Les employés de l'usine de l'entreprise Hage Matériaux, sise au quartier Kossodo de Ouagadougou, ont organisé le lundi 4 février 2013, une grève pour exiger de meilleures conditions de vie et de travail.
Les ouvriers et techniciens d'une usine de l'entreprise Hage Matériaux, sise à la zone industrielle de Kossodo ont observé un arrêt de travail, le lundi 4 février 2013, pour exiger de meilleures conditions de vie et de travail. Indemnité de risque de 30 000 FCFA, 13e mois pour tous les employés, augmentation de salaire de 60%, modification des contrats à durée déterminée en contrat à durée indéterminée, telles sont entre autres, les revendications des manifestants. « Depuis dix ans que je suis employé dans cette entreprise, j'ai un salaire de 50 000 FCFA. Et depuis lors, mon salaire n'a pas connu d'augmentation, malgré la vie chère », s'est indigné un employé ayant requis l'anonymat.
Et un autre de lancer : « employé depuis 2008 dans cette usine, je suis sous contrat renouvelable tous les six mois. L'entreprise ne songe pas à nous embaucher. Pire, les responsables nous licencient, du jour au lendemain ».
Interrogé, le conseiller juridique du Groupe Hage Matériaux, Dominique Nana, a affirmé que toutes les tentatives pour trouver un interlocuteur au sein des grévistes sont restées vaines. Propos que confirment les frondeurs. C'est la raison pour laquelle, selon Dominique Nana « nous n'avons pas d'information sur leurs revendications ». « L'usine emploie 600 personnes et avec cette grève, c'est tout le poumon de notre entreprise qui est bloqué. Si nous connaissons les revendications qui font l'objet de ce mouvement, nous allons œuvrer à satisfaire éventuellement, celles qui sont susceptibles de l'être », a précisé M. Nana.
Pour un règlement pacifique de la crise, il a fait savoir que l'entreprise a saisi la direction générale du travail pour qu'une médiation soit engagée entre les travailleurs et la direction générale. Toutefois, il a promis que toutes les revendications qui sont conformes à la légalité et qui permettront aux employés de travailler dans de meilleures conditions seront examinées. En revanche, les employés se sont dit déterminés à poursuivre la manifestation, si leurs doléances ne sont pas satisfaites dans les 48 heures.
Abdel Aziz NABALOUM (emirathe@yahoo.fr)
Sidwaya