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Excision au Burkina Faso : Pourquoi cette pratique peine-t-elle à disparaître ?

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Une déclaration de l'association jeunesse unie pour l'éradication de l'excision au Burkina Faso (JEUNEE/ BF) a été publiée sur lefaso.net le lundi 26 août 2013. Cette déclaration faisait état des cas de 28 filles excisées à Dion, dans la commune de Nobéré (province du Zoundwéogo). Ces cas viennent nous interpeller sur la récurrence de cette pratique malgré l'adoption d'une loi qui interdit sa pratique au Burkina Faso.

Vingt huit filles dont l'âge est compris entre trois à quinze ans ont été excisées à Dion. Les faits se seraient déroulés le vendredi 16 aout 2013. Ces malheureux cas rappellent la persistance de cette pratique malgré le fait que depuis 1996, une loi qui la réprimande a été votée.

Aussi, un secrétariat permanent du conseil national de lutte contre la pratique de l'excision a-t-il été créé (SP/ CNLPE) avec pour objectif principal la lutte contre la pratique de l'excision. Ainsi, depuis plusieurs années l'Etat burkinabé, certains partenaires techniques et financiers (PTF) et des ONG (organisations non gouvernementales) travaillent àéradiquer cette pratique du Burkina.

Les cas de filles qui continuent d'être excisées sont légion encore au Burkina Faso. Qu'est-ce qui explique la récurrence de cette pratique ? Les campagnes de sensibilisation pour l'abandon de cette pratique ont-elles atteint toutes les localités du Burkina Faso ? Est-ce la loi qui n'est pas assez rigoureuse ? Quelles peuvent être les responsabilités des parents des filles victimes ?

Autant de questions que nous nous posons et auxquelles nous ne pouvons répondre. Tout le monde par contre peut participer à cette lutte ne serait-ce que par la sensibilisation. Aussi, pour nous les parents doivent-ils être punis. Cela les dissuaderait peut être car les exciseuses pratiquent avec l'accord d'au moins un parent. Ce sont les parents donc qui amènent leur(s) fille(s) à l'abattoir donc il faudrait prendre des mesures dissuasives à leur encontre.

Travaillons tous donc à faire changer les mentalités. L'Etat Burkinabé et les PTF doivent mettre à la disposition des structures de lutte contre la pratique de l'excision, les moyens nécessaires à cette lutte. En effet, le changement de mentalité est un travail de longue haleine. Ce changement passe surtout par la sensibilisation dans toutes les contrées du Burkina Faso. Cette sensibilisation doit être intense et de longue durée pour avoir des résultats conséquents.

Patindé Amandine Konditamdé

Lefaso.net


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