C'est l'un des points forts du premier congrès ordinaire de l'Unir-Ps qui vient de s'achever à Ouagadougou ; à savoir le maintien à la tête du parti pour les quatre ans à venir de son président actuel, Bénéwendé SANKARA : autant dire un revers cinglant pour Fidèle KIENTEGA qui a claqué la porte du parti à la veille même de la tenue dudit congrès.
Drôle d'entrée en matière que celle qui a marqué la tenue du premier congrès ordinaire de l'Unir/ Ps ; en effet alors que les sankaristes s'affairaient à tenir leur conclave un de leurs ex-camarades, Fidèle KIENTEGA a annoncé sa démission du parti ; avec à la clé un violent réquisitoire contre la gestion actuelle de Bénéwendé SANKARA.
L'affaire sera suivie quelques jours plus tard d'une longue interview dans le quotidien Sidwaya ; interview dont la forme et le fond ont résonné comme une confirmation des propos tenus dans la lettre de démission de l'ancien ministre et député ; et comme pour bien se faire comprendre l'intéressé martèle que Me SANKARA devrait se retirer de la tête du parti.
Il faut croire en tout cas que le congrès des 22 et 23 décembre 2013 constitue une réponse à ceux-là qui souhaitaient la mise à l'écart de l'ex-Chef de file de l'opposition ; car non seulement ils n'ont pas été suivis, mais en plus le parti s'est aligné derrière son chef actuel et ses postions anti-sénat et anti-modification de l'article 37 de la Constitution.
Du berger à la bergère
Parmi les congressistes certains n'ont pas hésitéà faire le lien entre la démission médiatique de Fidèle KIENTEGA et sa récente nomination au poste chargé de mission au ministère des infrastructures ; pour eux, ce rapprochement n'avait rien d'anodin dans le contexte de la modification du statut du chef de file de l'opposition. Pour tout cela ils ont préféré adopter une position qui conforte, voire qui légitime la direction actuelle et son nouveau bureau ; à charge pour ce dernier de tenir ses troupes ; mais surtout de tenir les engagements qu'il a pris ; à savoir, barrer la route à un nouveau mandat du chef de l'Etat en 2015
Du reste selon le Centre d'analyses diplomatiques et internationales, le CIPPD baséà Dakar au Sénégal, « passé le stade des querelles d'égo et autres frustrations » Bénéwendé SANKARA apparaît à l'heure actuelle dans la galaxie sankariste comme l'un des opposants qui peuvent s'affirmer au regard de l'expérience acquise sur le terrain : deux fois candidats (malheureux) à la présidentielle, élu député une première fois puis réélu en 2012 contrairement à d'autres, il demeure un pion essentiel dans le dispositif actuel de l'opposition, affirme le centre. Et ce, malgré les couacs auxquels il est confronté.
Juvénal SOME
Lefaso.net