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Politique nationale de justice : un atelier qui débute dans la confusion

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La justice burkinabè est au centre d'un atelier de validation d'une politique nationale ; lequel s'est ouvert le 16 décembre 2013 dans la salle de conférences de la direction générale de la coopération. Sous la présidence du ministre de la justice, garde des sceaux, Dramane YAMEOGO.

La justice burkinabè est régulièrement critiquée ; aussi bien par les acteurs eux-mêmes que par les justiciables ; tantôt pour son manque d'indépendance, tantôt pour son inféodation supposée ; bref les raisons d'un divorce avec les justiciables ne manquent pas ; et les faits pour l'attester existent ; de l'affaire des 15KG d'or saisis et pour lesquels la démission du ministre de la justice a été exigée à celle des magistrats impliqués dans de dossiers financiers jusqu'au dossier Norbert ZONGO récemment jugé devant la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples, les cas sont nombreux ;

Autant dire que la politique nationale de justice 2010-2019 version révisée et le plan d'actions prioritaires 2014-2016 ne seront pas de trop dans la recherche de solutions à la gouvernance publique dont la situation actuelle serait imputable au pouvoir judiciaire, si l'on en croit les sondages d'opinion réalisés sur la question par des institutions spécialisées.

En conviant les participants à l'atelier de validation de la politique nationale de justice, il s'agit selon le ministre de la justice de recueillir les contributions et les amendements des participants avant soumission au conseil des ministres. L'objectif final recherchéétant « la crédibilité, l'indépendance, la transparence, la déconcentration, la compétence et l'accessibilité» selon Dramane YAMEOGO.

Début dans la confusion

Pour une rencontre prévue à 9 h, c'est plus d'une heure plus tard que les travaux se sont ouverts ; et pour cause le ministre de la justice était occupéà d'autres tâches ; certes il présentera ses excuses aux participants, mais le mal était déjà fait. Car pour une justice que l'on veut mettre à l'heure, la manière n'y était sans doute pas.

Autre couac ce sont ces partenaires techniques et financiers qui, selon toute vraisemblance, n'ont pu prendre connaissance du document qui ne leur aurait pas été soumis avant ; par conséquent ils n'ont pu harmoniser leurs points de vue.

Que dire alors de la conseillère technique du ministre et par ailleurs porte-parole des PTF qui prend la parole et intervient après le discours d'ouverture du garde des sceaux ? De toute évidence la confusion était à l'honneur.

Nul doute que les organisateurs feront mieux la prochaine fois. Surtout que de l'avis de son premier responsable, la justice burkinabè n'est plus à plaindre sur le plan des moyens mis à sa disposition dira-t-il.

Juvénal SOME

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