
Les élèves de plusieurs établissements secondaires de Banfora, Sidéradougou, Ouo et Tiéfora dans la province de la Comoé ont abandonné les cours ce mercredi 26 février 2014 pour 24 heures. Ils entendent protester contre la décision du Gouverneur de fermer les lycées publics de Niangoloko, suite à un mouvement des élèves de cette ville, qui a abouti à l'incendie de la buvette du président de l'Association des parents d'élèves(APE), il ya de cela cinq jours.
Pour le président de l'Association des Scolaires de la Comoé(ASC), SAGNON Aboubacar, cela fait trois semaines que les élèves de Niangoloko ne suivent pas les cours à cause de la non satisfaction de leurs revendications « légitimes ».De douze points au départ, la concertations entre les élèves, sous la supervision de l'ASC, a permis de les ramener à cinq points « non négociables ». Il s'agit de :
l'électrification des salles de classes du Lycée Santa ;
le plafonnage ET LA VENTILATION des salles de classes
la construction des tableaux extérieurs pour permettre aux élèves d'étudier dans la cour ;
la construction d'une salle informatique ;
la dotation de la bibliothèque des œuvres au programme d'enseignement.
L'administration scolaire a toujours répondu que l'APE n'a pas les moyens pour satisfaire aux revendications des élèves, selon les responsables de l'ASC. Ils estiment que c'est des mensonges parce qu'à la rentrée scolaire, l'entrée d'un élève en classe est subordonnée au paiement de la cotisation APE, alors que « l'école appartient à l'Etat ». Les élèves, estimant donc que c'est un manque de volonté de la part des responsables de l'Association des parents d'élèves avec la complicité de l'administration scolaire, ont décidé de débrayer. Au début, le directeur régional du ministère des Enseignements Secondaire et Supérieur aurait soutenu à Banfora lors d'une rencontre avec l'ASC pour expliquer la situation de Niangoloko, que c'est les élèves eux-mêmes qui ont décidé de ne pas suivre les cours ; et de poursuivre que comme la quiétude des professeurs est menacée, la décision a été prise de fermer les établissements secondaires publics. Les élèves accusent le directeur régional de ne pas se préoccuper des leurs problèmes, et ils ignorent à quel dessein. Dans le souci de l'équilibre de l'information, nous avons tenté d'entrer en contact avec le directeur régional pour entendre sa version, en vain.
Pour les élèves des autres établissements secondaires de la Province de la Comoé, la solution au problème n'est pas de faire descendre la CRS à Niangoloko, et il est hors de question qu'eux ils suivent les cours pendant que leurs camarades de Niangoloko voient leurs classes fermées.
Golleau Isidore TRAORE
Lefaso.net