Quantcast
Channel: leFaso.net
Viewing all articles
Browse latest Browse all 82089

Simon Compaoré : « J'ai combattu le bon combat et j'ai achevé ma course »

$
0
0

Le 3 janvier est une date particulièrement mémorable dans l'histoire socio-politique de notre pays. Elle apparaîtra encore en lettre d'or dans les annales de la Commune de Ouagadougou en ce qu'elle aura marqué la fin officielle du mandat de Simon Compaoré. Après 17 ans aux commandes de cette Commune, le maire sortant a, à ce jour, prononcé son discours-bilan teinté d'expression de joie et de reconnaissance au peuple ouagalais qui lui a fait confiance sur une si longue durée.

C'est à l'issue des élections municipales du 12 février 1995 que Simon Compaoré a commencéà garder par devers lui « la clef de la Commune de Ouagadougou ». Et depuis, ladite Commune est devenue, à en croire l'époux Simon, la coépouse de Marie Louise (son épouse). Partagé entre plusieurs sentiments à ce jour où il rompt avec cette « 2èépouse » au profit de laquelle il dit avoir mobilisé« 86 milliards 914 millions 517 mille 770 francs représentant les montants cumulés des investissements consacrés à l'aménagement urbain en 17 ans, dont 25 milliards 992 millions 363 mille 965 francs au titre des fonds propres et 60 milliards 922 millions 153 mille 805 francs provenant de financements extérieurs notamment des acteurs de la coopération décentralisée et des partenaires techniques et financiers », le « petit garçon de Mankougou » lui est tout de même reconnaissant.

Et à l'entendre, cette rupture n'entraine pas la fin de toute collaboration. En effet, dira-t-il « aujourd'hui, je mets un terme à ma participation directe à la gestion de la ville de Ouagadougou tout en restant un citoyen qui compte exprimer sans détour ses idées, ses convictions et ses valeurs, un citoyen qui sera toujours prêt à apporter sa contribution dès lors que cela sera nécessaire ».

A la nouvelle équipe appelée à dépasser les clivages politiques et à faire prévaloir « l'intérêt supérieur de notre chère cité», Simon dit ne pas avoir de conseils à donner. Toutefois, relève-t-il au passage que « la gestion d'une ville comme Ouagadougou requiert un investissement de tous les jours, une présence presque continue et une responsabilité sans borne ». Et d'ajouter, « la charge d'un maire n'est pas un jeu, car, c'est de l'avenir de notre ville dont il s'agit, c'est de l'avenir de nos enfants dont il est question ».

Appeléà faire un témoignage sur la gestion du maire sortant, Me Frédéric T. Pacéré s'est beaucoup intéresséà l'historique de la Place de la Nation qui a servi de cadre et à la prise de fonction de maire et à cette cérémonie de fin officielle du mandat de Simon Compaoré. En sa qualité de collaborateur externe de ce dernier, et surtout de président la commission de toponymie de ville de Ouagadougou, Me Pacéré note avoir eu sur son dos dans le processus de baptême de cette Place, les révolutionnaires, les travailleurs, les coutumiers, les femmes, les catholiques, les musulmans, l'armée ; chacune de ces catégories socio-professionnelles voulant la voir baptisée en son nom. Ayant trouvé toutes ces exigences fondées, ce « microcosme de l'histoire de notre vie » lui posait un sérieux problème, à l'en croire. « Je n'en dormais pas », a-t-il lancéà plusieurs reprises, avant de se réjouir de l'acceptation unanime de l'actuelle appellation, « Place de la Nation ».

A la tribune, se sont succédés Bénoît Sawadogo représentant les jeunes, Pauline Traoré représentant les femmes, Joanni Compaoré représentant les personnes du 3èâge, et le Larlé Naaba représentant les autorités coutumières, pour traduire leur reconnaissance au maire sortant. La présidente des marchés et yaars et du secteur informel, Abibou Sana, a aussi saisi l'occasion pour rendre un vibrant hommage à Simon Compaoré.

Fulbert Paré (stagiaire)

Lefaso.net


Viewing all articles
Browse latest Browse all 82089

Trending Articles



<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>