Les Etalons du Burkina sont donc présents à la CAN, la Coupe d'Afrique des nations de football, édition 2013, ouverte le 19 janvier en Afrique du Sud. C'est un truisme que de dire qu'ils ont obtenu leur qualification sur le fil. Ce ticket, arraché dans des conditions d'efforts extrêmes, permet aux Burkinabè d'être à nouveau au rendez-vous de l'élite footballistique africaine
Ils sont, comme chacun le sait, logés dans la poule difficile certes mais sûrement pas impossible du Nigéria, de la Zambie tenante du titre, et de l'Ethiopie qui revient sur le devant de la scène continentale après 31 ans d'absence. Alors quelles sont donc les chances des nôtres dans cette compétition ?
A priori les mêmes que celles de tous les autres pays qui y prennent part. Sinon à quoi servirait-il d'aller participer à chaque édition, juste pour y faire du tourisme sportif, distribuer les points à l'adversaire et revenir par la suite s'interroger sur qui n'a pas fait quoi ou qui a encore scoré contre son camp ?
A l'heure de la recherche des voies et moyens pour chaque Etat de se positionner convenablement dans le concert des nations, l'important à un événement de l'envergure de la CAN, ne devrait plus être simplement de participer pour participer. Mais bien de se battre pour s'affirmer de la mielleure des manières aux yeux de tous. En commençant par avoir un mental de gagneur, pour éviter le ridicule.
Or à ce stade, rien ne s'invente, rien ne s'improvise. Seule une bonne organisation à tous les niveaux peut aider à aller loin. C'est bien ce qu'ont révélé les Rencontres africaines du port et de la citoyenneté tenues les 9 et 10 novembre 2011 ici même à Ouagadougou. Et ce, en partant du simple constat qu'à l'heure actuelle, le statut de sportif de haut niveau au Burkina n'est toujours pas une réalité. Alors même qu'il est censéêtre la base sans laquelle aucune perspective sérieuse et durale de professionnalisation du secteur du sport ne saurait exister, ce statut est toujours au stade de projet.
Faut-il s'étonner alors des nombreux problèmes qui ont régulièrement émaillé le parcours d'une équipe dont les analystes affirment pourtant qu'elles regorgent de potentialités et d'individualités certaines ? Non, pas du tout. C'est même le contraire qui aurait été surprenant.
Couacs juridiques et administratifs, financiers, logistiques, changement d'entraîneur, championnat national sans saveur… Bref il y a eu énormément d'impairs. En tout cas, bonne chance à nos représentants dont certains éléments me semble-t-il, joue sans aucun doute là, leur dernière CAN avec l'équipe nationale sénior du Burkina.
La victoire ou à défaut une bonne prestation au pays de Mandela ne pourra que les aider à faire une sortie honorable et peut-être à se réconcilier avec un public qui n'hésite pas à cacher son mécontentement. Et on peut le comprendre. Car depuis 1998 et cette fameuse quatrième place obtenue à domicile, le Burkina n'a plus passé le stade du premier tour à la CAN.
J.SOME
Lefaso.net