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Yacouba Traoré, directeur général de la RTB : « Les RTB2 régions répondent à un besoin de proximité»

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Après Bruxelles, l'équipe du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) était dans la capitale française, Paris, le 14 janvier 2012, pour présenter les grandes lignes de la 23ème édition de la manifestation aux cinéastes et à la presse hexagonale. Pari gagné.

Le jury de la compétition-phare du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), la fiction long -martiniquaise, Euzhan Placy. C'est une salve d'ovations qui a salué la nouvelle dans la salle Henri-Langlois de la cinémathèque française, lieu de la cérémonie de présentation de la sélection officielle de la 23ème édition du FESPACO. Un choix qui a ravi le directeur de la cinémathèque, Serge Toubiana, pour qui tout doit être fait pour que le cinéma africain soit reconnu, apprécié et défendu. Un rôle que le FESPACO, au-delà de sa popularité, accomplit parfaitement, selon l'ambassadeur du Burkina Faso auprès de la république de France, Pr Joseph Paré, en rendant hommage au cinéma africain. Et cette 23ème édition de la biennale, a-t-il ajouté, invite à la réflexion car elle se déroulera dans un contexte difficile marqué entre autres par l'absence de financement, la fermeture de salles de cinéma.

Pour l'équipe du FESPACO, l'étape de Paris était incontournable parce que « Paris n'est, a expliqué le Délégué général du festival, Michel Ouédraogo, pas seulement une capitale où la culture, sous toutes ses dimensions, est exaltée, mais un véritable carrefour médiatique ». « Plus qu'un simple événement de communication, la rencontre à Paris entre le FESPACO, ses divers partenaires et les professionnels du cinéma africain et panafricain, est une tradition qu'il fallait absolument honorer pour répondre à la dimension internationale de notre festival », a-t-il ajouté. Ainsi, 35 pays seront, selon le directeur artistique du FESPACO, Ardiouma Soma, représentés à Ouagadougou à travers 169 films dont 101 inscrits en compétition officielle.

27 prix seront attribués à ce 23ème FESPACO. Pour ce qui est de la présidence des jurys confiée aux femmes, il s'agit , selon Michel Ouédraogo, « d'accorder à la femme, toute sa place dans le cinéma africain ». Sur 27 jurés, 14 sont des femmes.

Encore la question de la sécurité

La crise au Mali s'est encore invitée à la présentation de Paris. Le comité d'organisation a rassuré les invités sur les mesures prises par les autorités burkinabè pour assurer la sécurité de l'événement et de tous les invités. De l'avis du Délégué général du FESPACO, « la seule réponse qu'on peut donner aux intégristes est de tenir le FESPACO et de montrer que la culture africaine dialogue avec les autres peuples ». Une commission sécurité a été, a renchéri le président du comité d'organisation, Jean Claude Dioma, mise en place pour gérer toutes les menaces. Des dispositions sécuritaires qui ont, a-t-il dit, convaincu les promoteurs du Festival du désert de Tombouctou (Mali), de décentraliser leur manifestation au Burkina Faso, plus précisément dans les environs de Ziniaré. Au niveau national, une opération antiterrorisme, comprenant un millier d'hommes, veille, a annoncé l'ambassadeur du Burkina Faso, sur les frontières du « pays des Hommes intègres », notamment celle avec le Mali.

27 rencontres professionnelles pour orienter le cinéma africain

Le thème de l'événement « Cinéma africain et politiques publiques en Afrique » a été aussi l'un des sujets d'intérêt des invités, notamment les professionnels du cinéma et la presse. « 50 ans après les indépendances de la plupart de nos Etats africains, il est temps de dresser un bilan sans complaisance de la cinématographie africaine et de tracer des nouvelles perspectives pour se développer », a affirmé le premier responsable du FESPACO pour justifier le choix du sujet central de la 23ème biennale du cinéma africain qui « interpelle l'Afrique, mais aussi l'Europe, partenaire historique du continent africain ». Rendez-vous a été donné, du 23 février au 2 mars 2013 à Ouagadougou, pour célébrer la grand-messe du cinéma africain.

Alassane KERE : Envoyé spécial à Paris


Jean Claude Dioma, président du comité d'organisation du FESPACO 2013

“C'est un bilan très positif“

“Cette campagne médiatique m'a beaucoup satisfait dans la mesure où nous sommes allés crescendo. A Libreville, nous avons constaté la joie des autorités pour avoir choisi le Gabon comme pays invité d'honneur. La preuve, notre conférence de presse a été rehaussée par la présence de cinq ministres gabonais. Le monde des ambassades et des représentations diplomatiques était aussi à la cérémonie. A Bruxelles, le public a massivement participéà la soirée spéciale du FESPACO. Mobiliser autant de personnes dans un pays européen est la preuve que le FESPACO jouit d'une certaine notoriété. Cela témoigne également de l'attachement du public européen à la culture burkinabè et africaine. La conférence de presse à la maison des Etats ACP a étéégalement intéressante. A Paris, la grande salle (salle Henri-Langlois de la cinémathèque française) a été comme un œuf. La présence des journalistes, des professionnels de cinéma, du grand public et la qualité des débats permettent d'affirmer que la campagne a été un succès. L'autre élément à signaler est la qualité de notre délégation qui était composée de six personnes de l'administration et des représentants de la presse publique et privée burkinabè. Cela été une bonne chose. Il faut féliciter la délégation générale du FESPACO pour ce choix. Je suis convaincu que l'implication de la presse nationale à toutes nos grandes manifestations permettra un rayonnement de celles-ci. Je suis très satisfait de ces trois étapes. C'est un bilan très positif. “


Euzhan Palcy en bref

La présidente du jury fiction long-métrage est une icône du cinéma français plus particulièrement des Caraïbes. D'origine martiniquaise, elle s'est dévoilée en 1975 à travers son premier moyen-métrage pour la télévision intitulé« La messagère ». En 1983, c'est la consécration internationale avec son film “Rue Cases Nègres“, une adaptation de l'ouvrage d'une célébrité de la littérature antillaise, Joseph Zobel. Ce film lui permettra de décrocher plusieurs prix : meilleure première œuvre en 1983 au Mostra internazionale d'Arte cinématografica, meilleur réalisateur pour une première œuvre. Cette sommité du cinéma apportera sa notoriétéà ce cru de la biennale du cinéma africain.

A.K

Sidwaya


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