Des pratiques autrefois interdites semblent être à la mode aujourd'hui. Ce qui est inquiétant, ce sont ces « parties de jambe en l'air » qui se pratiquent dans les bureaux, dans les voitures et autres espaces verts de la capitale burkinabè. Dans cet écrit, l'auteur s'indigne contre ces nouveaux « lieux de plaisir » qui n'honorent aucunement la femme, encore moins nos valeurs africaines.
Nos habitudes changent énormément et nombreuses sont ces pratiques très longtemps prohibées qui deviennent aujourd'hui un phénomène de mode.
Un exemple simple sur lequel je voudrais faire mon écrit : ce sont les « lieux de plaisir » qui ont complètement changé. Du bureau en passant par la voiture, les jardins publics, voire les grands espaces, tout y passe malheureusement. J'ai été témoin d'une scène dans un espace vert de Ouagadougou, où deux tourtereaux ont été surpris en pleine « partie de jambes en l'air » et je peux vous dire qu'ils ont échappé de peu à la mort, car les habitants du quartier voulaient « en finir avec eux ».
Aujourd'hui nombreux sont ceux qui s'adonnent à ces pratiques. Pourtant, il y a des domiciles et pourquoi pas des chambres de passe pour cela. Mais aujourd'hui, la femme a tellement banalisé son corps qu'elle est prête à« coucher » dans un bureau ou même dans une voiture pour faire plaisir à son partenaire qui refuserait de payer la chambre de passe. Faute de moyens ou phénomène de mode ? Difficile d'y répondre.
A la question pourquoi Abibata fait cela ? Une seule réponse : « il (son partenaire) a dit que c'est son fantasme ». Encore un mot inconnu du dictionnaire de nos grands-parents pour justifier ces actes de dévergondés.
Avant, c'était des personnes d'un certain âge, et en général mariées, qui fréquentaient les chambres de passe, dit-on. Mais, aujourd'hui ce n'est plus le cas. Le libertinage sexuel se trouve dans tous les rangs et dans toutes les générations et très souvent, c'est la nouvelle génération qui banalise ces pratiques de « voiture de passe » et même de « bureaux de passe ».
Nous sommes en train de perdre toutes nos valeurs. D'ailleurs, cela n'expliquerait-il pas certains malheurs qui s'acharnent contre nous ? Scientifiquement, il est difficile de l'affirmer, mais en tant qu'africain, il y a lieu de s'interroger tout de même.
Lorsque vous discutez avec les personnes âgées, elles vous diront par exemple qu'il est interdit de faire l'amour dans la voiture car cela pourrait être la cause d'accident grave pour le propriétaire de la voiture. Ensuite, dans les bureaux pour ceux qui cherchent la prospérité dans les affaires et qui pratiquent ces genres de rites dans leurs bureaux, ils ont intérêt à l'arrêter, conseil de sage.
Je passerais pour un ringard pour beaucoup mais je crois qu'il est temps que la femme se valorise et qu'elle apprenne à dire non à certaines pratiques qui ne la valorisent aucunement.
Et une chose est sûre, c'est que généralement les filles avec lesquelles les hommes flirtent dans les jardins et autres lieux insolites deviennent rarement des épouses de ces derniers. Alors pourquoi ne pas refuser ? Surtout que c'est généralement ces mêmes filles aux cuisses légères qui se plaignent « qu'il n'y a pas de mari » !
Ce que je veux faire comprendre et surtout sans rancune à tous ces adeptes de ces pratiques, c'est d'attirer l'attention de la nouvelle génération d'être beaucoup plus regardante sur certaines pratiques et aussi qu'elle accorde un peu d'importance aux interdits au détriment de leur plaisir.
B.