On se serait cru en juillet dernier sur les artères de la route nationale n°1 selon des témoignages. Mercredi 11 décembre 2013, un accident ayant couté la vie à Noraogo Ouedraogo a mis le quartier Kodeni en branle.
Une fois de plus, des bobolais sont descendus sur le terrain. Suite à l'accident mortel ayant coûté la vie à un cinquantenaire (la victime à 55 ans), Noraogo Ouedraogo, des riverains du quartier Kodeni ont manifesté leur colère dans la nuit du mercredi 11 au jeudi 12 décembre 20113. Bloquant la circulation et détruisant d'abord le véhicule (une dina) qui était à l'origine du drame. Avant de réclamer à l'autorité des ralentisseurs (gendarme couché) pour fluidifier la circulation sur le tronçon Bobo/Banfora. Pour cela, ils ont bloqué la circulation jusqu'au petit matin. A entendre les riverains, cette mort de trop est à mettre au compte des chauffeurs de dinas. « Ils sont à l'origine de plusieurs drames à cause de leur mépris de la vie humaine mais aussi de leur mauvais état », selon Aboubacar Sanou que nous avons trouvé sur les lieux.
Version des témoignes
Selon des personnes rencontrées sur le site de l'accident, tout serait parti d'une perte de contrôle. Le chauffeur de la dina a selon toute vraisemblance évité deux motocyclistes. Vu l'étroitesse de cette voie, par ailleurs fortement dégradée, il s'est retrouvé hors du goudron. Où malheureusement, Noraogo Ouedraogo, gardien de son état s'apprêtait à traverser la voie. Le pire est vite arrivé. Parce que le véhicule a percuté et trainé sa victime sur un peu plus d'une trentaine de mètres. C'est en toute impuissance que sa famille, située à quelques pas du site de l'incident a appris la mauvaise nouvelle.
Dans la famille du défunt, l'heure était au recueil
Visiblement, les esprits se sont calmés. A notre passage dans la matinée de ce jeudi 12 décembre 2013, des groupuscules étaient encore sur le site de l'incident. Le drame s'étant produit, les riverains souhaiteraient au plus vite des ralentisseurs sur l'axe Bobo Banfora. Présent sur les lieux de l'incident, le maire Karim Barro a rassuré les uns et les autres selon des témoignes. Avec les services techniques, des équipes travailleront pour voir dans quel cadre on pourrait faire des ralentisseurs à même de réduire la vitesse sur cette artère et par ricochet, diminuer les risques d'accidents. Le maire de l'arrondissement 07 est allé manifester son soutien à la famille de la victime, où régnait, un grand silence caractéristique des jours de deuil dans bien d'ethnies du Burkina.
Ousséni BANCE
Lefaso.net