Entre 17 heures 30 et 18 heures ce mardi 27 août 2013, un embouteillage monstre se constatait entre l'Hôtel Silmandé et le parc urbain Bangr Wéogo. Et pour cause, un curieux accident de la circulation attirait l'attention des passants. Un accident qui méritait un détour parce qu'il s'est passé entre un motocycliste et un charretier.
Une charrette chargée de tas de ferrailles et de chaises en plastique tirée par deux jeunes gens en direction de Kossodo a été percutée au niveau de l'Hôtel Silmandé par un motocycliste roulant à vive allure dans la même direction. Sur les lieux de l'accident, le premier fait qui attire le passant, c'est la lourde charge de la charrette. La ferraille et les chaises en plastique qui jonchent le sol montre tout le danger qu'une telle charge représentait pour les usagers de la route, surtout aux heures de pointe.
La moto aurait percuté la charrette sur le flanc droit avant que son conducteur ne soit projetéà près de deux mètres. L'état de la moto traduit tout autant le caractère spectaculaire de l'accident, mais aussi et surtout l'idée que l'on peut se faire de l'état de santé des victimes. En effet, des deux jeunes gens sur la moto, le conducteur est grièvement blessé et a été conduit au centre de santé par les Sapeurs pompiers. Quant aux charretiers, ils ont eu plus de chance et se sont tirés avec des égratignures.
Les témoins de l'accident accusent le motocycliste de rouler à une vitesse supérieure à celle acceptée dans les agglomérations. D'ailleurs, certaines de ses connaissances présentes sur les lieux décrivent un individu aimant conduire à toute vitesse et ne respectant pas le code de la route. A cause de la vitesse avec laquelle il conduit et qui l'expose à des risques d'accidents, des témoins disent que son mécanicien avait même conseilléà sa mère de lui retirer la moto.
Cet accident de circulation aussi anecdotique qu'il paraisse, pose comme dans de nombreux cas d'accidents le problème de la sécurité routière et spécifiquement la responsabilité des conducteurs dans l'occurrence des accidents. Le respect du code de la route ne semble pas constituer un devoir au regard de l'observation de la circulation routière à Ouagadougou.
L'on est en droit de se demander si cette situation ne pose pas un problème de discipline. Sans doute, est-il nécessaire pour le politique de comprendre les logiques des usagers de la route afin de prendre les décisions qui siéent.
Bouraiman Zongo et Zakaria Soré