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Autant le dire.... : Ces bennes pleines de sable, « engins de la mort » jusqu'à quand ?

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Il y a juste un an, un enseignant sur le chemin du retour, alors qu'il était parti inscrire son enfant dans une école, a étéécrasé en pleine route par une benne qui n'avait pas respecté le feu tricolore. Faute de système de freinage. C'était sur l'avenue du Général De Gaulle à Bobo-Dioulasso. Chacun s'était plaint de la conduite des chauffeurs de bennes dans la ville. Et on s'était arrêté là ; pas plus.

Lundi dernier, ce sont deux jeunes gens, à la fleur de l'âge qui ont étéécrasés en pleine circulation sur la nationale n°10, en face du marché de Niéniéta. Alors qu'ils se rendaient au cimetière (situé un peu plus loin) pour apporter de l'eau à leurs camarades qui y creusaient la tombe de leur grand-mère dont le corps se trouvait à la morgue. Sur le champ, les deux jeunes gens ont trouvé la mort. C'est leur engin, encastré entre les roues de la benne qui a servi à celle-ci pour s'arrêter. Faute de système de freinage ? En tout cas, les populations qui n'ont pas apprécié, ont voulu mettre le feu à l'engin tueur. Le chauffeur lui, ayant vite compris que les choses pouvaient tourner mal pour lui, avait vite « pris la tangente », pour se sauver. On s'est, une fois de plus, énormément plaint. Et les choses sont restées-là ; pas plus.

Quand, en provenance de Ouagadougou sur l'avenue de l'Union européenne (encore elle !), vous n'avez pas la chance de suivre à moto ou à vélo une benne remplie de sable ou de divers agrégats, vous avez les yeux pleins. Car, non couvert, le sable ou la terre soulevé par le vent finit sur votre face. Engendrant ainsi des dommages aux usagers (maux d'yeux) ou des accidents. En outre, les restes de sable ou de terre sur le bitume le dégrade, constitue de la poussière et rend la circulation pénible pour les usagers et le voisinage. Mais, ni les plaintes des usagers, ni les tentatives de règlementation de la circulation des bennes n'ont réussi à dissuader les conducteurs et propriétaires de ces engins qui sont en passe de devenir « des engins de la mort ».

Quand des usagers sont stationnés à un feu ou à un stop, quand surgit une benne, tout le monde se sauve. Parce qu'il est de plus en plus reconnu que ces engins, pour la plupart n'ont pas un bon système de freinage. Souvent, le chauffeur qui est au volant est soit le fils du propriétaire, soit un apprenti chauffeur dont le permis de conduire est bien douteux. Constituant ainsi un danger pour la circulation, ces bennes ne doivent pas, en vérité se retrouver là où elles circulent. Et pourtant…

Que faire ? Peut-on s'interroger. Puisque les conducteurs font la sourde oreille. Aussi, dans une discussion sur la question, quelqu'un a tout simplement dit : « il faut que les usagers commencent à brûler ces engins ; comme cela, les propriétaires et conducteurs vont comprendre ». Faut-il véritablement en arriver là ? N'y-t-il pas d'autre solution ? Les services chargés de la sécurité des usagers en matière de circulation ou de mobilité urbaine sont interpellés pour une fois de plus procéder à des sensibilisations. A défaut, adopter de fortes sanctions pour tout contrevenant. Il faut le faire, le plus vite possible car, les usagers ne sauraient attendre encore plus longtemps. Les accidents mortels sont de plus en plus fréquents. Malheureusement, tout le monde semble impuissant face à la question. Par conséquent, il ne faudrait donc pas être surpris ou dire, au cas où, que c'est de l'incivisme, de l'intolérance ou de la justice par soi-même alors qu'on n'a pas pris à temps les mesures pour l'éviter. Conseil à qui de droit.

Dabaoué Audrianne KANI

L'Express du Faso


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