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Réconciliation nationale : Un collectif de commerçants appelle à plus d'indulgence vis-à-vis des généraux Bassolé et Diendéré

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Le Collectif des Associations des Commerçants et Ouvriers du Kadiogo (C.A.C.O.K), a convié les journalistes à une conférence de presse sur la situation nationale, ce mardi 19 septembre 2017, à la bourse du travail.

Le début de cette conférence a été marqué par l'observation d'une minute de silence à l'endroit des dernières victimes des attaques terroristes au Burkina Faso.
« Hier, terre de paix où le bonheur de vivre était partagé par tous, le Burkina Faso est devenu un pays de tous les dangers. Les attaques terroristes se multiplient au jour le jour et ce, jusqu'au cœur de la capitale Ouagadougou », a fait savoir Ousmane Baguian, secrétaire de l'association.

Ainsi dit, il plante le décor de la présente conférence de presse. Cette conférence, à ses dires, s'inscrit dans un élan patriotique et dans un but de participer à la réconciliation de tous les Burkinabè afin de renouer avec le développement économique. « Nous avons jugé nécessaire (…), par souci de patriotisme et dans le but de participer à ramener le Burkina Faso sur la voie de la paix, de la réconciliation nationale et du développement économique, de tenir cette conférence de presse », a-t-il affirmé.

Au vu donc des différentes attaques terroristes que connait le Burkina Faso, du bonheur paradisiaque que l'on retrouvait jadis au pays des hommes intègres et qui, aujourd'hui se transforme en un enfer, le C.A.C.O.K, soutient que le pouvoir en place a failli dans sa responsabilité d'assurer la sécurité des Burkinabè et de leurs biens. « (…), failli, parce qu'il n'est pas en mesure d'apporter des solutions franches et pérennes sur la lutte contre le terrorisme…», a ajouté le secrétaire de l'association.
Il va plus loin en soutenant : « ayons le courage de le dire, tous nos problèmes, parlant de la sécurité comme d'économies ont commencé par la transition et ont été entretenus par le régime actuel ».

Il invite de facto, le gouvernement, à plus de responsabilité et à une réconciliation nationale véritable dénudée de toute hypocrisie et de tout populisme. Et de lancer à ce dernier : « nous sommes tous coupables et il est temps de s'engager dans un nouvel élan de vivre ensemble en toute confiance et fraternité».

Poursuivant, Ousmane Baguian soutient que ce nouvel élan de vivre ensemble devrait s'accompagner de l'indulgence des autorités à l'endroit de certaines personnalités telles que le général Djibril Bassolé et le général Gilbert Diendéré. « Dans la vie d'une nation, il y a des moments où on doit choisir courageusement pour l'intérêt national de pardonner à ceux qui, malgré le fait qu'ils ont failli sont toujours utiles pour la nation », a-t-il confié.

Il termine en invitant «à dépasser toutes les barrières artificielles qui ont étéérigées (…) ce n'est ensemble que nous pouvons prendre en mains notre destin », conclut-il.
Pour infos, le collectif des associations des commerçants et ouvriers du Kadiogo (C.A.C.O.K), est une structure qui regroupe des associations œuvrant dans le domaine du commerce de la ville de Ouagadougou.

Tambi Serge Pacôme Zongo (Stagiaire)
Lefaso.net


IN MEMORIA : Madame OUEDRAOGO Rose épouse FOROGO

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« Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; et quiconque vit et croit en moi, ne mourra jamais. » (Jean 11 : 25-26)

Madame OUEDRAOGO Rose épouse FOROGO

21 septembre 2003 – 21 septembre 2017

Voilà déjà quatorze (14) ans qu'il a plu au seigneur de rappeler à lui sa servante :

Madame OUEDRAOGO Rose épouse FOROGO

En ce triste anniversaire,

Les grandes familles FOROGO, OUEDRAOGO, les familles alliées et amies,
Monsieur FOROGO Labawo et ses enfants vous invitent à vous unir à eux dans la prière pour le repos de son âme :

PROGRAMME DES MESSES DE REQUIEM POUR LE REPOS
DE l'âme de Mme OUEDRAOGO Rose épouse FOROGO

Paroisse Saint-Sébastien :
Dimanche 24 septembre 2017 à 8h00

Paroisse Notre Dame du Rosaire(Kologh-Naaba) :
Dimanche 24 septembre 2017 à 9h00

Paroisse de Bissighin :
Dimanche 24 septembre 2017 à 7h00 et à 9h00

UNION DE PRIERES

Assemblée nationale : Alassane Bala Sakandé s'abreuve à la source des autorités coutumières et religieuses

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Après avoir rendu visite à l'ancien Président du Faso, Jean-Baptiste Ouédraogo, le Président de l'Assemblée nationale à la tête d'une forte délégation de parlementaires est allé se présenter et solliciter des conseils, prières et bénédictions des autorités coutumières et religieuses du Burkina, le 19 septembre 2017. Il a été reçu successivement par le Mogho Naaba, le grand imam de Ouagadougou, la Fédération des associations islamiques du Burkina, la fédération des Eglises et missions évangéliques, et le Cardinal Philippe Ouédraogo. Alassane Bala Sakandé soutient être allé s'abreuver à la bonne source. A l'issue de ce périple, il se dit satisfait de cette tournée qui a porté des fruits.

Elu le 08 septembre 2017 à la tête de l'Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé est allé solliciter l'accompagnement des autorités coutumières et religieuses du Burkina pour réussir sa mission. Ainsi, du Palais du Mogho Naaba à l'archevêché de Ouagadougou en passant par la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) et la Fédération des Eglises et missions évangéliques (FEME), le Président Sakandé a sollicité et obtenu l'accompagnement des sages, un accompagnement qui devrait se matérialiser par des conseils, bénédictions et prières. « Lorsque que vous avez une charge si importante, aussi lourde que celle-là, vous devez aller vers les sages pour prendre conseils parce que les populations vont le plus souvent vers ces personnes pour se confier et également demander conseils et bénédictions. Je suis arrivée à la tête de l'Assemblée nationale et pour nous, il était de bon ton de passer dire bonjour à ces personnalités et demander conseils, demander leur appui de façon à ce que nous puissions travailler pour le peuple et pour le bonheur des populations burkinabè», a précisé Alassane Bala Sakandé.

Le Mogho Naaba conseille écoute et tolérance

Passage devenu quasiment obligé pour les autorités politiques burkinabè, c'est le Palais du Mogho Baongo qui a d'abord accueilli le successeur de Salifou Diallo. « Le Mogho Naaba est un homme de consensus. Donc, nous sommes venus boire à sa source et profiter prendre conseils et bénédictions. Nous sommes venus ce matin pour lui présenter nos respects et l'écouter également. Il nous a conseillé la tolérance et l'écoute de tout le monde. Je suis président de l'Assemblée nationale, pas le président des députés MPP, je suis le président de tous les députés. Donc, je vais m'inspirer de lui, de son exemple pour mener à bien la mission qui m'a été confiée », a soutenu la 2e personnalité de l'Etat burkinabè, à sa sortie d'audience.

Alassane Bala Sakandéétait accompagné d'une forte délégation de parlementaires composée aussi bien des élus de la majorité que de l'opposition, notamment des vice-présidents de l'Assemblée nationale, des présidents de groupes parlementaires, des présidents de commission…

Compter sur les prières et bénédictions de la communauté musulmane

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l'accueil du PAN par la FAIB

Après le palais royal du Mogho Naaba, le Président de l'Assemblée nationale s'est rendu au domicile du grand imam de Ouagadougou, Aboubacar Sana. Là aussi, il a reçu des bénédictions, conseils et prières pour mener à bien sa mission.
Ensuite, c'est le siège de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) qui a reçu Alassane Bala Sakandé, accueilli à son arrivée par le Président du Presidium de la FAIB, El Hadj Abdou Rasmané Sana.

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le Président de la FAIB assure au Président Sakandé l'accompagnement de la communauté musulmane par des prières

« Nous sommes très heureux et très comblés par rapport à cette visite que nous attendions depuis longtemps. Nous lui avons dit l'attente de l'ensemble des musulmans du Burkina, voulons l'entente, le pardon et la cohésion sociale pour que règne la paix au Burkina », a confié le El Hadj Sana. Tout en la clémence de la part de chacun à l'endroit de son prochain à l'image de la clémence divine espérée de tous au jour du jugement dernier, il a invité aux hautes autorités burkinabè d'œuvrer pour la paix, la cohésion et la réconciliation. Tout en remerciant ses interlocuteurs, le Président Sakandé a demandéà la communauté du prophète Mohamed (PSL), d'accompagner l'Assemblée Nationale par ses prières, bénédictions et conseils afin qu'elle réussisse la mission à lui confiée. Faut-il le préciser, la rencontre a duré près d'une heure.

« Il est bon que nous comptions sur Dieu…»

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le Président de la FEME remettant une bible au Président de l'Assemblée nationale

Après la communauté musulmane, Alassane Sakandé et sa délégation ont mis le cap sur la communautéévangélique. C'est peu après 13h qu'ils ont fait leur entrée au siège de Fédération des Eglises et missions évangéliques (FEME). « La visite du président de l'Assemblée nationale nous va droit au cœur. Cette visite est une marque de sympathie, mais aussi c'est pour traduire le fait que les communautés religieuses, les autorités coutumières et religieuses comptent beaucoup au Burkina Faso. Lors des évènements passés (insurrection populaire, coup d'Etat), Dieu a agi puissamment pour que nous puissions avoir la paix et la cohésion sociale au Burkina Faso. Donc, la visite des autorités traduit le fait que nous reconnaissons que Dieu intervient dans les affaires du Burkina et il est bon que nous comptions sur Dieu pour faire avancer le pays », a confié Henri Yé, le Président de la FEME à l'issue des échanges.

« Cette visite ce matin, c'est pour venir nous demander de les soutenir par la prière, de leur prodiguer des conseils de manière à ce que l'on puisse avancer positivement dans notre pays, pas en comptant seulement sur nos propres forces, nos propres ressources, mais en comptant également sur Dieu », a-t-il poursuivi.

« Nous sommes venus nous abreuver à la bonne source »

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le Cardinal Philippe Ouédraogo a aussi remis une Bible à Alassane Sakandé (même s'il est musulman)

Dans l'après-midi, c'est à l'archevêché que le Président Sakandé et sa délégation ont été reçus par le Cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque métropolitain de Ouagadougou. « Au-delà de ma personne, c'est toute l'Eglise catholique qui se sent honorée. Nous voudrions profiter de cette occasion pour réitérer nos sincères condoléances à tous les députés pour le départ vers le Père céleste de leur Président. Nous prions pour lui et nous accompagnons le nouveau Président de nos prières quotidiennes », a soutenu le Cardinal. Avant de préciser : « L'Assemblée est un élément constitutif de notre démocratie, alors nous ne pouvons qu'accompagner le Président et les députés de nos prières afin qu'ils soient de vrais et fidèles serviteurs du peuple de Dieu ».

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Alassane Sakandé veut s'inspirer des valeurs de l'Eglise catholique pour conduire le parlement

Pour Alassane Sakandé, l'accompagnement de l'Eglise catholique est indispensable pour réussir sa mission. Comme toutes les autres communautés à qui il avait rendu visite quelques heures plus tôt. Et il compte s'inspirer des valeurs de ces communautés. « L'Eglise a des valeurs que nous souhaitons partager au sein de notre Assemblée. Nous avons envie qu'à l'Assemblée, qu'on puisse vivre en famille. Donc, nous sommes venus nous abreuver à la bonne source et son Eminence Philippe Ouédraogo n'a pas tari de conseils à notre endroit. Nous savons que nous avons fait le bon choix en venant ce soir ici à l'archevêché. Nous repartons d'ici avec beaucoup de conseils et nous savons qu'avec ses prières, ses conseils et son accompagnement, nous allons réussir cette mission », a précisé le Président de l'Assemblée nationale.

Et il se dit satisfait de cette tournée qui, selon lui, a déjà donné des fruits.

Moussa Diallo
Lefaso.net

Programme d'autonomisation des jeunes et des femmes : Les premiers bénéficiaires reçoivent leurs chèques

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Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a procédé ce mardi 19 septembre 2017 à la remise des premiers chèques aux bénéficiaires du Programme d'autonomisation économique des jeunes et des femmes (PAE/JF) de la région du Centre. Le PAE/JF est l'un des outils opérationnels de promotion de l'emploi dans le cadre de l'opérationnalisation du PNDES selon le Premier ministre.

« Le PAE/JF est l'expression de la détermination du gouvernement à changer la vie des jeunes et des femmes en leur offrant la possibilité de se réaliser tout en contribuant à la création de richesse et au progrès social de notre pays. » Ces propos du premier ministre Paul Kaba Thiéba témoignent de l'importance que la gouvernement accorde à ce programme d'autonomisation des jeunes et des femmes qui mobilisera 16,5 milliards de F CFA sur trois ans pour le financement de 30 000 microprojets qui créeront 90 000 emplois directs et plus de 100 000 emplois indirects.
Pour cette année, deux mois après la réception des dossiers, ce sont 13 471 microprojets qui ont été présélectionnés et plus de 50% de ces microprojets sont portés par des femmes et des jeunes filles.

Ce mardi 19 septembre 2017, les premiers bénéficiaires ont reçu leurs chèques des mains du Premier ministre Paul Kaba Thiéba. Il n'a pas manqué alors de les exhorter à rembourser le crédit afin de permettre à d'autres jeunes et femmes d'en bénéficier. « Sachez que l'usage que vous ferez de cet argent est capital. Le gouvernement place sa confiance en vous. Vous avez le devoir de valoriser ces financements en vue de pérenniser le programme et permettre à d'autres jeunes d'en profiter. Nous avons le devoir de créer les conditions pour votre autonomie financière et c'est à vous de nous aider à faire prospérer ces initiatives. Faites tout donc pour ne pas tuer « la poule aux œufs d'or »» a-t-il martelé.

Sur ce point, le coordonnateur du PAE/JF, le Dr Soumaïla Bitibalé a assuré que des mesures sont prises pour garantir le remboursement du crédit par les bénéficiaires. Il s'agira entre autres pour la cellule de coordination de s'appuyer sur l'expertise des fonds nationaux de financements qui existent déjà. Il s'agit du Fonds d'appui au secteur informel (FASI), du Fonds d'appui aux initiatives des jeunes (FAIJ), du Fonds d'appui à la promotion de l'emploi (FAPE) et du Fonds d'appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF). Ces fonds possèdent, selon le Dr Bitibalé, l'expertise nécessaire pour le suivi des bénéficiaires et pour le recouvrement des crédits.

De plus, avant de donner les chèques aux bénéficiaires, des équipes se rendent sur le terrain afin de le localiser. Pour les personnes venues avec des parrains, les équipes rentrent en contact avec les parrains afin de s'assurer du sérieux du bénéficiaire, mais aussi de sa capacité de remboursement.

Des bénéficiaires heureux de recevoir leurs chèques

Clotilde Sawadogo, représentante des bénéficiaires est titulaire d'une licence en agroéconomie. Avec le chèque de 1 500 000 F CFA reçu, elle espère démarrer incessamment son projet d'aviculture traditionnelle améliorée. Et c'est toute reconnaissante qu'elle remercie le gouvernement pour les efforts consentis pour la jeunesse.

En rappel, le PAE met à la disposition des jeunes et des femmes des crédits souples à des taux d'intérêts bas en vue d'encourager l'auto emploi. Ainsi, les montants vont de 100 000 à 1 000 000 de F CFA pour les promoteurs et promotrices de TPE et de 1 000 000 à 1 500 000 F CFA pour les jeunes titulaires d'un diplôme post BAC.

Les taux d'intérêt applicables, eux sont de :

 0% pour les personnes vivant avec un handicap
 1% pour les femmes et les jeunes
 2% pour les titulaires d'un diplôme post BAC.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

Hadj 2017 : Retour des pèlerins burkinabè

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Ils sont plusieurs centaines de pèlerins à fouler le sol burkinabè dans la soirée de ce mardi, 19 septembre 2017. Après avoir accompli le 5ème pilier de l'islam, « El Hadj » et « Hadja » ont été accueillis avec joie et émotions par parents, amis et connaissances mobilisés pour l'occasion.

C'est le 14 août 2017 que les premiers pèlerins, 422 candidats, ont embarquéà bord de Flynas Airbus A330, transporteur officiel des pèlerins burkinabè. Après plusieurs semaines en « terre sainte », ils sont 400 pèlerins à constituer la première vague d'arrivée officielle en cette soirée de 19 septembre 2017. Ce mouvement devra se poursuivre jusqu'au 28 septembre prochain. Emotions, joies au relent de retrouvailles à l'aéroport international de Ouagadougou qui a vu une grande mobilisation de parents, amis et connaissances.

Cette arrivée s'est effectuée également en présence de membres du gouvernement avec leur tête, le ministre de tutelle à savoir le ministre de l'administration territoriale, Siméon Sawadogo. « Nous sommes réjouis de leur arrivée et nous espérons de nombreuses bénédictions pour leurs familles et le pays », a confié le ministre.

« Pour aller à la Mecque, il est toujours souhaitable d'y aller quand on est en forme. A 90 ans, 96 ans, vous partez avec des maladies, souvent sur des roulettes », a recommandé le ministre Siméon Sawadogo qui est en outre revenu sur les difficultés, notamment ceux liés aux logements.

Des 8143 candidats, une dizaine ont malheureusement perdu la vie et de nombreux autres sont tombés malades.

Lefaso.net

« Si j'annule le meeting, ils diront que j'ai pris de l'argent avec le MPP », Pascal Zaida, du Cadre d'expression démocratique

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Depuis l'annonce faite par le Cadre d'expression démocratique (CED) de tenir son grand meeting de veille citoyenne, le 7 octobre prochain, le mouvement dit avoir subi toutes sortes de pressions et de menaces. Qu'à cela ne tienne, Pascal Zaida et ses camarades semblent déterminés à tenir ce meeting malgré« les tentatives de manipulation et manœuvres de désinformation » qui ne sont pour eux que des «épiphénomènes ». Ils l'ont fait savoir au cours d'une conférence de presse organisée, ce mercredi 20 septembre 2017.

Au cours de ce grand meeting de veille citoyenne, prévue dans moins de trois semaines, le Cadre d'expression démocratique (CED) compte dire « non aux tribunaux d'exception, aux détentions arbitraires, à la mal gouvernance, à la vie chère et aux attaques terroristes ». Mais, avant sa tenue, les organisateurs confient avoir entrepris des rencontres avec quelques leaders politiques, religieux et coutumiers pour les rassurer du caractère républicain de l'événement. Il s'agit notamment de la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME), de l'Ancien président Jean Baptiste Ouédraogo, et du Wogdogo Naaba.

« En quoi un meeting de veille citoyenne dérange-t-il ? »

« Nous sommes des républicains », foi de Pascal Zaida. Pour lui, si le CED dont il est le coordonnateur national a multiplié les rencontres avec les autorités, c'est parce qu'il sait « ce qui a été préparé et qui est en train de se préparer ». Pour ce qui est de la sécurité des participants, lors du meeting prévu pour durer une heure à la place de la Nation, le principal conférencier a rassuré que des policiers et des vigiles seront sur les lieux. « Nous ne sortons pas pour détruire (…) Quand Zaida a une activité, cela crée de l'emploi pour certains », a-t-il lancéà la figure de ses détracteurs. Et de confier que des individus chercheraient à acheter la liste des membres du comité d'organisation afin de disposer de leurs contacts. « En quoi un meeting de veille citoyenne dérange-t-il ? », s'interroge Pascal Zaida.

« Mon cœur est blanc, je n'ai jamais souhaité le mal de quelqu'un »

Le coordonnateur national du Cadre d'expression démocratique a également raconté un fait singulier qui s'est produit en août dernier. « Le 24 août, je suis restéà la maison jusqu'à 14h avant de sortir avec la voiture. Arrivéà Ouaga Inter, la roue avant est sortie. Heureusement que je roulais entre 15 et 20 Km/h. Quand j'ai fait appel aux vulcanisateurs, ils sont venus trouver que trois écrous avaient été enlevés au niveau de chaque roue avant, et deux écrous au niveau des roues arrière. Qui est l'auteur d'une telle chose ? », s'interroge de nouveau Pascal Zaida avant de se défendre « Mon cœur est blanc, je n'ai jamais souhaité le mal de quelqu'un (…) Notre seule force est de critiquer et de faire des propositions ».

« Je n'ai jamais pris de l'argent avec un homme politique pour organiser mes activités (…) Si j'annule le meeting, ils diront que j'ai pris de l'argent avec le MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, parti au pouvoir, ndlr). Si je le délocalise, ils diront la même chose. Je ne bouge pas », a martelé Pascal Zaida.

Rencontre avec le Mogho Naaba, le vendredi

En attendant la prochaine conférence de presse où les organisateurs du meeting comptent revenir plus en détails sur les aspects logistiques et sécuritaires, le CED prévoit rencontrer, ce jour, le Mouvement du peuple pour le Progrès (MPP). Il sera également reçu par le Mogho Naaba, vendredi matin. D'autres rencontres sont prévues notamment avec le Chef de file de l'opposition politique (CFOP), la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER), l'Union Européenne et le Cardinal Philippe Ouédraogo. Du côté de la Présidence du Faso, la Communauté musulmane, l'Ambassade de France et celle des USA, aucune réaction pour l'heure sur les demandes d'audience, selon le Cadre d'expression démocratique.

Herman Frédéric Bassolé
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Arrondissement de Sigh-Noghin : L'ancien maire Pascal Tiga Ouédraogo s'en est allé

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Pascal Tiga Ouédraogo, ex maire de l'arrondissement n°3 de la commune de Ouagadougou, Sigh-Noghin, a tiré sa révérence, ce jour, très tôt dans la matinée, des suites de courte maladie.

Le premier à qui nous avons tendu notre micro est un ancien conseiller de l'arrondissement, Pascal Kaboré. Il a été conseiller sous le mandat du défunt à la mairie. « Hier soir, j'ai appris qu'il ne se sentait pas et je comptais donc partir ce matin à la clinique du cœur, où il a été admis. Subitement, vers les cinq heures du matin, on m'appelle m'annonçant son décès », a-t-il dit. Sur la personne du défunt, Pascal Kaboré confie « la relation qui existait entre lui et moi était celle d'un père et son fils. Il m'a beaucoup formé et soutenu, tant politiquement que socialement. Que la terre du Burkina lui soit légère ! », a-t-il conclu.

Ouédraogo André, petit frère du défunt, revenant sur la mort de son grand frère, raconte : « Hier dans la matinée, j'ai reçu un coup de fil me disant que mon frère ne se portait pas bien et qu'il demandait qu'on l'envoie à la clinique du cœur. Ainsi, je me suis rendu sur les lieux où j'ai pu constater qu'il se sentait bien. Se trouvant donc dans un état normal, j'ai rebroussé chemin. Autour de deux heures du matin, un autre coup de téléphone m'informant de la mort de mon grand frère me parvint ».

Joël Tiendrébéogo, de la police municipale et jeune du quartier soutient que c'était un père pour tous. « Et maintenant qu'il n'est plus, qu'allons-nous faire si ce n'est prier Dieu afin qu'il repose en paix », laisse-t-il entendre.

Martin Tiendrébéogo, agent de la police municipale, se présente également comme étant « un enfant du vieux », du défunt. Pour lui, le défunt était une personne qui n'avait pas de problème, une personne au grand cœur. Il assistait les familles endeuillées du quartier lors des décès. « Pour tout dire c'était quelqu'un de sociable », a fait savoir l'agent municipal.

Bougma Seydou, conseiller municipal à l'arrondissement n°3, « c'est avec une surprise puisque nous sommes voisins, et dans le désarroi que j'ai appris la nouvelle », se prononçant sur la disparition de l'ex maire. Et d'ajouter « même si à un certain moment il y a eu des ‘'soucis'' entre nous. Il dit retenir finalement de l'homme, un travailleur, un rassembleur qui arrivait à constituer des groupes très puissants. Je retiens également de lui, un homme dictatorial, autoritaire à point nommé», finit-il par ajouter.

La levée de corps aura lieu ce mercredi 20 Septembreà de 16h, suivie d'une veillée de prière à son domicile. Il sera inhumé, demain, à Imasgo, son village natal, dans le Boulkiemdé.

Le défunt laisse derrière lui quatre femmes, dix enfants.

En rappel, Pascal Tiga Ouédraogo a été maire de l'arrondissement de Sigh-Nonghin de 2006 à 2014. Accusé de malversations foncières, il a été interpellé par la Gendarmerie et incarcéré sous la transition puis remis en liberté provisoire.

Tambi Serge Pacôme Zongo (Stagiaire)
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Burkina Faso : Des OSC s'unissent contre la déstabilisation du pays

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Les acquis de l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre seraient remis en cause et c'est ce qui justifie la mise en place du Rassemblement des OSC contre la déstabilisation du Burkina Faso. Ce mercredi 20 septembre 2017, ce regroupement circonstanciel d'une vingtaine d'organisations de la société civile, a convié l'ensemble des Burkinabè, notamment les autorités, à dire « non aux tentatives de déstabilisation » du pays.

Des tentatives de restauration de l'ancien régime, de multiples attaques terroristes, des déclarations « cyniques faites par des pseudos OSC », ou encore, ces déclarations « tendancieuses » qui conditionnent la quiétude du Burkina à son retour dans le « giron des Etats voyous » et à la « libération sans jugement des généraux Bassolé et Dienderé». C'est le constat fait par le Rassemblement des OSC contre la déstabilisation du Burkina Faso. Pour le porte –parole du Rassemblement, Augustin Sawadogo, alias Océan (artiste musicien), il faut tirer la sonnette d'alarme, avant que le Burkina ne tombe dans la dérive. Et l'artiste Dick Marcus (Dicko Oumarou Moussa), coordonnateur du Rassemblement de poursuivre, qu'il faut agir avant qu'il ne soit trop tard. Aujourd'hui, dit-il, il y a des Burkinabè qui ont choisi d'emprunter le mauvais chemin.

« Quand vous écoutez des gens comme Pascal Zaïda ou Tibo Nana, je crois qu'il faut être sincère et honnête. Dans un pays qui a des lois, il y a des comportements qu'on ne doit pas tolérer. Même si Blaise Compaoréétait un bébé, il a pris l'engagement de fuir le Burkina et ce ne sont pas des gens comme les Tibo Nana qui vont aller prendre de l'argent pour essayer de faire des choses dont tout le monde connait la fin. (…) Quand on s'assoit pour dire qu'il faut libérer une personne comme le général Diendéré, est-ce qu'on a pensé aux familles des victimes » a déploré Dick Marcus, soulignant qu'il faut éviter de jeter de l'huile sur le feu.

« Démasquer les déstabilisateurs »

Pour l'artiste Océan, ce n'est « (….) peut-être pas de façon anodine et hasardeuse », que certains demandent de libérer les deux généraux. « Quels sont les éléments à la possession de ces messieurs pour qu'ils puissent faire de telles affirmations » s'est-il -interrogé.

En attendant, ce Rassemblement d'OSC, qui se dit ouvert à tout citoyen sensible à la lutte, appelle le gouvernement à tout mettre en œuvre pour « démasquer les déstabilisateurs et leurs complices » et leur appliquer la loi en vigueur. Dans cette dynamique, le 1er octobre prochain, le mouvement convie l'ensemble des Burkinabèà une mobilisation générale à la maison du peuple, pour dire non aux tentatives de déstabilisation du pays, aux attaques terroristes, aux manipulations de l'opinion par la désinformation et l'intoxication, et à la négation de l'insurrection « chèrement payée par le peuple ».

Nicole Ouédraogo
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Conférence publique sur la TNT à Fada

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Populations de Fada, la Télévision Numérique Terrestre (TNT) arrive bientôt dans notre pays. La TNT c'est une nouvelle technologie qui vous concerne car elle va entrainer des changements que vous devez tous connaître et adopter pour continuer de recevoir les images sur votre poste téléviseur.

Pour tout comprendre sur la TNT, le Ministère de la Communication et des relations avec le Parlement vous convie à une conférence publique, le vendredi 22 septembre à 09 heures, dans la salle de conférence du Conseil régional..

Thème de la conférence : « Le Burkina Faso entre bientôt dans la Télévision Numérique Terrestre (TNT) : soyez prêts ».

Ensemble pour le numérique !

Entrée libre et gratuite !

www.sbt.bf

Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 20 septembre 2017

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Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 20 septembre 2017, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 14 H 30 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Paul Kaba THIEBA, Premier ministre, Chef du gouvernement. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour et autorisé des missions à l'étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DE LA REFORME DES INSTITUTIONS ET DE LA MODERNISATION DE L'ADMINISTRATION, LE CONSEIL A ADOPTE CINQ (05) RAPPORTS.

I.1.1. Pour le compte du ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique :

- un décret portant composition, organisation et fonctionnement du Secrétariat permanent de l'Observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires au Burkina Faso.

L'Observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires a été créé par le décret N°2015/1645/PRES/TRANS/PM/MJDHPC/MATD/MEF du 28 décembre 2015. Il a pour objectif de fédérer les actions des différents acteurs en vue d'une meilleure prévention des conflits communautaires.

L'adoption de ce décret vise à rendre opérationnel l'Observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires au Burkina Faso, conformément aux recommandations de l'examen périodique universel (EPU) du Conseil des Droits de l'Homme, du mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP) ainsi que du Forum national sur le civisme.

- un décret portant attributions, organisation et fonctionnement du Comité interministériel des droits humains et du droit international humanitaire (CIMDH).
Le CIMDH est une structure d'appui technique du Gouvernement en matière de droits humains et du droit international humanitaire.

L'adoption de ce décret vise àélargir la représentativité des membres du CIMDH et à renforcer son ancrage institutionnel pour une meilleure efficacité opérationnelle.

I.1.2 Pour le compte du ministère de l'Economie, des finances et du développement :
- un projet de loi relatif au règlement et compte général de l'administration des finances au titre du budget de l'Etat, gestion 2016.

L'exécution des lois de finances, gestion 2016, s'est effectuée dans un contexte difficile marqué notamment par les effets de la situation sécuritaire internationale, sous régionale et nationale.

Au 31 décembre 2016, les recettes définitives se chiffrent à mille six cent soixante-sept milliards six cent quatre-vingt millions trois cent cinquante-trois mille six cent quatre-vingt-neuf (1 667 680 353 689) FCFA, pour des prévisions de mille neuf cent quarante-cinq milliards deux cent douze millions six cent quatre-vingt-quatorze mille (1 945 212 694 000) FCFA, soit un taux de réalisation de 85,73%.

En considérant les émissions cumulées qui sont de deux mille trois cent soixante-onze milliards deux cent huit millions cent vingt-cinq mille quarante-six (2 371 208 125 046) FCFA, le taux de recouvrement s'établit à 70,33%.

Les dépenses définitives s'élèvent à mille sept cent quarante-six milliards huit cent trente-neuf millions neuf cent quarante-trois mille neuf cent quatorze (1 746 839 943 914) FCFA, pour des dotations de mille neuf cent quarante-cinq milliards deux cent douze millions six cent quatre-vingt-quatorze mille (1 945 212 694 000) FCFA, soit un taux d'exécution de 89,80%.

L'exécution des lois de finances, gestion 2016, dégage ainsi un déficit de soixante-dix-neuf milliards cent cinquante-neuf millions cinq cent quatre-vingt-dix mille deux cent vingt-cinq (79 159 590 225) FCFA.

Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l'Assemblée nationale.

- un projet de loi relatif au budget de l'Etat-Exercice 2018.
Le budget de l'Etat, exercice 2018, s'établit en ressources à 2 006,41 milliards FCFA et en dépenses 2 429,80 milliards FCFA.

Le déficit budgétaire s'élève à 423,40 milliards FCFA en 2018 contre 511,35 milliards FCFA en 2017, soit une amélioration de 87,96 milliards FCFA, ce qui permettra de respecter à partir de 2019 la norme communautaire en la matière.

Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l'Assemblée nationale.

I.1.3 Pour le compte du ministère des mines et des carrières :

- un projet de loi portant fixation du régime des substances explosives à usage civil au Burkina Faso.

Ce projet de loi vise à créer un dispositif normatif adapté aux réalités actuelles du secteur minier en comblant les insuffisances contenues dans les dispositions antérieures relatives aux matières explosives et à mieux sécuriser leur utilisation.

Le Conseil a marqué son accord pour la transmission de ce projet de loi à l'Assemblée nationale.

I.2. AU TITRE DU DEVELOPPEMENT DU CAPITAL HUMAIN

Le Conseil a adopté un rapport relatif aux résultats de l'appel d'offres international pour la construction d'une unité de formation et de recherche (UFR) et d'une cité universitaire à l'Université Ouaga II, pour le compte du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation.

Il a marqué son accord pour l'attribution du marché aux entreprises suivantes :

Lot 1 : Groupement Al Qasabi/Suzy Construction pour un montant de Six milliards cinq cent quinze millions cinq cent huit mille cinq cents soixante-dix-sept (6 515 508 577) FCFA, HT-HD avec un délai d'exécution de dix-huit (18) mois ;
Lot 2 : Compagnie d'Ingénierie Géologique de Chine (CGC-Togo) pour un montant de cinq milliards six cent cinq millions six cent soixante-cinq mille cent quarante-deux (5 605 665 142) FCFA, HT-HD avec un délai d'exécution de dix-huit (18) mois.

Le montant total des attributions s'élève à douze milliards cent vingt et un millions cent soixante-treize mille sept cent dix-neuf (12 121 173 719) FCFA, HT-HD.

Le financement est assuré par la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), le Fonds de l'OPEP pour le Développement international (OFID) et le budget de l'Etat.

L'adoption de ces décrets vise à accroître la capacité d'accueil des universités publiques.

Le Ministre de la Communication et
des Relations avec le Parlement,
Porte-parole du gouvernement,

Rémis Fulgance DANDJINOU
Officier de l'ordre national

HADJ : Horaire d'arrivée des vols retour de l'agence Talbya

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VOL OUAGA N°1 DE TALBYA LE 22 SEPTEMBRE VERS 06 H 10 A L'AEROPORT DE OUAGADOUGOU

VOL OUAGA N°2 DE TALBYA LE 26 SEPTEMBRE VERS 07 H 50 A L'AEROPORT DE OUAGADOUGOU

VOL OUAGA N°3 DE TALBYA LE 27 SEPTEMBRE VERS 22 H 30 A L'AEROPORT DE OUAGADOUGOU

VOL UNIQUE BOBO DIOULASSO DE TALBYA LE 21 SEPTEMBRE VERS 21 H 50 A L'AEROPORT DE BOBO DIOULASSO

NB : RETROUVEZ LE PROGRAMME DÉTAILLÉ EN DOCUMENT JOINT VERSION WORD

LA LISTE DES AUTRES VOLS VOUS SERONT COMMUNIQUEE ULTERIEUREMENT

Développement communautaire : Le PNGT2-3 dresse le bilan avec ses radios Partenaires

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La cité du Cavalier rouge, Koudougou (Centre-Ouest) abrite du 19 au 21 septembre
2017, un atelier d'échanges entre le deuxième Programme national de gestion des
terroirs phase III (PNGT2-3) et ses radios partenaires. Cette rencontre portera
essentiellement sur les résultats du programme et le bilan du partenariat établi de
l'année 2016.

Le développement du pays des Hommes intègres, passe nécessairement par le développement local, c'est-à- dire des collectivités. Dans le souci d'un meilleur ancrage et d'une bonne prise en compte de ses appuis au développement des communes rurales et des collectivités régionales, le deuxième Programme national de gestion des terroirs phase III (PNGT2-3), a tissé un partenariat avec 55 radios locales dans les treize régions du Burkina. Durant 72 h, les échanges avec les responsables de ces radios porteront sur les résultats du Programme, ainsi que sur le bilan 2016 de leur partenariat.

Pour Moussa Maïga, Secrétaire général du Ministère de l'Agriculture et des aménagements hydrauliques, président du Comité de pilotage du PNGT2-3, les radios sont des actrices clés dans la réussite des activités de développement. « Vous êtes pour ainsi dire des partenaires de premier plan des communes et des collectivités régionales, dans l'indispensable travail de sensibilisation des populations et dans l'établissement du dialogue entre les élus locaux et les citoyens », a-t- il confié.

666 diffusions radiophoniques en 2016

Naturellement, ces radios sont des partenaires stratégiques pour le PNGT2-3. Déjà, en 2015, les 55 radios ont été formées sur les genres radiophoniques. Grâce au protocole signé entre elles et le Programme, 666 diffusions de quatre émissions radiophoniques ont été possibles en 2016. D'où les félicitations du président du Comité de pilotage, pour avoir assuré avec professionnalisme leur mission. Même si des difficultés n'ont pas manqué lors de l'exécution des protocoles, il était tout à fait juste de faire une halte, faire le bilan et corriger ce qui peut l'être au moment où les deux partenaires s'apprêtent à signer de nouveaux protocoles. Des protocoles qui tiennent beaucoup à cœur Suleymane Nassa, Coordonnateur national du PNGT2-3.

Pour lui, la décentralisation est une responsabilité des acteurs à la base. Donc, il
faut l'implication de tous afin de booster le développement local malgré le manque de
ressources. C'est en cela que les radios peuvent contribuer à donner la parole, à sensibiliser et à inviter leurs auditeurs à s'activer pour aider à construire leurs localités. De son avis, si les habitants savent qu'ils doivent payer leurs taxes et savent à quoi cela va servir, il n'y a pas de raison qu'ils ne le fassent pas. A travers les explications du maire par exemple sur les ondes de la radio, ces derniers sauront que c'est grâce à eux, que l'école a été construite, tout comme la route.

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Suleymane Nassa, Coordonnateur national du PNGT2-3

La phase III du PNGT2 a débuté depuis le 21 juin 2013 et prend fin en 2018. Financée par la Banque mondiale et l'Etat burkinabè, elle vise le renforcement des capacités des communautés rurales et des structures décentralisées pour la mise en œuvre des plans locaux de développement qui favorisent la gestion durable des terres et des ressources naturelles et les investissements rentables au niveau des communes. Elle s'est résolument engagée dans l'accompagnement des 302 communes rurales et des 13 collectivités régionales à travers le financement du développement local et le renforcement des capacités.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

Santé au féminin : Prendre soin de sa partie intime

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La fragilité des parties intimes des femmes n'est plus à démontrer et ce, à cause des germes, et mycoses vaginales qui s'y propagent facilement. Comment prendre soin de ses parties intimes et éviter la propagation des germes et des infections. C'est la question abordée dans ce sujet.

Pour mieux prendre soin de notre intimité, il est important de savoir comment fonctionne notre organisme. Le vagin est autonettoyant (Il se nettoie tout seul) grâce à des bactéries présentes naturellement et qui servent de barrières immunitaires dans la flore vaginale et ses muqueuses. Il faut savoir que les changements hormonaux tels que la puberté, la grossesse ou la ménopause mettent à mal cette défense immunitaire et déséquilibre le pH naturel. Le stress, et les médicaments tels les antidépresseurs peuvent également affecter le pH naturel.

Les bons gestes

• Laver ses sous-vêtements régulièrement et les changer tous les jours. Eviter les strings pour limiter les frottements et donc le développement des mycoses. Préférer les lingeries 100% coton plutôt que les matières synthétiques, propices à la macération

• Pendant les règles, ne pas garder plus de quatre heures les serviettes hygiéniques et éviter l'utilisation des tampons

• Bien s'essuyer les parties génitales après la douche. Lors de l'essuyage, il faut tamponner doucement de l'avant vers l'arrière

• Bien nettoyer l'anus de l'avant vers l'arrière après les selles pour éviter la propagation des bactéries fécales

• Toujours se laver les mains avant tout contact avec le sexe

• Dans les toilettes publiques, ne pas toucher la lunette et utiliser des lingettes désinfectantes [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Du sang neuf à la tête de quatre départements CHU-Yalgado Ouédraogo

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Nommés par le ministère de la santé sur proposition du directeur général, après les avis de la Commission Médicale d'Etablissement [qui est une sorte d'assemblée générale du corps médical], et du Conseil d'Administration, trois des quatre nouveaux chefs de départements ont été officiellement installés dans leurs fonctions le mardi 19 septembre 2017. Il s'agit du Pr Thiéba Blandine Bonané pour la Gynécologie-obstétrique, du Pr Konsem Tarcissus d'odonto-stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale, et du Pr Fla Koueta pour la Pédiatrie.

Parce que l'essence même de l'administration publique c'est la continuité, les mouvements à des postes de responsabilité s'imposent pour pallier les départs à la retraite, les départs pour d'autres fonctions, etc.…

A pas de charge donc, le directeur général, Robert Sangaré, accompagné des membres de l'équipe de direction, a mis successivement le cap sur le département de Gynéco-Obstétrique, d'odontostomatologie, de la Pédiatrie pour y installer les nouveaux patrons des lieux.

« Je vous déclare officiellement installé dans vos fonctions de chef de département, et vous souhaite pleins succès », a annoncé chaque fois solennellement, le directeur général, à chacun des nouveaux promus. Et d'ajouter aussitôt à l'endroit des agents :« désormais vous le reconnaitrez comme votre chef de département et vous lui obéirez en tout temps pour ce qu'il vous commandera ». Cette formule empruntée aux hommes de tenue a chaque fois eu le don de détendre l'assistance.

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Le Dg du CHU-YO, Robert Sangaré ,en costume, félicitant le chef du département d'odonto-stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale.

Mais plus sérieusement, le temps du commandement sec des hommes, est révolu. C'est la conviction du DG qui a soulignéà l'endroit des nouveaux chefs qu'aujourd'hui, il faut faire prévaloir le management participatif. Car c'est par la mobilisation des hommes et femmes d'une équipe, que ces derniers peuvent volontairement adhérer à la vision, à l'orientation du chef pour que les missions assignées puissent être convenablement accomplies. Certes des fois, le chef doit savoir être ferme, « mais l'autoritarisme, ou le pouvoir fondé sur la crainte et la méfiance, n'est plus efficace car le monde a changé». D'où l'intérêt de mettre un accent particulier sur les efforts de communication avec le personnel mais aussi avec les usagers. Foi, du directeur général : « on aura jamais les conditions de travail les plus idéales. Toutefois, la chaleur humaine et les meilleurs rapports que vous devez avoir les usagers, ne sont pas rien dans le processus de leur guérison ». La direction générale, a-t-il rassuré, fait et fera tout ce qui est en son pouvoir pour faciliter le travail des praticiens. Il les a invités, « comme certains d'entre-vous savent bien le faire déjà», à développer des initiatives auprès des personnes physiques et morales pour avoir des appuis.

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Le Pr Lassané Sangaré, bactériologue- virologue, prend les commandes du département des laboratoires

Des hommages mérités ont été rendus aux anciens chefs de départements. Les agents ont été invités à apporter leur soutien aux nouveaux « patrons », à redoubler d'engagement et de dévouement au travail afin que les défis collectifs soient relevés.

Il faut signaler que le Pr Lassané Sangaré qui tient désormais les rênes du département des Laboratoires[en remplacement du Pr Mamadou Sawadogo, admis à la retraite] est en mission hors du pays, il sera installé les jours à venir.

A noter que le Directeur des Services Médicaux et Techniques (DSMT), le Pr Arouna Ouédraogo, qui devrait à l'occasion être installé, est également en mission. A ce poste, il remplace le Pr Adama Lengani [admis à la retraite] qui était jusque-là le Directeur de l'Hospitalisation et de la Qualité des Soins, ancienne appellation du DSMT.

En rappel, c'est en 2012 qu'un nouvel organigramme CHU-YO a étéélaboré et qui consacre la création de 10 départements médico-cliniques dans lesquels sont logés les différents services et unités de soins.

Quelques propos recueillis

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Le Pr Fla Koueta, succède au Pr Ludovic Kam au département de Pédiatrie.

Le Pr Thiéba Blandine Bonané, avec émotion, a souligné que « pour espérer remplacer valablement le dinosaure, le grand maître de Gynéco-obstétrique, le Pr Jean Lankoandé [admis à la retraite] je fonde tout mon espoir sur l'accompagnement de l'ensemble des agents sans distinction de catégorie ». Elle a encouragé les médecins en spécialisation et étudiants stagiaires : « les jeunes que vous êtes ne devez pas baisser les bras, donnez le meilleur de vous-même, car c'est vous qui allez un jour faire marcher cette maison-là».

Le Pr Ag Konsem Tarcissu :« je mesure l'ampleur des nouvelles charges qui me sont confiées, mais avec tout le personnel, nous ferons bien et mieux chaque jour ». Ce spécialiste de la cavité buccale, des mâchoires et du visage « est un jeune et dynamique médecin que je connais bien, et dont il faut saluer la franchise ; je ne doute guère de ses capacités à mener à bien sa mission », a souligné le directeur général.

Aux manettes de la Pédiatrie, le Pr Fla Koueta [il remplace le Pr Ludovic Kam, en retraite], s'est adressé avec humour à ses agents : « l'honneur est pour moi, mais la lourdeur de la tâche est à nous tous ». Ces derniers le lui rendent bien avec des rires et cris pour exprimer leur désaccord. Mais il conclut sur un ton réaliste : « les besoins et défis sont nombreux, et nous devons réussir dans l'adversité».

Service Communication du CHU-YO

Hôpitaux publics : Plongée dans un univers déconcertant

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Le droit à la santé est reconnu pour tous les Burkinabè et il est de la responsabilité de l'Etat de le promouvoir, nous dit la Constitution en son article 26. Malgré tout, se soigner convenablement reste une équation à plusieurs inconnus pour bon nombre de citoyens burkinabè. Ouagadougou, la capitale dispose du plus grand plateau technique du pays, avec des hôpitaux de référence comme les Centres hospitaliers universitaires Yalgado Ouédraogo (CHU-YO) et Pédiatrique Charles De Gaulle, ainsi que le Centre Hospitalier National Blaise Compaoré (CHN-BC). A ceux-ci, il faut ajouter désormais le nouvel hôpital du district sanitaire de Bogodogo, et les Centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA) (Pissy, Kossodo, Paul VI). Cependant, ces centres de santé publics rencontrent d'énormes difficultés dans l'accomplissement de leur mission publique d'offre de soins. Capacités d'accueils insuffisantes, pannes récurrentes des appareils biomédicaux et ruptures de réactifs sont, entre autres, les difficultés qu'ils rencontrent. Qu'en est-il exactement ? Constat sur le terrain

Dimanche 17 juillet 2017, selon le récit d'un citoyen sur sa page Facebook, une patiente avec une éviscération aurait été refoulée au niveau des urgences de l'hôpital national Blaise Compaoré. Selon ses explications « la patiente a été amenée d'abord au CMA Paul VI le dimanche aux alentours de 23h d'où, elle a étéévacuée à l'hôpital Yalgado. Mais le bloc viscéral n'étant pas fonctionnel, l'ambulance a continué au nouvel hôpital de Bogodogo où il a été dit que le bloc n'est pas non plus fonctionnel. L'ambulance a fait un détour au CMA de l'ex secteur 30 où il a été signifié que toutes les interventions sont suspendues jusqu'à nouvel ordre sauf les césariennes. L'ambulance a dû donc aller à l'hôpital Blaise Compaoré, et il était 1h30. Là-bas, on a refusé de recevoir la patiente, soit disant qu'ils sont débordés et qu'il n'y a plus de place malgré le fait qu'ils ont été mis au courant que les autres blocs ne fonctionnent pas ».

La patiente finalement sera hospitalisée dans une clinique privée de la place. A l'hôpital Blaise Compaoré, les responsables disent ne pas savoir exactement ce qui s'est passé ce jour. Les services ont fait état d'un patient de sexe masculin refoulé mais n'ont pas eu connaissance du malade de sexe féminin. Néanmoins, le directeur général, Alexandre Sanfo, a indiqué que les faits relatés coïncidaient avec la période où seul son hôpital disposait d'un bloc opérationnel sur le plan de la chirurgie viscérale. Et à l'en croire, les urgences étaient submergées de patients.

« La chirurgie viscérale était pleine et nous avons même négocié des lits au niveau de la traumatologie pour caser les autres malades. Ce qui a fait que les traumatologues avaient arrêté d'opérer parce qu'on ne peut pas mélanger les deux types de malades (…). La chirurgie traumatologique est une chirurgie propre alors que celle viscérale est sale. Si nous mélangeons les deux types de malades, il y a un risque d'infection (…) Pour donc éviter ce risque d'infection, nous avons suggéré de réorienter les gens ailleurs jusqu'à ce qu'on libère des lits » dixit Alexandre Sanfo.

Pour ce dernier, compte tenu de l'affluence, les services concernés ont même réduit le temps de convalescence de 5 à 2 jours de sorte à libérer progressivement des lits afin de prendre en charge les autres patients dans l'attente. Hors mis le cas de la patiente concernée et d'un autre qui aurait été refoulé au niveau du portail, l'hôpital assure qu'aucun autre n'a étééconduit.

Cette situation réelle d'absence de bloc opératoire en matière viscérale au niveau des centres de santé publics démontre la réelle difficulté que rencontrent les patients dans leur quête de soins de qualité. L'absence quasi généralisée des différents blocs en ce qui concerne la chirurgie viscérale serait due à la non-disponibilité de l'éphédrine, un précurseur anesthésique, sur toute l'étendue du territoire national. L'absence de ce produit a été causé par les problèmes managériaux qu'a connus la Centrale d'Achat des Médicaments Essentiels Génériques et des Consommables médicaux (CAMEG) au cours de fin 2016 et premier semestre de 2017.

Ledit produit est devenu disponible à partir du 26 juillet dernier. Indisponibilité des appareils biomédicaux, ruptures récurrentes de stocks de réactifs et pannes de matériels de diagnostic sont entre autres les difficultés que rencontrent l'essentiel des hôpitaux publics.

IRM hors service à Blaise Compaoré

Tout hôpital de référence dispose d'un équipement biotechnologique destinéà aider le diagnostic et le traitement de problèmes médicaux. Ces appareils sont utilisés dans le domaine du diagnostic (imagerie médicale, laboratoire), du thérapeutique (pompes à perfusions et lasers médicaux), de l'urgence (ventilateur médical).

Ces différents appareils aident le praticien dans son diagnostic ou dans les soins du patient. Au niveau des hôpitaux publics, la disponibilité de ces appareils fait souvent défaut obligeant le personnel soignant à orienter les patients vers des structures sanitaires privées.

A notre passage à l'hôpital National Blaise Compaoré, le lundi 31 juillet 2017, la plupart des examens médicaux au niveau de l'imagerie médicale étaient faits à l'exception de l'IRM (l'imagerie par résonance magnétique). L'IRM est non fonctionnelle à cause du volume insuffisant de l'hélium, gaz indispensable à la mise en route dudit appareil. Selon les explications de la direction, ce gaz doit être ajouté pour que l'appareil puisse fonctionner. Et c'est dans le but d'ajouter l'hélium que l'IRM a été stoppée. Pendant ce temps, les patients sont réorientés principalement vers l'hôpital confessionnel de Saint Camille.

Par ailleurs, l'hôpital dit disposer de contrat de maintenance pour la majeure partie des appareils. A ce niveau, la difficulté essentielle réside dans le temps d'acheminement des pièces en cas de panne et des délais de mise en route.

Selon le responsable, pour les appareils dont la maintenance peut se faire localement, les délais de mise en route vont de un à dix jours. En ce qui concerne les deux appareils de l'imagerie médicale, le scanner et l'IRM, leurs pièces doivent venir des Pays-Bas. Par conséquent en cas de panne, il faut attendre que les pièces quittent l'Europe pour venir, ce qui rallonge naturellement le temps de mise en route des équipements.

Selon une source de l'hôpital, les lenteurs administratives sont légion surtout dans la transmission des pièces. Comme exemple, le CHN-BC a mis une fois huit mois pour obtenir l'autorisation d'acquérir de l'hélium pour l'IRM, alors que comme précédemment indiqué, sans ce gaz, l'IRM ne saurait fonctionner.

Pour le principal syndicat dudit hôpital, le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (Syntsha), les pannes récurrentes des appareils, l'insuffisance du personnel sanitaire et la rupture en consommables et en réactifs constituent les principales difficultés qui empêchent le CHN-BC d'accomplir convenablement sa mission publique d'offre de soins.

« Yalgado est dépassé…»

La situation est plus préoccupante au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO), le plus grand centre hospitalier du pays. L'on se rappelle que lors de la visite du Premier ministre Paul Kaba Thiéba, le 6 juin dernier, le scanner était en panne et il fallait la somme de plus de 188 millions de F CFA pour le réparer. Et ce jour, le directeur général Robert Sangaré s'est voulu on ne peut plus clair : « Nous fonctionnons avec certains vieux équipements qui nécessitent des interventions fréquentes de maintenance. Et les maintenances sont aussi protégées et soumises à des contrats avec les fournisseurs. Par exemple, la maintenance du scanner se fait par la Sogemab (la Société de gestion de l'Equipement et de la Maintenance Biomédicale, Ndlr).

Maintenant, la Sogemab dit qu'elle n'a pas eu les moyens que l'Etat devrait mettre à sa disposition pour nous accompagner. Cela nous l'avons poséà qui de droit. La réparation du scanner nécessite 188 millions de F CFA, somme que nous n'avons pas. Il faut que le ministère de la Santé et l'Etat interviennent exceptionnellement pour nous permettre de réparer le scanner ».
Après ce cri de cœur, le scanner avait été réparé mais malgré tout, d'autres appareils continuent d'être hors services. Selon une de nos sources au sein de l'hôpital, Yalgado est tout simplement dépassé.

« Les équipements sont vétustes sinon inexistants. Les consommables et les réactifs sont le plus souvent en rupture. Actuellement (l'interview a été réalisé le 7 aout 2017, Ndlr) la bactériologie ne fonctionne pas depuis plusieurs semaines parce qu'il n'y a pas de réactifs. Pour un CHU, c'est vraiment impensable » tel est le triste constat dressé par Hamadi Konfé, le responsable de la sous-section du Syntsha à Yalgado Ouédraogo.

Pour ce dernier, le tableau est sombre à telle enseigne qu'il manque même de tensiomètres dans certains services de l'hôpital. Ce qui lui fait dire que tous les services du CHU-YO marchent au ralenti. Pour corroborer ses propos, une autre source interne à l'hôpital nous a indiqué que le bloc viscéral est fréquemment inopérant et il ne fonctionne que grâce à« des caracollages ».

Problème de toilettes et de scialytique (système d'éclairage utilisé dans les salles opératoires), insuffisance de moniteurs de surveillance générale, insuffisances de masques et lunettes à oxygène et panne récurrente des aspirateurs médicaux qui sont utilisés pour dégager les voies aériennes en cas d'encombrement ou d'obstruction … tel est le triste constat au sein du « plus grand hôpital » du pays.

A en croire le syndicaliste Hamadi Konfé, tout le fonctionnement du CHU laisse donc à désirer : « ces différentes pannes freinent le fonctionnement de l'hôpital et compliquent la prise en charge des malades. Les CMA et les CHR évacuent leurs malades chez nous. Donc en venant ici, c'est pour avoir une prise en charge correcte. Quand on vient ici et on est obligé de se balader, ce n'est pas agréable » regrette M. Konfé.

Pour le directeur général de l'hôpital, Robert Sangaré, la résolution des problèmes de Yalgado devrait venir de son redéploiement sur deux pôles. Cependant a-t-il précisé, cette option a été abandonnée au profit de la mise en place du nouvel hôpital du district sanitaire de Bogodogo : « la solution qui consistait au redéploiement de l'hôpital sur deux pôles, nous y avons travaillé mais il y a eu une autre option qui a été prise par les autorités.

Ce qui a rendu intacts les problèmes qui existaient puisque le redéploiement sur deux pôles avait pour mission de résoudre les problèmes d'infrastructures et d'équipements de Yalgado. Nous ne sommes plus responsables de la remise en question de cette option qui avait été acceptée et travaillée depuis quatre ans. (…) Maintenant la conséquence de cette option, il faut que le gouvernement assume cette conséquence en donnant les moyens à l'hôpital Yalgado sur son site actuel pour se rééquiper et réhabiliter ses infrastructures ».

De l'avis de la section Syntsha de Yalgado Ouédraogo, la création de ce nouvel hôpital n'est pas mal en soi, mais il revient plutôt à l'Etat de mettre tout en œuvre pour équiper conséquemment les hôpitaux publics tout en ne délaissant pas l'un au profit de l'autre.

Pas de scanner à Charles de Gaule

A la pédiatrie Charles De Gaule, l'absence de scanner constitue entre autres le principal handicap selon l'une de nos sources sur place. Manque qui complique la prise en charge des enfants hospitalisés. Ce qui déplait aux responsables syndicaux de la structure sanitaire.

« Nous n'avons pas de scanner alors que c'était quelque chose qui était prévu et budgétisé. Finalement par manque de locaux, l'appareil n'a pas été acquis et l'argent a été utilisé pour autre chose. Alors que s'il faut trimbaler les enfants pour aller faire les examens ailleurs, ce n'est vraiment pas bien » nous a révélé Emmanuel Zongo, responsable syndical à la pédiatrie Charles de Gaule.

Une planification impérative

Les Hôpitaux publics en général rencontrent à peu près les mêmes difficultés comme les pannes récurrentes des appareils biomédicaux et la rupture régulière de réactifs. Tous les acteurs rencontrés conviennent qu'il faut injecter plus de moyens financiers au niveau desdits hôpitaux tout en assainissant leur gestion.

Pour le directeur général du CHN-BC, Alexandre Sanfo, en dépit des moyens financiers, la mutualisation des services de différentes structures sanitaires s'avère nécessaire.

« Ce n'est pas exceptionnel. Même en Europe, les hôpitaux mutualisent. Tous les hôpitaux n'ont pas tous les équipements. La stratégie est de dire que quand on n'a pas tous les équipements, on développe le transport. C'est-à-dire pour un examen donné qu'un hôpital n'arrive pas à faire, on transporte le malade dans l'ambulance pour aller faire l'examen en question. Cela est très simple pour le patient » explique-t-il.

Mais pour les syndicalistes, pour éradiquer la question épineuse des pannes récurrentes, il faut plutôt de la planification : de la commande des équipements jusqu'à la livraison et en n'omettant surtout pas le suivi.

« Il faut prévoir dès le début un plan de maintenance pour les appareils qui doivent être commandés. Ensuite, il faut former les maintenanciers locaux à la maintenance préventive, ce qui n'est pas toujours évident. Une fois l'appareil livré, il faut aussi former les utilisateurs car les pannes sont souvent causées par une mauvaise utilisation des appareils » estime pour sa part, Salif Yaogo, représentant du Syntsha à l'hôpital Blaise Compaoré.

Au vu de ce constat, il urge de trouver des solutions idoines afin de rendre disponibles et de manière continue les services de soins pour les patients. Et pour ce faire, les budgets alloués au secteur de la santé doivent être revus à la hausse. A ce sujet, les parlementaires de la Communautééconomique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), de la Mauritanie et du Tchad qui étaient réunis à Ouagadougou du 20 au 22 juillet dernier, avaient pris l'engagement de faire les arbitrages nécessaires au niveau des projets de budgets étatiques de sorte à obtenir des accroissements annuels d'au moins 2% des budgets alloués à la santé avec en perspective l'atteinte de 15% d'ici 2030.

Il est également temps qu'un regard citoyen bien veillant suive la gestion de nos centres hospitaliers pour s'assurer de l'utilisation rationnelle des ressources et le respect du droit à la santé.

Par Paul Yaméogo (avec l'appui du RAME)


Campagne cotonnière 2017-2018 dans la zone de Bobo-Dioulasso : Le DG de la SOFITEX satisfait

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Le samedi 16 septembre 2017, une délégation de la Société Burkinabè des Fibres Textiles (SOFITEX) avec à sa tête son directeur général, Wilfried Yaméogo a effectué une tournée dans la zone cotonnière de Bobo-Dioulasso. Cette sortie de terrain s'inscrit d'une part, dans le cadre du suivi de la campagne cotonnière 2017-2018 et visait d'autre part à féliciter et encourager ces cotonculteurs et les exhorter à continuer toujours sur la veille contre le « parasitisme ». A l'issue de la tournée, le DG a exprimé sa satisfaction.

C'est en prélude à la campagne de commercialisation primaire, que la mission conjointe du directeur général et des administrateurs de la SOFITEX a eu lieu dans la zone cotonnière de Bobo-Dioulasso. Cette sortie a été marquée par une série de visites guidées des champs de coton et une rencontre d'échanges avec les cotonculteurs. Ainsi, elle a eu pour objectif de toucher du doigt le travail impressionnant que ces producteurs abattent, mais aussi de les féliciter et les encourager pour l'effort fourni pendant cette campagne agricole.

Lors de cette sortie, le DG de la SOFITEX a visité des champs de coton à Karangasso Sambla, Banakorosso, Koumbadougou, Soungalodaga et Sangouléma. Il était accompagné entre autres du président de l'Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB), Bihoun Bambou et quelques partenaires financiers de la SOFITEX, notamment les responsables d'EcoBank et Coris Bank.

En effet, le DG et son staff technique ont pu constater le stade d'évolution du coton dans ces différentes régions.

Dans la localité de Karangasso Sambla, située à 45km de Bobo-Dioulasso, et précisément dans le champ de monsieur Traoré Togo Sibiri, le directeur général de la SOFITEX a pu notamment voir l'effectivité de la récolte précoce. Ce producteur a commencéà semer le 10 mai 2017 sur une superficie de 22 hectares. Aujourd'hui, c'est une grande joie pour lui de procéder à la récolte du coton.

Monsieur Traoré n'est pas le seul cotonculteur à avoir pratiqué le semi précoce. Tout comme lui, ils sont nombreux ceux-là qui se sont consacrés à cette pratique qui a été appréciée par la délégation de la SOFITEX et ses partenaires.
Dans les champs de Traoré Bakary (président UPPC/Houet) et de Traoré Fatogoma ainsi que de Sawadogo Alassane, le DG a exprimé ses sentiments de satisfaction du travail accompli par ces derniers.

A en croire ces agriculteurs, ce travail a été rendu possible grâce aux conseils et l'accompagnement des techniciens de la SOFITEX.
Les visiteurs du jour ont pu également constater dans des champs de coton au stade de floraison, l'état souffrant de certains cotonniers du fait de l'insuffisance de pluie. Ainsi, M. Yaméogo a exprimé ses sentiments de tristesse et sa compassion à ces producteurs qui attendent impatiemment la pluie. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

Lutte contre la drogue, le terrorisme et l'incivisme : Des artistes burkinabè proposent une caravane

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Du 22 septembre au 10 octobre 2017, des artistes musiciens burkinabè iront à la rencontre des populations notamment de la jeunesse des régions du Nord, du Sahel et de la Boucle du Mouhoun à travers une caravane de sensibilisation sur la drogue, le terrorisme et l'incivisme. C'est ce qu'a annoncé, mardi 19 septembre 2017 à Ouagadougou, le collectif des artistes unis du Burkina Faso au cours d'une conférence de presse.

Gorom-Gorom, Dori, Djibo, Titao, Ouahigouya, Gourcy, Tougan, Dédougou, Boromo ; ce sont au total neuf localités des régions du Nord, du Sahel et de la Boucle du Mouhoun qui vont accueillir, du 22 septembre au 10 octobre 2017, la caravane de sensibilisation à la lutte contre la drogue, le terrorisme et l'incivisme, initiée par le collectif « artistes unis du Burkina Faso ».

Conscients que la jeunesse constitue l'épicentre de ces fléaux, les artistes musiciens vont, à travers ce qu'ils savent faire de mieux, la musique, apporter leur contribution dans la lutte contre ces phénomènes. « Cette caravane se veut une part contributive et patriotique des artistes burkinabè pour l'éradication des fléaux qui minent notre société. Des artistes des différentes localités seront mis à contribution pour faire passer le message de la sensibilisation dans toutes les langues locales », a confié Sawadogo Issouf alias Oskimo, le chef de l'organisation.

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Oskimo Initiateur de la caravane

« Si on est drogué, si on n'est pas sous l'emprise des comprimés comme tramazol, les bleus-bleus..., il y a des choses qu'on ne peut pas faire. Malheureusement, on assiste ces dernières années à la consommation accrue de ces produits qui conduisent à la criminalité», a-t-il déploré.

Pour l'artiste musicien Dick Marcus, de son vrai nom Dicko Oumarou Moussa, le choix de ces trois régions n'est pas fortuit. « Ce sont des régions frontalières où tous les jours, il se passe des trafics de tout genre. Ce n'est pas pour dire que dans les autres régions ces phénomènes n'existent pas, mais nous avons pensé que ces endroits géographiques du Burkina Faso étaient beaucoup plus sensibles » a-t-il précisé.

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Dick Marcus, membre du colledctif

Entre concerts musicaux, sensibilisation, échanges interactifs, formations et plaidoyer auprès des autorités locales, le collectif « artistes unis du Burkina Faso » entend susciter chez les jeunes une prise de conscience pour un changement de comportements et de mentalités, gage d'un développement social et durable au Burkina Faso. Et cette caravane de sensibilisation à laquelle plus d'une quarantaine d'artistes sont associés, n'est qu'une première étape d'une série d'activités qui va couvrir les 13 régions du pays, foi des organisateurs.

M. Jean-Eudes BAMBARA (Stagiaire)
Lefaso.net

Mise en œuvre du PNDES : Le Conseil national des OSC veut des actes concrets

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Dans le cadre du suivi évaluation de la mise en œuvre du PNDES, le conseil national des organisations de la société civile a initié un atelier de formation au profit des OSC. Un atelier qui a été animé en deux groupes et qui a réuni du 15 au 19 septembre des OSC des 13 régions du Burkina et celles basées à Ouagadougou. Pour le président du Conseil national des OSC, il faut certes communiquer, mais les populations ont encore plus besoin des actes concrets.

« On a assez parlé du PNDES, il faut maintenant passer à l'acte », a déclaré le conseil national des organisations de la société civile, ce mardi 19 septembre, aux termes d'un atelier de formation sur le suivi-évaluation de la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES). Une déclaration qui sonne comme une interpellation au secrétariat permanent chargé de la mise en œuvre de ce référentiel national de développement à aller plus vite et bien en posant des actes concrets.

« On a beaucoup communiqué sur le PNDES, on parle beaucoup aujourd'hui du PNDES comme pouvant être une sorte de panacée pour sortir les Burkinabè de la pauvreté. Nous pensons effectivement que ce PNDES doit atteindre ses objectifs tels qu'on le dit aujourd'hui dans les discours. C'est pourquoi lors des échanges, nous avons mis l'accent sur le fait que des actes concrets doivent être plus visibles que les discours », a insisté Jonas Hien, président du conseil national des OSC.

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Jonas Hien, président du Conseil national des OSC

A l'en croire, l'atelier s'est déroulé en deux étapes. Une première étape qui a réuni, du 15 au 16 septembre, un groupe d'OSC provenant des 13 régions du Burkina et la deuxième étape a concerné les OSC basées à Ouagadougou. Et à l'occasion, le contenu du PNDES notamment son dispositif de suivi-évaluation a été décortiqué par le secrétariat permanent du PNDES, histoire de permettre aux OSC aussi bien locales que nationales de se l'approprier et apporter leur contribution en termes de suivi, d'évaluation, d'interpellation pour que véritablement le PNDES ait des acquis et des impacts pour les populations.

Le conseil national des OSC inquiet quant à la mise en œuvre du PNDES

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Léopold Kaboré, membre du Conseil national des OSC

Selon Léopold Kaboré, membre du conseil national des organisations de la société civile cet atelier a été l'occasion pour les participants de voir ensemble comment harmoniser les points de vue pour assurer la veille citoyenne dans le cadre de la mise en œuvre du PNDES qui pour lui est jusque-là inquiétante.

« Ce qui fonde notre inquiétude c'est que nous sommes pratiquement à mi-mandat et beaucoup de choses n'ont pas encore démarré. Il y a encore un certain nombre de secteurs dont il n'y a même pas encore de feuille de route claire et c'est ce qui nous inquiète. Et même en termes de mobilisation des ressources le gouvernement ne nous a pas encore rassuré que toutes les ressources nécessaires pour la mise en œuvre du PNDES ont été mobilisées. Tout ça, c'est un ensemble d'éléments qui doit inquiéter plus d'un » a-t-il expliqué.

Maxime Jean-Eudes BAMBARA (Stagiaire)
Lefaso.net

Situation politique nationale : Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), phénix politique en perspective ?

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Voici les faits : Nana Thibault en Eburnie, le 16 septembre, parlant avec Blaise Compaoré de son retour au pays des Hommes intègres ; le même jour, réconciliation médiatisée entre deux figures de proue du CDP dans les Hauts-Bassins à savoir Alfred Sanou et Salia Sanou ; et le 18 septembre, les femmes du parti qui tiennent, depuis l'insurrection des 30 et 31 octobre 2014, leur première assemblée générale où elles demandent également le retour de Blaise Compaoré… Il y a comme un regain d'activisme au niveau du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et de ses succursales politiques dans ces derniers temps avec comme principal objectif, le repositionnement du parti pour la reconquête du pouvoir perdu.

Les actes et les différentes déclarations tenues lors des évènements ci-dessus cités ne font l'ombre d'aucun mystère sur les prétentions de ce parti qui connait une traversée du désert depuis la déculottée politique de l'année 2014. Il s'agit alors de sonner le rassemblement en vue de reconquérir ce paradis perdu. « La cohésion est indispensable pour la reconquête du pouvoir » a déclaré Salia Sanou selon le confrère Fasozine présent à ladite rencontre de réconciliation entre les deux frères jadis opposés. Le même confrère a rapporté que l'ancien maire de Sya « reste convaincu qu'unie, l'actuelle opposition reviendra au pouvoir en 2020 au Burkina Faso ».

Quant aux militantes du parti rassemblées en assemblée générale le dimanche 17 septembre dernier, la conviction est que le parti doit « se battre doublement pour les victoires à venir. »« Nous devons occuper le terrain qui nous appartenait » a martelé sans ambages la secrétaire nationale des femmes CDP, Pauline Traoré/Nignan. Plus tôt, le 16 septembre, Nana Thibault du Rassemblement pour la démocratie populaire (RDP), une organisation politique affidée au clan déchu de Blaise Compaoré, annonçait les couleurs en communiquant qu'après 2h30mn d'entretien avec Blaise Compaoréà Abidjan, celui-ci aurait émis le vœu de revenir au Burkina d'ici 2018. A noter que les femmes ont embouché la même trompète à leur AG réclamant le retour de leur ancien leader.

Le CDP : un phénix politique ?

L'ancien parti présidentiel va-t-il réussir le pari de renaître de ses cendres et se positionner comme une force politique avec laquelle il faut compter aux prochaines échéances électorales ? En tout cas, selon les inconditionnels de ce parti qui a été décalotté lors de la chute de Blaise Compaoré, il faudrait y croire et commencer à mouiller le maillot pour cette cause. Et avec la disparition de Gorba, éminence grise du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) au pouvoir, qui leur donnait du fil à retordre, il n'y a pas meilleure opportunité pour essayer de reprendre du poil de la bête sur le plan sociopolitique. Autrement dit, il faut profiter de la situation difficile actuelle que vit le MPP avec la disparition de son leader, le contexte sécuritaire dégradant et l'économie en bute à des difficultés certaines, pour renaître et se repositionner comme une force politique d'avenir.

Mais pour y arriver il faudrait résoudre préalablement deux équations éminemment importantes qui sont bien entendu premièrement le rassemblement et le remaillage territorial, deuxièmement la cohésion autour d'un leadership crédible et politiquement vendable.

Dire que les différentes saignées que le CDP a subies depuis les avènements de l'Union pour le progrès et le changement (UPC), du MPP et de l'insurrection l'ont véritablement fragilisé est une vérité de la Palice. L'on compte effectivement à foison des transfuges de cet ancien parti présidentiel dans les rangs des maitres du pouvoir actuel. Lorsque ces transfuges n'ont pas rejoint le MPP, ils ont rejoint d'autres rivages politiques, notamment les autres partis héritiers de l'insurrection populaire. La nécessité de guérir les blessures et les affres occasionnées par ces hémorragies répétitives se présente comme un impératif de survivance et de renaissance politiques pour le CDP.

Et pour ce faire, l'on peut supputer que la réconciliation nationale, discours de prédilection du CDP à travers la Coalition pour la démocratie et la réconciliation (CODER) est une belle parade. Sur fond de cette réconciliation dite nationale réclamée à cor et à cri par l'ancien parti présidentiel déchu vertigineusement en 2014, se profile une volonté de réaliser sa propre réconciliation à l'interne en vue de se refaire politiquement au pouvoir. Les lignes commencent déjàà bouger à ce niveau avec la réconciliation des frères Sanou.

Il faut ajouter que voguer sur le flot de la réconciliation nationale permettrait au CDP, en plus de résoudre le problème du rassemblement de ses militants et sympathisants, de solutionner la question non moins importante de l'union autour d'un leadership accepté et prometteur politiquement. Sauf qu'à ce niveau, il y a une question sous-jacente qui pourrait être formulée de la sorte : quel personnage politique pour incarner ce leadership rassembleur et unifiant à même de permettre au CDP de domestiquer à nouveau la poule aux œufs d'or, le pouvoir ? Voilà une interrogation qui turlupine à coup sûr les animateurs de l'état-major actuel du CDP…

Blaise Compaoré est-il la solution ?

Le retour de Blaise Compaoré est plus que d'actualité dans le discours des thuriféraires du CDP. Au nom de la réconciliation nationale, l'on réclame son retour. Nana Thibault, lui, a donné très vite le ton en manifestant ostensiblement son souhait de voir Blaise Compaoré revenir au Burkina Faso. Après avoir fait le tour chez certaines autorités morales comme le Môog-naaba le 07 juillet 2017 dernier, l'intéressé vient de séjourner au bord de la lagune Ebrié pour évoquer avec le président déchu son retour en terre burkinabè. Mais il n'est pas le seul, en témoigne encore la récente sortie médiatique des femmes du CDP qui souhaiteraient que l'ancien enfant terrible de Ziniaré reviennent au bercail au nom de la réconciliation nationale.

Concernant le retour de Blaise Compaoré au Burkina, le moins que l'on puisse dire est que l'intéressé jusqu'à preuve de contraire n'est pas déchu de sa nationalité burkinabè. En tout état de cause, il ne lui est guère interdit de fouler le sol des Hommes intègres. D'ailleurs il est cité dans des dossiers judiciaires pendants et non des moindres. Par conséquent, selon le principe de la redevabilité, il devrait normalement s'expliquer devant les juridictions burkinabè afin que la vérité jaillisse pour l'intérêt de tous les Burkinabè. Une telle éventualité donnerait la possibilitéà la justice de s'exercer souverainement et travailler à l'élucidation des faits cités, une étape charnière par laquelle il faudrait passer avant de parler de réconciliation nationale.

Mais à l'appréciation de la démarche globale du CDP et de ses antichambres politiques, l'on a comme l'impression que l'on se préoccuperait davantage des dividendes politiques que le retour de l'ancien président apporterait plutôt que sa redevabilité judiciaire sans laquelle la réconciliation nation n'est nullement possible. La réconciliation nationale est-elle possible sans la manifestation de la vérité et de la justice ? Voilà une autre question dont les caciques du CDP devraient faire la leur lorsqu'ils parlent de réconciliation nationale. Tant qu'ils ne vont pas intégrer cet aspect dans la formulation, leur préoccupation autour du retour de Blaise Compaoré, les doutes sur leur bonne foi en la matière vont toujours persister.

Certes la réconciliation nationale ne peut pas se faire sans tous les fils du pays, mais elle ne peut pas être effective et porteuse d'espoir si tous ceux qui doivent se soumettre à la justice au nom de la vérité se débinent. De ce point de vue, c'est bon d'emboucher la trompète pour réclamer le retour de Blaise Compaoré au nom de la réconciliation nationale. Mais pourquoi ne pas emboucher une autre trompète pour demander à Blaise Compaoré de rentrer d'abord pour se mettre à la disposition de la justice ?

Si le CDP n'entre pas dans cette perception et dans cette dynamique, c'est comme si la réconciliation nationale est un paravent pour donner l'opportunitéà son ancien personnel politique dispersé de se reconstituer, redorer son blason et reprendre le pouvoir qu'il a perdu en 2014. Le retour de Blaise Compaoré ne devrait-il pas servir un tel dessein en réalité ? Son retour ne permettrait-il pas au CDP de résoudre la problématique du leadership qui manque crucialement au parti ? Et dans ce cas de figure, ne va-t-on pas aboutir à la négation de l'insurrection et à une restauration pure et simple du système compaoriste voué aux gémonies en fin octobre 2014 ? Autant de questions que suscite le comportement des anciens maîtres du pouvoir.

Gare cependant au CDP et autres organisations politiques dans la production de leurs discours sur le retour de Blaise Compaoré comme une condition sine qua non de la réconciliation nationale. Attention à ce que ce discours tel qu'il est libellé actuellement ne soit source de fractures nouvelles et de soubresauts. Déjà, une coalition d'organisations de la société civile (OSC) dénommée « Rassemblement des OSC contre la déstabilisation du Burkina Faso » a fait le 20 septembre 2017 une sortie pour dénoncer une conspiration et une tentative de déstabilisation du pays. Et à cette allure l'on court bien le risque d'empoisonner davantage un climat déjà délétère à cause du péril islamiste.

En tout état de cause, si le CDP veut reconquérir le pouvoir, il devra procéder à une autocritique profonde pour tirer les vrais enseignements des faits ayant prévalu à l'avènement de sa déchéance en octobre 2014. Une telle démarche pourra lui donner les coudées franches de retisser sa conception de gouvernance et sa toile politique dans le respect des aspirations des gens qui avaient sonné le glas de sa chute en 2014. Dans cette perspective, il pourrait alors secréter en son sein des personnes ressources politiquement capables d'incarner dûment le leadership qui lui fait défaut actuellement. Recourir à Blaise Compaoré pour relancer son leadership, c'est avoir recours à un leadership désuet et blafard. Autrement, ce serait décréter sa seconde descente aux enfers pour ne pas dire sa mort définitive.

Anselme Marcel KAMMANL

Village de Garkéré (Yatenga) : Des Affrontements entre agriculteurs et éleveurs font un mort et un blessé grave

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Des affrontements entre agriculteurs et éleveurs ont eu lieu dans la matinée du 20 septembre 2017 dans le village de Garkéré (commune de Thiou) dans la province du Yatenga. Tout est parti du dégât de champ d'arachides par le troupeau d'un éleveur la veille. Les agriculteurs ont effectué une mission punitive ce mercredi. On dénombre un mort et un blessé par balles du côté des éleveurs. Le blessé, dans un état critique, a été transféré au Centre hospitalier régional de Ouahigouya pour des soins. Les forces de défense et de sécurité se sont déployées sur les lieux pour contenir le conflit.

C'est dans l'après-midi du mardi 19 septembre que les bœufs d'un éleveur sont entrés dans un champ d'arachides et ont causé des dégâts importants. Le propriétaire du champ réussit à appréhender le berger. Avec l'aide de trois autres agriculteurs, il le ligote et le conduit, avec ses animaux à son domicile. Les parents du petit berger proposent alors de libérer leur fils en attendant que le lendemain matin, ils se rendent à Konga (village des agriculteurs) pour discuter des modalités de règlement du préjudice. Mais, les agriculteurs opposent un refus catégorique, proposant de remettre le fautif aux forces d'auto-défense, Koglwéogo, de la localité. Sur place, ils bastonnent le petit berger devant ses parents. Et là, la réaction de la communauté des éleveurs ne se fit pas attendre et s'en suit une bagarre. Les agriculteurs furent renvoyés chez eux à coups de gourdins. Dans leur fuite, ils y abandonnent leurs engins et rentrent à pieds.

De retour à Konga (commune de Gomboro, province du Sourou), la riposte s'organise. Le mercredi, armés de machettes, fusils de chasse de calibre 12 et autres armes blanches, ils se rendent à Garkéré pour une mission punitive. Dans la matinée, on annonce un éventuel renfort d'autres villages voisins qui finalement renoncent à faire le déplacement de Garkéré. Les forces de défense et de sécurité, alertées, se déplacent sur les lieux. Mais, à leur arrivée, les affrontements avaient déjà eu lieu. Un jeune éleveur tué par balle, un autre d'une cinquantaine d'années accoure pour lui porter secours, mais reçoit lui aussi des balles au niveau de la tête. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Yann NIKIEMA
Lefaso.net

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