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Autant le dire…. : Il faut vite arrêter ces « faux élèves-là»

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A peine le mois de décembre a-t-il débuté que ces « faux élèves » ont commencéà perturber le déroulement des cours dans les établissements scolaires. Franchement, il est temps de mettre fin à cette situation qui n'a que trop duré. Les manifestations des élèves dans le mois de décembre ne peuvent et ne doivent en aucun cas faire partie du calendrier scolaire.

Par conséquent, chacun doit prendre ses responsabilités et mettre hors d'état de nuire ces faux élèves qui vont d'un établissement à un autre et qui empêchent leurs camarades de suivre les cours. A commencer par l'Etat qui a l'obligation de protéger ceux qui veulent suivre les cours, qui pensent véritablement à leur avenir et à celui de leur pays. C'est bien l'une de ses responsabilités premières. Pour cela, il ne sera pas mauvais de prendre des mesures fortes pour dissuader les perturbateurs, sécuriser les établissements, notamment avec l'accord et la collaboration des élèves, des enseignants responsables et des fondateurs d'établissements pour ce qui est du privé.

Ensuite, il y a les élèves eux-mêmes. S'ils n'ont pas la mémoire courte, ils doivent se rappeler des résultats catastrophiques des examens du Brevet d'études du premier cycle (BEPC), du Baccalauréat et d'autres de la session 2012-2013. Aussi, il leur incombe en premier de se soucier de leur avenir. Par conséquent, ils doivent pouvoir s'organiser dans les établissements pour porter la riposte à ceux qui, pour leurs propres intérêts, veulent les empêcher de suivre les cours et de préparer leur avenir. C'est par là que ça commence. Car, en vérité, ces camarades qui perturbent les cours ne les aiment pas du tout et ne veulent pas du tout de leur bien.

Puis, il y a les parents d'élèves. Nombreux sont ceux parmi eux qui n'ont pas encore fini de payer la scolarité de leur enfant. Si pendant qu'ils se torturent les méninges pour remplir leur part d'engagement vis-à-vis des fondateurs d'établissements, des individus empêchent leurs enfants de suivre les cours, ils doivent prendre leur part de responsabilité. Soit par la sensibilisation des enfants à la maison, soit par des organisations de défense des intérêts de leurs enfants. La situation est assez sérieuse pour qu'on en arrive-là.

Enfin, il y a les commanditaires (s'il y en a) de ces « faux élèves-là». Ils doivent savoir qu'ils compromettent par leur action l'avenir de toute une nation. Et cela depuis des années. Aussi, est-il temps de mettre fin à ce genre d'activisme. Si eux, n'ont pas leurs enfants ici au Faso, le plus grand nombre de Burkinabé ne peuvent pas scolariser leurs enfants à l'extérieur. Ils n'en ont pas les moyens. Et chacun de ces Burkinabé compte sur la réussite de son enfant. Par conséquent, ils doivent permettre à nos enfants de suivre convenablement les cours. Nous payons pour cela. S'ils ont des intérêts, ou des objectifs à défendre, qu'ils cherchent un autre terrain et non utiliser nos enfants pour des causes qu'ils ignorent.

Dans tous les cas, si les élèves perturbateurs ont des revendications à formuler à l'endroit du gouvernement, qu'ils les lui adressent. Il est évident qu'elles seront examinées. En l'absence de tout cela, personne, sauf eux bien sûr, ne va cautionner leur comportement qui consiste chaque année à perturber les cours, en empêchant par la force, les autres élèves d'aller à l'école. Parce que, à y voir de près, c'est devenu un « deal ». Si bien que les pouvoirs publics doivent y mettre fin. Et vite. Nous y gagnons tous.

Dabaoué Audrianne KANI

L'Express du Faso


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