Le moins que l'on puisse dire c'est que les africains apprécient modérément le concert de louanges fait à Nelson MANDELA ; non pas que l'intéressé ne les mérite pas ; bien au contraire ; mais tout simplement parce que pour eux les mots devraient être suivis d'actes de la part des présidents africains ; ce qui est loin d'être le cas ; d'où ce déchaînement de colère.
Les africains ne sont pas contents de leurs dirigeants et encore moins de la manière avec laquelle tous se sont pliés en quatre pour saluer l'œuvre du président MANDELA ; un tour dans la netosphère et l'on peut s'en rendre compte.
D'une manière générale les réactions ne sont pas des plus tendres avec des présidents qui sont considérés de manière globale comme des anti-modèles. Les réactions sont encore plus dures avec ceux pour qui l'ex-président sud-africain, en plus d'être un héros, laisse selon eux, un héritage politique et social dans lequel ils disent se reconnaître.
L'hommage du vice à la vertu
«A peine a-t-il rendu l'âme, écrit l'un d'entre eux, que le grand bal des hypocrites a commencé depuis Paris. Ils lui rendent tous hommage, mais personne ne s'identifie vraiment à lui. Aucun d'entre eux ne veut l'imiter !»
Un autre de poursuivre, «effet de mode ces derniers temps, tout le monde s'y met et chacun y va de ses propos les plus élogieux pour rendre hommage à Madiba.» Avant d'ajouter «mais le hic, c'est que certains ne s'écoutent pas quand ils parlent».
Puis il précise : «Je parle bien des dirigeants Africains bien sûr. Souvent c'est pathétique à les voir s'exprimer, si chacun de nous devrait s'inspirer de l'exemple de Madiba, en serions-nous toujours au point de départ ? Madiba était-il corrompu ? Avait-il une gestion clanique de son "seul mandat"à la tête (de son pays) ? Autant de questions auxquelles les plus inspirés pour l'occasion en termes de propos élogieux en hommage au Madiba doivent répondre»
En réaction un autre intervenant écrit dans un élan de colère à peine contenue : « bande de démagogues », avant d'autres propos qui vont tous dans le même sens ; et quelqu'un de conclure en ces termes : « Il fallait s'y attendre...si seulement on pourrait avoir au moins 10 Chefs d'état africains qui pourront lui emboiter le pas, l'Afrique se porterait mieux .»
Juvénal SOME
Lefaso.net