Quantcast
Channel: leFaso.net
Viewing all 85774 articles
Browse latest View live

Concours Prix Galian 2018, 21 ème édition


Affaire Bahan Yénilo : Pour l'ANEB, la lutte continue

$
0
0

Faire valoir le droit de leur camarade Bahan Yénilo, celui de jouir de ses droits académiques au même titre que ses camarades, c'est l'un des combats mené depuis quelques mois par l'Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB). Au cours d'une conférence de presse, ce mardi 13 mars 2018 à Ouagadougou, elle a dénoncé les actions des autorités universitaires qu'elle qualifie « d'incivisme et d'injustice » dans leur refus de lever la sanction infligée à leur camarade et qui lui interdit de s'inscrire à l'Université.

Faire valoir le droit académique à leur camarade Bahan Yénilo, étudiant à l'université Ouaga I Pr Joseph Ki Zerbo qui avait été expulsé de l'université, c'est l'un des combats menés par l'ANEB. Ce mardi 13 mars 2018, l'Association estudiantine a tenu une rencontre avec la presse pour dénoncer le comportement des autorités universitaires dans la côte conduite de cette affaire « Comment peut-on comprendre que des autorités universitaires qui sont promptes à prêcher le civisme à tout bout de champs, foulent aux pieds les décisions de la justice, les droits et libertés fondamentaux de notre camarade ainsi que les principes élémentaires de l'Etat de droit ? », a martelé le président de l'association, Alexis Zabré.

En effet, selon ce dernier, malgré la suspension de la décision du conseil de discipline du 26 janvier 2018 qui avait été confirmée par le conseil d'Etat devant le tribunal, les autorités universitaires tant à la présidence qu'à l'unité de formation et de recherche/Lettres Arts et Communication refusent à Bahan Yénilo le droit de s'inscrire à l'Université Ouaga I Pr Joseph Ki Zerbo. L'ANEB qualifie ce refus de haine et de mépris vis-à-vis des étudiants visant à nuire à la démocratie et par la même occasion à leur combat qui aspire aux droits et à la liberté du peuple. « En réalité, comme nous l'avons répétéà maintes reprises depuis le début de cette crise, c'est la haine contre l'ANEB et ses militants qui est à la base de tous ces comportements anti démocratiques de nos autorités » , a laissé entendre le président de l'association.

En plus de cela, les étudiants de l'association nationale des étudiants burkinabè accusent les autorités universitaires de violer leur cadre de vie en passant par les libertés académiques. En effet, les autorités universitaires ont déployé des forces de sécurité au sein de l'université Ouaga I Pr Joseph Ki Zerbo qui seraient chargés d'assurer la sécurité des étudiants. Décision que les étudiants qualifient d'emprise à leur liberté. « Au lieu d'apporter des solutions judicieuses à cette crise, ils ont préféré déployé des forces dites de sécurité dans les espaces universitaires en violation des franchises et libertés académiques, telles que le recommandent les déclarations de Kampala et Dar-es Salam », a déclaré Alexi Zabré.


Lire aussi :Grève de l'ANEB : Quand l'université de Ouagadougou devient le théâtre d'une battue


En attendant une décision favorable à ses attentes, l'ANEB a laissé entendre, au cours de la présente conférence de presse, qu'elle continuera la lutte. Elle a par ailleurs invité tous les étudiants de l'Université Ouaga I Pr Joseph Ki Zerbo à se joindre à elle pour l'annulation définitive de la sanction contre leur camarade Bahan Yénilo.

Milaine Tiendrebeogo (stagiaire)
Le faso.net

Campagne d'éducation au numérique : Les scolaires de Koudougou sensibilisés pour un meilleur usage des TIC

$
0
0

Dans le cadre de sa campagne d'éducation au numérique, la Commission de l'informatique et des libertés (CIL) a rencontré le jeudi 13 mars 2018, les élèves des lycées et collèges de la ville de Koudougou, dans la région du Centre-Ouest. Objectif, sensibiliser ces derniers sur les risques liés à l'usage désordonné des TIC.

Inculquer les bons réflexes

Comment utiliser son téléphone portable et les réseaux sociaux tout en préservant ses informations personnelles ? Telle était la grande question à résoudre au cours de cette campagne d'éducation avec les scolaires de la ville de Koudougou. Ainsi, afin de trouver réponses à cette interrogation, une communication portant sur le thème, « Jeunesse, internet, réseaux sociaux et téléphones portables : dangers et pièges pour la vie privée : quels conseils pratiques pour une utilisation saine et responsable des TIC ? » a été donnée.

A travers donc une projection de plusieurs séquences vidéo et images, le conférencier Charles Nadié, juriste à la CIL a pu informer des dangers liés à l'utilisation désordonnée des TIC. Les vols de données personnelles, l'arnaque, le harcèlement, et le détournement de mineurs, sont alors les quelques dangers que peuvent encourir les personnes utilisant internet d'une manière désordonnée selon le juriste et communicateur Nadié.

L'objectif étant donc de sensibiliser, il n'a pas manqué de prodiguer des conseils pour un usage responsable et en toute sécurité d'internet. De ses conseils, Il leur a été demandé de ne pas accepter toutes les invitations sur les réseaux sociaux. Et surtout, de se garder d'exposer leur vie privée sur internet.

Présentation de la CIL

JPEG - 85.1 ko
Enseignants, élèves, éducateurs étaient présents pour la circonstance

La Commission de l'informatique et des libertés (CIL) a saisi cette occasion pour se présenter aux élèves. De la présentation qui a alors été faite, il est ressorti que la CIL est une autorité administrative indépendante créée par la loi n°010-2004/AN du 20 avril 2004 portant protection des données à caractère personnel. C'est une commission qui est composée d'un collège de neuf membres nommés en conseil des ministres. Elle a entre autres pour mission d'informer les personnes de leurs droits et obligations en matière de données à caractère personnel et de protéger les droits de ces personnes.

Un jeu de questions-réponses, où l'on a pu s'assurer de la bonne réception du message a mis fin à la conférence et permis de distribuer des gadgets aux plus méritants.

Tambi Serge Pacôme Zongo
Lefaso.net

Développement : La fondation stromme en concertation avec ses partenaires pour valider son plan stratégique 2019-2023

$
0
0

L'atelier sur le plan stratégique 2019-2023 de la fondation stromme a débuté ce mercredi 14 mars 2018 à Ouagadougou. Des partenaires étatiques et des ONG, la fondation attend des suggestions et des recommandations en vue d'une bonne mise en œuvre de son plan. Cet atelier réunit plusieurs invités venus du Niger, du Mali et du Burkina Faso.

C'est parti pour les discussions entre la fondation stromme et ses partenaires. Un atelier de concertation s'est ouvert ce matin à Ouagadougou en vue d'échanger sur le plan stratégique 2019-2023 de la fondation. « Si tu veux aller vite, il faut aller seul mais si tu veux aller loin alors il faut aller avec les autres » note Zakariya Abdou, Directeur régional de la fondation. Pour aller sûrement loin et réussir sa mission, la structure a convié ses partenaires pour échanger les idées sur ce qu'ils vont entreprendre ensemble. Pour le Directeur régional, toute organisation qui se veut responsable doit éviter de naviguer à vue. L'ONG norvégienne dans son mode développement a choisi d'opérer sur la base de plans quinquennaux.

Un plan s'achève, un autre prend le relais

Le plan stratégique de l'ONG actuellement en cours a été initié en 2014. Il prend fin à la fin de cette année. Le Directeur régional fait savoir que celui dont la validation réunit les partenaires va prendre le relais. Il y a toujours les trois axes d'interventions de l'ONG. Il s'agit de l'éducation qui constitue la matrice de tout développement, la microfinance communautaire qui vise à sortir les femmes de la pauvreté et le renforcement des capacités de la société civile. A ce niveau, l'on attend une prise de conscience plus accrue de leurs droits par les communautés et des exigences de redevabilité des détenteurs du pouvoir à leur égard.

Le plan stratégique en cours a été bénéfique aux populations cibles

Le ministre de l'éducation pris par le conseil des ministres a fait parvenir un message par l'intermédiaire de son conseiller technique. Il se souvient que grâce à l'action de l'ONG, plus de 26 132 enfants de 8 à 12 ans ont été scolarisés. 532 adolescents de 13 à 14 ans du Burkina et du Niger ont pu aussi se rendre à l'école. 576 jeunes ont été formés à des métiers. Le programme a aussi permis d'alphabétiser 6804 femmes rurales. C'est pourquoi il appelle de ses vœux, que chacun contribue avec des idées riches et pertinentes à l'amélioration du document présenté. L'atelier qui s'est ouvert aujourd'hui refermera ses portes ce jeudi 15 mars 2018.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

Sommet de l'Alliance solaire internationale : Une participation satisfaisante, selon le Président du Faso

$
0
0

Le 11 mars 2018, le Chef de l'Etat Roch Kaboré a pris part au premier sommet de l'Alliance solaire internationale à New Delhi en Inde. De retour au bercail dans l'après-midi de ce mardi 13 mars, il a dressé un bilan satisfaisant de son bref séjour au pays de Gandhi.

En 2016, le Burkina Faso a signé l'accord cadre marquant la création de l'Alliance solaire internationale. Au sommet inaugural qui s'est tenu à New Dehli, le Président du Faso a jugé cette première rencontre satisfaisante. Une occasion pour sceller la mise en place de cet instrument de coopération dans le domaine solaire. « Il était important que le Burkina Faso qui a un bon gisement solaire puisse être présent parce que nous avons été parmi les premiers membres fondateurs de cette Alliance », a-t-il souligné. Cela, pour réaffirmer le choix opéré par le pays des Hommes intègres qui est de transformer et de faire en sorte que l'énergie solaire puisse représenter environ 30% de l'énergie utilisée dans le pays.

Dans le cadre de cette coopération entre ceux qui ont des gisements solaires et ceux qui disposent de la technologie, le Chef de l'Etat a bon espoir que la mutualisation des moyens financiers et intellectuels au niveau de l'Alliance fera du secteur solaire « un vecteur de transformation économique et sociale pour les pays tout en luttant contre les changements climatiques qui sont de haute importance au niveau international et national ». Lors de son séjour, le Président Kaboré en a profité pour rencontrer le Premier ministre indien. Au cœur des échanges, la coopération exemplaire entre les deux pays. Ainsi que de nouvelles pistes pour la consolidation de cette coopération, principalement dans les secteurs de l'énergie solaire et de la santé.

Bientôt les 50 mégawatts du Ghana

Aussi, le Président du Faso a rencontré son homologue du Ghana présent également en Inde pour ce sommet. Plusieurs sujets au menu des échanges dont l'interconnexion électrique entre les deux pays qui accuse un retard du côté du pays de N'krumah. Des échanges, l'on peut retenir que le Ghana s'est engagéà tout mettre en œuvre pour que d'ici la mi-avril 2018, cette interconnexion de 50 mégawatts soit opérationnelle. Ce qui viendra sans doute soulager la nationale de l'électricité en cette période de forte demande et de délestages. Le Chemin de fer Burkina Ghana a également été au menu des échanges surtout que les ministres concernés sont déjà en discussion. Le dernier sujet abordé avec le président ghanéen portait sur la question du pipeline pour le transport des hydrocarbures du port de Tema au Burkina.
Naturellement le Chef de l'Etat n'a pas manqué de rencontrer des industriels et des hommes d'affaires indiens qui travaillent pour certains déjà avec le Burkina Faso.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

L'ONU fait appel au constitutionnaliste burkinabè Pr Augustin Loada

$
0
0

Pr Augustin Loada sollicité par l'ONU (Organisation des Nations-Unies) dans le cadre de la révision de la liste électorale spéciale à l'élection des membres du congrès et des assemblées de province et de la liste électorale spéciale pour la consultation sur l'accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté.

Mieux, l'arrêté en date du 27 février 2018 fait de l'ancien directeur exécutif du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), Pr Augustin Loada, président de la mission des experts.

Nous reviendrons plus dans des détails sur cette actualité relative au constitutionnaliste, Pr Loada, ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale sous la transition.

Lefaso.net

Terrorisme : « Pourquoi refuser obstinément de parler avec eux », se demande le chercheur Mathieu Pellerin

$
0
0

Un collectif de chercheurs estime qu'il faut mettre balle à terre dans la lutte contre le terrorisme. Ils s'adressent notamment à l'Etat français, car estiment-ils, la rhétorique martiale qui prévaut au Sahel où la France est engagée dans les opérations de lutte anti-terrorismes, a montré ses limites. L'un des signataires de la tribune a expliqué cette position sur les mondes de RFI. Il s'agit de Mathieu Pellerin, chercheur au Centre Afrique de l'Institut français pour les relations internationales.

« La menace ne cesse de s'étendre géographiquement et d'être de plus en plus létale. Sans compter qu'au-delà de l'attaque de Ouagadougou (…), il faut aussi observer comment les groupes jihadistes évoluent, et actuellement ils étendent progressivement leur influence vers le Sud, l'est et l'ouest du Burkina Faso, le sud du Mali. Donc la stratégie en tout cas montre ses limites et peut-être qu'il serait bienvenu d'imaginer d'autres options », a expliqué Mathieu Pellerin interrogé par RFI.
Le chercheur note que la stratégie de la France qui tend à responsabiliser les forces armées et de police nationales dans le cadre du G5 Sahel est une bonne approche. Mais relativise-t-il, la France devrait laisser aux Etats africains « la possibilité de définir ce qu'est la stratégie à l'égard de ces groupes ».

Plus loin, celui qui est chercheur au Centre Afrique de l'Institut français pour les relations internationales avance que les actions perpétrées par ces groupes armés, ne relèvent pas forcément du djihadisme. Les questions sociales, économiques ou communautaires ne sont pas àéluder. Autrement dit, les questions de développement de certaines portions du territoire, la reconnaissance et la prise en compte de certaines communautés qui s'estiment oubliées, ne sont pas à négliger. De ce fait, il se demande bien pourquoi l'on refuse « obstinément de parler avec eux ».

Les pourparlers ne sont pas à exclure dans la lutte contre le terrorisme, tant les stratégies jusque-là mises en œuvre ont montré leurs limites. Les terroristes faisant preuve de résilience à toute épreuve. « Soit vous ciblez le plus haut niveau hiérarchique de l'organisation, et à ce moment-là, vous rentrez dans une discussion et un processus de négociation en vue de démobiliser tout le groupe, ou alors vous négociez simplement avec des branches de ce groupe afin de le diviser et ensuite de l'affaiblir militairement. Donc on peut négocier avec tout le monde, le tout c'est d'avoir la volonté politique à la base, de ne pas éprouver de blocage de la part éventuellement d'autres Etats. Mais voilà, cela relève de choix souverains des Etats », conseille Mathieu Pellerin.

Mais comment négocier avec des terroristes, se demandera-t-on. Pour le chercheur, il faut leur parler pour savoir. Des revendications du départ des forces internationales, des révisions touchant à la laïcité, à la charia ? Il faut parler pour savoir.
Pour ce qui est du corps combattant de ces groupes qui continuent d'endeuiller les Etats du Sahel qui sont plus que jamais engagés dans un cercle infernal de dépenses militaires, alors qu'ils doivent également consacrer leurs maigres ressources à la lutte contre la pauvreté, Mathieu Pellerin croit en des options classiques, comme la réintégration civile. « C'est quelque chose qui peut aussi être envisageable », estime-t-il.

En tout cas pour lui, il faut changer de fusils d'épaules. Explorer d'autres stratégies. La lutte contre le terrorisme ne saurait se limiter à la seule option militaire. Elle n'est pas à exclure certes, mais il n'y a pas que les kalachnikovs pour désarmer son adversaire.

Synthèse de Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

Mathieu Pellerin est chercheur associé au sein du programme Afrique subsaharienne de l'Ifri. Ses travaux de recherches portent depuis 2010 sur le Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso), le Lac Tchad et Madagascar. Il est également rédacteur en chef adjoint de la revue Sécurité& Stratégie.

Utilisez les techniques de coaching pour booster les performances de votre équipe


Confédération paysanne du Faso : Les femmes en atelier d'échanges pour commémorer leur journée

$
0
0

Le collège des femmes de la Confédération paysanne du Faso (CPF) a commémoré, ce mardi 14 mars 2018 à Ouagadougou, dans la salle de conférence des Archives nationales, la journée internationale de la femme à travers un atelier national d'échanges.

Placé sous le thème « Place et rôle des femmes dans la gouvernance du 2e programme national du secteur rural (PNSR II) », cet atelier vise plusieurs objectifs. Ce sont entre autres, informer les participants sur le processus de prise en compte du genre dans la planification et la gouvernance du PNSR II, projeter la veille citoyenne du volet genre dudit programme par les membres dans la campagne « cultivons » sous le leadership du collège des femmes de la CPF et faire le point de la prise en compte dans le programme des mesures de la campagne de plaidoyer des femmes rurales en faveur d'un Burkina sans faim.

JPEG - 66.5 ko
M. Ibarhim A. Diallo, 3e vice-président de la confédération paysanne du Faso

A l'occasion de la cérémonie d'ouverture, le 3e vice-président de la CPF, M. Ibrahim A. Diallo a dans son discours indiqué que l'atelier permettra de voir le rôle et la place de la femme dans le PNSR II. Et dans ce programme, selon lui, les femmes ont demandé la prise en compte de leurs préoccupations au niveau des moyens de production et de la sécurité foncière entre autres. C'est donc une occasion de proposer des actions qui vont permettre d'accroitre leur participation dans la gouvernance du secteur rural, a-t-il confié. Et d'ajouter qu'il faut aussi leur accorder plus de places dans les instances de décision au niveau de la sécurité foncière et des moyens de productions afin d'augmenter leur pouvoir économique.

JPEG - 64 ko
Mme Marie Sia Yaro, vice présidente de la confédération paysanne du Faso

Pour la vice-présidente du collège des femmes de la CPF, Madame Marie Sia/Yaro, l'occasion est donnée au cours de cet atelier de décliner les problèmes des femmes rurales. Selon elle, il faut que l'Etat mette à la disposition des femmes rurales au moins 30 % des terres aménagées afin de leur permettre d'avoir leurs propres terres cultivables. Au-delà de la question foncière, Mme Marie Sia a précisé qu'il faut que l'Etat mette aussi à la disposition des femmes rurales des intrants et des moyens de production.

Résultats attendus

A l'issue de l'atelier, plusieurs résultats sont attendus. Il s'agira pour les participants d'être informés sur le processus de la planification du genre, de la gouvernance et des actions spécifiques prévues dans le PNSR II pour satisfaire les mesures de plaidoyer. Outre ces résultats, il y aura aussi le point sur les différentes mesures et actions en faveur des femmes adoptées dans le PNSR II et l'adoption des recommandations pour une veille efficiente.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Accès sécurisé des femmes à la terre à Tiarako : Le GRAF et TMG/Research notent une avancée

$
0
0

Le Groupe de recherche et d'action sur le foncier (GRAF) et TMG Research Think Tank for Sustainability GMBH de Berlin (anciennement dans IASS) ont organisé le Lundi 12 Mars 2018 à Bobo un atelier bilan sur une Recherche Action Participative (RAP) pour l'accès sécurisé des femmes à la terre conduite à Tiarako dans la commune de Satiri.

Démarrée en octobre 2017, la recherche action participative s'inscrit dans un programme de Recherche accompagnante du « Projet Protection et Réhabilitation des Sols pour améliorer la sécurité alimentaire » (PROSOL) mis en œuvre par la GIZ dans les provinces du Houet et du Tuy.

Une série d'études et d'ateliers multi-acteurs conduits dans la zone d'intervention du PROSOL ont montré que l'absence d'un accès sécuriséà la terre constitue un des principaux facteurs de faible adoption des technologies GDT (Gestion Durable des Terres) par les groupes défavorisés. Malheureusement, toutes les conditions institutionnelles d'application de la loi 034-2009 portant régime foncier rural au Burkina Faso n'existent pas encore dans toutes les communes et villages d'intervention du PROSOL. La RAF avait donc pour objectif de trouver des alternatives innovantes pour un accès sécurisé des femmes à la terre par une démarche fondée sur la légitimation populaire des cessions de terres aux femmes tout en restant dans le cadre de la législation foncière en vigueur.

Le processus, porté par les acteurs villageois (autorité coutumière, les propriétaires terriens, les comités villageois de développement, etc.) et communaux (le conseil municipal) avec l'appui des services techniques déconcentrés a permis à 229 femmes de bénéficier, individuellement ou collectivement de cessions. Les cessions dans la majorité des cas sont définitives à condition toutefois que la femme reste dans le foyer conjugal.

C'est selon Harouna Bary, un des experts du GRAF qui ont conduit le processus, une expérience innovante qui consiste à négocier avec la population pour donner des lopins de terre aux femmes dans le village de Tiarako dans la commune de Satiri. Traditionnellement, les femmes ont annuellement des lopins de terre où elles exploitent des légumineuses comme l'arachide ou le niébé. Mais d'une année à l'autre on leur fait changer de terre dans des espaces de culture de plus en plus dégradés. C'est une décision individuelle et volontaire à travers laquelle ceux qui sont intéressés disent qu'ils cèdent une partie de leur terre à leur mère, femme, sœur à travers des assemblées villageoises. Certains ont fait don de leurs terres tandis que d'autres les ont prêtées à la condition que la femme reste mariée dans la famille. L'originalité c'est que c'est une procédure qui s'appuie sur la légitimité et l'exemple peut être appliqué dans d'autres villages, d'autres communes.

L'objectif de l'atelier est de faire le bilan de cette Recherche Action Participative pour l'accès sécurisé des femmes à la terre conduite à Tiarako dans la commune de Satiri avec l'ensemble des acteurs parties prenantes, d'en tirer des enseignements pour des ajustements et réplication éventuels dans d'autres localités, mais aussi, réfléchir aux conditions de pérennisation des acquis et résultats à Tiarako.

Selon Larissa Stiem Bhatia de TMG Research, l'idée de l'action est de trouver des solutions innovantes pour sécuriser la terre pour les femmes parce que les femmes ont le droit d'usage mais leur terrain peut à tout moment être retiré par leur mari et elles ne sont pas ainsi sécurisées. A cet effet, il est important de sécuriser l'accès à la terre pour qu'elles puissent s'investir dans la protection et la réhabilitation de leur terre, augmenter leur productivité agricole et leurs revenus. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Haoua Touré
Lefaso.net

Commune de Bobo-Dioulasso : L'arrondissement 2 a tenu sa première session ordinaire 2018

$
0
0

Après avoir bouclé sa dernière session en Décembre 2017, le maire de l'arrondissement 2 de Bobo-Dioulasso Paulin Zezouma Sanou a tenu avec ses conseillers la première session de 2018. C'était les 13 et 14 mars 2018 au sein de la dite mairie.

Durant deux jours, les 13 et 14 Mars 2018, la mairie de l'arrondissement 2 a tenu sa première session. Plusieurs points étaient à l'ordre du jour dont l'examen et la délibération pour la signature d'un accord de coopération avec la ville de Rufisque Est au Sénégal, des communications de quelques responsables du milieu éducatif, professionnel, associatif…

Avant le début de la séance, le maire de l'arrondissement 2 Paulin Zezouma Sanou a demandé une minute de silence en mémoire des vigiles assassinés dans l'arrondissement 2 en Février et des victimes de l'attentat terroriste du vendredi 02 mars 2018 à Ouagadougou.

Pour ce qui a concerné l'éducation au cours de cette session, la directrice de l'école maternelle Bissongo Denise Soma/Coulibaly a communiqué pour donner le statut de ladite école. En effet, l'école qui était accompagnée au début par des associations, a maintes fois changé de statut. Mme Soma s'est accordée avec la mairie pour rendre régulièrement compte des activités de l'école. Par ailleurs, l'école n'étant pas viabilisée depuis sa création, le maire s'est engagéà la doter d'eau et d'électricité suite à la requête de la directrice.

Le conseil a également eu droit à une autre communication dans le domaine de l'éducation. Il s'agit de celle du cadre de concertation des écoles de la Circonscription d'Education de Base de Bobo 8 assurée par Aristide Ouédraogo, président dudit cadre et directeur de l'école Colma C. Par rapport aux objectifs, ce cadre de concertation créé en janvier 2017 selon Aristide Ouédraogo, vise à mutualiser les efforts, résoudre les difficultés rencontrées au niveau des écoles, assainir la gestion administrative et pédagogique et se soutenir socialement.

En outre, ce cadre permettait aux directeurs administratifs et pédagogiques des écoles de Bobo 8 de travailler en collaboration avec les mairies, les Associations de Parents d' Elèves (APE), et susciter un engouement dans l'éducation. Aristide Ouédraogo estime que vu la démission accrue des parents d'élèves dans l'éducation de ces derniers, la mairie pourrait appuyer le cadre à travers des sensibilisations. Le cadre de concertation a donc souhaité nouer un partenariat avec la mairie de l'arrondissement 2 pour établir un cadre de rencontre permanent. Cela pour pouvoir se réunir à des périodes déterminées et bénéficier d'accompagnement directement ou indirectement de la mairie ou de ses partenaires. Les deux parties ont également échangé sur la question d'attribution d'extraits de naissance aux élèves et de la dispense d'âge. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Haoua Touré
Lefaso.net

Lutte contre l'insécurité : la Brigade Anti Criminalité de Ouagadougou interpelle des individus armés à Karpala

$
0
0

Dans la nuit 13 au 14 mars 2018, une équipe de la Brigade Anti Criminalité ( BAC ) de Ouagadougou, en patrouille de sécurisation dans le quartier Karpala et ses environs, est tombée sur deux (02) individus arrêtés au pied d'une moto au milieu d'une réserve, aux environs de 23h.

A la vue du véhicule de la BAC, les deux individus ont immédiatement ouvert le feu sur l'équipe avant de prendre la fuite.

Après une première riposte suivie d'une course poursuite et d'échanges de tirs, les suspects ont abandonné leur monture en tentant de se fondre dans l'obscurité.
Adaptant automatiquement leur mode de progression à celui des fuyards, les éléments de la BAC ont abouti aux résultats suivants au bout d'une vingtaine de minutes :

- interpellation d'un des mis en cause ;

- saisie d'un vélomoteur de marque 150 utilisé par les suspects dans leur manoeuvre ;

- saisie d'un lot d'armes composé de kalaschnikov à double chargeurs garnis et de pistolet automatique à chargeur garni ;

- saisie d'une cinquantaine de munitions de kalaschnikov et d'une trentaine de munitions de pistolet automatique.

Conformément à leur protocole d'intervention, l'équipe de la BAC a mis le suspect et les pièces à conviction à la disposition de la Police Judiciaire avant de poursuivre sa mission de contrôle et de sécurisation.

Du service Communication de la Police nationale

Matchs amicaux : Bryan Dabo et Jonathan Pitroipa convoqués avec les Etalons

$
0
0

Les Etalons jouent les 22 et 27 Mars 2018 des matchs amicaux contre respectivement la Guinée-Bissau et le Kossovo. Pour ces oppositions, l'entraineur a fait appel à 24 joueurs. Alain Traoré, Blati Touré, sans clubs, sont absents de l'effectif. Bryan Dabo et Jonathan Pitroipa intègrent l'équipe.

Les Etalons, avant de disputer les prochains matchs des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations 2019, auront l'occasion de mesurer leur forme du moment. En effet, les 22 et 27 Mars prochains, ils seront face à la Guinée-Bissau et au Kossovo, pour des matchs amicaux.

24 appelés ; des recalés et des élus

Pour ces rencontres, le sélectionneur a convoqué 24 Etalons. La plupart des cadres sont présents. Charles Kaboré, Aristide Bancé, Bakary Koné, Bertrand Traoré, Banou Diawara, Yacouba Coulibaly, Préjuce Nakoulma, Yssouf Dayo, Patrick Malo sont bien en place. L'entraineur a maintenu le rajeunissement de l'équipe en faisant appel à de jeunes talents comme Hassan Bandé, Zakaria Sanogo, Ousmane Sylla Junior.
Des absents, il n'en manque pas. Actuellement sans club, Alain Traoré, est l'un des grands absents. Jonathan Zongo et Abdoul Razack Traoré, blessés pendant et après la CAN Gabon 2017 n'ont toujours pas retrouvé l'équipe nationale.

Par contre, pour avoir trouvé un point de chute en Belgique, Jonathan Pitroipa rejoint l'équipe. Meilleur joueur de la CAN 2013 en Afrique du Sud et médaillé de bronze au Gabon, Jonathan Pitroipa a eu du mal, pendant six mois, à se trouver un club. C'est désormais chose faite et il revient au sein de l'effectif. Du renfort a été obtenu avec l'arrivée de Bryan Dabo. Binational (Franco-Burkinabè), Bryan Dabo a été courtisé pendant près de cinq années par le Burkina Faso. Il a finalement opté pour les Etalons même si sa participation aux prochains matchs n'est pas encore confirmée. L'entraineur aura donc l'occasion de tester la forme de ses joueurs.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net


Liste des joueurs convoqués

Gardiens : Daouda Diakité (EFO, Burkina Faso), Hervé Koffi (Lille, France),

Défenseurs : Patrick Malo (Wadi Degla, Egypte), Dylan Ouédraogo (Monaco B, France), Issoufou Dayo (Berkane, Maroc), Steeve Yago (Toulouse FC, France), Bakary Koné (Strasbourg, France), Edmond Tapsoba, (Guimaräès, Portugal), Yacouba Coulibaly (Le havre, France), Jean Noël Lingani (Horoya AC, Guinée).

Milieux : Charles Kaboré (Krasnodar, Russie), Valentin Zoungrana (Al Ahly Tripoli, Libye), Ousmane Junior Sylla (CS Constantine, Algérie), Adama Guira (AGF, Danmark), Bertrand Traoré (Lyon, France), Bryan Dabo (Fiorentina, Italie), Jonathan Pitroipa (Antwerp, Belgique), Zakaria Sanogo (TSV Hartberg, Australie).

Attaquants : Cyrille Bayala (Lens, France), Hassan Bandé (Malines, Belgique), Prejuce Nakoulma (FC Nantes, France), Aristide Bancé (Al Masry, Egypte), Banou Diawara (FAR Rabat, Maroc), Bassirou Ouédraogo (Horoya AC, Guinée).

Lutte contre la traite des enfants : Les parlementaires veulent jouer un rôle de premier plan

$
0
0

Des millions d'enfants sont soumis à des travaux qui mettent en péril leur santé, leur sécurité et leur développement moral. Selon le Bureau international du travail, en 2013, ils étaient 168 millions d'enfants à travailler dans le monde et plus de la moitié sont engagés dans des activités dangereuses. Pire, environ 150 millions de filles et 73 millions de garçons de moins de 18 ans ont vécu des formes de violence sexuelle. D'où l'urgente nécessité d'intensifier la lutte contre le travail et la traite des enfants. C'est dans ce cadre que le parlement burkinabèà travers le Réseau des parlementaires burkinabè pour la protection et la promotion des droits des enfants (REPRODEN) a organisé conjointement avec l'Union interparlementaire, un séminaire de suivi à l'intention des parlementaires et de leurs collaborateurs, du 09 au 10 mars 2018, à Ouagadougou.

La question du travail et de la traite des enfants ne date pas d'aujourd'hui. Et ce séminaire parlementaire du suivi et de la lutte contre le travail et la traite des enfants au Burkina Faso a voulu poser un débat de fond. Car, les Etats, notamment ceux de la CEDEAO ne peuvent lutter contre ce phénomène que dans un processus inclusif. Et la rencontre de Ouagdougou se veut la suite au séminaire organiséà Abuja en mai 2016 sur la même thématique. Reine Bertille Sakandé/Benao, la Présidente du Réseau des parlementaires burkinabè pour la protection et la promotion des droits des enfants (REPRODEN), par ailleurs présidente de la commission genre et affaires sociales au parlement de la CEDEAO y avait participé au nom de la CEDEAO. Elle avait fait plusieurs doléances dont le renforcement des parlementaires sur la question.

Ainsi, le séminaire de Ouagadougou visait à permettre aux parlementaires de s'approprier la problématique du travail et de la traite des enfants en vue de lutter efficacement contre ce fléau. Au niveau mondial, la situation est alarmante. Environ 150 millions de filles et 73 millions de garçons de moins de 18 ans ont vécu des formes de violence sexuelle. En 2013, le Bureau international de travail a estiméà 168 millions d'enfants qui travaillent dans le monde et plus de la moitié sont engagés dans des activités dangereuses qui mettent directement en péril leur santé, leur sécurité et leur développement moral. C'est dire que, dans le monde, des millions d'enfants sont des victimes d'inexcusables actes de cruauté. D'où l'urgence de les protéger de la violence, de l'exploitation et des abus. « Ces enfants ont besoin de notre aide maintenant et nous devons les aider, à travers des lois que nous votons, à travers des interpellations, à travers la sensibilisation… Prévenir la violence contre les enfants est essentiel, non seulement pour leur bien-être, mais aussi pour le développement et progrès de notre pays. Nous devons redoubler d'efforts dans la lutte », a lancé Reine Bertille Sakandé/Benao.

JPEG - 72.9 ko
la présidente du REPRODEN appelle à intensifier la lutte

Présidant la cérémonie d'ouverture des travaux, Salifou Tiemtoré, 4e vice-président de l'Assemblée nationale a rappelé que les parlementaires peuvent jouer un rôle de premier plan dans cette lutte, au regard de leur mandat, mais aussi du fait de leur proximité avec les populations. « Ils peuvent être de puissants catalyseurs de l'information et de la sensibilisation. Cependant, pour être efficace dans son appui à la lutte contre ce fléau, les députés doivent être suffisamment imprégnés et à jour de la problématique. C'est à ce titre que des rencontres comme la présente ont toute leur importance », a-t-il confié.

Représentant le secrétaire général de l'Union interparlementaire (UIP), Akiyo Afouda, chargé de programme Droits de l'Homme de l'UIP n'a pas manqué d'assurer les parlementaires sur l'appui de l'UIP pour le suivi des conclusions de la rencontre. « Le parlement représente le peuple et donc doit défendre ses intérêts. Mais, il ne peut jouer pleinement ce rôle que lorsqu'il dispose de capacités lui permettant de répondre de façon ciblée à tous ces défis. C'est pour cela que se tient cette rencontre. Vous pourrez toujours compter sur l'UIP pour en assurer le suivi », a-t-il précisé.

JPEG - 83.3 ko
Salifou Tiemtoré a invité les particants à plus d'assiduité

Au cours des travaux, les participants se sont penchés sur cinq sessions en deux jours. Elles portent, respectivement sur :
- restitution du séminaire régional d'Abuja de mai 2016 et état des lieux de la situation de la traite et du travail des enfants au Burkina ;
- le parlement : acteur central dans la lutte contre la traite des enfants ;
- de la consolidation de la collaboration interinstitutionnelle ;
- du partage d'expériences en matière de lutte contre la traite des enfants ;
- l'implication des parlementaires aux travaux des mécanismes onusiens relatifs aux droits de l'Homme : la contribution de l'UIP ;
- les perspectives d'action parlementaire au Burkina contre la traite et le travail des enfants : débats interactifs.

Moussa Diallo
Lefaso.net

Commune de Bobo-Dioulasso : L'hôtel de ville bientôt rénové

$
0
0

La réhabilitation de l'hôtel de ville de Bobo-Dioulasso est très attendue par les Bobolais. Cette bâtisse qui faisait la beauté de la ville de Sya et la fierté de ses habitants a été saccagée par les manifestants lors de l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Ainsi, dans le cadre de la réhabilitation de ce bâtiment, le maire de la commune, Bourahima Sanou, a décidé par un arrêté, la mise en place d'un comité de réhabilitation de la mairie. Selon le président du comité, monsieur Mahamadi Camara que nous avons rencontré ce mardi 13 mars 2018, les membres dudit comité auront pour tâche, de rendre opérationnel ce bâtiment qui a perdu son lustre d'antan.

La mission dévolue à ce comité de réhabilitation de la mairie centrale, composé de personnes émanant de plusieurs structures à savoir les Industries, le Commerce, les Organisations de la Société Civile, la Fonction publique, les Religieux, les Coutumiers et bien d'autres encore est diversement définie. Ce comité composé de 26 membres, est chargé entre autres d'examiner le niveau de la dégradation du bâtiment, de se doter d'un plan architectural, de faire le devis estimatif, d'impliquer la population notamment par la levée de fonds. Officiellement installé le vendredi 16 février 2018 par le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, le comité de réhabilitation doit débuter ses travaux d'ici avril 2018.

« Nous attendons actuellement les travaux du bureau d'études qui est chargé de sortir le devis estimatif, avant de lancer officiellement les travaux. En début avril, le devis estimatif sera connu sur lequel nous allons nous baser pour faire la levée de fonds. Si tout va bien d'ici avril 2018, nous allons commencer les travaux », a indiqué M. Camara.

Cependant, il dit être conscient de la lourde tâche qui les attend, lui et les autres membres du comité de réhabilitation de la mairie centrale. Selon lui, il y aura de grands travaux à faire au niveau de la consolidation et la finition du bâtiment. « Car le feu de l'insurrection a vraiment consumé une grande partie du bâtiment de l'intérieur surtout », a-t-il laissé entendre.

Par ailleurs, il dit vouloir travailler au changement des mentalités au sein de la population afin que celle-ci puisse les accompagner dans leur mission. Et ce en collaboration avec les responsables communaux.

Une soirée de levée de Fonds sera organisée

M. Camara a affirmé qu'il y aura dans les prochains jours, une soirée de levée de fonds. Aussi, une inscription budgétaire du conseil municipal est attendue pour le démarrage des travaux. Cette inscription budgétaire sera complétée par la levée de fonds pour la réalisation de ce projet de réhabilitation de la mairie centrale.
La réalisation d'un tel projet nécessite la contribution de toute la population. C'est pourquoi, le président invite toutes les personnes de bonne volontéà s'impliquer fortement pour la réhabilitation de l'hôtel de ville à travers des contributions en espèces ou en nature. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net


Interconnexion électrique : La BAD octroie 39,37 milliards de francs CFA au Burkina

$
0
0

La Banque africaine de développement (BAD) octroie, au gouvernement burkinabè, un montant de 39,37 milliards de francs CFA dont un prêt de 27,31 milliards et un don de 12,06 milliards de francs CFA. La signature des accords relatifs à ce projet d'interconnexion électrique Nigéria-Bénin-Niger-Burkina Faso, encore appelé« projet de la dorsale Nord » a eu lieu, ce 14 mars 2018, au ministère de l'économie, des finances et du développement entre Rosine Coulibaly/Sori et Pascal Yembiline (représentant résident de la BAD). Ce projet sous régional vise à accroitre l'accès des populations à l'énergie. Ainsi, ce sont 294 localités dont 76 au Burkina qui seront électrifiés à termes.

Identifié par la Banque africaine de développement depuis 2008 comme une priorité régionale, ce projet d'interconnexion nécessitera environ 170 milliards de francs CFA pour la composante burkinabè. La contribution de la BAD sera à 39 milliards, le reste est pris en charge par le gouvernement burkinabè et les autres partenaires que sont l'Agence française de développement (AFD) et la Banque mondiale. « Ce projet est pour nous une opportunité de contribuer aux efforts du gouvernement burkinabè visant la transformation économique et structurelle du pays à travers le troisième axe stratégique du PNDES 2016-2020. Ce dernier vise la dynamisation des secteurs porteurs pour l'économie et les emplois », a confié Pascal Yembiline, représentant résident de la BAD au Burkina.

A travers la signature de ces deux accords, le gouvernement burkinabè et l'institution bancaire « viennent de poser l'un des jalons les plus importants du projet le plus structurant du secteur de l'énergie au Burkina pour les dix prochaines années », selon le ministre de l'énergie, Bachir ismael Ouédraogo. Il n'a pas manqué d'exprimer la gratitude du pays des Hommes intègres à la BAD pour la célérité avec laquelle elle a mené l'instruction de ce projet. Puis, il a assuré de l'engagement de son département à mener à bon et dans les règles de l'art ce projet commun à ces cinq pays (Nigéria, Niger, Bénin, Togo et Burkina Faso) pour le développement socio-économique de nos populations respectives.

Il s'agit concrètement de la construction d'une ligne de transport d'environ 842 km et de six postes de transformation à travers les pays sus-cités. A terme, les infrastructures issues du projet permettront d'échanger de l'énergie électrique entre ces quatre pays et avec les pays voisins auxquels ils sont interconnectés. Il permettra aussi d'électrifier 294 localités dont 76 au Burkina, localités situées le long de la ligne dans un rayon de cinq km.

La dorsale Nord 330 kV comme l'ont baptisées les sociétés d'électricité parties prenantes fait partie des projets prioritaires du système d'échanges d'énergie électrique de l'Afrique de l'Ouest, institution spécialisée de la CEDEAO chargée de l'intégration des réseaux électriques de la région et de la mise en place d'un marché d'échanges d'énergie. « Si les infrastructures permettront dans un premier temps d'importer l'énergie des pays voisins, elles devraient servir, plus tard, à exporter l'électricité issue des centrales solaires du Burkina dans le cadre du programme du gouvernement visant la mise en valeur de l'énorme potentiel solaire du pays », a précisé Pascal Yembiline. Le représentant résident de la BAD a assuré du soutien de son institution à cet ambitieux programme.

La BAD soutiendra spécifiquement la construction des postes de transformation au niveau de Ouagadougou, mais aussi le renforcement des réseaux électriques du pays pour en assurer une exploitation optimale. Le projet appuiera aussi les centres de formation et de perfectionnement des ressources humaines afin de mettre à la disposition du pays un personnel capable de répondre aux défis du développement énergétique. C'est ainsi qu'il est prévu la fourniture de matériels didactiques moderne au centre de formation et de perfectionnement de la SONABEL et de trois modules modernes de laboratoire à l'institut supérieur de génie électrique.

Prévu pour durer cinq ans, le projet sera exécuté jusqu'en décembre 2022, sous la tutelle technique du ministère de l'énergie.

Moussa Diallo
Lefaso.net

« Il faut prendre le soin de communiquer avec tout le monde, chacun à son niveau », Maire de Piéla, Hahadou Daniel Nadinga

$
0
0

Il a été portéà la tête de la commune de Piéla à la faveur des municipales de mai 2016, sous la bannière du parti au pouvoir (Mouvement du peuple pour le progrès, MPP). Hahadou Daniel Nadinga (c'est de lui qu'il s'agit) est aussi une plume bien connue dans le monde des médias via surtout l'Agence d'information du Burkina (A.I.B., Editions Sidwaya). Cadre au ministère du développement de l'Economie numérique et des postes, le bourgmestre bénéficie de bonnes intentions de la part de ses administrés pour entre autres raisons liées à son humilité, son ardeur au travail, sa vision pour le développement et son sens de responsabilité. Dans le cadre de notre rubrique « Vie de commune », nous l'avons rencontré fin février 2018 à Pièla, à environ 240 kilomètres de Ouagadougou, dans la province de la Gnagna, région de l'Est. Dans cette interview (premier article d'une série de productions sur la commune) qu'il a bien voulu nous accorder, M. Nadinga nous plonge dans les arcanes de Piéla et décline sa vision pour sa commune.

Lefaso.net : Comment appréciez-vous la collaboration entre vous et les autres membres du Conseil municipal, dont vous êtes le premier responsable ?

Hahadou Daniel Nadinga : Je dois dire que l'ambiance est très bonne, puisque nous jouons sur la participation de l'ensemble des acteurs. Au niveau du Conseil municipal, nous avons trois partis politiques, dont les représentants se trouvent impliquer à différents niveaux de responsabilité (que ce soient dans les missions à l'intérieur comme à l'extérieure de la commune). Ce sont tous les conseillers qui y participent, avec bien sûr, un modèle de rendu de comptes qui renvoie à notre niveau le contenu de ces missions pour qu'on puisse constituer une mémoire de tout ce qu'on fait. Les délibérations que nous prenons lors des sessions le sont, à chaque fois, après beaucoup d'échanges, mais à la fin, avec unanimité. C'est la preuve qu'il y a quand même une vision partagée entre les différents conseillers (municipaux). Du reste, quand ils sentent qu'il y a quelque chose qui ne va pas (même ceux qui sont de la même formation politique que le maire), ils l'expriment sincèrement. Ce qui fait qu'au niveau du Conseil municipal, les gens apprécient la gestion à sa juste valeur et cela est à mettre à l'actif de l'ensemble des partis politiques qui composent le Conseil municipal.

Lefaso.net : Quelle était la principale préoccupation, personnelle, qui vous animait lorsque vous arriviez à la tête de la mairie ?

Hahadou Daniel Nadinga : L'inquiétude, c'était que nous ayons une opposition qui, certes, n'allait pas peut-être bouleversée les tendances (parce que les textes sont tels qu'au regard du nombre, nous pouvions valider nos textes sur la base d'une majorité simple, mais que malgré tout), pouvait tirer beaucoup sur les ficelles même quand ça ne vaut pas la peine. Et quand c'est le cas, on ne peut pas avancer. Dieu merci, tel n'a pas été le cas. Et peut-être que la façon de communiquer avec l'ensemble des conseillers a aussi été un avantage pour que les gens comprennent mieux et puissent mettre en avant l'intérêt supérieur de la commune au-dessus de tout.

Lefaso.net : La décentralisation, c'est aussi la mobilisation des populations concernées pour être actrices de leur propre développement. Comment jugez-vous le degré de mobilisation de vos populations dans les actions de développement déployées par la mairie ?

Hahadou Daniel Nadinga : Je pourrais peut-être dire que c'est une population qui attendait une façon de gouverner, qui accompagne notre gestion. Elle est aujourd'hui engagée pour les actions de développement. Ce que nous avons fait, c'est d'abord de nous ouvrir à elles. Quand nous sommes à la mairie (étant entendu que nous travaillons à Ouagadougou), nous prenons notre temps àécouter les différentes suggestions des populations, à les analyser pour trouver des solutions. Dans ce sens-là, nous avons aussi entrepris une tournée, qui nous a conduits dans plusieurs villages. Ce qui nous a permis d'écouter de vive voix les populations, par rapport à leur façon de voir la gestion afin de pouvoir l'améliorer en fonction de ce qu'elles proposent. C'est une démarche qu'elles ont appréciée, si fait que pour tous les projets et actions engagés dans la commune, elles se sont fortement mobilisées pour accompagner le Conseil municipal. Nous avons également, juste après notre installation, rencontré toutes les couches sociales dans la commune (associations des commerçants, des femmes, des jeunes, les syndicats, les organisations non-gouvernementales…).

Ajoutons à toutes ces actions, les deux journées de redevabilité que nous avons tenues et qui ont été participatives avec l'apport de la radio locale. Elles ont du reste galvanisé les couches socio professionnelles et l'ensemble de la population.

Lefaso.net : Cette mobilisation se ressent-elle au niveau fiscal, qui est le baromètre de l'adhésion à vos actions ?

Hahadou Daniel Nadinga : Justement, c'est l'un des éléments de preuve que je soulève. Il nous a suffi de demander l'accompagnement du Conseil municipal et des comités villageois de développement (CVD), pour que toutes les populations s'engagent dans ce sens. Et cette année, les techniciens nous font savoir que nous sommes presqu'en train de doubler nos recettes, comparativement aux années antérieures. C'est donc la preuve d'une grande adhésion au mode de gouvernance proposé par le conseil municipal.

Lefaso.net : Les ressortissants peuvent aussi être une ressource importante pour le développement, avez-vous une politique de mobilisation de cette catégorie ?

Hahadou Daniel Nadinga : Effectivement, en dehors des catégories sociales et des organisations dans la commune que nous avons rencontrées, nous avons échangé avec les ressortissants de la commune vivant à Bogandé, pour recueillir leurs préoccupations. Il en a été le cas à Fada N'Gourma et à Ouagadougou. Mieux, à Ouagadougou, ils ont mis en place un petit comité pour accompagner le maire dans certains secteurs (en fonction du type d'activité, il y a des personnes ressources qui sont désignées pour accompagner le projet).

Lefaso.net : Quel est votre rêve pour la commune, à la fin de votre mandat (quel visage souhaiteriez laisser de Piéla) ?

Hahadou Daniel Nadinga : Après deux ans de gestion, nous avons essayé d'ajouter un peu plus aux recettes. Notre vision, c'est donc de pouvoir créer les conditions d'un envol économique. Et ça, Piéla en a le potentiel. Il s'agira pour nous de travailler à réunir les conditions pour une forte mobilisation des recettes surtout propres, de manière à ce que certaines préoccupations majeures liées aux services sociaux de base soient prises en charge. Déjà, cette année, nous avons injecté plus de 20 millions de FCFA dans l'éducation. Pour 2018, le conseil municipal a en effet prévu au budget primitif une somme de seize millions qui serviront avec l'appui du FPDC à hauteur de douze millions, à construire quatre salles de classe au CEG de Tangaye. Une autre prévision sera faite au budget supplémentaire pour appuyer la forte demande en équipement. Notre rêve est donc d'amener la commune vers l'émergence. Mais comment ? Nous avons estimé qu'il faut surtout développer le commerce (parce que beaucoup y sont déjà). L'un de nos grands projets pour Pièla, c'est que d'ici à 2021, nous puissions construire le marché moderne de la commune. Nous avons commencé, avec la promesse d'avoir plus de 50 boutiques cette année, des hangars centraux ; c'est déjà un départ. L'étude est presque bouclée. Ça va nous prendre beaucoup d'argent, mais nous pensons que si nous arrivons à mettre en place cette infrastructure, la commune pourra, elle-même, se prendre en charge dans plusieurs secteurs-clés de développement. L'autre projet est que nous voulons qu'au niveau de la province, Pièla soit une destination sûre ; nous voulons donc renforcer les infrastructures d'accueil avec la construction de l'auberge communale (qui est bien lancée). Il y a la question du désenclavement interne de la commune, qui nous tient aussi à cœur comme projet (nous avons des projets dans ce sens mais pas tous les financements. Il faut bien commencer et nous allons le faire). Nous avons prévu aller vers les partenaires pour voir dans quelle mesure ils peuvent nous accompagner (surtout au niveau de la santé, cette année, selon les projections du RGPH 2006, on doit être à plus de 69 mille habitants dans la commune). En plus de ces projets, nous envisageons la mise en place d'une salle polyvalente pour permettre aux partenaires et autres visiteurs, de pouvoir tenir des grandes rencontres à Pièla quand ils le souhaitent, parce que le besoin s'exprime régulièrement. Un autre projet que nous voulons pour Pièla, et que nous voulons pouvoir achever d'ici à la fin du mandat, c'est la gare routière. Ce sont là nos grands projets et s'il n'y a pas d'autres difficultés, on doit pouvoir tenir le pari dans ces domaines.

Lefaso.net : La décentralisation, c'est aussi la coopération décentralisée ; la commune de Pièla est-elle en jumelage avec des collectivités du Burkina et/ou de l'étranger ?

Hahadou Daniel Nadinga : Pour le moment, pas de jumelage formalisé. Cependant, des structures associatives et organisations non-gouvernementales entretiennent des partenariats avec des villes ou des organisations de l'extérieur. Mais, nous sommes en projet d'obtenir un jumelage avec des communes. Dans le sens du partenariat entre associations, une délégation du Conseil municipal se rendra incessamment pour célébrer une coopération qui existe entre une association de Pièla et une autre à Liffré (France, ndlr). A cette occasion, nous allons échanger pour voir dans quelle mesure la coopération peut s'élargir à nos deux communes. Au-delà de cette commune, Liffré, nous aurons des échanges avec d'autres responsables de communes. Pour le moment, c'est ce que nous avons dans ce sens.

Lefaso.net : Quelles sont les potentialités de la commune de Pièla ?

Hahadou Daniel Nadinga : Je dois dire que c'est une population qui est fortement paysanne, qui vit de labour et de l'élevage (où nous avons un fort potentiel). Ensuite, vient le commerce. La localité dispose également de sites miniers, mais sont exploités de façon artisanale et qui pour le moment ne profitent nullement au budget communal.

Lefaso.net : Il est ressorti des échanges avec certains habitants que l'alcool frelatéétait une véritable menace dans la commune, que le Conseil municipal a réussi à contrer par des mesures fortes… Comment êtes-vous parvenu à faire face à ce phénomène d'alcool frelaté qui, faut-il le dire, fait sa traite dans les villes et campagnes du pays ?

Hahadou Daniel Nadinga : En février 2017, lorsque nous avons initié une tournée dans les villages, ce qui est ressorti et ce que nous avons constaté nous-mêmes au cours des échanges, c'est que l'effet de l'alcool frelaté sur les populations était considérable. Ajoutéà cela, tous ces décès de jeunes, que nous avons connus. Lorsque nous avons parcouru les villages, on s'est posé la question est-ce qu'il ne faut pas aller courageusement à une délibération, pour arrêter ces alcools frelatés. Du reste, à la session qui a suivi, nous avons posé le problème devant le Conseil municipal et je vous assure qu'il n'y a pas eu de débat, la décision a été prise à l'unanimité. Tous les intervenants ont apprécié la proposition, en illustrant même par des cas de morts de jeunes, prématurément arrachés à l'affection des parents. Nous sommes allés à la délibération et nous avons ensuite entrepris une campagne de sensibilisation et de communication à travers, entre autres, la radio locale. Cette campagne a vraiment tenu ses promesses. Avec le concours des conseillers, des CVD, des responsables coutumiers, nous avons réussi à changer le visage à ce niveau. Bien sûr, au-delà de la sensibilisation, comme on sentait que par endroit des gens continuaient à passer frauduleusement, nous avons décidé au niveau du Conseil que ça fasse l'objet d'une amende pour les distributeurs. Cette délibération a été prise et est en train d'être mise en œuvre de façon conjointe avec la Police locale. Je pu vous assurer que c'est une délibération qui est en train de sauver des vies.

Lefaso.net : La mesure a donc été acceptée par les populations ?

Hahadou Daniel Nadinga : Au niveau des populations, c'est comme si les gens voyaient leurs fils, leurs frères…, mourir sans savoir quoi faire. Personne, y compris les consommateurs, n'en voulaient pas du tout. Mais il y avait comme une sorte de dépendance, une fatalité. Si fait qu'avec la mesure et les actions sur le terrain, beaucoup (qui consommaient l'alcool frelaté) viennent nous féliciter et nous dire que nous leur avons rendu service. C'est vraiment cela qui fait aussi la satisfaction et nous pensons qu'avec la mobilisation et le concours des populations, cette décision va endiguer ce phénomène.

Lefaso.net : Pour un élu, une telle décision n'est-elle pas politiquement impopulaire ? Autrement dit, n'avez-vous pas peur de perdre votre électorat et, par conséquent, de ne pas pouvoir rebellotter ?

Hahadou Daniel Nadinga : C'est quelque chose qui ne m'est pas venu en tête, parce que tout de suite, ma vision est qu'il faut sauver les jeunes. Même s'il faut perdre l'électorat, au moins, on sera satisfait d'avoir rendu service aux populations. C'est vraiment ce qui me tenait à cœur en prenant cette mesure, y compris les autres délibérations dont certains doutaient et qui ont vu l'effet positif après. C'est la même détermination. Quand je communiquais sur la question au niveau de la radio, j'ai dit qu'il ne faut pas que les commerçants pensent et se disent que c'est parce qu'on est contre eux, non. C'est parce que c'est une façon de vendre la mort à la jeunesse. Ce n'est pas parce qu'on veut de l'argent qu'il faut être prêt à mettre la vie des gens en péril. Je pense donc que la communication a aussi été pour quelque chose dans le succès de cette mesure. Sinon, je n'avais vraiment pas peur politiquement en prenant cette décision, parce que pour moi, être élu, c'est assumer sa responsabilité. D'ailleurs, je ne projette pas un autre mandat, il n'y a que les populations qui peuvent décider à ce niveau.

Lefaso.net : Les communes et le transfert des compétences, quel commentaire au regard de votre expérience de gestion ?

Hahadou Daniel Nadinga : Nous avons été beaucoup touchés à un moment, lorsqu'on s'est rendu compte que pour une année donnée, comme celle de 2017, l'Etat a vraiment consenti des efforts dans le domaine des transferts, mais que pour des questions de procédures, notre commune soit en retard d'engagements à hauteur de plus de 100 millions et qui concernent encore des domaines sensibles comme l'éducation et la santé. J'avoue que c'était insupportable, parce que quand on sent le besoin au niveau des populations, que l'Etat consent des efforts, et que ce sont des procédures financières qui nous amènent à ne pas pouvoir réaliser ce qui est prévu, j'avoue que ce n'est pas simple. A ce niveau, ce que nous avons toujours dit à notre faîtière, AMBF (Association des municipalités du Burkina Faso), c'est véritablement d'échanger avec le gouvernement pour qu'on ait vraiment des mesures spécifiques qui puissent permettre aux collectivités d'aller de l'avant, parce que je crois qu'on ne peut pas sentir le développement du Burkina si au niveau des collectivités il n'y a pas un envol. C'est la base du développement et on doit le ressentir à travers les actes financiers qui sont posés. C'est vraiment un cri de cœur pour nous ; si l'Etat arrive à consentir les sacrifices en matière de transferts, il faut que le même Etat s'arroge toutes les garanties pour permettre l'exécution, surtout dans les domaines sociaux tels que l'éducation et la santé.

Lefaso.net : A cheval entre votre profession dans la capitale et la commune, comment arrivez-vous à concilier les deux obligations ?

Hahadou Daniel Nadinga : Effectivement, on essaie d'être dans la commune, une semaine sur deux. Souvent, une semaine dans le mois, ce n'est pas simple, la voie n'étant surtout pas bonne. Mais on essaie de s'y faire, parce que pour nous, c'est un devoir et il faut s'assumer. Même si physiquement et financièrement on se sent touché, c'est un engagement. Et avec la compréhension des autorités de mon ministère, on arrive à faire ce qu'on doit faire, sans repris. C'est un moment de notre engagement.

Lefaso.net : On peut comprendre que vous n'êtes pas ‘'politique de métier'', que vous êtes également à votre premier poste de responsabilitéà ce niveau. En dix mois d'exercice, quelles sont les principales leçons que vous tirées d'une telle fonction ?

Hahadou Daniel Nadinga : Le premier élément, c'est l'importance de la communication ; il faut beaucoup communiquer avec tout le monde, parce que vous vous retrouvez à la tête d'un Conseil municipal où vous avez beaucoup de disparités (même en termes de niveau d'instruction) et de populations qui n'ont pas le même niveau de compréhension. Alors, il faut prendre le soin de communiquer avec tout le monde, chacun à son niveau. Donc, pour moi, l'élément-clé a été la communication.
La deuxième leçon, c'est l'acceptation de la différence ; tout le monde ne peut pas voir de la même manière ce que vous faites. Mais, dans l'acceptation de la différence, vous parvenez à faire comprendre à tout le monde, là où vous voulez que les choses puissent aller. Cela peut couper court aux nombreuses difficultés.

La troisième leçon (qui peut être individuelle) est qu'il faut accepter le sacrifice. Certaines personnes externes peuvent croire qu'être à la mairie, c'est s'arroger des garanties matérielles et financières, ce qui est une grave erreur. Personnellement, je n'y vois que le don de soi, la satisfaction dans ce qu'on fait et ce que les populations apprécient. Je vous prends l'exemple d'un CSPS que nous avons obtenu grâce à des démarches entreprises auprès des engagements nationaux pour un village coupé du reste de la commune en période d'hivernage. Là, nous sommes arrivés trouver qu'en septembre (2016), à cause du problème d'accessibilité, une femme enceinte est décédée et a également perdu son bébé. Alors, le responsable du district sanitaire nous a suggérés de faire des démarches et c'est la lettre que nous avons adressé dans ce sens aux engagements nationaux qui a été le leitmotiv pour la construction de ce CSPS. C'est un motif de satisfaction de savoir qu'on a beaucoup investi personnellement, sur tous les plans, pour que ce centre de santé voit le jour. Ce sont des leçons que je retiens.

Lefaso.net : Quelles sont les difficultés que vous vivez dans la commune ?

Hahadou Daniel Nadinga : C'est d'abord l'insuffisance des infrastructures de base. Et notre combat est orienté vers la santé où le défi est d'ouvrir le centre médical construit depuis 2015, mais qui n'est toujours pas fonctionnel. Avec lui, il faudra d'autres centres de santé pour rapprocher les 69 mille âmes aux services sociaux de base. Les mêmes difficultés peuvent être relevées au niveau de l'éducation.

Autres difficultés, ce sont les effets du changement climatique, qui se ressentent avec un déficit céréalier sans précédent. Chaque matin, au moins une dizaine de personnes vulnérables attendent le maire pour poser leur problème. Pour ces cas sociaux, nous faisons toujours ce qu'on peut, sans pouvoir les satisfaire. C'est quelque chose à relever comme difficulté de l'année.

Enfin, la commune ne dispose aucunement de pistes rurales reliant les 38 villages. Les déplacements des populations surtout en saison hivernale sont très complexes.

Lefaso.net : Le déficit céréalier est effectivement annoncé dans beaucoup de localités..., avez-vous prévu des dispositions pour y faire face ?

Hahadou Daniel Nadinga : Pour le moment, nous avons adressé des demandes à la SONAGESS, pour obtenir l'ouverture d'une boutique-témoin au niveau de Pièla (au regard de la taille même de la population). Au niveau de Bogandé, il y a des magasins, mais c'est aussi la distance. Donc, si la SONAGESS pouvait faire un effort pour ouvrir une boutique-témoin, ce serait un grand service rendu à la population. Au niveau du Conseil municipal, nous serons obligés de suspendre certains investissements pour prendre en compte cette urgence (tous les jours que Dieu fait, nous avons ces dizaines de personnes qui viennent au niveau de la mairie pour demander des vivres).

Lefaso.net : Nous avons été informés, l'année dernière, de l'organisation d'une foire agro-sylvo-pastorale dans la commune. D'abord, peut-on s'attendre à une deuxième édition et quel peut être son apport pour la commune ?

Hahadou Daniel Nadinga : Nous pouvons dire déjà que l'expérience que nous avons tirée de la première édition nous donne le courage d'aller à la deuxième, qui aura lieu de 2 au 6 mai 2018. La foire de 2017 que nous avons organisée sans grands moyens, a permis à la population de faire des recettes énormes. D'abord, l'objectif que nous visions, c'était que les populations s'approprient cette foire et je pu vous dire que la vente directe des animaux qui ont été exposés a produit plus de 32 millions pour les exposants. Sans compter les animaux qui ont été vendus au cours de la foire de façon parallèle. Au niveau de la production céréalière et des produits forestiers non ligneux, le bilan a étéégalement positif. Ce qui nous marque, c'est vraiment l'engagement (parce que jusqu'à la fin de l'édition, les gens ne voulaient même plus quitter les lieux, nous l'avons quand même arrêté pour donner rendez-vous à cette deuxième édition). La deuxième édition sera mieux organisée, pour permettre aussi à la commune de tirer profit.

Lefaso.net : Egalement, sur le plan culturel, un festival serait en gestation, peut-on en savoir un peu plus ?

Hahadou Daniel Nadinga : Nous sommes effectivement en pleins préparatifs pour le mois de décembre (du 18 au 25 décembre). C'est un festival de danses et de musiques, qui doit regrouper tous les artistes de la commune, deux représentants pour chaque commune de la province et des artistes aux niveaux régional et national. Nous comptons également invités des artistes de la diaspora (des ressortissants qui résident du côté du Niger et de la Côte d'Ivoire). Nous sommes dans les préparatifs pour tenir le pari.

Lefaso.net : Qu'avez-vous comme message pour vos populations ?

Hahadou Daniel Nadinga : C'est d'appeler tout le monde au travail et à la cohésion. C'est en cela que nous allons tous pouvoir tirer profit des bénéfices que la commune va engranger. C'est aussi interpeller les jeunes (élèves, étudiants, travailleurs), où qu'ils se trouvent, à s'engager du côté de la commune pour que nous puissions faire de Pièla une commune émergente. Appeler les femmes, que je sais très engagées et compétentes, de toujours maintenir leur niveau d'engagement pour permettre que la commune puisse connaître un essor. C'est enfin appeler tous les acteurs (société civile, syndicats, coutumiers, leaders religieux, les travailleurs des services déconcentrés de l'Etat...) à se donner la main pour que nous puissions bâtir une commune forte.

Interview réalisée par Oumar L. Ouédraogo
(oumarpro226@gmail.com)
Lefaso.net

Compte rendu du Conseil des ministres du 14 mars 2018

$
0
0

Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 14 mars 2018, en séance ordinaire, de 09 H 30 mn à 14 H 30 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, procédéà des nominations et autorisé des missions à l'étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DE LA REFORME DES INSTITUTIONS ET DE LA MODERNISATION DE L'ADMINISTRATION, LE CONSEIL A ADOPTE QUATRE (04) RAPPORTS.

I.1.1. Pour le compte du ministère des Affaires étrangères et de la coopération :
- un projet de loi portant autorisation de ratification de la convention sur les privilèges et immunités du Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, signée à Ouagadougou, le 17 octobre 2016.
Cette convention vise à générer des économies de ressources grâce aux exonérations fiscales qui pourront être réinvesties dans les programmes de lutte contre les trois maladies que sont le SIDA, la tuberculose et le paludisme.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l'Assemblée nationale.

I.1.2. Pour le compte du ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique :
- un projet de loi portant Code pénal.
Ce projet de loi vise à mettre à la disposition des praticiens du droit et des justiciables un code pénal actualisé et moderne pour une justice plus crédible, équitable, accessible et efficace dans l'application de la loi pénale.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l'Assemblée nationale.
I.1.3. Pour le compte du ministère de l'Economie, des finances et du développement :
- un rapport relatif à la situation de mobilisation des ressources en faveur de la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES) 2016-2020.
Ce rapport fait la situation d'étape de la mobilisation des ressources en faveur du financement du PNDES sur les deux premières années (2016-2017).
- Au niveau des ressources internes, le bilan de la mobilisation fait ressortir un montant total de 2 629,6 milliards de FCFA à raison de 1 231,97 milliards de FCFA pour 2016 et 1 397,63 milliards de FCFA pour 2017. Il en ressort un taux de mobilisation de 86% par rapport aux prévisions du PNDES au titre des deux premières années.
- Au niveau des ressources extérieures, le bilan de la mobilisation des ressources fait ressortir un niveau appréciable de 5 053,73 milliards de FCFA soit un taux de 90,7% par rapport aux prévisions du PNDES.
Le Conseil a instruit les ministres concernés de prendre les dispositions idoines en vue d'améliorer la mobilisation des ressources nécessaires au financement adéquat du PNDES.
I.1.4. Pour le compte du ministère de l'Administration territoriale et de la décentralisation :
- un décret portant organisation du pèlerinage à la Mecque.
Ce décret apporte des innovations majeures en ce qui concerne l'organisation du pèlerinage à la Mecque. Il s'agit notamment :
- du délai de validité des autorisations accordées aux agences de voyage qui est ramené de trois (03) ans à deux (02) ans ;
- de la durée du mandat du comité national de suivi qui est ramenée de trois (03) ans à deux (02) ans ;
- de l'effectif du comité national de suivi qui passe de quinze (15) à vingt (20) membres.
L'adoption de ce décret vise à assurer de meilleures conditions d'organisation du Hadj.

II. NOMINATIONS

II.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DU PREMIER MINISTERE

- Monsieur Dominique Marie André NANA, Juriste, est nommé Conseiller spécial ;
- Monsieur Amado KABORE, Mle 40 585 E, Conseiller d'intendance scolaire et universitaire, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Chargé d'études au Secrétariat général ;
- Monsieur Augustin KABORE, Mle 47 795 A, Inspecteur principal des eaux et forêts, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Expert en environnement au Centre national d'alerte précoce ;
- Monsieur Denis YELBEOGO, Mle 80 530 G, Médecin spécialiste, catégorie P, 9ème échelon, est nommé Expert en santé au centre national d'alerte précoce ;
- Monsieur Ali YEYE, Mle 44 55, Maréchal des logis, est nommé Expert en crime et criminalité au Centre national d'alerte précoce ;
- Monsieur Gérard TARBANGDO, Mle 111 484 K, Commissaire principal de police, catégorie I, 3ème échelon, 3ème grade, est nommé Expert en sécurité au Centre national d'alerte précoce ;
- Monsieur Poussi SAWADOGO, Mle 49 033 Z, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Expert en gouvernance et droits de l'Homme au Centre national d'alerte précoce ;
- Monsieur Bakolou Mathieu BENAO, Officier supérieur des forces armées, est nommé Directeur général du Service national pour le développement (SND) ;
- Monsieur Abel Bayala KIENTIGA, Mle 104 813 M, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Agent administratif et comptable au Centre national d'alerte précoce.
B. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE
- Monsieur Ahmed Tidjani BA, Mle 26 452, Maître de conférence, catégorie P, 1er échelon, est nommé Chargé de missions ;
- Monsieur Barthelemy DABRE, Mle 44 066 W, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 11ème échelon, est nommé Conseiller technique ;
- Monsieur Souleymane ZOROME, Mle 200 503 W Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Chef du département de l'organisation des concours à l'Agence générale de recrutement de l'Etat (AGRE) ;
- Monsieur Mohamed KERE, Mle 96 941 T, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Chef du département des finances de l'Agence générale de recrutement de l'Etat (AGRE).
C. AU TITRE DU MINISTERE DE L'EAU ET DE L'ASSAINISSEMENT
- Madame Assiata OUATTARA/PORGO, Mle 212 655 U, Ingénieur du génie rural, 1ère classe, 4ème échelon, est nommée Chef de département Suivi-évaluation au Secrétariat permanent pour la gestion intégrée des ressources en eau (SP/GIRE) ;
- Monsieur Antoine N'DO, Mle 91 308 T, Conseiller d'agriculture, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Chef de département Développement du partenariat et de la coopération au Secrétariat permanent pour la gestion intégrée des ressources en eau (SP/GIRE) ;
- Madame Ratoussian Aline KABORE/KOMI, Mle 208 109 B, Ingénieur du génie rural, 1ère classe, 5ème échelon, est nommée Chef de département Appui conseil au Secrétariat permanent pour la gestion intégrée des ressources en eau (SP/GIRE).
D. AU TITRE DU MINISTERE DU COMMERCE, DE L'INDUSTRIE ET DE L'ARTISANAT
- Monsieur Wendpanga Thiéry ZAMPALIGRE, Mle 200 277 C, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur des affaires administratives et financières du Salon international de l'artisanat de Ouagadougou (SIAO).

E. AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT DE L'ECONOMIE NUMERIQUE ET DES POSTES

- Monsieur Dié SANOU, Mle 65 12 058 A, Ingénieur de conception des télécommunications, CS3, 18. est nommé Directeur général de l'Agence nationale de promotion des technologies de l'information et de la communication (ANPTIC) ;
- Monsieur Sidi Mohamed Galiam OUEDRAOGO, Mle 81 15 070 A, Ingénieur télécom, CS3, échelon 5, est nommé Directeur général des infrastructures de communications électroniques.

F. AU TITRE DU MINISTERE DE L'URBANISME ET DE L'HABITAT

- Monsieur Moussa BANGUIAN, Mle 33 119 A, Conseiller d'éducation, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Chargé de missions ;
- Monsieur Romains KYELEM, Mle 117 046 V, Administrateur civil, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Chargé de missions ;
- Monsieur Jean-Paul KABORE, Mle 200 308 Z, Administrateur civil, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;
- Monsieur Kuilbi Jacob ZOMA, Mle 307 811 X, Administrateur civil, 1ère classe, 1er échelon, est Chargé d'études ;
- Monsieur Gounwendkouni Jean Yves KIETTYETTA, Mle 512 121 B, Géographe urbaniste, est nommé Secrétaire permanent de la coordination du programme de développement urbain (SPC/PDU) ;
- Monsieur Néhoun NIGNAN, Mle 150, Economiste, 1ère classe, 6ème échelon est nommé Responsable du programme « Pilotage et soutien » cumulativement avec ses fonctions de Directeur général des études et des statistiques sectorielles (DGESS) ;
- Monsieur Yacouba DIE, Mle 119 828 C, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 4ème échelon est nommé Responsable du programme « Accès au logement décent » cumulativement avec ses fonctions de Secrétaire permanent de la politique nationale du logement (SP/PNL) ;
- Monsieur Gueswendé Marc OUEDRAOGO, Mle 207 366 V, Architecte-Urbaniste, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Responsable du programme « Planification et aménagement urbain » cumulativement avec ses fonctions de Directeur général de l'Urbanisme, de la viabilisation et de la topographie ;
- Monsieur Pegdwendé Aimé Camille SOUBEIGA, Mle 214 905 N, Architecte-Urbaniste, 1ère classe, 2ème échelon est nommé Responsable du programme « Architecture et construction » cumulativement avec ses fonctions de Directeur général de l'Architecture, de l'habitat et de la construction (DGAHC) ;
- Monsieur Tégawendé Hermann TAPSOBA, Mle 75 910 N, Ingénieur génie civil, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur de la validation et des aménagements urbains ;
- Monsieur Bafétigué COULIBALY, Mle 92 921 A, Ingénieur géomètre du cadastre et de la topographie, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur de la topographie et des travaux fonciers à la Direction générale de l'Urbanisme, de la viabilisation et de la topographie.

G. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT, DE L'ECONOMIE VERTE ET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Les personnes dont les noms suivent sont nommées Directeurs provinciaux de l'environnement, de l'économie verte et du changement climatique :
- Monsieur Aboudou OUEDRAOGO, Mle 42 864 Y, Inspecteur des eaux et forêts, 1ère classe, 2ème échelon, province du Bam ;
- Monsieur Nongoubzanga Bernard BINGO, Mle 42 875 T, Inspecteur des eaux et forêts, 1ère classe, 3ème échelon, province des Balé ;
- Monsieur Pogbi SAKANDE, Mle 42 858 U, Inspecteur des eaux et forêts, 1ère classe, 3ème échelon, province des Banwa ;
- Monsieur Sié Jean de Dieu DA, Mle 216 851 P, Inspecteur des eaux et forêts, 1ère classe, 4ème échelon, province du Noumbiel ;
- Monsieur Koudougou KABORE, Mle 46 089 D, Inspecteur des eaux et forêts, 1ère classe, 2ème échelon, province du Passoré ;
- Monsieur Aimé COMPAORE, Mle 94 489 L, Inspecteur des eaux et forêts, 1ère classe, 1er échelon, province du Séno.

II.2. NOMINATION DANS LES CONSEILS D'ADMINISTRATION

Le Conseil a procédéà la nomination d'un d'Administrateur au Conseil d'administration de l'Agence de financement et de promotion des petites et moyennes entreprises (AFP-PME), au titre du ministère du Commerce, de l'industrie et de l'artisanat.

Cette nomination sera publiée dans le Journal Officiel du Faso.

Pour le Ministre de la Communication et des relations avec le Parlement
Porte-parole du gouvernement, en mission
Le Ministre de la Culture, des arts et du tourisme
assurant l'intérim

Abdoul Karim SANGO

40 ans de l'UFR/SEG : Les acteurs réfléchissent sur l'avenir de la formation et de la recherche

$
0
0

L'Unité de formation et de recherche en Sciences économiques et de gestion (UFR/SEG) de l'Université de Ouagadougou baptisée Université Ouaga I Pr Joseph Ki Zerbo, fête ses 40 ans d'existence du 15 au 17 mars 2018. C'est au cours d'une conférence de presse animée ce mercredi 14 mars 2018 que le directeur général de l'Unité de formation, par ailleurs président du comité d'organisation, Pr Gnanderman Sirpé, a dévoilé le menu de cette festivité.

De 1976 à 2016 ! Cela fait 40 ans que l'Unité de formation et de recherche en Sciences économiques et de gestion (UFR/SEG) existe. Prévue pour se tenir initialement en 2016, faute de moyens, cette commémoration va se tenir du 15 au 17 mars 2018 au sein de l'Université Ouaga I Pr Joseph Ki Zerbo. Selon le comité d'organisation, c'est une occasion de faire le bilan de la contribution de l'UFR/SEG au développement national. C'est pourquoi le thème retenu est : « L'UFR/SEG : passé, présent et avenir ».

« Après 40 années de participation continue à la formation des cadres de haut niveau en économie et en gestion, l'UFR/SEG veut faire une halte pour commémorer ses 40 ans d'existence », a justifié le directeur général de l'UFR/SEG, par ailleurs président du comité d'organisation, Pr Gnanderman Sirpé. Les conférenciers ont indiqué que cette célébration survient dans un contexte difficile. « Comme vous le saviez bien parce que nous le vivons tous, l'adéquation entre formation et marché de l'emploi au Burkina Faso, est devenue un défi majeur de développement économique et social », a affirmé Pr Gnanderman Sirpé. Ainsi, le comité d'organisation compte faire d'une pierre deux coups. « C'est donc une opportunité de mener une réflexion avec nos partenaires sur l'avenir de la formation et de la recherche dans le domaine des sciences économiques et de la gestion dans un contexte fortement concurrentiel », a affirmé le DG de l'UFR/SEG.

Activités au programme

La conférence publique inaugurale du jeudi 15 mars 2018 va porter sur « L'avenir du franc CFA en Afrique de l'Ouest ». Les autres thèmes qui seront développés sont : « Passé, présent et avenir de l'UFR/SEG dans un contexte forcement concurrentiel » ; « L'adéquation formation-emploi : nouveaux emplois et emplois du futur à l'ère du numérique » et « Formation et employabilité : regards croisés sur les offres de formations de l'UFR : contenus et débouchés ».

Un concours débats-oratoires sur des thématiques d'économie et de gestion est au programme et des échanges directs entre les enseignants et les étudiants vont être organisés. A cet anniversaire, une cérémonie d'hommage et de distinction va se tenir.
Durant les 72 heures, il est prévu des stands d'exposition de souvenirs, offres d'emploi, productions scientifiques et entreprises.

Historique de l'UFR/SEG

« L'histoire de l'UFR/SEG est intimement liée à celle de la création de l'Université de Ouagadougou en avril 1976, baptisée aujourd'hui Université Ouaga I Pr Joseph Ki Zerbo », a rappelé Pr Gnanderman Sirpé.
La première promotion des étudiants dont le Pr Gnanderman Sirpé faisait partie, a été accueillie en année académique 1976-1977 sous l'appellation d'Ecole supérieure des sciences économiques (ESSEC). En 1991, elle est devenue Faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG). Suite à la refondation consécutive à la crise de 2000 qui a conduit à l'invalidation de l'année académique 1999-2000, on adopta l'appellation Unité de formation et de recherche en Sciences économiques et de gestion (UFR/SEG).

« En 2007, face au surpeuplement du campus de Zogona, le gouvernement a décidé de désengorger l'Université Ouaga I en créant l'Université Ouaga II avec les UFR/SEG et SJP », a précisé Pr Gnanderman Sirpé.
Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, ancien étudiant de l'ESSEC, est l'un des patrons de cette commémoration.

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net

Célébration des 40 ans de l'UFR/SEG : Des étudiants s'en démarquent et réclament leur Master

$
0
0

Du 15 au 17 mars 2018, l'Unité de formation et de recherche en Science économique et de gestion (UFR/SEG), célèbre ses 40 ans d'existence. Ces festivités ne sont pas du gout de certains étudiants qui l'ont fait savoir ce mercredi 14 mars 2018. Ils ont arpenté les artères du campus de Zogona pour arracher des banderoles et affiches annonçant cette célébration.

"On veut Master", "non aux festivités", "oui au Master". C'est en scandant ces slogans que la centaine d'étudiants avec à leur tête l'Union nationale des étudiants du Faso (UNEF) ont sillonné le campus de Zogona pour arracher les banderoles et les affiches annonçant la célébration des 40 ans d'existence de l'UFR/SEG. Pour les manifestants, l'administration en lieu et place des festivités doit donner une réponse claire sur les conditions d'accès au Master en SEG après la Licence. A en croire Saturnin Nitiema, étudiant en Economie et Secrétaire à l'organisation de l'UNEF section Université Ouaga2, c'est depuis le 7 février 2018 que les activités académiques et pédagogiques ont été stoppées suite à leur mécontentement vis-à-vis de l'administration.

JPEG - 80.1 ko
Saturnin Nitiema, étudiant en Economie et Secrétaire à l'organisation de l'UNEF section Université Ouaga2

« Ils sont plutôt penchés sur la question du quarantenaire de l'UFR », a-t-il lancé, au lieu de résoudre les problèmes. Selon les manifestants, l'administration non seulement refuse d'accorder le Master pour tous et ne précise pas les conditions d'accès à ces Masters. Ce qui laisse ceux en année de Licence dans l'incertitude quant à la possibilité de poursuivre leur cursus.

Pendant que les étudiants battaient le macadam sous ce chaud soleil de mars, la Direction de l'UFR/SEG avec à sa tête le Pr Gnanderman Sirpé animait une conférence de presse pour décliner le programme des festivités du quarantenaire. Interpellé sur ce mouvement d'humeur, il n'a pas manqué de donner des précisions sur la revendication de ses étudiants.

JPEG - 133.4 ko
Le Pr Gnanderman Sirpé, Directeur de l'UFR/SEG (milieu), lors de la conférence de presse

Pour lui le Master pour tous réclamé par les étudiants est difficile à honorer. Le principal handicap à l'en croire est le manque d'enseignants pour l'encadrement des étudiants en année de Licence (800 étudiants). Il a précisé que l'UFR ne dispose que de six enseignants qui peuvent encadrer les Masters. « Il ne peuvent pas être encadrés par six enseignants. C'est impossible et il faut être irresponsable pour leur dire que tout le monde peut faire le Master », a-t-il indiqué. Puis de rappeler qu'il y a cinq Masters ouverts pour les différentes spécialités dans son UFR. L'occasion était bonne pour lui d'inviter les étudiants à ne pas être en marge de cette célébration.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

Viewing all 85774 articles
Browse latest View live


<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>