Après deux semaines de vacances, les membres du gouvernement Tiao III ont effectué ce mercredi 4 septembre 2013, leur rentrée. La plupart des ministres ont répondu présents à cette reprise officielle des activités de l'exécutif burkinabè.
Le ballet de véhicules ministériels a commencé aux environs de 8 h pour ne s'arrêter qu'à 9 h. Le ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, Patiendé Arthur Kafando fut le premier à fouler le sol de Kossyam. Il a été suivi respectivement par Jean Bertin Ouédraogo des Infrastructure et du Désenclavement ; de Thomas Palé de la Coopération régionale et du Premier ministre Luc Adolphe Tiao. Les derniers à ministres à arriver à la Présidence pour cette rentrée gouvernementale sont entre autres Diemdioda Dicko de l'Alphabétisation et Nestorine Sangaré de la Promotion de la Femme et du Genre.
Les vacances passées ici au Faso
Ces deux semaines passées sans conseil des ministres ont été mis à profit, à entendre certains ministres, pour avancer certains dossiers ou pour gérer des situations d'urgence. Seuls quelques-uns ont eu l'opportunité de voyager. La plupart disent avoir passé leurs vacances ici au Faso. Pour les priorités de la rentrée, l'on peut, entre autres, retenir, au-delà des missions classiques : œuvrer à la paix et la cohésion sociale, mesure contre la vie chère, etc. En revanche, ils n'ont pas, pour la plupart, fait cas du récent rapport du Comité de suivi de la mise en œuvre des réformes politiques du Conseil consultatif sur les réformes politiques ; encore moins de l'attaque de la Présidence du Faso par Romuald Tuina. Sur le rapport, ils se sont réfugiés derrière le fait que le contenu n'est pas encore rendu public et que seul le Président du Faso qui l'a reçu était en mesure d'en parler. Cela dit, voici les priorités des «élèves » de Kossyam que nous avons pu interroger à l'occasion de cette rentrée gouvernementales.
Priorités des «élèves » de Kossyam
1- Luc Adolphe Tiao, Premier ministre : « Nous allons apporter des résolutions aux préoccupations des Burkinabè»
Je n'ai eu de vacances. Je me suis promené au Burkina Faso. J'ai passé mes vacances au Burkina. C'était très bien. J'ai juste fait un saut de trois-quatre jours à Lomé. Sinon pour l'essentiel, je suis resté au Burkina Faso. Nous avons comme préoccupations de voir ce que nous pouvons faire pour nous attaquer aux préoccupations pressantes des Burkinabè. Notre préoccupation, aujourd'hui, c'est de nous assurer que la campagne agricole va bien se passer. Nous sommes également conscient que la vie chère pèse de plus en plus sur les Burkinabè. Nous allons réfléchir pour y apporter des solutions très fortes. Je vous invite donc à attendre pour voir ce que nous ferons.
2-Arsène Bongnessan Yé, ministre d'État, ministre chargé des Relations avec les Institutions et des Réformes politiques : « Reprendre mes chantiers »
C'est sous le signe du travail que j'effectue cette rentrée. Mes priorités, c'est le travail, c'est reprendre mes différents chantiers. Sur le rapport du Comité de suivi dont je ne peux pas vous donner le contenu, n'étant le Chef de l'Etat, je note que vous avez commencéà publier des choses. Malheureusement, la version publiée n'est pas la bonne. C'est des pré-rapports que vous avez diffusés. Certainement qu'on va trouver une occasion pour donner finalement le contenu du rapport. Mais, ce qui est diffusé c'est du faux, mais il y a quelques bribes d'informations qui sont données mais ce n'est pas le rapport que nous avons remis au Chef de l'Etat. Mais, ce que je peux dire, c'est que le Comité de suivi des réformes politiques est favorable à la mise en place du Sénat.
3-Assimi Kouanda, ministre d'Etat, ministre chargé de Mission auprès de la Présidence du Faso : «Œuvrer à la résolution des problèmes des Burkinabè avec des résultats tangibles »
A vrai dire, le mot vacance est un peu trop fort. Peut-être qu'il y a eu une pose dans la tenue du Conseil des ministres, sinon pour le reste, j'ai utilisé ce temps pour lire, rédiger ; rencontrer des parents, des amis ; échanger avec des collègues enseignants ; rencontrer des personnalités. Des personnalités ont été définies par le Président du Faso et le Premier ministre. Hier, nous avons eu un conseil de cabinet pour justement parler de ces priorités qui sont en réalité : œuvrer à l'atteinte des résultats, œuvrer à renforcer le dialogue et la cohésion entre les citoyens burkinabè ; œuvrer à la résolution des problèmes des Burkinabè avec des résultats tangibles.
4-Moussa Ouattara, ministre des Enseignements secondaire et supérieur : « Préparer le retour des étudiants dans les cités universitaires »
Nous n'avons pas eu droit à des vacances. Nous avons travaillé avec les différents collaborateurs. Il fallait traiter en urgence tous les dossiers des bourses étrangères sur le Maroc, la Tunisie, l'Algérie et l'Egypte. Et il fallait traiter des différentes questions de réfection des cités universitaires. Aussi, le gouvernement du Burkina Faso nous a attribué une rallonge budgétaire de 14 milliards ; il fallait voir avec les présidents d'universités, les directeurs du CENOU, comment investir de la meilleure façon cet argent en vue de la préparation d'une bonne rentrée universitaire.
Pour cette rentrée c'est déjà préparer le retour des étudiants en cités universitaires. Nous avons allons allouer 500 000 000 FCFA à la réfection de l'ensemble des cités universitaires au plan territorial. Il s'agit des cités universitaires de Ouagadougou, de Bobo-Dioulasso, de Koudougou. Et devait sortir demain pour aller voir le degré d'avancement de ces travaux.
La deuxième chose, c'est aussi de s'assurer que tous les chantiers qui sont en cours ont un bon niveau d'avancement. Ce qui nous permettra de minimiser le manque de salles à l'université de Ouagadougou. Nous avons lancé le recrutement de 100 nouveaux assistants pour les universités, pour pourvoir au manque d'enseignants du supérieur. Et on se prépare aussi à la mise en œuvre du plan de développement de l'enseignement supérieur qui a été adopté au dernier Conseil des ministres avant les vacances. Nous préparons tout le reste, y compris le dossier du projet de 135 bus. Nous sommes en train de nous apprêter pour aller discuter avec le président de la banque d'investissement à Lomé, pour voir comment accélérer l'attribution de ces bus en faveur de la SOTRACO pour ouvrir les chantiers de transfert des étudiants à Ouagadougou, à Bobo et à Koudougou.
5-Djibrill Bassolé, ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale : « Apaiser le climat social et politique »
Par les temps qui courent, on n'a pas envie vraiment de prendre des vacances en bonne et due forme. On a essayé quand même de se détendre autant qu'on peut tout en gardant bien sûr, un œil vigilant sur la situation nationale et la situation sous-régionale. En tous les cas, on a mis ces moments d'accalmie pour peaufiner les dossiers. Il est grand temps qu'on se mette au travail. Pour les grands dossiers du moment que vous connaissez certainement, c'est notamment la nécessité pour le gouvernement d'apaiser le climat social et politique. Des dispositions ont été prises par le Président du Faso pour ce faire. Il est nécessaire aussi de répondre aux attentes des populations, en particulier en ce qui concerne les questions de la vie chère. Au-delà de la vie chère, il faut véritablement réfléchir sur comment créer des opportunités d'emplois pour cette jeunesse qui est de plus en plus nombreuse, bien formée et impatiente de jouer le rôle qui est le sien dans le développement social et économique de notre pays.
6-Nestorine Sangaré, ministre de la Promotion de la Femme et du Genre : « Faire adopter le Programme d'appui à l'autonomisation économique des femmes »
Mes vacances se sont très bien passées. J'ai juste fait un petit saut en Côte d'Ivoire pour raison de famille. Sinon, je suis restée essentiellement au Burkina Faso. On a donc continué dans le travail puis qu'on a eu l'occasion de se voir à quelques reprises. Aux femmes, je dis qu'il y a beaucoup d'espoir, qu'il y a beaucoup de nouvelles annonces à faire parce que nous allons faire une tournée pour annoncer nos chantiers, nos réalisations concrètes (Maisons de la femme, Centres de promotion féminine à inaugurer) mais également beaucoup de technologies à distribuer. Nos priorités, c'est de faire adopter le programme d'appui à l'autonomisation économique des femmes et le fonds national genre qui sont deux instruments essentiels, sans lesquels on ne peut rien faire en termes de financement.
7-Arthur Kafando, ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat : « Maîtriser les prix pour une paix sociale au Burkina »
« Nous avons eu un peu de repos. Nous avons consacré l'autre partie de notre temps à toujours réfléchir à nos dossiers pour la rentrée. Pour cette rentrée, c'est vraiment de travailler, surtout dans notre secteur d'activité au niveau du commerce pour voir comment nous allons vraiment faire des efforts pour qu'on puisse maîtriser davantage les prix. Nous l'avons dit, suite aux instructions qu'on avait reçues, de travailler avec la société civile, avec les opérateurs économiques pour maîtriser les prix pour que nous puissions, vraiment, avoir une paix sociale au niveau du Burkina Faso. »
8- Jean Bertin Ouédraogo, ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports : « Travailler à relever le défi de la paix sociale et du développement »
Les vacances se sont très bien passées. Nous avons dans un premier temps, nous sommes resté sur place pour accompagner la mise en œuvre et le suivi de nos chantiers sur le terrain et également la gestion d'un certain nombre de dossiers urgents qui devaient l'objet d'un examen à partir de la reprise. Ensuite, nous sommes reparti vers le terroir où nous avons accompagné les populations dans les plantations d'arbres. J'ai eu l'avantage de bénéficier du soutien des scouts du Burkina qui avaient également à leurs côtés des scouts amis de France qui sont venus dans mon village et qui ont mis en terre plus de 2000 plants. Et je voudrais très sincèrement les remercier. Ensuite, nous avons regroupé la famille pour trouver un endroit où nous avons passé dans la joie de bons moments. Comme vous le savez, dans nos fonctions en règle générale, la vie de famille est quelque peu effritée. Voilà globalement, ce qui a meublé notre temps pendant ces vacances. Cette rentrée gouvernementale va s'inscrire essentiellement dans la mise en œuvre des orientations prioritaires qui seront définies par le chef du gouvernement et par son Excellence M. le Président du Faso. Comme vous le savez, nous avons actuellement un certain nombre de défis à relever : le défi de la recherche de paix de sociale, le défi du développement, c'est-à-dire la mise en œuvre des projets et programmes de développement. Je crois que l'essentiel des actions que nous allons mettre en priorité sera donc de travailler à consolider la paix sociale au Burkina Faso, travailler à faire en sorte que les grands chantiers qui ont été engagés puisent se poursuivre et s'achever dans des meilleures conditions.
9-Thomas Palé, ministre délégué chargé de la Coopération régionale : « Poursuivre la sensibilisation sur la libre circulation des personnes et des biens »
Nous avons profité de ce temps de vacances pour nous ressourcer et prendre un peu d'énergie pour la suite de nos activités. Nous sommes très optimistes. Nous pensons que les activités vont continuer comme elles se sont toujours déroulées. Nous demeurons toujours optimiste pour la suite de l'année. Les priorités du volet coopération régionale du ministère des Affaires des étrangères, il s'agira pour nous de marquer notre présence dans les différents ensembles d'intégration régionale, de poursuivre la sensibilisation sur des chantiers aussi important que la libre circulation des personnes et des biens. Comme vous le savez, le dernier sommet de la CEDEAO a confié, à Son Excellence Monsieur le Président du Faso, la mise en œuvre du protocole sur la libre circulation des personnes et des biens. Il est évident que sur cette question-là, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale mettra tout en œuvre pour que la mission du Président du Faso se déroule dans les meilleures conditions possibles.
10- Baba Diemé, ministre délégué chargé des Transports : « La sécurité routière »
On a essayé de reposer un peu, de préférence au Burkina Faso. Nous avons juste fait un petit déplacement qui n'a pas duré mais qui s'est très bien passé. L'une de nos priorités pour cette rentrée, ce sera la sécurité routière. Il y a également le problème de dégradation des routes avec les fortes pluies.
11- Yacouba Barry, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme : « Tenir les états généraux des lotissements »
Nous avons profité des quelques jours de repos pour donner des instructions pour les instances ; prendre quelques jours de repos et puis visiter des chantiers de construction, d'aménagement. Nous avons également voyagé et sommes de retour pour la reprise. La priorité immédiate pour mon département, c'est la tenue en début octobre des états généraux sur les lotissements. Nos attentes, c'est de disposer à l'issue de ces états généraux de propositions pertinentes pour réussir l'aménagement urbain au Burkina Faso.
12-Alain Zoubga, ministre de l'Action sociale et de la Solidarité nationale : « Faire face aux inondations »
Je n'ai eu de vacances. J'étais sur le terrain où il y a eu malheureusement des situations d'inondations. Même si c'était un peu relaxe par rapport à la situation normale des conseils des ministres, des réunions du cabinet. Il a fallu être sur le terrain pour gérer des situations. Depuis hier soir, encore, la ville de Ouagadougou connaît des situations difficiles. Nous allons devoir après le conseil, faire le tour et le point pour voir ce qui peut être fait. Pour le reste, c'a été intéressant quand d'avoir ces moment plus relaxes pour pouvoir réfléchir, s'organiser et revenir pour un travail qui sera de plus en plus intense. La priorité immédiate, c'est faire face aux inondations qui sont là parce que rien n'indique que la situation va se calmer. Du reste, nous avons avec les experts sur le plan international compris que la situation serait difficile, particulièrement dans la sous-région. Vous avez vu ce qui s'est passé au Mali, au Niger, au Burkina. Souhaitons que ça s'arrête là et qu'on puisse s'organiser et travailler davantage. C'est une grande priorité. L'autre priorité de notre département, ce sont la gestion des situations classiques. Comme savez, l'action sociale est partout. Voilà que nous sommes mêlé au problème des étudiants même si nous ne sommes pas directement concerné par l'enseignement supérieur. Notre devoir, était de venir au secours de ces étudiants. Ils ont pensé que nous les considérons comme des sinistrés. Ce n'est pas vrai. Sur le plan social, nous apportons du soutien à tout le monde. Et nous le ferons tant que nous aurons les moyens. Bien sûr que nos moyens sont limités.
13-Mamounata Belem, ministre de l'Eau, des Aménagements hydrauliques et de l'Assainissement : « Aider à améliorer l'accès à l'eau et à l'assainissement »
Au début de mes vacances, j'ai eu à conduire une mission aux Etats-Unis pour participer à une conférence. Cette mission concernait les grands barrages. Comme le savez, c'est un Burkinabè qui préside la Commission internationale des grands barrages. Et c'est lui qui devait présider justement cette conférence. Nous jugé nécessaire de faire le déplacement pour non seulement accompagner le compatriote mais également pour témoigner de notre reconnaissance à toute cette communauté qui bien voulu désigner un Burkinabè pour siéger comme président de la Commission internationale des grands barrages. Notre priorité, c'est toujours l'eau. Nous devons aider à améliorer l'accès à l'eau potable pour nos populations, aider à améliorer l'accès à l'assainissement adéquat au Burkina. L'autre priorité aussi, c'est de faire avancer nos chantiers de construction de barrages. Nous avons de grands chantiers de barrages qui n'avançaient pas au rythme comme nous le désirions. Nous avons visité ces chantiers, nous avons pris des mesures. Les différentes entreprises se sont engagées en tout cas à faire des efforts pour ces chantiers puissent avancer. Vous avez dû le suivre, l'Assemblée nationale a visité un de nos gros chantiers notamment celui de Samandeni. Après cela, nous nous rendons compte qu'effectivement les engagements pris de part et d'autre par les entreprises sont suivis. Ce qui fait que nous sommes à environ 55% d'exécution sur le terrain. C'est quand même satisfaisant. Nous avons foi que s'elles continuent sur ce rythme, nous pourrons atteindre les objectifs assignés au départ.
14-Amadou Diemdioda Dicko, ministre délégué chargé de l'Alphabétisation : « Je suis resté sur le chantier du travail »
Je suis resté sur le chantier du travail. J'ai passé mon temps donc à rencontrer les producteurs alphabétisés pour voir exactement quel est l'impact de l'alphabétisation sur la production. Ce qui m'a amené au Sahel, et dans la région de l'ouest, notamment à Bobo-Dioulasso, Orodara, Banfora et Houndé. Je pense que ça se passe très bien. Nous sommes allés voir les unions provinciales et communales pour appréhender comment les producteurs du Houet se comportaient après la clôture du projet 014. Certaines des populations, notamment des individus ont créé des fermes d'élevage d'ovins et de caprins. Je pense que cela est à encourager. Ils ont même pris des crédits avec leurs associations ; et cela leur a permis d'être autonomes. En ce qui concerne les unions, elles se comportent très bien également, parce qu'elles continuent d'accompagner leurs membres qui produisent par exemple du maïs, du riz. Nous les avons encouragés à créer des caisses d'épargne pour être beaucoup plus autonomes.
15-Yacouba Ouédraogo, ministre des Sports et Loisirs : « Remporter notre première qualification pour la coupe du monde »
J'ai passé mes vacances auprès des basketteurs à Abidjan. Cette rentrée, je la place vraiment sous le signe de l'assurance. Vous savez que les Etalons football nous ont habitué maintenant à un certain comportement ; donc c'est dire nous sommes vraiment sûrs que cette semaine, nous allons remporter notre première qualification pour la coupe du monde.
16-Jérémie Tinga Ouédraogo, ministre des Ressources animales et Halieutiques : « Accroître de 12% le cheptel du pays »
Cela a été beaucoup plus des vacances en matière d'accompagnement des acteurs sur le terrain pour voir quelles difficultés qu'ils avaient, mais aussi prendre le temps de vivre leurs réalités à travers surtout la pratique de l'agriculture. Voilà comment, j'ai passé mes vacances à l'intérieur du Burkina Faso. De ce que nous voyons au stade actuel surtout sur le plan végétatif, dans la plupart des régions, nous avons une phase de montaison. Nous sommes très confiants pour ce qui concerne la production fourragère pour les éleveurs, et pour ce qui concerne également l'état sanitaire, nous sommes très confiants. Dans la plupart des régions, nous avons des producteurs qui commencent à faire du fourrage, et nous avons en tout cas une accalmie sur le plan sanitaire des animaux ; ce qui est très encourageant pour la suite. Mes priorités, c'est surtout voir comment accroître de près de 12% le cheptel de notre pays d'ici à 2015. Cela va passer par des projets extrêmement importants surtout en matière de production du cheptel, mais aussi en matière de production de produits animaux comme le lait, les œufs, la volaille, opérations très importantes que nous achevons, et nous espérons commencer très bientôt une autre phase de production.
17-Lucien Marie Noël Bembamba, ministre de l'Economie et des Finances : « Trois dossiers à soumettre à l'Assemblée nationale »
J'ai quand même pris le temps durant le mois d'août d'abord, de préparer la rentrée, parce que comme vous le savez, bientôt il y aura la session parlementaire qui va s'ouvrir, communément appelée session budgétaire. Pour ce faire, il a fallu que nous puissions préparer les dossiers, essentiellement trois, à soumettre à cette session. Nous avons la loi de règlement pour l'exécution du budget 2012 que nous allons présenter à l'Assemblée. Nous voulons également soumettre à l'Assemblée un projet de loi rectification du budget 2013, parce que le gouvernement est en train de prendre un certain nombre de mesures, il fallait en tenir compte sur le budget. Et enfin le gros lot, c'est le budget 2014 pour lequel, compte des défis du contexte, il a fallu qu'on puisse trouver des axes pour pouvoir donner une certaine impulsion au budget. Nous nous sommes consacré principalement à cela. Et vers la fin, on a pris quand même quelques jours pour se reposer.
18-Alain Edouard Traoré, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement : « Dossiers télévision numérique sur terre et rentrée ISTIC »
Les priorités au niveau du département de la communication, se rapportent à la télévision numérique de terre. Nous y travaillons actuellement. Je pense que c'est un dossier très urgent avec des délais fermes. Il y a aussi la rentrée de l'ISTIC. Certainement ce matin, nous allons présenter au Conseil un dossier sur la transformation de l'ISTIC en Etablissement public de l'Etat ; ce qui était une attente depuis quelques années. Et je pense aussi que nous devons relire les curricula pour la rentrée de l'ISTIC. Je pense que c'est à ce niveau que nous allons principalement travailler.
19 Gnissa Isaïe Konaté, ministre de la Recherche scientifique et technologique : « Adoption de la stratégie nationale de l'innovation »
Nous avons beaucoup de dossiers. Vers la reprise, nous nous sommes atteléàéplucher ces dossiers. J'ai beaucoup de priorités. Avant les vacances, nous avons préparé un certain nombre de dossiers, en l'occurrence, mon département est en train d'élaborer une stratégie nationale de l'innovation. Ce document est prêt, nous allons bientôt le soumettre à l'appréciation du gouvernement. C'est un document capital pour nous.
20-Mahama Zoungrana, ministre de l'Agriculture et de la Sécurité alimentaire : « Avoir des intrants en quantités suffisantes pour les producteurs »
J'ai passé ces vacances au champ essentiellement. Et cette rentrée, je la place sous le signe du renforcement de l'action gouvernementale de soutien au secteur de l'agriculture. Au cours de nos différentes tournées, nous avons pu apprécier le déroulement d'une campagne, qui, c'est vrai, a donné des sueurs froides au début. Mais aujourd'hui, on constate vraiment une reprise satisfaisante des pluies ; ce qui fait que nous sommes confiants quant à une issue favorable de la campagne si les pluies se poursuivent jusqu'en fin septembre. Maintenant, au cours des tournées, il y a eu un certain nombre de doléances. C'est essentiellement d'avoir des intrants en quantités suffisantes, d'avoir également des infrastructures rurales qui permettent de soutenir le secteur agricole. Ce sont des dossiers que nous allons examiner au cours de cette rentrée gouvernementale.
21- Prudence Julie M. N. K. Nigna, ministre des Droits humains et de la Promotion civique : « Rapport sur la lutte contre la discrimination raciale »
Je n'ai pas vraiment eu de vacances, parce que le Burkina Faso devait présenter son rapport sur la lutte contre la discrimination raciale à Genève. Donc, nous nous sommes consacréàélaborer le rapport, à le présenter. Franchement, nous n'avons pas vraiment eu de vacances. On continue, on se sent du tonus, on va tout mettre pour que tout puisse aller comme il se doit.
Propos recueillis par Grégoire B. BAZIE et Fulbert PARE
Ph. Bonaventure PARE
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