Gilbert Diendéré, chef d'état-major particulier de Compaoré et vieux compagnon de route du chef de l'Etat, devra renoncer au stage militaire qu'il devait effectuer en France : « Trop d'agitation autour de sa personne », commentera sobrement Compaoré.

En août 2002, l'ancien ministre de Félix Houphouët-Boigny, Balla Keïta, devenu un homme-clé dans l'entourage du général Robert Gueï, sera assassinéà Ouagadougou. Ce meurtre m'apparaissait aussitôt comme le signal que la crise politique ivoirienne prenait une ampleur régionale et, du même coup, internationale. Quelques jours auparavant, Dominique de Villepin, ministre français des Affaires étrangères, de la Coopération et de la Francophonie, avait fait, dans la même journée, le déplacement à Ouaga d'abord puis à Abidjan ensuite. C'était un signe des temps : Abidjan, où Laurent Gbagbo était installé au pouvoir, n'était plus la capitale de l'Afrique de l'Ouest. Le patron, c'était Compaoré. Villepin aura donc choisi d'inverser le cours habituel des visites aux chefs d'Etat africains : il débarquera à Yamoussoukro après être passéà Ouaga. Dans la capitale burkinabè, il rendra hommage à la « coopération exemplaire » avec Paris. A Yamoussoukro, le ton aura changé. Villepin y fera l'éloge du chef de l'Etat, pas Gbagbo ni Bédié mais Houphouët ! « Les grands hommes ne meurent jamais et les grands hommes africains encore moins », soulignera le chef de la diplomatie française en regardant dans les yeux le président Gbagbo autrefois emprisonné par « le grand homme ».

Quelques semaines plus tard, dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, les « mutins » vont foirer leur tentative de conquête du pouvoir et, du même coup, la Côte d'Ivoire va se trouver coupée en deux tandis que l'armée française va camper sur une ligne de démarcation. Et du même coup, la géopolitique prenant le pas sur la politique, le Burkina Faso allait se révéler au monde dans toute sa complexité : enclavé et pauvre en ressources naturelles mais riche en hommes et en savoir-faire politique, diplomatique et militaire.

Le TICman vs Neandertal

C'est dans ce contexte ivoiro-burkinabè particulièrement délicat que Cyriaque Paré allait créer en octobre 2003 lefaso.net ! Il est journaliste de formation et homme numérique par passion. En 2003, cette passion du numérique n'est pas partagée, encore, par beaucoup de monde, pas même dans les milieux de l'information et de la communication. C'est mon cas. J'avais, à cette époque, plus de trente ans d'exercice journalistique dans la presse « papier » avec tout ce que cela implique quand on exerce des responsabilités de rédacteur en chef. On est au contact quotidien avec des métiers diversifiés : secrétaire de rédaction, photographe et iconographe, correcteur, maquettiste, chef de fabrication, imprimeur, etc. J'ai toujours aimé cette diversité de métiers qui permet de sortir, chaque jour, chaque semaine ou chaque mois un produit de qualité présentant une information hiérarchisée, analysée et surtout vérifiée. « Internet » ne m'a jamais laissé penser que le professionnalisme l'emportait sur l'amateurisme et, surtout, le populisme. Je venais de lancer, deux ans auparavant, au lendemain de l'attaque du 11 septembre contre l'Amérique, La Dépêche Diplomatique, une lettre quotidienne sur les relations internationales. Des plus classiques : impression papier recto-verso, diffusion par courrier !

Paré surfait sur « Internet » et j'étais sans doute pour lui l'homme de Neandertal. Moi, l'image du passé ; lui, l'image de l'avenir. Peu m'importait. Privilège de l'âge (nous avons vingt ans de différence), j'analysais quand les autres s'informaient avant d'informer. Paréétait en poste, alors, à Paris : attaché de presse à l'ambassade depuis décembre 2001. Je franchissais souvent sa porte pour obtenir ces informations qu'il était le seul à pouvoir obtenir à Ouaga ou décrocher les RV avec des personnalités burkinabè de passage dans la capitale française.

A Paris, Filippe Savadogo était ambassadeur. Cela tombait bien. C'était un communicant et, en ce temps-là, au lendemain de « l'affaire Zongo » et alors que Ouaga était mis en cause dans la déstabilisation du pouvoir en place à Abidjan, communiquer n'était pas une tâche facile. « Cela a été une période très éprouvante », me confiera-t-il. Il ajoutait : « Le pays se construisait avec discrétion dans le cadre du processus démocratique mis en oeuvre au début des années 1990 : les institutions de la République étaient en place et fonctionnaient convenablement. Le sillage était tracé. Il y avait la confiance entre les différents acteurs politiques et aucun jeu de cache-cache. L'affaire Zongo a été une surprise totale. Rien ne justifiait une telle chose. Ni pour vivre ni pour survivre. Cette malheureuse situation a servi de prétexte pour tenter de bâillonner un pays qui avançait dans son processus démocratique de manière sereine, visible et transparente ».

Savadogo jouera la carte de la communication quand Paré assurera celle de l'information. L'ambassade du Burkina Faso à Paris va devenir, du même coup, un pôle d'intérêt pour tous ceux qui suivaient non seulement l'évolution de la crise ivoirienne mais le devenir de l'Afrique de l'Ouest, bien mal en point. C'est ainsi à Paris que va naître lefaso.net, par la volonté d'un homme sans moyens financiers, sans soutien officiel mais dans une conjoncture qui propulsait le Burkina Faso sur le devant des scènes diplomatiques ouest-africaine et franco-africaine.

Paré allait quitter Paris pour des fonctions officielles de communicant tout en demeurant le patron du site lefaso.net. Sans que pour autant celui-ci ne devienne la « voix de son maître ». Vu de France, bien évidemment, ce mélange des genres peut surprendre. Mais, jour après jour, année après année, lefaso.net s'est imposé comme le premier média que l'on consulte dès que l'on se lève le matin. Une source d'information incontournable. Et, aujourd'hui, après quinze années, une source documentaire exceptionnelle qu'aucune institution officielle burkinabè ne peut concurrencer, pas même le SIG, le Service d'information du gouvernement, mis en place bien après le lancement du site lefaso.net.

L'enthousiasme semble céder le pas au désenchantement

Au cours des quinze années passées, lefaso.net s'est diversifié. Dans le même temps, le Burkina Faso s'est, une fois encore, métamorphosé. Mais il a perdu de sa cohérence politique et de son homogénéité sociale. La faute à une classe politique (celle au pouvoir comme celle dans l'opposition) qui, trop soucieuse de s'impliquer dans les « affaires »économiques et autres, n'a pas permis l'émergence de nouvelles «élites ». Le Pays des hommes intègres n'est pas le seul dans ce cas ; c'est même une tendance générale, et pas seulement en Afrique. Du même coup, le sentiment dominant est que l'on gère l'existant sans penser à le changer, parce que trop risqué. Parfois avec les mêmes hommes, même s'ils ne portent pas les mêmes costumes. L'enthousiasme et l'impression d'évolution ont cédé la place au désenchantement et à l'impression de stagnation. L'actualité du Burkina Faso apparaît morose et l'information que distille lefaso.net est aussi, aujourd'hui, le reflet de cette morosité.

Disons les choses telles qu'elles sont : le Burkina Faso se porte mal. Pour des raisons qui, essentiellement, ne sont pas le fait de l'équipe actuellement au pouvoir. Il y a les contraintes internes et le poids de l'Histoire : la Révolution, la Rectification, la Démocratisation, les Marches contre la vie chère, l'Insurrection populaire, la Transition, autant d'étapes politiques et sociales dont les principaux acteurs ne sont plus, aujourd'hui, sur le devant de la scène.

Et il y a les contraintes externes. D'abord, une mondialisation qui ne profitera jamais à Ouaga (ni même à Bamako ou Niamey) tandis qu'à Abidjan les «élites » politiques font désormais bombance, la capitale de la Côte d'Ivoire étant devenue un pôle d'ancrage des investissements étrangers pour le plus grand profit des affairo-politiques. Du même coup sont oubliées les interférences ivoiro-burkinabè de 1999, 2002, 2007, 2010-2011 et des années suivantes quand Compaoré pouvait affirmer, sans même faire sourire tant cela paraissait évident, que Ouattara devait s'appuyer sur la « diplomatie » burkinabè pour ne pas tomber. Ensuite, chacun a oublié l'omniprésence burkinabè dans la résolution de la crise malienne et dans l'éradication du terrorisme dans la bande sahélo-saharienne ; il ne reste de tout cela que des cadavres dans des cimetières tandis que, semaine après semaine, le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants est contraint de présenter « ses condoléances les plus attristées aux familles éplorées »à la suite des attaques « terroristes » menées dans les régions frontalières. Et cela après que la capitale ait été douloureusement touchée ces dernières années (2016/2017/2018).

Le Burkina Faso peut-il, dans les mois qui viennent être victime de ce que j'appelle le « syndrome Macron » ? Une classe politique composée d'hommes et de femmes venus pour l'essentiel de nulle part ou ayant tiré un trait sur les années au cours desquelles il leur a été permis d'émerger. Une classe politique dans une bulle qui, trop heureuse de se trouver là où elle est sans avoir fait grand-chose pour y parvenir si ce n'est de surfer (avec détermination, reconnaissons-le, sur le rejet par les électeurs des « années d'avant ») sur les actions menées par d'autres, est de plus en plus éloignée des préoccupations quotidiennes des populations.

Le Burkina Faso, à l'instar de la France, n'est pas habitué au vide social. Aujourd'hui, ce vide social n'est pas comblé (comme il l'était sous le régime Compaoré) par un trop-plein politique et/ou diplomatique et surtout pas économique. Tout peut donc arriver ; comme en 2014 et en 2015 ! Ce que personne ne saurait souhaiter. C'est pourquoi lefaso.net est plus que jamais une fenêtre qui doit rester ouverte sur le Burkina Faso. Et chacun doit y veiller et y contribuer. Car c'est l'opportunité pour tous de comprendre ce qui se passe dans ce pays et, du même coup, en Afrique de l'Ouest.

Jean-Pierre Béjot
La ferme de Malassis (France)
1er décembre 2018

Journée internationale des volontaires : Des organisations rendent hommage au travail des volontaires

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A l'occasion de la Journée internationale des volontaires (JIV), les seize organisations de volontariat au Burkina ont organisé, ce mercredi 5 décembre 2018, à l'espace aéré de la BCEAO à Ouagadougou, une séance d'aérobic pour créer une union entre les volontaires et leur rendre hommage. Cette journée de célébration a été marquée par une série d'activités dont l'objectif était de reconnaître la contribution des volontaires au développement socio-économique du pays.

Donner de la valeur à la contribution des volontaires, tel est le sens de la célébration de la Journée internationale des volontaires au Burkina. Placée sous le thème « Les volontaires pour bâtir des communautés résilientes », cette journée vise à montrer les capacités du volontariat à renforcer l'adaptabilité des populations face aux changements sociaux et économiques.

A travers la célébration de la JIV 2018, les organisations de volontariat au Burkina veulent montrer l'action des volontaires dans la construction de la résilience au Burkina Faso.
Pour consolider cette dynamique, les organisations réunies au sein d'une plateforme coordonnée par le Groupement d'intérêt public - Programme national de volontariat au Burkina (GIP-PNVB) veulent travailler à renforcer les relations entre volontaires des différents corps de volontariat pour plus d'impact sur le terrain.

Le directeur général de GIP-PNVB

Pour le directeur général du GIP-PNVB, Didier Calixte Sou, « nous avons tenu à faire une séance d'aérobic pour permettre à tous les volontaires nationaux et internationaux de se frotter pour créer ce brassage entre nous, volontaires, et magnifier cette journée dédiée à l'engagement de tous les volontaires présents au Burkina Faso ».

Le Groupement d'intérêt public - Programme national de volontariat au Burkina (GIP-PNVB) est une initiative du ministère de la Jeunesse, qui s'inscrit dans le cadre de la Politique nationale de l'emploi. Il a débuté ses activités en octobre 2006 avec l'appui technique et financier des partenaires comme le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Programme des volontaires des Nations unies et France volontaire.

Issoufou Ouédraogo (stagiaire)
Lefaso.net

Sécurité transsaharienne : Les parlements du G5 Sahel renforcent leur coopération

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Les parlementaires du G5 Sahel étaient en atelier de travail ce 6 décembre 2018, à Ouagadougou. Le thème retenu était : « Quel dialogue interparlementaire G5 Sahel ? ». C'est une initiative de la Fondation Konrad Adenauer dont l'objectif est de renforcer la coopération interparlementaire des pays du G5 Sahel afin de suggérer des actions concrètes contre le terrorisme dans la bande sahélienne.

Les différentes délégations parlementaires présentes à ce rendez-vous de travail viennent du Burkina, du Mali, du Niger et du Tchad. La Mauritanie aussi est attendue. Etait également présent le Français Jérome Nilo Pigne, président du Réseau de réflexion stratégique sur la sécurité au Sahel (2R3S).

Pour planter le décor, Thomas Schiller, président de la Fondation Konrad Adenauer/Mali, a déclaré que sa structure est impliquée dans les questions de paix dans la zone saharienne. Pour lui, cette rencontre est consécutive à la réunion du Niger relative au G5 Sahel. D'ailleurs, il a laissé entendre qu'à la suite de cette réunion, plusieurs parlementaires avaient exprimé le besoin de connaître l'évolution des questions sécuritaires dans les pays du G5 Sahel. « Il se trouvait que beaucoup de parlementaires n'étaient pas au courant de l'évolution du G5 Sahel », regrette-t-il.

Pour pallier ce manque, Thomas Schiller voit cette rencontre comme une occasion de proposer des suggestions favorables aux objectifs du G5 Sahel. Les propositions assorties de cette assise permettront de renforcer la coopération parlementaire entre les pays du G5 Sahel afin de mieux lutter contre le terrorisme. Durant la journée du 6 décembre, les délégations parlementaires répondront aux questions suivantes : « Comment les parlements veulent structurer leur coopération parlementaire ? Quelles seraient les possibilités d'amélioration les échanges interparlementaires ? ». Ils feront des propositions concrètes pouvant impacter l'élan sécuritaire dans le Sahel.

De son coté, Alfred Sanou, représentant le président de l'Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, a remercié les participants et la Fondation Konrad Adenauer pour cet atelier qu'il qualifie de « cadre de réflexion des parlementaires en vue de proposer des solutions de sortie de crise sécuritaire ».[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Edouard K. SAMBOE
Samboeedouard@gmail.com
Lefaso.net/ledeputemetre.net

Canicule au Sahel : Le projet ACASIS évalue l'impact des chaleurs excessives sur la santé des populations

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« Alerte aux canicules au Sahel et à leurs impacts sur la santé» (ACASIS) est un projet mis en œuvre au Burkina et au Sénégal. De 2014 à 2018, le projet s'est atteléàévaluer la vulnérabilité des populations face à la chaleur excessive. Ce jeudi 6 décembre 2018 à Ouagadougou, ses responsables ont tenu un atelier pour la restitution des résultats des activités menées durant la vie du projet. Les échanges avec les différents acteurs ont pour objectif de réfléchir à la mise en place d'un système d'alerte pré-opérationnel aux vagues de chaleur.

Trois principales conclusions se dégagent à la fin de la mise en œuvre du projet « Alerte aux canicules au Sahel et à leur impacts sur la santé» (ACASIS) : « Une augmentation des températures au cours de 50 dernières années au Burkina Faso et particulièrement à Ouagadougou ; un effet de lien entre le phénomène de chaleur et de morbidité et des conditions climatiques extrêmes à l'intérieur des habitations ». Le projet entend « mettre en lien la chaleur observée au Burkina Faso et les indicateurs de santé et de mortalité des populations », a expliqué Stéphanie Dos Santos, représentante du chef du projet ACASIS.

« Les mois de mars, avril et mai sont des périodes de fortes chaleurs au Burkina, où nous sommes beaucoup sollicités », a laissé entendre le colonel Sibiri Coulibaly, représentant du directeur général de la protection civile. Ses impacts sur la population commencent à se faire observer mais sont encore mal quantifiés. Les résultats produits par le projet pourraient permettre une adaptation au changement climatique. « Nos attentes par rapport à cet atelier sont de pouvoir sortir quelque chose de concret qui permette aux utilisateurs que nous sommes de prendre des mesures idoines pour continuer le travail », a ajouté le colonel Coulibaly.

Les vagues de chaleurs au Sahel sont en augmentation ces 20 dernières années. Pis, elles pourraient aller crescendo face à l'augmentation des gaz à effet de serre. Du reste, il est encore temps de prévenir les impacts de la chaleur excessive et de renforcer la résilience des populations à ces évènements. D'où la sensibilisation des populations à construire des habitats bioclimatiques.

Pour l'exécution de ce programme, le projet s'est appuyé sur les systèmes de surveillance démographique et de santé. L'Observatoire des populations de Ouagadougou et celui de Nouna ont donc été concernés. Ils ont essentiellement travailléà la caractérisation météorologique, l'évolution de la situation en Afrique de l'Ouest, tout en faisant des prévisions. Ce projet s'est inspiré de l'épisode de canicule de 2003 ayant causé une surmortalité de 15 000 personnes en France.

Mariam Ouédraogo (stagiaire)
Lefaso.net


Salon international de la coopération pour le développement (SICOD) : Une première édition placée sous le signe de la lutte contre le terrorisme

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Du 6 au 10 décembre 2018, Ouagadougou abrite, pour la première fois, le Salon international de la coopération pour le développement (SICOD). Organisé par le réseau Initiatives des journalistes africains pour la coopération et le développement (IJACOD), ce salon entend contribuer, par la communication, à la visibilité, à la bonne gouvernance et à la gestion participative des actions de coopération pour le développement. La cérémonie d'ouverture est intervenue ce jeudi 6 décembre 2018, sous la présidence du ministre d'Etat, Simon Compaoré.

Les questions de coopération et de développement seront au cœur de cinq jours d'échanges axés essentiellement sur le contexte sécuritaire du Burkina Faso. D'où le thème de la présente rencontre : « Quelles stratégies de communication pour une meilleure visibilité des actions de la coopération au Burkina Faso, dans un contexte de menaces sécuritaires ? ». Ce thème, selon le président du comité d'organisation du SICOD, Jean Victor Ouédraogo, a été dicté par la situation sécuritaire du pays.

A l'entendre, la lutte contre le terrorisme ne saurait être l'apanage des forces de défense et de sécurité. « Le rôle des communicateurs et journalistes dans cette nouvelle donne est de toujours traiter l'information relative à la sécurité avec tout le professionnalisme requis et le sens de la responsabilité sociale qui encadre ce métier », a expliqué Jean Victor Ouédraogo, s'interrogeant s'il existe bien un pays qui n'a pas été secoué par ce fléau. Puis de poursuivre : « C'est la communication entretenue derrière les attaques terroristes qui nous fait souvent peur. A travers certaines publications sur les réseaux sociaux, nous détruisons notre pays sans nous en rendre compte (…) ».

Pour lui, la lutte contre ce fléau nécessite des efforts individuels. « Chaque Burkinabè doit travailler à faire rayonner sa commune, sa province », a-t-il souhaité. Et le ministre en charge de la Jeunesse, Smaïla Ouédraogo, de lancer un appel à chaque Burkinabè : « Au mal, nous devons opposer le bien ; à l'agression, nous devons opposer une lutte acharnée ».

« Trouver la volonté et le goût de nous battre »

Le président de la présente édition, Simon Compaoré, ne dira pas le contraire. Pour lui, « le pessimisme ambiant au niveau de certains milieux ne peut que fléchir le courage et la volonté de nos forces de défense et de sécurité». Et s'il est nécessaire de souligner que nous sommes victimes d'une attaque terroriste, Simon Compaoré estime : « Si chacun joue sa partition, le courage revient là où il doit revenir et il n'y a pas de raison que nous ne gagnions pas, que nous ne sortions pas victorieux de ce combat que nous avons engagé contre les forces du mal ».

Justifiant par ailleurs son soutien à cette première édition du SICOD, le ministre d'Etat dit voir en l'IJACOD, une volonté d'aller dans le sens de l'histoire du pays. Et cette histoire, dit-il, commande que chaque citoyen, en fonction de sa position, puisse apporter sa contribution dans un contexte d'insécurité, qui a tendance à plomber les efforts entrepris pour faire du Burkina un pays où il fait bon vivre. S'inscrivant dans la même dynamique, la représentante des partenaires techniques et financiers, Metsi Makhetha, dit voir en cette initiative du réseau IJACOD, une opportunité qui doit permettre à ses membres, d'une part, de mieux comprendre les cadres de coopération entre le Burkina et ses partenaires et, d'autre part, de servir de relai à leur obligation de rendre compte à l'opinion publique burkinabè.

Le SICOD 2018 sera ponctué par plusieurs activités dont, entre autres des ateliers de réflexion et de partage d'expériences sur les actions de coopération, une caravane de presse, une journée dédiée à la promotion et à la récompense des meilleures actions de coopération, la Nuit de la coopération pour le développement.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

Corruption dans le secteur de la santé au Burkina : Le REN-LAC publie une étude sur le phénomène

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Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a organisé un atelier de lancement du rapport intitulé« Etude sur les présomptions de corruption et pratiques assimilées dans le système et les services de santé». C'était le mardi 4 décembre 2018, dans la salle de conférence de l'Institut supérieur des sciences de la population (ISSP), à l'Université Ouaga I Pr-Joseph-Ki-Zerbo

Plusieurs diagnostics sur la corruption dans le secteur de la santé ont étéétablis par différentes structures publiques et privées dont le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC). Ce réseau, dans le cadre de la 13e édition des Journées nationales de refus de la corruption (JNRC), a organisé un atelier de lancement du rapport de « l'étude sur les présomptions de corruption et pratiques assimilées dans le système et les services de santé». A la faveur de ce lancement, un panel a été organisé pour approfondir et mettre en commun les diagnostics faits çà et là.

Les structures qui ont animé le panel sont l'Autorité supérieure de contrôle d'Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC), le ministère de la Santé, le Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), le Syndicat des médecins du Burkina (SYMEB) et le Réseau d'accès aux médicaments essentiels (RAME).

Le diagnostic réalisé par le REN-LAC porte sur un projet d'étude réalisé grâce à l'appui du PNUD à travers le Projet de renforcement de la gouvernance politique (PRGP), qui a aussi apporté un appui à l'organisation du panel. Tour à tour, les structures ont exposé chacune sur un thème particulier entrant dans le cadre du diagnostic de l'état de la corruption dans le secteur de la santé.

Dans l'exposé du REN-LAC fait par son secrétaire exécutif adjoint, Sagado Nacanabo, il ressort que « l'échantillon choisi pour l'étude, loin d'être exhaustif, est assez représentatif pour permettre de généraliser le constat. Les régions du Nord, de la Boucle du Mouhoun, du Sud-Ouest, des Hauts-Bassins, du Centre-Est et du Centre sont celles qui ont fait l'objet de l'étude menée par le REN-LAC. Les enquêtes ont été réalisées dans tout ce qui est service de santé, les CHU, CHR, CMA et CSPS et auprès toutes les personnes qui travaillent dans les services de santé et de tout type de personne qui fréquente ces services de santé. Beaucoup de personnes ont pu être interrogées ; les faits sont réels et le constat alarmant ». Le REN-LAC appelle donc le gouvernement à plus de responsabilité pour lutter efficacement contre le fléau. Il entend sensibiliser la population, les usagers et les agents de santéà proscrire toute forme de corruption dans ce secteur.

Les autres thèmes développés à ce panel par les associés du REN-LAC portaient sur « Lutte contre la corruption : actions menées, difficultés rencontrées et perspectives de renforcement » exposé par Mamoudou Ouédraogo, contrôleur d'Etat et représentant l'ASCE-LC ; « le dispositif de lutte contre la corruption dans le secteur de la santé : forces, faiblesses et perspectives de renforcement » traité par le représentant du ministère de la Santé ; et « Quelle action citoyenne dans la lutte contre la corruption dans le secteur de la santé ? » exposé par le RAME.

Les deux représentants des syndicats, le SYNTSHA et le SYMEB, ont exposé sur « Le rôle des travailleurs de la santé dans la lutte contre la corruption et les mauvaises pratiques dans le domaine de la santé». Ces syndicats ont, à travers les formations et les interpellations, appelé leurs agents à plus de responsabilité et de bonnes pratiques. Dans l'ensemble, ils ont déploré tous la situation dans le secteur, pointant du doigt la gratuité des soins et la gestion de la Centrale d'achat de médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux (CAMEG).

Par conséquent, ils interpellent qui de droit à une prise de responsabilité pour endiguer le phénomène de la corruption dans le secteur de la santé afin d'y assurer des services de qualité, accessibles à tous, pour le grand bonheur des populations. Comme quoi, soutiennent-ils, « un service payant, équitable et accessible est préférable à un service gratuit difficilement accessible et plein de vices ».

Pour le représentant de l'ASCE-LC, structure présente dans presque tous les compartiments du domaine public, « les difficultés ne manquent pas ». D'où son souhait de voir ses compétences augmentées, « afin de pouvoir, en cas de nécessité, engager des procédures judiciaires à l'encontre des auteurs des faits de corruption ».

Etienne Lankoandé (stagiaire)
Lefaso.net

Alimentation : La politique nationale en examen à Ouagadougou

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Le Premier ministre Paul Kaba Thieba a dirigé, ce jeudi 6 décembre 2018, les travaux de la dixième assemblée générale du Conseil national de la sécurité alimentaire et de la nutrition. Il s'est agi d'analyser la politique nationale en la matière afin de définir le modèle de collaboration entre les acteurs et de trouver des mécanismes de mobilisation des financements.

La faim est une réalitéà certains endroits du Burkina Faso. A une date encore récente, le gouvernement a dû, avec des vivres, voler au secours de personnes démunies vivant avec la faim. Cette situation a conduit le gouverneur de la région du Centre à reconnaître la persistance du phénomène. « La question de la sécurité alimentaire et de la malnutrition se pose toujours avec acuité dans notre pays et surtout en milieu rural », a-t-il relevé d'entrée.

Les chiffres sont d'ailleurs parlants. Près de 80% de la population vit en milieu rural et vit essentiellement de l'agriculture. Mais 45% de ces ménages agricoles n'arrivent pas à satisfaire leurs besoins alimentaires. Aussi, 19% des ménages au Burkina sont touchés par l'insécurité alimentaire dont 1% de façon sévère. Les raisons sont connues des autorités.

« Notre pays, au regard de sa position de pays sahélien, est fréquemment affecté par des conditions climatiques au nombre desquelles il faut citer la situation pluviométrique qui est fortement instable. Cette réalité, combinée à la dégradation du contexte sécuritaire que vous connaissez tous, nous prédispose à la survenue de crises alimentaires récurrentes, à la baisse de la croissance économique et la persistance de la malnutrition dans notre pays », a justifié Paul Kaba Thieba, Premier ministre du Burkina Faso.

Trouver une forme de collaboration entre les acteurs

Pour venir à bout de la faim et de la malnutrition au Burkina, une politique nationale a été adoptée. Elle répertorie les forces et les faiblesses du Burkina en matière agricole, identifie les acteurs et définit les grands axes des actions à mener. « A travers la PNSA [Politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle], la vision est d'assurer, à tout moment, à l'ensemble de la population, un accès équitable à une alimentation équilibrée, suffisante et saine ; de contribuer à la réduction de la pauvreté, à la consolidation de la paix sociale et à la réalisation du développement durable au Burkina Faso », a ajouté Paul Kaba Thieba.

En session ordinaire, ce jeudi à Ouagadougou, sous le thème « Mise en œuvre de la Politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle : quelle synergie entre acteurs et quelle stratégie de mobilisation des ressources ? », les membres du Conseil national de la sécurité alimentaire et de la nutrition se sont penchés sur les mécanismes de mise en œuvre de la politique. « Pour venir à bout de ce fléau, il est nécessaire de revoir nos approches », s'est convaincu le gouverneur de la région du Centre.

Il a en outre ajouté qu'« en choisissant le thème, la présente session ordinaire offre l'opportunité de rappeler l'engagement des plus hautes autorités de booter la faim hors de notre pays par un processus multi-acteurs. Elle se présente aussi comme une occasion de discuter particulièrement des meilleures options pour relever les défis liés à la mobilisation des ressources et de la coordination des actions entrant dans le cadre de l'opérationnalisation de cette politique ».

La pertinence du thème a également été relevée par le secrétaire exécutif du Conseil, Dr Lamourdia Thiombiano. Surtout la session se tient à un moment critique où les ressources se font rares.
« Le thème constitue le socle d'une nouvelle vision qui capitalise sur le passé pour une meilleure gouvernance de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Nous devons discuter de sa mise en œuvre et identifier le mécanisme de financements durables dans un contexte difficile où les ressources financières sont rares du fait de la démultiplication des priorités », a-t-il indiqué.

Au cours des travaux, les membres du CNSA ont défini les mécanises de financements de la politique nationale si chère au gouvernement. Paul Kaba Thieba l'a redit et a énuméré les principaux objectifs qui cadrent avec ceux du Plan national pour le développement économique et social (PNDES). A l'issue donc des travaux, le CNSA disposera d'une feuille de route pour dérouler les activités sur le terrain.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

Burkina : foncier urbain, déguerpissement inhumain ou soupirs au bout de la vie

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Les habitats spontanés existent au nom du droit au logement garanti par la loi fondamentale de notre pays (s'abstenir de faire une lecture linaire ici) mais résulte surtout du désordre gouvernemental à travers lequel les puissants continuent de piller les faibles. Ce regroupement de ghettos peint l'univers « misérable » de ses habitants qui tentent par tous les moyens de survivre dans la douleur car spoliés, mais aussi dans la dignité pour ne pas sombrer dans la déchéance et la résignation. ATTENTION je ne défends pas aveuglement les occupations anarchiques et je ne voudrais pas aussi m'ériger en gangster ou en donneur de leçon. Je ne suis pas aussi un antirépublicain.

Mais je voudrais juste partager mon ressenti au nom de ma citoyenneté et de ma plume. Je suis avant tout citoyen burkinabè donc avec possibilité voire droit sinon devoir de regard sur la gestion de la gouvernance de mon pays, et poète qui peut et doit prendre (toujours) position face aux grandes questions de l'heure si tant il est vrai que l'écrivain a un rôle social à jouer.

Pour la énième fois dans notre Faso, les grognements sur le foncier préparent encore les révoltes imminentes de demain. Les conflits de lotissement et de déguerpissement sont abordés de front. Lors des déguerpissements, prenant sur elles la fallacieuse prérogative « de restaurer l'autorité de l'Etat et de faire respecter la loi » et feignant d'ignorer le pillage savamment orchestré de nos terres et de nos richesses, nos autorités dans un zèle de puissants du moment narguent les populations démunies qui crient : « nous voulons des lotissements dans les règles de l'art, nous voulons juste nous abriter pour continuer à vivre, etc. » Dura lex sed lex, répondront nos chères autorités.

Et pan ! c'est parti…La scène macabre met face à face les habitants en détresse et désarmés et le bulldozer qui terrasse, broie et détruit au nom de la force d'une autorité sans vergogne, tout cela sous la surveillance voire la menace des forces de sécurité réquisitionnées de fait pour empêcher toute résistance ou contraindre ces fils de la terre ahuris à quitter les lieux, et au pire mater tout récalcitrant qui crierait pitié et qui demanderait la délivrance au bon Dieu face à la honte de l'existence.

Qu'avons-nous fait pour mériter cela ? Murmura une dame désemparée, le rejeton au dos et les deux mains croisées sur la tête. Elle tente d'étouffer un sanglot avec la dernière énergie qui lui reste dans son être. Malheureusement l'intensité de la douleur due à l'effroi du moment a eu raison de sa bravoure.

Comme un château de cartes qui s'écroule, elle s'affaisse et laisse éclater un strident cri de détresse. Elle perd son souffle au moment où le silence des cœurs contraste avec les vrombissements du monstre métallique et à la gueule munie de crocs qui perfore les murs, soulève les toits et rase tout sur son passage. Les plus téméraires tentent de sauver ce qui peut encore l'être.

Ici on extirpe une valise des décombres, là-bas on soulève un matelas ou un carton contenant des papiers utiles ; les ustensiles de cuisine sont projetés au dehors mais la bête furieuse avance avec assurance sous le regard bienveillant des autorités qui assistent - s'il vous plait - avec honneur dûà leur rang, la manifestation régalienne de leur « naam » (pouvoir, puissance) et le malheur de ces laisser pour compte qu'on envoie sine die « paitre » dans la nature. La société a vomit ses enfants dira-t-on !

Bâtard de bâtardise s'écriait Ahmadou KOUROUMA sous et dans les soleils des indépendances noires des pays africains. C'est une catastrophe humaine et jamais la honte et le désarroi n'ont atteint leur paroxysme chez ceux qui subissent avec impuissance cette injustice sociale à eux imposée par nos gouvernants.. Or, le lien qui lie ces laisser pour compte aux non lotis est particulièrement complexe.

Ces ghettos sont généralement le dernier retranchement des milliers d'hommes et de femmes qui ont été spoliés au cours des lotissements, et qui sont contraints de mener cette vie de misère dans ces zones reculées où il n'y a ni eau courante, ni électricité encore moins de routes, de services de santé et d'éducation.
Ces favelas burkinabè contiennent difficilement une colère noire indescriptible avec des tonnes de regret et de chagrin toujours prêts à exploser et qui aboutissent à la catastrophe finale dans une atmosphère de tragédie et sur fond de révolte, tout cela à cause du rejet que subissent leurs habitants leurrés et marginalisés.

Pourtant, si ce pays était un pays de loi, on n'en serait pas là. Quelles sont les causes réelles de l'existence de ces habitats ? Pourquoi ceux qui portent l'autorité de l'Etat possèdent à eux seuls des hectares de parcelles et terre sous couvert de la magouille, du pillage et du libéralisme aveugle ? Pourquoi l'Etat n'applique pas les lois sur le bail locatif ? Pourquoi l'Etat ne règlemente pas le secteur du foncier ? Pourquoi nos terres sont récupérées par les agences immobilières privées et revendues chèrement aux populations ?

Pourquoi payer une parcelle d'habitation de 300 mètres carrés maximum à 10 millions de nos francs voire plus dans les grandes villes comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso ? Pourquoi un tel renchérissement continu des prix ? Pourquoi l'exercice de l'autorité de l'Etat s'appliquerait toujours sur les plus faibles ? Comment peut-on construire nos villes sans aucune politique fiable sur le logement ? Pourquoi l'accaparement des terres est devenu le sport favori des puissants et des businessmen ?

Et qu'est-ce que nous voulons pour nous-mêmes et pour les générations futures ? D'ailleurs pensons-nous vraiment à cette dernière question qui doit inéluctablement nous inciter à revoir notre copie ? Sans être exhaustif, voici autant de questions qui viennent troubler le sommeil de tous ceux qui sont encore lucides et qui tentent par tous les moyens de dissuader nos autorités sur la gouvernance sans planification et le bradage de nos petites richesses. Mais hélas !

C'est un secret de polichinelle, l'humanité manquera bientôt de terre. et pour cause, les océans engloutissent chaque année des proportions importantes de la surface terre et les hommes, sans sourciller, continuent d'exploiter d'une manière inquiétante leur environnement vital (destruction de la forêt, exploitation outrancière des sols, l'industrialisation galopante et tous ses corollaires…) Toutes les villes du monde sont confrontées au problème de logement, dira-t-on mais que valent l'intelligence et les valeurs humaines face à ce problème ?

Savez-vous par exemple qu'il y a des appartements-cercueils à Hong-Kong (130.000 habitants au kilomètre carré) avec une superficie de 2 à 3 mètres carrés ? C'est terrifiant ! Au Burkina Faso on a encore la chance d'avoir une grande réserve de terre qu'on ne saurait aussi tout lotir car on a besoin de forêts et de terres cultivables pour se nourrir. Malheureusement notre cupidité et notre manque de vision nous perdra tous.

A cette allure, il n'est même pas exclu de manquer d'espace demain pour notre dernière demeure qui sera bâtie à deux mètres sous la terre (je touche du bois). Si ce n'est pas encore tard, il est impérieux de réviser notre CONTRAT SOCIAL pour être en paix avec nous-mêmes, avec la République et avec la Nature.

Au regard de tout ce qui a été dit, le poète venait de prendre appui sur la réalité du déguerpissement inhumain à Belle ville sis à l'arrondissement 7 de Bobo-Dioulasso et rapporté par la télévision nationale dans son 20h du 3 décembre passé pour interpeller les plus hautes autorités de ce pays sur cette bombe à retardement qu'est le foncier.

Les réactions des laisser pour compte massés dans la nature et qui vont leur chemin tantôt silencieux, tantôt agités en ruminant leur mal-être sous l'harmattan et sous le soleil, dans le froid et sans toit sur les sillons d'une existence amère avec comme corolaire la dislocation des familles, montrent que nous avons échoué.

Les réactions des autorités au nom de la loi « taillée sur mesure » expriment par contre la terreur et portent déjà l'éclatement imminent de la bombe (problème foncier) qu'il faut à tout prix désamorcer avec lucidité et stratégie. Sinon, quand ces « rejetés » du système inique sortiront de leurs derniers retranchements, se relèveront grâce à leur dernière énergie et ramasseront le « kùum son yandé» (mieux vaut la mort que la honte), il serait peut-être trop tard pour nos autorités qui gouvernent sans vision, en tout cas pour ce qui est du foncier urbain et de la politique de logement. La sagesse africaine nous apprend que cents fourmis réunies peuvent terrasser un éléphant. A bon entendeur…

Ouagadougou, le 06 décembre 2018

Emile LALSAGA
Poète de l'Amour et de la Douleur
Wendguuda2000@gmail.com

Espace G5 Sahel : La parole à la jeunesse des pays membres

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Le G5 Sahel, c'est une superficie de cinq millions de Km2 et une population estimée à 400 millions d'habitants, dont un nombre important de jeunes. Dans son volet développement, l'organisation a donc décidé de faire de la frange sociale jeune, un axe majeur de sa dynamique de lutte contre le terrorisme. C'est dans cet esprit qu'en marge de la conférence de coordination des partenaires et bailleurs de Fonds du G 5 Sahel, ce jeudi 6 décembre 2018 en République islamique de Mauritanie, le Haut conseil de la jeunesse de la Mauritanie et le secrétariat permanent de l'organisation ont initié la première journée de la jeunesse du G 5 Sahel. C'était le mercredi, 5 décembre 2018 dans les locaux de la Fédération mauritanienne de football, à Nouakchott.

Le choix du lieu pour tenir cette importante activité n'est pas fortuit. En effet, le dimanche, 18 novembre 2018, l'équipe nationale de la Mauritanie (les Mourabitounes) s'est qualifiée pour la première Coupe d'Afrique des nations (CAN) de son histoire. Une qualification qui a fortement été fêtée dans les rues de la capitale et dans l'ensemble du pays. Pour ce premier rendez-vous de la jeunesse du G 5 Sahel, les organisateurs l'ont voulue à cet endroit pour ainsi rendre hommage à l'équipe nationale mauritanienne.

Dans son intervention d'ouverture des travaux, le secrétaire permanent du G 5 Sahel, Maman S. Sidikou, ''himself'', a tenu à souligner cette performance des Maurabitounes, qu'il a qualifiées de « Equipe de G 5 Sahel » (le siège du G5 Sahel étant situéà Nouakchott), résultante d'une détermination à gagner.

Une bonne entrée pour les différents intervenants qui, par-là, veulent montrer également que la volonté est une ressource capitale pour chaque individu et qu'avec elle, l'on peut soulever des montagnes.
« Vous êtes le présent, et non l'avenir. Vous êtes ce que nous serons », exalte le secrétaire permanent du G 5 Sahel, Maman S. Sidikou, pour qui, la jeunesse est l'une des plus précieuses ressources aux mains de pays membres de l'organisation. Il invite donc les jeunes à voir grand et viser haut.

Retraçant la vision qui sous-tend le G5 Sahel, le secrétaire permanent a affirmé que ses pays membres ont une forte volonté d'assurer la stabilité et le bien-être de la région par la mise en œuvre de projets structurants. Pour lui, l'emploi des jeunes, leur épanouissement et leur éducation dans la gestion de la société sont essentiels.
L'ambassadeur, chef de la délégation de l'Union européenne en Mauritanie, Giacomo Durazzo, a, lui, rassuré que l'Union européenne est convaincue de la nécessité d'investir dans la jeunesse pour un avenir sûr et prospère aux peuples de la région.

« Il faut donner la parole aux jeunes, il faut qu'ils se sentent motivés, qu'ils sentent qu'on les écoute, qu'on écoute ce qu'ils nous disent et qu'on traduise ce qu'ils nous disent en des actions concrètes », a plaidé le diplomate. Pour lui, discuter la jeunesse, c'est discuter donc le présent et l'avenir.

Pour le président du Haut conseil de la jeunesse de la Mauritanie, Mohamed Yahya Ould Taleb Brahim, cette volonté en faveur des jeunes du G 5 Sahel va contribuer au développement des pays membres de l'organisation et à l'atteinte des objectifs visés par les Chefs d'Etat. C'est conscient de cela qu'il a invité les jeunes, à travers les participants à cette première journée, à développer des initiatives.

Après la cérémonie d'ouverture, les participants ont travaillé en ateliers sur des thématiques de développement, d'emplois des jeunes, de radicalisation, de la place de la femme dans la lutte contre l'extrémisme violent, etc. Les résultats des travaux sont remis aux responsables du G5 Sahel et aux bailleurs de Fonds.
Cette journée qui vise l'appropriation des actions du G 5 Sahel par les couches populaires, notamment les jeunes, a également été marquée par des sensibilisations autour du G5 Sahel et des activités culturelles.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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